Innovation

23 oct
23/oct/2019

International

A wind of change blowing on INSA Lyon International Partner Days!

It’s a wrap! 40 representatives from 33 partner universities participated last week in the Institution’s most emblematic event : the International Partner Days. Organised each year in October, this 22nd edition featured an exclusive three-day programme, to highlight the INSA model, its core values and fields of expertise in Education, Research and Innovation.

 

Tuesday, Oct. 15th | Research & Innovation Conference

Following the ranking as 1st French Engineering Institution in Research and Innovation*, the opportunity was grasped to present INSA Lyon from this perspective to partner universities, more familiar with the Institution’s strong international policy for student mobility.

 

Vice President for International Affairs, Prof Damien Fabregue, introduced his international strategy aiming at increasing research collaborations and building partnerships based on co-development : “Working together will grant us to co-design new courses, new tracks, and new programs (..) enforcing our respective strengths by pooling them together.”

 

Vice-Presidents for Research showcased INSA Lyon R&D activities, structured in 5 societal and global stakes while emphasizing students involvment and the benefit given by cutting-edge technologies.

Major industrial partners were also featured as speakers for their long-standing collaborations with INSA Lyon at a global scale: Anthogyr, Saint-Gobain and SAFRAN.

 

INSA Lyon students, alumni and junior start-uppers concluded with talks featuring their technical skills, creativity and sense of entrepreneurship.

They capped-off the conference with demonstrations of their award-winning projects : from the n°1 Junior Entreprise in France, to a low consumption car prototype, or Pepper, the world-famous humanoid robot!

 

Wednesday, Oct. 16th | Partner Day

The day started off with a guided tour of the campus, an excellent opportunity for our partners to meet INSA services, in daily contact with their students. Thus, they were able to discover other facets of INSA such as the High Level Sport Section, little-known but also open to international profiles.

 

Following the visits, partners were introduced to the 9 Engineering Departments while new courses in English - in Computer Science and Information Technology -  were revealed.

In the afternoon, Research visits were organised at Lamcos, Mateis, LMFA, Lgef, CETHIL and BF2i, to name a few. All of 23 INSA Lyon research units welcome exchange students eager to undertake a research project during their stay (full time or part time).

 

Thursday, Oct. 17th | Study Abroad Fair

As usual, partners were invited to showcase their university and provide information to the 800+ INSA students going abroad next year. All day long, partners could hold a booth and give a presentation during conferences. Meanwhile, appointments were arranged on request with INSA Lyon representatives.

 

This setup of the International Partner Days had never happened before. The main purpose was to meet every partners expectations, make them converge with the INSA community on issues of their concern and our key areas of strength. We are already looking forward to renewing the experience next year!

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21 mai
21/mai/2019

Formation

Appel à communication : colloque scientifique "Mieux apprendre à innover"

Partout dans le monde, il est demandé aux établissements d'enseignement supérieur de former les étudiants à l'innovation. Des cursus et des espaces dédiés ont été imaginés et mis en œuvre. Nous disposons aujourd'hui d'un certain recul à ce sujet, ce colloque entend donc faire un bilan de la formation à l'innovation dans l'objectif d'éclairer les choix en la matière qu'auront à faire nos établissements d'enseignement supérieur.

Calendrier de l'appel à communication

  • 30 juin 2019 : Soumission des résumés (500 à 1000 mots)
  • 15 juillet 2019 : Retour aux auteurs 
  • 15 novembre 2019 : Soumission des communications complètes (4000 à 6000 mots)
  • 30 novembre 2019 : Date limite d'inscription

Tous les détails pour faire votre soumission ? https://insitu.universite-lyon.fr/in-situ/insitu-vf/nav/colloque-scientifique/

 3 et 4 décembre 2019 - 10h-17h - Université de Lyon - 92 rue pasteur, 69007 Lyon

Mots clés

13 mai
13/mai/2019

Vie de campus

L’idée lumineuse d’Alexandre et Louis

Il y a trois ans, Alexandre Siccardi et Louis Dassonville, deux étudiants en Génie électrique à l’INSA Lyon se sont lancés dans le projet de concevoir une bobine Tesla. Découverte de leur nouvelle bobine, cette fois-ci, musicale !

Nikola Tesla était un inventeur humaniste. Son objectif était de diffuser à tous, facilement et gratuitement du courant électrique. En 1891, il invente la machine à la base de la transmission sans fil de l’électricité : la bobine Tesla. Cet appareil permet de générer une très haute tension qui émet un puissant champ électromagnétique. Sans cette invention, les radios et téléphones qu’on connaît actuellement n’existeraient pas. L’importante tension crée un éclair. En une année, Alexandre et Louis ont réalisé un premier prototype reproduisant les fonctions classiques de la bobine.

« On a rencontré de nombreux imprévus tout au long de sa conception. On avait envisagé un dispositif de plus de 2 mètres de haut pour avoir des éclairs les plus grands possibles ! Cependant, elle demandait trop d’énergie et les composants n’étaient pas adaptés. Mais il était hors de question de se contenter d’une petite bobine faisant de petits éclairs, alors on a changé de technologie pour en faire une nouvelle, alimentée en triphasée et capable de jouer de la musique. »

De gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis DassonvilleLa folie des grandeurs ? Oui, mais en connaissance de cause. 

« Les bobines Tesla existent depuis longtemps et sont relativement faciles à fabriquer. Par contre, en concevoir une musicale est bien plus inédit et innovant ! C’est un véritable challenge à relever de par sa complexité car on évolue dans un environnement avec de hautes fréquences, de forts courants et de très grandes tensions. Cela demande de très bonnes connaissances en électricité. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. En une année à peine, ils améliorent leur prototype et changent son fonctionnement.

« On a réussi à produire des arcs de 3,30 mètres alors que les éclairs de la précédente mesuraient au maximum 1,40 mètres ! Mais surtout, nous pouvons faire varier le bruit produit par les éclairs et jouer de la musique ! Pour couronner le tout, nous avons construit une cage et un costume de Faraday. Ceux-ci nous permettent de toucher les arcs électriques sans aucun risque d’électrocution. »

Les démonstrations sont impressionnantes et la bobine Tesla de l’INSA Lyon se fait connaître en dehors des murs de l’école.

« On a reçu beaucoup de demandes de démonstration ! Aussi bien sur le campus, que pour les cinquante ans du département Informatique, à la Cérémonie de Remise des Diplômes, ou encore ce week-end aux 24h de l’INSA, mais également hors les murs avec des représentations à la Japan Touch et au planétarium de Vaulx-en-Velin. On a conscience que notre bobine permet d’aborder plusieurs notions d’électricité de façon accessible à tous, tout en mêlant son et lumière. »

Accompagnés et soutenus par l’association de mécatronique de l’INSA, (ClubElek), le département Génie électrique, la Fondation INSA Lyon et Keep Motion, la bobine Tesla de l’INSA Lyon a été inaugurée le jeudi 2 mai. Elle mesure 2,20 mètres de haut pour 1,20 mètres de diamètre. Sa tension maximale atteinte est de 1 200 000 volts pour un courant de 16 ampères. Les éclairs atteignent les 3,30 mètres.

Légende photo / de gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis Dassonville

 

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20 mar
20/mar/2019

Formation

Innovation pédagogique : les lauréats de l’INSA Lyon

Fin 2018, l’Université de Lyon (UdL) a lancé un appel à projets « Innovation pédagogique » pour identifier des actions de formation qui sortent de l’ordinaire. L’objectif est d'avoir une visibilité des différentes techniques d’enseignement proposées par les établissements de l’UdL, de fédérer autour de ces projets et de partager les bonnes pratiques. Parmi les quarante-quatre projets soumis, douze ont été récompensés. Présentation des deux modules primés, 100% INSA.

L’enseignement de la thermodynamique à travers des enjeux énergétiques - Marion Fregonese et Cédric Galizzi
Depuis environ un an, l’équipe pédagogique de Thermodynamique du département FIMI travaille sur une évolution importante de cet enseignement, présenté à travers les enjeux énergétiques, particulièrement autour de la conversion des énergies et son stockage. 
Les objectifs sont multiples : renforcer la motivation des étudiants, favoriser leur appropriation des concepts mais également les sensibiliser dès la première année à ces enjeux fondamentaux. Cette évolution s’appuie sur une forte contextualisation des cours et des travaux dirigés, mais également sur la mise en place de nouveaux formats pédagogiques, comme la « résolution de problèmes » : cela favorise le travail en groupe et permet de confronter les étudiants à des tâches complexes et peu guidées. En complément, des conférences et débats autour de thématiques en lien avec le développement durable sont régulièrement animés sur le campus.
Deux tiers des élèves de la promotion de première année ont commencé à suivre ce nouveau programme, qui, en lien étroit avec la politique de Développement Durable et de Responsabilité Sociétale (DDRS) de l'établissement, donne du sens à leur formation et les place très tôt dans une position d’ingénieur, afin de leur permettre de construire une réflexion scientifique autour d’enjeux sociétaux forts.

Les mathématiques induites du réel - Emmanuel Risler
Il existe deux façons d’enseigner les mathématiques : l'enseignement déductif ou inductif. L’enseignement déductif, traditionnellement utilisé pour l’apprentissage des mathématiques, est un enseignement qui part d’une hypothèse abstraite pour en déduire des propriétés et des théorèmes, et au final l’appliquer au réel. L’enseignement inductif considère les mathématiques comme une science expérimentale et descriptive. Il invite, au moyen « d’expériences », dessins, calculs, recherches d’exemples et contre-exemples, à induire des lois mathématiques. 
Depuis le début d’année, quatre groupes de vingt-cinq étudiants de première année ont suivi un enseignement des mathématiques par méthode inductive. L'objectif de cette approche est de rendre les mathématiques plus concrètes, plus attractives, plus faciles à comprendre, en les liant étroitement au monde réel et aux enseignements des autres disciplines (mécanique, physique, chimie, thermodynamique, informatique, et même conception).
 

En savoir plus : Colloque des évolutions pédagogiques - Vendredi 24 mai 2019 de 9h à 17h30
Campus LyonTech La Doua, inscription gratuite 
Un colloque autour des évolutions pédagogiques au service de l'apprentissage des étudiants va permettre un partage de bonnes pratiques autour d’ateliers, débats, échanges et conférences.
 

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19 mar
19/mar/2019

Formation

Damien Guerrier, en charge de l’innovation d’un grand groupe à seulement 23 ans

L’ascension a été très rapide. Damien Guerrier, ingénieur INSA Lyon Génie Industriel 2018, a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles : à peine diplômé et déjà Innovation Business Manager d’une grande entreprise de conseil créée par des ingénieurs INSA : Amaris. Rencontre avec ce jeune ingénieur de 23 ans qui n’a pas froid aux yeux.
 
Difficile d’imaginer que ce jeune cadre faisait son entrée il y a six ans seulement, à l’INSA Lyon.

« Mes professeurs de lycée m’avaient tellement parlé de l’INSA que j’avais l’impression de connaître l’école par cœur avant d’y avoir mis les pieds. Je ne savais pas vraiment ce qu’était le métier d’ingénieur, mais j’aimais les maths et la physique. Quand j’ai découvert l’écosystème associatif et l’énergie qui se dégageait des insaliens lors des journées portes ouvertes, j’ai tout mis en œuvre pour intégrer l’école. J’ai intégré le premier cycle en AMERINSA, puis j’ai rejoint le département Génie Industriel. Plus j’avançais dans le cursus, plus j’aimais la dimension managériale du métier d’ingénieur. En m’engageant dans la vie associative étudiante, j’ai vécu des situations de stress et de joie très fortes, mais j’ai surtout énormément appris en m’ouvrant aux autres. Avant l’INSA, j’étais quelqu’un d’introverti et timide, et maintenant, je me retrouve face à des décisionnaires qui palpent plusieurs millions
d’euros ! » 

L’histoire de Damien et de l'entreprise Amaris débute lorsqu’il est contacté via le réseau social professionnel LinkedIn par son futur directeur, lui proposant un stage managérial au sein de la société lyonnaise.

« J’étais en échange au Portugal lorsque j’ai passé les entretiens en visio-conférence. À l’époque, j’avais besoin de peaufiner mon projet professionnel et je ne connaissais pas le secteur du conseil. Ça a été une véritable révélation ! J’ai signé avec les bureaux de Lyon sans même avoir rencontré les équipes. J’ai débuté comme stagiaire manager et je suis aujourd’hui en charge du développement des activités innovation du groupe. Les choses sont allées très vite pour moi et je ne pensais pas pouvoir accéder à ce poste, dont je rêvais, si rapidement. » 

Pour Damien, manager rime avec confiance. 

« Amaris fait confiance aux gens et je crois que c’est pour cela que je me suis senti rapidement en phase avec les valeurs de l’entreprise. Je me plais dans mon rôle d’ingénieur manager car on peut construire avec les personnes. J’accompagne des équipes de chercheurs de la naissance de leurs idées jusqu’au produit. Et puisque chacun a quelque chose à raconter, une histoire à vivre, je suis fier de pouvoir être en mesure d’aider mes collaborateurs à aller là où ils souhaitent aller. En tant qu’ingénieur INSA, on a cette double force, d’être à la fois très technique et d’avoir le sens de l’humain. » 

Lever le voile sur l’innovation, un vaste chantier qui n’effraie pas le jeune diplômé. 

« C’est un projet où il y a tout à construire. On part de zéro et à l’échelle du groupe il faut pouvoir se positionner comme une société innovante. Est-ce que ça n’est pas trop de responsabilités ? J’en redemande tous les jours ! Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’oser, garder confiance en soi et ne jamais se dire que nos épaules ne sont pas faites pour ça. On est capable de tout ce que l’on souhaite réaliser. Alors oui parfois j’ai un peu peur, car on me laisse des cartes à jouer pour construire quelque chose qui peut vite être gigantesque, mais dans deux ans, soit le pari sera perdant, soit je pourrais me retourner et me dire ‘c’est moi qui l’ai fait’. »

 

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19 fév
19/fév/2019

Recherche

La tribologie au service du corps humain

Je m’éveille, puis cligne des yeux en enfilant mes pantoufles. Dans la cuisine, j’actionne le bouton de la cafetière et prépare mon petit-déjeuner : le beurre glisse entre le couteau et le pain, déposant une fine pellicule grasse sur la surface rugueuse de la tranche.
Une scène dont nous sommes protagonistes chaque matin. Et ce que nous ignorons peut-être, c’est que ces gestes quotidiens sont associés à des problématiques de frottement qui ont taraudé les scientifiques pendant plus de 500 ans. Si aujourd’hui les chercheurs tribologues ont trouvé des réponses à quelques-unes des interrogations de Léonard de Vinci, la discipline a encore beaucoup à offrir : industrie, transports, cosmétique, archéologie, santé… Les domaines d’application sont multiples, pourvu qu’il y ait du mouvement. Benyebka Bou-Said est chercheur au LaMCos (Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures) de l’INSA Lyon et spécialiste de la biomécanique.

Petite introduction à la bio-tribologie, la mécanique au service de la santé.

 

La science du frottement qui fait tourner le monde

À la croisée du génie mécanique et de la science des matériaux, la tribologie concerne l’études des surfaces en contact et en mouvement : frottement, lubrification et usure. Trois mots magiques qui font le quotidien des chercheurs du LaMCos de l’INSA Lyon et étudiants du département Génie Mécanique.
« La mécanique n’est pas que dans les moteurs de voitures ! De l’adhérence de la chaussure au sol, au contact peau-tissu, en passant par l’articulation osseuse, tout est tribologie. Elle a d’ailleurs un rôle très important en matière d’avancées médicales », explique Benyebka Bou-Said, chercheur en bio-tribologie à l’INSA Lyon.

Observer la mécanique du corps pour mieux l’imiter

Imaginons que je souffre d’une arthrose de la hanche m’empêchant de me déplacer dans mes activités quotidiennes. Après plusieurs années de traitement antalgique et de rééducation, les rhumatismes persistent : mon médecin me propose la mise en place d’une prothèse de hanche. « Grâce à des collaborations avec les hôpitaux et professionnels de la santé, nous sommes aujourd’hui capables de proposer des prothèses adaptables à la morphologie du patientAu moyen d’outils de simulation virtuelle1, nous sommes capables de vérifier l’intégrité du mécanisme soumis aux cycles usuels quotidien de chaque individu, comme se lever, marcher ou monter les escaliers, en tenant compte des frottements et interactions. La prothèse est réellement faite pour vous », précise Benyebka Bou-Said. 
Pour mesurer toute l’importance du rôle de la tribologie dans ce système chirurgical, il faut comprendre la reproduction du mécanisme naturel : l’extrémité supérieure du fémur est sectionnée puis remplacée par une « tête fémorale artificielle » fixée dans l’os à l’aide d’un pivot. Dans l’os iliaque, une cavité est fraisée afin d’accueillir « la cupule », qui sera en articulation avec la tête fémorale artificielle. Puis le liquide synovial, ce que la tribologie appelle « le troisième corps », reprend sa mission de lubrification naturelle autour du système mécanique comme auparavant.

Ces matériaux qui réparent le corps

« Cela fait plusieurs années que la prothèse de hanche est utilisée en France, mais le mécanisme de l’insert représente le point d’amélioration majeur, notamment à cause des débris que l’usure peut provoquer, qui peuvent être transportés jusqu’au sang », ajoute le chercheur de l’INSA Lyon. La dégradation d’un matériel chirurgical dans le corps humain, au-delà de la durée de vie écourtée de la prothèse, pose plusieurs problématiques : « avec les fabricants de prothèses, nous étudions le revêtement pour trouver le plus adapté et le plus sain au corps humain. Grâce à un matériau inoffensif pour le corps et dont les nanoparticules seraient détectables par prise de sang, nous tirerions partie de l’usure de la prothèse tout en mesurant son état de dégradation presque en temps réel », ajoute Benyebka Bou-Said.

Vers l’homme bionique ?

Les individus dotés de prothèses médicales sont de plus en plus nombreux et la recherche est en constante évolution. L’équipe de Benyebka Bou-Said travaille sur des prothèses intelligentes pour assurer un retour au mouvement en toute sécurité et une meilleure acceptation de la prothèse par le corps humain. Les prothèses médicales équipées de capteurs permettraient une meilleure prévention des articulations défectueuses nécessitant un remplacement et permettraient l’exploration d’autres pistes de rééducation.

 

Le rendez-vous incontournable des chercheurs sur la tribologie, prochainement à Lyon

Du 2 au 4 septembre 2019, le congrès annuel international « Leeds-Lyon Symposium On Tribology » rassemblera la communauté scientifique à Lyon pour sa 46e édition autour de la thématique « Tribologie in daily life ».

Plus d’informations : https://leeds-lyon2019.sciencesconf.org/

 

 

[1] IRM 4D notamment

 

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19 fév
19/fév/2019

Formation

L’innovation selon le département Télécommunications de l'INSA Lyon

L’un des axes de la formation dispensée à l’INSA Lyon est de favoriser l'ouverture d’esprit et la créativité des étudiants. Dans ce cadre, le département Télécommunications, Services et Usages (TC) a mis au point, depuis plus de 15 ans, les « Projets Innovants ». Les élèves sont stimulés pour inventer une solution qui répond à une problématique de société en exploitant leurs compétences : développement d’applications, robotique, intelligence artificielle, internet des objets (IoT), etc. Rencontre avec Stéphane Frénot, Directeur du département et fondateur de ce cours ainsi que Florian Nebout, diplômé INSA TC 2010. 

Comment permettre aux élèves de développer leur créativité et les faire penser « out of the box » ? L’équipe enseignante du département TC a mis en place un cours sur l'innovation sous forme de gestion de projets. Les groupes, de trois à quatre élèves, travaillent ensemble sur une innovation de leur choix, concrète et réalisable. Ils ne sont volontairement soumis à aucune contraintes technologique ou financière, pour s’approprier au mieux les sujets et dépasser les limites qu’ils se posent traditionnellement. 

En 2009, Florian Nebout, ancien élève du département TC et actuellement ingénieur expert en robotique chez Awabot, avait travaillé sur un projet d’écrans connectés, Ambiavoice. Il garde un très bon souvenir de ce projet : « je me souviens avoir particulièrement apprécié travailler sur un domaine innovant car je voyais une application concrète de mes connaissances et de mon travail. À l’époque, imaginer un écran de télévision qui s’adapte aux utilisateurs était vraiment révolutionnaire. On était à mi-chemin entre une smart TV et un assistant vocal. Ces projets m’ont permis d’avoir une vision sur des sujets dont nous ne parlions pas jusqu’à présent et qui sont très importants pour le monde professionnel : démarche d’innovation, marketing, finance, management. Ça nous apporte de bonnes connaissances de tout ce qui est important pour un lancement de projet réussi ! ».

Guidé par un binôme de tuteurs pluridisciplinaires, composé d'un enseignant technique et un enseignant des Humanités, ce projet permet d’évaluer les compétences des étudiants en ingénierie et en gestion de projet.

« Depuis 2 ans, nous avons organisé les projets innovants lors de la cinquième année de formation. En effet, les élèves ont quasiment terminé leur cursus et possèdent de solides compétences d'ingénieur. Ils peuvent s’ils le souhaitent, à la suite du projet, se lancer dans la réalisation concrète d’une start-up, en intégrant par exemple la Filière Étudiant Entreprendre (FEE). Julien Honnart, fondateur de Klaxit, l’application mobile de covoiturage domicile-travail, a par exemple, intégré la FEE à la suite de son parcours en Télécom », précise Stéphane Frénot.

 

À la découverte de la méthodologie « Lean Start-up » 

Les élèves-ingénieurs développent une innovation en suivant une méthodologie de travail applicable dans leur vie future, le Lean Start-up. Ce concept, conçu par Éric Ries, permet une approche innovante pour lancer un produit sur un marché ou développer une activité économique. L’objectif est de réaliser un produit, mesurer les retours d’expérience des utilisateurs, et l’améliorer pour qu'il satisfasse au mieux les consommateurs. Les élèves sont formés à cette méthodologie de création de projet en utilisant les trois étapes clés : construire / mesurer / apprendre. « Au niveau même du département Télécom, nous utilisons le Lean Start-up pour améliorer les projets innovants. Nous avons construit le concept de ce cours, nous avons mesuré son impact et sa réalisation en demandant des retours d’expériences aux élèves et nous le réadaptons. Par exemple, nous avons remarqué que la phase de démarrage doit être plus longue pour que les élèves aient plus le temps d’approfondir leur sujet », commente Stéphane Frénot.

Le rythme est intense pour les élèves. Tous les quinze jours, les groupes doivent présenter un point d’étape pour valider leur sujet : « Je me souviens des nombreux rendus qui prenaient des formes vraiment variées : vidéos, infographies, dossiers, pitch… On s’est formé sur des outils dont on n’avait pas l’habitude de se servir et on a appris à gérer notre stress lors de nos prises de parole. De plus, travailler au sein d’un groupe composé de personnalités et cultures différentes était très formateur. On s’est heurté à quelques difficultés de gestion d’équipe et de projets, mais ça représente assez bien la réalité de l’entreprise. Aujourd’hui, avec du recul, je me rends compte que ce projet a développé chez moi un vrai goût pour le domaine de l'innovation ! », conclut Florian Nebout.

 

Une démarche qui intéresse des entreprises 

Cette année, SPIE ICS, signataire d'une chaire d’enseignement et de recherche dédiée à l’Internet des objets (IoT) avec l’INSA Lyon, a décidé de primer un projet innovant remarquable. Parmi 15 projets, quatre ont retenu l'attention : 
Mon Petit Recycleur, une caméra analyse en temps réel les déchets des plateaux de cantine sur les tapis roulants et indique le bac de tri adéquat. L’objectif est double : apprendre aux utilisateurs à mieux trier leurs déchets et permettre aux restaurants de dresser des statistiques des déchets produits pour s'adapter à la demande.
Fitness Plus, une solution qui vise à mettre en place un coaching personnalisé ou des programmes de sport à la carte grâce à la détection de mouvement et l’analyse d’image des utilisateurs.
Treen, une solution d’aide au tri sélectif, adaptée aux différents produits et régions. Après avoir scanné le code barre du produit, Treen se charge d’indiquer comment le trier.
Stormy, un système de gestion des stocks et d’organisation du rangement pour un usage domestique ou professionnel.

Fin janvier, suite à une ultime présentation, c’est l’équipe de Fitness Plus qui s’est vu remettre le prix « coup de cœur SPIE ICS ». Une reconnaissance pour ces futurs diplômés qui pourront, s’ils le souhaitent, concrétiser ce projet et l’incuber dans la Filière Étudiant Entreprendre.
Pour accéder à l’ensemble des projets en ligne, rendez-vous sur Jumplyn.

 

 

 

Mots clés

21 fév
21/fév/2019

Formation

Isabelle Huynh souhaite réenchanter l’industrie grâce à l’ingénierie positive

Éveiller les consciences. Voilà la mission que s’est donnée Isabelle Huynh, diplômée en Génie Mécanique 2014 de l’INSA Lyon. Après deux ans en tant qu’ingénieure produit dans une entreprise, la jeune femme part en quête de sens pour répondre à la question suivante : « Comment utiliser mes compétences à des fins justes en alignant mon métier avec mes convictions intimes ? ». Après six mois de voyage autour du monde à découvrir « des solutions techniques qui améliorent la vie des personnes », elle créé l’association « La Clavette1 » et s’applique à diffuser le concept d’ingénierie positive. Portrait.


Copyright Jean Fotso 2016

De l’amour de l’objet

« Déjà très jeune, j’étais attirée par le métier d’ingénieur et le pouvoir de création qui lui est lié. Être ingénieur c’est d’abord imaginer toutes les solutions possibles pour pouvoir construire son objet. Je trouve le côté technique de la conception fascinant et beau : je peux rester des heures devant une pièce mécanique sans m’en lasser. Et l’objet n’est pas nécessairement hautement technologique. Une lampe faite à partir d’une bouteille de plastique et d’une petite LED, c’est génial et très ingénieux ! »

Puis, le doute s’installe

« Je travaillais pour une entreprise de fabrication de machines à café en capsules, soit une des innovations les moins écolos de ces dernières années. À la pause déjeuner, je me faisais remarquer si je mangeais une tomate en plein mois de décembre ou si mon Tupperware n’était pas en verre, et le paradoxe s’est révélé : comment pouvions-nous, ingénieurs, être si incohérents entre nos valeurs personnelles et l’exercice de notre métier ? 
Et puis le projet « implémenter le Bluetooth pour pouvoir lancer son café depuis son lit » a été la goutte de trop pour moi : si c’est ce qu’on entendait par innovation, ça serait sans moi. J’ai démissionné quelques mois après cette prise de conscience. »

User de sa matière grise à bon escient

« En tant qu’ingénieur et en tant que citoyen, notre intelligence a une certaine valeur. La première question à se poser est : à quoi veux-je la dédier ? À créer des objets inutiles ? Ou concevoir des produits qui améliorent réellement la vie des personnes de façon durable et bienveillante ? Dans la plupart des industries, la vision est encore très concentrée sur l’économique et on ne prend que très rarement en compte l’impact sur la société. Je travaillais sur des produits de grande consommation où le marketing nous dictait le cahier des charges et nous n’avions que peu de marge de manœuvre. Aujourd’hui, les ingénieurs sont un peu plus sollicités sur des points décisionnels stratégiques mais ça n’est pas toujours le cas. Et il était hors de question pour moi de continuer à dire : ‘je n’ai pas le choix’. »

L’ingénierie positive : de la quête personnelle à l’impact social

« Je savais que mes collègues n’étaient pas des cas isolés de professionnels dont le métier n’est pas en accord avec leurs idées personnelles. Cependant, il n’y avait pas de réponse si on se demandait comment mêler technique et impact social. Alors pour partager et diffuser les réflexions de ma quête de sens, j’ai créé « La Clavette ». Son nom fait écho à une pièce qui a pour fonction de lier en rotation deux éléments mécaniques. Et la métaphore est la suivante : ce qui m’intéresse, c’est être à la jonction, faire le lien entre le monde technique et la société pour aider les projets qui ont du mal à embrayer. Je ne cherche pas à convaincre, mais surtout à montrer des « innovations frugales2 » et faire grandir une nouvelle approche en s’inspirant de l’ingéniosité des pays émergents. Alors que je me trouve en Équateur, j’ai besoin de passer à un autre niveau en termes d’impact. Je décide à mon retour en France de contacter les entreprises et les écoles. »

Sensibiliser, former, accélérer le changement

 « L’association intervient auprès des écoles d’ingénieurs à travers des cours, des évènements où les étudiants travaillent sur des projets concrets et en faisant du lien avec des entrepreneurs sociaux. Elle s’emploie à trois missions : faire grandir l’esprit critique chez les élèves-ingénieurs, entretenir la capacité à se projeter dans le futur et développer une vision systémique du métier. Auprès des entreprises, il s’agit plus d’inspirer, de former et de faire comprendre qu’il n’y a pas que des hippies dans le monde de l’ingénierie sociale et solidaire ! L’ingénierie positive doit s’intégrer dans les stratégies d’entreprise et il faut d’ailleurs faire preuve d’ingéniosité pour combiner rentabilité et impact. C’est là que tout se joue. »

Son leitmotiv : mettre ses compétences au service de sa ligne idéologique

« Le métier d’ingénieur ouvre beaucoup de portes et c’est à nous de choisir celles que nous voulons ouvrir. Il y a énormément de liberté inhérente au métier, mais il y a aussi beaucoup de responsabilités. Garder un œil critique sur les choses, ne jamais être en déni sur le futur et rester conscient des impacts de nos travaux pour répondre à des enjeux de durabilité plutôt qu’au court terme relève du devoir. »

 

 

[1] Une clavette est une pièce mécanique liant un moteur à un système mécanique.

[2] L’innovation frugale, résumée par Navi Radju, est une démarche qui se retrouve dans les pays émergents consistant à « faire mieux avec moins » : le manque de ressource fait naître une créativité et une ingéniosité qui n’existent plus dans les pays occidentaux.

Informations complémentaires

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14 jan
Du 14/01/2019 08:30
au 14/01/2019 12:00

Sciences & Société

La loi PACTE

Comment être convaincu de la réalisabilité d'une loi aussi ambitieuse qui implique de nombreux acteurs et secteurs ?

Table ronde proposée par une équipe d’étudiants en 5e année au département Génie Industriel.

Mais qu’est-ce que la loi PACTE ? C’est le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises destiné à faire grandir les entreprises françaises et repenser la place des entreprises dans la société.

Pour l’occasion, trois spécialistes de la question interviennent à cette table ronde : Bruno Bonnell, Député du Rhône et vice-président de la commission spéciale pour la loi PACTE ainsi que Damien Dreux, Président du Conseil Régional de l'Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes et Franck Morize, Secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Rhône.
 

Informations complémentaires

  • rim.tadli@insa-lyon.fr
  • Amphithéâtre Emilie du Châtelet - Bibliothèque Marie Curie - INSA Lyon

13 déc
13/déc/2018

Vie de campus

« 48h pour faire vivre des idées » : 125 étudiants se challengent pour innover

Le 29 novembre dernier, l’INSA Lyon a accueilli dans les locaux de la Bibliothèque Marie Curie, la 6e édition du challenge « 48h pour faire vivre les idées ». 

Pendant deux jours, des équipes pluridisciplinaires composées d’élèves-ingénieurs et d’étudiants en architecture, design ou business, se sont réunis pour mettre en commun leur savoir-faire, afin de répondre à des problématiques d’entreprises. L’occasion de découvrir des méthodes de créativité, de comprendre des modes de raisonnement différents ou encore de faire des rencontres. L’objectif ? Créer de la valeur dans un laps de temps très court pour faire émerger des réponses innovantes à des problématiques rencontrées par les entreprises partenaires de cette édition. 

Acklab

Cette année, les étudiants de l’INSA Lyon, de la Martinière Diderot, de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon (ENSAL), de l’Institut d’Administration des Entreprises de Lyon (IAE de Lyon), de l’École de Condé et du Centre d’Études Supérieures Industrielles (CESI) ont travaillé pour des PME-PMI régionales.
Pour aider les équipes dans leur recherche et leur production, l’ENSAL a mis à disposition deux ateliers d'innovation architecturale, appelé aussi ACKLAB, espace adapté à la production de maquettes de petite échelle et de prototypes. Certaines unités qui composent la plateforme sont équipées en outils numériques de pointe : imprimantes et scanners 3D, découpes lasers, machines-outils et robots...

Le jeudi 29 novembre à 19h, cinq sujets ont été dévoilés aux participants des 48h de l’innovation, quatre ont été proposés par le groupement lyonnais et un cinquième a été proposé par le groupement nancéen à l’ensemble des écoles françaises participantes : 

Les quatre sujets lyonnais :

  • Zest, start-up ambarroise, a choisi de repenser l’habitat de demain, dans une perspective d’autonomie, de modularité, de respect de l’environnement et d’aide au développement. Elle a conçu des « Smart Cube » qui se modulent, s’empilent et qui apportent diverses fonctions à l’habitat. Une catastrophe est survenue, les réseaux d’énergie, d’eau, de télécommunication et de communication sont hors-service. Comment peut-on traiter une situation d’urgence en utilisant ou en créant de nouveaux smart cube ?
  • Sigvaris, entreprise suisse 100% familiale, confectionne des bas/chaussettes de contention pour les malades et les sportifs. Elle propose une réflexion sous deux angles : comment réinventer la compression médicale sans bas/chaussette ? Comment insérer dans un produit à vocation utilitaire les codes du stylisme et de la mode ?
  • Byblos, entreprise de sécurité fondée en 1999, demande de repenser la palpation : les agents de sécurité chargés de la palpation souffrent de fatigue et d'affection musculo-squelettiques : comment ménager leur santé et faire en sorte de rendre leur travail moins pénible, tout en actionnant tous les leviers possibles (physique, psychologique, technologique...) ?
  • Amiltone, accompagne les entreprises dans leur mutation numérique. Elle cherche à démontrer la diversité de ses compétences autour d'un objet mythique, fortement ancré dans la culture étudiante : le babyfoot. Comment jouera-t-on au babyfoot dans dix ans pour que le mythe perdure, mais sans trop toucher à l'objet ?     

Le sujet nancéien :

  • Atlantic est spécialisée dans les équipements dédiés à l'eau chaude sanitaire. Pour l'instant caché dans un recoin et assurant une fonction basique consistant à chauffer l'eau, à la stocker puis à la restituer, Atlantic propose de repenser entièrement le chauffe-eau, dans toutes ses dimensions : techniques, sociales, logistiques....  

Séance de travail

À la fin du challenge, les différentes équipes, ont présenté leur projet pour tenter de remporter le premier prix. Les gagnants pour cette édition sont :

  • Pour Zest : le projet « Homelab » de l’équipe Zest Lyon 3 
  • Pour Sigvaris : le projet « Lego Mind » de l’équipe MC Dualpe
  • Pour Byblos : le projet « Palpé décalé » de l’équipe Weekend Fly
  • Pour Amiltone : le projet « Deep » de l’équipe Jaune d'Œuf
  • Pour Atlantic : le projet « Modulo » de l’équipe Water Tank

Le projet coup de cœur de cette année est « Pimp me Baby » de l’équipe Amiltone Lyon 2 pour l’entreprise Amiltone.

En réalité, tout le monde sort gagnant de cette expérience. Les partenaires repartent du challenge avec de nombreuses idées sous le bras qu’ils peuvent mettre à profit dans leurs projets d’entreprises. Pour les participants, c’est aussi une chance d’avoir pu travailler en collaboration avec des élèves et des étudiants venant de formations et d’horizons différents. Grâce aux Acklab ainsi qu’au matériel prêté et à leur imagination, les challengeurs ont expérimenté les défis en conditions réelles, ce qui leur permet d’adapter leur projet en fonction des tests. L’innovation émane donc de toutes ces diversités qui obligent les participants à se stimuler pour pouvoir se surpasser !

 

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