
Formation
Main dans la main, étudiants et professeurs assurent la continuité pédagogique
Jeudi 12 mars 2020 au soir. 24,5 millions de téléspectateurs pendus aux lèvres du Président de la République Française.
« Dès lundi, et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés ». Pour certains, cette annonce a été, peut-être, synonyme d’incertitudes et craintes. Songeant à l’ampleur que représentait la tâche imposée d’une organisation pour assurer la continuité pédagogique, beaucoup auraient eu le vertige.
Pour les futurs ingénieurs du département Télécommunications, Services et Usages (TC) de l’INSA Lyon, cette allocution a finalement donné naissance à un bel esprit de cohésion. Adèle Prouvost, en 3e année TC, raconte comment l’équipage étudiant a assuré à la manœuvre d’un nouvel environnement pédagogique, à partir d’un logiciel bien connu des communautés de jeu vidéo en réseau.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point
Dès le jeudi soir, les élèves-ingénieurs du département Télécommunications, Services et Usages de l’INSA Lyon s’organisaient. Situation de crise ? Même pas peur. « Le directeur du département nous avait conseillé de préparer nos machines pour travailler depuis chez nous dès le jeudi. Entre nous, étudiants, nous utilisons beaucoup les outils de messagerie instantanée pour dialoguer quotidiennement, alors un petit groupe de travail s’est constitué de façon assez naturelle afin de trouver le meilleur outil qui permettrait d’assurer la continuité des cours. On a commencé à travailler sur l’outil pour le proposer à nos professeurs, sans vraiment savoir s’ils seraient d’accord. La plupart ont rapidement accepté et les plus résistants se sont finalement rapidement laissés tenter », explique Adèle Prouvost.
Une coordination assurée en un temps éclair
Conçue initialement pour les communautés de joueurs en ligne, Discord est une plateforme qui permet à ses utilisateurs de passer des appels vidéo, audio et envoyer des messages écrits via un système de messagerie instantanée. Utilisé par 250 millions d’utilisateurs uniques, c’est un outil qui a fait ses preuves en matière d’efficacité. « Nous avions besoin d’un logiciel robuste en termes de son et de dépôt de fichiers. Nous connaissions Discord grâce à l’utilisation que l’on en fait en jouant en réseau. Il ne nous restait plus qu’à organiser les ‘channels’, l’équivalent de classes virtuelles selon les différents cours du département Télécommunications. Nous avons pris le temps d’échanger avec nos professeurs sur la prise en main de l’outil avant de le déployer à tous les utilisateurs. Comme on le fait dans une vraie classe, chacun peut accéder aux cours auxquels il est inscrit. Le cours se déroule en live : le professeur est filmé et nous pouvons lui poser des questions via un « chat ». Chaque utilisateur a accès à un canal oral et écrit », indique Adèle.
Unir ses forces pour faire face à une situation sans précédent
Étudiants, équipe éducative et services administratifs : tous ont apporté leur pierre à l’édifice. « Grâce à la direction des services d’information, nous avons par exemple mis en place un système de prise de contrôle à distance des ordinateurs de TP du département. Presque tous nos cours se déroulent sur ce serveur et c’est très efficace ! Nous sommes assez fiers du résultat », conclut Adèle Prouvost.
Pour Stéphane Frénot, directeur du département TC, cette initiative étudiante montée en un temps éclair est une réussite. « Faire face à la situation n’était vraiment pas évident et nos futurs ingénieurs ont réussi à faire preuve d’une réactivité incroyable. Si nous avions eu quelques petites inquiétudes concernant l’aspect de confidentialité de l’outil qui est hébergé sur des serveurs américains et qui répondent donc à la législation américaine, une mise en garde au sujet de la sécurité des documents déposés sur la plateforme a été nécessaire. Une fois nos utilisateurs informés, c’est un outil qui nous a permis, dès le premier jour de confinement d’assurer nos cours sans aucune interruption de service. Il est important pour moi de saluer le rôle de chacun dans la traversée de cette épreuve. Tout le monde a su se serrer les coudes et c’est une belle preuve de ce que la cohésion est capable de produire », conclut Stéphane.

Formation
Cinéma-études : Gonzalo Suarez Lopez aux manettes
Ouverte cette année, la section cinéma-études permet à une quinzaine d’étudiants de bénéficier de sérieux acquis en matière de cinéma. Vouée à se développer, cette section a pour objectif d’enrichir l’offre de formation artistique à l’INSA Lyon. Entretien avec Gonzalo Suarez Lopez, responsable de la section.
D’où venez-vous ?
« De Madrid. J’ai fait mes études de langues et traduction là-bas avec un an d’échange en Italie. Je suis parti ensuite à Bruxelles, où j’ai mis un pied dans le domaine du cinéma en travaillant pour l’association Cineuropa, qui promeut le cinéma européen. Là, je me suis retrouvé à développer une rédaction journalistique, plus liée au cinéma qu’à la langue. Quatre ans plus tard je suis rentré à Madrid, où j’ai enseigné l’anglais et occupé le poste de coordinateur national d’un projet d’éducation à l’image, Fred at school, tout en continuant à travailler au sein de Cineuropa. Et puis comme le domaine de l’enseignement me plaisait de plus en plus, j’ai postulé à une offre de poste à l’INSA Lyon. Et je démarre ma cinquième année ici. »
Cours de civilisation européenne, d’italien, de cinéma en anglais… Vous avez beaucoup de cordes à votre arc et vous venez d’en rajouter une en prenant la responsabilité de la section cinéma-études. Comment est né ce projet ?
« Les langues et l’image sont devenus mes spécialités. Je me suis toujours demandé pourquoi il n’y avait pas de filière cinéma-études à l’INSA alors qu’on était dans la ville des frères Lumière et qu’il y avait d’autres sections artistiques proposées. Je me suis lancé dans le projet d’ouvrir une section et en même temps, la direction de l’établissement avait un intérêt pour élargir le terrain artistique. »
Que va proposer cette formation aux étudiants ?
« De l’éducation artistique et visuelle, un background cinématographique et de la technique. Les étudiants devront aussi proposer une réalisation cinématographique à la fin de l’année. On a commencé par ouvrir la section aux 3e, 4e et 5e année. L’an prochain, elle sera accessible dès la deuxième année. Les étudiants pourront également prétendre au diplôme arts-études, commun aux différentes filières artistiques. L’idée est de pouvoir leur permettre de toucher à tous les domaines du cinéma, de l’écriture d’un scénario au montage en passant par le décor. Pour l’instant, une dizaine d’intervenants vont venir enrichir la formation. Elle vient élargir l’offre de formation artistique à l’INSA et j’espère qu’elle pourra créer des passerelles avec les autres filières artistiques existantes. »
Informations complémentaires

Entreprises
Laure Corriga, première femme à la tête d’INSAVALOR
Nicolas Penet ayant annoncé son départ, c’est Laure Corriga, directrice générale du directoire depuis 2018, qui prend les rênes d’INSAVALOR. Interview.
Vous avez été nommée présidente du directoire d’INSAVALOR par le Conseil de surveillance. C’est une surprise ou une réponse attendue ?
« Je fais partie du directoire d’INSAVALOR depuis dix ans et j’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Penet. Lorsqu’il nous a informés de son départ, j’avais annoncé mon souhait de prendre sa suite et de garder la même lignée. C’est un vrai engagement. Beaucoup de questions se sont posées quant à l’ampleur de ce poste, et c’est pour cela que nous insistons sur la structure que nous formons, un directoire, avec plus de monde en responsabilité et une grande répartition des tâches.
Nicolas Penet est irremplaçable, notre envie est de faire avancer INSAVALOR avec une vraie ambition pour cette structure. »
Y a-t-il d’autres changements dans l’équipe ?
« Oui, nous avons décidé d’intégrer deux personnes dans le directoire. Rodolphe Bernard devient directeur général après avoir été recruté comme chargé d’affaires en formation continue et être devenu notre directeur formation en 2018. Mathilde Bruyère devient membre du directoire, en charge du déploiement des activités Recherche & Développement / Valorisation d’INSAVALOR, elle est notre responsable Europe depuis 2013. »
Légende : au centre, Laure Corriga et Rodolphe Bernard, respectivement présidente et directeur général du directoire d’INSAVALOR, entourés à gauche de Michel Descombes et à droite de Mathilde Bruyère, membres du directoire.
INSAVALOR semble pouvoir compter sur des engagements fidèles, vous confirmez ?
« Oui. INSAVALOR, c’est avant tout une équipe, avec des salariés présents depuis longtemps, qui ressentent un véritable sentiment d’appartenance à un groupe, à l’INSA Lyon et au Groupe INSA. Nous menons des projets collectivement, en bénéficiant d’une forte cohésion d’équipe. »
Vous dites vous inscrire dans la continuité des actions entreprises avec Nicolas Penet, c’est-à-dire ?
« Trois gros projets nous tiennent à cœur. À commencer par notre positionnement au sein du Groupe INSA. À partir du 1er janvier 2020, nous étendons dans cette optique notre rayonnement et allons assurer la gestion des activités contractuelles R&D de l’INSA Toulouse.
Autre mission, la formation continue. Depuis plus de 30 ans, INSAVALOR développe son offre de formation continue pour accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs. Nous souhaitons répondre à l’appel à projets lancé par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour l’action Sociétés universitaires et de recherche (SUR), avec l’objectif de valoriser encore plus nos activités de formation continue, certifiées ISO 9001.
Enfin, nous sommes toujours persuadés que l’Europe dans la Recherche offre un potentiel exceptionnel, qui engendre une augmentation des activités de recherche non négligeable. Notre rôle est d’aider les chercheurs à se positionner au niveau européen, et c’est bien notre valeur ajoutée. Il faut décharger les chercheurs d’une certaine lourdeur et les accompagner dans leur projet sur la globalité. Cela commence d’ailleurs en amont, en fléchant les appels à projets qui peuvent les intéresser. L’aspect lobbying et recherche de partenariats est un champ important de cette activité. »
Vous êtes une femme, nommée à la tête d’une filiale R&D, valorisation et formation continue qui fait figure d’exemple dans le monde de l’enseignement supérieur depuis 30 ans. Votre regard sur cet aspect de votre nomination ?
« Je suis très contente de cette décision, et de l’intégration d’une autre femme dans notre directoire. C’est la première fois dans l’histoire d’INSAVALOR et je trouve que c’est un vrai pas en avant, surtout dans le secteur d’activités des sciences dures. Nous obtenons ainsi la mixité et la parité. C’est un joli signe que nous fait notre communauté en nous faisant confiance. C’est encourageant pour l’avenir. »

INSA Lyon
« Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques » : l'appel de 80 dirigeants d'établissements
Plus de 80 dirigeants d’établissements et 1.000 enseignants et chercheurs, en tête d’une liste de quelque 7.500 signataires, lancent un appel à l’Etat pour qu’il "initie une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première".
- [En lire plus] : https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-formons-tous-les-etudiants-aux-enjeux-climatiques-lappel-de-80-dirigeants-detablissements-3919612

Sciences & Société
A la découverte des collections du FIMI
Pour accueillir les nouveaux arrivant(e)s, la BMC expose du 16 septembre au 4 octobre quelques prototypes de la plateforme FIMITECH.
Existante depuis la création de l’INSA en 1957, la plateforme « FIMITECH » permet aux étudiants d’appréhender l’aspect technique du métier d’ingénieur.
Au 1er semestre, les étudiants de 2e année suivent des TP d’initiation sur cette plateforme dans le cadre de leur formation d’ingénieur ; cela leur permet d’appréhender le contexte d’un atelier de production et d’acquérir certaines compétences sur les équipements. Au 2nd semestre, dans le cadre des P2i (Projet Pluridisciplinaire d’Initiation à l’Ingénierie), les étudiants fabriquent leurs prototypes au sein de cette plateforme.
Pour la fabrication de ces prototypes, la plateforme technique est équipée de matériels et logiciels industriels performants : atelier de construction métallique, atelier d’usinage, laboratoire de « fabrication agile » comprenant des imprimantes 3D et une découpe laser multimatériaux, atelier de mécatronique. Mais ce potentiel technique est aussi accessible aux volontaires (étudiants, associations, personnels ou enseignants-chercheurs) souhaitant bénéficier d’un encadrement dispensé par une vingtaine d’experts, se tenant à disposition chaque jeudi après-midi.
- Pour plus d’informations : https://moodle.insa-lyon.fr/course/view.php?id=5002
- Contact via le Forum FIMITech : https://moodle.insa-lyon.fr/mod/forum/view.php?id=68707
Informations complémentaires
- marie-paule.voita@insa-lyon.fr
-
Bibliothèque Marie Curie - Villeurbanne
Mots clés
Derniers évènements
Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Formation
KarlINSA, le double-diplôme franco-allemand de l’INSA Lyon
Vivre une expérience de deux ans en Allemagne et décrocher deux diplômes d’ingénieur, c’est possible grâce à KarlINSA. Ce cursus, proposé par le département Génie Mécanique (GM) de l’INSA Lyon et le Karlsruher Institut für Technologie (KIT) en Allemagne, permet à un petit groupe d’étudiants d’obtenir le diplôme d’ingénieur spécialité Génie Mécanique et le Master of Science allemand dans la spécialité Maschinenbau. Rencontre avec Myriam Perrousset, étudiante en 5e année de Génie Mécanique et actuellement en cours à Karlsruhe.
Une immersion rapide dans la vie professionnelle
À la fin de la troisième année, les étudiants ayant été retenus pour participer à KarlINSA intègrent un laboratoire pendant un semestre. Ils travaillent alors en collaboration avec des chercheurs et doctorants sur un projet de recherche. « Cette expérience m’a permis d’être plongée dans le milieu de la recherche très tôt dans ma scolarité. Au sein du Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (LaMCoS), j’ai étudié la possibilité de récupérer de l’énergie sur un rotor à partir des vibrations qu’il émet. J’ai ainsi pu mettre en application mes connaissances et être investie dans un projet avec des chercheurs », raconte Myriam.
Suite à cette expérience, les insaliens du double-diplôme partent réaliser un stage de six mois en Allemagne.
« Je dois reconnaître que cette expérience, bien qu’extrêmement enrichissante, n’a pas toujours été facile. J’ai eu du mal à quitter mes amis, et globalement le monde étudiant, pour me retrouver dans une entreprise en pleine Forêt-Noire, au sud-ouest de l’Allemagne. Heureusement, les missions du stage étaient passionnantes : j’ai travaillé dans un service R&D sur des tunneliers. Grâce à cette expérience, j’ai gagné en assurance et développé très rapidement mon niveau d’allemand », ajoute Myriam.
Groupe KarlINSA 2019, de gauche à droite : Héloïse Dandin, Pierre-Marie Tadiello, Myriam Perrousset, Quentin Rouby, Simon Scholl, Mark Espagnet, Aurélien Royet, Clément Santini, Benoit Vinière
Un retour aux études pour décrocher un double-diplôme
Après le stage, tous les élèves de KarlINSA se retrouvent à Karlsruhe et intègrent le KIT pour trois semestres. Ils s’inscrivent ensuite aux matières en lien avec l’ingénierie tout en s’assurant que cela correspond au programme du département génie mécanique.
« J’ai été surprise de voir la variété des cours proposés par le KIT. La formation à l’INSA est très généraliste, ce qui nous permet de nous orienter à terme dans toutes les voies du génie mécanique, alors qu’au KIT, on a la possibilité de se spécialiser très rapidement. J’ai pu découvrir de nouveaux domaines auxquels je ne m’attendais pas et orienter rapidement mes choix de carrière dans le ferroviaire », précise Myriam.
À l’issue de cette expérience, les étudiants décrochent un double-diplôme leur offrant de belles perspectives.
« En ayant qu’un semestre de plus à ma formation, je vais obtenir un diplôme de l’INSA Lyon et un du KIT. Ce dernier m’ouvrira des portes aussi bien sur le marché du travail français qu’allemand. Il agrémentera mon CV, tout comme ma maîtrise de la langue. J’ai également acquis une certaine ouverture d’esprit et une capacité d’adaptation, qualités recherchées dans le monde professionnel. Pour conclure, ces années en Allemagne m’ont permis d’être en contact avec de nombreux étudiants venant de partout en Europe, des enseignants et des professionnels. J’ai construit un réseau solide sur lequel je pourrais m’appuyer », espère Myriam.
Groupe KarlINSA 2019 et 2018 en visite à Heidegberg

Formation
« HTTP 403 forbidden » : les 5IF confrontés à une crise globale
La cybersécurité est un sujet récurrent dans l’actualité. La numérisation des données étant au centre de nombreux modèles économiques, les besoins de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité de l’information sont croissants. Des élèves-ingénieurs du département informatique (IF) de l’INSA Lyon ont été confrontés à un exercice de simulation de crise grandeur nature. L’objectif ? Amener les étudiants à saisir toutes les dimensions d’une telle situation déclenchée par l’outil informatique. Immersion au cœur d’une crise fictive.
La clinique de Bois-Riant connaît une crise sans précédents. Les systèmes d’information du centre de soin viennent d’être frappés par une cyberattaque, engendrant fuites de données et déni de service : les données médicales confidentielles des patients sont révélées et les accès aux stocks de médicaments et appareils médicaux ne sont plus protégés. Pour faire face à cette crise provoquée par une faille numérique, le service responsable des systèmes d’information de la clinique, composé d’étudiants de 5e année du département IF de l’INSA Lyon, doit agir rapidement.
« C’est un exercice de simulation en conditions réalistes et rien ne nous a été épargné comme cela aurait pu arriver dans la vraie vie ! Cyberattaque, affolement sur les réseaux sociaux, tempête médiatique, turbulences internes… Il s’agissait pour nous de gérer les évènements de façon technique mais surtout d’un point de vue organisationnel et humain », explique Julien Hecht, élève-ingénieur en 5IF option cybersécurité.
S’adapter à la réalité du terrain
Pour répondre aux besoins de la société numérique, la formation des élèves-ingénieurs du département informatique de l’INSA Lyon débute par une année d’enseignement des bases techniques comme les algorithmes ou la création de logiciels. L’année suivante, l’apprentissage est complété par des approches et méthodes de projets. Puis la troisième et dernière année est consacrée à l’ouverture internationale et à la spécialisation dans des domaines tels que la cybersécurité.
« Notre pédagogie est conçue pour permettre aux étudiants de concevoir et conduire des projets de A à Z. Préparer les futurs ingénieurs à faire face à une situation de crise réaliste fait partie de cet objectif. En appréhendant la complexité des problématiques vécues dans l’entreprise où l’informatique est aujourd’hui au centre de l’organisation, nos futurs experts se préparent à la réalité du terrain », explique Antoine Boutet, professeur et responsable de l’option cybersécurité du département IF.
Remettre l’humain au cœur du système
En dépit d’une image souvent réduite auprès du grand public à un clavier et des lignes de code, le métier d’ingénieur informatique continue de séduire étudiants et entreprises. Preuve en est, le département IF est l’un des plus prisés par les étudiants de l’INSA Lyon et l’intégration dans le monde socio-économique des nouveaux diplômés est souvent rapide.
« Les compétences exigées par les entreprises ne sont pas que techniques. Il ne s’agit pas seulement de savoir programmer ou faire de l’intégration informatique. Il faut aussi savoir gérer un projet pour être un bon ingénieur. Les IF ne sont pas que des geeks ! Je suis conscient que l’ouverture humaine est nécessaire à mon futur métier car je travaille sur des machines dans un monde ultra-connecté, mais je travaille surtout avec des personnes », conclut Julien.
Le département IF a fêté cette année ses 50 ans.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 1 / Épisode 1 - 7 avril 2021

Formation
Projets de fin d’études : toucher du doigt le monde de la recherche
Dernière étape de la formation d’ingénieurs dans les INSA, le Projet de Fin d’Études (PFE) est un travail de recherche fondamentale ou de recherche & développement, réalisé de façon individuelle ou en petits groupes. Pendant 4 à 6 mois, les étudiants tissent leurs premiers liens professionnels en laboratoire ou en entreprise, encadrés par des enseignants-chercheurs de l’INSA Lyon. Interview croisée de Nacer Hamzaoui, enseignant-chercheur au département Génie Mécanique (GM), Nicolas Penet, Président du directoire d’INSAVALOR et Laurent Demia, ingénieur mécanique INSA chez Sandvik Mining and Rock Technology.
En quoi consiste un projet de fin d’études à l’INSA Lyon ?
Nacer Hamzaoui : « C’est une approche qui permet à l’étudiant d’aborder son futur métier dans des conditions réelles, en appliquant tous les acquis de sa formation et en découvrant de façon autonome de nouveaux concepts. En entreprise ou en laboratoire, il profite d’une première expérience en réelle responsabilité d’ingénieur, et découvre la recherche. Le PFE sert bien souvent de passerelle vers le premier emploi. Ces approches sont aussi bénéfiques pour l’enseignant-chercheur encadrant, qui élargit ses liens et concrétise ses travaux avec le monde socio-économique. Et au département Génie Mécanique, le PRI (Projet Recherche et Ingénierie) est complété par un concours intitulé ‘Mon projet INSA en 300 secondes’ dont l’objectif est de motiver et féliciter les futurs ingénieurs qui soutiennent leurs projets devant un jury de professionnels. Ce travail de communication et de synthétisation d’un sujet complexe est très bénéfique à leur future vie professionnelle. »
Le PFE : un produit d’appel vers la recherche ?
Nicolas Penet : « La recherche est encore trop souvent délaissée par les élèves-ingénieurs. Le PFE peut se dérouler dans l’un de nos laboratoires à l’INSA Lyon et permet à l’étudiant de s’initier à l’activité de recherche. Souvent, cela lui permet de s’engager dans la réalisation d’un doctorat, en collaboration avec une entreprise. Ce type de projet permet notamment à INSAVALOR, la filiale de valorisation de l’INSA Lyon, de nouer des liens et des collaborations longues avec les partenaires. Les projets de fin d’études restent une porte d’entrée privilégiée pour les industriels qui découvrent le potentiel d’innovation de nos laboratoires de recherche. »
Quels bénéfices pour les entreprises demandeuses ?
Laurent Demia : « Étant moi-même ingénieur INSA, j’ai bénéficié du dispositif PFE lorsque j’étais étudiant en Génie Mécanique. J’ai pu vivre l’expérience dans un service de R&D en entreprise et je sais donc ce que cela apporte à l’élève-ingénieur. En passant du côté de l’industriel, mais aussi en ayant collaboré avec les départements Génie Mécanique et Génie Électrique sur de nombreux PFE, on se rend compte de l’intérêt d’apporter un peu de sang neuf et un regard nouveau sur certains de nos projets. Cela nous amène également un côté théorique et académique qui permet d’anticiper certains sujets de développement ou de mener en parallèle des travaux de pré-analyse ou des études de faisabilité. Dans la plupart des cas, cette approche, fait naître de nouvelles idées et une réelle ouverture d’esprit à l’industriel. »
« Mon projet INSA en 300 secondes 2019 »
« Mon projet INSA en 300 secondes » est une façon innovante pour les étudiants de 5e année du département de Génie Mécanique de l’INSA Lyon de présenter leurs PRI. Le défi ? Présenter des sujets complexes de façon percutante et accessible à tous les publics. Cette année, 14 projets sélectionnés ont été présentés devant un jury de professionnels ce jeudi 20 juin.
Félicitations aux lauréats et à tous les participants :
◾ Théo Pinanel (1er prix)
◾ Axel David (2e prix)
◾ Théophile Vanlemmens (3e prix)
◾ Armand Brun (Prix Alumni INSA Lyon)

Formation
Appel à communication : colloque scientifique "Mieux apprendre à innover"
Partout dans le monde, il est demandé aux établissements d'enseignement supérieur de former les étudiants à l'innovation. Des cursus et des espaces dédiés ont été imaginés et mis en œuvre. Nous disposons aujourd'hui d'un certain recul à ce sujet, ce colloque entend donc faire un bilan de la formation à l'innovation dans l'objectif d'éclairer les choix en la matière qu'auront à faire nos établissements d'enseignement supérieur.
Calendrier de l'appel à communication
- 30 juin 2019 : Soumission des résumés (500 à 1000 mots)
- 15 juillet 2019 : Retour aux auteurs
- 15 novembre 2019 : Soumission des communications complètes (4000 à 6000 mots)
- 30 novembre 2019 : Date limite d'inscription
Tous les détails pour faire votre soumission ? https://insitu.universite-lyon.fr/in-situ/insitu-vf/nav/colloque-scientifique/
Informations complémentaires

Institutionnel
20 ans du département 20 ANS du département Télécommunications, Services & Usages
Une journée conviviale, d'échanges entre anciens diplômés, étudiants, personnels de TC et partenaires.
Nombreuses animations tout au long de la journée.
- Programme complet => programme-20ans-TC.pdf
- Inscription => https://bit.ly/2He9dmf
Informations complémentaires
- tc-s@insa-lyon.fr
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Campus LyonTech - La Doua - Villeurbanne