Campus

15 avr
15/avr/2025

Vie de campus

Le « Karna » : aux origines d’un festival étudiant qui fait du lien avec la cité

Depuis 1993, le Karnaval Solidaire de l'INSA Lyon anime le campus de La Doua et les rues de Villeurbanne d'une ambiance festive et engagée. À l’origine : un défilé pour mardi-gras au profit des bonnes œuvres. Aujourd’hui : un festival qui rassemble chaque année étudiants, enfants et parents villeurbannais dans une programmation diversifiée, faite d’ateliers, de concerts, de parades, de conférences et de vie sur le campus.
Au fil des éditions, le rendez-vous étudiant est devenu institution locale, portée par l’engagement bénévole et une volonté affirmée de créer du lien entre les générations et les milieux sociaux. Sur le campus ou dans la ville, « le Karna » est une caisse de résonance pour d’autres idées alternatives ; celle d’un récit de société où communauté et engagement sont mis au cœur de la cité. 

Aux origines : le défilé du Carnaval

Tout débute avec un projet simple, mais ambitieux : faire du traditionnel carnaval, une action solidaire. « Quelle fierté lorsque place Bellecour, le Konvoi Humanitaire du premier défilé déposait son butin de vêtements, nourriture et de dons numéraires pour donner aux bonnes œuvres ! », peut-on lire dans les documents d’archives de la vie associative de l’INSA Lyon. C’était en 1993 : un défilé de carnaval, à l’origine de l’un des évènements les plus conséquents de la vie étudiante insalienne, le Karnaval Solidaire, anciennement le Karnaval humanitaire et solidaire.

 

 
Archives INSA Lyon

 

D’année en année, l’initiative prend de l’ampleur. Sauf quelques rares exceptions, les chars et les costumes défilent pour le mardi gras dans les rues de Villeurbanne. Musiciens, jongleurs, danseurs et costumes fous répondent présents à l’invitation qui réunit 2000 enfants des écoles primaires alentours. La légion est guidée par une marionnette géante, suivie des chars construits à partir de toutes sortes de palettes, cartons, cordes et caddies. Jusqu’à il y a peu, on mettait le feu à Monsieur Karnaval sur la place de la Mairie, après l’avoir suivi depuis le campus de La Doua ; une tradition abandonnée pour des raisons évidentes de sécurité mais qui n’ôte rien à la chaleureuse ambiance de l’évènement.

 

L’évolution vers le format « festival »
Très vite, une seule après-midi ne suffit plus à contenir l’énergie et les idées des Karnavaleux. Les festivités s’étant élargies avec une soirée spéciale à la K’fêt le vendredi de la semaine du défilé, la possibilité d’investir le campus de La Doua se présente. Le projet prend alors une nouvelle dimension : celle d’un festival ancré sur le campus, pensé comme un temps fort de rencontres et d’animations. Dès lors, durant une semaine, le campus devient un lieu de réunion pour les étudiants et les citoyens engagés. Il aura fallu quelques éditions supplémentaires pour roder le modèle économique de l’évènement et ainsi effacer un léger déficit financier qui aurait pu freiner les bonnes intentions étudiantes.

 

 
Archives INSA Lyon, VISA (1994)

 

C'est ainsi que le Karnaval devient rendez-vous annuel, entre le mardi gras et Pâques, offrant le loisir aux petits et grands, de profiter pleinement des parades, des conférences et des concerts en fêtant le printemps. 

 

La fête pour les bonnes causes
Dès l’origine, la fête porte une dimension profondément solidaire. « C’est un évènement qui se veut politiquement éveillé, socialement engagé et écologiquement créatif », écrivait-on dans l’Insatiable à l’occasion d’un hors-série consacré. Déjà les premières parades prévoyaient des camionnettes pour servir des repas chauds aux personnes dans le besoin. À chaque édition, les membres redoublent d’effort pour engranger des bénéfices sur les concerts, la vente d’en-cas et de boissons, ou le bal folk. 

L’engagement des bénévoles dépasse rapidement les frontières locales et se porte à l’échelle l’internationale, comme en 1995 où l’élan de solidarité inonde l’établissement tout entier : membres du personnel et étudiants décident de ne manger qu’un bol de riz pour faire réaliser une économie de fonctionnement permettant d’envoyer 33 tonnes d’aides aux réfugiés victimes de la guerre de l’ex-Yougoslavie. Les Restos du Cœur et divers projets d’accès à l’eau au Burkina Faso ont ainsi été longtemps liés avec l’association étudiante.

 

 
Archives INSA Lyon, VISA (1995)

 

Plus récemment, le Karna recentre ses actions sur des projets de proximité. Ces dernières années, la solidarité privilégie le soutien de projets locaux, afin de laisser la possibilité aux bénévoles de s’engager humainement et non plus seulement financièrement, sur des projets plus près de chez eux. 
En 2025, le Karnaval Solidaire est en lien avec l’association C.L.A.S.S.E.S, qui accompagne des familles en grande précarité dans la scolarisation de leurs enfants sur le territoire de la métropole lyonnaise.

 

Ouvert sur Villeurbanne et ses habitants

Ce qui fait la singularité du festival, c’est aussi son ancrage territorial. Parmi les ambitions sociales de l’association étudiante, une intention forte perdure avec les années : celle de donner sa voix à la cité et à ses citoyens. Une action que la ville de Villeurbanne soutient de longue date et avec qui le bureau a su entretenir un lien fort. Faire du lien se traduit concrètement dans la programmation, d’une journée dédiée à la vie locale : le samedi, les associations voisines sont invitées à animer des ateliers et présenter leurs actions aux visiteurs.

 


Karnaval Solidaire, 2025

 


Le lien se renforce aussi en fin de journée où le festival attire bien au-delà du cercle étudiant ; il n’est pas rare de voir affluer des gens au-delà du campus lors des soirées. Seule « la Marmite », une scène ouverte, reste l’exception, attirant les musiciens insaliens impatients de performer. « Cette année, la nouvelle soirée théâtre et dragshow a fait venir des personnes qui ne connaissaient pas le Karna. La thématisation des soirées permet d’accueil des publics différents et cela est une force », explique Clémence, en charge de « la kom », au sein de l’association pour l’édition 2025.

 

 
Conférence Karnaval Solidaire 2025

 

Au Karna, c’est aussi un autre récit de société que l’on vient chercher ; un récit dans lequel la communauté est reine. D’ailleurs, l'association marque les bénévoles qui reviennent chaque année, depuis plus de 30 ans pour certains. « Cette particularité a façonné l’identité du Karna. Pour le recrutement des bénévoles, il est important pour nous de nous ouvrir à d’autres sources que celles du campus », explique Clémence. Si la majorité des membres sont étudiants à l'INSA Lyon, il n’est effectivement pas rare que des bénévoles extérieurs à l’établissement viennent prêter main-forte lors de la semaine de festivités. Ainsi, les Karnavaleux sont accueillis à bras ouvert pour s’activer autour du grand chapiteau de cirque qui prend place au milieu du campus et qui laisse cette douce sensation d’évasion de la ville pour la campagne. 

 

Mots clés

23 mai
Du 23/05/2025
au 25/05/2025

Vie de campus

50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA

Le plus grand festival étudiant de France continue d’écrire son histoire avec vous et pour vous.

50 ANS DE MUSIQUE ET DE PARTAGE
Depuis 1972, les 24 heures de l’INSA font vibrer le campus de la Doua au rythme des plus grands artistes de la scène musicale.
Cette année, pour notre 50e édition, nous vous préparons un festival encore plus exceptionnel, à la hauteur de cet anniversaire historique. Cette année encore, nous vous promettons un festival inoubliable, mêlant têtes d’affiche internationales et découvertes musicales, dans une ambiance unique en son genre. C’est donc avec impatience que nous vous attendons les vendredi, samedi et dimanche soirs. Alors à très vite !

50 ANS DE COURSES ET D’EXPLOITS
Vous souhaitez vous challenger et tester vos limites ? Venez participer aux traditionnelles et historiques courses des 24h de l’INSA. À pied, à vélo et même dans l’eau ! Venez aussi vous essayer aux fameux duathlon et triathlon de 24 heures, pour les plus téméraires ! Et si vous voulez participer, mais que vous ne vous sentez pas l’âme d’un grand sportif, ne vous inquiétez pas. Nous avons pensé à vous avec la toute nouvelle Color Run. Il y en a donc pour tout le monde, alors profitez-en !

ET Y’EN A ENCORE !
Pendant la journée, venez découvrir plus de 80 animations. De 11h à 18h, que vous soyez en famille ou juste en attente de la soirée et de ses concerts, vous trouverez forcément une activité qui vous plaira ! Vous pourrez y découvrir des activités sportives et culturelles, ou simplement passer un moment agréable. Et si vous y trouviez votre nouvelle discipline favorite ?
Rendez-vous donc les samedi et dimanche en dimanche. Ne passez surtout pas à côté !

17 avr
17/04/2025 11:15

INSA Lyon

Inauguration de la promenade Jeanne Barret

Une inauguration autour d'une conférence de Côme Girschig, auteur conférencier sur la désirabilité de l'écologie.

Jeanne Barret, première femme à faire le tour du monde en se déguisant en homme, est célébrée à l'INSA Lyon.

Cette inauguration présentera l'évolution du campus INSA Lyon en matière de végétalisation et de biodiversité, tout en retraçant le parcours exceptionnel de Jeanne Barret, dans le cadre d'une conférence sur les enjeux des transitions. En son temps, Jeanne Barret a entrepris un incroyable combat pour la liberté, celle des femmes bien sûr, mais aussi de la connaissance, avec pour ambition de casser les codes et de se libérer des carcans. En s'inspirant de ce destin exceptionnel, Côme Girschig propose un nouveau cadre de réflexion sur les transitions écologiques. Et si, au fond, toute cette histoire n'était qu'une question d'imaginaires ? Et même de désir ? À l'apparence excentrique, cette approche pourrait bien révolutionner la façon de mettre en œuvre les transitions, bien au-delà des indispensables mesures de décarbonation. 

Gratuit sur inscription : Je participe

Informations complémentaires

  • Campus LyonTech - La Doua - Amphithéâtre Gaston Berger - Villeurbanne

31 mar
31/mar/2025

INSA Lyon

Jeanne Barret à l'INSA Lyon : une inauguration en l'honneur de l'audace et de la transition écologique

Jeanne Barret, première femme à faire le tour du monde en se déguisant en homme, est célébrée à l'INSA Lyon. Son nom, inscrit dans l’histoire comme exploratrice audacieuse et pionnière des sciences, est désormais associé à un axe vert sur le campus. Son inauguration marque une nouvelle évolution sur le campus de la Doua, en matière de biodiversité et de végétalisation, tout en rendant hommage à son héritage et en proposant une réflexion sur les enjeux des transitions écologiques.

Un début modeste mais audacieux
Jeanne Barret naît en 1740 dans le village de La Comelle, en Bourgogne, dans une famille modeste. Très tôt, elle montre un intérêt pour les sciences et la botanique. À l'âge de 26 ans, elle rencontre le naturaliste et médecin Philibert Commerson, qui deviendra son compagnon de voyage. En tant qu'assistante de Commerson, elle l'accompagne dans ses travaux de collecte et de classification des plantes lors de ses explorations, mais ses connaissances en botanique ne suffiront pas à éviter les difficultés auxquelles elle fera face lors de son aventure.

Le voyage autour du monde
En 1766, Commerson obtient une place à bord de l'expédition de Louis-Antoine de Bougainville, le premier Français à faire le tour du monde. À cette époque, les femmes étaient exclues des voyages en mer. C'est alors que Jeanne Barret décide de se travestir en homme pour pouvoir accompagner Commerson sans être détectée. Elle adopte le nom de Jean Barret et embarque ainsi à bord du « Boudeuse », le navire de l'expédition, en tant qu'herboriste. Tout au long du voyage, elle aide Commerson dans ses recherches botaniques, collectant des spécimens rares et inédits, et c’est à elle que l’on doit la découverte et la récolte de nombreuses plantes jusque-là inconnues en Europe, notamment en Amérique du Sud et en Océanie.

La révélation et la reconnaissance
Au cours du voyage, la véritable identité de Jeanne Barret finit par être découverte, mais au lieu d’être réprimandée, elle est saluée pour son courage et son rôle essentiel dans l’expédition. En 1776, après avoir débarqué à l'île Maurice, Jeanne Barret et Commerson sont enfin autorisés à quitter le navire et à revenir en France. À son retour, elle est reçue avec respect par les scientifiques et les naturalistes, qui reconnaissent ses contributions exceptionnelles aux travaux botaniques.

Un héritage important
Aujourd’hui, Jeanne Barret est célébrée comme une pionnière dans l'histoire des sciences naturelles et des voyages d'exploration. Son histoire rappelle à quel point les femmes ont été souvent invisibilisées dans les récits historiques, malgré leurs contributions exceptionnelles. En redécouvrant son parcours, on rend hommage à une femme dont le courage et la détermination ont permis de briser les conventions de son époque et d'influencer le domaine scientifique.

L'INSA rend hommage à Jeanne Barret
L'INSA Lyon a choisi de nommer l'un de ses axes principaux en l’honneur de Jeanne Barret. Ce geste souligne l’engagement de l’établissement pour l’innovation, la science et l’inclusion des femmes dans les domaines techniques. En attribuant son nom à cet axe, l'INSA rend hommage à son parcours exceptionnel et inspire les jeunes générations à s'engager dans des carrières scientifiques.

L'inauguration de l'axe Jeanne Barret à l'INSA Lyon : une célébration de l'héritage scientifique et de la transition écologique
L'inauguration de l'axe Jeanne Barret à l'INSA Lyon met en lumière l'engagement du campus pour la biodiversité et la transition écologique. Cet événement rend hommage à l'exploratrice tout en explorant les enjeux écologiques actuels. Lors de sa conférence inaugurale, Côme Girschig proposera une réflexion novatrice, soulignant que les transitions ne se limitent pas aux aspects techniques, mais nécessitent aussi une révision des imaginaires collectifs. Inspirée par l’audace de Jeanne Barret, cette approche invite à repenser les solutions écologiques de manière plus inclusive et créative.

Inauguration de la promenade Jeanne Barret
Jeudi 17 avril 2025 à 11h15 - Amphithéâtre Gaston Berger - Ouvert à toutes et tous

 

Illustration : Portrait de Jeanne Barret (1740-1807) par Cristoforo Dall'Acqua (1734-1787)

 

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15 mai
Du 15/05/2025 13:30
au 15/05/2025 21:00

Sport

INSA Tri Crit Races - Triathlon Universitaire

Que vous soyez étudiant, sportif de haut niveau ou amateur de sensations fortes, cet événement proposé par l’AS Cyclisme INSA Lyon est ouvert à tous ! 🚴🏃‍♂️

Rejoignez l'une des courses les plus dynamiques et inclusives, avec un parcours sécurisé au cœur du campus de l'INSA Lyon.
Profitez d'une organisation professionnelle, avec des routes fermées, un tracé exigeant et des défis sportifs à relever.

Pour rappel, cet évènement est en 2 temps : 

  • Triathlon Universitaire : ouvert à tous les étudiants et quelques athlètes élites. Support du championnat académique. Format en Contre la montre, puis finale femme et homme en simultané.
  • Critérium Cycliste Élite : réservé aux athlètes de catégories Elite, Open 1 & 2 de la fédération française de cyclisme, pour un spectacle garanti. Présence d'athlètes semi-professionnels !

Pour toutes les informations, rendez-vous sur l'Instagram de l'évènement : instagram.com/insaraces

En savoir+ → https://www.insa-lyon.fr/fr/actualites/insa-tri-crit-races-nouvel-evenement-sportif-l-cyclisme

05 déc
05/déc/2024

Vie de campus

La Ruche : une nouvelle place du village pour le campus de l'INSA Lyon

Le mardi 3 décembre 2024, l’INSA Lyon a dévoilé son tout nouvel espace multifonctionnel, La Ruche, à l’occasion d’une inauguration qui a réuni étudiants, enseignants, personnels et personnalités institutionnelles. Ce lieu hybride, pensé comme une véritable « place du village », combine restauration, travail et détente. 

​Un symbole de dynamisme collectif et écologique
Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon, a ouvert la cérémonie en insistant sur la portée symbolique du nom La Ruche, choisi par la communauté de l’établissement à l’issue d’un vote.
« Ce nom est riche de sens à plusieurs niveaux : il évoque un clin d’œil à la place du vivant sur notre campus et reflète notre engagement dans la transition écologique et sociale.
C’est aussi le lieu où la communauté se retrouve, où les idées butinent et circulent
», a-t-il expliqué.

La Ruche s’inscrit dans une démarche plus large visant à optimiser les espaces existants pour en faire des lieux modulables, accessibles et durables. Avec ses larges horaires d’ouverture, de 7 h à 23 h, ce nouveau lieu répond à des besoins souvent exprimés, notamment celui d’un espace de rencontre intercommunautaire.

Un projet né de la réflexion sur l’usage des espaces
Nicolas Gaillard, Directeur général des services adjoint, a détaillé les étapes et les choix qui ont permis la concrétisation de ce projet. Il a souligné la volonté de maximiser l’utilisation des locaux, en transformant des espaces à usage restreint, comme un ancien restaurant, en un lieu hybride.
« Les restaurants délocalisés n’étaient utilisés que deux ou trois heures par jour. Ce projet permet de leur donner une nouvelle vie, en conciliant travail, repas, détente et échanges sur des plages horaires étendues », a-t-il précisé.

La Ruche offre désormais 140 places de travail modulables, réparties entre un espace lounge à l’étage et une zone de travail flexible en bas. La proximité d’une sandwicherie et de frigos connectés rend cet espace fonctionnel toute la journée, y compris les week-ends.

Un espace pour vivre et construire ensemble
Pour Gabriele Fioni, Recteur délégué à l’enseignement supérieur, ce projet répond à un besoin essentiel, particulièrement accentué par la crise sanitaire.
« Pendant la crise, nous avons réalisé à quel point des lieux pour vivre ensemble et construire ensemble sont indispensables. Ce type d’espace apprend aux étudiants à collaborer et à porter des projets communs, des compétences clés pour leur futur en entreprise », a-t-il affirmé.

La Ruche n’est pas seulement un espace physique, elle incarne une vision de la vie sur le campus, favorisant la mixité entre étudiants, enseignants et personnels. En s’appuyant sur une démarche expérimentale, ce tiers-lieu pourrait devenir un modèle pour d’autres espaces modulables et multifonctionnels sur le campus.

Vers une dynamique de transformation continue
En inaugurant La Ruche, l’INSA Lyon pose les bases d’une nouvelle manière de concevoir l’occupation de ses espaces. Ce projet expérimental, porté par une réflexion collective et un engagement pour le développement durable, marque une étape importante dans l’évolution du campus.

Avec La Ruche, c’est un message clair qui est envoyé : celui d’un campus vivant, innovant et tourné vers l’avenir, où chacun peut trouver sa place pour créer, échanger et grandir ensemble.

 

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21 jan
21/jan/2025

Vie de campus

« L’art de l’éloquence implique de maîtriser une palette d’outils afin de captiver, persuader et convaincre. »

Le Jeudi de l'Éloquence, concours organisé par la Fondation INSA, Usbek & Rica et le Groupe VINCI est de retour pour une 3ᵉ édition. Cette année, le concours inter-INSA interroge les élèves-ingénieurs, autour de la question suivante : « Travail : IA-t'il débat ? ». Avant la Grande finale parisienne fin janvier, les éditions régionales ont eu lieu sur les campus de chaque école. Mario Lethuillier, en 5ᵉ année du département génie électrique, a remporté la finale lyonnaise, le 19 décembre. Il représentera l’INSA Lyon à Paris le 30 janvier, aux côtés de Julien Gomez, candidat coup de cœur. 

Mario, vous avez gagné le premier prix et le prix du public en défendant l’affirmation suivante : « Oui, il faut s’en remettre à l’Intelligence Artificielle pour former les talents de demain ». Pouvez-vous nous résumer le contenu de votre plaidoyer ?

Mon plaidoyer défendait l’idée que l’intelligence artificielle est une opportunité extraordinaire pour repenser notre manière de former les talents de demain. J’ai commencé par un constat personnel : le système éducatif actuel, aussi riche soit-il, ne parvient pas toujours à répondre aux besoins individuels des élèves. Trop souvent, les apprenants sont noyés dans une masse d’étudiants recevant un enseignement uniforme, alors que chacun a des aspirations et des rythmes d’apprentissage différents.  
C’est là qu’intervient l’IA. Elle pourrait proposer une formation personnalisée, adaptée aux rythmes, aux centres d’intérêt et aux objectifs de chacun. Contrairement à un système figé, l’IA analyse nos forces, comble nos lacunes et nous guide vers l’excellence. J’ai insisté sur le fait qu’en rendant l’apprentissage plus efficace, l’IA nous libère du temps pour explorer nos passions, nous engager dans des activités qui nous tiennent à cœur, et développer notre intelligence émotionnelle.  
Certains craignent que l’Intelligence Artificielle ne remplace les enseignants ou déshumanise l’apprentissage. J’ai soutenu qu’il s’agit au contraire d’un complément précieux : l’IA permet d'individualiser. Selon mon plaidoyer, elle ne déshumanise pas ; elle renforce le lien social en permettant aux enseignants de mieux accompagner chaque élève selon ses besoins.  
Enfin, j’ai mis en lumière une vérité parfois inconfortable : le système actuel a ses limites. Classes surchargées, professeurs débordés, élèves en détresse… L’IA n’est pas parfaite, mais elle est une réponse concrète et prometteuse à ces défis. Plutôt que de la craindre, j’ai défendu l’idée qu’il fallait l’adopter intelligemment pour construire un avenir où l’éducation est une chance pour tous.

 



(De gauche à droite) : Julien Gomez (5GI), Clément Millard (2FIMI),  Ilian Perrez (2FIMI), Camille Rominger (2FIMI), Pierre Ferraton (4GI), Sacha Duret (2FIMI),  Juliette Resch (2FIMI) et Mario Lethuillier (5GE) concourraient à la Finale régionale du Jeudi de l’Éloquence en décembre dernier.  

 

Étiez-vous profondément persuadé, avant de préparer votre plaidoyer, à la véracité de l’intitulé ? Étiez-vous « aligné » avec l’idée que vous deviez défendre ?

Pour ce plaidoyer, je dirais que j’étais aligné avec une grande partie des idées que j’ai évoquées, même si j’ai bien sûr grossi le trait par moment. Effectivement, le but du jeu étant de défendre le « OUI » ou le « NON » à 100 % sans faire de compromis, or la réalité est toujours plus nuancée. Ma technique est d’attaquer le sujet par un angle qui me tient à cœur ou qui me touche afin de me l’approprier et d’y mettre plus d’émotions. Il faut ensuite se convaincre de tout ce que l’on dit pour mieux l’incarner sur scène. Cependant, je sais que, si j’avais dû défendre le « NON », j’aurais aussi trouvé des arguments, car cela fait partie de l’exercice. L’art de l’éloquence implique de maîtriser toute une palette d’outils afin d’attirer l’attention, persuader et convaincre une audience. C’est un savant dosage entre argumentation, clarté du discours, interaction avec le public, mise en scène ou même humour. Il ne suffit pas de faire des figures de style à chaque phrase si le fond n’est pas présent. Avoir une argumentation en béton ne suffit pas, il faut emmener le public avec soi. 

Comment avez-vous préparé votre argumentaire ?

Avec mes sept autres camarades ayant plaidé sur scène, nous avions la chance d’être encadrés par deux professeurs géniaux pour préparer ce jour-là : Philippe Bousquet pour la partie théorie, rhétorique et écriture, et Davyd Chaumard pour la partie mise en scène du discours et théâtralisation. J’ai appris comment structurer un discours, être impactant et improviser. Tout est une question de méthode et de clés, que l’on ne nous enseigne pas vraiment ailleurs. Maintenant, cela me parait tellement intéressant et indispensable de maîtriser ces outils. Après avoir appris « ces bases », j’ai pu me lancer dans l’écriture du plaidoyer en ayant une vision plus claire de la méthode à suivre. Une fois écrit, les retours de mes deux professeurs ont été indispensables pour procéder à quelques ajustements. J’ai appris la version finale par cœur, en répétant dans ma chambre, devant mes colocataires ou en me promenant afin de la connaître à la perfection. J’ai d’ailleurs été surpris de la facilité avec laquelle on retient un discours par cœur quand c’est nous qui l’avons écrit et que l’on s’entraîne un peu !

 


Le jury, composé d’Hélène Descout, Walter Salamand, Sylvie Calabretto, Franck Bizet et Jeanne Lathuile.

 

Quelles raisons vous ont amené à participer au Jeudi de l’Éloquence ? 

J’adore me challenger et me lancer des défis en tout genre : participer au 4L Trophy, faire le tour du Mont Blanc en solitaire, courir un semi-marathon… Quand j’ai pris connaissance du concours d’éloquence l’année dernière via une amie qui y participait, l’idée à commencer à germer dans ma tête. Je me suis dit que je tenterai ma chance cette année. L’éloquence, ou l’art oratoire, était un domaine que je connaissais peu et qui attisait ma curiosité, mon nouveau défi était donc tout trouvé ! Je recommanderai à toutes et tous de s’essayer au jeu. C’est accessible à tout le monde : je n’avais jamais fait de théâtre ni d’éloquence auparavant et me voilà gagnant du concours. Si cela vous tente, n’hésitez plus, foncez ! 

Bravo à Mario Lethuillier (5GE), premier prix et prix du public, à Camile Rominger (2FIMI), prix coup de cœur du jury lyonnais et à Julien Gomez (5GI), candidat coup de cœur. 

Mario Lethuillier et Julien Gomez représenteront l’INSA Lyon lors de la Grande Finale à Paris, le 30 janvier prochain.

 

 

 

 

Jeudi de l'éloquence • étape INSA Lyon - 19/12/2024

 

 

 

Mots clés

17 jan
17/jan/2025

Vie de campus

INSA Tri’ Crit’ Races : le nouvel événement sportif de l'AS Cyclisme

L'INSA Lyon se prépare à accueillir un nouvel événement sportif alliant performance, convivialité et engagement étudiant baptisé « INSA Tri' Crit' Races ». Organisé par l’AS Cyclisme INSA Lyon, ce double événement – un triathlon étudiant et un critérium cycliste élite – se déroulera sur le campus le 15 mai 2025. Ce rendez-vous unique a pour objectif de réunir grand public, étudiantes & étudiants, et athlètes de haut niveau pour une journée de sport intense et de festivités.

L'AS Cyclisme INSA Lyon : une association en plein essor
Créée en 2023 et parrainée par Jean-Christophe Péraud, ancien cycliste de haut niveau et Alumni INSA Lyon (médaillé d’argent aux JO de Pékin en 2008 et deuxième du Tour de France en 2014), l’AS Cyclisme INSA Lyon connaît une très forte croissance. En seulement deux ans, l’association a doublé le nombre de ses membres, passant de 45 adhérents à 90, tout en élargissant ses activités. De la compétition à la pratique loisirs, en passant par les entraînements et les stages, l'association est désormais la plus grande association sportive cycliste étudiante de France.

Un événement au cœur du campus INSA Lyon
« INSA Tri Crit Races » se compose de deux événements distincts : un triathlon étudiant accessible à toutes et tous et un critérium cycliste élite, réservé aux athlètes de haut niveau. Ces deux compétitions sont conçues pour allier sport de haut niveau et participation étudiante, tout en mettant en avant le campus de l'INSA Lyon et ses infrastructures.

Triathlon étudiant : une compétition ouverte à tous
Le triathlon étudiant est l’un des moments forts de la journée. Inspiré de l'événement Aquath'Lyon, il proposera une compétition dynamique en trois disciplines : natation, cyclisme et course à pied. Le parcours se déroulera entièrement sur le campus de l'INSA Lyon, avec un format original et accessible à tous :

  • Natation : 300m à la piscine de l'INSA
  • Cyclisme : 7 km sur un parcours du campus, emprunté ensuite par le critérium
  • Course à pied : 2,3 km autour du campus

Le format sera un contre-la-montre individuel, suivi de finales en simultanée pour les 12 meilleurs hommes et femmes du prologue. 80 étudiants universitaires (dont 30% d’élèves INSA) et 20 athlètes élites sont attendus pour cette compétition qui servira également de championnat académique en collaboration avec la Ligue AURA de Sport Universitaire.

Critérium cycliste élite : le grand événement de la soirée
En soirée, place au Critérium Cycliste Elite - INSA CRIT RACE, un événement du meilleur niveau amateur cycliste et premier échelon professionnel affilié à la Fédération Française de Cyclisme (FFC). Cette course intense se déroulera sur un parcours court et rapide de 81 km (environ 60 tours de 1,35 km) et verra s’affronter 80 athlètes de niveau national. Des sportifs de haut niveau issus de l’INSA Lyon participeront également à cette course. L’événement promet des moments palpitants et un spectacle grandiose pour tous les spectateurs.

Un programme riche et dynamique
L'événement s’étendra tout au long de la journée avec une série de courses et d'animations.
Tout au long de la manifestation, un village exposants sera installé avec une buvette, des animations, des démonstrations, des produits des partenaires et des stands de restauration, créant une ambiance festive et conviviale. Un affichage des chronos en live sur écran géant permettra à tous de suivre les performances en temps réel.

L’organisation de l’événement repose sur une équipe dynamique et jeune, dirigée par Simon Hue et Pierre Pereira, tous deux étudiants sportifs de haut niveau, accompagnés de 15 personnes pour l’organisation « hard » et soutenus par 60 bénévoles le jour de l’événement. « C’est un évènement unique que nous proposons, car c’est la seule course de la Fédération Française de Cyclisme de ce niveau organisée dans la Métropole de Lyon et il en va de même pour le triathlon ! Notre point fort, c'est de réunir sport de haut niveau et étudiant et de créer du lien entre les deux. Notre évènement est vraiment accessible à toutes et tous ! » souligne Simon Hue, étudiant SHN en cyclisme et président de l’AS Cyclisme INSA Lyon.

Les INSA Tri Crit Races s’annoncent comme un événement incontournable du campus. La fusion de sport de haut niveau et d’étudiants promet un moment unique pour tous les participants et spectateurs, avec une ambiance festive et un public enthousiaste.

Cet événement sera l'occasion idéale de promouvoir la vie associative et sportive du campus INSA Lyon, tout en offrant un spectacle de qualité. À ne pas manquer le 15 mai 2025 !

Pour plus d'informations : ascyclismeinsalyon@gmail.com
 

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11 déc
11/déc/2024

Recherche

Le cube EIKO : un modèle pour la gestion intelligente de l'énergie

Lundi 2 décembre 2024, un cube étrange a fait son apparition sur notre campus au niveau du parking du bâtiment Archimède : le cube EIKO pour un stockage d’énergie électrique à base de batteries de seconde vie. Il s’agit d’un démonstrateur bâtiment-électromobilité implémenté sur le campus Lyon Tech la Doua. 

Le succès de la transition énergétique dépend de nombreux défis : impacts environnementaux, modifications de comportements, approvisionnements énergétiques, pour ne citer que les principaux. L’habitat et le transport consomment plus de 75% de l’énergie en France. La maîtrise énergétique à partir d’une approche systémique incluant ces deux domaines est donc pertinente mais aussi nécessaire pour optimiser le développement des sources d'énergie ainsi que la gestion entre ces dernières et les divers postes de consommation. 

L’utilisation de stockage est aussi indispensable pour assurer l’adéquation entre l’offre et la demande en énergie, notamment dans le cadre d’un recours aux énergies renouvelables et intermittentes de plus en plus fréquent. En conséquence, le développement d’un réseau « intelligent » reliant tous ces dispositifs (sources, consommation et stockage) et qui permettrait l’optimisation des usages, prend tout son sens.

C’est pourquoi dans le cadre du projet Grid4Mobility ce cube a été disposé sur le campus. À terme, ce système sera alimenté par la centrale solaire de 30kWc installée sur le démonstrateur et sa capacité de 100kWh permettra de stocker l’équivalent de deux véhicules électriques légers. Fourni par la société Mob-Energy, ce système, utilisé à des fins de recherche, sera un élément de stockage du micro-réseau DC maillé qui assure la gestion intelligente de l’énergie.

 

Le cube EIKO est un démonstrateur de bâtiment-électromobilité implémenté sur le campus Lyon Tech la Doua. 

 

Le Projet Grid4Mobility 
Grid4Mobility est plateforme expérimentale multi-site pour l’étude des réseaux énergétiques intelligents pour une transition énergétique adaptée à l’électromobilité et aux bâtiments située sur le campus Lyonnais (Campus Lyon Tech la Doua et Ecully) ainsi que la plateforme Univ. Eiffel -TRANSPOLIS (Ain). Les sites de la Doua (Villeurbanne) et d’Ecully accueillent les Unités Mixtes de Recherche en lien avec la Fédération de Recherche IngéLySE et dépendent des quatre tutelles CNRS, INSA, UCB Lyon 1, ECL. Ces Unités partagent leurs compétences dans le domaine de l’énergétique, du génie électrique, de la thermique, de l’automatique et traitement des données et de l’intelligence artificielle.
Grid4Mobility est un projet du CPER 2021-2027 financé par la Région Auvergne-Rhône Alpes, la Métropole de Lyon, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et des établissements de tutelle (INSA-LYON, Université Gustave Eiffel, CNRS, Université Lyon 1, Ecole Centrale de Lyon).

 

 

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10 oct
10/oct/2024

Vie de campus

Découvrez le 1er épisode du nouveau podcast de l'INSA Lyon

Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la santé mentale 🫀🧠
L’occasion toute indiquée pour découvrir le nouveau podcast de l’INSA Lyon : « Dans la turne d’à-côté » 🎧

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Dans la vie, il y a des moments qui marquent, et la période des études supérieures en est souvent un. 🌱 Dans les esprits, les cœurs, les corps, de nouvelles sensations apparaissent et des défis sont à apprivoiser.
Nous avons rencontré cinq élèves-ingénieurs de l’INSA Lyon qui nous ouvrent la porte de leur « turne » et ont partagé leurs joies, leurs peurs, leurs ambitions et leurs espoirs 🌟


🔗 Découvrez le premier épisode de « Dans la turne d’à-côté » : 

Clara est une grande sportive. Compétitrice, chaque activité qu’elle entreprend est l’occasion de se dépasser. Seulement, un jour, elle s’aperçoit que ce perfectionnisme lui joue des tours. À la puberté, elle connaît « la triade de la femme athlète », un symptôme sournois qui touche de nombreuses sportives, engendre troubles du comportement alimentaire, troubles du cycle menstruel et baisse de la densité minérale osseuse. Des premières injonctions intérieures, à aujourd’hui, elle nous raconte son histoire, qu’elle a également documenté dans son livre intitulé « Regarder devant », paru aux éditions Michalon.

 

⚠️ Les discussions et informations partagées dans ce podcast sont destinées à sensibiliser sur la santé mentale. Elles ne remplacent en aucun cas les conseils, diagnostics ou traitements fournis par des professionnels de la santé. Si vous traversez une période difficile ou avez des inquiétudes concernant votre santé mentale, nous vous encourageons vivement à consulter un professionnel qualifié. Prendre soin de soi est essentiel, et demander de l’aide est un signe de force.

➡️ Si vous êtes étudiante ou étudiant à l’INSA Lyon, le service CAP (Conseil et Accompagnement Personnalisé) et le Centre de santé se tiennent à votre disposition pour vous accompagner.

 

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