Institut Gaston Berger

11 oct
11/oct/2019

Formation

Isabelle Collet : la voix et la plume des oubliées du numérique

Informaticienne, professeure, chercheuse et écrivaine, Isabelle Collet a beaucoup de cordes à son arc. Dans son dernier ouvrage « Les oubliées du numérique » (éd. Le Passeur), elle aborde l’informatique pour la deuxième fois dans un de ses livres et surtout la place des femmes dans cette discipline. Entretien avec une femme très engagée dans la question du genre et de la mixité, également Vice-présidente du Conseil d'Administration de l'INSA.

Comment la question du genre est-elle devenue centrale dans votre vie ?
« Elle est devenue primordiale quand je n’ai pas trouvé de travail. J’avais une licence d’informatique en Traitement du Signal en poche et je pensais être au maximum de mes capacités. J’avais envisagé de poursuivre en Master mais il y avait peu de femmes et comme je n’ai pas forcément été poussée, je me suis dit que je n’avais pas les épaules. J’étais 4e de ma promotion.
J’arrive donc sur le marché du travail au début des années 90, mariée sans enfant, et j’enchaine les contrats temporaires. Je deviens maman ensuite et je suis mon mari qui trouve du travail sur Paris. Je prends des cours à l’Université Paris Nanterre et l’un d’entre eux porte sur les rapports sociaux de sexe dans l’éducation. Petit à petit, je comprends. J’avais vécu cette censure sociale que vivent les femmes et les filles, qui sont amenées soient à douter de leurs compétences, soient à penser qu’elles ont de meilleures compétences ailleurs. J’ai fait ma thèse là-dessus. »

Votre livre « Les oubliées du numérique » porte un sous-titre : « L’absence des femmes dans le monde digital n’est pas une fatalité ». On parle carrément d’absence ?
« Quand on est sur des pourcentages de 10/12 %, on parle d’absence oui. Dans le cœur technique du numérique, les femmes sont représentées à 15%, et dans les secteurs qui ont le vent en poupe comme le big data ou la cyber sécurité, on tombe à 11%. Dans le numérique, plus on est sur des secteurs de pointe, moins il y a de femmes. Et chaque fois qu’un champ de savoir prend de l’ampleur, les hommes s’y engouffrent. Les femmes sont sociabilisées à penser qu’elles vont se réaliser en famille. 
Mais aujourd’hui, je pense qu’on tend vers un équilibre. Nous avons de bonnes raisons de penser que cela bouge. Il y a quantité d’initiatives pour attirer les femmes dans le numérique, et certains indicateurs sont intéressants, comme le pourcentage des filles dans les trois plus gros masters en informatique de gestion, qui se situe entre 30 et 40% cette année. » 

Vous êtes Vice-présidente du Conseil d’Administration de l’INSA Lyon depuis un an. Quel regard vous portez sur la présence des filles à l’INSA ?
« Il y 43 % d’élèves-ingénieures en première année à l’INSA Lyon, c’est encourageant ! C’est une école qui s’intéresse depuis longtemps à la question de la mixité et qui peut en retirer les bénéfices. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de rejoindre le CA de cet établissement. Je savais que le discours de mixité sociale et de genre était réellement porté. Je le sais depuis longtemps parce ma sœur a fait l’INSA et j’avais moi-même postulé. L’INSA met les moyens sur ces questions et a même aujourd’hui un Institut Gaston Berger pour étudier cela. » 

Selon vous, où se trouvent les réponses pour favoriser la mixité ?
« Partout. Elles se trouvent à tous les niveaux. Il faut lutter contre les inégalités de représentation sexuée des disciplines dès la maternelle et jusqu’à l’enseignement supérieur. C’est dans l’éducation, les médias, la culture d’entreprise, partout ! »

Crédits photos ©Sabine Papilloud

 

Mots clés

04 oct
04/oct/2019

Vie de campus

Bâtiments : objectif parité atteint

Le verdict est tombé : sur 28 bâtiments INSA, 14 vont porter des noms de femmes. Le bâtiment Coulomb est le premier bâtiment à être renommé, en hommage à Charlotte Perriand, illustre architecte et designer française.

C’est officiel, l’objectif parité sur le terrain est atteint à l’INSA Lyon grâce à l’opération renommage des bâtiments. Personnels et étudiants ont été consultés en février dernier pour mener à bien ce projet.

Leur mission : voter pour des noms de femmes qui ont contribué à des avancées scientifiques, humanistes ou technologiques majeures avec des parcours exceptionnels.
1300 personnes se sont exprimées et à l’issue de cette consultation, 9 nouveaux noms de femmes vont désormais orner certains édifices de notre campus. Un nom de femme viendra symboliser l’axe vert qui le parcoure, provisoirement nommé Olympe de Gouges.

Le premier bâtiment nouvellement féminisé a été inauguré le jeudi 5 septembre et porte désormais le nom de Charlotte Perriand, architecte et designer française.

 

Découvrir Charlotte Perriand

La Fondation Vuitton lui consacre une exposition pour découvrir toutes les facettes de son talent et de ses engagements.
Le monde nouveau de Charlotte Perriand
Fondation Louis Vuitton
8, avenue Mahatma Gandhi, 75116 Paris (Bois de Boulogne
Du 2 octobre 2019 au 24 février 2020

Sur arte.tv/perriand à partir du 2 octobre 2019
Design signé Perriand

Episode 1 : Augustin Trapenard et la bibliothèque Tunisie 
Episode 2 : Fanny Herrero et le bureau Boomerang 
Episode 3 : Claire L. Evans et la chaise pivotante

Sur ARTE dimanche 13 octobre 2019 à 17h35
Charlotte Perriand, pionnière de l’art de vivre

Charlotte Perriand, révolutionnaire de l’intérieur
Télérama n°36-37 du 28/09 au 04/10

 

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20 juin
20/juin/2019

INSA Lyon

L’INSA Lyon et Handicap International : un partenariat inédit au service de l’humanitaire et de l’inclusion

Télémédecine, prothèses, analyse d’images aériennes pour le déminage des zones dangereuses… Et si la science et les technologies se déployaient au service de l’humanitaire ? L’INSA Lyon et Handicap International s’associent dans le cadre d’un partenariat inédit pour combattre les discriminations envers le handicap et défendre l’inclusion. La collaboration a été officialisée le 18 juin dernier.

Deux figures lyonnaises main dans la main
L’un défend « la diversité et l’humanisme » et l’autre « l’humanité et l’inclusion ». L’INSA Lyon et Handicap International mettent en commun leurs expertises et leurs réseaux respectifs au service de l’innovation sociale et humanitaire. L’INSA Lyon, à travers l’Institut Gaston Berger, structure dédiée à l’accompagnement de l’établissement sur les thématiques sociales et d’égalité, souhaite conférer une nouvelle dimension à son modèle « d’ingénieur humaniste en action ». En cohérence avec son Schéma Directeur handicap, l’INSA Lyon augmente l’impact de ses actions sociétales aux côtés d’une organisation internationale dont les valeurs et les missions font écho à la quête de sens des élèves-ingénieurs. 

« Cette collaboration avec Handicap International est une occasion pour nos élèves-ingénieurs de comprendre et d’appréhender le monde de l’humanitaire. En tant que futurs ingénieurs INSA, nos étudiants doivent être acteurs d’un avenir plus égalitaire et plus juste » explique Éric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon.

Renforcer l’existant et développer de nouvelles offres 
Le partenariat revêt trois dimensions pour répondre à une exigence sociétale forte : l’accueil et l’insertion d’élèves en situation de handicap, la recherche et le développement de solutions technologiques au service du handicap et la formation des élèves et personnels de l’INSA Lyon.

« La réponse aux enjeux du handicap doit être collective. L’établissement s’est déjà largement emparé du sujet, notamment à travers les actions de la cellule handicap, mais bénéficier de l’expertise d’Handicap International en matière de formation et de sensibilisation nous permettra d’aller encore plus loin dans notre politique d’égalité tout en fédérant davantage la communauté INSA autour de ces problématiques », ajoute Éric Maurincomme.

À travers la Fondation INSA, un dispositif de levée de fonds permettra l’implication d’enseignants-chercheurs dans des groupes de travaux scientifiques. Les deux structures travailleront au développement de recherches et innovations technologiques au service du handicap et s’engageront dans la création d’une chaire institutionnelle.

« Il est important pour Handicap International de développer son réseau de partenaires académiques, et l’INSA Lyon, dont nous partageons les valeurs, est en mesure de nous aider à répondre aux besoins scientifiques et techniques des technologies au service de nos missions. En captant l’énergie des étudiants, personnels et chercheurs INSA, nous sommes certains de sourcer de nouvelles idées pour répondre aux besoins du terrain » ajoute Xavier du Crest, Directeur France de Handicap International.

Ce partenariat innovant est la première pierre d’une relation qui souhaite être portée, à terme, au niveau du Groupe INSA qui réunit les 6 INSA français : Centre Val de Loire, Lyon, Rennes, Rouen Normandie, Strasbourg et Toulouse.

 

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23 mai
Du 23/05/2019 13:00
au 23/05/2019 15:00

Sciences & Société

Conférence Réjane Sénac : l'égalité "à la française" au défi de la promotion de la diversité

Rencontre avec Réjane Sénac (CEVIPOF)

L'Institut Gaston Berger a le plaisir d'inviter Réjane Sénac (CEVIPOF), autrice de "L'égalité sans condition" (2019)
La présentation et les échanges auront pour thème: L'égalité "à la française" au défi de la promotion de la diversité.

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Réjane Sénac est directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), et enseignante à Sciences Po. Elle est membre du conseil scientifique de la Cité du genre et présidente de la commission parité du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), instance consultative auprès du Premier ministre

Informations complémentaires

  • INSA Lyon - Campus LyonTech La Doua - Salle 321-04-06 du bâtiment J. Ferrand - Villeurbanne

10 mai
10/mai/2019

Formation

Le fabuleux destin de Mohamed

L’une des missions de l’INSA Lyon, à travers l’Institut Gaston Berger, est d’accompagner les élèves qui n’oseraient pas, au regard de leurs conditions sociales, territoriales ou financières, s’orienter vers des études d’ingénieur alors qu’ils en ont les capacités. Pour cela, plusieurs actions sont mises en place dans le cadre du programme CAP’INSA. Rencontre avec Mohamed Messalti, étudiant en troisième année du département informatique et ancien élève au lycée Marcel Sembat à Vénissieux.

Les cinq DROM (Martinique, Guyane, Guadeloupe, Réunion et Mayotte) et treize lycées de l’académie lyonnaise bénéficient de dispositifs pour informer les lycéennes et lycéens sur les formations d'ingénieurs et les accompagner en cas d'admission à l'INSA : tutorat, visite du campus, workshop en anglais, école d’été, bourses, ateliers sur les méthodes de travail, programme de mentorat... Mohamed a eu la chance d’en bénéficier.

Un bon élève qui ne sait pas quelle voie prendre
Arrivé en terminale scientifique avec d’excellents résultats, Mohamed doit choisir son orientation. Il hésite alors entre un parcours en médecine ou en école d’ingénieurs.

« Je ne connaissais pas le métier d’ingénieur, ni les formations qui existaient. En effet, dans mon entourage, je n’avais qu’un cousin éloigné ingénieur. Je commence à entendre parler de l’INSA Lyon grâce aux sessions de tutorat qui sont menées dans mon lycée. »

Le tutorat est organisé dans les lycées partenaires de la région. Pendant 2h, quatre insaliens et des étudiants de l’EM Lyon se mettent à disposition des lycéens pour les aider à réviser. 

« J’ai pu leur poser des questions, découvrir les formations et le métier d’ingénieur. Et puis un jour, l’INSA Lyon a proposé aux élèves de mon lycée une journée d’immersion au sein du campus. J’ai pu participer à un cours, échanger avec des étudiants, dont un ancien élève de mon lycée, visiter un laboratoire de recherche et une résidence. Je me suis tout de suite projeté ici. En revenant chez moi le soir, j’avais une vision plus claire de ce qu’était le campus et le métier d’ingénieur. Quelque temps plus tard, le résultat des admissions est tombé, et j’ai su que j’étais accepté à l’INSA Lyon ! »

L’aventure insalienne peut commencer
Il bénéficie alors des actions mises en place par l’Institut Gaston Berger : école d'été, bourses, logement sur le campus, mentorat…

« Une fois le processus enclenché, tout est allé très vite et j’ai été très bien accompagné. L’école d’été, mise en place pour tous les étudiants bénéficiant du programme CAP’INSA, est le dispositif qui m’a le plus marqué. Deux semaines avant la rentrée, nous avions tous les matins des révisions de mathématiques et de physique. Nous devions être une cinquantaine et je me suis enrichi au contact de gens venant d’horizons variés. Nos cultures sont tellement différentes ! 
Également, les étudiants sont logés dans les résidences du campus les deux premières années. Grâce à ça, je n’avais pas à chercher de logement et j’ai tout de suite été dans des conditions propices au travail. Même maintenant que je suis en troisième année, je continue à vivre dans les résidences du campus ! »

Mohamed rejoint la filière Amerinsa en première année. Dans cette filière, 50% des étudiants proviennent d’Amérique Latine et l’autre moitié est française. 

« J’ai toujours été passionné par la culture hispanique et d’Amérique du Sud. Et l’INSA m’a permis de partager mon quotidien avec des étudiants provenant de ces pays. J’ai adoré ces deux années ! J’ai même eu l’occasion de réaliser mon stage ouvrier de première année en Bolivie, dans la compagnie aérienne AMASZONAS. Avec trois autres amis de ma promotion, on a trouvé notre logement grâce à nos camarades boliviens. Nous trois, un guadeloupéen, un guyanais et un rhônalpin, nous nous retrouvions plongés en plein cœur de la culture bolivienne. Si la convention diversité n’avait pas existé, nous ne serions certainement pas à l’INSA et nos chemins ne se seraient jamais croisés ! »

Le suivi des élèves proposé par CAP’INSA s’effectue tout le long de la première année. Le mentorat est mis en place depuis des années et permet aux élèves de rencontrer des ingénieurs INSA.

« Cinq fois par an, des ingénieurs nous proposent des temps d’échange en petits groupes autour de tables rondes. Au début, je dois avouer que j’y allais à reculons en pensant qu’il s’agissait d’une perte de temps… Mais à chaque fois, je découvrais une nouvelle facette du métier de l’ingénieur. Ces échanges m’ont rassuré et j’en suis ressorti grandi. » 

Les rôles s’inversent 
Maintenant en 3e année, Mohamed s’investit à son tour. Tuteur dans son lycée 2h par semaine, il consacre une partie de son temps à l’aide aux devoirs des lycéens. Il leur montre que le métier d’ingénieur leur est accessible, même s’ils viennent d’un milieu défavorisé. Également, il a accompagné dix-huit lycéens pendant six jours à l’INSA Euro-Méditerranée. En effet, pour fêter les dix ans de CAP’INSA, l’Institut Gaston Berger a organisé ce voyage en avril dernier. L’objectif était de faire réviser les mathématiques, la physique et l’anglais, aux lycéens, tout en découvrant une nouvelle culture.

« Le matin, j’aidais l’enseignant à donner ses cours aux lycéens et l’après-midi nous avions des activités culturelles : visite de la médina, des sites archéologiques, de la vieille ville… Les lycéens ont ainsi pu découvrir une nouvelle culture et un campus, tout en renforçant leur niveau scolaire. Et de mon côté, j’ai pu visiter une partie du Maroc ! Quand je prends du recul sur mes trois dernières années, je me rends compte de la chance que j’ai eu. Si l’INSA n’était pas ‘venu me chercher’, je ne me serais peut-être jamais orienté dans cette voie et je n’aurais pas vécu tout ce que j’ai déjà pu vivre. Il me reste encore deux belles années avant d’obtenir mon titre d’ingénieur, et qui sait, je pourrais revenir à l’INSA en tant que mentor ! »

 

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08 mar
08/mar/2019

INSA Lyon

En route vers l’égalité femmes-hommes

Ma fille, tu seras informaticienne, mécanicienne ou même ingénieure si tu le souhaites ! À l’heure où l’Académie Française adopte un rapport sur la féminisation des noms de métiers de la langue française, l’INSA Lyon, déjà bien engagé sur la notion de problématiques de genre, souhaite rebaptiser la moitié des bâtiments de son campus avec des noms de femmes scientifiques aux parcours d’excellence. Une opération collaborative qui prend racine dans les fondements de son modèle et qui vise à faire entrer dans les mœurs, le droit d’existence des femmes dans la sphère scientifique et technique.

Ça n’est pas parce qu’on ne les connaît pas, qu’elles n’existent pas !
C’est une opération « coup de poing » menée par l’Institut Gaston Berger (IGB) en mars 2017 qui a donné naissance à cette démarche de renommage. Durant la nuit du 7 au 8 mars 2017, dix-sept bâtiments avaient vu fleurir leur façade de pancartes portant des noms de femmes scientifiques, avec pour objectif de faire émerger une prise de conscience de la communauté INSA sur l’égalité des genres. Le directeur de l’établissement, Éric Maurincomme s’était alors engagé à rebaptiser la moitié des bâtiments du campus au féminin. La démarche s’est organisée de façon collective puisque chaque département de formation a proposé des noms de personnalités scientifiques féminines en vue d’une consultation des étudiants et du personnel. Le renommage progressif des bâtiments s’étalera ensuite jusqu’en septembre 2021.

Une action de communication et pas seulement.
L’INSA est une structure d’enseignement public dont le modèle, défini par le philosophe et haut-fonctionnaire français Gaston Berger, défend l’ouverture des études d’ingénieur et de docteur à toutes et tous. En tant qu’établissement public, l’INSA porte les valeurs de la République Française et se doit d’offrir la garantie d’un environnement de travail sain, bienveillant et respectueux de la dignité humaine. L’égalité femmes-hommes est une question dont s’est emparée Florence Françon, chargée de mission en études de genre et promotion de l’égalité à l’IGB.

« Renommer la moitié des bâtiments de notre campus est un acte symbolique qui a toute son importance dans un établissement engagé depuis sa création dans le respect des individualités. Cela nous donne l’occasion de parler des problématiques de genre tout en valorisant le travail de ces femmes scientifiques trop souvent oubliées ou même cachées. En renommant nos bâtiments, nous revendiquons leur droit d’exister dans le paysage scientifique. »

L’Institut Gaston Berger (IGB), gardien d’une politique d’égalité au sein de l’INSA Lyon
Structure unique dans l’enseignement supérieur et intégrée à l’INSA, l’Institut Gaston Berger accompagne l’école dans son développement au moyen d’activités de veille et d’actions sur des thématiques de société. La démarche est transversale comme l’explique Florence Françon :

« Pointer du doigt des stéréotypes, ça n’est pas les soigner. Loin de prôner un discours moralisateur, notre mission est de sensibiliser, d’accompagner et de former les acteurs de notre environnement. La question de la représentativité des sexes dans les domaines professionnel et scientifique est une des thématiques centrales de l’IGB. »

Ateliers, séminaires, cycles d’évènements… Les actions sont à destination des lycéens, des élèves-ingénieurs et des entreprises. Un cours à la carte sur le genre, porté par le Centre des Humanités, a également vu le jour l’an passé : comment repérer, analyser et déconstruire les stéréotypes de genre et leurs effets ? Comment mobiliser l’approche intégrée de l’égalité dans les entreprises et les pratiques des ingénieurs ? Le cours « Le genre en jeu » propose d’ouvrir les yeux sur des réalités que l’on devine mais qui manquent de vision globale. Il propose aux étudiants de se positionner en acteur et actrice pour agir face à des problématiques fortement ancrées dans la société.

Défenseur d’un modèle d’éducation original, l’INSA Lyon s’applique à former les ingénieurs de demain, observateurs et observatrices du monde environnant, en soutenant les évolutions du métier face aux enjeux contemporains grâce à une politique d’ouverture et d’égalité.

 

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04 fév
Du 04/02/2019
au 15/02/2019

Sciences & Société

#genreonenparle - Les filles et les sciences

En partenariat avec la bibliothèque Marie Curie

Organisé dans le cadre du la journée internationale des femmes et des filles de sciences.
 « Genre... On en parle ? » proposé par l'Institut Gaston Berger : un événement qui portera sur les femmes et les sciences.

Au programme :

  • Une exposition de 6 posters, 6 portraits de femmes - Infinités plurielles les filles et la science
  • Une exposition de livres
  • La projection du film  « Les figures de l'ombre » le jeudi 7 février à 14h00

 

26 nov
22, 26, 27 et 29/11/2018

Sciences & Société

Genre… on en parle ?

Un cycle d’événements porté par l’Institut Gaston Berger en 2018-2019

Les violences à l’encontre des femmes

Dans le cadre du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l'Institut Gaston Berger propose plusieurs espaces de rencontres et d’échanges, en collaboration avec la Bibliothèque Marie Curie et le CASI.

Jeudi 22 novembre
12h30-13h45 - Kiosque de la BMC
Table-ronde sur les violences de genre en présence des associations Filactions et Impact
Sur inscription

Jeudis 22 et 29 novembre
14h15 à 17h15 (2 ateliers de 3h)
Stage d’autodéfense pour les étudiantes. Atelier Déclic animé par l’association Impact.
> Sur inscription auprès de l’IGB

Lundi 26 novembre - 12h15-13h45 
Maison des personnels (CASI)
Création théâtrale improvisée : « Les Ordinaires » par le Collectif Impro-Concept. 
Représentation (1h) puis échange avec le public.
Sur inscription

Mardi 27 novembre - 18h30 
Amphi Émilie du Châtelet (BMC)
Projection de clôture « Mustang » de Deniz Gamze Ergüven (2015)
Sur inscription

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Informations complémentaires

  • Plusieurs lieux : INSA Lyon Bibliothèque Marie Curie - Maison des personnels

25 sep
25/sep/2017

Formation

Rencontre avec les ingénieur(e)s mentor(e)s - 25/10/2017

Vous venez de faire votre entrée à l'INSA Lyon ? Vous poursuivez votre formation et commencez à vous poser des questions sur la suite de votre parcours et les métiers d'ingénieur(e) ?

L'Institut Gaston Berger vous propose de rencontrer des ingénieur(e)s dans le cadre d'un accompagnement collectif et/ou individuel visant à vous aider à construire et affiner votre projet professionnel et à vous informer des débouchés possibles en tant que futur(e) ingénieur(e).

Une première rencontre avec les ingénieur(e)s mentor(e)s aura lieu le mercredi 25 octobre à 18h30 à la Bibliothèque Marie Curie.

Imaginée sous forme de "speed meeting", elle vous permettra d'échanger avec chacun(e) des ingénieur(e)s présent(e)s. Si cet accompagnement vous plait, vous pourrez poursuivre en participant aux autres rencontres collectives prévues dans l'année et/ou en vous mettant plus spécifiquement en lien avec un(e) ingénieur(e) pour du mentorat individuel.

Toutes les informations concernant ce dispositif d'accompagnement vous seront communiquées le 25/10.

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09 mar
09/mar/2017

INSA Lyon

Quand la question de l’égalité femmes-hommes s’affiche sur les murs du campus

À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’INSA Lyon a voulu créer la surprise en menant une opération de communication décalée sur son campus. En effet, 17 bâtiments ont été rebaptisés pour l’occasion et portent le nom de femmes scientifiques triées sur le volet.
« Tou-te-s pour elles » est une opération « coup de poing » imaginée par l’Institut Gaston Berger de l’INSA Lyon pour sensibiliser la communauté INSA aux thématiques de genre.

« L’INSA Lyon est engagé depuis sa création sur les enjeux de mixité et d’accessibilité de tous les publics aux études d’ingénieurs. La thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes est un axe majeur pour l’établissement, qui a reçu le prix de l’école d’ingénieurs la plus mobilisée en 2016 par la Conférence des Directeurs des Ecoles et Formations d’Ingénieurs. En cette journée symbolique du 8 mars, nous avions envie de marquer les esprits » explique Sonia Bechet, directrice adjointe de l’Institut Gaston Berger.

L’opération porte sur 19 bâtiments d’enseignement et de recherche de l’INSA Lyon dont 17 portent des noms d’hommes. Le 8 mars, ils porteront des noms de femmes, choisis à titre provisoire pour faire découvrir ou redécouvrir des parcours exceptionnels. Une première étape vers une réflexion plus officielle.

« Grâce à cette impulsion, j’aimerai en effet qu’une réflexion et une démarche collective soient menées dans notre établissement. Par cette action, je m’engage à ce que la moitié des bâtiments de notre campus soient renommés d’ici la fin de l’année 2018. Et ce avec la participation des personnels et des étudiants qui pourront ainsi mettre à l’honneur des femmes qui ont contribué à des avancées scientifiques ou technologiques majeurs, avec des parcours exceptionnels » précise Éric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon, pour qui l’égalité femmes-hommes est un vrai cheval de bataille.

« Je souhaite que 50% des ingénieurs formés à l’INSA Lyon soient des ingénieures. Nous nous en approchons doucement mais sûrement puisqu’à la dernière rentrée universitaire, 41% des élèves de notre premier cycle à l’INSA sont des filles, une amélioration de près de 10 points en 5 ans » précise le directeur.

Une chaire institutionnelle Egalité Femmes-Hommes
Cette thématique centrale pour l’INSA Lyon a conduit l’Institut Gaston Berger, soutenu par la Fondation INSA Lyon, à créer une Chaire institutionnelle Egalité Femmes-Hommes. Objectifs : faire évoluer les réflexions et les actions de l’INSA Lyon grâce à un socle scientifique fondé sur les études de genre. À terme, l’établissement pourrait ainsi devenir un acteur majeur dans le monde des Grandes Écoles les questions de l’égalité femmes- hommes sur l’ensemble du système : de l’attractivité à l’accompagnement, de la mixité au sein de ses spécialités à la formation de ses élèves ainsi qu’à la préparation à l’insertion professionnelle au déroulement de carrière.

Un Schéma Directeur Egalité Femmes-Hommes
Dans l’esprit de la Charte pour l’Égalité des Femmes et des Hommes dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, un Schéma Directeur Egalité Femmes-Hommes avec un plan d’actions associé sera élaboré et présenté prochainement au Conseil d’Administration de l’INSA Lyon.

 

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