
Sciences & Société
Vinci Camp
Evènement organisé dans le cadre de la Fondation INSA en collaboration avec le Groupe VINCI, acteur mondial des métiers des concessions et de la construction.
Trois temps forts à ne pas manquer :
1️⃣ En matinée : conférence destinée aux 4 et 5 GCU, 4GE, 4GI. L’opportunité de découvrir le Groupe Vinci tant sur le plan de ses enjeux que des métiers, de l’innovation ou de l’engagement sociétal.
2️⃣ Toute la journée, des stands Vinci à l'Agora et au bâtiment Télécom : networking & bourses de stages, innovation corner…
3️⃣ A partir de 14h00 : une quinzaine d’ateliers articulés autour de l’innovation chez Vinci, du projet professionnel des élèves (préparer un entretien de recrutement, personal Branding…), de l’Egalité des chances et de la diversité.
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Informations complémentaires
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Campus Lyon-Tech La Doua - Villeurbanne
Mots clés
Derniers évènements
Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Recherche
Innovation INSA : un matériau à l’épreuve du feu
Comme la carapace du dragon résistante au feu, le pare-flamme Dragonskal possède des propriétés quant à lui bien réelles. Aussi léger qu’une plaque de béton cellulaire, le modèle développé dans les laboratoires de l’INSA Lyon et industrialisé par MIHB offre une perspective d’avenir en matière de sécurité incendie. Le matériau a d’ailleurs été présenté au Congrès annuel des sapeurs-Pompiers de Bourg-en-Bresse en septembre dernier.
Tout commence en 2009, lorsque la PME oyonnaxienne MIHB rencontre le laboratoire LGCIE (Laboratoire de Génie Civil et d’Ingénierie Environnementale) de l’INSA Lyon.
L’entreprise, alors dans une dynamique de diversification de son activité de plasturgie dépendante du pétrole, se tourne vers la technologie minérale. Reconnu dans le domaine de la formulation de matériau, le laboratoire accepte le défi d’inventer des composants résistants au feu.
« Notre mission était de développer la matrice d’un produit capable de résister longtemps aux flammes. De 2009 à 2013, nous avons travaillé conjointement avec MIHB sur un panneau composite, totalement minéral », indique Jean Ambroise, professeur émérite de l’actuel laboratoire Geomas, issu du LGCIE aujourd’hui scindé en deux.
De cette collaboration est ainsi né Dragonskal aux propriétés prometteuses : le panneau de 40 mm d’épaisseur exposé deux heures à 1100° ne s’enflamme pas, ne dégage aucune fumée ni goutte enflammée et offre une résistance mécanique étonnante. Si son innovation tient dans la formule développée par l’INSA Lyon, le panneau pare-flamme répond également à une problématique environnementale puisqu’il peut être considéré comme un déchet inerte de par sa composition minérale.
Et les applications sont nombreuses : murs coupe-feu, tunnels, espaces sensibles, gaines de désenfumage, coating de casques de pompiers... Tout est à envisager grâce à cette innovation encourageante pour le domaine de la protection des biens et des personnes.
« Le Dragonskal interpelle et questionne. Des grands groupes industriels s’intéressent à la composition du produit pour les couloirs de train, d’avions, les camions, les cuisines de restaurants… La sécurité incendie est une problématique qui concerne tous les domaines », rappelle Jean Ambroise.
Ces années de projet collaboratif ont permis de tisser des liens forts entre le laboratoire et MIHB que le professeur émérite souhaiterait voir perdurer.
« Ayant été l’interface entre le laboratoire et l’entreprise, j’aimerais passer le flambeau aux plus jeunes pour conserver cette relation de confiance essentielle à ces travaux d’innovation car les possibilités d’applications sont infinies pour répondre aux problématiques de sécurité incendie ».

Sciences & Société
48 heures pour faire vivre des idées
Le challenge qui fait plancher pendant 48 Heures des étudiants de 5 écoles et universités Lyonnaises sur des sujets d'entreprise.
Du jeudi 29 novembre 18h au samedi 1er décembre soir la bibliothèque Marie Curie accueille la sixième édition du challenge 48 Heures.
Organisé en partenariat avec des établissements d'enseignement très divers et des entreprises régionales, ce challenge d'innovation propose aux étudiants une expérience de créativité de groupe en équipes pluriculturelles et pluridisciplinaires sur les axes d'innovation des entreprises.
La formule maintenant éprouvée est appréciée car elle apprend à travailler entre disciplines sur des projets ouverts laissant libre cours aux compétences, à l'imagination et aux savoir-faire multiples et variées d'équipes d'étudiants de provenance diverse. Elle permet de se former à la créativité et fait bien souvent découvrir aux équipiers qu'avec un peu de méthode chacun de nous peut se surprendre de sa propre créativités.
Elle fait aussi découvrir l'étonnante capacité du groupe hétérogène et un peu organisé à produire des brassées de nouveauté !
Le dispositif de formation est original par l’action à la créativité collective et aux phases amont de l’innovation.
L'événement est ouvert aux étudiants de l'INSA Lyon, du CESI, de l'ENSAL, de l'IAE de Lyon et de La Martinière Diderot.
◾ Si vous voulez vivre une expérience intense et riche n'hésitez pas à vous inscrire frama.link/48H2018
Informations complémentaires
- 48h@insa-lyon.fr
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INSA - Bibliothèque Marie Curie - 31 avenue Jean Capelle 69621 Villeurbanne Accès : Tramway T1 direct depuis la gare de la Part Dieu, direction IUT-Feyssine arrêt INSA-Albert Einstein
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
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Sciences & Société
Portes Ouvertes de la Pré-Fabrique de l'Innovation
Venez découvrir le fablab et la salle de créativité de la Pré-Fabrique de l'Innovation.
L’équipe de la Fabrique de l’Innovation vous invite à découvrir la Pré-Fabrique de l’Innovation de l’Université de Lyon.
À l’occasion de ces Portes Ouvertes marquant le premier anniversaire du bâtiment, vous pourrez visiter le fablab et la salle de créativité, mais aussi participer à des ateliers animés à l’aide de diverses méthodes d’idéation :
- Un atelier permettant aux participants de décorer les vitres du bâtiment autour du thème de l’innovation avec l’aide d’un artiste et facilitateur graphique ;
- Un atelier proposant aux visiteurs d’imaginer les noms que porteront les trois nouveaux bâtiments de la Fabrique de l’Innovation grâce à des méthodes d’idéation.
Événement est ouvert à tous et sans inscription.
Informations complémentaires
- camille.benkahla@universite-lyon.fr
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28-30 Avenue Gaston Berger, 69100 Villeurbanne - Sous le bâtiment Quai 43, en face du Double Mixte - Campus LyonTech-la Doua 69100 Villeurbanne
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Entreprises
INSAVALOR : un modèle né pour grandir
La filiale de R&D, valorisation et formation continue de l’INSA Lyon vient de fêter ses 30 ans. Objet de curiosité à l’époque, INSAVALOR est aujourd’hui un modèle à suivre.
Entretien avec Nicolas Penet, Président du Directoire d’INSAVALOR.
En 30 ans, qu’est-ce qui a changé ?
Nous sommes passés d’ovni à modèle. En 1988, nous étions pionniers dans le paysage de l’enseignement supérieur. INSAVALOR était née pour stimuler la recherche et le développement au sein de l’INSA, et devenir une interface active entre le monde socio-économique et les laboratoires. 30 ans plus tard, INSAVALOR est devenue un modèle qu’on cherche à dupliquer. Un appel à projets vient même d’être lancé pour permettre le montage de Société Universitaire de Recherche sur notre modèle.
INSAVALOR aujourd’hui, c’est quoi ?
17 millions d’euros de chiffre d’affaires, 150 salariés, 40 start-up hébergées.
INSAVALOR est l’outil des 23 laboratoires de recherche de l’INSA Lyon. Elle signe 1000 contrats industriels par an et compte plus de 200 familles de brevets en portefeuille. Notre rôle est d’être un facilitateur de collaborations technologiques. Trois valeurs sont ressorties d’une étude qualité réalisée l’an dernier : réactivité, efficacité et professionnalisme. Elles constituent l’ADN d’INSAVALOR depuis sa création et une ligne directrice pour son développement futur.
INSAVALOR est aussi un opérateur de formation continue pointue. Chaque année, elle accueille 1200 stagiaires et organise en moyenne 450 sessions de formation. Notre offre variée et technique permet d’accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs.
INSAVALOR est l’un des fondateurs du fonds d’investissement Pertinence Invest. Dans quel but et avec quelles perspectives ?
Nous sommes capables de voir les projets très tôt et de les comprendre dès leur sortie de laboratoire.
Notre ambition, c’est de pouvoir accompagner ces projets portés par des chercheurs de l’INSA, de suivre toutes les étapes et d’éviter à ces chercheurs-entrepreneurs de perdre du temps en levée de fonds. Pour cela, nous avons créé Pertinence Invest, qui regroupe huit structures de valorisation adossées aux plus grandes écoles d’ingénieurs de France. Via ce fonds d’investissement, elles se coordonnent au niveau national pour soutenir la création de start-up et favoriser l’innovation « made in France ».
Nous avons fait la preuve du concept pendant cinq ans, et maintenant nous voulons le déployer avec l’objectif à court terme de lever 50 millions d’euros.
Et quelle ambition dans le domaine de l’hébergement d’entreprises ?
Presque 30 ans après l’ouverture de son premier Centre d’Entreprise et d’Innovation (CEI), INSAVALOR attend la livraison de son quatrième CEI prévue courant 2019. Juste à côté de nos locaux, 1500 m2 seront dédiées à l’accueil de nouvelles entreprises. Actuellement, nous comptons environ 40 entreprises hébergées, avec la particularité de pouvoir rester sur notre site. Toujours dans notre logique d’accompagnement et de valorisation, nous nous adaptons au développement de ces sociétés, et tenons à les garder près de nous.
Que pouvez-vous dire sur les liens entre INSAVALOR et le Groupe INSA ?
INSAVALOR a pour objectif de se déployer sur le plan national au travers du Groupe INSA, pour élargir la gamme de réponses que nous pouvons apporter aux industriels.
Plus globalement, si l’on parle d’avenir, nous avons une ligne directrice qui guide nos actions : améliorer toujours et encore nos services, être pro-actif, anticiper les besoins et se réinventer, en restant encore et toujours à l’écoute des milieux académique et économique.
Découvrir la chaîne Youtube INSAVALOR
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Recherche
Centrales nucléaires : comment les démanteler en toute sécurité
Comment procéder au démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi en toute sécurité ? C’est la problématique qui a conduit à la naissance le 1er novembre 2017 du projet PYRAMID, d’envergure internationale. Il est porté par Philippe Guy, chercheur au Laboratoire Vibrations Acoustique de l’INSA Lyon.
« Le projet PYRAMID a pour but de créer un système de gestion du risque industriel, basé sur un dispositif innovant d’inspection non destructive des canalisations des circuits de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima, pour permettre son démantèlement en toute sécurité. En effet, la centrale est gravement endommagée et présente un haut risque de nouvel accident nucléaire, si son refroidissement n’est pas maintenu. Il faut être sûr que les canalisations vont tenir, et assurer le refroidissement pour pouvoir procéder à son démantèlement, en toute sécurité et sans polluer » explique Philippe Guy, qui devrait pouvoir visiter la centrale lors d’un prochain voyage au Japon en octobre prochain.
En attendant, il est aux manettes d’un projet ANR-PRCI de recherche collaborative qui réunit des laboratoires publics français et japonais, l’unité mixte internationale ELyTMaX, le CRIEPI, fondation de recherche à but non lucratif soutenue par l’industrie électrique japonaise. Ensemble, ils ont remporté un appel à projets lancé par l’Agence Nationale de la Recherche, qui leur permet de travailler sur cette problématique durant les 3 ans à venir.
Optimiser le processus d’inspection dans les tubes en acier corrodés
PYRAMID vise à développer de nouveaux outils de simulation et des techniques de contrôle non destructif à base de capteurs sans contact, de type EMAT, pour détecter et quantifier l’amincissement de parois dû à la corrosion induite par un flux chargé en débris dans les systèmes de tuyauterie. L’objectif final est de fournir un système de gestion des risques basé sur la prévision et la surveillance de l’amincissement de ces parois.
« Les modes et les taux de corrosion seront prédits par des simulations numériques mises en œuvre sur des structures réalistes telles que des coudes d’acier. Ces prédictions seront validées par des mesures électrochimiques sous coefficient de transfert massique contrôlé. Ce qu’il faut préciser, c’est l’utilisation de méthodes ultrasonores non destructives, qui seront conçues à l’aide de simulations numériques. PYRAMID permettra très certainement de conforter la place de leader mondial dans la simulation des contrôles non destructifs du code CIVA développé par le CEA-LIST. Nous devrons expérimenter et valider les résultats obtenus par ces simulations. » précise Philippe Guy.
Former pour transmettre
Dans le cadre de cette collaboration, des séjours croisés de chercheurs sont prévus, et des formations seront proposées dans le cadre d’écoles d’été sur les thématiques développés par le projet PYRAMID.
« Au-delà des publications attendues, nous allons chercher à mettre en place des formations d’ingénieurs et de chercheurs dans ce domaine, parce que le démantèlement de centrales nucléaires va devenir un problème mondial, majeur dans les années à venir. Au delà de l’application visée, dans le cadre de PYRAMID, les résultats pourront être utiles pour l’élaboration de systèmes d’évaluation du risque industriel lié à l’exploitation de tout système de tuyauteries soumis à la corrosion, qui doit être détectée, quantifiée et évaluée, comme c’est le cas dans les industries chimiques, pétrolières, de transport de matières corrosives » conclut Philippe Guy.
Les partenaires de PYRAMID
3 laboratoires publics français
- Laboratoire Vibrations Acoustique (LVA) de l’INSA Lyon
- Matériaux : Ingénierie et Science (MATEIS) de l’INSA Lyon
- CEA-LIST de Paris-Saclay, centre de recherches et d’innovation
1 unité mixte internationale
- ELyTMaX, localisée à l’Université de Tohoku et dirigée par Gaël Sebald, professeur de l’INSA
3 laboratoires publics japonais
- Institut of Fluid Science (IFS) de l’Université de Tohoku
- Graduate School of Engineering (GSE) de l’Université de Tohoku
- Graduate School of Science and Technology (GSST) de l’Université de GUNMA
1 institut de recherche
- CRIEPI
La réunion de lancement de PYRAMID a eu lieu le 9 mars 2018 à l’INSA Lyon,
à l’occasion de la venue de la délégation japonaise pour l’inauguration du laboratoire miroir d’ELyTMaX et du workshop ELyTGlobal.
Le projet PYRAMID évoqué ici s’inscrit dans un programme plus large de collaborations centrées sur l’anticipation des problèmes de corrosion susceptibles d’exister sur les installations de démantèlements mises en place sur le site Fukushima Daiichi.
Contrairement à la stratégie mise en place après la catastrophe de Tchernobyl, qui consistait à enfermer la centrale dans un sarcophage en béton, les japonais ont entrepris de démanteler la centrale composée de 4 réacteurs. Cette opération peut être déclinée en quatre étapes : 1) la décontamination, 2) le refroidissement du cœur des réacteurs, 3) le confinement des eaux souterraines et le contrôle de leur contamination, 4) les opérations de démantèlement proprement dite des installations, 5) enfin, le stockage des déchets.

Si les japonais ont entrepris des mesures curatives de première urgence, leur démarche consiste dans le même temps à consulter les avis d’experts internationaux sur la question de la pérennisation de leurs installations sur le site, dédiées au démantèlement.
C’est ainsi qu’une première délégation de huit experts internationaux fut invitée par les représentants de l’Université du Tohoku et du Japan Atomic Energy Agency (JAEA) pour entreprendre une vaste réflexion sur la problématique de la corrosion. Quatre experts français de Chimie ParisTech, CEA et l’INSA Lyon (représenté par Bernard Normand-MATEIS UMR 5510 CNRS) accompagnés de 2 experts canadiens et 2 experts américains, ont été invités pour échanger sur les risques et la prévention de la corrosion sur le site de Fukushima Daiichi.
Au cours de conférences et d’ateliers, les différents types d’endommagement ont pu être abordés comme la corrosion sous irradiation, la corrosion-érosion, sous contrainte, pour donner un certain nombre de perspectives en matière de monitoring à l’instar de celles déclinées dans le programme PYRAMID, mais aussi en matière de scénarii d’endommagements pour mieux les anticiper. Enfin, une visite sur le site de la centrale a permis de se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe et des efforts entrepris par nos collègues japonais.
S’il y a sept ans, nous avons tous été bouleversés par la terrible catastrophe naturelle qui s’est produite au large de Sendaï et la catastrophe industrielle qui en a résultée (la fusion de trois réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi et l’explosion de l’enceinte de confinement du quatrième), cette période anniversaire du tremblement de terre de Sendaï et la concomitance de la visite de nos collègues japonais ne doit pas nous faire oublier combien nous sommes tous concernés par ce genre de catastrophe. C’est l’une des forces de l’INSA que de maintenir un haut niveau de recherche en corrosion en particulier et en Ingénierie en général pour pouvoir contribuer, même modestement, à l’accompagnement sur la durée de personne frappées aussi durement. C’est assurément une autre façon de porter nos valeurs d’ingénieurs ou chercheurs-citoyens.
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Formation
Fabrique de l’Innovation : un challenge, deux INSA vainqueurs
Deux étudiants de l’INSA Lyon, Marc Aubry (Génie Électrique) et Yassine Zouggari (Télécommunications, Services et Usages) ont participé au challenge de la Fabrique de l’Innovation. Les deux élèves-ingénieurs font partie des gagnants du concours avec leur équipe respective, un challenge organisé pour et avec la société Alstom afin de répondre à des questions sur la sécurité dans les transports en commun ferrés. Témoignages.
Hugues Benoît-Cattin
Directeur Adjoint en charge de l’Innovation à l’INSA Lyon
« Le challenge est construit à l’image d’une séance de créativité sous la forme d’équipes composées de profils pluricompétents. Les participants ont été interrogés sur la thématique de l’insécurité et du sentiment d’insécurité dans les transports en commun. Le but était de faire travailler des étudiants mais également des collaborateurs Alstom sur une question précise d’entreprise afin qu’ils présentent leur projet devant un jury composé de personnalité Alstom (Directeur d’Alstom Madrid par exemple), de partenaires (Keolis ou encore Sytral) et d’universitaires avec également un public d’une centaine de personne.
La finalité du projet reste en faveur des étudiants, qui apprennent à travailler avec des étudiants de disciplines différentes. Ils doivent réfléchir, penser et s’organiser de manières différentes. Ils sont confrontés à des profils qu’ils vont rencontrer dans leur future carrière, et par ce biais, ils peuvent déjà apprendre à travailler avec. Le travail en équipe est quelque chose de primordial, cela leur permet de mobiliser des compétences et des qualités pour les mettre à profit dans un groupe de travail. Le challenge ne dure pas longtemps, ils doivent donc rendre des comptes rapidement, sans presque aucun support. Nous les formons à des techniques de créativité en situation difficile mais toujours de façon bienveillante. »
Marc Aubry
Élève-ingénieur en 4e année au département Génie Électrique à l’INSA Lyon
« Les challenges étudiants sont toujours intéressants pour la mixité des profils et des compétences. C'est une super occasion de travailler avec des gens qu'on n'aurait pas côtoyé normalement. J'ai vraiment apprécié tous les aspects du challenge : super organisation, accueil impeccable de la part d'Alstom et ambiance au top tout le long de l’événement.
Je pense que ce qui a plu à Alstom dans notre projet, c'est sa simplicité et notre vision de rendre le passager acteur dans sa sécurité. Il faut sensibiliser les usagers aux problématiques d’insécurité dans les transports. Notre projet est dans cette optique.
Ce qui m'a le plus plu, c’est la bonne entente et l'efficacité dans notre équipe. Je conseille à tous les étudiants de vivre cette expérience au moins une fois dans leur parcours. C'est une formidable opportunité de se rapprocher des entreprises, d'élargir son horizon et de voir comment on travaille en équipe sous pression. »
Yassine Zouggari
Élève-ingénieur en 4e année au département Télécommunications, Services et Usages à l’INSA Lyon
« Les travaux en groupe font partie intégrante du programme scolaire à l'INSA, mais évidemment les équipes sont formées d'étudiants au cursus forcément très proche. Ce qui m'a particulièrement attiré dans le challenge, c’est que nous allions travailler avec des étudiants aux parcours totalement différents : mon équipe était par exemple formée d'un ingénieur en activité, d'étudiants en Design, en Psychologie, en Entreprenariat. C'est donc l'occasion de rencontrer d'autres profils et de mener un projet proche de ce que l'on aura à faire dans le monde du travail.
Je pense que les idées que nous avions étaient bien différentes des angles habituels pour contrer les problèmes d'insécurité dans les transports. Le « niveau » des utilisateurs donne une bonne manière de distinguer les utilisateurs habituels du réseau, dont les alarmes sont dignes de confiance et doivent être prises en compte rapidement. Enfin, je pense que notre idée est une piste ayant de fortes évolutions possibles et pouvant être facilement adaptée à des objectifs précis.
Personnellement, le challenge a été l'occasion de réfléchir sur un sujet de société et sur des façons concrètes d'améliorer ce qui est fait actuellement. J'ai également pu visiter les locaux de Keolis et en apprendre beaucoup sur les systèmes déjà en place. De plus, le concours en lui-même était très formateur : écriture d'un pitch, petites formations tout au long du challenge, discussions autour de l'idée et son évolution... J'ai aussi rencontré de nombreuses nouvelles personnes avec lesquelles les échanges ont été très intéressants. »


Lire le communiqué de presse : 24h pour imaginer des solutions innovantes sur la sécurité dans les transports !
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Formation
Joëlle Forest à l’INSA Lyon : « Il faut innover en conscience »
Comment former des ingénieurs ingénieux ? C’est la question qui guide Joëlle Forest, enseignante et chercheuse à l’INSA Lyon. Docteur en économie de la production, elle a développé une vision de la conception et de l’innovation qui a notamment séduit l’entreprise Saint-Gobain. Entretien.
Enseignante et chercheuse à l’INSA Lyon, vous œuvrez pour le développement d’une recherche en Sciences Humaines et Sociales dans la formation des ingénieurs. Pourquoi à l’INSA Lyon ?
Mon travail de doctorat a consisté à développer des connaissances sur le processus de conception, épine dorsale du processus d’innovation. Aussi, en 1999, lorsque j’apprends que l’INSA Lyon me recrute, je m’imagine que parce que l’innovation transforme le monde dans lequel nous vivons et que les ingénieurs sont des acteurs clés de l’innovation, je vais facilement pouvoir poursuivre ma recherche en Sciences Humaines et Sociales au sein de l’INSA Lyon. Mais j’ai vite constaté que tout était à faire dans ce domaine.
En 2002, nous organisons une conférence intitulée « Les sciences de la conception : enjeu scientifique du XXI° siècle » et constatons un fort besoin de réflexion en matière de SHS pour l’ingénieur. En 2004, avec mon collègue enseignant-chercheur Michel Faucheux, nous avons pu proposer aux enseignants chercheurs du centre des Humanités de l’INSA de Lyon de nous lancer dans l’aventure de la création d’une équipe de recherche en Sciences Humaines et Sociales autour d’un projet de recherche qui fasse sens dans une école d’ingénieurs. Ce projet approuvé par le conseil scientifique du 17 mars 2005 a donné naissance à STOICA dont le projet visait à questionner la technique, les liens entre technique et société et les formations d’ingénieurs. C’est dans le cadre de cette équipe que nous en sommes venus à nous intéresser à la rationalité créative et plaider pour le développement d’une culture technique de l’ingénieur, questions qui sont au cœur du projet scientifique de la chaire Ingénieurs ingénieux.
Votre projet a été proposé à la Société Saint-Gobain, qui place l’innovation au cœur de sa réflexion. Grâce à vos recherches et votre vision de la conception/innovation, une chaire-action a été lancée pour une durée de 5 ans. Que va-t-elle permettre ?
Grâce à l’Institut Gaston Berger, nous avons pu mettre en place la chaire « Ingénieurs Ingénieux » avec Saint-Gobain, qui a ainsi renouvelé son mécénat auprès de la Fondation INSA Lyon. L’objectif scientifique de cette chaire est de faire de l’innovation et la créativité des objets de connaissance et de pratique.
Saint-Gobain nous ouvre ses portes pour que nous analysions la genèse de deux innovations passées : le procédé TEL (qui permet de fabriquer la laine de verre) et la Plateforme du bâtiment. Ces études de cas vont nous permettre d’affiner nos connaissances sur le processus d’innovation et de valider (ou pas) le déploiement de la rationalité créative dans le cadre desdits cas. Les recherches que nous menons permettent également de nourrir les modules de formation dédiés à l’innovation au sein de notre école. La fonction de la recherche en SHS sur l’innovation en école d’ingénieurs est la même que celle de la recherche en innovation en Sciences Pour l’ingénieur : faire progresser les connaissances et utiliser ces dites connaissances pour concevoir et actualiser des parcours de formation sur l’innovation au sein de l’école.
Comment définiriez-vous la rationalité créative ?
Penser l'innovation à partir de la conception amène à mettre à jour une forme de pensée refoulée par l'histoire, une forme de pensée qui invite à une transgression aventureuse, que nous avons nommée rationalité créative avec Michel Faucheux. Cette pensée est une pensée de la relation qui invite à la traversée des savoirs. Passer de l’injonction à innover à une capacité effective à innover implique de faire de la rationalité créative un enjeu de connaissances et de pratique. Cela conduit à s’émanciper d’une conception des enseignements qui, pour reprendre les termes de Sir Ken Robinson, tuent la créativité au profit d’une « pédagogie de l’aventure ». Et de ce point de vue il me semble que les SHS ont, dans les écoles d’ingénieurs, un rôle privilégié à jouer pour contribuer au développement de la rationalité créative.
Par vos travaux et vos cours, vous souhaitez contribuer au développement d’une culture technique de l’ingénieur. Pourquoi est-ce essentiel pour vous ?
Les étudiants ont finalement très peu de culture technique alors qu’ils ont un énorme bagage scientifique. Nous avons constaté qu’au-delà des fonctionnalités et éléments techniques, ils ne se posent pas d’emblée la question du sens pour l’usager et la société dans laquelle s’inscrit l’innovation. Développer la culture technique de l’ingénieur, c’est leur permettre de comprendre le mode d’existence des innovations. Ils peuvent ainsi éviter de tomber dans des postures soit technophiles ou technophobes, et obtiennent des clés pour innover en conscience, ce qui nous apparait impératif pour répondre aux défis inédits du monde contemporain.
Saint-Gobain s’intéresse de plus en plus à orienter sa communication vers le client final, prescripteur des produis dont il a envie pour son habitat. « Pour cela, il faut innover de manière différente. Nous nous intéressons à des approches incluant sociologues et designers pour mieux répondre aux besoins des clients finaux. Nous voulons comprendre et enrichir les interactions entre les utilisateurs et nos produits pour créer des solutions qui font sens pour eux » explique Catherine Langlais, Directrice R&D Saint Gobain.
Amener l’ingénieur à penser différemment, c’est donc ce qui intéresse la société Saint-Gobain dans la mise en place de la chaire-action Ingénieurs-Ingénieux. « L’INSA ne forme pas que des techniciens, il essaye d’ouvrir à d’autres disciplines. Grâce aux cours mis en place dans le cadre de la chaire, les élèves-ingénieurs bénéficient d’une ouverture d’enseignement et plus précisément, on leur propose une boîte à outils pour leur permettre de penser d’innover différemment en comprenant l’enjeu exact d’une production, au plus près de l’utilisateur et pas seulement avec une vision d’ingénieur » conclut Catherine Langlais.

Plus d'infos : La robe gagnante du concours

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Applications dentaires : le LEAD reconduit pour 18 mois !
Inauguré en mai 2015, le laboratoire commun public-privé LEAD vient d’être reconduit pour une période de 18 mois à compter de janvier 2018. Une très bonne nouvelle pour le laboratoire MATEIS et l’entreprise Anthogyr qui développent ensemble des matériaux innovants pour applications dentaires.
CONSO-LEAD, c’est même le nouveau nom de ce laboratoire commun qui bénéficie de 18 mois de plus pour pouvoir aller jusqu’à la commercialisation des nouveaux produits qu’il a conceptualisés.
Créé pour promouvoir la recherche et l’innovation dans le domaine des biomatériaux à usage dentaire, le LEAD (pour Laboratoire d’Excellence pour Applications Dentaires) a pu bénéficier durant ses trois premières années d’activité d’une subvention de l’agence nationale de la Recherche (ANR) à hauteur de 300 k€. Avec cette prolongation, il va pouvoir poursuivre son but, en bénéficiant d’une subvention de l’ANR équivalente à l’investissement de la société Anthogyr.
« Le LEAD a vu le jour pour permettre de développer des nouveaux produits dans le domaine des dispositifs médicaux dentaires et de créer des emplois pour faire vivre l’activité. 3 ans, c’est trop court pour lancer la phase de commercialisation, les durées d’introduction sur le marché médical étant souvent plus longues, explique Damien Fabrègue, responsable scientifique du LEAD. On a donc un peu plus de temps pour arriver sur le marché ! »
D’autant plus que certains produits innovants sont quasi prêts à faire leur entrée commerciale. « Nous proposons des implants et des prothèses dont les propriétés ont été optimisées, sachant qu’il s’agit d’alliages métalliques biomédicaux ou de céramiques à base de zircone. Nous avons cherché à les rendre plus résistants à long terme, plus stables dans le temps et mieux intégrés aux tissus. Par exemple, nous essayons de modifier l’alliage de titane habituellement utilisé par un traitement thermique innovant qui permettrait de gagner en résistance et donc pouvoir utiliser des implants moins invasifs pour améliorer la vie des patients » précise Damien Fabrègue.
Voici des exemples d’implants de la société Anthogyr
CONSOLEAD est composé de 11 personnes, 6 du laboratoire MATEIS, 4 d’Anthogyr, et d’un ingénieur embauché pour ces 18 prochains mois.
« Nous avions recruté une première personne, Aléthéa Liens, qui poursuit actuellement une thèse CIFRE sur les problématiques communes entre les matériaux métalliques, ma spécialité de recherche, et la céramique, spécialité de recherche de Jérôme Chevalier, directeur de MATEIS. Grâce à la création du LabCom, de nouvelles connexions sont nées, notamment avec l’Université de Leoben en Autriche et celle de Birmingham en Angleterre, que je rencontre très prochainement pour aller plus avant » conclut Damien Fabrègue.
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Un diplômé de l’INSA Lyon réalise son rêve américain
Le 9 janvier dernier, le journal scientifique Nature Communications publiait un article sur une forme pharmaceutique nouvelle, co-écrit par Omar Abouzid, diplômé 2016 de l’INSA Lyon en Biochimie et Biotechnologies et chercheur au MIT. Il a collaboré au développement d’un dispositif pharmaceutique capable de résider dans l’estomac pendant une semaine, tout en délivrant graduellement son contenu médicamenteux, permettant ainsi de diminuer la fréquence de la prise des médicaments et d'augmenter ainsi l'adhérence des patients à leurs traitements.
Retour sur la success-story de ce diplômé INSA.
De l’INSA Lyon au MIT
Après ses années au lycée français au Caire, Omar Abouzid a reçu une bourse pour partir étudier en France. Intéressé par le profil d’ingénieur ainsi que la recherche biomédicale et pharmaceutique, c’est tout naturellement qu’il a candidaté à l’INSA de Lyon, où il a été admis en 2011.
« Comme beaucoup, des noms tels que Harvard, MIT et Stanford m’ont toujours fasciné et inspiré », déclare Omar.
Mais y accéder sans expérience particulière, sans contacts et sans connaissance approfondie des procédures de candidature n’a pas été immédiat.
A l’issue de sa troisième année à l’INSA, Omar n’a été admis que par un seul laboratoire de biologie moléculaire, à l’université de McGill à Montréal, malgré ses très nombreuses candidatures, dont certaines au MIT. C’est pendant sa quatrième année d’études, au cours de sa recherche d’un laboratoire d’accueil pour son stage professionnel, qu’il a été admis pour 4 mois dans un petit laboratoire d’immunologie à Harvard, dont la directrice connaissait l’INSA Lyon. Séduit par cet environnement dynamique et favorable à l’innovation, Omar était décidé à revenir à Boston pour son projet de fin d’études. Après des recherches, c’est le laboratoire de Langer au MIT qui lui a paru être le plus approprié. Grâce à une lettre de recommandation de son encadrante de stage à Harvard et à la suite d’un entretien, il était accepté comme stagiaire quelques jours plus tard et invité à discuter avec des chercheurs du laboratoire pour choisir un projet.
Un parcours formateur à l’INSA
Omar en est convaincu, il n’aurait pas pu accomplir tout cela sans sa formation à l’INSA. « En général, les laboratoires des institutions académiques n’accueillent pas des stagiaires ou d’étudiants sans qu’ils soient affiliés à une école qui, dans le cadre de sa formation, leur demande de réaliser un stage ou un projet ». Il fait l’éloge de la formation généraliste des écoles d’ingénieurs françaises, et en particulier de l’INSA, parce que pour cet ingénieur en biochimie et biotechnologies, les cours de mécanique et de conception suivis pendant les deux premières années à l’INSA se sont eux aussi avérés très utiles. Bien préparé au cours de sa formation INSAlienne à un certain rythme de travail ainsi qu’au respect des délais, Omar fait aussi au MIT l’expérience d’un environnement exigeant, réclamant beaucoup d’investissement et de travail. Dans ce contexte, il n’oublie pas ses professeurs du département de Biosciences et leur soutien.
« Ils ont toujours été disponibles lorsque j’avais besoin de conseils ou de feedback. Je suis aussi très reconnaissant envers mes enseignants que j’ai sollicités et qui n’ont pas hésité à m’écrire par exemple des lettres de recommandation pour pouvoir candidater aux stages. »
"Je cherchais toujours à faire plus"
Pour Omar, la recherche s’est imposée comme une évidence.
« Je suis simplement une personne très curieuse. Quand j’étais plus jeune, j’aimais bien poser des questions et chercher leur réponse. Ma volonté de devenir chercheur s’est juste exprimée au fur et à mesure très naturellement. »
Pour ce jeune diplômé, cette première publication dans un journal comme Nature Communications est donc une consécration. Il se dit bien sûr très heureux de l’aboutissement de son travail, mais aussi surpris par l’importante couverture médiatique que son article a reçue, dans la couverture du site officiel du MIT, BBC News ou encore le Huffington Post.
Pour autant, il n’oublie pas de prendre du recul.
« J’ai été un étudiant ordinaire à l’INSA », déclare celui qui estime aussi avoir eu une part de « chance » en accédant au prestigieux laboratoire de Langer au MIT.
Ravi d’avoir pu jouer un rôle dans le développement d’une nouvelle forme pharmaceutique, Omar reconnaît que l’investissement personnel et une motivation sans faille sont les clefs de la réussite. Modeste, il n’estime pas être une exception « par rapport à beaucoup d’autres INSAliens motivés et intelligents qui auraient aussi très bien fait dans le cadre d’opportunités similaires ».
Il souhaite d’ailleurs compiler ses conseils et ceux d’autres étudiants ayant effectué leur stage en laboratoire de recherche aux États-Unis dans un guide à destination des futures promotions de l’INSA.
Omar est encore plus heureux pour le développement poursuivi par Lydra, Inc., une startup fondée par le laboratoire de Langer/Traverso, en pleins essais cliniques en vue d’obtenir l’approbation de la FDA (Food and Drug Administration) pour l’utilisation de la forme pharmaceutique chez des patients atteints de maladies neurodégénératives, du VIH/SIDA, et dans d’autres contextes.
« J’attends donc avec impatience le jour où je pourrai voir l’impact direct de ce travail en voyant des patients dans le monde entier bénéficier de cette recherche. »
Nature Communications 9, Article number: 2(2018)