
International
Des élèves d’EURINSA en immersion interculturelle en Allemagne dans le cadre d’un Blended Intensive Programme Erasmus+ (BIP)
Quinze étudiants de 2e année de la filière EURINSA ont participé à un projet interculturel inédit, en collaboration avec des étudiants de l’Université d’Iéna (Allemagne) et de l’Université d’Usti nad Labem (République tchèque).
Ensemble, ils ont conçu un voyage d’études axé sur la découverte de deux villes de l’est de l’Allemagne aux trajectoires contrastées face à la désindustrialisation : Iéna, aujourd’hui centre éducatif et scientifique, et Chemnitz, capitale européenne de la culture 2025, qui développe un programme autour du renforcement du lien social par la culture.
Ce séjour d’une semaine a offert aux étudiants une immersion interculturelle riche, mêlant visites culturelles et industrielles, rencontres avec des acteurs locaux, entretiens et observation de terrain.
Tout au long du projet, les participants ont documenté leur expérience, aboutissant à la réalisation d’un film documentaire bilingue français-allemand.

Institutionnel
20 ans du programme de double-diplôme KarlINSA
Double-diplôme entre le département génie mécanique de l'INSA Lyon et le KIT à Karlsruhe en Allemagne
En présence du président de l'Université Franco-Allemande, de la vice-consule générale d'Allemagne de Lyon et du VP Innovation et relations internationales du KIT, ainsi que de la directrice de la recherche de l'INSA Lyon.
Informations complémentaires

Formation
KarlINSA, le double-diplôme franco-allemand de l’INSA Lyon
Vivre une expérience de deux ans en Allemagne et décrocher deux diplômes d’ingénieur, c’est possible grâce à KarlINSA. Ce cursus, proposé par le département Génie Mécanique (GM) de l’INSA Lyon et le Karlsruher Institut für Technologie (KIT) en Allemagne, permet à un petit groupe d’étudiants d’obtenir le diplôme d’ingénieur spécialité Génie Mécanique et le Master of Science allemand dans la spécialité Maschinenbau. Rencontre avec Myriam Perrousset, étudiante en 5e année de Génie Mécanique et actuellement en cours à Karlsruhe.
Une immersion rapide dans la vie professionnelle
À la fin de la troisième année, les étudiants ayant été retenus pour participer à KarlINSA intègrent un laboratoire pendant un semestre. Ils travaillent alors en collaboration avec des chercheurs et doctorants sur un projet de recherche. « Cette expérience m’a permis d’être plongée dans le milieu de la recherche très tôt dans ma scolarité. Au sein du Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (LaMCoS), j’ai étudié la possibilité de récupérer de l’énergie sur un rotor à partir des vibrations qu’il émet. J’ai ainsi pu mettre en application mes connaissances et être investie dans un projet avec des chercheurs », raconte Myriam.
Suite à cette expérience, les insaliens du double-diplôme partent réaliser un stage de six mois en Allemagne.
« Je dois reconnaître que cette expérience, bien qu’extrêmement enrichissante, n’a pas toujours été facile. J’ai eu du mal à quitter mes amis, et globalement le monde étudiant, pour me retrouver dans une entreprise en pleine Forêt-Noire, au sud-ouest de l’Allemagne. Heureusement, les missions du stage étaient passionnantes : j’ai travaillé dans un service R&D sur des tunneliers. Grâce à cette expérience, j’ai gagné en assurance et développé très rapidement mon niveau d’allemand », ajoute Myriam.
Groupe KarlINSA 2019, de gauche à droite : Héloïse Dandin, Pierre-Marie Tadiello, Myriam Perrousset, Quentin Rouby, Simon Scholl, Mark Espagnet, Aurélien Royet, Clément Santini, Benoit Vinière
Un retour aux études pour décrocher un double-diplôme
Après le stage, tous les élèves de KarlINSA se retrouvent à Karlsruhe et intègrent le KIT pour trois semestres. Ils s’inscrivent ensuite aux matières en lien avec l’ingénierie tout en s’assurant que cela correspond au programme du département génie mécanique.
« J’ai été surprise de voir la variété des cours proposés par le KIT. La formation à l’INSA est très généraliste, ce qui nous permet de nous orienter à terme dans toutes les voies du génie mécanique, alors qu’au KIT, on a la possibilité de se spécialiser très rapidement. J’ai pu découvrir de nouveaux domaines auxquels je ne m’attendais pas et orienter rapidement mes choix de carrière dans le ferroviaire », précise Myriam.
À l’issue de cette expérience, les étudiants décrochent un double-diplôme leur offrant de belles perspectives.
« En ayant qu’un semestre de plus à ma formation, je vais obtenir un diplôme de l’INSA Lyon et un du KIT. Ce dernier m’ouvrira des portes aussi bien sur le marché du travail français qu’allemand. Il agrémentera mon CV, tout comme ma maîtrise de la langue. J’ai également acquis une certaine ouverture d’esprit et une capacité d’adaptation, qualités recherchées dans le monde professionnel. Pour conclure, ces années en Allemagne m’ont permis d’être en contact avec de nombreux étudiants venant de partout en Europe, des enseignants et des professionnels. J’ai construit un réseau solide sur lequel je pourrais m’appuyer », espère Myriam.
Groupe KarlINSA 2019 et 2018 en visite à Heidegberg

Formation
Mathieu Gaillard reçoit le Prix d’Excellence de l’Université Franco-Allemande
Mathieu Gaillard, ingénieur INSA Lyon, a été récompensé le 24 janvier dernier à l'Ambassade de France à Berlin par l’Université Franco-Allemande (UFA) pour ses résultats particulièrement brillants dans le cadre de son double-diplôme intitulé « Multimedia, Distributed and Pervasive Secure Systems ». Retour sur le parcours d’un surdoué de l’informatique.
Mathieu, pouvez-vous raconter en quelques lignes votre parcours à l’INSA Lyon ?
« Le département IF est celui que je convoitais lorsque j’ai postulé à l’INSA. Après les deux premières années, j’ai réussi à l’intégrer et je n’ai pas regretté mon choix. J’ai d’abord fait mes trois premiers semestres en cursus normal puis je me suis orienté vers le parcours franco-allemand. Un double diplôme particulièrement intéressant, car il permet d’obtenir en deux ans un diplôme d’ingénieur en France et un Master of Science en Allemagne, en associant l’ingénierie et la recherche. Plus précisément, mon travail a porté sur l’application des dernières avancées en intelligence artificielle à la recherche d’images quasi-similaires. Ma thèse de Masterarbeit (équivalent allemand du Projet de Fin d’Études) s’intitule 'Perceptual Hashing using Convolutional Neural Networks for Large Scale Reverse Image Search' que l’on pourrait traduire en 'Hachage perceptuel basé sur des réseaux de neurones à convolution pour la recherche d'image inversée'. »
Pourquoi avoir souhaité faire un double diplôme ?
« J’ai décidé de prendre part à ce double diplôme pour deux raisons. D’abord pour m’ouvrir à d’autres opportunités et pour progresser dans les langues étrangères. Ensuite, j’envisageais à plus long terme de faire une carrière dans la recherche académique ou industrielle, et ce cursus fortement axé recherche a tout de suite attiré mon attention. J’ai donc vu la parfaite opportunité d’allier ma passion pour l’informatique avec mon souhait de débuter une carrière scientifique à l’international. »
De gauche à droite : David Capitant, Président de l’UFA, Mathieu Gaillard, Johannes Marvin Eckhardt, Dieter Babiel, Président Directeur Général du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, Olivier Mentz, Vice-président de l’UFA (© Jacek Ruta/DFH-UFA)
Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
« Indéniablement, j’ai énormément amélioré mon niveau d’allemand et d’anglais durant mes séjours. Mais indépendamment de l’aspect linguistique, j’ai eu la chance de travailler avec de très bons professeurs, qui m’ont aidé à appréhender tous les aspects de la recherche : identification d’un problème pertinent, synthèse bibliographique, réalisation de la contribution scientifique, rédaction et publication d’un article. J’ai aussi acquis beaucoup de compétences interculturelles et j’ai découvert l’Allemagne qui est un pays fascinant. Je me sens, en outre, beaucoup plus européen qu’au début de mes études. »
Et quels sont vos projets pour la suite ?
« Je suis actuellement étudiant en PhD à l’Université Purdue, dans l’Indiana aux États-Unis au sein du High Performance Computer Graphics (HPCG) Laboratory. Je travaille principalement sur la génération procédurale et l’informatique graphique. Je collabore d’ailleurs régulièrement avec certains de mes anciens professeurs du département informatique. À long terme, je ne sais pas exactement ce que je vais faire même si je suis conscient de toutes les opportunités qui pourraient s’offrir à moi. J’ai encore quelques années pour réfléchir. Je pourrais aller travailler dans la Silicon Valley ou devenir fonctionnaire européen ou encore maître de conférences en France. Pour le moment, j’ai l’impression de ne m’être fermé aucune porte, au contraire j’ai l’avenir devant moi ! »

International
L’Université de Passau et l’INSA Lyon renouvèlent le double master franco-allemand en informatique.
La présidente de l’Université de Passau, professeure Carola Jungwirth et le directeur de l’INSA Lyon, M. Éric Maurincomme, se sont rencontrés à l’occasion de la signature de la convention reconduisant le double master en informatique établi entre les deux établissements.
Vendredi 14 septembre 2018, les chefs des deux établissements partenaires ont évoqué, en présence de professeurs, d’étudiants et du Consul Général d’Allemagne à Lyon, l’élargissement de leurs activités conjointes ainsi que la mise en place d’un réseau commun d’établissements d’enseignement supérieur lors de la signature de la convention renouvelant le double master franco-allemand en informatique créé en 2013 à travers le soutien de l’Université Franco-Allemande.
Éric Maurincomme a souligné l’importance de l’acquisition de compétences interculturelles dans le cadre de séjours d’études à l’étranger qui participent à une meilleure compréhension de la culture du travail et des modes de management en France, en Allemagne ainsi que dans d’autres pays. Carola Jungwirth a également mis en avant la complémentarité des deux établissements à travers leurs méthodes d’enseignement et leurs cursus proposés. L’Université de Passau qui a fait de « l’influence du numérique sur la société » son thème phare, bénéficie d’une solide expertise dans les sciences humaines et sociales. Parallèlement, l’INSA Lyon, spécialisée dans les sciences appliquées et les technologies, promeut à travers « les Humanités », des enseignements interdisciplinaires en sciences humaines et sociale.

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La crème de la tech à Paris : IRIXYS aussi !
C’est à Paris qu’il faudra être du 24 au 26 mai prochains pour découvrir les innovations de demain ! Le salon Viva Technology se tient au parc des expositions de la Porte de Versailles et parmi les grands noms de la tech et de l’économie numérique mondiales se trouve IRIXYS, notre pépite franco-italo-allemande !
Viva Tech, c’est « the place to be » quand on est fan de nouvelles technologies. Pendant trois jours, dont un ouvert au grand public, 800 start-up du monde entier spécialisées dans le digital vont exposer tout ce qu’il y a de plus révolutionnaire en matière d’industrie du futur et de numérique. En tête d’affiche, 5 noms font sensation : Satya Nadella (Président Directeur Général de Microsoft), Virginia « Ginni » Rometty (Présidente Directrice Générale d’IBM), Mark Zuckerberg (fondateur et Président Directeur Général de Facebook), Dara Khosrowshahi (Président Directeur Général d’Uber) ou encore Éric Schmidt (Conseiller Technique et membre du Conseil d’Alphabet INC.)
80 000 personnes sont attendues Porte de Versailles pour cette édition 2018 d’un salon qui, en 3 années d’existence, est devenu incontournable pour tous les professionnels du secteur. IRIXYS y fera son entrée pour la première fois.
« Nous sommes très contents d’être à Viva Tech ! D’autant plus que notre présence a été sollicitée, ce qui signifie que nous sommes visibles et que nous avons été identifiés comme acteurs du marché ! » confie Lionel Brunie, co-créateur d’IRIXYS.
Une belle récompense pour cette pépite européenne qu’est IRIXYS, centre international de recherche et d’innovation spécialisé dans les systèmes numériques intelligents. Inauguré le 30 novembre 2016 à l’INSA Lyon, IRIXYS repose sur les forces de 3 pays : la France, avec l’INSA Lyon, l’Allemagne, avec l’Université de Passau, et l’Italie avec l’Université des Études de Milan.
Reposant sur un modèle original, IRIXYS inscrit ses forces dans 3 directions : la formation, la recherche, et l’innovation.
« Si nous voulons inventer le monde du futur, il faut des formations adaptées. La collaboration entre pays et établissements est une partie de la réponse. Avec notre double diplôme franco-allemand, nous avons conçu un programme d’enseignement avec ce qui se fait de mieux en Allemagne et en France dans notre domaine » explique Lionel Brunie. « Notre vision est globale : il n’est pas possible de faire de la recherche partenariale ou fondamentale sans étudiants, ce sont eux qui boostent la recherche. Nous avons donc intégré à IRIXYS un collège doctoral international et un PhD-Track (parcours en 5 ans ingénieur + doctorat). Mais à quoi sert un PhD-Track sans stratégie d’innovation ? IRIXYS, en restant une structure à taille humaine, cherche à faire vivre les idées, à faire émerger l’innovation à l’interface des compétences de nos trois équipes » ajoute Lionel Brunie.
Innover oui, mais dans quelle direction ? Dans un contexte où le numérique, le big data, l’intelligence artificielle ont bouleversé le monde, comment IRIXYS se positionne ?
« Nous avons une vraie responsabilité sociétale, citoyenne. Les technologies sur lesquelles nous travaillons changent le monde, le numérique change le monde, et cela pose des questions d’éthique. Nous sensibilisons nos ingénieurs et nos chercheurs à cela : nous voulons innover, mais pas à n’importe quel prix. »
IRIXYS a développé de nombreuses compétences et une expertise dans les domaines suivants :
- Big Data et informatique cognitive (« Cognitive Computing ») : analyse de grands volumes de données, recherche d’information, détection de fraudes, apprentissage (« machine learning »), aide à la décision, IA
- cybersécurité et protection de la vie privée : analyse de risques, confidentialité des données et des échanges, traçabilité, protection des données personnelles, protection contre les attaques
- systèmes distribués collaboratifs : blockchain, clouds-fogs, environnements mobiles, réseaux sociaux, Internet des Objets, entreprise intelligente (Industrie 4.0)
Plusieurs start-up sont déjà nées autour de ce jeune centre de recherche collaborative, créées par d’anciens doctorants ou post-doc. Elles seront présentes aux côtés d’IRIXYS sur le salon VivaTech, avec d’autres start-up lyonnaises partenaires : SiS (blockchain, détection de fraudes à l'identité numérique, partenaire d'un LabCom avec le LIRIS), Genki (blockchain, IoT), Datavalor (apprentissage, analyse de données), Boot_Start (Big Data, RI), Tilkee (documentique), Webcastor (video, metadonnées).
En participant au salon VivaTech, IRIXYS sera également présent aux côtés d’autres acteurs universitaires français et allemands en vue d’afficher la dimension stratégique des partenariats universitaires franco-allemands dans le domaine de l’industrie du futur et du numérique.
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Formation
Julien Pinay reçoit le prix d'excellence de l'UFA
Julien Pinay, ingénieur diplômé de l’INSA Lyon, a été récompensé par l’Université Franco-Allemande (UFA) pour ses résultats particulièrement brillants au sein du cursus binational « Génie mécanique », appelé Karlinsa pour les initiés. Le prix est doté de 1 500 euros, financé avec l’aimable soutien du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie. Interview.
Les lauréats, les partenaires économiques et institutionnels, ainsi que Monsieur Jean-Claude Tribolet, Ministre conseiller à l’Ambassade de France en Allemagne, et la Présidente de l’UFA, Madame Patricia Oster-Stierle.
Pouvez-vous raconter en quelques lignes votre parcours avec l’INSA Lyon ?
Je suis arrivé à l'INSA Lyon en première année Musique-Etudes en septembre 2010. Après 2 années au Premier Cycle, j'ai intégré le département Génie Mécanique Développement et cherché une destination à l'étranger pour ma quatrième année. J'hésitais entre une année Erasmus en Allemagne ou dans un pays scandinave, et le double-diplôme Karlinsa. Il se trouve qu'à l'époque, le directeur de la section Musique-Etudes, Arnaud Sandel, chapeautait également le cursus Karlinsa donc j'ai été assez rapidement convaincu de faire ce double-diplôme. J'ai intégré ce double-cursus en fin de 3e année et suis parti au deuxième semestre de 4e année pour 2 ans en Allemagne pour finir mes études au KIT (université de Karlsruhe).
Quels sont pour vous les atouts de ce double-cursus ?
Outre les avantages évidents à l'embauche qu'apporte ce double-diplôme, le fait de vivre et d'étudier 2 ans en Allemagne apporte un enrichissement personnel et une ouverture d'esprit encore plus prononcés que ce que l'on peut vivre à l'INSA. J'ai pu choisir dans un catalogue de 1000 pages des matières allant de la médecine pour l'ingénieur à la micro-ingénierie en passant par le nucléaire et la mécanique des fluides. J'ai choisi de me spécifier dans le domaine du confort et de l'acoustique automobile. Entre une possibilité quasi-infinie de choix de matières, des semaines avec 15h de cours (à présence non-obligatoire) et des examens oraux, le système allemand est très différent du nôtre et bien plus responsabilisant. Je ne peux que conseiller ce type de cursus car l'INSA apportant une base scientifique extrêmement solide, les deux systèmes universitaires se combinent très bien. Les seules choses qui m'ont manqué en Allemagne sont la section Musique-Etudes et le tissu associatif insalien qui m'ont énormément apporté pendant ces quelques années lyonnaises.
Sur quoi porte votre travail de thèse ?
La traduction française de ma Masterarbeit (équivalent allemand du Projet de Fin d’Etudes) serait "Développement d’un modèle utilisant l’apprentissage automatique permettant de reconnaître différents re-vêtements et textures de route à partir de mesures acoustiques entre la jante et le pneu". En anglais "Development of an exploitation model using machine learning to identify different road surfaces from acoustical measurements in the tire cavity".
Quels sont vos projets ?
J'ai commencé à travailler après mes études au KIT en tant que doctorant. Le domaine du franco-allemand n'est pas bien loin puisque la thèse est en partenariat avec l'entreprise Michelin. Le but de ce projet est de réduire le bruit de contact pneu-chaussée.
- En savoir plus : https://www.dfh-ufa.org/fr/entreprises/prix-dexcellence/apercu/
Encart photo (de gauche à droite) : Madame Susanne Müller du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, Monsieur Julien Pinay et Madame Patricia Oster-Stierle, Présidente de l’UFA.

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IRIXYS : une « maison sans murs » pour une recherche d’excellence
C’est une superbe aventure qui se raconte avec la naissance d’IRIXYS. Ce nouveau centre international de recherche et d’innovation spécialisé dans les systèmes numériques intelligents est une pépite sur le plan européen, du jamais-vu en matière de recherche collaborative.
« IRIXYS est un centre de recherche sans murs, ce qui en fait son originalité. Nous ne voulions pas d’une UMI (unité mixte internationale), nous souhaitions créer un centre profondément enraciné dans ses différents écosystèmes locaux, français, allemands et italiens. »
Le décor est planté et fait la fierté de Lionel Brunie, co-directeur d’IRIXYS. Cet enseignant-chercheur de l’INSA Lyon déborde d’enthousiasme quand il s’agit de raconter l’aventure qui le lie depuis maintenant 8 ans à l’Allemagne et à l’Italie.
« Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années. Notre histoire a commencé avec l’Allemagne et l’Université de Passau. Nous avons été parmi les premiers avec mon collègue Harald Kosch à utiliser un nouvel instrument de coopération à l’époque, le collège doctoral franco-allemand. Nous avons répondu à l’appel d’offres de l’Université franco-allemande en voulant créer une communauté scientifique étroitement liée autour d’une structure partenariale très forte, qui vivrait longtemps. Le collège doctoral MDPS, précurseur du Centre IRIXYS, naît et très vite l’osmose se crée » explique Lionel Brunie.
L’objectif : « bousculer » les pratiques scientifiques de chacun, aller rechercher l’innovation à l’interface des compétences des équipes, faire vivre les idées. Rapidement, les projets se multiplient, les résultats scientifiques tombent et la pertinence d’une telle structure ne fait plus de doutes. Rapidement, le collège doctoral MDPS prend une autre dimension et intègre un nouveau compagnon de route : l’Italie, avec l’Université des Etudes de Milan.
« Nous étions déjà une structure reconnue, considérée comme inédite en termes de recherche collaborative et de gouvernance, lorsque l’INSA Lyon a reçu comme professeur invité l’italien Ernesto Damiani. L’idée d’intégrer l’Italie naquit à ce moment-là, avec l’atout de leur visibilité, de leur expertise dans un certain nombre de domaines qu’on ne couvrait pas bien et bien sûr, de leur réseau, qui agrandirait le nôtre déjà important », précise Lionel Brunie.
La collaboration commence et permettra la création l’année suivante, avec le soutien de l’Université franco-italienne, du premier collège doctoral franco-italien.
« En 2010, le réseau à 3 débute. Nous remportons deux ans plus tard un très important projet européen sur la thématique de la recommandation de ressources culturelles en ligne. Notre réseau s’étend et surtout, il s’enrichit de partenariats avec les entreprises. Nous étions précurseurs. Nous faisons de la recherche pour répondre aux besoins de nos sociétés et ce sont les industriels qui peuvent traduire nos recherches en innovation. Il était donc indispensable de les intégrer dans notre
dispositif » souligne Lionel Brunie.
Pour aller plus loin dans l’intégration, et attirer les étudiants vers la recherche et l’international, le programme « PhD-Track » voit ensuite le jour et est devenu depuis emblématique.
« Créer un tel cursus associant une école d’ingénieurs et une université allemande constituait un vrai défi, compte-tenu des différences de pratiques et de contenus pédagogiques. Mais ces différences sont la richesse et l’intérêt-même d’un tel programme. A l’issue du PhD-Track, un étudiant sort ingénieur diplômé INSA, détenteur d’un master allemand et titulaire d’un double doctorat réalisé en cotutelle franco-allemande ou franco-italienne. 25 étudiants suivent aujourd’hui ce parcours de formation affichant une coloration scientifique et interculturelle forte. Pleinement intégrés aux équipes de recherche d’IRIXYS, en liaison avec nos partenaires industriels, les étudiants du PhD-Track ont ainsi l’opportunité de « mettre les mains dans la pâte » de l’innovation et de la recherche fondamentale », ajoute Lionel Brunie.
À la demande de ses partenaires industriels qui ont besoin de talents dans ce domaine, IRIXYS propose également depuis cette année un parcours de formation continue
de « Data Scientist » coordonné par l’Université de Passau.
Ce partenariat scientifique très dense, couvre aujourd’hui un spectre d’activités très large qui exige de mettre en place des mécanismes de gouvernance stratégique et opérationnelle pérennes. C’est le sens de la fondation du Centre IRIXYS.
« L’histoire d’IRIXYS, c’est un peu celle de la découverte d’une « terre inconnue ». En l’absence de modèle préexistant, il nous a fallu en permanence inventer, défricher, expérimenter. Le processus de création d’IRIXYS constitue, en soi, un véritable projet d’innovation. Le soutien constant de l’INSA, comme de nos partenaires étrangers, fut déterminant pour la réussite de ce projet. La création du Centre IRIXYS n’est cependant pas le terme du chemin. Elle n’en est qu’une étape importante qui nous permet de nous projeter vers l’avenir avec des ambitions et des moyens renforcés. Tout reste à faire, et c’est cela qui est passionnant » conclut Lionel Brunie.
IRIXYS sera inauguré à l’INSA Lyon le 30 novembre 2016 au cours d’une journée organisée sur le thème du Big Data. Un Docteur Honoris Causa sera également remis au Professeur Ernesto Damiani.
Légende photo : Photo du groupe « hors les murs » lors du dernier workshop MDPS à Gargnano en Italie