Informatique

09 oct
09/oct/2018

International

L’Université de Passau et l’INSA Lyon renouvèlent le double master franco-allemand en informatique.

La présidente de l’Université de Passau, professeure Carola Jungwirth et le directeur de l’INSA Lyon, M. Éric Maurincomme, se sont rencontrés à l’occasion de la signature de la convention reconduisant le double master en informatique établi entre les deux établissements.

Vendredi 14 septembre 2018, les chefs des deux établissements partenaires ont évoqué, en présence de professeurs, d’étudiants et du Consul Général d’Allemagne à Lyon, l’élargissement de leurs activités conjointes ainsi que la mise en place d’un réseau commun d’établissements d’enseignement supérieur lors de la signature de la convention renouvelant le double master franco-allemand en informatique créé en 2013 à travers le soutien de l’Université Franco-Allemande.

Éric Maurincomme a souligné l’importance de l’acquisition de compétences interculturelles dans le cadre de séjours d’études à l’étranger qui participent à une meilleure compréhension de la culture du travail et des modes de management en France, en Allemagne ainsi que dans d’autres pays. Carola Jungwirth a également mis en avant la complémentarité des deux établissements à travers leurs méthodes d’enseignement et leurs cursus proposés. L’Université de Passau qui a fait de « l’influence du numérique sur la société » son thème phare, bénéficie d’une solide expertise dans les sciences humaines et sociales. Parallèlement, l’INSA Lyon, spécialisée dans les sciences appliquées et les technologies, promeut à travers « les Humanités », des enseignements interdisciplinaires en sciences humaines et sociale.

 

Mots clés

20 sep
20/sep/2018

International

L’âme en Syrie, les pieds en France

Ikbal Mansour
Le cœur en Syrie

« Ce qui nous a le plus marqués, c’est la tolérance. Quand on arrive en France, on voit de la diversité, et pour moi, c’est ce qui fait la richesse d’un pays. Je pense qu’il faut tout faire pour la garder. »

Mazen SaidVoilà ce que peut dire Ikbal Mansour, quand elle se plonge dans ses souvenirs et revit son arrivée en France, partie pour une durée indéterminée. Le 7 septembre 2013, avec son mari et ses deux dernières filles, elle quitte la Syrie, sous les sirènes et les bombardements. La guerre civile fait rage depuis deux ans dans ce pays soulevé par le printemps arabe, et il aura fallu plusieurs mois à la famille d’Ikbal pour organiser son départ.

« Nous étions les derniers français restés à Alep. Mes deux enfants aînés étaient déjà en France pour leurs études supérieures, et j’attendais une opportunité pour faire les bagages. C’est avec le département Informatique de l’INSA Lyon que notre horizon s’est ouvert » raconte Ikbal.

Maître de Conférences à la Faculté d’Informatique de l’Université d’Alep, Ikbal a dû partir sans se retourner. Directrice du Département Système et Réseau puis vice-doyenne des affaires scientifiques à la faculté d’Informatique d’Alep, elle est une femme engagée et impliquée. C’est dans ce cadre qu’elle découvre l’INSA Lyon. Grâce à la mise en place, par son collègue Mazen Said, d’un Master d’Informatique commun entre l’Université d’Alep et le Département Informatique de l’INSA Lyon.

« J’étais venue à l’INSA en 2010 dans le cadre de ce master. J’avais passé un mois à Lyon grâce à une bourse de l’Agence Universitaire de la Francophonie. A cause de la guerre, la coopération a pris fin, et cela nous a beaucoup touché parce qu’elle était une réussite » souligne Ikbal.

Les liens tissés avec l’INSA Lyon restent pourtant solides. À tel point que lorsqu’il faut songer à partir, Ikbal, qui avait gardé des contacts avec le département Informatique, décide de postuler pour un poste d’A.T.E.R., attaché temporaire d’enseignement et de recherche, proposé sur le campus villeurbannais. Elle sera recrutée.

« Il n’y a pas eu de changement brutal pour ma famille. Nous parlions tous la langue et le système éducatif était le même puisque mes enfants étaient scolarisés au Lycée Français d’Alep. Quant à moi, la France ne m’était pas inconnue. Avec mon mari, nous avions passé dix ans à Nancy, pour poursuivre chacun notre thèse, notre diplôme d’ingénieur en poche. Envisager un avenir ici, c’était tout à fait possible. »

À l’INSA Lyon, Ikbal travaillera d’abord au département Informatique, puis Génie Industriel, et ensuite Premier Cycle – FIMI (Formation Initiale aux Métiers de l’Ingénieur), en tant qu’attaché temporaire d'enseignement et de recherche (A.T.E.R.).
Aujourd’hui, elle est Ingénieure d’Études au département Informatique et fait le lien avec la DSI (Direction des Systèmes d’Information).

« Je m’occupe notamment des plateformes pédagogiques et je participe aux travaux pratiques de quelques cours comme « Bases techniques pour les réseaux » pour les étudiants de troisième année. C’est bien sûr très différent ce que je faisais à Alep mais je suis contente des bonnes relations que j’ai pu nouer avec les enseignants, les personnels et les étudiants » souligne Ikbal.

Contente aussi de l’avenir qui s’offre à ses enfants. Cinq ans après son arrivée en France, jour pour jour, Ikbal a vu son fils passer sa soutenance de fin d’études à l’INSA Lyon, étape ultime avant l’obtention de son diplôme d’ingénieur. Sa fille aînée, diplômée d’école de commerce, travaille à Londres, tandis que l’avant-dernière prépare médecine et la cadette entre en terminale scientifique.
Ikbal, qui rêvait elle-même de poursuivre ses études en France, mesure le chemin parcouru. Avec néanmoins une certaine amertume.

« C’est la huitième année de guerre. On espère toujours rentrer, que tout cesse, pour nos familles, nos proches. Nous sommes en France physiquement, et on y vit très bien, mais notre âme est là-bas… »

Mazen Said
Le regard vers la France

« J’ai résisté jusqu’au 27 août 2013. »

Ikbal MansourA cette date, Mazen part pour la France, en laissant femme et enfants à Alep, assiégée depuis deux ans. Sa famille ne pourra le rejoindre qu’un an et demi plus tard, en laissant tout derrière elle, sans savoir si elle reviendra un jour. La guerre civile déchire le pays, et brise des vies.

Celle de Mazen était bien remplie en Syrie. Bac S en poche, il passera par une classe préparatoire dans un centre de recherche francophone avant de prendre la direction de la France pour poursuivre ses études doctorales. Sa spécialité : modélisation et simulation numérique.

« Dès mon retour de thèse en Syrie, j’avais en tête l’envie d’un projet avec la France » précise Mazen, francophone jusqu’au bout des ongles.

Devenu Professeur à la Faculté de Génie Informatique de l’Université d’Alep, il a dans ses contacts celui d’André Flory, Directeur de recherche au LIRIS (Laboratoire d’informatique en image et système d’informations) et Professeur au Département Informatique de l’INSA Lyon. Et lui confie son sentiment sur la pertinence de la formation de ses étudiants.

« Autour d’un café, je lui explique que nos étudiants syriens ne sont pas assez bien préparés pour poursuivre leur parcours en France, en master 2. Je lui livre mon idée de créer un master 1 qui leur permettrait d’arriver dans de meilleures conditions, en ayant suivi au préalable des cours intensifs de français et une mise à niveau en maths et en informatique dispensée par des enseignants syro-francophones. Ils termineraient par des cours intensifs d’informatique donnés par des Professeurs de l’INSA, que nous ferions venir dans le cadre d’une convention » résume alors Mazen. Les meilleurs d’entre eux pourraient ensuite intégrer un master 2 à INSA Lyon.

Le projet sera officialisé en 2005. Le Master francophone en informatique imaginé par Mazen est créé, monté conjointement par l’Ambassade de France en Syrie, l’INSA Lyon et la Faculté de Génie Informatique de l’Université d’Alep. Il est également soutenu par le Campus numérique francophone de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) à Alep.
Mazen en est le coordinateur. En septembre 2005, vint étudiants intègrent ce nouveau master, et six d’entre eux poursuivront par un master 2 au département Informatique de l’INSA Lyon.
Cinq ans plus tard, 32 étudiants issus de ce cursus ont poursuivi par une thèse sur le sol français, d’autres sont rentrés dans la vie active.

« Malgré ce succès, le projet n’a pas été reconduit. Mais j’ai continué à pousser les étudiants à venir en France, parce que nous, les syriens, nous nous adaptons très vite au système français. La France et la Syrie ont des relations historiques fortes et anciennes, et Alep est une ville francophone. Il faut que cette relation demeure » ajoute Mazen.

Malgré la guerre.

Aujourd’hui, Mazen ne sait toujours pas de quoi demain sera fait. A son grand regret, son histoire avec l’INSA Lyon vient de s’achever.

« J’avais rencontré le successeur d’André Flory, Lionel Brunie, dans le cadre de la coopération entre l’Université d’Alep et l’INSA Lyon. Lionel m’avait proposé de travailler avec lui sur un projet européen et j’ai pu bénéficier d’un statut de chercheur invité dans son laboratoire, le LIRIS » indique Mazen.

5 ans, jour pour jour après son arrivée à Lyon, il rend les clés de son bureau sur le campus de l’INSA. Déçu de ce départ, il tient néanmoins à rester optimiste.

« C’est dans ma nature. Je me suis créé un statut d’auto-entrepreneur et je vais commencer par donner des cours dans une école privée. Je suis heureux de vivre en France, c’était mon projet de vie. 

 

Mots clés

30 aoû
30/aoû/2018

Formation

ATOS IT Challenge : 3 INSA Lyon imaginent un chatbot pour les malades d’Alzheimer

« Bonjour Henri, je suis Elza. Avez-vous bien dormi cette nuit ? De quoi avez-vous rêvé ? Il est l’heure de prendre un bon petit-déjeuner avant l’arrivée de l’infirmière à 10h00. Voulez-vous que je fasse chauffer la cafetière ? », dit le smartphone, sous les yeux remplis de fierté d’Ayoub, Mohamed et Saber.

Ces trois étudiants tunisiens et marocain, admis directement en 4e année à l’INSA Lyon au département Informatique dans le cadre de leur double diplôme avec l’université de Passau en Allemagne (4IF PhD-Track INSA IF-Passau), ont imaginé « AZL-E », un agent conversationnel qui s’adapte au comportement de son utilisateur grâce à de multiples fonctionnalités : rappels, « book of life », jeux de mémorisation… Tout est conçu pour stimuler les facultés cognitives des patients touchés par la maladie d’Alzheimer en phase précoce. 

« L’idée d’AZL-E est inspirée de mon passé avec ma grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Puisque l’objectif de l'ATOS IT Challenge était de proposer un concept ayant trait à l’IA et aux chatbots, nous avons imaginé un ‘e-companion’ pour stimuler la mémoire des patients et les aider à rester en alerte », explique Saber.

La solution des trois étudiants se différencie de celles proposées sur le marché actuel grâce à la proactivité d’Elza, la voix féminine du chatbot qui offre une assistance approfondie à travers des déclencheurs personnalisés et une interaction de l’application avec les objets connectés de la maison.

« L’utilisation du chatbot sous-entend que le patient présente un minimum d’autonomie. Sur les 7 stades de la maladie définis par les experts, nous considérons qu’ALZ-E peut être utilisé par les patients atteints jusqu’au stade 4. Il agit comme un assistant social et comme un facilitateur de vie. AZL-E est une solution proactive. Cela signifie qu’elle devance les intentions du patient en détectant les moments où celui-ci a besoin d’assistance. Par exemple, le chatbot intégrera dans une discussion en apparence banale, une information importante inscrite dans la fonctionnalité ‘Rappels’. Aussi, à travers des jeux de stimulation cognitive, nous avons souhaité intégrer un système de scoring, permettant d’évaluer la capacité de l’utilisateur à mémoriser en temps réel. Nous avons conçu une application intuitive et adaptée à des gens qui n’ont pas nécessairement l’habitude des objets connectés, » explique l’équipe.

 

L’entourage du patient pris en compte
Puisque la maladie d’Alzheimer impacte également les personnes entourant le patient, l’équipe a pensé à une plateforme de broadcast, intitulée « AZL-E Family ». Grâce à cet outil, le cercle de confiance de l'utilisateur peut partager des images dans le « Book of life » ou accéder à des informations scorées.

« L’application intègre un système de tags et de reconnaissance faciale qui permet à Elza de consommer ces informations à travers une discussion quotidienne avec l’utilisateur et d’augmenter les chances de se souvenir, » explique Mohammed.

Prix spécial du jury de l’ATOS IT Challenge
La solution « AZL-E » a été très remarquée lors de l’ATOS IT Challenge, un concours destiné à la future génération de professionnels de l’Intelligence Artificielle. Après une première sélection distinguant 20 dossiers parmi les 204 équipes en compétition, l’équipe INSA Lyon a atteint la première phase de présentation à un jury scientifique. Accompagnés par un coach salarié du groupe ATOS, les étudiants ont fait évolué leur projet de décembre à avril, jusqu’à la dernière phase de test de l’application. Parmi les 4 équipes finalistes retenues par le jury de l’ATOS IT Challenge : les Universités américaines de Columbia et du Texas, l’Université d’Etat de Voronezh en Russie et l’INSA Lyon pour le prix spécial du jury.

« L’ATOS IT Challenge est une compétition que je suivais déjà de très près en Tunisie. En arrivant à l’INSA Lyon, j’avais en tête de trouver des coéquipiers pour participer à ce challenge. Il a fallu former une équipe très motivée car il s’agissait d’un travail de longue haleine, réparti sur l’année entière. Au-delà de la fierté éprouvée après de tels résultats à ce challenge, nous sommes surtout conscients de l’intérêt de notre outil sur l’amélioration du confort des patients atteints d’Alzheimer. Nous espérons qu’ALZ-E pourra soulager les malades et leurs familles », explique Ayoub.

Aujourd’hui en stage chez ATOS Worldline, les trois étudiants travaillent dans les laboratoires R&D du groupe, à l’amélioration d’AZL-E. 

« C’est une incroyable opportunité de pouvoir réaliser notre stage de 4e année sur notre projet. Nous collaborons avec des experts, des chercheurs, des psychiatres et des cliniciens qui nous aident à rendre le projet le plus viable possible pour les patients. Notre aventure avec ATOS n’est sûrement pas prête de s’arrêter ! »

 


Un logo formé de lettre entrelacées pour représenter les cellules de mémoire qui s’affaiblissent avec la maladie d’Alzheimer. Seul le mot « AZL-E » est lisible, comme un soutient immuable et persistant.

 

 

 

Mots clés

20 juin
20/juin/2018

Entreprises

Aurélien Leygues : de la passion à la vocation

Papa de l’application INK, Aurélien Leygues s’est lancé dans la création de sa société avant même de décrocher son diplôme d’ingénieur. Son histoire avec l’INSA ne fait que commencer.

Aurélien est au lycée à Luzarches, dans la banlieue nord de Paris, quand il entend parler de l’INSA Lyon. La renommée de l’école et la ville de Lyon le convainc de poser sa candidature dans cette école considérée comme la meilleure école d’ingénieurs post-bac en France. Il intègre alors la filière EURINSA.

« C’est l’un des meilleurs choix de ma scolarité. J’y rencontre une bande d’amis et on travaille dans une chouette ambiance. Au moment de choisir le département de spécialité, j’hésite entre Génie Civil et Urbanisme et Informatique. J’ai finalement tranché pour IF » explique Aurélien.

Passionné d’informatique

Initié à l’informatique par un frère de 4 ans son aîné, il pousse tout seul son expertise et veut tout connaitre. Comment se joue la communication entre le site web et le serveur, comment rendre accessible une donnée, comment l’afficher, comment savoir ce qui est utile à l’utilisateur et au métier ? C’est dans le cadre de ses études que naît l’idée d’une application à destination des étudiants du campus pour faciliter leur vie. L’aventure aurait pu s’arrêter à la fin de l’année, au rendu des projets, mais Aurélien décide de pousser plus loin sa réflexion. Grâce à la formation proposée par le département IF et l’encadrement de ses professeurs, il poursuit donc son développement, l’améliore et ajoute des fonctionnalités à son application, baptisée INK.

Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin

Au gré des rencontres, il croise la route d’une élève-ingénieure d’un autre département de l’INSA Lyon, Génie Mécanique. Elle s’appelle Gladys Peretti et s’intéresse à la communication. Ensemble, ils s’accordent. Une version affinée au design travaillé voit le jour. Lancée en septembre 2017, elle fait le buzz et aiguise la curiosité de 1200 étudiants ! Et au fil des mois, Aurélien et Gladys constatent une fidélisation des usagers de leur application.

« On se donne alors jusqu’en janvier 2018 pour réfléchir au devenir d’INK. C’est une professeure de l’INSA Lyon, Frédérique Biennier, qui va nous donner le fil rouge et nous amener à un travail de professionnalisation et de pérennisation de l’application » complète Aurélien.

Ingénieurs et entrepreneurs

En janvier 2018, il se présente à sa soutenance devant un jury élargi avec plusieurs représentants d’entités de l’INSA, et devant leur intérêt, prend sa décision : officialiser l’application et créer son entreprise, toujours accompagné de Gladys.

« Une fois que le besoin existant a été démontré, ce sont les services de l’INSA qui nous ont poussés à aller plus loin. Aujourd’hui, nous souhaitons vendre une solution clé-en-mains, qui pourra également intéresser d’autres campus universitaires français » conclut Aurélien, qui termine sa dernière année d’études à l’INSA Lyon.
 

Retrouvez ce portrait insastories.fr 
 

Mots clés

11 avr
11/avr/2018

Formation

Benoit Renault : un parcours INSA sans concession

Filière internationale, vie associative, cycle d’ingénieur et section artistique… Benoit Renault, étudiant en 5e année du département Informatique, nous parle de son ambition et de ses valeurs. Cet étudiant enjoué, déterminé et engagé, revient sur son parcours, qu’il a mené sans concession à l’INSA Lyon. Interview d’un homme passionné.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours avant l’INSA Lyon ?
J’ai fait un cursus relativement standard. Comme d’autres, j’ai intégré les classes européennes dès le collège. J’ai eu la chance de rencontrer des professeurs formidables pendant ma scolarité, qui m’ont beaucoup apporté, et je leur en suis très reconnaissant. Globalement, j’ai toujours eu des bonnes notes, et les sciences comme les arts m’ont toujours intéressé. Je me suis mis au chinois en dehors des cours sur un coup de tête en cinquième, et le courant est si bien passé que j’ai continué. 

Après ce parcours sans embûches, comment avez-vous vécu vos premières années à l’INSA Lyon ?
Dans l’idée de poursuivre le chinois, et peut-être une carrière à l’international, je me suis inscrit en ASINSA, la filière asiatique de l’INSA. Cela m’a non seulement permis de ne pas perdre mes bases, mais aussi de rencontrer bon nombre d’amis chinois. 
Dès mon second semestre en première année à l’INSA, j’ai rejoint le Clubelek, l’association de mécatronique. Avec 130 associations très actives, l’INSA a de quoi
être fier ! Après avoir pris mes marques, les membres du club m’ont confié la présidence du club pour ma 4e année en informatique, après quoi, ils l’ont renouvelée pour une vice-présidence l’année suivante, pour assurer une bonne passation après le mouvement que j’y ai induit. Je conseille à tous les étudiants de ne surtout pas hésiter à se lancer dans la vie associative, mais aussi de prendre le temps de connaître leur rythme avant de s’y investir.
C’est en fin de première année que je découvre la danse avec Delphine Savel, la responsable de la filière Danse-Études. Delphine, son humanité et sa force de caractère extraordinaire, m’ont poussé à intégrer cette filière en 2e année. Avec 2h de cours technique par semaine, 3h de projet, 2h de cours d’histoire de la danse et les 4 à 5 weekend dans l’année à hauteur de 10/15h, cela a été un fort engagement, récompensé par le tout nouveau diplôme art-études, dont j'ai été moi-même l'un des premiers diplômés. Il est bon de voir que notre école reconnaît notre travail et notre investissement.

Comment avez-vous réussi à concilier toutes vos activités ?
C’est difficile d’avoir du temps pour tout faire mais on finit toujours par en trouver. Pour moi, la première mission de l’étudiant est de s’épanouir, et pour cela, il doit impérativement en trouver le temps. Cependant, il n’est pas seul, et l’école doit l’aider à le trouver. J’ai obtenu quelques dispenses ponctuelles quand elles étaient nécessaires, je sais que certains de mes collègues ont pu bénéficier d’aménagements beaucoup plus conséquents et indispensables dans leur cursus. L’INSA s’est beaucoup construit sur les initiatives étudiantes, la vie associative et les filières artistiques comme internationales. Il faut soutenir les jeunes qui s’engagent et leur faciliter l’adaptation. Multiplier les activités ne m’a jamais empêché de garder des notes correctes et de partir à l’étranger. J’ai même pu créer des projets personnels en les mêlant avec mon cursus, comme la confection de mon costume lumineux, Ying (萤), qui veut dire luciole en chinois. D’abord, je l’ai fait en totale autonomie car c’était une idée que j’avais eu comme ça, et la version a déjà évolué 3 fois au gré de mes projets et rencontres.

Qu’avez-vous appris de ces expériences multiples ?
Elles ont renforcé l’importance d’autrui à mes yeux : sans les autres, je ne suis pas grand-chose, et tout ce que j’ai accompli, je n’aurais pu le faire seul. Pour le costume, par exemple, quelques membres du club sont venus m’aider pour les derniers jours de rush, et sans eux, je n’aurais jamais fini mon costume à temps ! Pour l’INSA, je n’aurais jamais tenu sans le soutien de ma famille et mes amis. Des exemples comme cela, j’en ai à la pelle ! Chaque personne importe, et il convient de traiter soi-même et autrui avec la plus grande honnêteté et bienveillance. Cela prend du temps, parfois des nuits bien courtes mais ça en vaut tellement la peine !
Enfin, ces expériences m’ont poussé à m’interroger, à me remettre en cause, et trouver de nouvelles réponses. Elles m’ont appris qu’il est normal, à tout moment, de s’interroger sur soi, ce que l’on veut faire plus tard, sur les autres, sur notre environnement... Et que c’est même le leitmotiv scientifique. Questionnons-nous !

 

Mots clés

14 mar
14/mar/2018

Formation

Jeune Talent : Mathis Hammel, compétiteur en informatique

Première programmation informatique à 11 ans, premiers pas en sécurité informatique à 14 ans… Mathis Hammel a l’algorithme dans le sang. Grâce au soutien de la Fondation INSA Lyon, il va participer à des concours prestigieux à travers le Monde, en portant haut les couleurs de l’école. Entretien.

Comment est née votre passion pour les algorithmes et la sécurité informatique ?
J'ai été en contact avec des ordinateurs depuis mon jeune âge donc c'est en quelque sorte une passion que j'ai depuis longtemps, mais je n'ai réellement commencé à travailler ces deux disciplines qu'à partir de mon arrivée en 3e année au département Informatique de l’INSA Lyon car l'atmosphère s'y prêtait bien, d’autant plus que nous sommes encadrés et soutenus par le corps enseignant et les associations.

Pourquoi avez-vous choisi l’INSA Lyon ?
Je vise depuis le lycée une carrière d'ingénieur, mais ne souhaitais pas particulièrement passer par une prépa. En tant que meilleure école d'ingénieur post-bac de France, l'INSA semblait être un choix évident. Ma grande sœur est entrée à l'INSA Lyon un an avant moi, et ses retours ont confirmé mon choix.

Vous êtes très actif sur le plan associatif, pourquoi ? 
J'ai rejoint mes deux premières associations en 2e année de Premier Cycle à l’INSA Lyon, et cela m'a immédiatement plu d'avoir l'occasion de rencontrer des personnes avec qui je partageais des intérêts communs et de s'organiser en groupe autour de projets concrets. J'ai commencé dans plusieurs associations en tant que membre actif, notamment InSecurity (association de sécurité informatique) et TEDxINSA (en charge de l'organisation annuelle d'une demi-journée de conférences TEDx).
Depuis, j'ai progressivement évolué vers des rôles de gestion associative qui permettent tantôt d'être acteur dans la transmission des connaissances (en particulier dans les associations techniques), tantôt de gérer des équipes et de donner une réelle direction aux projets, comme c'est le cas dans l'association TEDxINSA que je préside cette année.
Avec mon ami et coéquipier Thomas Lacroix, nous avons également fondé en 2017 l'association INSAlgo, qui représente l'officialisation du groupe d'amateurs d'algorithmique/programmation à l'INSA, qui existait depuis de nombreuses années au sein du département IF. INSAlgo est à mes yeux un projet extrêmement réussi, car nous avons d'une part pu bénéficier de visibilité et ouvrir notre passion à l'algorithmique à de nombreux étudiants de tout l'INSA, bien au-delà du département IF. D’une dizaine d'étudiants, nous sommes passés à 40.
D’autre part, nous avons pu obtenir et gérer des fonds pour mener des projets.

Vous venez d’ailleurs de recevoir une bourse jeune talent de la part de la Fondation INSA Lyon, pouvez-vous présenter votre projet ?
Mon projet se divise en 4 parties, chacune représentant un concours auquel je souhaiterais participer. Le concours le plus important à mes yeux est l'IrlCPC. C'est une compétition organisée par la prestigieuse association ACM (Association for Computing Machinery), qui est assimilable au championnat académique d'Irlande en algorithmique.
J'étais en échange à Trinity College Dublin en Irlande l'année dernière, et mon équipe avait remporté le championnat. Je souhaitais donc retenter l'expérience cette année, avec des coéquipiers de l'INSA. Pour cela, j'ai obtenu une bourse Jeunes Talents de la part de la Fondation INSA Lyon, ce qui me permet de financer les frais pour mes deux coéquipiers et moi-même. Avec Thomas, président d'INSAlgo et faisant partie de mon équipe à l'IrlCPC, nous avons décidé d'organiser un concours de programmation ouvert à tous les insaliens, durant lequel les participants devaient résoudre en 2h des problèmes similaires à ceux rencontrés à l'IrlCPC. À l'issue du concours, les trois meilleurs ont été sélectionnés et formeront une deuxième équipe INSA en Irlande, financés par l'association. Parmi ces trois vainqueurs, on trouve deux étudiants en 3è année au département Informatique, qui s'étaient déjà illustrés en novembre dernier pour avoir décroché malgré leur jeune âge la 32e place au SWERC, compétition réputée dans toute l'Europe. Le dernier membre de l'équipe INSAlgo ne nous a pas moins impressionné, étant étudiant en première année du Premier Cycle.

Durant votre formation, vous avez décroché un stage chez Google. Comment voyez-vous votre avenir ?
Grâce à mon profil technique, j’ai en effet obtenu un stage de 4 mois chez Google l’an dernier, lors duquel j’ai pu côtoyer des champions mondiaux de compétitions d’algorithmique et de sécurité. Cela a complètement attisé mon envie d’excellence dans ces domaines. Une fois diplômé de l’INSA, je pense travailler en tant que développeur dans une entreprise qui offre des problématiques techniques qui sauront combler mon envie de défi. J’ai déjà quelques pistes, mais rien de certain pour le moment. Je pense qu’à long terme, je souhaiterais développer mes soft skills pour diriger une équipe technique.

 

Mots clés

16 nov
16/nov/2017

Formation

"Nous ne sommes que 100 à avoir décroché cette certification"

Philippe Vienne en 5e année au département Télécommunications, Services et Usages, est le premier élève-ingénieur de l’INSA Lyon à décrocher la
« certification Docker ». Membre actif du Bureau des Élèves (BdE) depuis 5 ans et élu étudiant pendant 3 ans, il a toujours mis ses compétences au profit de la vie associative de l’INSA. Entretien.

Vous venez de participer à la DockerCon au Danemark, de quoi s’agit-il ?
La société Docker organise régulièrement 4 jours de conférences dans le monde entier. Le mois dernier, la DockerCon se déroulait du 16 au 19 octobre à Copenhague. Soutenu par mon Directeur de département, j’ai sauté sur l’occasion pour y aller !

Hall de la DockerCon avec la baleine emblématique de Docker
Hall de la DockerCon avec la baleine emblématique de Docker

Qu’est-ce que Docker ?
Docker est une entreprise qui a développé une solution révolutionnaire qui permet de mutualiser plusieurs serveurs en même temps en « conteneurisant » ou en cloisonnant les données. Docker s’adresse aux développeurs, aux administrateurs de systèmes informatiques, aux techniciens de maintenance et toutes les Directions des Systèmes d’Information (DSI) des entreprises. 

Lorsque l’on utilise plusieurs programmes en même temps sur un ordinateur, ils peuvent parfois se « marcher sur les pieds » et il faut mettre des limites. Avant Docker, il y avait des solutions de virtualisation des données qui consistaient à simuler un ordinateur dans l’ordinateur. Docker a supprimé la couche de virtualisation en n’utilisant qu’un seul système sur lequel chaque exécution de programme est cloisonnée. Les fonctionnalités restent les mêmes, mais l’utilisation des ressources est bien moindre et le gain de temps est énorme ! Aujourd’hui on peut déployer une application en une journée alors qu’avant, cela prenait 1 à 2 semaines !

Pourquoi être allé à cette DockerCon ?
Dès ma première année à l'INSA, je me suis occupé de la gestion informatique du BdE et ce travail de terrain m’a permis de me former à beaucoup de technologies. Je gère 3 serveurs aujourd’hui et j’ai toujours envie d’en savoir plus sur le sujet. Je fais partie du groupe local des utilisateurs de Docker à Lyon avec qui j’échange régulièrement lors d’afterworks, qu’ils appellent « Meetups ». Je conseille d’ailleurs à tous les élèves-ingénieurs de participer à ces groupes locaux qui permettent d’être au contact de professionnels qui, au-delà de nos cours, ont une approche de l’informatique plus communautaire et plus terrain ! 

Vous avez obtenu la certification Docker, qu’est-ce que cela vous apporte ?
Je suis parti à la conférence sans avoir l’idée de passer la certification. La veille de l’examen, un ami présent sur place m’a convaincu de participer. Avoir cette certification permet de confirmer la compétence « Docker » auprès des recruteurs. C’est très valorisant, d’autant plus que nous ne sommes que 100 dans le Monde à
l’avoir décrochée ! Aujourd’hui, j’ai postulé pour un stage en entreprise en mettant en avant ma certification. Pour mon entretien, j’ai rencontré leur CTO (Chief Technicology Officer) et leur développeur qui m’ont confié avoir passé l’examen en même temps que moi, mais ne pas l’avoir réussi… 

Diplôme de certification Docker // Le prestigieux Wall of Fame des « fluent Docker ».
Edition octobre 2017

Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai beaucoup appris ! Techniquement, j’ai découvert leur nouvelle application MTA (Modernize Traditional Applications) lancée à cette occasion. Humainement, j’ai rencontré des professionnels des 4 coins du monde, comme par exemple une développeuse Microsoft d’Inde et un développeur japonais de l’entreprise de télécommunications NTT. J’ai même rencontré les développeurs d’applications que j’utilise au quotidien ! Nos échanges étaient très intéressants parce qu’on était tous réunis autour d’une même passion.

 

Mots clés

14 mar
14/mar/2017

Formation

L’INSA Lyon ouvre sa cinquième filière de formation par apprentissage

Le département Informatique de l’INSA Lyon ouvrira sa filière par apprentissage en septembre 2017. Date limite de dépôt des candidatures : 31 mars 2017.

Après GMPPA (Génie Mécanique Procédés Plasturgie), GMCIP (Génie Mécanique Conception Innovation Produits), GEA (Génie Electrique) et TCA (Télécommunications, Service et Usages), c’est au tour du département Informatique (IF) de l’INSA Lyon, d’ouvrir la voie à la formation par l’apprentissage.
L’INSA Lyon s’engage en effet depuis 2009 à multiplier les formations d’excellence par apprentissage, délivrant le même diplôme que celui des formations classiques, les apprentis étant soumis au même processus d’évaluation académique.

En septembre 2017, 16 candidats (maximum) pourront donc intégrer un cycle d’ingénieur informatique en 3 ans à l’INSA Lyon avec pour objectif de s’immerger dans une entreprise tout au long de leur formation. Ainsi, ils décrocheront leur diplôme d’ingénieur informatique INSA avec la carte de l’alternance.

« Il y a une demande très forte à la fois des étudiants, pour qui une rémunération pendant la formation est très intéressante, et des entreprises, qui viennent chercher chez nous des collaborateurs potentiels, qu’ils peuvent prendre le temps de former dans l’intérêt de les embaucher une fois diplômés » explique Mathieu Maranzana, responsable de la nouvelle filière IFA, pour Informatique par voie d’apprentissage.

« Il y a une offre de travail démentielle dans notre secteur d’activité, nous avons pu apporter une quarantaine de lettres de soutien d’entreprises à notre dossier, sachant que dans le cursus classique, 80% de nos étudiants se voient proposer un contrat de travail alors qu’ils sont encore en formation » précise ce chef de file, qui ajoute que les femmes ont une vraie place dans ce secteur d’activité, les plus gros salaires des derniers diplômés ayant été affichés par deux ingénieures l’an dernier.

Pour Laurence Ponsonnet, Directrice Régionale chez ATOS, le profil d’un apprenti ingénieur INSA est effectivement très intéressant.

« Chez ATOS, nous avons un besoin de recrutement très important d’ingénieurs informatiques. Avec l’ouverture de cette filière, l’INSA Lyon répond aux enjeux clés de notre recrutement : une école de qualité et une formation informatique pertinente qui permet d’accompagner nos clients dans leur transformation digitale.
De plus, ce mode de formation par l’apprentissage permet de recruter des collaborateurs compétents et immédiatement opérationnels, nos talents de demain… » complète Laurence Ponsonnet.

Cette formation, accréditée par la Commission des Titres d’Ingénieur, est proposée en partenariat avec le Centre de Formations d’Apprentis FormaSup – Ain-Rhône-Loire (CFA FormaSup – ARL) et est soutenue par la région Auvergne Rhône-Alpes. Elle se déroule pour moitié à l’INSA Lyon et pour moitié en entreprise, avec une alternance variable en durant les 3 années de formation.

Plus de renseignements :

Informations complémentaires

Mots clés

Pages