Art

15 jan
Du 15/01/2024
au 25/01/2024

Art & Culture

Nuits de la lecture : Le corps (exposition)

Dans le cadre de les Nuits de la lecture et en partenariat avec le Comité d'Action Sociale de l'INSA, maison des personnels de l'INSA Lyon, nous vous invitons à découvrir l'exposition de toiles autour du corps

Pendant les cours d’aquarelles, de pastels, de peintures à l’huile et à l'acrylique, les élèves de Murielle Andrieu Le Gall parcourent la thématique du corps qu'il soit en mouvement, statique, à nu, embelli ou meurtri.

Vernissage : jeudi 18 janvier de 12h15 à 14h avec des élèves de la section théâtre études pour une déclamation de textes de théâtre.
14 mar
14/mar/2024

Art & Culture

Musique-études : 40 ans d'harmonie entre art et ingénierie

Après un sold-out pour le concert de février au théâtre Astrée, des places sont encore disponibles pour les concerts à l'INSA Lyon et Oyonnax.

✨️ N'attendez plus et réservez dès maintenant ✨️

▪️ Vendredi 5 avril 2024 - 20h30 – INSA Lyon - Amphithéâtre Jean Capelle, Campus LyonTech La Doua, Villeurbanne.
🎫 Billetterie en ligne => https://bit.ly/concert-musique-etudes-050424

▪️ Samedi 4 mai 2024 - 20h30 – Centre Culturel Aragon et cinéma Atmosphère Oyonnax (transport en car gratuit aller-retour sur inscription).
🎫 Billetterie en ligne => https://bit.ly/concert-musique-etudes-040524

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Depuis sa naissance en 1984, la section Musique-études offre à plus de cent quarante étudiants chaque année la possibilité d'explorer leur passion musicale en parallèle de leurs études d’ingénieur. Cette année, qui marque les 40 ans de la section, sera riche en événements !

Une symphonie d'opportunités

La section Musique-études permet à des étudiants, les Zikets, de développer leurs compétences musicales tout en poursuivant des études supérieures en ingénierie. "À la fin du lycée, j'hésitais entre continuer la musique pour la passion ou les sciences pour la sécurité. Musique-études m'a permis de faire les deux, tout en évoluant dans l'environnement d'excellence académique qu'offre l'INSA Lyon", explique Adeline Berriaud, 4e année en Génie Civil Urbanisme et section Musique-études. Une quarantaine de musiciens professionnels propose des cours individuels et collectifs, allant du chant au jazz, en passant par la musique assistée par ordinateur.

Vers de nouvelles notes

Ces dernières années ont marqué un tournant dans l'histoire de Musique-études. Par exemple, la mise en place de la procédure d'admission "Artistes Confirmés" permet de mieux prendre en compte les talents des lycéens musiciens, candidats à l’admission en 1re année INSA. Également, la création du diplôme d'établissement Arts-Études en 2017 valorise les sections artistiques en mettant en avant les compétences développées telles que la créativité, la confiance en soi et la solidarité. 

En accord avec sa vie professionnelle

Cette filière permet aux étudiants de ne pas abandonner leurs passions et certains diplômés continuent à maintenir leur amour pour la musique dans leur vie professionnelle. Arnaud Sandel, responsable de la section depuis 2009 et lui-même ancien Ziket, partage avec fierté : "Beaucoup de nos diplômés essaient de garder ce lien avec les arts. Un ingénieur-musicien INSA développe une technique et une sensibilité musicale accrue pendant sa formation, ce qui lui permet de travailler dans des domaines variés tels que la recherche en acoustique ou le métier de régisseur. Et quelques-uns deviennent même artistes professionnels !"

Célébrer les 40 ans de Musique-études

Pour fêter ses 40 belles années d’existence, la filière propose trois concerts gratuits, ouverts à tous, sur le thème des années 70, « SEVENTI’ZIKETS » ! Cette création de Pierre Baldy-Moulinier et Vincent Stephan sera jouée par un orchestre et des chœurs composés de 100 étudiants et anciens étudiants de la section. Au cours d’une soirée endiablée, ces derniers passeront allègrement de la soul de Marvin Gaye au funk de Stevie Wonder ou Tower of Power, ou du jazz d’Herbie Hancock à la fusion de Blood, Sweat and Tears. Et en cadeau, une courte première partie de musiques classique et du monde.
 

Contacts et informations : 
40ans.musique-etudes@insa-lyon.fr
Page facebook
 

Mots clés

06 avr
06/04/2023 14:00

Art & Culture

Théâtre // L'Analphabète

Cie Les Transformateurs - Lecture spectacle de L’Analphabète d’Agota Kristof avec Anne de Boissy et Isabelle Voizeux

Dans le cadre de la remise des mentions Handicap’INSA portées par l’Institut Gaston Berger, le service culturel du Centre des Humanités propose une pièce de théâtre avec une comédienne entendante et une comédienne signant en LSF.
La pièce de théâtre Analphabète vient introduire la remise des Mentions Handicap’INSA en sensibilisant le public à la culture sourde. Il s’agit d’une pièce bilingue français/LSF. Un bord de scène est prévu à l’issue de la pièce pour renseigner le public sur la culture sourde, sa richesse et sa diversité.

Dans L’Analphabète, Agota Kristof raconte son exil de la Hongrie vers la Suisse en 1956, son statut de réfugiée et le "désert social, désert culturel" que cela implique, son parcours pour devenir écrivaine et son choix d’écrire en français qu’elle considère comme "une langue ennemie", plutôt que dans sa langue maternelle, le hongrois.
Anne de Boissy se rappelle alors à ce que lui disent les artistes sourds avec lesquels elle travaille : pourquoi la LSF, et avec elle la culture sourde, sont-elles si peu représentées dans le monde des arts ?

Le "désert culturel"  dans lequel se trouve aujourd’hui la LSF a lui aussi une histoire.
Raconter sur scène L’Analphabète avec ces deux langues françaises, interprétées simultanément par une actrice sourde et une actrice entendante est une façon de répondre à cette question.

La remise des Mentions Handicap’INSA intervient en fin de séance. Elle a pour but de féliciter les élèves-ingénieurs inscrits dans la formation facultative aux enjeux du handicap et ceux et celles qui ont participé aux actions de sensibilisation organisées par Handizgoud. Elle a également pour objectif de se faire connaître d’un plus grand nombre pour communiquer sur la formation à venir en 2023/2024.

Spectacle ouvert aux personnels et étudiants INSA ainsi qu’au grand public - Entrée libre et gratuite sans réservation - Durée : 55 min.

Informations complémentaires

  • L'Agora - Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne.

27 mar
Du 27/03/2023
au 31/03/2023

Art & Culture

Semaine des Arts et Sciences Queer - SASS

La SASS, c'est une semaine de conférences scientifiques et d'événements artistiques dédiée à la culture Queer, sur le campus de la Doua à Villeurbanne.

Tous les jours sur la pause du midi, le cycle de conférences colore votre pause à travers de nombreuses découvertes et tous les soirs de la semaine, les artistes viendront colorer vos nuits ! Du drag show au match d'impro en passant par une soirée Stand Up, une programmation riche vous attend.

Au-delà d'une sensibilisation aux questions de genre, amours et sexualités amenée par l'ensemble de la programmation, la SASS, c'est aussi une semaine de prévention autour de la santé sexuelle et des addictions. À chaque représentation artistique en soirée, une association de prévention différente prendra la parole pour présenter ses activités, et distribuer des supports d'information sur leurs thématiques.

 

En savoir+ : https://sassqueer.fr/
Éévénements ouverts à toutes et à tous et gratuits. 
Festival proposé par l'association EXIT

Informations complémentaires

  • https://sassqueer.fr/
  • INSA Lyon - Campus LyonTech - La Doua - Villeurbanne

Mots clés

09 nov
09/11/2022 18:30

Art & Culture

Vernissage Exposition Amours digitales

Une exposition singulière organisée par les étudiants de l’INSA Lyon.

Imaginée par Clémence, Clément, Lou, Mattéo, Robin et Sami, étudiants de 5e année de l’INSA Lyon ayant suivi le semestre de formation DESIGNINSA en 2022, cette exposition se veut une invitation à s'interroger sur l'impact des technologies numériques sur les relations amoureuses.

L’Amour, un marché comme les autres

Tinder, bumble, … La jungle des sites et applications de rencontres est en plein essor. Un nouveau lexique amoureux apparait. Comment trouver sa moitié ? Le parti pris de l'exposition est de ne pas apporter de réponses clef-en-main, simplement des informations factuelles organisées autour d'une chasse au trésor afin d'aider Le Petit Chaperon Gris, héro/héroïne de notre narration, à trouver sa moitié... 

« Digitalis », qui a l'épaisseur d'un doigt

« Amor », amour, affection, tendresse 

 

 

Informations complémentaires

  • Agora - Bâtiment des Humanités - Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne.

10 nov
Du 10/11/2022
au 15/12/2022

Art & Culture

Exposition Amours digitales

Du 10 novembre au 15 décembre 2022, se tient sur le campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne, une exposition singulière intitulée Amours Digitales, organisée par les étudiants de l’INSA Lyon.

Imaginée par Clémence, Clément, Lou, Mattéo, Robin et Sami, étudiants de 5e année de l’INSA Lyon ayant suivi le semestre de formation DESIGNINSA en 2022, cette exposition se veut une invitation à s'interroger sur l'impact des technologies numériques sur les relations amoureuses.

L’Amour, un marché comme les autres

Tinder, bumble, … La jungle des sites et applications de rencontres est en plein essor. Un nouveau lexique amoureux apparait. Comment trouver sa moitié ? Le parti pris de l'exposition est de ne pas apporter de réponses clef-en-main, simplement des informations factuelles organisées autour d'une chasse au trésor afin d'aider Le Petit Chaperon Gris, héro/héroïne de notre narration, à trouver sa moitié... 

« Digitalis », qui a l'épaisseur d'un doigt

« Amor », amour, affection, tendresse 

 

 

Informations complémentaires

  • Agora - Bâtiment des Humanités - Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne.

24 fév
24/fév/2022

Formation

Ils dansent la science

Expliquer la science en dansant : c’est le défi que se sont lancé quatre élèves-ingénieurs de la section danse-études de l’INSA Lyon. Tout récemment lauréats d’une bourse Coup de pouce Passions 2022 de la Fondation INSA Lyon, leur projet vise deux intentions : expliquer des concepts scientifiques grâce au mouvement et désacraliser la danse contemporaine. 

Un atelier de « R&D » : recherche et danse
L’aventure de Pauline Lavainne, Lisa Biche, Delphine Guigue et Maël Gueneguan, débute lors d’un festival de danse organisé l’été dernier par le Centre National de la Danse, intitulé « Camping »1
Face à leurs camarades venus de conservatoires et de centres de formations en danse de tout l'Hexagone, ils doivent rechercher, créer et performer. « Nous étions les seuls élèves-ingénieurs invités à ces ateliers alors nous avons choisi de les initier à ce que nous comprenions mieux qu’eux : la science. Autour de trois thèmes, l’eau, l’entropie et l’architecture, nous avons travaillé plusieurs exercices et proposé des ateliers de recherche chorégraphique. L’objectif était de mettre en avant différents aspects scientifiques d'un phénomène et de les faire vivre aux danseurs. Et nous nous sommes rendu compte que c’était un très bon outil de vulgarisation », explique Lisa Biche, en 4e année de génie mécanique.  

 

De la théorie à la perception
La science, presque toujours enseignée par la théorie, s’approche ici par le mouvement. La thématique scientifique abordée peut varier, de la plus simple à la plus ardue. « Notre premier atelier cherchait à traduire les différentes phases de l’eau à l’échelle microscopique. Par exemple, pour illustrer la façon dont l’eau passe de l’état solide à liquide, nous avons matérialisé les liaisons électrostatiques avec un bâton pour chaque danseur ; la chorégraphie proposée faisait monter le corps en température, déstructurait la scène dansée et les bâtons imitaient le comportement des liaisons atomiques : de l’état solide, les molécules d’eau devenaient liquides à mesure que les danseurs bougeaient », explicite Delphine Guigue, en 5e année de sciences et génie des matériaux.
En fonction de la difficulté du concept scientifique, l’atelier débute par des explications théoriques, puis des images dansées. Pour danser la science, tout est travail de perception. « Les questions sont arrivées à la fin de l’expérience, comme pour mieux lier les notions et les ressentis du corps. Chacun voulait en apprendre plus sur les atomes d’hydrogène. Nous avons réussi à en proposer une approche inhabituelle, celle des sens. » 

 

 

Faire danser les classes de physique-chimie
Persuadés de l’intérêt d’une telle démarche pour aborder certains concepts de science fondamentale auprès d’un plus jeune public, les quatre élèves souhaitent éprouver leur méthode dans des classes de collège. « À cet âge-là, il y a un double enjeu. L’aspect scientifique d’une part, mais aussi l’appropriation de son corps qui est sujet à des bouleversements importants à cette étape de la vie. Faire danser une classe d’ados est déjà un défi en soi, mais je suis confiante. Il existe des façons d’amener le mouvement de manière inconsciente et le sujet de science sera déjà une distraction efficace pour amener les jeunes à dépasser leur pudeur », ajoute Pauline Lavainne en 4
e année du département biosciences.

Art et science : la consécration des danse-études 
Pour ces quatre élèves-ingénieurs entrés en section danse en deuxième année d’études d’ingénieur, ce projet sonne comme une belle illustration de leurs années de formation. « La danse rythme nos quotidiens d’étudiants. Nous serons bientôt presque tous diplômés avec cependant une question : comment allons-nous mêler nos deux centres d’intérêt, la danse et les sciences ? Notre projet, en plus d’avoir un intérêt pédagogique, est une très bonne réponse », enrichit Maël Gueneguan, en 5
e année de sciences et génie des matériaux. Il y a une autre ambition que les danseurs-ingénieurs cultivent peut-être plus secrètement : celle de désacraliser l’art contemporain, souvent difficile d’accès pour les non-initiés. « Au même titre que la science, la danse contemporaine souffre d’une image élitiste car elle aborde assez souvent des sujets métaphysiques qu’il n’est pas facile de percevoir aux premiers abords. Nous avons la volonté de mener un travail qui soit plus fonctionnel, qui parle à notre public, car la danse et la science ont quelque chose d’universel. Cela fait écho à ce que l'on a pu vivre dans nos projets avec la section : tout le monde peut danser, tout le monde peut percevoir et comprendre ». 

 

1 L'évènement « Camping », jusqu'alors réservé aux écoles d'art, conservatoires de danse et centres de formation de danse, a ouvert ses places aux élèves-ingénieurs et danseurs de l'INSA Lyon. Ce partenariat exceptionnel entre la section danse-études et le Centre National de la Danse reconnaît l'excellence de la formation pédagogique et artistique de la section.

 

Ce projet a reçu une bourse de la Fondation INSA Lyon, Coup de pouce Passions 2022, pour la création d’ateliers en partenariat avec des collèges. À travers ces bourses, la Fondation INSA Lyon souhaite soutenir le modèle INSA en apportant une aide financière spécifique aux élèves-ingénieurs qui cultivent une passion, un talent individuel affirmé, reconnu ou en devenir, dans les domaines artistiques, sportifs, scientifiques ou techniques.


Les lauréats des Coups de Pouce Passions/février 2022.

 

© Photo encadré gauche - Garance Li

 

Pour aller plus loin sur le sujet : 
Podcasts « Les cœurs audacieux » -  Saison 1 / Épisode 5 - 10 juin 2021
 

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18 nov
18/nov/2021

Formation

macSUP: le processus de création comme expérience

Il résulte d’une sorte d’alchimie difficile à expliquer avant de l’avoir vécu : le processus de création est un mécanisme cérébral et émotionnel loin d’être facile à résumer. Certains spécialistes s’y sont risqués, comme le psychologue Graham Wallas qui a tenté, au 19e siècle, d’en dégager quatre grandes étapes. Cependant, il semblerait que la meilleure solution pour comprendre l’essence même du processus de création soit d’en faire soi-même l’expérience. 
C’est le sujet qui occupe un groupe d’étudiants et doctorants de l’INSA Lyon dans le cadre du module pédagogique « macSUP ». En collaboration avec des artistes, plusieurs établissements universitaires lyonnais et le Musée d’Art Contemporain de Lyon, ils exploreront des territoires inconnus, jonglant avec des concepts dont leurs esprits scientifiques ne sont peut-être pas coutumiers. Entre hasard et liberté, les étudiants prendront conscience d’une chose : parfois, ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage. Explications avec Fabrice Valois, enseignant-chercheur au département télécommunications et référent du module pour les Humanités.

Avec l’art comme excuse, cinq étudiants des départements génie mécanique, informatique et télécommunications consacreront plusieurs jeudis après-midi des six prochains mois à cheminer. Au sein d’un groupe composé d’étudiants lyonnais en sciences dures et sciences humaines, c’est accompagné par une artiste contemporaine que chacun devra apporter sa pierre à l’édifice à quelque chose qui leur semble encore nébuleux. « D’un point de vue pédagogique, les étudiants sont habitués à l’expérimentation à travers les cours de travaux pratiques classiques qui les conduisent vers un but technique précis. Ces expériences qui sont finalement très formalisées, voire scénarisées, ne laissent pas toujours de place pour construire son propre cheminement. Avec macSUP, l’art et la thématique proposée par l’artiste sont des prétextes pour éprouver le processus de création et vivre les difficultés qui lui sont liées. Ici, ça n’est pas le résultat qui compte mais le chemin qu’ils emprunteront », explique Fabrice Valois, enseignant-chercheur et référent du programme au sein de l’INSA Lyon.


Groupe de travail accompagné par Linda Sanchez (macSUP#3)

Pour la 5e saison du programme, l’artiste contemporaine Marianne Mispelaëre a proposé aux étudiants d’explorer la thématique du langage. « Pour amorcer la rencontre avec le groupe, elle a posé une question didactique. Comment une langue, innocente au départ, peut-elle être détournée et exploitée à des fins politiques ? Pour guider les étudiants dans la recherche, elle fixe le point de départ avec les travaux de Victor Klemperer, philosophe allemand, qui a décrypté pendant la Seconde Guerre Mondiale la « novlangue » utilisée par le nazisme. Pour l’instant, nous n’avons aucune idée de ce que pourra être la réplique artistique des élèves mais c’est ici que tout commence », ajoute Fabrice Valois.

Durant les six prochains mois, les participants tenteront de formaliser une réponse tangible à la question. Ils passeront certainement par différentes phases : de l’excitation nourrie par les idées qui affluent, au temps de flottement de l’esprit qui malmène les estimes de soi jusqu’à la joie éprouvée à la livraison finale de l’idée prenant forme. « Les ressentis à chacune des étapes de la création d’une recherche artistique sont très différentes de ce que l’on peut rencontrer sur un objectif technique d’un cours de TP. Pourtant, ce sont des émotions qu’ils peuvent ressentir plus tard, dans leur vie d’ingénieur. Mais pour ça, vous ne pouvez pas faire de cours là-dessus ; nous avons choisi d’offrir la possibilité de le faire vivre. » 


Séance de travail avec Chloé Serre (macSUP#4)

L’œuvre finale, si elle n’est pas une fin en soi, donnera lieu à un exercice de médiation. Au cours du premier week-end d’avril 2022, les étudiants expliqueront leur démarche artistique auprès du public du MAC de Lyon, une méthode efficace pour les préparer à leur futur rôle de professionnel. « L’ingénieur humaniste ne fait pas de la technique pour faire de la technique, mais pour contribuer à une meilleure société. L’un de ses atouts majeurs, c’est de pouvoir expliquer la technique, la rendre intelligible au plus grand nombre, expliquer les progrès proposés pour mieux les rendre accessible par tous. L’exercice de médiation est un élément important dans une démarche d’ingénieur, comme il le sera lors du week-end de restitution. Ici, de la même façon, l’explication donnée devra rendre lisible au public, un sujet difficile d’accès », ajoute l’enseignant.

« Libérez-vous ! Autorisez-vous ! », assènent les intervenants artistes aux étudiants de macSUP. Cette injonction, c’est aussi ce qui a poussé Fabrice Valois à vouloir explorer la question. « Créer, c’est prendre des risques et accepter de se laisser désinhiber. En tant que chercheur, je me suis longtemps questionné sur ce qui nous limitait dans nos innovations. En accompagnant ce module, j’ai découvert que la principale entrave à la liberté de création était souvent imposée par notre propre esprit. Lorsque vous innovez scientifiquement, nos propres limites peuvent vous rattraper plus souvent qu’on ne le pense, nous empêchant d’explorer d’autres champs que l’on aurait laissés de côté. C’est à ça que sert macSUP aussi, je crois : permettre aux participants d’oser se laisser aller au hasard et à la liberté. » 

 
Sur le chemin des Poudingues avec Jan Kopp (macSUP#2)

Logo macSupInitié en 2017 par le Musée d'Art Contemporain de Lyon (MAC) avec l’Université Lyon 1, l'ENS Lyon et l’École Centrale de Lyon, macSUP est un programme universitaire et artistique, invitant à vivre de l’intérieur l’art contemporain et ses protocoles créatifs. MacSUP propose aux étudiants de découvrir l’art contemporain à travers une pédagogie innovante. Étudiants, enseignants-chercheurs, artistes, professionnels de l’art expérimentent ensemble la coopération, sous de multiples aspects. 
Dans le cadre de la formation en humanités à l’INSA Lyon, ce module donne droit à l’équivalent de 2 crédits ECTS. 
 

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22 juin
22/juin/2020

Vie de campus

Chroniques culturelles : « Lézarts plastiques » à l'INSA

Travailler la matière, mettre en esthétique les couleurs, les volumes ou les espaces : la section arts-plastiques-études de l’INSA Lyon aborde différentes techniques artistiques pour laisser courir l’imagination. Du dessin à la peinture en passant par la sculpture, la photographie, l’architecture ou le design, l’élève-ingénieur développe une nouvelle forme de langage. Autant de techniques que de sensibilités différentes présentées lors de l’exposition annuelle qui vient clôturer l’année universitaire, avec toutes les productions artistiques des étudiants. Cette année, l’exposition inaugurée le 22 juin dernier, est 100% virtuelle. Avant de passer la main à Diane Robin, enseignante en sciences humaines et sociales à l’INSA, Emmanuel Cartillier, enseignant de conception, nous fait découvrir la section dont il est responsable depuis six ans. Une pépite insalienne.


Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter la section arts-plastiques-études ? 
Créée il y a 33 ans, la section arts-plastiques-études propose à des élèves ingénieurs de l’INSA d’élargir leurs champs de compétences et leurs savoir-être. Née 2 ans après la section musique-études, la section a commencé par construire un socle artistique solide par la découverte pratique de la photographie argentique, la peinture et la sculpture. Au fur et à mesure des années, le contenu des disciplines a évolué et des nouvelles pratiques ont été proposées : l’architecture, le design, la vidéo, la scénographie, la sculpture métallique, puis la fonderie et enfin la gravure. En parallèle, un enseignement en histoire de l’art permet de découvrir toutes les époques, d’éclairer et de donner les codes de compréhension de l’époque contemporaine. L’ensemble de ces pratiques est dispensé dans un local situé sous la résidence B. Il a récemment été baptisé « l’Atelier » par les étudiants qui y ont un accès libre pour pratiquer aussi en autonomie à tout moment en dehors des cours. Des workshops sont régulièrement proposés par des artistes professionnels pour étoffer une formation qui ne cesse de se réinventer pour répondre au mieux aux enjeux sociétaux. 

Vous clôturez chaque fin d’année universitaire par une exposition, pouvez-vous nous en dire plus ? 
Pour assurer une plus grande visibilité, la section arts-plastiques-études a adapté sa façon de montrer les travaux des étudiants. Ainsi depuis cinq ans, nous proposons une exposition annuelle dans l’Atelier. Elle est présentée à l’Atelier, le lieu de vie de nos pratiques artistiques mais elle évolue dans différents lieux à INSA afin de présenter plus largement les travaux et d’inventer toutes sortes de scénographies originales. Certaines œuvres choisies sont également exposées de manière permanente dans des lieux à l’INSA. Une artothèque composée des travaux des étudiants est en cours de constitution. Elle permettra de proposer à différents services de l’INSA le prêt d’œuvres en tout genre.
Chaque année, des projets ambitieux sont réalisés. Ils permettent notamment de créer une dynamique de groupe qui manque parfois dans la pratique des arts-plastiques. On peut notamment noter la conception et fabrication du rhinocéros, projet complet qui laissera pour longtemps sa marque forte sur la « pelouse de FIMI1 » à l’est du campus.
Toute cette belle énergie créatrice ne serait possible sans la présence d’une équipe enseignante constituée de professionnels et d’un groupe d’étudiants motivés et plein d’initiatives. L’association les Lézarts, très présente aux côtés de la section, permet également de diffuser la pratique des arts plastiques sur tout le campus et permet ainsi un rayonnement plus large.


© A.Dufeil Graines d'images
Emmanuel Cartillier entouré d’enseignants et d’élèves lors de l’inauguration du nouveau rhinocéros en 2017
 

La situation sanitaire actuelle ayant largement bouleversé le quotidien des élèves, comment s’est déroulé cette fin d’année pour les étudiants-artistes ?
Le Covid-19 a effectivement ébranlé les usages et contraint les étudiants-artistes à réinventer leurs pratiques et repenser les espaces de diffusion de leurs œuvres. Pour autant, la période compliquée que nous avons vécu ces derniers mois n’aura pas entamé la créativité de tous. Au contraire, des pages instagram et autres padlets créées pendant le confinement ont montré la palette étendue que maitrisent ceux qu’on appelle communément les « arpets ».
L’exposition virtuelle, lancée le 22 juin dernier, permet de présenter les œuvres des étudiants-artistes réalisées au cours de l’année. Elle ouvre de nombreuses possibilités pour le futur, afin de pérenniser et d’accroître la diffusion des productions artistiques. De plus, le numérique ne devrait pas seulement être un vecteur de communication, mais pourrait être utilisé comme moyen d’expression artistique à part entière dans des ateliers et des projets en collaboration avec les départements de formation de l’INSA.
Cette dynamique créative se nourrit en effet des échanges avec les départements scientifiques et les autres sections artistiques. Tous les deux ans, les étudiants sont invités à créer avec les machines-outils de l’atelier de fabrication FIMITECH et à faire dialoguer leurs réalisations avec les performances de danseurs et de musiciens, dans le cadre du projet MAMO (Multi-Arts sur Machines-Outils). De nouvelles collaborations sont prévues l’année prochaine avec les sections danse-études et théâtre-études, autour d’une exposition de portraits photographiques de danseurs et de comédiens. De plus, les étudiants d’arts-plastiques-études pourront participer à un projet de cinéma d’animation avec les étudiants de cinéma-études. D'intéressants partenariats en perspective dont nous avons hâte de découvrir les productions réelles ou virtuelles.

 

Témoignages

Camille Bouchinet, élève-ingénieur, future présidente de l’association Lézarts
« J’ai intégré la section arts-plastiques-études en 2e année de premier cycle. Selon moi, intégrer la section arts-plastiques-études c’est créer, découvrir et pratiquer les arts-plastiques, réaliser de nombreux projets, mais aussi partager un intérêt commun avec des élèves. Cela signifie aussi apprendre des compétences propres à l’ingénieur humaniste, et apprendre à se connaître soi-même. Les nombreux projets réalisés durant l’année avec la section, nous ont permis de développer une belle cohésion de groupe. Pouvoir allier études et passion artistique est une réelle chance que nous avons ici à l'INSA. Je pense très sincèrement que cette année a été très enrichissante pour moi et restera une de mes plus belles années étudiantes. »

Guillaume le Moine, professeur de sculpture
« J'enseigne la sculpture au sein de la section arts-plastiques-études depuis plus de sept ans. En tant qu'enseignant, j'essaie de transmettre des qualités techniques ainsi qu'un regard tourné vers les créations contemporaines. Je travaille à partir du bagage culturel que porte chaque étudiant pour l'aider à construire un travail singulier. La section arts-plastiques-études est utile au sein de l'INSA car tout en offrant un autre type d'espace et de temps de travail, elle aide à repenser la notion de créativité, notion essentielle aujourd'hui dans les métiers d'ingénierie. »

Julien Minard, professeur de photographie
« J'enseigne la photographie aux étudiants de 2e cycle de l'INSA dans le cadre d'ateliers hebdomadaires depuis plus de dix ans et c'est un vrai bonheur ! Cette discipline conjugue des aspects artistiques et techniques qui intéressent beaucoup les étudiants. La curiosité est forte pour les procédés anciens, les techniques alternatives, l'argentique, les expérimentations de toutes sortes en prise de vue ou en laboratoire... Ainsi mon activité de photographe se nourrit de ces échanges avec ces étudiants motivés, volontaires et enthousiastes. Je suis toujours étonné par la capacité des insaliens à faire vivre le groupe et à être responsables. Au milieu d'études longues et difficiles, je vois le travail dans la section arts-plastiques-études comme une respiration, ou plutôt comme un pas de côté : quelques heures chaque semaine qui permettent aux étudiants et à moi-même de concevoir des projets artistiques exigeants dans un très bon état d'esprit. »

 

 

 

Formation initiale aux métiers d’ingénieur


 

 

Mots clés

09 juin
09/juin/2020

Vie de campus

Chroniques culturelles : dans les coulisses de la création

Artistes invitées par le service culturel dans le cadre d'une résidence de création cette saison, Élodie Lefèbvre et Silène Audibert ont accepté de se livrer au jeu de l’interview, de parler de leurs influences, leurs engagements et du processus de travail accompagnant la création d'œuvres.

Présentes auprès des étudiants, doctorants et personnels dès la rentrée de septembre, elles ont animé tout au long de l’année des ateliers (gravure, école d’été, workshop, collaboration insolite en art, sciences et ingénierie…). Associées à Marie-Pierre Escudié, enseignante-chercheuse au Centre des Humanités et à l’Institut Gaston Berger, elles ont présenté en octobre dernier l’acte 1 « La Llova », composé de créations sur le thème Femme/nature.
Deux autres temps d’expositions prévus au printemps 2020 n’ont pu aboutir dans leur forme originelle. Ainsi, l’acte 2 et l’acte 3 ont été réinventés, sous une forme différente :

Aujourd’hui, nous vous proposons un format plus personnel et plus intime pour entrer autrement dans les coulisses de la création.


Silène Audibert , Demeure, papier, crayons de couleur, format (100x70cm)​

 

Dialogue d’artistes
Rencontre autour d’un conte

Elodie Lefèbvre (E.L) : Silène, en mai 2019 je t’avais sollicité pour que nous travaillions ensemble. 
Les sujets que nous abordons dans nos créations sont souvent voisins : l’humain, le végétal, l’animalité, ainsi que certains matériaux que nous avons en commun : le bois ou le dessin. Malgré cette proximité, nos pièces sont très différentes. J’avais envie de comprendre comment tu travaillais, et j’étais curieuse de voir ce qui pourrait naître d’une rencontre à travers nos pratiques.

Silène Audibert (S.A) : En retour à ta sollicitation, je t’ai proposé de travailler à partir du conte La Loba, extrait du livre « Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estés
Une vieille femme ramasse des os dans le désert, elle rassemble plus particulièrement un squelette de loup. Une fois qu’il est complet, cette dernière choisit un chant et commence une incantation.
Le squelette se redresse, se cabre puis prend la fuite. Dans sa course sous un rayon de lune, il se transforme en femme.
Ce conte est une histoire de transmission, de magie, de métamorphose mais encore une histoire qui nous interroge sur les liens à la nature, à notre histoire, à ce qui nous relie au monde. L’auteure psychanalyste et conteuse, montre que les femmes portent en elles une force naturelle, des dons et un savoir immémoriel. Elle invite à retrouver la “Femme sauvage”. Aujourd’hui nombreux sont les cris de révolte sur l’injustice, le déséquilibre écologique, les violences médicales, les actes de domination patriarcale dans nos sociétés. En interrogeant les liens Femme/nature nous nous approchons de nombreuses questions psychologiques sociales, politiques, écologiques mais aussi mystiques.

E.L : Effectivement, ce conte a constitué la base commune de notre travail de résidence, où chacune de nous a trouvé un écho à ses propres questionnements. 


Élodie Lefèbvre


Arpenter le désert

S.A : Je voudrais savoir où tu te situes dans ce conte ? 

E.L : J’imaginais faire mon entrée dans le conte à partir du lien Humain / Nature, ayant réalisé plusieurs travaux autour de ce thème. Mais la teneur du conte et les lectures associées amenées par Marie-Pierre et toi, avec des auteures comme Mona Chollet et Sylvia Federici, m’ont fait changer de focale. Depuis le début de la résidence j’ai l’impression d’être cette vieille femme qui cherche « les os » sous les pierres. Je parcours le désert de la Loba, devenu pour moi le lieu métaphorique de « l’espace social » à la recherche des fondements de la figure de la Femme. Certaines formes y sont visibles et d’autres sont gardées sous terre. Poussée par un mouvement archaïque, je me suis saisie de l’argile pour faire émerger ce qui feraient état de sa présence, des formes que j’ai liées au volcanisme, avec des grès chamotés, c’est à dire avec des résistances, des rugosités. 

S.A : Pourtant le modelage n’est pas une pratique courante dans ton travail. 

E.L : Je modelais plus jeune. Une pratique que j’avais complètement quitté durant toutes ces années lui préférant la vidéo et l’installation. Cela fait retour maintenant, alors que ce conte nous amène à la Femme, à l’élan vital, mais également dans un espace stratifié, sédimenté. Et toi, si je te renvois la question ?

S.A : Je me vois un peu dans tous les corps. Je me vois traverser, vivre chacun de ces événements. Je me sens la jeune, la vieille, celle qui naît, celle qui est en transition. Je me vois surgir dans la femme, dans la bête en métamorphose, mais aussi dans la vieille qui fait ce geste mystique. Cette dernière a une action forte, elle inscrit le temps, la magie, le geste de rassembler, récolter, redonner vie à ce qui passe et a fait trace. Tout personnellement, j’ai vécu une métamorphose puissante dans mon corps au court de cette année, au moment où nous avons entamé la résidence et ce projet de recherche sur les liens Femme/nature. J’ai énormément été métamorphosé enceinte. Dans ce conte et dans le creux de mes sensations je peux me projeter dans tous les corps de ce temps. 

 

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