Solidarité

23 avr
23/avr/2020

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Santé humaine : la recherche continue malgré le confinement

Nathalie Bernoud-Hubac est la directrice du site INSA du laboratoire biomédical CarMeN*. Enseignante et chercheure spécialisée dans les lipides, elle poursuit ses activités et veut ouvrir, avec son équipe, la voie vers de nouvelles recherches en santé humaine suite aux découvertes associées au Covid-19. Récit.

Nathalie Bernoud-Hubac reste engagée. Cinq semaines de confinement se sont écoulées et à travers elles, de multiples questionnements se sont imposés. En poste à l’INSA Lyon depuis 2005, Nathalie vit comme tous ses collègues une situation sans précédent. Sans mode d’emploi, il a fallu inventer, et surtout, s’organiser. 

Au laboratoire CarMeN d’abord, un laboratoire multi-tutelles dont elle a la direction du site INSA. Ce laboratoire biomédical de recherche dans le domaine des maladies cardiovasculaires, du métabolisme, de la diabétologie et de la nutrition abrite des équipements nécessaires à la conduite de nombreux travaux de recherche. Placé en état d’urgence depuis le lundi 16 mars, il a nécessité la mise en place de mesures spécifiques pour assurer la surveillance des systèmes de froid et de l’animalerie, regroupant des souris en cours de protocole. Nathalie a vu son équipe se mobiliser très rapidement et certains collègues s’engager immédiatement et durablement dans les fonctions de surveillance et d’entretien jugées critiques. Jusqu’au 11 mai, le planning est établi. Mais qu’en sera-t-il après ? L’annonce d’un déconfinement prochain, même partiel, oblige à réfléchir dès aujourd’hui à une nouvelle organisation. Pour parvenir à établir la meilleure stratégie de reprise, avec des règles de fonctionnements adaptées aux activités de recherche de chacun et en accord avec celles de l'établissement, un groupe de travail a été constitué il y a quelques jours pour étudier les différents schémas. Les volontaires ne se sont pas fait attendre, preuve que la question préoccupe.

Mais Nathalie est plutôt sereine. Elle ne doute pas que, collectivement, les membres de son laboratoire réussiront à relever ce défi d’une nouvelle organisation. 
La période de confinement a été le terrain de beaucoup d’observations. En vivant cette période critique et exceptionnelle, cette enseignante-chercheure spécialisée en analyse lipidique s’est confrontée à quelques bouleversements tant sur le plan personnel que professionnel. Elle a pu constater une formidable capacité d’adaptation de tout son environnement. 
À commencer par ses étudiants du département Biosciences, avec lesquels elle n’avait plus que quelques heures de cours à dispenser. Les outils numériques ont permis le relais, et malgré des connexions parfois capricieuses et la complexité pour les étudiants de suivre en audio des cours des journées entières, elle a observé une implication incroyable.

Comme tout le monde, Madame Bernoud-Hubac a fait face à bon nombre de comportements différents mais ceux qui la marquent le plus sont relatifs à toutes les démonstrations de solidarité, individuelles ou collectives, qui sont nées dans ce contexte si particulier. 
Comme toutes ces initiatives d’entraide qui ont émergé au plus près de chez elle, à l’adresse des personnes âgées, isolées ou en difficultés. 
Comme ce jour où elle a acheminé à l’Hôpital de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, les dons en matériel de protection des laboratoires. Une modeste contribution face aux besoins criants de ce type de matériels pour les soignants, qui n’en reste pas moins une action collective portée par l’INSA Lyon, inédite et solidaire.

Cette crise n’est pas terminée. Le temps de la reprise promet d’être long, mais il sera aussi synonyme d’engagement scientifique. Pour Nathalie, il sera celui de la possibilité d’aider aux recherches sur le combat contre le virus SARS-CoV-2, qui a précipité le monde dans la situation actuelle. Dans son équipe de recherche, on travaille autour de la compréhension des potentialités thérapeutiques de lipides d’intérêt nutritionnel et sur la bio-ingénierie de lipides à visée thérapeutique. 

Les lipides sont essentiels aux activités biologiques. Ils contribuent à la dynamique des membranes cellulaires et sont des composés fondamentaux des voies de signalisation. Les études démontrent un lien étroit entre les lipides et la santé humaine. Un déséquilibre lipidique est associé à de nombreuses maladies comme l’arthérosclérose, la maladie d’Alzheimer, le diabète et l’obésité.
Il a été découvert qu’un de ces lipides, caractérisé par l’équipe, possède une activité antivirale, contre le virus de la grippe, ainsi que des activités anti-inflammatoires. On a aussi pu constater qu’il produisait des effets protecteurs dans des situations d’obésité. Ces mêmes situations considérées comme étant à risque dans le cadre du Covid-19.
L’équipe de Nathalie synthétise également des lipides structurés, qui possèdent des effets antioxydants et qui sont capables d’augmenter la neurogenèse, c’est-à-dire la production de nouveaux neurones dans le cerveau, dans des conditions pathologiques. 
Pour Nathalie et son équipe, ces molécules pourraient donc être une piste à explorer en testant leurs effets thérapeutiques sur l’inflammation périphérique mais également sur l’inflammation cérébrale, les neurones étant très souvent la cible de virus provoquant leur dégénérescence. 
En ce sens, un dossier sera déposé auprès de l’Agence Nationale de la Recherche. En attendant le verdict, Nathalie poursuit ses activités professionnelles en mode confiné, et s’interroge sur ce nouveau rythme de vie qui s’installe. La continuité des activités à distance engendre un afflux permanent de messages, la multiplication des visioconférences, qui, certes nécessaires pour humaniser les échanges, génèrent de nouvelles complexités à surmonter. Il peut être plus difficile de se déconnecter en étant en permanence connecté…  À l’aube d’une sixième semaine de confinement, elle a à cœur de continuer à se mobiliser pour passer le cap, ensemble, le plus sereinement possible. 

*INSERM U1060/ INRA U1397/ Université Lyon1/ INSA Lyon

 

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15 avr
15/avr/2020

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Oyonnax : l’INSA Lyon entre dans la grande famille des « makers »

Le pari des « makers » est de fabriquer des masques de protection de substitution destinés aux personnels soignants, à partir des outils de fabrication additive à leur disposition. Les plans de conception sont en libre accès et les matières premières partagées entre tous les makers. Sur le Campus d’Oyonnax, Hayet Lakhdar a rejoint le réseau et fait tourner chaque jour, les imprimantes 3D de la plateforme dont elle est responsable. Grâce à sa présence sur le site de production, personnels soignants, agents de sûreté et travailleurs en première ligne peuvent bénéficier d’une protection supplémentaire aux masques de protection classiques, dont ils manquent encore. Explications.

La démarche est nationale. Pour faire face à la rupture d’approvisionnement en masques de protection, bricoleurs, propriétaires particuliers ou professionnels d’imprimantes 3D se sont organisés pour produire et fournir, non pas des masques mais des visières de protection en plastique aux travailleurs en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. Hayet Lakhdar est ingénieure d’études et responsable de la plateforme Labo du campus INSA d’Oyonnax. En pleine Plastics Vallée, il était naturel de rallier la cause de ces confectionneurs de solutions alternatives en plastique, le réseau des « makers » qui met en relation fabricants et professionnels de santé. Hayet revient sur le début des opérations. « Après avoir fait don de nos masques et blouses que nous avions recensés dans les différents laboratoires et stocks sur le campus, nous avons voulu aller plus loin et mettre nos expertises en impression 3D à disposition des personnes qui en ont besoin aujourd’hui. Sur les réseaux sociaux, je suis tombée sur un fichier technique de fabrication de masques de substitution. La solution était plutôt simple : une visière de protection composée d’un serre-tête imprimé en 3D augmenté d’une feuille de plastique transparent pour barrière, et d’un élastique à nouer derrière la tête », explique Hayet. 

Rapidement, elle créé ses propres programmes pour lancer les machines de la plateforme. « Les premières visières ont été faites de feuilles transparentes en PVC d’un vieux stock qui traînait dans nos archives ! On fixe la feuille en plastique sur un serre-tête imprimé sur nos machines et le tour est joué. Entre l’INSA et l’IPC (Centre technique Industriel de la Plasturgie et des Composites), une cinquantaine de masques par jour sont créés. Aujourd’hui, nous avons allié nos forces avec nos industriels voisins, le lycée Arbez Carme et le pôle de compétitivité Plastipolis. Nous voulons aller plus loin dans la production de masques plus techniques et performants », poursuit Hayet Lakhdar.

Depuis deux semaines, l’ingénieure d’études se rend quotidiennement sur la plateforme de production du campus oyonnaxien. Les premiers jours, Hayet distribuait ses productions aux personnes de son entourage, directement impliquées dans le combat, pour se protéger des potentiels porteurs du Covid-19. « J’ai transmis les premières visières à des infirmières de ma connaissance. Cela leur sert de double protection : la visière vient en barrière des postillons et gouttelettes dans lesquels la souche du Coronavirus se loge et se transmet. Les demandes pour ce type de protection ont été exponentielles. Il a fallu nous organiser localement pour la distribution qui est désormais centralisée depuis une pharmacie de la région qui s’occupe de redistribuer aux professionnels de santé », dit Hayet. Seule sur le site de production de la plateforme Labo, mesures de confinement obligent, l’ingénieure d’étude a les idées larges. Pour les semaines à venir, elle souhaite augmenter le nombre de masques produits tout en les rendant plus techniquement avancés. « Avec les sociétés Dalloz Créations et SMP, nous travaillons au développement d’une visière injectée de gamme supérieure, plus rapide à produire que celle issues de machines de fabrication additive », conclut Hayet Lakhdar.

Partout en France, des imprimantes 3D dessinent de leurs fils plastiques fondus, des visières de protection, des pousse-seringues ou même des poignées de portes sans contact. Qu’ils soient des particuliers, des industriels ou des personnes organisés en fablabs, les adeptes de la fabrication additive semblent avoir donné naissance à « une économie de la débrouille » inspirée de nouvelles formes d’entraide et de coopération. Bien plus que le modeste concept du « Do It Yourself » avec des espaces numériques partagés et une mise à disposition libre des connaissances, les makers comme Hayet Lakhdar annonceraient-ils les prémices d’une productivité régénérée, loin des principes productivistes de l’ère de l’avant-confinement ?

Sur le campus lyonnais, enseignants et étudiants se sont également lancés dans la production de masques, visières, valves et ouvre-portes pour les personnels soignants. « Lorsque j’ai entendu parler de l’initiative, j’ai contacté les professeurs de l’INSA Lyon responsables de l’opération. J’ai proposé mon aide dans la recherche de fournisseur de matières premières comme les feuilles transparentes qui servent d’écran ou les bobines d’impression 3D dont nous avons besoin. C’est ma façon d’apporter ma pierre à l’édifice dans ce soutien aux personnels soignants », explique Lina Borg, étudiante en 1re année de FIMI à l’INSA Lyon. Certains laboratoires disposant de machines de fabrication additive comme le LMFA, le LaMCos et le CETHIL ont aussi rejoint le mouvement.

Le projet collaboratif, nommé Lyon education anti covid-makers est basé sur le bénévolat, les dons en matières premières et en dons financiers.
Pour aller plus loin, ils ont recensé les besoins suivants :
·    plaques de plastique d'épaisseur 5 ou 6mm pour découpe laser : PE, PETG, POM C, PA6, PA6.6 ou PMMA notamment,
·    feuilles de plastique transparent pour les écrans des visières,
·    filament ABS, PLA, PETG diamètre 1,75mm ou 3mm,
·    plastiques pour maintien de visières ou de masques.
Si vous êtes en possession d’une imprimante 3D ou une machine découpe laser, l’équipe recherche des volontaires. 

Pour soutenir le projet : je fais un don

 

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09 avr
09/avr/2020

Entreprises

Crise sanitaire : des aides financières d’urgence mises en place par la Fondation INSA Lyon

Dès l’annonce du confinement, la Fondation INSA Lyon s’est mise en ordre de marche pour offrir de l’aide supplémentaire aux élèves-ingénieurs en difficulté. Entre mesures exceptionnelles et respect de l’égalité des chances, la Fondation assure, main dans la main avec l’école, une mission première de solidarité et joue son rôle d’accompagnateur vers la réussite dans un contexte inédit. Entretien avec Alexis Méténier, directeur de la Fondation INSA Lyon.

Dans cet état d’urgence sanitaire, la Fondation INSA Lyon a mis en place des mesures exceptionnelles, pourquoi ?
Le 16 mars, dès le lendemain de l’annonce du confinement, nous avons été sollicités par l'INSA Lyon pour créer, en étroite coopération avec la Direction des relations internationales, un programme d'accompagnement et d'aide au retour de nos étudiants, alors en stages ou échanges académiques à l'étranger. Enjoints vivement à rentrer en France, ils étaient notamment confrontés à des prix de billets d'avions inflationnistes. 
Nous avons donc décidé, en accord avec Jean Guénard, Président de la Fondation, de mettre en place un premier programme de solidarité. Il est destiné à la fois aux élèves boursiers avec une aide d'urgence forfaitaire de 500€ délivrée en un virement immédiat, et à tous les élèves confrontés à cette problématique de retour, avec un prêt d'honneur pouvant aller jusqu'à 1000€, remboursable dans les 12 mois suivant le diplôme.
Dans un second temps, début avril, afin de répondre à de nouveaux besoins des élèves, nous avons décidé conjointement avec l’INSA Lyon de renforcer ce premier programme par un dispositif d’aides financières exceptionnelles, dispositif qui sera également abondé par notre Fondation nationale et relayé dans tous les INSA.

Quelles sont ces aides et à qui s’adressent-elles en priorité ?
Ces aides financières exceptionnelles sont destinées aux élèves-ingénieurs en formation, aux élèves en double-diplômes et en échange, aux étudiants en masters et en mastères spécialisés, et aux doctorants. Elles couvrent prioritairement les besoins suivants : voyages de retour au domicile de résidence habituel, alimentation quotidienne, financement d’outils informatiques ou d’accès Internet ou encore de forfaits téléphoniques.
Ces mesures permettent de soutenir les étudiants qui avaient, avant la crise, un job étudiant ou un stage rémunéré, essentiel pour financer le quotidien. Il convient de souligner que nous avons 710 élèves en résidence sur l'INSA Lyon, 130 étudiants encore en échange et plus de 1000 élèves en situation de stages avec des configurations très variables, d’une situation de télétravail à une rupture de convention, en passant par le report du stage ou la suspension de rémunération.
J’ajoute qu’une attention particulière est prêtée aux étudiants en situation de handicap ou ayant des problèmes de santé, ainsi qu’aux étudiants internationaux logés sur le campus.
Je précise aussi que ces aides sont mobilisées dans le cadre de deux fonds de solidarité, celui de l’INSA Lyon, alimenté par la CVEC (Contribution de la Vie Etudiante et de Campus) en lien avec le CROUS ; et celui de la Fondation INSA Lyon, soutenu par le mécénat des entreprises et les dons des diplômés de l’école.

Comment parvenez-vous à attribuer ces aides ? 
Nous avons le bénéfice d'être immédiatement opérationnels. En effet, le fonds de solidarité de la Fondation accompagne des situations exceptionnelles depuis plusieurs années. Des critères existent mais nous sommes actuellement amenés à en définir de nouveaux, afin de gérer le volume des demandes qui nous parviennent via l'adresse mail spécialement mise en place :
solidarite@insa-lyon.fr. Nous avons reçu plus de 250 demandes dans les 72 heures suivant la diffusion de l’information. Il nous faut également adapter les aides à la diversité des situations, en intégrant des conséquences économiques familiales engendrées par la crise sanitaire, comme la perte de travail des parents ou la fermeture des frontières.
Il est aussi primordial de rester dans une logique de réussite et d’égalité des chances.
Ce fonds est géré par une commission transversale comprenant des représentants de l'école, de l’Institut Gaston Berger, de la Fondation et l’assistante sociale des élèves. Il agit de façon complémentaire au fonds de l'INSA Lyon, sur proposition et instruction de dossiers par l'assistante sociale. Toutes les décisions sont prises de façon concertée et en toute confidentialité. Dans le contexte actuel, nous allons fonctionner en commission élargie en lien avec le fonds de solidarité de l’INSA Lyon. 

Combien d’étudiants ont pu en bénéficier à ce jour ?
À ce jour, une douzaine d'élèves sont d’ores et déjà bénéficiaires de notre premier programme à l’international et les 250 demandes documentées ont été reçues et sont en cours d'instruction pour notre action de solidarité.

Ces dispositifs peuvent-ils, ou même doivent-ils s’installer dans la durée ?
Il s’agit avant tout d’une aide d’urgence dans un contexte exceptionnel. Nous ne souhaitons pas en faire un programme permanent mais nous craignons effectivement que les effets de la crise sanitaire aient des répercussions économiques sur le long terme, auprès des familles comme des élèves directement.
Nous nous apprêtons à devoir renforcer notre dispositif jusqu'à la rentrée universitaire de septembre 2020.
C'est pourquoi nous lançons, dès le mois d’avril, une campagne de mobilisation et d’appel aux dons auprès de notre communauté de diplômés, en collaboration avec l’association Alumni INSA Lyon. 

 

« La Fondation m’a offert une aide précieuse. Sans elle, je n’aurais pas pu rentrer en France » 
Témoignage de David, élève-ingénieur à l’INSA Lyon

Lors de l’annonce du confinement, David est au Canada. Élève-ingénieur en formation dans l’un des départements de spécialité de l’INSA Lyon, il poursuit un double-diplôme avec un établissement d’enseignement supérieur outre-Atlantique avec qui l’école noue un solide partenariat. Une fierté pour ce jeune homme, boursier du CROUS, qui, grâce à la Fondation INSA Lyon, bénéficie également d’une bourse de la Fondation Boccard. Des aides protectrices pour cet étudiant au parcours de vie tumultueux, loin des classes sociales privilégiées et livré à lui-même depuis son plus jeune âge. 
Admis directement en 3e année à l’INSA Lyon, David a intégré l'INSA Lyon après avoir effectué une classe préparatoire. Il découvre un monde qui l’accueille à bras ouverts et lui offre l’univers des possibles pour horizon. À tel point qu’il envisage une expérience à l’international en choisissant de poursuivre un double-diplôme de l’autre côté de l’Atlantique. Son aventure tourne court quand il apprend que la France, puis le Canada, passent en confinement pour cause d’urgence sanitaire, dans le but de lutter contre la propagation du Covid-19. « Toutes les universités au Canada ont fermé, les cours se font à distance, tout comme les examens. Il me restait deux cours et un stage de six mois à effectuer pour valider mon double-diplôme. Je ne voulais pas affronter seul cette situation de confinement, à l’autre bout du monde, sans savoir comment les choses allaient évoluer », explique le jeune homme, qui n’a malheureusement aucune possibilité financière pour organiser son retour en France. « J’étais seul, isolé, et sans aucune ressource pour pouvoir me projeter, dans un contexte très stressant. C’est un mail envoyé par la direction des mobilités internationales de l’INSA qui va m’aider, en m’informant de la mise en place par la Fondation INSA Lyon d’une aide de rapatriement. J’ai rempli le document joint et ai attendu la réponse qui s’est avérée positive. La Fondation a financé l’intégralité du montant de mon billet retour. Une aide ô combien précieuse. Sans elle, je n’aurais jamais eu la possibilité de rentrer en France aussi tôt et je ne sais pas comment j’aurais pu gérer la situation », complète l’étudiant boursier, très reconnaissant d’avoir été soutenu. Revenu sur le territoire français depuis le 22 mars dernier, David est à Rennes, entouré, et suit ses cours à distance. Il aurait dû terminer sa session canadienne le 21 avril, et enchaîner par un stage de 6 mois qu’il projetait de faire en région parisienne. À ce jour, il ne sait pas encore de quoi ses lendemains seront faits.
 

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02 avr
02/avr/2020

Vie de campus

Lutte contre la crise sanitaire : la solidarité s’organise

Les initiatives de dons avaient rapidement émergé, avant même que le confinement soit annoncé. Masques, blouses ou gants : les laboratoires ont spontanément fait état de leurs stocks pour distribuer leur matériel de protection individuelle aux personnels hospitaliers, démunis face à la pénurie de matériel indispensable à leur protection contre le Covid-19.

Depuis les laboratoires de recherche…
Laurent Kodjikian et Xavier Armoiry, praticiens hospitaliers et chercheurs au laboratoire MATEIS1, avaient tiré la sonnette d’alarme bien avant le début du confinement. « La lutte sanitaire n’en est qu’à ses balbutiements et nous sommes déjà en pénurie de certains matériels de protections individuelles médicales dans nos hôpitaux respectifs », avait prévenu Laurent. Rapidement, l’équipe du laboratoire de recherche s’est organisée pour fournir à l’Hôpital de la Croix-Rousse, en première ligne pour le combat contre le Covid-19, des masques, des gants, des blouses à usage unique et des sur-manches. « Ce sont des équipements que nous utilisons régulièrement au cours de nos manipulations en laboratoire. Nous ne pouvions pas rester sans rien faire face au tsunami qui s’annonçait », explique Jérôme Chevalier, chercheur et enseignant au département Sciences et Génie des Matériaux. L’initiative de collecte s’est organisée très rapidement pour faire face à l’urgence du besoin en matériel. « Cette collecte a rapidement pris de l’ampleur, avec la participation de laboratoires de la fédération INGELYSE et du Carnot Ingénierie@Lyon. C’est rapidement devenu un élan collectif impliquant plusieurs laboratoires et établissements », ajoute Jérôme.

…jusqu’au département FIMI,
L’élan de solidarité a soufflé jusqu’au département FIMI2 où deux techniciens de la plateforme de travaux pratiques de chimie, Hervé Humbert et Blanche Pasquier, ont confectionné du gel hydro-alcoolique dès le début du mois de mars. « Au début, il s’agissait surtout de le mettre à disposition des élèves dans les salles de TP. Une fois le confinement annoncé, j’ai été autorisé à venir sur le site pour vérifier la sécurité du matériel scientifique. J'en ai profité pour conditionner la cinquantaine de litres de gel et l’ajouter à la cargaison de MATEIS », indique Philippe Steyer, professeur de Chimie et responsable de la plateforme.

en passant par la Chine.
Même depuis la Chine, les Alumni INSA se sont mobilisés. Yahui Zhu, ingénieure INSA et Dan Ye, représentante de l’INSA à Shanghai, sont à l’origine de la collecte de 17 600 masques. Par solidarité pour leur pays de cœur qui fait face à une situation au goût de déjà-vu pour elles, Yahui et Dan se sont organisées pour la collecte et l’envoi de masques. « Nous étions dans la même situation que la France il y a seulement quelques mois. Nous savons à quel point les hôpitaux manquent cruellement de protections individuelles et il nous a semblé très important de leur venir en aide. C'est une période très dure et il est important de s’entraider », explique Dan Ye.
Tout est parti d’un message adressé à l’ancienne étudiante de l’INSA Lyon. « J’ai reçu plusieurs sollicitations sur les réseaux sociaux, d’étudiants et d’Alumni INSA Chinois, qui avaient eu écho de la situation sanitaire en France. En collaboration avec l’Ambassade de France à Shanghai, nous avons obtenu l’accord d’envoyer des masques de protections aux hôpitaux français grâce aux nombreux dons d’anciens étudiants Chinois de l’INSA, Sciences Politiques et de l’ESSEC. Nous avons essuyé quelques déboires avec la logistique et les problématiques administratives et la première livraison n’a pas pu encore avoir lieu, à notre grand désespoir. Mais nous sommes sur le pied de guerre pour faire partir notre cargaison de masques et de protection dans le prochain avion ! », ajoute Yahui.

De l’importance d’organiser les initiatives
Pour le moment, les donations en matériel de protection ont été faites en urgence aux Hospices Civils de Lyon (Hôpital de la Croix-Rousse et l’Hôpital Mère-Enfant) et au CHU de Saint-Étienne. De nombreuses initiatives ont rapidement suivi, comme celles de Centrale Lyon, l’Institut de Chimie de Lyon, l’Université Gustave Eiffel, l’Université Jean Monnet et Polytech-Lyon. « Les personnels hospitaliers ont accueilli notre livraison avec beaucoup d’émotion et de gratitude. ‘Au front’ contre la maladie, ils ont été très reconnaissants de la spontanéité du geste et nous savons que le matériel a été utilisé très rapidement. Ces premiers dons ont été une première étape et il est important qu’ils s’inscrivent dans la durée : ils se sont mis en place de façon plus ordonnée et coordonnée par les établissements qui organisent aujourd’hui’hui des collectes et des dons de plus grande envergure. L’action collective a fonctionné et elle peut encore le faire », appelle Jérôme Chevalier.

Afin de mieux gérer les donations de matériels de protection et si vous souhaitiez organiser une collecte, merci de vous adresser au conseiller de prévention de l’INSA Lyon, Guillaume Laffite, en charge du recensement et de la coordination des dons en masques FFP2 et masques chirurgicaux : guillaume.laffite@insa-lyon.fr

Merci aux laboratoires MATEIS, INL, Creatis, LMFA, LaMCoS, BF2i, Carmen et les départements FIMI, Génie Mécanique et Biosciences pour leurs dons de masques et matériel de protection.

1 Matériaux Ingénierie et Sciences (UMR 5510)
2 Formation Initiale aux Métiers d’Ingénieur

 

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02 avr
02/avr/2020

Vie de campus

Président du Bureau des Élèves, il s’organise pour aider les confinés sur le campus

Geoffroy Vancauwenberghe vit certainement l’un des mandats de président de BdE des plus délicats à assumer. Entre sauvetage d’association et aide aux étudiants restés confinés sur le campus, il doit faire preuve de sang-froid et de diplomatie. Récit.

Après le tumulte des premiers jours, Geoffroy Vancauwenberghe souffle un peu. Du haut de ses 20 ans et de son 1,90 m, il observe avec recul la période agitée qu’il vient de traverser. Même si elle est n’est pas terminée, cette vague de confinement a laissé des traces indélébiles dans sa jeune vie, peut-être plus qu’il ne peut encore le constater. 
Propulsé président du Bureau des Élèves de l’INSA Lyon en début de semestre dernier, il avait endossé ses responsabilités avec sagesse, conscient des enjeux de l’année à relever et surtout désireux de pouvoir soutenir une jeune équipe à la tête de l’un des plus gros BdE de France, tant par ses effectifs de membres actifs que par son enveloppe financière. 
L’année se déroulait sans accroc pour cet élève-ingénieur de 4e année au département génie mécanique. Pour assurer ses fonctions associatives, Geoffroy bénéficiait d’un aménagement de scolarité afin de mener à bien son engagement bénévole et ses études. 
Le calendrier estudiantin suivait son cours, avec en ligne de mire le Gala de l’INSA Lyon et d’autres gros événements chers aux cœurs insaliens. Jusqu’à ce début du mois de mars. Et l’arrivée pernicieuse de ce virus dont tout le monde parle.

Geoffroy n’est pas serein. Il doit gérer une situation d’une ampleur inédite et la tâche s’annonce très compliquée. Chaque jour voit son lot de nouveaux problèmes arriver et le met à l’épreuve. Il doit être fin et diplomate en toutes circonstances, pour tenter d’avancer le mieux possible dans cette nébuleuse dont personne ne peut le tirer. À cela s’ajoute le suivi des cours et les soucis personnels rendant ces premiers jours très éprouvants pour le jeune homme, qui n’en est qu’au début de son périple.
Le danger sanitaire est tel qu’un premier décret ministériel annonce l’interdiction des rassemblements au-delà de 1000 personnes. Un vrai coup de massue pour l’équipe organisatrice du Gala, prévu le samedi 14 mars à la Sucrière, le lendemain de la cérémonie de remise de diplômes, elle-même organisée à la Cité Centre des Congrès et devant rassembler près de 3000 personnes.
Défaite, l’équipe encaisse la nouvelle de l’annulation à cinq jours de l’événement, après de longs et laborieux mois de préparation. Ce ne sera que le début d’une série de déceptions. Progressivement, la situation sanitaire du pays poursuit sa dégradation et les décisions s’enchaînent, impactant d’autres événements portés par des associations insaliennes sur le campus.

Commence alors avec toute l’équipe d’étudiants membres du BdE un conséquent travail de réflexion pour apporter des solutions aux problématiques posées à l’association. Il s’agit désormais de la maintenir hors de l’eau après avoir essuyé de nombreux revers, tant sur le plan financier qu’humain. Pleinement impliqué dans ce sauvetage associatif, Geoffroy ne compte plus les jours à répondre aux questions, trouver des solutions, essayer de ne pas baisser les bras dans un contexte exacerbé par le traitement médiatique et la réalité du terrain. La situation sanitaire du pays affole jusqu’à l’annonce de fermeture des établissement scolaires puis celle des commerces, et enfin le confinement, que Geoffroy vit comme la suite logique des actions appliquées. 
Il est en réunion de crise avec le conseil d’administration du Bureau des Élèves quand la décision tombe. Déjà à pied d’œuvre pour palier cette éventualité, Geoffroy et son équipe ont pris quelques décisions pour se préparer à cette isolation imposée du campus.
Et pendant que la grande majorité des usagers du site sont priés de ne pas revenir, d’autres, eux, s’apprêtent à ne pas pouvoir le quitter.

Ils seraient environ 700 étudiants à ne pas avoir pris le large à l’annonce du Président Macron, 700 à manger, dormir et vivre sur un campus en grande partie déserté. En lien avec le directeur de l’INSA Lyon, Frédéric Fotiadu, et le directeur général des services, Frédéric Desprès, restés eux aussi sur le site, il est convenu de maintenir partiellement le fonctionnement de la Maison des Élèves, pour assurer quelques services vitaux aux confinés. Les élèves du BdE s’organisent pour mettre en place des permanences. Ils ont récupéré auprès de la direction des restaurants de l’INSA toutes les denrées qui ne seront pas écoulées pour cause de confinement. Ils ont aussi contacté la Croix-Rouge pour récupérer des denrées alimentaires supplémentaires, prévues pour des évènements annulés. 
Outre la laverie, c’est la COOP, l’épicerie des étudiants, qui sera ainsi maintenue ouverte, afin de permettre l’approvisionnement en nourriture sans que les élèves ne quittent l’enceinte du campus. 
En favorisant cette ouverture, la Maison des Élèves devient le théâtre des impressions de chacun des confinés, français ou étrangers. Connue pour sa vie associative foisonnante, l’INSA l’est tout autant pour son esprit de solidarité, en plein exercice de son expression en ces temps mouvementés. 

Dans ce contexte exceptionnel inédit, Geoffroy ne se sent pas seul. S’il travaille main dans la main avec la direction de l’école, il vit en situation de confinement avec ses amis proches, également membres du BdE, avec qui il partage ses problématiques du quotidien. Face aux doutes auxquels ils ont été confrontés, ils ont pu faire appel à l’expérience de leurs aînés, anciens présidents et membres du BdE, pour leur prêter conseil. Aujourd’hui, la situation in-situ est maîtrisée et opérationnelle. Geoffroy et son équipe peuvent prendre un peu de recul. Et se rendre compte que, malgré la dangerosité de la situation, ils viennent d’acquérir une expérience de haut vol très formatrice. Face à cet épisode de tensions et de prises extrêmes de décisions, ils ont gagné en compétences et en connaissance de soi. Gage que l’engagement associatif auquel ils croyaient en intégrant le réseau INSA leur a apporté autant, si ce n’est plus, que les heures qu’ils ont arrêté de compter depuis qu’on leur a dit que le coronavirus rôdait là.

 

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26 mar
26/mar/2020

International

Confinement et mobilité internationale : elle se démène pour retrouver ses « petits »

Haridian Melgar Perez est sur le pont depuis l’annonce du confinement. Chargée des projets Amérique Latine à la direction des relations internationales, elle a redoublé d’engagement, tout comme ses collègues référents des autres zones géographiques, pour contacter chacun des étudiants français partis en échange, ainsi que les étudiants étrangers accueillis sur le campus ce semestre. Seuls, désemparés, ils n’ont souvent qu’elle pour les guider dans cette réalité obscure. Récit.

Dimanche 15 mars. La nouvelle tombe pour Haridian, elle ne retournera pas au travail le lendemain, et ce, pour une durée indéterminée. L’information, bien que précautionneuse, lui fait l’effet d’une douche froide, elle qui vendredi quittait son poste avec l’obligation de revenir après le week-end. Étonnée, elle ressent très vite du stress. En confinement ? Mais comment ? Pour combien de temps ? Beaucoup de questionnements se bousculent dans sa tête, tant d’ordre personnel que professionnel. Désormais dans l’impossibilité de pouvoir se rendre sur le campus, Haridian doit s’organiser rapidement. Chargée des projets Amérique Latine à la Direction des relations internationales de l’INSA Lyon, elle sait que sa tâche sera très ardue ces prochains jours, voire ces prochaines semaines. Elle va devoir faire face aux urgences et répondre aux innombrables questions des étudiants, des parents, des enseignants de départements de spécialité de l’INSA Lyon. Les étudiants en échange ou en double diplôme dont elle suit les dossiers sont actuellement au Mexique, en Colombie, au Brésil, en Argentine, au Chili ou en Uruguay. Elle suit également les parcours d’étudiants latino-américains en cours à l’INSA Lyon, en provenance de ces mêmes pays, et du Venezuela. Elle les appelle les IN et les OUT, dans le respect du jargon de son métier. Cinquante étudiants IN, dont 21 mexicains et 21 brésiliens sont recensés ce semestre sur le campus. Trente étudiants INSA sont en Amérique Latine à l’heure où elle se prépare à faire face à leurs inquiétudes. Une étape de plus à franchir au cours de cette saison 2019-2020, déjà marquée par un mouvement de grèves massives au Chili, obligeant beaucoup d’élèves-ingénieurs à rentrer en France. 

Face à cette crise sanitaire inédite, Haridian sait qu’il va falloir s’armer de patience et d’abnégation. Pour tous ces étudiants, elle est le lien, le fil rouge, et sera parfois l’ange gardien. Tout comme certains autres de ses collègues, membres du pôle mobilité du service scolarité, référents internationaux dans les départements, enseignants et secrétaires, et enseignants responsables de zones géographiques. Concentrée, elle se met en ordre de marche, et établi la liste des priorités. Pour les OUT, elle s’attèle à rentrer en contact avec chacun d’entre eux, ainsi qu’avec les ambassades françaises de tous les pays avec lesquels l’INSA collabore. Son but ? Identifier toutes les problématiques : souci de santé, souhait de rentrer, vols annulés, frontières fermées, confinement sur place, et décisions prises en temps réel par les ambassades pour les citoyens français bloqués sur place. Les premières difficultés de recensement se présentent. Elle décide de créer elle-même son propre outil afin de pouvoir élaborer un suivi évolutif de l’état de tous les étudiants qu’elle suit, de leur situation et de leurs décisions. Pour répondre au besoin d’être en étroite connexion avec ses étudiants, elle va également se servir des applications de messagerie instantanée communément utilisées. Grâce à cela, elle parvient à être plus réactive dans certaines situations, comme offrir son aide et son écoute à ces étudiants coincés des heures durant dans les aéroports, dans l’attente de leur vol de retour. Elle réussit, en parallèle, à maintenir le contact avec quelques parents, inquiets et pour le moins perdus.

Pour les IN, les problématiques s’avèrent différentes. Étaient-il encore dans les résidences INSA ? En bonne santé ? Et si oui, avaient-ils tous les outils nécessaires au suivi des cours en ligne que les départements étaient en train de mettre en place à leur effet ? Haridian les contacte un à un. Elle apprend que certains d’entre eux ont décidé de rentrer au pays, et dresse la liste des questions inhérentes à leur décision : comment fait-on pour partir ? Doit-on payer le mois d’avril ? Peut-on revenir et avoir une chambre une fois la situation calmée ? Haridian fait le lien avec la Direction des résidences et la directrice de la vie de campus, qui lui apporte une aide précieuse et des réponses rapides. Elle recense également toutes celles et ceux qui ont décidé de rester à l’INSA. Comme pour les autres, elle se charge d’identifier les situations d’urgence, de rassurer, et d’engager le suivi de l’état de chacune et chacun des étudiants. Elle s’assure de la santé physique et psychologique de ces élèves désormais confinés dans les résidences du campus. 

Les urgences se règlent, pas à pas. À l’INSA, l’ensemble des personnels impliqués à l’international s’est organisé très rapidement pour se coordonner et contacter tous les étudiants partis aux quatre coins du monde. Ils ont aussi contacté tous ceux qui ont choisi l’INSA pour leur échange académique. Une cartographie a pu être élaborée en un temps record, permettant à l’ensemble de l’équipe d’avoir un regard global sur la situation. La DRI a travaillé pour cela en collaboration avec différents personnels, des secrétaires de départements aux directeurs, de la direction générale des services à celle des restaurants, tout cela grâce à un formidable élan de solidarité.

Au fil des jours, Haridian maintient le lien avec tous ses étudiants. Elle reste en alerte, et les accompagne si nécessaire. Les situations évoluent, et les problématiques avec. Le temps est l’inconnu. Malgré cette instabilité de tous les instants, elle préfère rester optimiste. Consciente d’évoluer professionnellement dans un contexte exceptionnel, elle garde pour elle ses inquiétudes concernant les siens. Originaire d’Espagne, elle partage au fond d’elle-même les sentiments liés à toute forme d’expatriation. 

Progressivement, avec ses collègues, elle reprend la pile des projets à venir. Si les événements continuent d’être annulés, un par un, sur le sol français, la DRI garde le cap sur la prochaine année académique. En octobre 2020 doit normalement se tenir le Forum Arfitec (Argentine France Ingénieurs TEChnologie) organisé par l’INSA Lyon, et les Journées Internationales 2020 durant lesquelles seront fêté les vingt ans de la filière Internationale Amerinsa. 

En attendant, la vie continue, comme elle peut. Grâce aux réseaux sociaux, des initiatives émergent, comme l’organisation d’apéros virtuels faisant fi des frontières et du confinement. Pour tromper l’angoisse et surtout, suspendre le temps.

 

 

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12 déc
Du 12/12/2019
au 13/12/2019

Sciences & Société

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