
Vie de campus
33° Edition du Karnaval Solidaire
La semaine de la solidarité du Karnaval c'est une semaine de fête, de concerts, de spectacles, de débats, de conférences et de solidarité organisée chaque année sur le campus autour d'un grand chapiteau !
Au programme du Karnaval :
- Mardi (01/04) : Soirée théâtre et drag show
- Mercredi (02/04) : Marmite (scène ouverte)
- Jeudi (03/04) : Bal Folk
- Vendredi (04/04) : Koncert DUB
- Samedi (05/04) : Koncert Punk to Tekno
Les fonds récoltés viennent en soutien à un projet solidaire.
Le Karnaval Humanitaire est une association étudiante qui a fleuri il y a 30 ans à l’INSA Lyon. Elle est composée d’environ 40 bénévoles pour la plupart étudiants sur le campus de la Doua.
Informations complémentaires
- communication@karnaval.fr
- https://karnaval.fr/
-
INSA Lyon - Pelouse des Humanités - 8 rue des sports, 69100 Villeurbanne
Mots clés
Derniers évènements
[Exposition] - Lauréats du concours BD Manga Jeunesse 2025
Du 07 au 21 juin
Vie de campus
Le Karnaval solidaire de l'INSA Lyon, lauréat du trophée SEES des Solidarités !
Samedi 13 avril se sont tenus les trophées de la Semaine étudiante de l’écologie et de la Solidarité (SEES) organisés par le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES). À cette occasion, des étudiants de 20 associations provenant des quatre coins de la France sont venus défendre leurs projets.
Dans la catégorie « Solidarités », cinq candidats étaient en lice pour tenter de remporter le trophée de la Semaine étudiante de l’écologie et de la Solidarité (SEES). C'est l’association Karnaval solidaire de l’INSA Lyon avec l'édition de son 32ᵉ festival qui l’a emporté. À la clé, 500 euros, un accompagnement personnalisé du RESES pour l’organisation de futures actions et surtout une belle reconnaissance pour l’association qui fêtera sa 33ᵉ édition l’année prochaine.
« Nous avions obtenu la labellisation SEES de notre festival en mars dernier, une démarche qui mettait à l'épreuve notre engagement en le faisant "évaluer" par une structure extérieure. La force du Karnaval réside non seulement dans la mise en relation des problématiques sociales et environnementales qui sont trop souvent déconnectées l'une de l'autre, mais aussi dans le souhait de faire changer les imaginaires afin de montrer un côté plus enviable et plus festif, des luttes sociales et climatiques. Il s’agit de donner à voir un futur sobre, décroissant, mais désirable. Nous sommes très fiers d’avoir remporté ce trophée. Cette reconnaissance valorise nos efforts et pourra être utilisée pour promouvoir le festival lors de la prochaine édition.
Louis Vitaloni, Président de l’association Karnaval.

Vie de campus
32° Edition du Karnaval Solidaire
La semaine de la solidarité du Karnaval c'est une semaine de fête, de concerts, de spectacles, de débats, de conférences et de solidarité organisée chaque année sur le campus autour d'un grand chapiteau !
Le Karnaval Humanitaire est une association étudiante qui a fleuri il y a 30 ans à l’INSA Lyon. Elle est composée d’environ 40 bénévoles pour la plupart étudiants sur le campus de la Doua.
La semaine débute par des forums les midis où nous proposons également de la nourriture préparée par nos soins, puis nous ouvrons les festivités par un bal folk le jeudi qui est suivi les deux soirs suivants par deux soirées de concerts. Le samedi après-midi un atelier associatif avec d'autres associations de l'INSA Lyon est organisé. Une buvette et un stand sérigraphie seront ouverts en parallèle du service de restauration, les midis mais aussi les soirs de festivités !
· Kantine et Bar tous les midis et et tous les soirs
· Forum tous les midis
· Mercredi soir : Marmite de 20h à minuit
· Jeudi après-midi : Défilé de 13h30 à 16h30
· Jeudi soir : Bal Folk de 19h30 à 1h30
· Vendredi soir : Soirée Dub de 20h à 2h30
· Samedi après-midi : Journée des assos de 14h à 17h
· Samedi soir : Punk-Rock to Techno de 20h à 2h30
Les fonds récoltés viennent en soutien à un projet solidaire. Cette année ce sera au profit d'une association pour les femmes en situation d'isolement, qui sortent de la maladie ou de l'exil.
Informations complémentaires
- communication@karnaval.fr
- https://karnaval.fr/
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INSA Lyon - Pelouse des Humanités - 8 rue des sports, 69100 Villeurbanne
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[Exposition] - Lauréats du concours BD Manga Jeunesse 2025
Du 07 au 21 juin
Sciences & Société
Conférence : Solidaire à vél'eau
Retour d'expérience sur Solidaire à vél'eau ! 4 000km de la Norvège en France au profit de Solidarité Eau Sud.
Du 22 juillet à début septembre, Noëlie Maurin, étudiante à l'INSA Lyon, spécialisée en GEN (Génie Energétique et Environnement), actuellement en échange universitaire Erasmus en Norvège avait pour objectif de parcourir environ 4 000km à vélo de la Norvège à la France pour soutenir l’ONG Solidarité Eau Sud - SES, en faveur du développement de l’accès à une eau de qualité et à l’assainissement notamment en Afrique, tout en limitant son impact carbone.
Informations complémentaires
- https://www.facebook.com/profile.php?id=100083578920306
-
Amphithéâtre Emilie du Châtelet, Bibliothèque Marie Curie
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Du 07 au 21 juin
INSA Lyon
Le nouveau visage de l’amphi Capelle bientôt dévoilé
Avec ses 800 places, l’amphithéâtre Capelle est certainement le plus grand mais aussi le plus étonnant des amphis de l’INSA Lyon. Construit dès l’origine de l’école pour accueillir les élèves du « collège propédeutique », il eut longtemps été un emblème. Aujourd’hui assez méconnu des nouvelles générations d’étudiants en raison de l’incendie en 2017 qui l’avait rendu totalement inutilisable, ce colosse a pourtant abrité bien des choses. Sous ses voiles de béton : des cours passionnés, des nuits du cinéma ou de longues heures de devoirs surveillés.
Après cinq années de silence et une réhabilitation notamment permise par la solidarité insalienne, son nouveau visage sera dévoilé le mardi 4 octobre 2022.
Zoom sur un lieu unique en son genre.
Le totem des intentions de l’architecte de l’INSA
Parmi les premiers bâtiments imaginés par Jacques Perrin-Fayolle pour la construction « éclair » de l’école, « l’auditorium » trône en roi. Intégré dans un ensemble qui comprenait tous les locaux nécessaires aux enseignements de l’année préparatoire, « l’amphi » a fait l’admiration de tous. Avec ses grandes ailes inclinées, la couverture est semblable à un parapluie retourné par le vent. Supportée par huit portiques, elle draine astucieusement les eaux pluviales en deux points. Comme un mouvement saugrenu au milieu des lignes droites des autres bâtisses du campus, son esthétique n’était pas le seul atout prévu par l’architecte : l’inclinaison et les brisures des murs latéraux avaient été imaginées pour servir des propriétés acoustiques intérieures particulièrement bonnes.
Une autre subtilité est visible depuis le tramway, à l’extrémité sud de l’amphithéâtre : un « mur-plan », orienté vers la ville. Dans sa volonté d’intégrer les arts au campus scientifique, Perrin-Fayolle avait pris le soin de faire produire cette cartographie sur une façade de béton armé. Dressée sur un des murs pignons, elle témoigne de l’histoire des premiers bâtiments de l’établissement.
Le « mur-plan », 2017
Un amphi et plusieurs vies
Des noms, il en aura porté, presque autant que le bâtiment aura eu de vies avant le silence forcé. « L’amphi de propé », « l’audi », « l’auditorium » ... La référence au recteur Capelle en hommage au co-fondateur de l’INSA Lyon arrive plus tard, dans les années 1980.
Principalement utilisé pour des cours magistraux de mathématiques, de physique-chimie et de sociologie, il a aussi été témoin des trois premières cérémonies de remise de diplômes. Équipé d’un « système de micros suivant les mouvements des professeurs dans leurs démonstrations sur un tableau noir plus large qu’un écran de cinémascope1 », d’une cabine de cinéma et d’une scène capable de s’agrandir au moyen d’une cloison mobile, l’amphithéâtre s’est longtemps fait la terre d’accueil de représentations de théâtre, de soirées-ciné, de concerts ou de réceptions. Plus tard, une salle de répétition aura même été installée pour les étudiants de la section musique-études, venus profiter de l’excellente acoustique.
Après les flammes, la renaissance
Parmi les souvenirs associés à « l’amphi Capelle », il en est un que l’on voudrait effacer. Le 18 avril 2017, la bâtisse qui avait été témoin de l’évolution de 41 000 élèves devenus ingénieurs, crachait de la fumée par les ouvertures. Les services de sécurité, intervenus pour procéder à l’extinction du départ de feu d’origine électrique, découvraient le sinistre décor : le sol rouge ocre devenu gris, les bancs capitonnés brûlés, les parois reculant en lambeaux, les plafonds rongés par les flammes. Cet incendie avait rendu le « Grand Amphi », complètement inutilisable.
Il a ainsi fallu cinq années et plusieurs millions d’euros pour redonner à ce lieu emblématique, sa verve d’antan. L’opération de sauvetage, qui a notamment été rendue possible grâce à un financement participatif conduit par la Fondation INSA Lyon, a traduit la grande solidarité de la communauté insalienne. Les travaux ont permis de transformer cet amphithéâtre en un lieu moderne et connecté, paramètres indispensables pour les nouveaux étudiants. Pour que l’amphithéâtre puisque reprendre ses vies d’avant, une attention particulière a de nouveau été portée à l’acoustique. Désormais réhabilité, le lieu emblématique bénéficiera aux étudiants et personnels du campus, qui pourront peut-être, déceler sur les tablettes en bois rescapées et réutilisées comme revêtement pour le fond de la scène, quelques vieilles marques de formules mathématiques ou de mots d’amour gravés au compas.

Inauguration du nouvel amphithéâtre Capelle
Mardi 4 octobre 2022, de 8h45 à 11h00
En présence d’Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences
Sur inscription uniquement => https://bit.ly/inauguration-amphi-capelle
[1] « Constellation », juillet 1960, « Une grande école à l’échelle du XXe siècle »

Vie de campus
Que font nos étudiants cet été ?
Les dernières copies sont rendues et les turnes vidées de leurs habitants ; le campus est désormais déserté par les 6 000 étudiants qui le parcourent quotidiennement durant l’année. Nous sommes allés à la rencontre de plusieurs étudiants de l’INSA Lyon pour leur poser la question suivante : « qu’est-ce que vous faites pour les vacances ? ». Au programme : recherche de sens, volonté de réduire son impact environnemental et belles rencontres.
Noëlie vient de passer son échange Erasmus à Trondheim, en Norvège. Étudiante en 4e année de génie énergétique et environnement, elle n’a pas souhaité prendre l’avion pour le trajet retour. Cette jeune fondeuse amatrice de vélo a profité de l’occasion pour vérifier l’adage qui prétend que le chemin est plus important que la destination. « Dès le 22 juillet, je rentrerai en France à vélo, en longeant la côte de la mer Baltique. Cette décision vise à réduire l’impact carbone total de mon échange universitaire, et est en lien avec le PassCarbone mis en place par notre département de formation qui nous incite à calculer notre empreinte sur l’environnement », explique Noëlie Maurin. Désireuse de donner un double sens à son voyage, elle souhaite également partager l’aide reçue sur sa route. « J’aimerais pouvoir transformer chaque coup de pouce en un don à l’association Solidarité Eau Sud qui agit pour le développement de l’accès à une eau de qualité. Ainsi, chaque repas, accueil, aide mécanique ou don financier permettra de soutenir les activités de l’association. » Noëlie a prévu d’arriver à destination en septembre prochain. Avec un calendrier plus large que celui dont elle aurait normalement besoin pour parcourir les 4 000 kilomètres qui la séparent de son arrivée, elle prendra le temps d’aller à la rencontre des gens et espère pouvoir mener des échanges sur les enjeux liés à l’eau.
Noëlie Maurin rentrera de son échange Erasmus à vélo dès le 22 juillet.
Malgré les fortes chaleurs, il semblerait que le trajet « actif » ait le vent en poupe cet été. Dimitri Lazarević, Walid Da Costa, Antoine Sermet, Maximilien Tessier et Benjamin Marre ont eux aussi été séduits par l’idée de la traversée à faible impact. Avec leur projet intitulé « la course pour le climat », les élèves-ingénieurs ont traversé la France, de Lyon à Paris, avec une ambition : militer pour la nécessité de changer de modèle de société tout en présentant des alternatives de vie durables et souhaitables pour l’avenir de la planète. Dès le 20 juin, le petit peloton de coureurs et cyclistes, a pris le temps du voyage pour aiguiser ses réflexions personnelles et collectives sur la question du climat. « Sur le trajet, nous avons été accueillis par des mairies, des campings et des particuliers sensibles à notre cause. Ce fut l’occasion de dialoguer mais aussi de réfléchir à nos perceptions et nos ressentis sur le sujet. Nous avons publié plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux qui font office de carnets de voyage, où l’on aborde autant nos petites galères techniques que des vrais sujets de fond. Cela nous a permis de partager les idées associées à notre aventure plus largement possible », explique Dimitri Lazarevic, porteur du projet. Rejoints par d’autres courageuses et courageux sur le trajet, les étudiants de génie civil et urbanisme sont arrivés 17 jours plus tard à la capitale, accueillis par la directrice de l’Académie du Climat et un adjoint à la mairie de Paris chargé de l’écologie et de l’énergie.
L’équipe étudiante de la « course pour le climat » arrivée
à Souppes sur Loing (Seine-et-Marne) pour leur 14e étape.
Pour les basketteuses de l’INSA Lyon, l’été 2022 sera l’occasion d’enfin participer aux EUSA Games 2022, en Pologne, une compétition reportée depuis la crise sanitaire. Qualifiées en 2019, les joueuses, vice-championnes de France de basket universitaire, n’avaient pas encore eu l’occasion d’affronter leurs homologues européennes. Leur coach et directrice du centre des sports de l’INSA Lyon, Caroline Bessac est admirative et fière de son équipe. « Notre école peut compter sur de nombreux champions en sport individuel mais il est assez rare qu’une équipe soit qualifiée à un tel niveau de compétition en sport collectif. Pour se hisser à cette qualification, nous avons dû nous mesurer à des équipes universitaires de grande taille. Malgré la crise sanitaire, la situation internationale et l’évolution des parcours personnels de chacune, nous avons réussi à nous retrouver à Lodz. Désormais, l’objectif est d’aller le plus loin possible dans la compétition. » Objectif : championnes de l’EUSA 2022 donc, pour les basketteuses insaliennes qui espèrent pouvoir fêter leur victoire à leur retour sur le campus insalien, après le 31 juillet.
L’équipe de basket féminin lors d'un stage de préparation physique aux Saisies.
Côté campus, Ariane Desclaux, élève-ingénieure en 4e année de génie industriel, a décidé de consacrer une partie de son été à accueillir ses nouveaux camarades arrivant à l’INSA. Coordinatrice des écoles d’été, elle veillera durant le mois d’août à ce que chacun des nouveaux arrivants soit bien installé. « Je devrais m’assurer que tout soit prêt, que tout le monde ait les bonnes infos et qu’aucun détail ne soit négligé ! », explique-t-elle. L’école d’été accueillera ainsi les étudiants étrangers, les élèves de la formation active en sciences et les admis directs en deuxième année. En journée, des cours de FLE pour les étudiants internationaux, des mathématiques, des sciences élargies et un module « diversité ». « En plus de ce programme pédagogique, les équipes du BdE proposeront une activité chaque soir et week-end. Du sport, des jeux de société, des quizz, des buffets, des séjours à thèmes… L’idée est de ne laisser personne de côté, tout en faisant vivre le campus souvent vide à cette époque de l’année ». Ce job étudiant a un sens tout particulier pour Ariane, qui originaire de l’île de la Réunion, se souvient de ses premières semaines à l’INSA Lyon. « J’ai moi-même eu l’occasion de participer à l’école d’été lorsque je suis arrivée sur le campus alors je sais ce que c’est que d’arriver pour plusieurs années dans un endroit qui se trouve loin de chez soi ! Je veux faire au mieux pour que chacun se sente bien dans son nouvel environnement et puisse attaquer la rentrée en beauté », conclut Ariane.
L’école d’été de l’année 2021-2022

Vie de campus
« La fierté est un moteur pour accomplir de grandes choses »
Au pied du bâtiment H, les bénévoles du Culinarium s’activent dans le local de l’association. Deux jeudis par mois, le programme des membres est chargé. Le temps de midi, dédié à la préparation des repas est toujours suivi d’une distribution auprès de personnes en situation de précarité dans le quartier de la Part-Dieu.
Mounir Radjabou, étudiant en 2e année de FIMI, est le président de cette association bienfaisante. Pour lui, les actions de solidarité menées ne sont pas seulement une affaire d’altruisme mais une expérience où l’humanisme prend tout son sens. Entretien avec un jeune homme qui a fait de la troisième valeur de la devise républicaine, un précepte pour sa vie personnelle et de futur ingénieur.
Lors de votre arrivée à l’INSA Lyon, parmi les nombreuses associations, vous avez spontanément choisi le Culinarium. Pour quelles raisons ?
J’ai grandi à Moroni, la capitale des Comores, dans laquelle presque tout le monde se connaît. La vie y est très chaleureuse et le contact avec les gens très facile. Lorsque je suis arrivé en France il y a deux ans, la Covid-19 faisait son entrée. Confiné et fraîchement arrivé, j’ai vite ressenti le besoin de renouer avec la chaleur humaine et la solidarité dont j’étais habitué sur mon île. J’ai tout de suite adhéré à l’esprit du Culinarium. Je me souviens de la première distribution à laquelle j’ai participé, dont une rencontre qui m’a marqué. Parmi les gens à qui nous distribuions les repas, il y avait cette femme, une canadienne arrivée en France pour rejoindre son conjoint. Elle n’était pas entrée dans les détails, mais son récit laissait sous-entendre que leur relation s’était mal terminée. Elle n’avait pas eu d’autre choix que de partir, sans endroit pour se loger. Cette histoire m’a bousculé car ne collait pas du tout avec les préjugés que j’avais en tête à l’époque et a marqué un tournant décisif sur le regard que je porte aux personnes dans le besoin.
Cette première sortie était donc le début de quelque chose. Quel a été l’élément qui vous a donné le goût d’y retourner ?
Le sourire des gens ! En réalité, on apprend vite que le sandwich ou le panier repas que l’on distribue n’est que la cerise sur le gâteau pour les personnes sans-abri et que nos visites représentent surtout un rempart contre la solitude. Pendant le premier confinement, c’est d’ailleurs ce qui a été le plus difficile à vivre pour eux, lorsque les rues étaient désertes. Souvent, dans les remerciements que l’on nous adresse, il y a une phrase qui revient régulièrement : « merci d’avoir pris le temps ». Ce sont ces mots qui m’ont fait prendre conscience que c’était une chance d’avoir du temps à donner aux autres.
Le don de soi est-elle une valeur morale qui compte beaucoup pour vous ?
Effectivement. « Aider » et « donner » sont des mots qui ont occupé beaucoup de place dans mon éducation, mais je ne les comprenais qu’à moitié avant de vivre ces expériences. Aujourd’hui, ce que nous faisons avec le Culinarium donne corps à ces notions et je saisis leur véritable signification. Je le prends comme un devoir moral et cette activité associative participe à mon équilibre. Il y a quelque chose dont on ne parle pas souvent : être nous au sein de l’association, mais je crois que chacun des membres est plutôt fier de ce qu’il accompli ces jours-là. Il est important de le reconnaître car la fierté est un moteur pour accomplir de grandes choses, et en tant que futurs ingénieurs, cela nous servira à œuvrer pour un monde meilleur. J’aimerais pouvoir être fier de mes actions quand je serai ingénieur.
Vous pensez faire cohabiter votre engagement pour l’humain dans votre futur métier ? Comment ?
En tout cas, je l’espère. J’aimerais m’orienter dans le domaine des énergies car je nourris une ambition : celle de participer au développement énergétique de mon pays d’origine. En France, l’électricité est disponible tout le temps et quasiment partout mais aux Comores, il arrive régulièrement que les pannes électriques paralysent tout le pays. J’aimerais pouvoir participer au développement d’un accès à l’électricité durable pour tous. Je ne suis qu’en deuxième année, alors j’ai le temps de faire mûrir ma réflexion, mais je pense être une personne d’action. Il y a quelques semaines, l’un de nos enseignants nous disait qu’en tant que futur ingénieur, nous aurons deux choix : passer sa carrière à participer à un système qui fonctionne mal ou être au cœur du système pour changer les choses. Bien sûr, la majorité de la classe optait pour la deuxième option, celle du changement, car personne n’aime agir inutilement.
Vous sentir utile est quelque chose qui vous comble dans votre activité associative ?
Ce que nous faisons avec Le Culinarium répond à un besoin immédiat, donc notre action est directement utile. En plus des distributions et des maraudes, il nous arrive de pousser le Samu Social pour certains cas dont nous sommes témoins, mais nous savons que nous n’agissons pas sur le problème de fond et certains soirs, il arrive que nous nous sentions impuissants. Parmi les personnes que l’on aide, il y a celles que l’on recroise et celles que l’on ne recroise plus : soit ils vont mieux, soit ils vont plus mal et on ne le saura pas. Certains soirs laissent un goût d’inachevé mais cette incertitude qui met nos émotions à rude épreuve fait partie de l’apprentissage. Il faut être prêt à être bousculé et touché mais c’est le propre de l’expérience humaine, n’est-ce pas ?
Une partie de l'équipe repas du Culinarium*
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 4 - 10 mars 2022

Vie de campus
3e Nuit de l’Innovation Solidaire (NIS)
Après le succès des deux premières éditions, Handicap International, la Fondation INSA et Dynergie unissent à nouveau leurs forces en organisant les 27 et 28 janvier 2022 la troisième Nuit de l’Innovation Solidaire (NIS)
- Objectif : challenger l'intelligence collective d'étudiants soutenus par des entreprises, pour faire émerger des réponses aux problématiques rencontrées par Handicap International dans ses terrains d'intervention.
> 24 heures de Hackathon et d'intelligence collective pour inventer le monde de demain
> NOUVEAU : les Awards de l'Innovation Solidaire, ouverts aux entreprises pour récompenser les projets d'innovation solidaire portés par les salariés toute l'année.
Informations complémentaires
- https://handicap-international.fr/fr/actualites/troisieme-nuit-de-l-innovation-solidaire
-
En présentiel à Lyon au Campus Numérique mais d'autres formes de participation sont possibles.
Derniers évènements
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Du 07 au 21 juin
Vie de campus
Redonner vie aux projets professionnels de personnes réfugiées
Trois mois : c’est le temps dont disposeront les quatorze élèves-ingénieurs engagés dans le programme Tremplin each One pour accompagner des personnes réfugiées dans la réalisation de leur projet professionnel.
Souvent contraints d’abandonner leurs rêves après avoir fui leur pays, les participants au programme se retrouvent confrontés à des barrières qui peuvent leur paraître insurmontables sans soutien : nouvelle langue, codes culturels différents ou difficultés administratives… Afin de leur permettre de reprendre un emploi ou des études, le Tremplin each One by INSA Lyon accompagnera neufs personnes vers une reprise professionnelle à travers des cours de français, d’anglais et des modules d’insertion professionnelle. Explications.
S’engager pour redonner confiance et trouver du sens
« L’insertion des personnes réfugiées est un chemin long et semé d’embûches », annonce Adrien Comtet en 3e année de génie mécanique et co-directeur de l’équipe programme each One by INSA Lyon. L’étudiant s’est engagé dans l’aventure proposée par son école après une prise de conscience forte cet été alors que son frère, de passage sur l’île de Lesbos lors d’un voyage associatif en Grèce, s’est fait le passeur d’histoires de vies bouleversantes. « En l’écoutant les raconter, j’ai commencé à prendre conscience d’une chose qui m’a perturbé : on ne nous montre jamais les réfugiés comme des personnes ayant fait des études et eu des vies professionnelles très qualifiées. Lorsqu’elles arrivent dans un nouveau pays, elles manquent de repères et de confiance en soi pour se relancer professionnellement. Le programme Tremplin est une opportunité d’aider ces gens. »
Pour Hajar Benhaimoud, élève-ingénieure en 4e année de génie mécanique et bénévole au sein du pôle communication du programme, les motivations de son engagement remontent à son histoire personnelle. Marocaine, elle est arrivée en France pour ses études il y a quatre ans. « Quitter mon pays n’était pas une obligation pour moi et les premiers échanges avec les participants m’ont permis de me rendre compte de ce privilège d’avoir eu le choix de ne pas quitter mon pays pour des questions de sécurité. Lorsque j'ai rejoint Lyon, j’ai été accueillie par des gens que je connaissais, ce qui n’est pas le cas des personnes que nous recevons. Cette expérience avec each One a donc un sens particulier pour moi », explique Hajar.
Un programme transformant pour chacun
Hébergé dans plusieurs Grandes Écoles ou Universités françaises, le programme proposé par each One a été conçu pour permettre aux participants de développer les compétences adaptées à leur insertion sur le marché de l’emploi. Pendant douze semaines, l’équipe d’étudiants de l’INSA Lyon coordonnera l’accompagnement grâce au catalogue de contenus fourni par l’entreprise sociale. Au programme : 20h de cours de français par semaine, des cours d’anglais et des ateliers spécifiques destinés au développement de softskills1. « En plus des cours, chaque participant s’est vu attribuer un coach étudiant et un mentor professionnel qui pourront l’aider à faire son CV, appréhender les codes culturels ou comprendre les systèmes administratifs par exemple. Le but est d’apporter des repères à la personne pour lui permettre de trouver sa place dans la société », poursuit Adrien Comtet.
Première école lyonnaise à héberger cette initiative, l’INSA Lyon peut compter sur l’Institut Gaston Berger pour défendre les missions d’ouverture et d’inclusion, des valeurs chères au modèle fondateur. « Le tremplin each One est une formidable opportunité pour nos étudiants de saisir que la fonction d’ingénieur peut aussi avoir une dimension sociale. Ça n’est pas juste une façon d’aider les autres ; c’est une véritable expérience professionnalisante pour acquérir des compétences de gestion de projet et un autre regard sur leur futur métier », ajoute Sonia Béchet, directrice de l’IGB.
L’ouverture, une valeur inscrite dans l’ADN de l’école
Aborder leur futur métier avec un prisme nouveau, c’est également la motivation qui habite Hajar et Adrien. « La question du sens et de la place de l’ingénieur dans la société est de plus en plus présente dans mon quotidien d’étudiante. Avant d’arriver à l’INSA, j’ai toujours voulu travailler dans l’aérospatial, mais certains cours m’ont fait ouvrir les yeux sur les grands enjeux auxquels nous devrons répondre en tant qu’ingénieurs. J’ai appris à réfléchir à mes valeurs et ce à quoi je veux vraiment participer. C’est en partie grâce à l’INSA que j’ai changé dans ce sens-là et ce projet s’inscrit dans mon cheminement personnel », ajoute Hajar.
Issues d’une démarche inclusive, les activités menées dans le cadre du tremplin seront hébergées sur le campus LyonTech-la Doua et permettront aux participants de bénéficier de la richesse de l’écosystème insalien. « J’espère qu’au terme de cette expérience, les participants que nous accompagnons réussiront à obtenir ce qui leur correspond. Je crois que l’un des plus gros obstacle de l’insertion des personnes réfugiées restera l’acceptation de l’autre dans une société qui ne laisse pas la place à la compréhension des parcours individuels. Avec ce genre de programme sur le campus, nous sommes sur le bon chemin », conclut Adrien.
L’équipe « programme » du tremplin each One x INSA Lyon
De gauche à droite : Léonard Grynfogel, Hajar Benhaimoud, Julie Mercier, Charlotte Lievre, , Anna Tomasini, Pauline Riocreux et Adrien Comtet
[1] Les « softskills » désignent des compétences non techniques.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 4 - 10 mars 2022

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Les HCL et l’INSA Lyon : de la solidarité au brevet d’invention
C’est avec un peu de plastique fondu, un soupçon d’énergie créatrice et beaucoup de bonne volonté que la vague de solidarité des « makers anti-covid » insaliens du premier confinement vient de donner lieu un an plus tard, à un partenariat entre l’établissement et les Hospices Civils de Lyon. Désormais, les personnels soignants disposent d’une plateforme d’impression 3D qui leur permet de créer selon leurs besoins, les produits de protection nécessaires à leur quotidien. Valentin Ripard, ingénieur d’études au laboratoire LaMCos1, a participé à la naissance de la relation entre les deux institutions lyonnaises. Il raconte comment une initiative solidaire a pris une ampleur telle, qu’elle a engendré un dépôt de brevet et un partenariat.
La belle histoire qui unit l’INSA Lyon aux HCL remonte au printemps 2020, lorsque enseignants, étudiants et laboratoires avaient naturellement retroussé leurs manches pour produire des visières grâces à l’impression 3D. L’initiative rejoignait un élan national de solidarité, le mouvement des « makers » qui, confinés, mettaient à profit leurs temps et leurs énergies à soutenir les personnels soignants qui faisaient face à la pénurie d’équipements de protection individuelle. « Je crois qu’à cette période, nous avons réussi à capitaliser sur ce sentiment que beaucoup ont ressenti : celui de se sentir inutile et passif face à cette crise sans précédent. En tant qu’ingénieur, professeur, étudiant ou chercheur, nous avions des compétences sur la conception d’objets que nous voulions mettre au service du bien commun. La solidarité étant une valeur très prégnante à l’INSA, il n’a pas été difficile de trouver des volontaires pour s’engager dans la cause », explique Valentin Ripard, encore doctorant à l’époque.
Alors que les machines de fabrication additive de la plateforme FIMI2 avaient trouvé place dans les domiciles des bénévoles insaliens et dessinaient de leurs fils fondus des visières destinées à protéger du virus, le réseau des « makers » insaliens devenait de plus en plus organisé : récolte des matières premières, fabrication, distribution… Chacun avait sa partition et la mélodie avait rapidement résonné dans les couloirs des hôpitaux des HCL, où les besoins étaient croissants. « Il faut se remémorer le contexte du quotidien du premier confinement : on circulait très peu et il n’y avait pas encore assez de masques pour tous. La moindre petite aide comptait énormément ! Alors, avec l’équipe, nous faisions le tour des besoins urgents, et nous adaptions nos produits, en développant des visières, des pousse-portes… Nous étions devenus une organisation très structurée et la collaboration avec les HCL devenait de plus en plus forte », ajoute l’ingénieur d’études.
Alors que le déconfinement commençait à pointer le bout de son nez, les troupes bénévoles qui assuraient les impressions presque 20h/24h fatiguent. Au compteur : près de 12 000 visières produites durant le printemps 2020. L’idée d’une plateforme technologique émerge alors. « L’idée de monter une plateforme entièrement destinée aux besoins des HCL est venue d’amis restaurateurs lyonnais qui avaient d’ailleurs participé à fournir des repas aux étudiants aux côtés de la Fondation INSA Lyon. Grâce à des dons conséquents, notamment de mes collègues de la Fédération Française de Rugby qui ont lancé une cagnotte en ligne, nous avons décidé avec les HCL et le département FIMI, de faire de cette initiative quelque chose de durable », précise Valentin. Après avoir été hébergées dans des locaux prêtés par INSAVALOR, les machines sont déplacées au 1er juin 2020 dans un ancien self dans les bâtiments hospitaliers : la concrétisation de la collaboration entre l’INSA et les HCL prend forme.
C’est ainsi que le 2e CHU de France et la première école d’ingénieurs post-bac française s’allient dans la création de « Co’Lab 3D ». La plateforme d’impression 3D, désormais encadrée par une signature partenariale, permet aux personnels hospitaliers bénévoles de faire fonctionner les machines en autonomie. « Nous avons formé des bénévoles aux techniques basiques de l’impression 3D. C’est très bénéfique pour eux, car la plateforme permet de répondre rapidement, et en circuit court aux besoins qui émergent sur le terrain. Nous avons par exemple développé d’autres produits comme des bouchons-pinces qui facilitent le processus d’analyse des tests PCR. D’ailleurs, ce produit a fait l’objet d’un dépôt de brevet », ajoute modestement le docteur.
Aujourd’hui, la collaboration se veut pérenne et vectrice de création. « Des étudiants ont réalisé leurs stages ouvriers l’été dernier sur la plateforme, deux stagiaires ingénieurs (5GM) et un projet de fin d’études y sont en cours de réalisation. Cette relation est une belle opportunité d’ouvrir notre communauté à un domaine qui sort un peu de nos spécialités habituelles et cela rend cette expérience encore plus enrichissante », conclut Valentin Ripard.
La passivité des premiers jours décrite par Valentin a ainsi laissé place au sentiment d’utilité chez les « makers » insaliens, qui ont réussi à construire en un temps record une structure efficace au service public. Main dans la main, bénévoles de l’INSA Lyon et bénévoles hospitaliers souhaitent continuer à faire fleurir de nouvelles idées pour protéger et faciliter le quotidien des personnels soignants.
[1] Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (INSA Lyon/CNRS/UdL)
[2] Formation Initiale aux Métiers d’Ingénieur
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 1 / Épisode 3 - 12 mai 2021