
Institutionnel
Remise du Doctorat Honoris Causa au Professeur Thomas J. Hugues
Mardi 5 novembre 2024, l'INSA Lyon a remis le titre de docteur honoris causa au Professeur Thomas J.R. Hughes, chercheur de l’Université du Texas à Austin, à l’Institut Oden pour l’ingénierie et les sciences numériques pour sa forte collaboration avec le laboratoire LaMCoS (Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures). Créé en 1918, ce titre est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités françaises pour honorer « des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux sciences, aux lettres ou aux arts, à la France ou à l’université ».
Un parcours d'exception
Le Professeur Thomas J.R. Hughes est une figure de proue dans le domaine de la mécanique et de l’ingénierie numérique. Spécialiste des méthodes numériques appliquées à la mécanique des solides des structures et des fluides, il a notamment été pionnier dans le développement des méthodes d'éléments finis, qui sont aujourd'hui au cœur de nombreuses applications industrielles et scientifiques.
Titulaire de nombreux prix internationaux, il a consacré une grande partie de sa carrière à la recherche fondamentale et appliquée, avec des contributions marquantes dans la compréhension des phénomènes physiques complexes grâce à des outils numériques avancés. Son expertise a non seulement renforcé les liens entre la recherche académique et l'industrie, mais elle a également permis des avancées significatives dans des domaines variés, allant de l'aérospatial à la médecine, en passant par l’automobile et l’énergie.
Le professeur Hughes et le LaMCoS : une solide collaboration
Cette coopération internationale portée par le professeur Thomas Elguedj au sein du laboratoire LaMCoS, à travers sa spécialisation en mécanique des structures, des matériaux et des interfaces, permet d’aller plus loin dans l’avancée de nos recherches et la mise en œuvre de solutions innovantes dans les domaines de la modélisation, de la simulation numérique et de l'analyse des matériaux. On pourra citer notamment des avancées significatives dans le développement de techniques de simulation numérique rapides, précises et robustes, avec des applications telles que l’optimisation de forme des structures aéronautiques et la modélisation numérique ultra-rapide des procédés thermo-mécaniques.
L'attribution de ce doctorat honoris causa par le LaMCoS s’inscrit dans une volonté de reconnaître l’empreinte laissée par le Professeur Hughes sur les sciences de l’ingénierie moderne et la formation de générations de chercheurs et d’ingénieurs.
Une cérémonie solennelle et symbolique
La remise de ce doctorat honoris causa a eu lieu en présence des chercheurs, doctorants, étudiants et membres du corps enseignant de l’INSA Lyon, dans une atmosphère de célébration académique. La cérémonie a débuté par un discours de remerciement de la part de Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon et une présentation des réalisations du Professeur Hughes, soulignant son rôle essentiel dans la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques en matière de simulation numérique, par Thomas Elguedj.
Lors de son discours de remerciement, le Professeur Hughes a exprimé son humilité et sa reconnaissance envers la communauté scientifique de l'INSA Lyon, tout en soulignant l'importance de la collaboration internationale dans la réussite des projets de recherche. Il a également évoqué les défis futurs pour la simulation numérique et la manière dont les nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle et l'apprentissage automatique, transforment les méthodes de modélisation.
Le professeur Hughes a insisté sur l’importance de maintenir un équilibre entre l’innovation technologique et l’engagement éthique dans la recherche scientifique, un message qui a été particulièrement bien accueilli par les jeunes chercheurs présents.
Un hommage à l’excellence et à l'internationalisation de la recherche
Cette distinction témoigne par ailleurs de l’importance de l’internationalisation des partenariats scientifiques de l'INSA Lyon. En décernant un doctorat honoris causa au Professeur Hughes, l’institut lyonnais réaffirme sa volonté de jouer un rôle majeur sur la scène scientifique mondiale et de renforcer ses liens avec des chercheurs et des institutions de renommée internationale.
Le Professeur Hughes, en tant que mentor et chercheur, incarne l'excellence scientifique, et sa contribution à la discipline des sciences de l'ingénieur est un modèle de réussite. Cette cérémonie est ainsi un hommage à la collaboration entre les chercheurs du monde entier, et un encouragement à poursuivre des trajectoires d'excellence et d'innovation.

Sciences & Société
Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa : Thomas J.R. Hughes
Thomas J.R. Hughes est Professeur de génie mécanique et aérospatial à l’Université du Texas (Austin, États-Unis). Il est en collaboration de longue date avec le Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (LamCoS) de l'INSA Lyon.
Le titre universitaire honorifique de docteur ou docteure honoris causa est l'une des plus prestigieuses distinctions décernées par les établissements d’enseignement supérieur français. Il a été créé en France par le décret du 26 juin 1918 pour honorer « des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux sciences, aux lettres ou aux arts, à la France ou à l’Université » (article D612-37 du Code de l'éducation).
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Mots clés
Derniers évènements
[Exposition] - Lauréats du concours BD Manga Jeunesse 2025
Du 07 au 21 juin
International
L'INSA Lyon accueillera le réseau ISEP-France+ en 2021
L’université de Fribourg en Suisse a accueilli les 30 et 31 janvier 2020 l’Assemblée Générale annuelle du réseau ISEP-France+, un regroupement d'établissements français et suisses membres de l’association International Students Exchange Programs (ISEP). Plusieurs sujets ont été abordés: l’accueil des étudiants en programme ISEP, la valorisation des parcours d’études, la promotion des programmes courts...
Ce réseau de plus de 300 universités dans 45 pays, dont le but principal est de faciliter l'accès aux études aux USA, permet chaque année à plusieurs étudiants INSA de partir en échange aux Etats-Unis.
L’Assemblée Générale 2021 se tiendra en mars prochain à l’INSA Lyon.
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International
VISITE DU DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE CHEZ LE PARTENAIRE AMERICAIN University of Pittsburgh
Objectifs de renforcement du double-diplôme et de promotion des cours en anglais INSA
Du 18 au 21 février, Claudine Gehin, Maître de Conférences en charge des échanges académiques du Département Génie Electrique de l’INSA Lyon, s’est rendue à l’University of Pittsburgh pour rencontrer des personnes-clés de la Swanson School of Engineering notamment le Vice-Recteur des Affaires Internationales, la Directrice des Relations Internationales, le Directeur de la Formation et le Professeur à l'origine du double-diplôme INSA Lyon et Master of Science du Département ECE (Electrical and Computer Engineering).
L’objectif de la visite était multiple : renforcer le partenariat au niveau du double-diplôme (en place depuis 2012), présenter aux étudiants américains la nouvelle offre de cours en anglais de l’INSA et le programme court INNOV@INSA.
L’occasion a aussi été saisie de rencontrer les étudiants INSA sur place dont 3 sont actuellement en 1ère année de double-diplôme, 1 en doctorat et un en poste à Pittsburgh.
Perspectives pour encourager les étudiants INSA à rester en thèse et accueillir les undergraduates de Pitt
Les discussions engagées avec les différents interlocuteurs ont permis d’identifier les points à améliorer, notamment pour encourager les étudiants INSA à poursuivre une thèse à l’University of Pittsburg après leur double-diplôme. Depuis 2012, seulement 2 étudiants sur 10 sont restés pour une thèse : un constat paradoxal vu la supériorité des salaires US comparés aux salaires français. L’INSA doit également réfléchir à des cours et des projets en anglais adaptés aux étudiants américains de premier cycle, les étudiants en Master partant peu en échange.
L’engouement des étudiants de l’University of Pittsburgh est en tout cas toujours aussi prononcé pour le programme court INNOV@INSA qui a accueilli 22 de ses étudiant depuis 2016. Le programme Information & Science Technology (IST) de l’INSA est une alternative de mobilité adaptée aux étudiants en Master du partenaire : un nouvel étudiant sera encore accueilli à la rentrée prochaine.
Partenariat renforcé grâce au réseau GE3 et une collaboration récompensée en Recherche
Au niveau institutionnel, l’INSA et l’University of Pittsburg bénéficient de liens rapprochés grâce au réseau GE3, et le comité de direction dont ils font aussi partie, qui vise à favoriser les échanges d’élèves-ingénieurs entre les universités membres.
Outre la formation académique, l’INSA et l’University of Pittsburg ont de solides relations en recherche. Un projet conjoint (2016-2018) entre le département ECE, les laboratoires LIRIS (Informatique) et INL (Nanotechnologies) de l’INSA, financé par la Région Auvergne Rhône-Alpes, a fait l’objet de plusieurs publications dont une a été récompensée du prix du meilleur papier étudiant par la conférence BIODEVICES en 2018.
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Recherche
Du pain sur la plante, ou comment accélérer l’innovation agronomique grâce à la biologie de synthèse !
Dominique Loqué du Laboratoire Microbiologie, Adaptation et Pathogénie (MAP/ UMR5240 INSA Lyon-CNRS-Lyon 1) a développé une nouvelle technologie qui devrait changer la vision de la difficulté à modifier les plantes et accélérer l’innovation agronomique. Sa nouvelle approche de l’assemblage dans la levure de gènes et fragments génomiques codant différentes propriétés agronomiques a été élaborée en collaboration avec plusieurs équipes aux Etats-Unis et s’avère peu coûteuse et accessible à tous les laboratoires.
Contexte de recherche
Pour répondre aux besoins d’une économie et d’une agriculture durables, les biologistes sont aujourd’hui à la recherche de nouvelles technologies renforçant leur connaissance du vivant, mais permettant également d’élaborer des systèmes bio-inspirés qui exploitent les propriétés du vivant.
L'avènement de la biologie synthétique chez les microorganismes a déjà démontré son fort potentiel dans différents domaines. Cependant, la biologie de synthèse végétale a jusqu'ici été entravée par une pénurie d’outils, notamment de banques de modules d’expression (par exemple des promoteurs, des terminateurs et des régulateurs), de stratégies d'assemblage de l’ADN efficaces et robustes, ainsi que de vecteurs de transformation supportant ces nouvelles approches.
Une nouvelle technologie révolutionnaire en biologie de synthèse
La technologie mise au point par Dominique Loqué et ses collaborateurs aux USA, est porteuse d’une véritable révolution dans le domaine de la biologie synthétique chez les plantes. Ces chercheurs ont développé un système polyvalent nommé jStack. Le but ? Utiliser la capacité naturelle de la levure pour assembler efficacement, par recombinaison homologue, des gènes et des fragments d’ADN variables de petites et grandes tailles dans des vecteurs de transformation de plantes.
Des champs d'application variés et durables
Ils démontrent comment cette méthode permet la bio-production, chez de nouvelles plantes hôtes, de molécules d'intérêt pharmaceutique et industriel, ainsi que la fabrication de biocarburants potentiels. Cette approche permet également de combiner des traits agronomiques issus de plantes (par exemple des gènes de résistance aux maladies), et de les réimplanter dans une nouvelle espèce afin de répondre à des besoins agronomiques. Elle constitue ainsi une puissante alternative aux stratégies classiques de sélection variétale.
Cette méthode répond donc aux besoins fondamentaux des biologistes pour étudier les mécanismes du vivant et pour mieux utiliser les plantes, aussi bien à des fins de substitution des produits d’origine pétrolières que de production de molécules pour la santé humaine, et ainsi faire face aux défis environnementaux et agricoles futurs.
- En savoir plus : Cette étude a été publiée le 26 octobre 2016 dans la revue Nature Communications.
A robust gene-stacking method utilizing yeast assembly for plant synthetic biology.
Shih PM, Vuu K, Mansoori N, Ayad L, Louie KB, Bowen BP, Northen TR, Loqué D.
Nat Commun. 2016 Oct 26;7:13215. doi: 10.1038/ncomms13215