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Journées Transmissions Mécaniques 2025
Colloque national dédié aux industriels et universitaires sur la thématique des transmissions mécaniques (engrenages, cannelures, ...) dans le domaine du numérique et de l'expérimental.
Le pôle universitaire de Lyon joue un rôle majeur dans la recherche française sur les transmissions mécaniques. Il regroupe plusieurs laboratoires de renom : le LabECAM (ECAM LaSalle, campus de Lyon), le LTDS UMR5513 (Centrale Lyon) et le LaMCoS UMR5259 (INSA Lyon). Ces équipes bénéficient de structures collaboratives dédiées à la recherche appliquée et au transfert de technologies.
armi celles-ci : La chaire SAFRAN-INSA en partenariat avec l’ECAM LaSalle, axée sur les transmissions innovantes pour l’aéronautique. Les laboratoires communs tels que CETIM-INSA-ECAM Transméca et VIBRATEC-ECL Ladage. Le consortium CIRTrans, réunissant 8 industriels et les laboratoires du pôle. Le soutien de l’Institut Carnot Ingénierie@Lyon.
Les dernières Journées Transmissions Mécaniques de 2023, organisées les 10 et 11 juillet à l’INSA Lyon, ont rassemblé plus de 110 participants issus des milieux industriels et académiques. Cet événement a été marqué par 25 présentations scientifiques et techniques, offrant un cadre propice aux échanges constructifs et enrichissants.
En 2025, les Journées Transmissions Mécaniques se dérouleront les 16 et 17 juillet sur le campus de Lyon de l’ECAM LaSalle. Elles poursuivent leur mission de rassembler la communauté scientifique et industrielle pour échanger sur les défis et les avancées des transmissions mécaniques. Ce format, destiné à un public francophone, favorise des discussions approfondies et des interactions conviviales, caractéristiques des éditions précédentes.
Ces journées sont organisées par le LaMCoS et le LabECAM, en partenariat avec le LTDS, le consortium CIRTrans et SAFRAN. L’objectif principal est de faire le point sur les dernières avancées scientifiques, les innovations techniques et les problématiques industrielles dans ce domaine.
Informations complémentaires
- jean-pierre.devaujany@insa-lyon.fr
- https://jtm2025.sciencesconf.org/
-
ECAM LaSalle à Lyon
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Formation
L’INSA Lyon à la troisième place du Black-out challenge 2
« Le monde vit une éruption solaire, la population entière est en passe de devenir complètement aveugle. Les médecins sont débordés par une arrivée massive de victimes. La perte de vue multiplie les accidents de la route et toute l’économie mondiale se voit chamboulée car les villes ne sont pas suffisamment adaptées aux malvoyants. La peur gagne toute la population et chacun commence à se confiner : la crise sera sociale, sanitaire et économique. Quel dispositif technique imaginer pour améliorer le retour rapide à une vie normale ? »
Voici le scénario catastrophe fictif dans lequel Claire, Sidi, Gabriel, Bilel et Thomas ont baigné pendant près de cinq mois. À la rentrée dernière, les cinq étudiants de 3e année d'informatique et 4e année de télécommunications se sont lancés le pari du challenge « Black-out challenge 2 » organisé par l’entreprise Safran. L’exercice leur a permis de sortir de leur quotidien, en réinterrogeant ce que pourrait être la nouvelle normalité en collectif après une catastrophe. Ils racontent.
« Pour un retour à la vie normale »
Le sujet de l’exercice, qui fait volontairement écho à ce que le monde vit aujourd’hui, interroge l’apport de la technique dans un retour à une vie normale alors que la population est devenue aveugle. « Ce scénario incroyable ne nous paraissait plus vraiment improbable, en raison de ce que nous vivions avec la Covid. Le sujet du challenge était pourtant un peu inédit et nous avions champ libre pour innover. Si nous sommes certainement aujourd’hui mieux armés pour affronter un virus, que ferions-nous en cas de pandémie de cécité ? Personne ne s’est encore penché sur la question ! Le monde ne s’attendait à une épidémie mondiale, alors pourquoi une éruption solaire serait-elle impossible ? », annonce Claire Penot.
Pour imaginer une solution technique qui puisse accélérer un retour à la normale en condition d’éruption solaire, les étudiants se sont penchés sur un enjeu que la pandémie a largement questionné : la gestion des flux de personnes. « Notre dispositif s’appelle EnlightenMe. C’est une solution de guidage indoor individuel qui permet de fluidifier les flux de personnes malvoyantes dans des lieux publics clos. Elle consiste en une ceinture capable de guider son utilisateur grâce aux vibrations qu’elle émet. Par exemple, si vous vous trouvez dans un supermarché et souhaitez vous rendre au rayon fruits et légumes, il vous suffira d’ordonner au dispositif de vous y conduire en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. La ceinture vibrera dans la direction à suivre, laissant votre ouïe entièrement disponible car c’est un sens très sollicité lorsque la vue ne fonctionne plus », explique Bilel Saghrouchni.
Se mettre à la place de l’autre
Pour construire leur solution, il leur a fallu saisir les entraves quotidiennes éprouvées par les malvoyants, que les mesures de distanciation ont rendu de plus en plus difficiles à vivre. L’exercice a invité les étudiants à utiliser le plus grand pouvoir de l’esprit humain : l’imagination. « Au tout début, me mettre à la place de quelqu’un qui ne voyait pas m’était complètement impossible ! J’avais même proposé à l’équipe d’expérimenter toute une journée à l’aveugle. Nous avons dû faire un effort de projection qui n’était pas forcément évident, confinés chacun chez soi. Puis j’ai finalement trouvé une personne dans mon entourage qui a perdu la vue et qui nous a aidée à inscrire EnligthenMe dans des conditions réelles », explique Gabriel Fournier.
Pour faire du lien
La compétition et l’adrénaline ont permis aux cinq élèves-ingénieurs de sortir de leurs quotidiens pandémiques. « La rentrée de septembre a été assez difficile puisque nous n’avions pas l’impression de vivre un début d’année. Je crois que ce challenge a été une ancre autour de laquelle nous nous sommes réunis, qui avait du sens et qui nous motivait. Nos réunions en visioconférence étaient de bons moments, pour une fois ! Cela nous a aussi permis de canaliser notre temps libre, intelligemment. Par ailleurs, nous avons réussi à faire du lien avec le monde de l’entreprise, alors que l’on n’imaginait plus cela possible depuis un an », explique Thomas Dambrin.
La formation en semi-présentiel ayant repris, les étudiants ont moins de temps pour envisager une suite à leur solution. Après avoir remporté la 3e place du podium du concours, ils souhaiteraient tout de même pouvoir faire de leur invention, quelque chose d’utile. « Même si notre système de ceinture téléguidée a été pensé pour répondre à des besoins post-catastrophe, nous pensons qu’il peut peut-être servir pour d’autres finalités. Il y a certainement des idées à réutiliser pour des associations ou des entreprises qui développent des solutions pour les malvoyants. Si l’éruption solaire n’est pas pour tout de suite, autant qu’EnlightenMe serve au présent ! », conclut Sidi Amah.
Tom Lecomte, en 3e année de génie électrique en alternance faisait partie de l’équipe gagnante du challenge Black-out 2. Aux côtés de Tessa Cohen (ESAIL Lyon) et Terence Cohen Solal (prépa physique Champollion), Tom a imaginé un système permettant de « rendre » la vision aux personnes aveugles. Le système « PULSE », qui transforme les informations visuelles via une interface sensitive au niveau du front, a conquis le jury et a gagné la première place. Bravo à eux !

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Mecalam : une Jeune Entreprise Universitaire qui transfère les expertises du LaMCoS auprès des industriels
L’accord a été signé sur le Salon du Bourget le 19 juin dernier : le LaMCos, le groupe Safran et la Jeune Entreprise Universitaire Mecalam s’associent officiellement pour développer des outils de modélisation et de calcul dans le domaine de la mécanique du contact. Cette signature permettra d’industrialiser les codes numériques développés à l’occasion des collaborations déjà existantes entre le laboratoire de génie mécanique et l’industriel aéronautique. La clé de voûte ? Mecalam, une Jeune Entreprise Universitaire créée dans l’environnement de l’INSA Lyon.
Les premières pages de l’histoire de Mecalam s’écrivent lorsque deux enseignants-chercheurs du laboratoire LaMCoS, Jean-Pierre de Vaujany et Michèle Guingand, et deux docteurs-ingénieurs de l’INSA Lyon, François Besson et Joël Teixeira Alves, identifient un besoin chez leurs partenaires industriels.
« À travers nos collaborations avec les entreprises, nous avons constaté que certains secteurs industriels à haut potentiel technologique comme l’aéronautique, se heurtaient à un problème récurrent : en travaillant avec des engrenages exotiques ou très fins, les entreprises ne trouvaient pas de logiciels commerciaux capables de répondre à leurs besoins spécifiques. Le LaMCoS apportait un support scientifique solide, mais parfois, l’entreprise avait du mal à les intégrer dans leurs processus », explique François Besson, président de la jeune entreprise universitaire (JEU).
Et c'est là que Mecalam intervient. Située dans les bureaux du Centre Entreprise et Innovation (CEI) d’INSAVALOR, Mecalam propose ses services de transfert scientifique. Dans le domaine de l’engrenage et des transmissions mécaniques, l’entreprise cherche à valoriser les nombreux codes de calculs créés à l’issue des travaux de recherche au sein du LaMCoS.
« Nous nous chargeons de livrer un logiciel accessible et sur-mesure à l’industriel en demande. De l’interfaçage de l’outil, à la documentation d’utilisation associée, nous travaillons la robustesse des codes informatiques pour garantir la meilleure fiabilité. Notre second rôle est d’assurer le suivi d’utilisation et d’exploitation de l’outil numérique. Nous agissons comme un « interprète » dans la relation laboratoire-industrie déjà existante, en rentabilisant et pérennisant l’investissement de la branche support scientifique », ajoute François Besson.
À l’occasion du Salon du Bourget organisé en juin dernier, le Jeune Entreprise Universitaire a pu officialiser ses relations avec le LaMCoS et le groupe Safran, partenaires de longue date.
« Le LaMCoS et le Groupe Safran ont une histoire qui dure depuis quelques années déjà, et leurs travaux communs ont contribué à créer des supports scientifiques en quantité que nous nous devions de valoriser. L’accord signé vise à encadrer les activités de transfert scientifique tout en chapeautant les liens commerciaux et de propriété industrielle déjà existants. Le LaMCoS apporte une expertise scientifique, Safran, une expertise métier et produits et Mecalam développe sur cette base, des outils de calcul rapidement exploitables. C’est un contrat qui permet de passer rapidement du laboratoire de recherche académique à l’utilisation d’un nouvel outil opérationnel pour notre partenaire aéronautique », conclut François.
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Formation
Politique internationale : l’INSA Lyon lance son Bachelor
C’est en toute discrétion que l’INSA Lyon a lancé l’an dernier un programme de bachelor. 25 places sont ouvertes pour une deuxième promotion. L’heure est à la sélection.
Objectif international. En proposant un programme de formation sur 3 ans après le Bac, l’INSA Lyon élargit son ouverture à l’international et cherche à davantage capter les étudiants anglo-saxons, plus familiers à ce modèle court de poursuite d’études. Pour mieux correspondre aux standards outre-Manche, l’INSA a d’ailleurs conçu ce bachelor en partenariat avec la prestigieuse université de technologie de Strathclyde, à Glasgow. Domaine de spécialité : ingénierie mécanique et aéronautique.
« Ce bachelor est un diplôme d’établissement reconnu par nos partenaires » précise le directeur de l’INSA Lyon Eric Maurincomme. « La société Safran nous soutient financièrement dans cette démarche pédagogique, et nous souhaitons accueillir 25 étudiants internationaux par promotion. »
Avec ce cursus, hors de question de concurrencer les licences des universités lyonnaises mais bien de rendre l’INSA plus visible à international. En choisissant le modèle du bachelor, l’INSA permet aux étudiants une fois diplômés d’entrer sur le monde du travail ou de poursuivre leurs études avec la particularité de posséder un diplôme reconnu partout en Europe. La maîtrise des deux langues, française et anglaise, et une bonne connaissance des deux cultures seront bien évidemment un plus dans leur curriculum vitae.
« Il n’y a pas vraiment de formation Bac+3 en ingénierie en France et c’est un manque sur le marché du travail » précise Philippe Velex, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon et responsable de l’International Bachelor in Mechanical, Materials and Aerospace Engineering. « Ce bachelor s’inspire d’un standard international classique que ce soit aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Il est également compatible avec le système LMD instauré en Europe » précise-t-il.
Avec la totalité des cours en anglais (niveau C1 requis), ce programme insalien, qui vise l’excellence, met l’accent sur le travail en équipe et par projets, il permet une spécialisation dès l’entrée, en mécanique, science des matériaux ou aéronautique. Un stage de découverte de l'entreprise d’un mois est obligatoire en fin de première année. En deuxième année, les élèves doivent intégrer dans leur planning une journée par semaine à l’ECAM, Ecole Catholique d’Arts et Métiers de Lyon, partenaire de ce programme. Au deuxième semestre (S4 en réalité), direction Glasgow pour suivre les cours à l’université de Strathclyde. Le programme s’achève en troisième année par deux semestres à l’INSA Lyon puis par un stage en Europe de 3 ou 4 mois.
Une autre formation de niveau bachelor sera offerte prochainement au sein du Groupe INSA, en collaboration avec la société de formation à distance OpenClassrooms. Les modules fournis par les 6 INSA sont en cours de finalisation autour d’une spécialisation « Internet des Objets », et dans le cadre d’un projet IDEFI financé par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre des Investissements d’avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche.