
Art & Culture
Parapluie | Seulement
Scène partagée entre deux spectacles - Évènement proposé par L'Art Scène & INSA Lyon
SEULEMENT, un spectacle chorégraphique
Seulement propose de chavirer entre divers états de solitude comme prétexte au questionnement de l’individualité et de l’identité. Seul.es ou accompagné.es, dans un espace vide ou habité. Les deux interprètes explorent et traversent des sensations intimes amenant à des états de bonheur ou de néant solitaires.
Seulement c’est également une expérience partagée de cocréation à la rencontre entre musique, danse et jeux scénographiques et lumineux.
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PARAPLUIE
Bouillon d’Arts-plastiques, Danse, Lumière, Son, Théâtre, Vidéo
Qu’aimez-vous dans le Parapluie ? Voilà notre questionnement de départ. Bouillon de 40 minutes d’Arts-plastiques, danse, théâtre, son, lumière et vidéo, cette création détourne le parapluie et aborde à travers les arts notre rapport à la Technique.
Dans l’histoire que nous vous présentons , personne n’avait décelé le « dérèglement chromatique » qui s’annonçait, chacun confortablement installé sous notre Parapluie. Mais la redécouverte fortuite de la couleur pousse nos deux protagonistes à se remettre en question. De tableaux en tableaux, ils vont chercher à comprendre comment les couleurs ont pu disparaître. Ils vont explorer les impacts sociétaux et environnementaux générés par la Technique ; des thèmes très sérieux mais que nous abordons avec poésie, et une pointe d’humour.
Ce spectacle ambitionne également de montrer ce que nous, futurs ingénieurs, aimons dans la Technique (notre Parapluie) et comment nous souhaitons l’utiliser dans le futur en accord avec nos valeurs.
- La technique peut aussi briller de simplicités -
Entrée libre mais réservation conseillée. Passe sanitaire obligatoire
Informations complémentaires
- https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/parapluie-seulement
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CGR La Rotonde - 20 avenue Arts, 69100 Villeurbanne.
Mots clés
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Festival Pint of Science
Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
Art & Culture
Je reviens de loin de Claudine Galea
Le texte porté sur scène par Béatrice Bompas nous arrive à l’INSA Lyon dans un même temps ou Mathieu Amalric propose une adaptation au cinéma sous le titre Serre moi fort.
Mise en scène : Béatrice Bompas
Compagnie de la Commune
(durée 1h20)
- Mardi 30 novembre à 19h19
- Jeudi 2 décembre à 13h13
Camille est partie, elle a laissé Marc et les enfants. La vie continue, Lucie avec son piano, Paul avec ses questions et ses chansons, et les petits déjeuners à trois. Camille roule en voiture le long de la mer, imagine les enfants grandir, Marc vieillir. Parfois, dans la maison, elle apparaît, elle parle à l’un, à l’autre. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est ce qui réel, qu’est-ce qui est imaginé ?
Récits, dialogues, voix intérieures, rumeurs nouent un étrange suspense.
Le texte porté sur scène par Béatrice Bompas nous arrive à l’INSA Lyon dans un même temps ou Mathieu Amalric propose une adaptation au cinéma sous le titre Serre moi fort.
Une pièce qui ne laisse pas indifférent et que l’on porte longtemps au fond de soi.
Informations complémentaires
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Théâtre Astrée - Université Lyon 1 - Campus Lyon Tech – La Doua - Bâtiment Astrée - 6 avenue Gaston Berger - 69100 Villeurbanne
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Festival Pint of Science
Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
Art & Culture
Nijinski, mon âme s’envole en dansant
Conférence, lecture et incarnation chorégraphique, à partir des Cahiers de Vaslav Nijinski Serge Ambert nous propose d’aborder l’œuvre de Vaslav Nijinski, grand danseur et chorégraphe russo-polonais du début du XXe siècle.
- Compagnie Les Alentours rêveurs
- Chorégraphie : Serge Ambert
Avec cette création, le chorégraphe souhaite mettre en regard le génie créatif de Nijinski et sa maladie, la schizophrénie, qui l’envahira pendant la deuxième moitié de sa vie.
À travers son parcours, il nous propose de revisiter à la fois la grande épopée créatrice des ballets russes et l’histoire de la psychiatrie. Il s’agit d’un travail sur l’état de corps, à la fois physique et psychologique au travers duquel apparait la question de l’urgence…
Spectacle sur réservation (gratuit étudiant.e.s et personnels Lyon 1 et INSA Lyon, - 18 ans) = > https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/event/nijinski-mon-ame-senvole/
© Jean-Claude Chaudy
Informations complémentaires
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Théâtre Astrée - Université Lyon 1 - Campus Lyon Tech – La Doua - Bâtiment Astrée - 6 avenue Gaston Berger - 69100 Villeurbanne
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Festival Pint of Science
Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
Formation
macSUP: le processus de création comme expérience
Il résulte d’une sorte d’alchimie difficile à expliquer avant de l’avoir vécu : le processus de création est un mécanisme cérébral et émotionnel loin d’être facile à résumer. Certains spécialistes s’y sont risqués, comme le psychologue Graham Wallas qui a tenté, au 19e siècle, d’en dégager quatre grandes étapes. Cependant, il semblerait que la meilleure solution pour comprendre l’essence même du processus de création soit d’en faire soi-même l’expérience.
C’est le sujet qui occupe un groupe d’étudiants et doctorants de l’INSA Lyon dans le cadre du module pédagogique « macSUP ». En collaboration avec des artistes, plusieurs établissements universitaires lyonnais et le Musée d’Art Contemporain de Lyon, ils exploreront des territoires inconnus, jonglant avec des concepts dont leurs esprits scientifiques ne sont peut-être pas coutumiers. Entre hasard et liberté, les étudiants prendront conscience d’une chose : parfois, ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage. Explications avec Fabrice Valois, enseignant-chercheur au département télécommunications et référent du module pour les Humanités.
Avec l’art comme excuse, cinq étudiants des départements génie mécanique, informatique et télécommunications consacreront plusieurs jeudis après-midi des six prochains mois à cheminer. Au sein d’un groupe composé d’étudiants lyonnais en sciences dures et sciences humaines, c’est accompagné par une artiste contemporaine que chacun devra apporter sa pierre à l’édifice à quelque chose qui leur semble encore nébuleux. « D’un point de vue pédagogique, les étudiants sont habitués à l’expérimentation à travers les cours de travaux pratiques classiques qui les conduisent vers un but technique précis. Ces expériences qui sont finalement très formalisées, voire scénarisées, ne laissent pas toujours de place pour construire son propre cheminement. Avec macSUP, l’art et la thématique proposée par l’artiste sont des prétextes pour éprouver le processus de création et vivre les difficultés qui lui sont liées. Ici, ça n’est pas le résultat qui compte mais le chemin qu’ils emprunteront », explique Fabrice Valois, enseignant-chercheur et référent du programme au sein de l’INSA Lyon.
Groupe de travail accompagné par Linda Sanchez (macSUP#3)
Pour la 5e saison du programme, l’artiste contemporaine Marianne Mispelaëre a proposé aux étudiants d’explorer la thématique du langage. « Pour amorcer la rencontre avec le groupe, elle a posé une question didactique. Comment une langue, innocente au départ, peut-elle être détournée et exploitée à des fins politiques ? Pour guider les étudiants dans la recherche, elle fixe le point de départ avec les travaux de Victor Klemperer, philosophe allemand, qui a décrypté pendant la Seconde Guerre Mondiale la « novlangue » utilisée par le nazisme. Pour l’instant, nous n’avons aucune idée de ce que pourra être la réplique artistique des élèves mais c’est ici que tout commence », ajoute Fabrice Valois.
Durant les six prochains mois, les participants tenteront de formaliser une réponse tangible à la question. Ils passeront certainement par différentes phases : de l’excitation nourrie par les idées qui affluent, au temps de flottement de l’esprit qui malmène les estimes de soi jusqu’à la joie éprouvée à la livraison finale de l’idée prenant forme. « Les ressentis à chacune des étapes de la création d’une recherche artistique sont très différentes de ce que l’on peut rencontrer sur un objectif technique d’un cours de TP. Pourtant, ce sont des émotions qu’ils peuvent ressentir plus tard, dans leur vie d’ingénieur. Mais pour ça, vous ne pouvez pas faire de cours là-dessus ; nous avons choisi d’offrir la possibilité de le faire vivre. »
Séance de travail avec Chloé Serre (macSUP#4)
L’œuvre finale, si elle n’est pas une fin en soi, donnera lieu à un exercice de médiation. Au cours du premier week-end d’avril 2022, les étudiants expliqueront leur démarche artistique auprès du public du MAC de Lyon, une méthode efficace pour les préparer à leur futur rôle de professionnel. « L’ingénieur humaniste ne fait pas de la technique pour faire de la technique, mais pour contribuer à une meilleure société. L’un de ses atouts majeurs, c’est de pouvoir expliquer la technique, la rendre intelligible au plus grand nombre, expliquer les progrès proposés pour mieux les rendre accessible par tous. L’exercice de médiation est un élément important dans une démarche d’ingénieur, comme il le sera lors du week-end de restitution. Ici, de la même façon, l’explication donnée devra rendre lisible au public, un sujet difficile d’accès », ajoute l’enseignant.
« Libérez-vous ! Autorisez-vous ! », assènent les intervenants artistes aux étudiants de macSUP. Cette injonction, c’est aussi ce qui a poussé Fabrice Valois à vouloir explorer la question. « Créer, c’est prendre des risques et accepter de se laisser désinhiber. En tant que chercheur, je me suis longtemps questionné sur ce qui nous limitait dans nos innovations. En accompagnant ce module, j’ai découvert que la principale entrave à la liberté de création était souvent imposée par notre propre esprit. Lorsque vous innovez scientifiquement, nos propres limites peuvent vous rattraper plus souvent qu’on ne le pense, nous empêchant d’explorer d’autres champs que l’on aurait laissés de côté. C’est à ça que sert macSUP aussi, je crois : permettre aux participants d’oser se laisser aller au hasard et à la liberté. »
Sur le chemin des Poudingues avec Jan Kopp (macSUP#2)

Dans le cadre de la formation en humanités à l’INSA Lyon, ce module donne droit à l’équivalent de 2 crédits ECTS.

Art & Culture
Exposition "Ouverture d'espaces" d'Anto Cabraja
Artiste résident à l’INSA d’octobre 2021 à janvier 2022, Anto Cabraja explore les formes d’impression, les différents supports et dimensions (papier, 2D, 3D, sculpture, numérique).
Fluidité des frontières entre le crayon, la plume, le pinceau et le style
Dans le cadre de sa politique de soutien aux artistes, le macLYON a accueilli durant quatre mois (début 2021) Anto Cabraja pour lui permettre de travailler sur le projet qu’il nous présente aujourd’hui.
Dans l'espace de la création, l'artiste tout comme le scientifique, rencontrent tous deux la matière et l'esprit à un moment donné de leur processus de conception et réalisation. Tandis que l'un accède au sensoriel directement, l'autre le fait à travers une représentation mentale qui peut avoir une relation directe avec l'image sur la rétine.
L’un comme l'autre vont rencontrer la beauté́ de la forme sans passer par une représentation intermédiaire.
Gratuit et ouvert à tous sur inscription => https://bit.ly/expo-ouverture-despaces
Informations complémentaires
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Galerie du centre des Humanités - 1 rue des Humanités 69100 Villeurbanne - Tramway T1/T4 - Station INSA-Einstein ou La Doua-Gaston Berger
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Festival Pint of Science
Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
Art & Culture
Vernissage exposition "Ouverture d'espaces" d'Anto Cabraja
Artiste résident à l’INSA d’octobre 2021 à janvier 2022, Anto Cabraja explore les formes d’impression, les différents supports et dimensions (papier, 2D, 3D, sculpture, numérique).
Fluidité des frontières entre le crayon, la plume, le pinceau et le style
Dans le cadre de sa politique de soutien aux artistes, le macLYON a accueilli durant quatre mois (début 2021) Anto Cabraja pour lui permettre de travailler sur le projet qu’il nous présente aujourd’hui.
Dans l'espace de la création, l'artiste tout comme le scientifique, rencontrent tous deux la matière et l'esprit à un moment donné de leur processus de conception et réalisation. Tandis que l'un accède au sensoriel directement, l'autre le fait à travers une représentation mentale qui peut avoir une relation directe avec l'image sur la rétine.
L’un comme l'autre vont rencontrer la beauté́ de la forme sans passer par une représentation intermédiaire.
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Galerie du centre des Humanités - 1 rue des Humanités 69100 Villeurbanne - Tramway T1/T4 - Station INSA-Einstein ou La Doua-Gaston Berger
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Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
Art & Culture
Chaos Danse - Dansons sur le malheur - Compagnie Jérôme Thomas
Compagnie Jérôme Thomas - Conception Jérôme Thomas
Dansons sur le malheur est un ballet pour deux jongleuses qui met en scène une humanité légère et désinvolte, un peu grotesque, métaphore de l’inconscience humaine face à l’urgence écologique. Au milieu d’un parterre d’œufs, tel un champ de fleurs, ces deux-là jouent, parlent aussi… expérimentent dans un rapport d’étrangeté avec leur environnement. Plus à l’aise avec du plastique qu’avec l’œuf de l’origine. Parfois gauches, curieuses, interloquées, drôles aussi, nos jongleuses dansent, dans un déni de réalité, sur le malheur.
Un spectacle original, évocateur pour aborder avec humour et profondeur notre rapport au monde et à notre environnement. Une métaphore poétique pour une urgence climatique…
Programme Chaos Danse => https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/chaos-danse-2022/
© Jérôme Thomas
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Théâtre Astrée - Campus LyonTech La Doua, bâtiment Astrée, 6 avenue Gaston Berger 69100 Villeurbanne
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MALACCA - Compagnie Voltaïk
Chorégraphie : Christophe Gellon (Cie Voltaïk), Slate Keller Hemedi et la Cie Brainstorm - En partenariat avec le festival Karavel
À l’image de la ville d’Asie dont il emprunte le nom, Malacca est un spectacle qui met l’accent sur le métissage en tissant des liens entre des danseurs issus d’horizons différents.
Pour la cinquième édition de ce projet, l’artiste parisien Slate Keller Hemedi, référence mondiale en danse électro, et la compagnie Brainstorm, à l’univers très visuel, s’associent à la compagnie Voltaïk pour une chorégraphie urbaine et haute en couleur.
Une création one-shot à l’énergie communicative !
© Julie Cherki
Spectacle sur réservation (gratuit étudiant.e.s et personnels Lyon 1 et INSA Lyon, - 18 ans) => https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/event/chaos-danse-malacca/
Programme Chaos Danse => https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/chaos-danse-2022/
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Théâtre Astrée - Campus LyonTech La Doua, bâtiment Astrée, 6 avenue Gaston Berger 69100 Villeurbanne
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DELEUZE / HENDRIX - Ballet Preljocaj
Deux représentations : mardi 12 octobre 2021 à 19h19 mercredi 13 octobre 2021 à 12h12
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
(durée 1h)
Chaos Danse invite pour son ouverture de saison, Angelin Preljocaj qui témoigne une nouvelle fois de son attrait pour la philosophie. Il aborde là, un nouvel espace de recherche chorégraphique où le corps, universel et familier de tous, ouvre une porte sur les questionnements de notre monde. Il imagine avec ce spectacle une expérience entre philosophie et culture pop, qui nous replonge dans le son légendaire des années Woodstock.
« La Pop Philosophie » selon Deleuze ?
Programme Chaos Danse => https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/chaos-danse-2022/
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Théâtre Astrée - Campus LyonTech La Doua, bâtiment Astrée, 6 avenue Gaston Berger 69100 Villeurbanne
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Festival Pint of Science
Du 19 au 21 mai"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin
INSA Lyon
Perrin-Fayolle, l’architecte qui a inscrit l'INSA Lyon dans la modernité
Entre les monolithes de béton et les toits-terrasse, la singularité architecturale du campus de La Doua a marqué des générations de diplômés de l’INSA Lyon. En le concevant comme une petite ville dans la grande, son architecte Jacques Perrin-Fayolle a participé au développement d’un véritable sentiment d’appartenance pour les étudiants et les personnels. Une exposition, La fabrique de l’esprit de Jacques Perrin-Fayolle, lui est consacrée et est visible jusqu’au 15 octobre à la Bibliothèque Marie Curie et dans la Galerie du centre des Humanités de l’INSA.
Architecte étonnamment méconnu, Jacques Perrin-Fayolle (1920-1990) a marqué les paysages urbains lyonnais d’une œuvre prolifique. Parmi ses créations emblématiques dans l’agglomération : la bibliothèque municipale de la Part-Dieu, l’hôtel Sofitel sur le quai Gailleton, une partie du quartier du Tonkin, l’école centrale de Lyon à Ecully, ou encore l’école nationale des travaux publics de l'État à Vaulx-en-Velin. Mais son œuvre la plus emblématique reste la construction du campus de la Doua, à commencer par les 43 hectares dévolus à l’INSA Lyon, un chef-d'œuvre moderniste et fonctionnel.
Béton, monolithes et préfas : la marque fonctionnelle et intemporelle du campus
Les matériaux, les formes et l’agencement des édifices du campus sont caractérisés par les impératifs que la période d’après-guerre imposait. Dans les années 50, l’heure est à la reconstruction et à l’essor industriel et scientifique du pays. Le gouvernement d’alors souhaite former des dizaines de milliers d’ingénieurs pour accompagner le mouvement. Le projet de Perrin-Fayolle pour l’INSA se réalise donc dans l’urgence. Il est encouragé par le besoin de rationaliser les coûts, les matières ainsi que l’énergie dans de grands ensembles fonctionnels. C’est ce qui explique l’utilisation massive du béton et des structures préfabriquées sur cet ancien camp militaire. Le chantier de la Doua est d’ailleurs précurseur et significatif du passage d’une production artisanale de l’architecture à des procédés industriels. L’ensemble des éléments de second œuvre, comme les portes, ou les panneaux de façade, sont préfabriqués et assemblés directement sur le chantier pour répondre à la nécessité d’une exécution rapide pour l’accueil de la toute première promotion d’étudiants : à peine 7 mois se sont écoulés entre la loi de création de l’INSA du 18 mars 1957 et la rentrée étudiante, l’automne suivant.
À l’INSA Lyon, l’architecture n’est donc pas tant au service de la séduction que de la formation des esprits. Le collectif et l’innovation sont favorisés par l’organisation géométrique de la cité, le dialogue des bâtiments entre eux, et la dissociation circulations piétonnes et routières. Tout est imaginé pour faciliter « l’autodiscipline » des insaliens et la vie communautaire, à commencer par les résidences, organisées « par groupe de famille de douze étudiants » qui participent grandement à l’animation du campus et au renforcement de l’esprit INSA.
Le souffle de Caracas et des universités anglo-saxonnes
Pour comprendre d’où provient l’esprit que Perrin-Fayolle a souhaité insuffler au campus, il faut se plonger dans ses nombreux voyages et sa passion pour les créations de ses contemporains associés au mouvement architectural moderne1. La cité universitaire de Caracas, de l'architecte vénézuélien Carlos Raúl Villanueva, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, l’a ainsi particulièrement inspiré pour la conception du campus de l’INSA. Tout comme celui de Caracas, le site universitaire de la Doua regroupe de nombreux bâtiments et fonctions que le modernisme et les arts plastiques viennent mettre en valeur. On retrouve cette approche artistique dans les murs-sculptures en béton architectonique, comme la fresque de l’évolution, visible sur une centaine de mètres le long du bâtiment Darwin, ou encore dans l’originalité plastique des amphithéâtres insaliens, qui détonnent avec l’ensemble très géométrique du campus.
L’autre source d’inspiration pour Jacques Perrin-Fayolle se retrouve dans la composition des campus nord-américains, à savoir le soin apporté à la complémentarité des bâtiments entre eux, entre les logements, les salles de classe, l’administration, les restaurants, les laboratoires ou encore les espaces de loisir, au milieu de vastes espaces verts. Cette influence anglo-saxonne dans l’organisation de la cité universitaire villeurbannaise, a marqué plus de 60 générations d’élèves ingénieurs, qui ont bénéficié d’un cadre de vie propice à leur développement personnel, social et intellectuel. Si cette organisation en groupement autonome revêt un intérêt majeur pour développer l’esprit collectif des élèves, l’ouverture sur la ville et l’environnement immédiat du campus n’est pas pour autant écartée du modèle insalien.
Rapprocher l’enseignement supérieur avec la société
Longtemps grillagé, le campus était séparé du tissu urbain pour favoriser l’indépendance et l’émancipation de ses usagers. À partir du nouveau millénaire, les barrières sont tombées en commençant par l’arrivée du tramway en 2001 et, l’année suivante, la création du parc de la Feyssine et l’invitation faite aux riverains de traverser le campus pour le rejoindre. L’organisation en autonomie n’est pas pour autant abandonnée, mais la possibilité est offerte à la population avoisinante de partager l’espace avec les étudiants et les personnels des établissements.
Cette perméabilité entre la ville et le campus s’inscrit dans un mouvement plus large de rapprochement entre l’enseignement supérieur et la société. Les universités et les grandes écoles se détachent de leurs dimensions impénétrables et proposent des espaces de partage avec le reste de la population. Les bibliothèques et les théâtres s’ouvrent à tous, les chercheurs vulgarisent les savoirs scientifiques, les formations intègrent des projets tutorés qui répondent aux problématiques du quartier ou de la métropole.
Les différentes opérations architecturales visant à décloisonner le campus auraient pu abîmer le projet initial de Perrin-Fayolle, mais il n’en est rien. 60 ans après sa conception, le projet architectural de la Doua reste encore très lisible.
Rénover sans renoncer à l’esprit de Perrin Fayolle
Le plan urbain n’a que très peu évolué et l’harmonie entre les bâtiments et la solidité de leurs fondations n’ont jamais fait défaut. Néanmoins, afin de répondre aux besoins d’une population estudiantine croissante, aux exigences d’une recherche de pointe et à la nécessaire réhabilitation d’équipements usés par le temps, l’INSA est engagé depuis 2008 dans un programme de rénovation du campus. Les travaux visent à faire gagner la cité universitaire en qualité de vie, en ouverture et en efficacité énergétique, tout en cultivant un dialogue avec l’œuvre et l’esprit originel de l’architecte.
Ce chantier aspire à répondre aux exigences que le nouveau siècle impose : proposer un cadre de travail respectueux de l’environnement, au service de la formation des esprits de demain. 60 ans plus tard, gageons que Jacques Perrin Fayolle n’aurait pas désavoué cette ambition.

L’exposition « La fabrique de l’esprit de Jacques Perrin-Fayolle » a été initiée par l’école Centrale de Lyon, pilotée scientifiquement par l’ENSAL, en association avec l’INSA Lyon, l’ENTPE et l’Université de Lyon. Elle témoigne notamment des profondes mutations culturelles, architecturales, urbanistiques et techniques des années 1950-1970. L’exposition s’accompagne de l’ouvrage Jacques Perrin-Fayolle, écrit par Philippe Dufieux, professeur d’histoire de l’architecture à l’ENSAL (Presses universitaires de Lyon, 2020).
[1] L’architecture moderne (ou mouvement moderne) fait son apparition au début du 20e siècle et repose sur trois principes fondamentaux : des bâtiments très fonctionnels, un décor minimal, et l’utilisation de matériaux nouveaux (béton et acier). C’est aussi un mouvement qui résonne avec l’essor de l’industrie, et fait apparaître des éléments préfabriqués et standardisés dans la construction. Campus Sciences – Université Lyon 1.