
Formation
Mathieu Gaillard reçoit le Prix d’Excellence de l’Université Franco-Allemande
Mathieu Gaillard, ingénieur INSA Lyon, a été récompensé le 24 janvier dernier à l'Ambassade de France à Berlin par l’Université Franco-Allemande (UFA) pour ses résultats particulièrement brillants dans le cadre de son double-diplôme intitulé « Multimedia, Distributed and Pervasive Secure Systems ». Retour sur le parcours d’un surdoué de l’informatique.
Mathieu, pouvez-vous raconter en quelques lignes votre parcours à l’INSA Lyon ?
« Le département IF est celui que je convoitais lorsque j’ai postulé à l’INSA. Après les deux premières années, j’ai réussi à l’intégrer et je n’ai pas regretté mon choix. J’ai d’abord fait mes trois premiers semestres en cursus normal puis je me suis orienté vers le parcours franco-allemand. Un double diplôme particulièrement intéressant, car il permet d’obtenir en deux ans un diplôme d’ingénieur en France et un Master of Science en Allemagne, en associant l’ingénierie et la recherche. Plus précisément, mon travail a porté sur l’application des dernières avancées en intelligence artificielle à la recherche d’images quasi-similaires. Ma thèse de Masterarbeit (équivalent allemand du Projet de Fin d’Études) s’intitule 'Perceptual Hashing using Convolutional Neural Networks for Large Scale Reverse Image Search' que l’on pourrait traduire en 'Hachage perceptuel basé sur des réseaux de neurones à convolution pour la recherche d'image inversée'. »
Pourquoi avoir souhaité faire un double diplôme ?
« J’ai décidé de prendre part à ce double diplôme pour deux raisons. D’abord pour m’ouvrir à d’autres opportunités et pour progresser dans les langues étrangères. Ensuite, j’envisageais à plus long terme de faire une carrière dans la recherche académique ou industrielle, et ce cursus fortement axé recherche a tout de suite attiré mon attention. J’ai donc vu la parfaite opportunité d’allier ma passion pour l’informatique avec mon souhait de débuter une carrière scientifique à l’international. »
De gauche à droite : David Capitant, Président de l’UFA, Mathieu Gaillard, Johannes Marvin Eckhardt, Dieter Babiel, Président Directeur Général du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, Olivier Mentz, Vice-président de l’UFA (© Jacek Ruta/DFH-UFA)
Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
« Indéniablement, j’ai énormément amélioré mon niveau d’allemand et d’anglais durant mes séjours. Mais indépendamment de l’aspect linguistique, j’ai eu la chance de travailler avec de très bons professeurs, qui m’ont aidé à appréhender tous les aspects de la recherche : identification d’un problème pertinent, synthèse bibliographique, réalisation de la contribution scientifique, rédaction et publication d’un article. J’ai aussi acquis beaucoup de compétences interculturelles et j’ai découvert l’Allemagne qui est un pays fascinant. Je me sens, en outre, beaucoup plus européen qu’au début de mes études. »
Et quels sont vos projets pour la suite ?
« Je suis actuellement étudiant en PhD à l’Université Purdue, dans l’Indiana aux États-Unis au sein du High Performance Computer Graphics (HPCG) Laboratory. Je travaille principalement sur la génération procédurale et l’informatique graphique. Je collabore d’ailleurs régulièrement avec certains de mes anciens professeurs du département informatique. À long terme, je ne sais pas exactement ce que je vais faire même si je suis conscient de toutes les opportunités qui pourraient s’offrir à moi. J’ai encore quelques années pour réfléchir. Je pourrais aller travailler dans la Silicon Valley ou devenir fonctionnaire européen ou encore maître de conférences en France. Pour le moment, j’ai l’impression de ne m’être fermé aucune porte, au contraire j’ai l’avenir devant moi ! »

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Julien Pinay reçoit le prix d'excellence de l'UFA
Julien Pinay, ingénieur diplômé de l’INSA Lyon, a été récompensé par l’Université Franco-Allemande (UFA) pour ses résultats particulièrement brillants au sein du cursus binational « Génie mécanique », appelé Karlinsa pour les initiés. Le prix est doté de 1 500 euros, financé avec l’aimable soutien du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie. Interview.
Les lauréats, les partenaires économiques et institutionnels, ainsi que Monsieur Jean-Claude Tribolet, Ministre conseiller à l’Ambassade de France en Allemagne, et la Présidente de l’UFA, Madame Patricia Oster-Stierle.
Pouvez-vous raconter en quelques lignes votre parcours avec l’INSA Lyon ?
Je suis arrivé à l'INSA Lyon en première année Musique-Etudes en septembre 2010. Après 2 années au Premier Cycle, j'ai intégré le département Génie Mécanique Développement et cherché une destination à l'étranger pour ma quatrième année. J'hésitais entre une année Erasmus en Allemagne ou dans un pays scandinave, et le double-diplôme Karlinsa. Il se trouve qu'à l'époque, le directeur de la section Musique-Etudes, Arnaud Sandel, chapeautait également le cursus Karlinsa donc j'ai été assez rapidement convaincu de faire ce double-diplôme. J'ai intégré ce double-cursus en fin de 3e année et suis parti au deuxième semestre de 4e année pour 2 ans en Allemagne pour finir mes études au KIT (université de Karlsruhe).
Quels sont pour vous les atouts de ce double-cursus ?
Outre les avantages évidents à l'embauche qu'apporte ce double-diplôme, le fait de vivre et d'étudier 2 ans en Allemagne apporte un enrichissement personnel et une ouverture d'esprit encore plus prononcés que ce que l'on peut vivre à l'INSA. J'ai pu choisir dans un catalogue de 1000 pages des matières allant de la médecine pour l'ingénieur à la micro-ingénierie en passant par le nucléaire et la mécanique des fluides. J'ai choisi de me spécifier dans le domaine du confort et de l'acoustique automobile. Entre une possibilité quasi-infinie de choix de matières, des semaines avec 15h de cours (à présence non-obligatoire) et des examens oraux, le système allemand est très différent du nôtre et bien plus responsabilisant. Je ne peux que conseiller ce type de cursus car l'INSA apportant une base scientifique extrêmement solide, les deux systèmes universitaires se combinent très bien. Les seules choses qui m'ont manqué en Allemagne sont la section Musique-Etudes et le tissu associatif insalien qui m'ont énormément apporté pendant ces quelques années lyonnaises.
Sur quoi porte votre travail de thèse ?
La traduction française de ma Masterarbeit (équivalent allemand du Projet de Fin d’Etudes) serait "Développement d’un modèle utilisant l’apprentissage automatique permettant de reconnaître différents re-vêtements et textures de route à partir de mesures acoustiques entre la jante et le pneu". En anglais "Development of an exploitation model using machine learning to identify different road surfaces from acoustical measurements in the tire cavity".
Quels sont vos projets ?
J'ai commencé à travailler après mes études au KIT en tant que doctorant. Le domaine du franco-allemand n'est pas bien loin puisque la thèse est en partenariat avec l'entreprise Michelin. Le but de ce projet est de réduire le bruit de contact pneu-chaussée.
- En savoir plus : https://www.dfh-ufa.org/fr/entreprises/prix-dexcellence/apercu/
Encart photo (de gauche à droite) : Madame Susanne Müller du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, Monsieur Julien Pinay et Madame Patricia Oster-Stierle, Présidente de l’UFA.