MATEIS

17 juin
17/06/2025 19:30

Sciences & Société

Conférence immersive : Alliages métalliques : quand le désordre devient une force

Rencontre est organisée par le CNRS et le Planétarium de Vaulx-en-Velin, en collaboration avec RSA cosmos.

Âge du bronze, âge du fer… Ces alliages métalliques ont marqué des étapes clés de notre Histoire et continuent de façonner notre quotidien. Pourtant, nous ne maîtrisons pas encore tous les secrets de leur formation et de leur déformation.

À travers des simulations numériques menées à l’échelle atomique, plongez au cœur de la matière pour explorer les mécanismes fondamentaux qui rendent certains alliages facilement déformables ou au contraire extrêmement résistants. Explorez comment les scientifiques repoussent les limites de la connaissance pour imaginer les alliages métalliques du futur, matériaux essentiels à la transition énergétique de demain !

L’univers visuel a été réalisé par l’artiste Alex Bourgeois.

Céline Varvenne et Pierre-Antoine Geslin sont métallurgistes au laboratoire Matériaux ingénierie et science (MateiS, CNRS | INSA de Lyon | Université Claude Bernard Lyon 1).

 

 

Illustration :  © CNRS – Alex Bourgeois

05 mai
05/05/2025 13:30

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Stephanie GROSSI ROEDEL

Robocasting de ciment de phosphate de calcium bifasique renforcé par du graphène pour l'ingénierie des tissus osseux

Doctorante : Stephanie GROSSI ROEDEL

Laboratoire INSA : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

École doctorale : ED34 : ML - Matériaux de Lyon

La bioingénierie a considérablement bénéficié des techniques de fabrication additive, offrant des solutions hautement personnalisées pour accélérer la récupération des patients. En génie tissulaire osseux, ces techniques permettent la production de structures et d'implants personnalisés avec des géométries complexes adaptées aux besoins spécifiques de chaque patient. Parmi ces méthodes, le robocasting se distingue par la fabrication de biocéramiques pour les applications osseuses, en utilisant l'extrusion de suspensions céramiques concentrées pour construire les pièces couche par couche. Cette méthode permet l'utilisation d'«encres» enrichies d'additifs qui améliorent à la fois la résistance mécanique et les fonctionnalités biologiques de la pièce finale, favorisant ainsi l'interaction avec le corps. Les phosphates de calcium (CaP) présentent d'importants avantages par rapport à d'autres biomatériaux en raison de leur similarité avec la phase minérale des os, permettant une intégration naturelle sans provoquer de réponses inflammatoires, et étant progressivement absorbés pendant le processus de régénération osseuse. Cela élimine le besoin d'opérations supplémentaires pour retirer les implants. Parmi les différentes formes de phosphate de calcium, les ciments de phosphate de calcium biphasique (BCPC) sont particulièrement avantageux, car ils combinent l'hydroxyapatite (HA), qui fournit un soutien structurel, et le 13-tricalcium phosphate (13- TCP), qui est résorbable et favorise la régénération osseuse. Cette combinaison permet l'absorption progressive du 13-TCP tout en maintenant une intégrité structurelle de l'HA, rendant le BCPC idéal pour les applications de guérison osseuse à long terme. Les ciments phosphocalciques (CPC) se distinguent par leur consolidation à des températures proches de l'ambiante par des réactions de prise, éliminant ainsi le besoin de frittage, ce qui facilite l'incorporation de substances bioactives et thermosensibles, essentielles pour accélérer la régénération. Les nanoplaquettes de graphène (GNP) sont des exemples d'additifs qui peuvent fournir à la fois des améliorations mécaniques et des fonctionnalités biologiques lorsqu'elles sont combinées avec des phosphates de calcium. Les ciments à base de CaP peuvent être mis en forme par robocasting, à condition que leurs propriétés rhéologiques soient optimisées pour garantir la formation de filaments homogènes qui s'écoulent lors de l'extrusion mais conservent leur forme immédiatement après le dépôt, permettant d'obtenir des pièces structurellement solides avec une faible concentration de défauts. Ce travail se concentre sur le développement et l'étude de structures imprimées en 3D à l'aide de la technique de robocasting à basse température, avec des ciments de phosphate de calcium biphasique renforcés de nanoplaquettes de graphène. L'objectif est d'améliorer les propriétés mécaniques et le potentiel biologique du produit final. L'étude a analysé les aspects rhéologiques des pâtes viscoélastiques, l'imprimabilité des pâtes avec et sans graphène, la résistance mécanique des pièces imprimées par des tests de flexion à trois points, ainsi que des évaluations biologiques concernant la cytotoxicité et l'activité métabolique associées aux pièces imprimées.

 

Informations complémentaires

  • Auditorium Bloc A de l'ingénierie Mécanique, Universidade Federal de Santa Catarina, Florian6polis, Brésil

28 mar
28/03/2025 13:30

Sciences & Société

Soutenance de l'Habilitation à Diriger des Recherches en sciences : Aurélien Doitrand

Contribution à l'étude de l'amorçage de fissures dans les matériaux fragiles

Maître de conférences : Aurélien André Marie Doitrand

Laboratoire INSA : MatéIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

Rapporteurs :
Djimédo Kondo (IJLRA, Sorbonne Université), Christophe Bois (I2M, Université de Bordeaux), Sylvain Drapier (LGF, Ecole des Mines de Saint-Etienne)

Civilité

Nom et Prénom

Grade/Qualité

Etablissement

Mr

Djimédo Kondo

Professeur des universités

IJLRA, Sorbonne Université

Mr

Christophe Bois

Professeur des universités

I2M, Université de Bordeaux

Mr

Sylvain Drapier

Professeur des universités

LGF, Ecole des Mines de Saint-Etienne

Mme

Thouraya Baranger

Professeure des universités

LMC2, Université Claude Bernard Lyon I

Mr

Julien Réthoré

Directeur de recherche

GeM, Universite de Nantes

Mme

Nathalie Godin

Maitre de conférences HDR

MATéIS, INSA de Lyon

Mr

Sylvain Meille

Professeur des universités

MATéIS, INSA de Lyon

 

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre de la bibliothèque universitaire Sciences La Doua Lyon 1 (20 avenue Gaston Berger 69100 Villeurbanne)

Mots clés

04 avr
04/04/2025 09:30

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Sannem-Ahmed-Salim-Landry SAWADOGO

Constructions modulaire 3D béton : Caractérisations d'un béton fibré et évaluations expérimentale et numérique des structures constitutives d'une cellule représentative

Doctorant : Sannem-Ahmed-Salim-Landry SAWADOGO

Laboratoire INSA : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

École doctorale : ED n°34 ML - Matériaux

Cette contribution vise la validation d'un concept de construction modulaire béton développé par Cubik Home et Francioli. L'approche couple une expérimentation à différentes échelles ainsi que la modélisation numérique. L'étude couvre un large spectre, depuis le matériau béton fibré à haut volume en fibres structurelles, avec sa caractérisation tout au long du processus de maturation, mais aussi l'étude de son comportement au feu, avec la gestion de son éclatement et d'un écaillage limité lors du test au feu réglementaire. Le comportement post-fissuration, avec l'énergie de fissuration Gf, est aussi étudié de façon approfondie au travers de tests réglementaires mais aussi sur la base d'essais plus représentatifs des structures minces ici visées. Une loi de comportement appropriée pour le béton fibré avec prise en compte du comportement post-fissuration a été recalée. Les paramètres du modèle élasto-plastique avec endommagement (CDP) du code Abaqus ainsi déterminés, ont permis de reproduire la réponse de divers éléments de structures constitutifs de ce concept modulaire (dalles et voiles minces nervurés). La problématique des liaisons entre les structures porteuses est aussi investiguée via l'expérimentation, et le dimensionnement des connexions sous traction et sous cisaillement validé. Des essais parfaitement représentatifs sont finalement menés au CSTB pour la partie comportement mécanique et au CERIB pour le comportement au feu selon la courbe normalisée 1S0-834. Ces derniers, réalisés sur des murs et des dalles, ont permis d'évaluer la capacité portante (R), l'étanchéité au feu (E) et l'isolation thermique (1). Les résultats sont concluants et confirment les études préliminaires en laboratoire. Pour finir, l'instrumentation par des accéléromètres d'un module complet et son suivi lors de son transport sur camion, a permis de quantifier les sollicitations induites et de vérifier l'absence de pathologies. Le concept a ainsi été validé en étudiant précisément toutes les étapes du process en ayant recours à une production en usine de préfabrication.

Informations complémentaires

  • Salle de Conférence Bibliothèque Universitaire de Sciences, 503 Rue de la Physique, 69100 Villeurbanne, INSA Lyon

28 mar
28/03/2025 13:30

Sciences & Société

Soutenance de l'Habilitation à Diriger des Recherches en sciences : Aurélien Doitrand

Contribution à l'étude de l'amorçage de fissures dans les matériaux fragiles

Maître de conférences : Aurélien Doitrand

Laboratoire INSA :  MatéIS

Rapporteurs :  Djimédo Kondo (IJLRA, Sorbonne Université), Christophe Bois (I2M, Université de Bordeaux) et Sylvain Drapier (LGF, École des Mines de Saint-Etienne)

Jury : 

Civilité

Nom et Prénom

Grade/Qualité

Établissement

Mr

Djimédo Kondo

Professeur des universités

IJLRA, Sorbonne Université

Mr

Christophe Bois

Professeur des universités

I2M, Université de Bordeaux

Mr

Sylvain Drapier

Professeur des universités

LGF, Ecole des Mines de Saint-Etienne

Mme

Thouraya Baranger

Professeure des universités

LMC2, Université Claude Bernard Lyon I

Mr

Julien Réthoré

Directeur de recherche

GeM, Universite de Nantes

Mme

Nathalie Godin

Maitre de conférences HDR

MATéIS, INSA de Lyon

Mr

Sylvain Meille

Professeur des universités

MATéIS, INSA de Lyon

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre de la bibliothèque universitaire Sciences La Doua Lyon 1 (20 avenue Gaston Berger 69100 Villeurbanne)

31 mar
31/03/2025 13:45

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Xi CHEN

Caractérisation expérimentale, modélisation et simulation de la rupture et de l'émission acoustique associée

Doctorant : Xi CHEN

Laboratoire INSA : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences
École Doctorale : n°34 ML - Matériaux

L'établissement d'une corrélation claire entre les caractéristiques du signal d'émission acoustique (EA) et les caractéristiques de la source qui induit la propagation de l'onde dans le matériau est un défi en contrôle non destructif de l'endommagement dans les matériaux. En effet, les caractéristiques du signal sont fortement influencées par le milieu de propagation, la détection du capteur et le système d'acquisition. Il est également difficile de généraliser la validation des approches de classification des signaux d'émission acoustique mesurés et de leur lien avec les différents mécanismes d'endommagement. Les relations établies sont donc principalement qualitatives. La modélisation numérique du processus d'EA permet d'envisager une analyse quantitative. La simulation permet aussi d'accroître la robustesse et la fiabilité de l'application de l'EA. Ce travail vise donc à établir un lien quantitatif entre un signal d'EA mesuré et la source correspondante. Il est basé, d'une part, sur la caractérisation expérimentale de l'EA en tenant compte de l'influence de la géométrie de l'échantillon et du type de capteur ; d'autre part, il se concentre également sur la simulation numérique de l'amorçage de la fissure, en tant que source d'émission acoustique, et de la propagation de l'onde dans l'échantillon. La simulation de la chaîne d'acquisition d'EA comprend la modélisation de la source d'EA, de la propagation de l'onde, de la détection du capteur et du système d'acquisition. Parmi ces parties de modélisation, ce travail se concentre sur (1) la simulation de la source d'EA résultant de l'amorçage de la fissure;
(2) l'étude de l'effet du capteur et de l'effet de l'épaisseur d'un point de vue expérimental ; (3) la simulation des signaux d'EA générés par une rupture de mine de crayon pour étudier l'influence des différentes conditions de simulation, y compris les dimensions de modélisation, les conditions aux limites et l'amortissement du matériau. L'amorçage de la tissure est considéré comme une source d'émission acoustique et modélisé sur la base du critère couplé dynamique. Le critère couplé dynamique est évalué en comparant la prédiction de l'amorçage de la fissure à partir d'un trou circulaire dans des plaques, numériquement et expérimentalement. Plusieurs facteurs, tels que le profil de vitesse de la fissure pendant l'amorçage et la propagation de la fissure, le comportement élastique linéaire ou non linéaire du matériau et la méthode de séparation progressive ou simultanée des nœuds, influencent l'énergie émise pendant la fissuration. Une description précise du processus amorçage et de propagation des fissures est donc importante pour une modélisation fiable des sources d'émission acoustique. Le capteur utilisé joue aussi un rôle clé, car il déforme les signaux dans le domaine temporel et le domaine fréquentiel, ainsi que ses descripteurs. Une procédure axée sur une source unique générée par la rupture d'une mine de crayon est proposée pour réduire l'effet de capteur ainsi que l'effet d'épaisseur afin d'obtenir un ensemble de données générales provenant de plusieurs types de capteurs et de plaques d'épaisseurs différentes. La simulation correspondante est réalisée à l'aide de modèles 2D ou 3D. La simulation numérique nous permet de mettre en évidence l'importance des conditions aux limites et d'identifier le comportement d'amortissement du matériau en comparant les résultats numériques et expérimentaux. L'approche proposée permet de faire un pas en avant dans l'établissement d'un lien quantitatif entre la source d'EA et les caractéristiques du signal mesuré.
 

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre Turing, Bâtiment Pierre de Fermat, INSA-Lyon, 4 Allée Lumière, 69100, Villeurbanne

26 mar
26/03/2025 14:00

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Nathan REYDET

Étude électrochimique couplée à la tomographie à rayons X des impuretés dans les électrodes négatives de lithium­ métal.

Doctorant : Nathan REYDET

Laboratoire : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

École doctorale : ED 34 ML - Matériaux

Le développement des véhicules électriques (VE) nécessite des batteries avec une densité énergétique accrue. Bien que les batteries Li-ion dominent le marché, elles atteignent progressivement leurs limites chimiques. Le lithium métal à l'électrode négative représente une alternative de choix pour augmenter significativement la densité énergétique. Cependant, son utilisation reste complexe en raison de son comportement encore mal compris, notamment la formation d'inhomogénéités de dépôt et d'oxydation, qui déstabilisent l'interface électrolyte/lithium au cours du cyclage. Cette thèse s'appuie sur un couplage entre une analyse détaillée de la microstructure du lithium métal et une étude électrochimique réalisée sur des cellules symétriques Li/Electrolyte/Li et des batteries Li/Electrolyte/LFP en configuration pouch-cell. L'objectif est de mieux comprendre les mécanismes de dégradation du lithium qui limitent la durée de vie des batteries. Une attention particulière a été portée à la population des inclusions et des précipités dans la microstructure du lithium. En combinant tomographie X et microscopie optique, cette thèse a caractérisé en détail ces microstructures, notamment les inclusions identifiées comme des cristaux d'hydrure de lithium (LiH). Ces analyses ont révélé un phénomène de fracturation des inclusions au cours du laminage, selon le rapport entre la taille moyenne des inclusions et l'épaisseur du laminé. Une évolution significative de la taille et de la fraction volumique de LiH a également été mise en évidence au cours du vieillissement du lithium métal, selon les conditions de stockage. Un modèle de maturation et d'absorption d'hydrogène est proposé. Les différents lots de lithium, présentant une microstructure différente et bien caractérisée, ont été testés dans des batteries en conservant systématiquement le même électrolyte et la même positive. Ces études ont mis en lumière les liens entre la taille, la densité volumique et la fraction volumique des inclusions, et la dynamique des mécanismes de dégradation. Il a été démontré que la taille des inclusions à l'interface Li/électrolyte est le facteur le plus critique, présentant une corrélation directe avec l'intensité des courants de courts-circuits. Un procédé de purification a également été développé pour réduire la présence des inclusions. Ce procédé a permis de réduire partiellement ces inclusions, mais a également modifié profondément la microstructure du lithium, affectant notablement la distribution des précipités et des inclusions. Les résultats de cette thèse amènent une compréhension approfondie des mécanismes de dégradation du lithium métal dus aux inclusions de LiH et mettent en lumière des perspectives pour optimiser la qualité de ce métal utilisé dans les batteries. Ces travaux soulignent également les défis à relever pour son utilisation généralisée et optimisée dans des systèmes électrochimiques avancés avec de faibles épaisseurs d'électrode.

Informations complémentaires

  • Salle André Rassat, 470 rue de la Chimie - Bâtiment André Rassat / Chimie E 38400 SAINT MARTIN D'HERES

04 fév
04/02/2025 09:30

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Samuel SIMAGA

Impression 3D de Batteries Lithium-ion par Direct lnk Writing

Doctorant : Samuel SIMAGA

Laboratoire INSA : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

École doctorale : ED34 Matériaux

La demande croissante en sources d'énergie électrique autonomes pousse à repenser les méthodes de stockage de l'énergie. Parmi les différentes technologies disponibles, le stockage électrochimique en batterie lithium-ion se distingue par sa densité énergétique élevée. Toutefois, la conception des cellules Li-ion et le processus d'enduction des électrodes n'ont pas fait l'objet de changements significatifs depuis l'émergence des premières batteries commerciales de ce type. Dans ce contexte, la fabrication additive apparaît comme une approche prometteuse permettant l'accès à des assemblages au design complexe, inaccessibles avec les méthodes de fabrication traditionnelles. Les travaux présentés dans ce manuscrit couvrent le développement de formulations d'électrodes à faible empreinte environnementale, compatibles avec la technique de fabrication additive Direct lnk Writing (DIW). Cette technique permet d'imprimer des matériaux couche par couche en 3D avec, dans le cas présent, une résolution de 200 micromètres. Des formulations d'encres aqueuses d'électrodes de batterie lithium-ion à base de graphite et de LiFePO. ont été développées, dans ce travail. Les propriétés rhéologiques des encres ont été optimisées pour permettre une impression par DIW avec des taux de matière active élevés (près de 90 %) tout en présentant après séchages des propriétés électriques et mécaniques appropriées pour leur utilisation en tant qu'électrodes. Ces électrodes imprimées affichent des performances électrochimiques remarquables en offrant une capacité similaire à celle des électrodes enduites de manière traditionnelle. Ces électrodes imprimables amènent à un changement de paradigme concernant la cellule, notamment la prise de contact électriques et l'encapsulation. Ces travaux ont également permis de proposer des pistes de recherche et de présenter des premiers résultats concernant des cellules conçues pour des structures complexes, telles que des motifs cathodes/anodes interdigités. En conclusion, l'impression 3D par DIW apparaît comme une méthode prometteuse pour la conception de microbatteries lithium-ion, offrant une voie attractive
pour répondre à la demande croissante de dispositifs portables ou de batteries lithium-ion architecturées. L'impact environnemental a été considéré dans ces travaux en sélectionnant des matériaux dont la mise en œuvre peut être réalisée dans l'eau et qui sont abondants.
 

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre Marc Seguin, Amphithéâtre Marc Seguin INSA Lyon, 27 Av. Jean Capelle 0, 69100 Villeurbanne

24 jan
24/01/2025 14:00

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Julien MOREAU

Fabrication additive par frittage de matériaux métalliques biodégradables Mg-Zn pour implants orthopédiques.

Doctorant : Julien MOREAU

Laboratoire INSA : MATEIS - Matériaux Ingénierie et Sciences

École doctorale : ED34 : Matériaux de Lyon

Les alliages de magnésium (Mg) apparaissent comme des matériaux prometteurs pour les applications biomédicales en raison de leur biocompatibilité, leur biodégradabilité et leurs propriétés mécaniques favorables. Cependant, leur dégradation rapide dans des environnements aqueux ont freiné leur utilisation à grande échelle. Cette étude explore l’incorporation de zinc (Zn) et de zirconium (Zr) comme éléments d’alliage afin d’améliorer la résistance à la corrosion. L’objectif principal de cette thèse est la conception d’alliages, en utilisant des procédés de fabrication par métallurgie des poudres et des modifications microstructurales grâce à des traitements de vieillissement. Ces modifications ont été suivies par des mesures de dureté et de puissance thermoélectrique, avec pour but ultime d’obtenir un taux de dégradation contrôlé et prévisible dans des environnements physiologiques. Des alliages Mg-Zn-Zr de haute pureté ont été fabriqués par Spark Plasma Sintering (SPS), en accordant une attention particulière aux effets des paramètres de frittage sur la couche d’oxyde native entourant les particules de poudre d’alliage de magnésium. Les propriétés mécaniques des pièces denses obtenues ont été évaluées afin de déterminer les températures optimales de fabrication. Les propriétés des matériaux ont été caractérisées à l’aide de différentes techniques, notamment la spectroscopie à dispersion d'énergie (EDS), la microscopie optique, la microscopie électronique à balayage (SEM), la diffraction des électrons rétrodiffusés (EBSD), la micro-indentation, les mesures de polarisation potentiodynamique et les études de dégradation in vitro. Les traitements thermiques des alliages ont favorisé la formation de précipités, qui se sont révélés bénéfiques pour la résistance à la corrosion lorsque leur taille et leur distribution étaient correctement maîtrisées. Un autre aspect essentiel de cette étude concerne l’utilisation de la fabrication additive (AM) pour les alliages de magnésium. Outre la personnalisation qu’elle permet dans le domaine médical, l’AM facilite la création de structures cellulaires avec une porosité contrôlée. Ces structures permettent de moduler les propriétés mécaniques tout en favorisant l’invasion cellulaire, un facteur clé en ingénierie tissulaire. Les pièces ont été produits par robocasting, un procédé d’extrusion couche par couche utilisant une pâte composée de poudre et de liant. Ces structures ont ensuite été déliantées et frittées pour atteindre leurs propriétés finales. Bien que le frittage des alliages de magnésium présente des défis importants, l’utilisation du frittage en phase liquide et d’un creuset en labyrinthe a permis d’atteindre le frittage des pastilles pressées et des pièces imprimés. En résumé, cette thèse présente le développement d’un alliage biodégradable Mg-Zn-Zr conçu pour des applications orthopédiques. Les propriétés mécaniques et de corrosion ont été optimisées grâce à la fabrication de pièces denses par SPS, et une méthode de robocasting pour les alliages de magnésium a été développée, ouvrant la voie à des implants biodégradables imprimés en 3D.

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre Gaston Berger, 503 rue de la physique 69100 Villeurbanne

11 déc
11/12/2024 14:00

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Clément PIERRE

« Etude électrochimique du comportement semi-conducteur des couches d’oxydes sur aciers inoxydables »

Doctorant : Clément PIERRE

Laboratoire : MATEIS

École doctorale : ED34 : Matériaux de Lyon

Cette thèse se concentre sur la compréhension et la modélisation des mécanismes de corrosion des aciers inoxydables en milieu aqueux, en particulier l’impact de la couche passive sur la cinétique d’oxydo-réduction (ou réactivité) d’un couple redox à sa surface. L’étude bibliographique montre que la réduction des couples redox est plus lente sur un acier passif que sur un matériau noble, probablement en raison du caractère semi- conducteur de la couche d’oxydes rendant plus difficile le passage des électrons de l’acier vers l’interface oxyde-solution où se déroule la réaction de réduction. Cependant, aucun consensus n’existe sur la relation entre ces propriétés et la réactivité de surface. Ce travail combine une approche expérimentale et une modélisation pour approfondir ce lien.
Sur le plan expérimental, des mesures électrochimiques ont été effectuées sur deux aciers industriels utilisés dans le recyclage du combustible nucléaire. Une étape préliminaire a permis de définir les conditions expérimentales (couple redox, pH, etc.) et d’étudier la stabilité du film passif. Les résultats montrent que, dans le domaine cathodique, la pente locale (liée au coefficient de transfert de charge cathodique (αc) varie selon la polarisation et les tendances diffèrent entre chaque acier. Des analyses chimiques (XPS) et des études des propriétés semi-conductrices (Mott-Schottky) ont montré que, bien que les compositions chimiques des couches d’oxydes soient différentes, les caractéristiques de semi-conduction sont similaires.
Enfin, une simulation avec le Diffusion Poisson Coupled Model (DPCM) a été réalisée. Ce modèle a permis de simuler des expériences de Mott-Schottky et des courbes courant- tension, reproduisant les variations de αc observées. Pour ces dernières simulations le DPCM permet d’attribuer le comportement observé à la variation de la concentration en électrons disponibles à l’interface oxyde solution avec la polarisation.

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre Jean Talairach, Bâtiment 145, Centre CEA Paris-Saclay/Neurospin (Gif-sur-yvette) 

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