Informatique

02 nov
02/nov/2022

Formation

Deux élèves INSA, étoiles montantes du Web3

Quel sera le futur de l’internet ? Le « Web3 », désigné comme successeur du « Web2 », transformerait le monde des grandes plateformes centralisées que nous connaissons à un pouvoir réparti entre chaque utilisateur, grâce à la blockchain. 

Gabriel Begazo et Nikita Terekhov en 5e année de génie électrique et 5e année d’informatique se lancent dans ce nouveau monde. À travers cede labs, une start-up dont ils sont co-fondateurs, les futurs ingénieurs tentent de construire le futur de la finance du Web3. Enchaînant les aller-retours entre la Station F1 et le campus de l’INSA Lyon, ils souhaitent incarner une véritable vision pour le futur de la finance. 

Tout commence par une rencontre
En 2020, Gabriel Begazo, alors étudiant en 3e année, fonde l’association « Kryptosphere INSA Lyon ». Antenne locale d’une organisation étudiante, son association permet aux passionnés multi-tech de s’y rencontrer et de développer leurs assets en communauté. « Lors d’un évènement à Biarritz, j’ai rencontré Pierre Ni, qui est aujourd’hui le CEO
2 de cede labs. Il avait déjà commencé à travailler sur le projet et cherchait des associés », explique Gabriel Begazo. L’étudiant, alors intéressé par l’entrepreneuriat s’engage et sera plus tard rejoint par l’un de ses camarades, Nikita Therekov. « C’était difficile au début, avec de nombreux défis techniques et une gestion du temps pas toujours évidente. Il fallait gérer les cours, le projet et la vie en entreprise en alternance pour ma part. Il a fallu prioriser : aujourd’hui, c’est cede labs ! Nous voulons aller très loin avec cette boîte et nous sommes accompagnés par des seniors expérimentés dans le domaine pour cela », ajoute Nikita Therekov, CTO3.

Cede link, l'une des deux interfaces développées par cede labs

Miser sur la finance du futur
Leur « boîte », c’est un pari sur l’avenir de la finance. Malgré leur jeune âge, les deux insaliens maîtrisent déjà les codes. « Pour comprendre ce qu’il se passe actuellement avec les cryptomonnaies, il faut s’attarder sur les règles financières de notre système actuel. La valeur de votre argent en devise nationale est régie par des décisions prises par les banques centrales : traditionnellement, vous le placez dans une banque à laquelle vous faites confiance et qui le fait fructifier via des placements. En crypto, les monnaies ne sont pas émises par des gouvernements mais par des utilisateurs qui partagent une même vision : celle de ne pas voir la valeur de leur argent contrôlée par des décisions politiques », explique Gabriel. Dans le monde de la cryptomonnaie, deux approches sont établies : d’un côté la CeFI, la centralized finance ; et de l’autre la DeFI, la decentralized finance. La centralized finance est un entre-deux, entre la crypto et la finance traditionnelle. « La CeFi est un système custodial, c’est-à-dire que vous livrez votre clé privée, l’accès à vos fonds, à un tiers de confiance. Un peu comme dans une banque classique, vous laissez une entreprise gérer vos cryptos. » La decentralized finance, elle, va plus loin. « En non-custodial, vous êtes propriétaires de votre argent, sans aucun tiers de confiance. C’est vous qui stockez, gérez et avez accès à votre portefeuille de cryptomonnaies. Cela implique plus de libertés et de responsabilités », explique Nikita. « Notre objectif avec cede labs : faire le pont entre ces deux mondes qui ne communiquent pas beaucoup. » 

Un produit demandé 
Pour gérer son portefeuille de monnaies virtuelles en tout tranquillité, la start-up cede lab a donc développé deux outils : un tableau de bord et une extension de navigateur. En un coup d’œil, les deux interfaces permettent de visualiser et gérer l’ensemble de ses crypto-actifs. « Si on fait l’analogie avec la finance traditionnelle, c’est un agrégateur de banques. Cela permet de manager, déplacer et transférer ses assets d’un monde A à un monde B. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’outil sérieux capable d’agréger les deux mondes, la CeFi et la DeFi », ajoute Nikita. Si les challenges techniques ont été au rendez-vous pour le développement de ces outils, les deux étudiants savent qu’ils sont attendus. « Notre force concurrentielle est que notre outil est non-custodial car contrairement à tous les outils similaires qui ont pu être développés jusqu’ici, nous ne possédons pas les clés privées de nos utilisateurs. C’est très important pour nous car c’est une philosophie qui oblige à envisager un vrai changement de paradigme, qui ne serait pas basé sur une omnipotence financière des institutions, des gouvernements ou d’une poignée d’entreprises 
», ajoute Gabriel.

Le pari du Web3 : le nouvel internet
Le « changement de paradigme ». L’expression revient régulièrement dans la bouche des deux élèves-ingénieurs. Sur l’avenir de la crypto, ils sont unanimes : « c’est en train d’arriver, plus vite qu’on ne le pense ». Un changement pour plus de transparence, de sécurité, de confiance, valeurs qu’ils clament haut et fort. « Le Web2 n’est pas suffisamment transparent : l’économie de la donnée n’est pas un système juste et moral. Je crois fermement à la nécessité de renverser le rapport de force et la blockchain a le pouvoir de ramener de la sécurité et de la confiance », souligne l’étudiant en informatique. Et lorsque l’on pointe du doigt les enjeux sociaux et environnementaux, ils ne nient rien. Fracture numérique, dépenses énergétiques, pollutions associées : nombreux sont les revers dénoncés par les détracteurs des cryptos. « Il y a beaucoup de problèmes avec le bitcoin qui est la cryptomonnaie la plus médiatisée, mais d’autres devises fonctionnent autrement et sont moins gourmandes en énergie. Je crois qu’il faut nuancer : l’argent est au cœur de nos sociétés et fait tourner le monde, même si beaucoup ne sont pas d’accord pour l’accepter. C’est difficile de comparer l’incomparable : si tout ce nouvel écosystème prenait toute la place de l’ancien, on s’y retrouverait aussi sur la transparence, sécurité et sur la question énergétique, j’en suis persuadé. Est-ce vraiment indispensable de changer de paradigme ? Je n’ai pas la réponse s’il y en a une », ajoute Gabriel Begazo.

Aujourd’hui, les deux élèves-ingénieurs s’apprêtent à finir leur cursus à l’INSA Lyon tout en lançant leurs produits sur un marché en attente. Grâce à une levée de fonds, une version beta sera bientôt proposée à une poignée de testeurs avant d’être accessible au grand public. « Je suis heureux de me lancer maintenant car j’apprends beaucoup. J’encourage tout le monde à se lancer dans des projets parce qu’on apprend beaucoup en chemin. La prochaine étape est d’ailleurs de recruter de nouveaux talents », conclut le COO4 de la jeune entreprise.

 

 

 

[1] Station F est un campus de start-ups, situé à Paris. Créé par Xavier Niel, il est le plus grand campus de start-ups au monde.
[2] CEO : Chief Executive Officer
[3] CTO : Chief Technical Officer
[4] Chief Operating Officer

 

Mots clés

03 fév
3 et 5 février 2022

Vie de campus

Qualifications pour la 15e édition de Cod'INSA

Cod’INSA revient pour l’édition 2022 ! Participez de chez vous les jeudi 3 février et samedi 5 février sur https://codinsa.org/

Cod’INSA, c’est quoi ? 🤔

Un concours de programmation inter-INSA : une phase de qualifications les 3 et 5 février 2022 de 14h à 17h, puis une finale (en présentiel à l’INSA Toulouse si le contexte le permet ou à distance le cas échéant) 🏆

Comment ça se passe ?

Les qualifications : des exercices d’algorithmique créés pour l’occasion (les annales seront disponibles sur => www.codinsa.org

📝 Trois heures pour résoudre un maximum d’exos.

⏱ Les 5 premiers de chaque INSA sont qualifiés pour la finale.

La finale : une équipe de chaque INSA (et une équipe alumnis) écrit un algo optimisé pour jouer à un jeu dévoilé le jour de la finale 🎮 ! Les différents algos s’affrontent et les meilleures équipes sont récompensées ! (évidemment si présentiel, les transports et la nourriture sont pris en charge par l’association).

Comment s’inscrire ?

Créez votre compte sur www.codinsa.org et inscrivez-vous à une des deux sessions proposées (vous pourrez changer de session jusqu’au dernier moment 😉). Entraînez-vous sur les annales des années passées ! 🤓 Et venez rencontrer les membres de l'association sur Discord (c'est sur Discord que sera organiser le support technique).

Informations complémentaires

16 juin
Du 16/06/2022 13:30
au 16/06/2022 18:00

Institutionnel

Entreprises, Start-ups et Enseignement Supérieur: comment innover et entreprendre ensemble à l'international ?

L’INSA Lyon et la French Tech One co-organisent un événement autour des relations écoles/entreprises à l'international.

Acteurs privés, enseignants-chercheurs et personnels des relations internationales sont invités à se réunir pour discuter ensemble les clés d'une collaboration réussie.

Temps forts de l'après-midi :

◾ 13h30 | Ouverture

Prof. Frédéric FOTIADU, Directeur de l’INSA Lyon

◾  14h | Présentation du projet FIT Europe

Prof. Lionel BRUNIE, Directeur du Département Informatique à l'INSA Lyon et Dorothée BRAC DE LA PERRIERE, Chargée de Projets Européens

Soutenu par la Commission Européenne, ce projet a réuni 4 universités européennes, des start-ups et des entreprises pour former des étudiants ingénieurs en informatique aux enjeux éthiques et sociétaux soulevés par les technologies du numérique.

15h | Table-ronde : « Regards croisés sur la coopération entre secteur économique et enseignement supérieur »

En présence de Juliette Jarry, Vice Présidente Déléguée au Numérique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de 2016 à 2021, qui partagera son expertise sur le développement du Campus Région du Numérique.

◾ 16h | En parallèle :

Rencontre entre chercheurs et entrepreneurs : 5 startups présenteront leurs freins technologiques et besoins en R&D. Intéressés ? Il reste des places.
◾ Workshop : "Monter une formation innovante à partir de cas pratiques des start-ups et d’objectifs pédagogiques" - Publics: Entreprises, start-ups, enseignants-chercheurs.

Animé par Lionel BRUNIE & Harald KOSCH, Responsable de la Chaire Distributed Information System de l’Université de Passau, Allemagne.
Workshop : "Comment l’enseignement supérieur s’empare des dispositifs européens pour coopérer avec ses partenaires industriels" - Publics : Services des relations européennes et/ou internationales, enseignants-chercheurs, entreprises

Animé par Dorothée BRAC DE LA PERRIERE & Marie-Cécile BARRAS, Chargée de projets européens à INSAVALOR

 

 

 

 

14 oct
14/oct/2021

International

IT et emploi des diplômés : l'INSA Lyon a accueilli le 2e séminaire FIT EUROPE

Depuis 2 ans, quatre partenaires académiques dont l’INSA Lyon, le Politehnica Bucharest, l’Università degli Studi di Milano et l’Universität Passau, et des partenaires industriels tels que La French Tech One Lyon Saint Etienne, IT Center for Science and Technology CITST, Engineering SPA, ATOS, forment un groupe de travail européen et organisent un cycle de quatre séminaires de formations répartis sur 2021 et 2022. Chaque séminaire a lieu à tour de rôle dans une des universités du groupe.

L’objectif pédagogique est de renforcer et promouvoir l'employabilité des diplômés en IT, en montrant leur excellence et leur capacité à appréhender plusieurs facettes de leur domaine.

Après un 1er séminaire à Passau, l’INSA Lyon a accueilli en juin dernier 19 étudiants français, allemands, italiens et roumains pour un 2e séminaire sur la thématique de la blockchain.  Au programme, 5 jours de formation : 

  • Des cours sur les aspects techniques et fondamentaux, dispensés par des experts-chercheurs académiques et industriels internationaux, grâce auxquels les étudiants ont pu acquérir des compétences sur les sujets scientifiques les plus avancés dans le domaine.
  • Des présentations sur la mise en œuvre de la blockchain étaient assurées par des start-ups et grandes entreprises internationales. Les étudiants ont ainsi pu se confronter à la réalité de l'intégration de la blockchain dans un contexte réel.
  • Un 3e volet du programme consistait à relever un défi proposé par une start-up française (parmi Aitenders, Iexec, Equisafe et Kresus), en équipe inter-universitaire pour développer des compétences interculturelles, en parallèle des livrables attendus. Les équipes ont été guidées et suivies par un mentor de chaque start-up, afin que leur projet soit en phase avec les ambitions de la start-up.

« Nous avons été extrêmement impressionnés par les présentations et le travail accomplis par les étudiants », a déclaré Prof. Lionel Brunie, Directeur du Département Informatique à l’INSA Lyon. « Ils ont dépassé nos attentes. Même si nous connaissions leurs capacités, le contexte à distance complexifiait le travail en équipe et ils n’avaient que 5 jours pour travailler sur les projets ».

Pour justement créer le plus de lien possible entre les participants et ce, malgré la barrière de la langue, la Direction des Relations Européennes et Internationales chargée de l’organisation a choisi la plateforme Glowbl, lauréate du programme "Scale-up Excellence" soutenu par La French Tech One Lyon Saint Etienne. A l’image d’un événement en présentiel, les participants pouvaient naviguer entre des salles virtuelles pour rejoindre un cours, des discussions ou même partager une pause-café.

Au-delà des compétences acquises sur la blockchain, le séminaire a également laissé la place aux étudiants et aux professionnels pour débattre ensemble de nombreux sujets comme l’avenir de la blockchain, la durabilité des technologies, les compétences attendues pour un recrutement, les qualités requises pour créer sa start-up ainsi que les étapes importantes du processus de création d'entreprise.

D’ailleurs, à l’issue du séminaire, 50% des participants ont déclaré être enclins à l’entreprenariat et la création d’une start-up. Certains avaient même déjà commencé les démarches avant le séminaire qui leur a permis de renforcer leur motivation.

Aujourd’hui, les étudiants et l'équipe de FIT Europe attendent avec impatience le prochain séminaire qui se tiendra du 15 au 19 novembre 2021 à l'Università degli Studi di Milano en présentiel. Il challengera cette fois les étudiants européens sur la question de la protection des données et de la vie privée dans l’Internet des Objets.*

 


FIT Europe - Future IT Leader for a Multicultural Digital Europe, projet cofinancé par le programme Erasmus+,  vise à dispenser aux étudiants en informatique une formation européenne de haut niveau sur des technologies innovantes telles que l’Intelligence Artificielle, l'Internet des Objets, la blockchain et la robotique d'assistance, ainsi que leurs implications socio-économiques connexes comme le multiculturalisme, l'éthique ou la vie privée.

En lire plus =>
 Lancement du projet Fit Europe, “Future IT Leaders for a Multicultural Digital Europe" 14/10/2019

 

Informations complémentaires

Mots clés

08 juin
08/juin/2021

International

Deux INSA lauréats au concours Ubisoft 2021

« Spook’n Splash » : c’est le nom du jeu développé par Sophie Raudrant et Guilhem Cerba, en 5e année du département informatique, actuellement en double-diplôme à l’Université de Québec à Chicoutimi (UQAC). À l'occasion de la 11e édition du concours universitaire Ubisoft 2021, ils ont relevé le défi de créer un jeu vidéo en 10 semaines sur la thématique « Séparé.es/Ensemble ». Grâce à une approche inclusive, leur équipe composée d'étudiants francophones, a remporté deux prix : « meilleur défi et innovation technique » et « meilleure expérience utilisateur ». Ils racontent.

Depuis quand êtes-vous à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ? Pourquoi avoir choisi cette université ?

Guilhem : Notre mobilité a commencé en septembre 2020 mais j’ai décidé de suivre les cours en distanciel tandis que Sophie est allée sur place, à Montréal, à partir d’avril 2021. J'ai choisi l’UQAC car elle propose une formation plus spécialisée dans le jeu vidéo. Il y avait d’autres universités partenaires de l’INSA Lyon à Québec qui proposaient quelques cours mais l’UQAC était la seule à offrir un parcours dédié.

Comment avez-vous été amenés à participer à ce concours ?

Guilhem : J’ai découvert le concours grâce à Sophie qui m’en avait parlé. Sophie a pris connaissance de ce concours grâce à des anciens insaliens qui avaient suivi le double diplôme à Chicoutimi quelques années plus tôt et qui avaient eux aussi participé. Au deuxième trimestre, l’UQAC a recruté sur dossiers des étudiants internationaux, notamment choisis par rapport à leurs expériences passées. Sur les quatre cours par semaine que nous avions, l’UQAC a fait en sorte de nous libérer du temps dans une matière pour que l’on puisse préparer notre participation au concours. Notre enseignant dans cette matière était présent pour nous suivre et vérifier que tout se passait bien.

Quel est le synopsis du jeu que vous avez développé ?

Sophie : Il s’agit d’un jeu coopératif pour 2 à 4 joueurs. Les joueurs incarnent une bande d’amis qui se rendent dans une mine désaffectée pour réaliser leurs plus beaux graffitis mais qui se retrouvent séparés dans plusieurs mondes différents. Pour sortir de ce calvaire, ils doivent s'entraider afin de survivre à cette mine hantée. Mais la perception de chaque monde est différente et la communication entre les amis est primordiale.

Guilhem : Nous avons créé un jeu avec un univers très coloré, avec un style cartoon. Nous étions très loin des jeux réalistes et violents. Aussi, une des conditions du concours était que le jeu devait s’adresser à des joueurs de tous niveaux. N’importe quel type de joueur devait être en mesure de profiter du jeu.

Selon vous, comment avez-vous réussi à recevoir les honneurs « meilleurs défi et innovation techniques » et « meilleure expérience utilisateur » ?

Sophie : Concernant le prix « meilleure expérience utilisateur », notre force vient surtout des efforts que nous avons mis pour la création des menus du jeu. Nous avons passé beaucoup de temps dessus, contrairement aux autres participants qui ont centré leurs efforts sur le jeu en lui-même. De plus, nous avons créé notre jeu avec un mode adapté aux personnes atteintes de daltonisme et un mode qui permet de changer les touches pour que l’usage intégral du clavier ne soit pas nécessaire, comme sur la plupart des jeux. Le fait que notre jeu soit accessible a certainement plu à Ubisoft qui se préoccupe de plus en plus de l’accessibilité de ses jeux pour les personnes en situation de handicap.

GuilhemC’est un concours en dix semaines, avec des conditions plutôt difficiles et nous devions nous coordonner à huit, à distance, avec des horaires décalés car certains étaient en France et d’autres à Québec. La plupart d’entre nous ne nous connaissions pas. Il a fallu apprendre à travailler ensemble, comme nous aurions eu à le faire dans une entreprise. Le concours est très intéressant pour monter en compétences. En plus des deux médailles chacun et d’une bourse d’études que nous avons reçues, nous avons pu gagner en expérience grâce aux deux mentors d’Ubisoft qui nous ont coaché pendant le concours. On se disait aussi qu’on pouvait potentiellement décrocher un stage chez Ubisoft après le concours.

Quel a été le rôle de vos mentors ?

Guilhem : Un mentor artistique et un mentor technique étaient décernés à chaque équipe. Il s’agissait pour nous de Jimmy Pereira et Anthony Duquette, employés chez Ubisoft Saguenay, la même ville que l’UQAC. Ils nous ont beaucoup épaulés. Ils ont fait tester le jeu à leurs collègues, amis et familles pour que nous puissions bénéficier d’un maximum de retours. Les mentors avaient surtout un grand rôle de conseil : il était bien clair que le jeu était le nôtre et nous appartenait.

Que retirez-vous de votre participation au concours ?

Sophie : Tout d’abord, nous nous sommes vraiment fait des amis au sein de notre équipe. Il y avait une très bonne entente dans l’équipe « Frenchy » !
Nous prévoyons de continuer l’aventure ensemble. Les droits de notre jeu nous appartiennent intégralement. Nous aimerions continuer de perfectionner le développement ensemble. Ce que nous avons créé est un bon prototype que nous pourrions un jour commercialiser. Pour cela, il nous faudrait acheter les ressources externes qui nous avaient été fournies via l’UQAC pendant le concours. Pour la commercialisation, nous passerons peut-être par des plateformes ou un éditeur spécialisé dans la vente de jeux vidéo pour en faire la publicité. Mais avant de nous poser réellement ces questions, nous souhaitons continuer à travailler techniquement sur le jeu.

Et pour la suite de votre parcours ?

Guilhem : J’ai eu la bonne nouvelle hier, j’ai décroché mon stage de fin d’études à Ubisoft Paris !
Sophie : J'ai également été retenue comme stagiaire en tant que Gameplay Programmer à Ubisoft Montréal. Je compte bien rester à Montréal après mon stage et l’obtention de mon diplôme.

 

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17 mar
17/mar/2021

Formation

L’INSA Lyon à la troisième place du Black-out challenge 2

« Le monde vit une éruption solaire, la population entière est en passe de devenir complètement aveugle. Les médecins sont débordés par une arrivée massive de victimes. La perte de vue multiplie les accidents de la route et toute l’économie mondiale se voit chamboulée car les villes ne sont pas suffisamment adaptées aux malvoyants. La peur gagne toute la population et chacun commence à se confiner : la crise sera sociale, sanitaire et économique. Quel dispositif technique imaginer pour améliorer le retour rapide à une vie normale ? » 

Voici le scénario catastrophe fictif dans lequel Claire, Sidi, Gabriel, Bilel et Thomas ont baigné pendant près de cinq mois. À la rentrée dernière, les cinq étudiants de 3e année d'informatique et 4e année de télécommunications se sont lancés le pari du challenge « Black-out challenge 2 » organisé par l’entreprise Safran. L’exercice leur a permis de sortir de leur quotidien, en réinterrogeant ce que pourrait être la nouvelle normalité en collectif après une catastrophe. Ils racontent.

« Pour un retour à la vie normale »
Le sujet de l’exercice, qui fait volontairement écho à ce que le monde vit aujourd’hui, interroge l’apport de la technique dans un retour à une vie normale alors que la population est devenue aveugle. « Ce scénario incroyable ne nous paraissait plus vraiment improbable, en raison de ce que nous vivions avec la Covid. Le sujet du challenge était pourtant un peu inédit et nous avions champ libre pour innover. Si nous sommes certainement aujourd’hui mieux armés pour affronter un virus, que ferions-nous en cas de pandémie de cécité ? Personne ne s’est encore penché sur la question ! Le monde ne s’attendait à une épidémie mondiale, alors pourquoi une éruption solaire serait-elle impossible ? », annonce Claire Penot.

Pour imaginer une solution technique qui puisse accélérer un retour à la normale en condition d’éruption solaire, les étudiants se sont penchés sur un enjeu que la pandémie a largement questionné : la gestion des flux de personnes. « Notre dispositif s’appelle EnlightenMe. C’est une solution de guidage indoor individuel qui permet de fluidifier les flux de personnes malvoyantes dans des lieux publics clos. Elle consiste en une ceinture capable de guider son utilisateur grâce aux vibrations qu’elle émet. Par exemple, si vous vous trouvez dans un supermarché et souhaitez vous rendre au rayon fruits et légumes, il vous suffira d’ordonner au dispositif de vous y conduire en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. La ceinture vibrera dans la direction à suivre, laissant votre ouïe entièrement disponible car c’est un sens très sollicité lorsque la vue ne fonctionne plus », explique Bilel Saghrouchni. 

Se mettre à la place de l’autre
Pour construire leur solution, il leur a fallu saisir les entraves quotidiennes éprouvées par les malvoyants, que les mesures de distanciation ont rendu de plus en plus difficiles à vivre. L’exercice a invité les étudiants à utiliser le plus grand pouvoir de l’esprit humain : l’imagination. « Au tout début, me mettre à la place de quelqu’un qui ne voyait pas m’était complètement impossible ! J’avais même proposé à l’équipe d’expérimenter toute une journée à l’aveugle. Nous avons dû faire un effort de projection qui n’était pas forcément évident, confinés chacun chez soi. Puis j’ai finalement trouvé une personne dans mon entourage qui a perdu la vue et qui nous a aidée à inscrire EnligthenMe dans des conditions réelles », explique Gabriel Fournier.

Pour faire du lien 
La compétition et l’adrénaline ont permis aux cinq élèves-ingénieurs de sortir de leurs quotidiens pandémiques. « La rentrée de septembre a été assez difficile puisque nous n’avions pas l’impression de vivre un début d’année. Je crois que ce challenge a été une ancre autour de laquelle nous nous sommes réunis, qui avait du sens et qui nous motivait. Nos réunions en visioconférence étaient de bons moments, pour une fois ! Cela nous a aussi permis de canaliser notre temps libre, intelligemment. Par ailleurs, nous avons réussi à faire du lien avec le monde de l’entreprise, alors que l’on n’imaginait plus cela possible depuis un an », explique Thomas Dambrin.

La formation en semi-présentiel ayant repris, les étudiants ont moins de temps pour envisager une suite à leur solution. Après avoir remporté la 3e place du podium du concours, ils souhaiteraient tout de même pouvoir faire de leur invention, quelque chose d’utile. « Même si notre système de ceinture téléguidée a été pensé pour répondre à des besoins post-catastrophe, nous pensons qu’il peut peut-être servir pour d’autres finalités. Il y a certainement des idées à réutiliser pour des associations ou des entreprises qui développent des solutions pour les malvoyants. Si l’éruption solaire n’est pas pour tout de suite, autant qu’EnlightenMe serve au présent ! », conclut Sidi Amah.

 

Un élève-ingénieur INSA dans l'équipe gagnante
Tom Lecomte, en 3e année de génie électrique en alternance faisait partie de l’équipe gagnante du challenge Black-out 2. Aux côtés de Tessa Cohen (ESAIL Lyon) et Terence Cohen Solal (prépa physique Champollion), Tom a imaginé un système permettant de « rendre » la vision aux personnes aveugles. Le système « PULSE », qui transforme les informations visuelles via une interface sensitive au niveau du front, a conquis le jury et a gagné la première place. Bravo à eux !
 

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20 jan
20/jan/2021

Formation

« Il faut dépasser les idées reçues sur les sciences informatiques »

En ce début d'année, c'est une nouvelle page qui s'ouvre pour Sara Bouchenak, enseignante-chercheure au laboratoire LIRIS1 et au département informatique de l'INSA Lyon. Désormais à la tête de la fédération d'informatique de Lyon, Sara est bien déterminée à faire travailler ensemble les équipes des cinq laboratoires2 de la structure pour construire l'informatique de demain. Interview.


Vous prenez aujourd'hui la tête de la fédération lyonnaise d'informatique. Quels sont les grands enjeux de cette discipline ?
Il me semble que l'informatique est assez méconnue en tant que science. C'est une discipline transverse dont découlent de nombreux métiers, et dans un monde qui n'arrive plus à se passer du numérique, elle a un rôle à jouer. De la cybersécurité à la gestion des données, en passant par l'impact environnemental du numérique, il y a encore beaucoup à inventer en la matière. L'informatique doit aujourd'hui se positionner en réponse aux problématiques de la société. Et les défis sont proportionnels à la vitesse de développement du numérique, c'est-à-dire, exponentiels. À l'époque où j'ai débuté, il y a vingt ans, les navigateurs web commençaient tout juste à se démocratiser, alors c'est dire si le domaine a rapidement évolué ! Enfant, je n'étais pas fan de programmation et je n'étais pas du genre à inventer des algorithmes, enfermée dans ma chambre. Ce qui m'a amené à cette matière, ce sont les mathématiques. Il me semble que c'est aussi un autre enjeu important pour la discipline : il faut dépasser les idées reçues sur les sciences informatiques.

 

Aujourd'hui, l'informatique fait partie de ces spécialités qui semble attirer assez peu de filles. À quoi cela est dû à votre avis ?
À mon sens, ceci est lié à nos représentations de l'informatique et de celles et ceux qui la font. Je m'explique. Filles ou garçons, les élèves ont souvent une idée préconçue de cette discipline. Les stéréotypes autour de l'ingénieur informaticien sont légions, proches du cliché du « geek » mordu de jeux vidéo. Et je dois bien avouer que ça ne fait peut-être pas rêver ! Nous manquons par ailleurs de représentations féminines dans le domaine. Nous sommes peu de femmes au sein des structures d'enseignement, de recherche et dans le monde professionnel de l'informatique. J'imagine qu'il est difficile pour une jeune fille de se projeter dans un métier lorsqu'elle n'a que peu de modèles féminins. Il y a probablement une forme d'autocensure chez les étudiantes, car elles sont près de 50% en première année de formation. Mais ce n'est pas une fatalité. D'ailleurs, les chiffres au sein du département informatique sont extrêmements encourageants, si elles étaient seulement 15% il y a quelques années, elles sont à présent 38 % de filles à intégrer cette spécialité en 3e année. Ceci grâce aux actions menées conjointement par l'Institut Gaston Berger et la commission femmes et informatique du département.


Comment lutter contre cette forme d'autocensure dont vous parlez ? Votre nouvelle fonction de présidente de la fédération d'informatique de Lyon vous permettra-t-elle d'agir plus largement ?
En tant qu'enseignante-chercheure, mon rôle est de promouvoir les formations et les métiers du numérique auprès des jeunes générations. Trop peu de jeunes filles choisissent l'informatique mais c'est en leur expliquant et leur apprenant ce qui se cache derrière le mot informatique que les stéréotypes pourront tomber. Il y a un certain nombre d'initiatives pour faire bouger les lignes et attirer les femmes dans le numérique. L'Institut Gaston Berger, par exemple, participe à la déconstruction des idées reçues, en accueillant chaque année des lycéennes pour leur faire découvrir ces sciences et aller au-delà des représentations classiques plutôt genrées. Et en tant que présidente de la fédération, j'aimerais créer une commission égalité pour veiller à une juste représentation des femmes et des hommes au sein de nos laboratoires. Lutter contre cette autocensure est un travail de longue haleine, qui doit être abordé à chaque étape de la vie étudiante et professionnelle pour permettre à chacune d'oser se lancer. 

 

 

1 Laboratoire d'informatique en images et systèmes d'information (INSA Lyon/Lyon 1/Lyon 2/ECL/CNRS)
2 CITI (INSA Lyon/INRIA), LabHC (Université Jean-Monnet/CNRS), LIP (ENS Lyon/CNRS/UCBL) et LIRIS (INSA Lyon/Lyon 1/Lyon 2/ECL/CNRS), CREATIS (INSA Lyon/Lyon 1/CNRS/Inserm/UdL/UJM)

 

Mots clés

16 avr
16/avr/2020

Vie de campus

Chroniques culturelles INSA : love story telling

Jeudi 16 avril 2020, jour 32.

Ce matin, je me lève et attrape lentement la cafetière à piston qui fume dans ma cuisine. Une douce odeur légèrement épicée envahit la pièce. Je me sers une tasse de café tout en ouvrant mon ordinateur. Puis je parcours le fil de mes e-mails et me décide enfin à en lire un. 
Jusqu’alors je n’ai remarqué ni la cafetière, ni la tasse, ni l’ordinateur, ni la souris, blanche et sans fil.
J’ai simplement oublié de regarder.

Récemment, des étudiants du département Informatique de l’INSA Lyon se sont livrés à une expérience sensible inédite : choisir un objet conservé au Musée des Confluences et le mettre au cœur d’une fiction.

Aujourd’hui, ils nous ouvrent la porte de leur cabinet de curiosités pour nous faire découvrir une armure de cheval japonaise, un morceau de fer rubané, une momie de chat, un microscope, un squelette de rorqual, une photocopieuse à crêpes, la déesse Molizhi ou encore le buisson du vivant...

Objets extraordinaires ou coutumiers, objets étranges ou quotidiens, reliques d’êtres vivants figés à jamais ou roches animées de mille couleurs et reflets, tous nous invitent à observer et à toucher le monde autrement, en prenant le parti des choses.

Chaque semaine, nous publierons ces incroyables Récits d’Objets* pour repenser notre lien aux objets qui nous entourent, au quotidien. 

Et si nous commencions par une plongée au cœur du Musée des Confluences, avec un objet choisi et mis en récit par François Chaubeau, Molizhi - la déesse entourée de ses quatre grands rois célestes…

*Récits d’Objets est un partenariat innovant entre l’INSA Lyon (Service Culturel, Centre des Humanités & Département Informatique) et le Musée des Confluences, sur une idée originale d’Adélaïde Fabre et en collaboration avec les Artisans de la Fiction.
Récit d’Objets est également une collection éditée par le Musée des Confluences. Leurs auteurs sont régulièrement invités à un café littéraire au Musée des Confluences.
Pour en découvrir davantage, suivez-nous sur le Facebook de l’INSA Lyon et sur celui du Musée des Confluences


Récit d’Objet 1 : Molizhi - la déesse entourée de ses quatre grands rois célestes
par François Chaubeau 


© Musée des Confluences, Agence VU' - Pierre-Olivier Deschamps

William choisit de profiter des quelques heures qu’il avait avant sa conférence sur la Chine ancienne pour aller au musée des Confluences. Il parcourut les salles les unes après les autres sans rien trouver qui attirât son attention. Alors qu’il commençait à penser qu’il perdait son temps, il passa devant la vitrine contenant les statues des dieux du panthéon chinois. Il s’arrêta net en apercevant la statue de la déesse Molizhi. Cette statue avait déjà attiré l’attention de centaines de visiteurs étant donné sa taille imposante et la pureté de l’or dont elle était composée.

Il se mit à examiner chacun des détails de la statue afin d’en apprendre plus sur elle. Il s’attarda tout d’abord sur les traits finement ciselés de la déesse qui lui donnaient un air calme et serein. Le reflet de l’éclairage artificiel sur le front doré de la déesse était éblouissant. Cela n’empêcha pas William de faire un pas en avant pour mieux voir la merveille qu’il avait sous les yeux. Le trône de la déesse était constitué d’un empilement de coupelles, comme des coquillages disposés les uns sur les autres. Ce trône flottait dans les airs, maintenu au-dessus du sol par un tourbillon sortant d’un océan en furie, comme un pilier d’eau.

L’attention de notre visiteur se porta ensuite sur les innombrables bras de la déesse répartis autour d’elle comme s’ils formaient un cercle protecteur. La plupart de ces bras tenaient fermement un objet, symbole de pouvoir : globe, disque, corne, fiole… Au fur et à mesure qu’il progressait dans son observation, William sentit une bouffée de chaleur l’envahir et sa bouche s’entrouvrit. Il fit un pas de plus vers la vitrine et commença à se poser des questions sur son épaisseur, se demandant si elle pouvait se briser facilement. Après avoir posé une dernière fois son regard sur les yeux clos, comme endormis de la déesse, il tendit presque inconsciemment les bras vers la statue. Cela ne manqua pas d’attirer l’attention de la gardienne postée dans un coin de la salle qui observait d’un œil auparavant distrait le visiteur. William resta les bras levés quelques instants puis les remit derrière son dos car les vitrines des musées sont plus solides qu’elles n’en ont l’air, et il le savait. Il tourna les talons et se dirigea vers la sortie, sans remarquer qu’il avait attiré l’attention de la gardienne.

En arrivant dehors, il pensa à ce qu’il pourrait faire lors d’une visite nocturne avec un équipement approprié, et un sourire s’esquissa sur ses lèvres.

 

Mots clés

21 jan
21/jan/2020

Entreprises

Chapelle Tech : votre espace de travail entièrement dans le Cloud

Travailler depuis n’importe quel poste de travail dans son entreprise ou chez soi, en ayant accès à tous ses documents et applications ? Certains en rêvent et d’autres le font ! Augustin Gaillot, ingénieur diplômé du département Informatique de l’INSA Lyon, et son cousin Félix Perreau, diplômé de l’ESSEC (Cergy-Pontoise), ont imaginé une solution pour les entreprises en créant un parc informatique clé-en-main sur le Cloud. Explications.

Le Cloud pour bureau informatique, c’est donc possible ?
Oui ! C’est ce que nous proposons aux PME aujourd’hui : une solution de parc informatique dans le Cloud accessible à tous les employés depuis n’importe quel poste de travail. On propose l’accessibilité technique et financière aux clients qui n’ont plus qu’à adapter leurs besoins de manière autonome. Tout est automatisé et nous sommes joignables tout le temps si besoin. 

C’est une révolution dans le monde du travail ! Comment est née l’idée ?
Quand j’étais encore étudiant à l’INSA ! Avec mon cousin, on refaisait souvent le monde au cours de nos discussions et on avait d’abord imaginé qu’on pourrait avoir le contenu d’un téléphone dans le Cloud. Mais comme la couverture réseau en France est affreuse, on a laissé tomber l’idée ! Et puis, on a pensé à l’intérêt d’avoir accès au contenu de son ordinateur partout, tout le temps. On était très inspiré par le Shadow, un ordinateur dans le Cloud pour jeux vidéo ! On a voulu appliquer le principe au monde professionnel en développant une infrastructure complète et favoriser le nomadisme du professionnel. On a travaillé sur le côté simplicité de l’intégration et fluidité de l’expérience pour que l’accessibilité aux entreprises soit très facile et légère. Plus de portes physiques pour travailler ! Notre vision à long terme est de développer une solution Cloud complète avec un compte pour se connecter à n’importe quel outil n’importe où dans le monde.

Grâce à votre projet, vous venez d’intégrer Station F, le plus grand campus de start-up au monde, basé à Paris dans la Halle Freyssinet. Comment vous sentez-vous ?
On n’en revient toujours pas ! On a créé Chapelle tech en décembre 2018 alors que j’étais à l’INSA, étudiant de la Filière Étudiant Entreprendre. On passe l’été 2019 à Lyon, en travaillant sur le projet avec un élève-ingénieur stagiaire du département IF et fin septembre, alors que mon cousin faisait sa rentrée en dernière année sous le statut étudiant entrepreneur, on apprend que le dossier que nous avions déposé est présélectionné pour nous permettre d’intégrer la Station F. Il n’y a que trente places ! C’est la Providence ! C’est aussi ça, l’entrepreneuriat, parfois, on a de la chance !

Où en êtes-vous dans votre projet ?
Nous avons embauché un développeur sénior à temps partiel avec 40 ans d’expérience dans les technologies qui nous concernent et on vient de recruter un développeur en CDI à temps plein. L’objectif est de développer une solution complète pour quatre ou cinq clients et optimiser l’intégration du parc informatique. C’est un produit très technique pour lequel j’ai dû apprendre tous les langages. C’est colossal et c’est grâce à mon parcours à l’INSA que j’ai pu gérer jusque-là tout seul. Quand j’étais étudiant en 4e année, je suis parti neuf mois à l’université de Tokyo pendant lesquels j’ai travaillé en recherche sur l’intelligence artificielle. J’ai aussi travaillé à temps partiel dans la société LGCE que deux autres INSA ont créé en 2013, Élies Guiheneuf et Loïc Leguille, qui propose des services d'expertise et d'accompagnement de projets touchants aux systèmes d'information, d'amélioration des processus, et de valorisation des données. Cela m’a permis d’aller chercher des compétences que j’utilise aujourd’hui dans mon job. Élies et Loïc nous ont par la suite beaucoup aidés, et ils continuent. 
Aujourd’hui, nous préparons une levée de fonds auprès de business angels et de fonds d’investissement, dans l’optique de pouvoir embaucher une dizaine d’employés d’ici fin 2020, issus de tous les corps de métier de l’informatique. Autre objectif : réduire l’impact sur l’environnement de nos solutions, qui consomment déjà 20% d’électricité de moins qu’un parc informatique classique. On va s’atteler à développer le data center le plus autonome en énergie et le moins émetteur de gaz à effets de serre possible !

 

Mots clés

04 fév
Du 04/02/2020
au 05/02/2020

Sciences & Société

Congrès 2020 de la SIF : transitions numériques et écologiques

La Société Informatique de France organise son Congrès 2020 à Lyon sur le thème "transitions numériques et écologiques".

L’informatique, comme science et technique, est au coeur de nombreux enjeux de notre société, en particulier celui de la « transition numérique ». Pourtant d’autres bouleversements s’opèrent et transforment radicalement nos vies, avec une autre transition, la transition écologique qui nous oblige à nous questionner différemment sur les ressources consommées par et pour les usages du numérique. Ce congrès 2020 intitulé "Transitions numériques et écologiques", visera à mieux comprendre les liens entre ces deux transitions majeures et fera le point sur les opportunités et les risques qu’elles représentent.

Comme tous les ans, le Congrès de la SIF a pour ambition de faire se rencontrer et interagir les acteurs de la vie académique (enseignants, chercheurs, étudiants, …), les membres de la société civile et du monde économique (ingénieurs, consultants, …) et les décideurs et responsables institutionnels, autour de grands thèmes liés à l’informatique, son développement et ses impacts sur la société.

Les temps forts : 

  • La cérémonie des Membres d’honneur 2020 de la SIF
  • La remise du Prix de thèse Gilles Kahn 2019
  • L’Assemblée Générale de la SIF

 

Informations complémentaires

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