
Formation
Former tous les étudiants aux enjeux climat - énergie : le Groupe INSA ouvre un partenariat avec The Shift Project
The Shift Project, un laboratoire d’idées reconnu pour son expertise sur les enjeux climat-énergie, et qui œuvre en faveur d’une économie « post-carbone », va accompagner les établissements du Groupe INSA dans leur projet de former tous leurs étudiants à ces enjeux. Entretien avec Nicolas Freud, référent pour le projet ClimatSup et pilote du projet d’évolution de la formation à l’INSA Lyon.
Comment pouvez-vous présenter le projet ClimatSup INSA, et que va-t-il apporter à la formation INSA Lyon ?
L’INSA Lyon est en relation régulière avec The Shift Project depuis que ce dernier a lancé son chantier sur l’enseignement supérieur (voir, notamment, le rapport « Mobiliser l’enseignement supérieur pour le climat », publié en mars 2019). Nous avons pu constater que nous partagions le point de vue selon lequel tous les étudiants devraient être formés aux enjeux climat-énergie. Nous avons alors pensé que The Shift Project pourrait nous aider à conduire notre chantier d’évolution de la formation sur ces thématiques, en nous apportant un accompagnement méthodologique et une expertise sur le plan scientifique et technique. C’est de là qu’est né le projet Climatsup, aujourd’hui porté à l’échelle du Groupe INSA, qui devrait nous aider à élaborer un programme de formation cohérent sur la thématique climat-énergie, dans le cadre plus global du chantier d’évolution de la formation défini par le conseil d’administration de l’établissement.
N’y a-t-il pas un risque à s’associer à The Shift Project, dont les propositions peuvent apparaître parfois controversées ?
The Shift Project fonde ses propositions sur le diagnostic de la communauté scientifique, qui établit clairement la nécessité de décarboner les activités humaines pour parvenir à limiter le réchauffement climatique. Il est toujours guidé, dans sa démarche, par l’exigence de rigueur scientifique. Il est tout à fait légitime, cependant, que ses propositions suscitent le débat, tant les problèmes à résoudre pour faire face au changement climatique et réaliser la transition énergétique remettent en question nos habitudes, dans tous les domaines. L’INSA Lyon estime que tous ses étudiants doivent être formés sur ces questions, et doivent être des acteurs des transformations en cours et à venir. Même s’il s’agit de sujets extrêmement complexes, les ingénieurs que nous formons peuvent et doivent contribuer à éclairer les débats et prises de décision, en apportant, notamment, leur expertise scientifique et technique (indispensable, par exemple, pour ne pas se tromper d’ordre de grandeur lorsqu’on cherche des solutions). L’expérience avec The Shift Project sera très intéressante pour nous aider à avancer sur ces sujets.
L’INSA Lyon est particulièrement moteur pour faire évoluer sa formation, en phase avec les grands enjeux sociétaux et environnementaux. Est-ce une priorité stratégique pour l’établissement ?
Oui, absolument. L’INSA Lyon a acté le fait que les grands enjeux sociétaux et environnementaux doivent occuper une place centrale dans la formation. L’étape de la politique de formation étant franchie (avec le vote de deux notes de cadrage par le CA en 2019-20), l’établissement aborde à présent la phase plus opérationnelle de construction des futures maquettes de formation, qui seront proposées dès la rentrée 2021 aux nouveaux bacheliers. C’est un chantier complexe, mais nous sommes heureux de compter, dans le paysage des grandes écoles, parmi les acteurs les plus impliqués dans cette transformation devenue particulièrement urgente.

INSA Lyon
L’INSA Lyon toujours plus investi dans le développement durable
Le Times Higher Education a publié hier, mercredi 22 avril, la deuxième édition de son classement mondial dédié à la performance des établissements d’enseignement supérieur en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. L’INSA Lyon se classe parmi les 200 meilleures universités mondiales ayant un impact positif sur la société et décroche la 5e place ex-aequo des institutions françaises*. Un rang remarquable pour un établissement engagé de longue date sur ces problématiques. Interview avec Nicolas Gaillard, directeur adjoint en charge du développement durable.
Avec sa 54e place mondiale sur la thématique « Énergie propre et abordable » et sa 70e place sur la thématique « Villes et communautés durables », l’INSA sort son épingle du jeu sur l’énergie et la durabilité. Qu’en est-il vraiment ?
En matière d’énergie, l’établissement se mobilise depuis de nombreuses années pour définir une trajectoire de transition énergétique et écologique. L’efficacité énergétique du patrimoine immobilier et le développement des énergies renouvelables sont en effet des axes prioritaires, au même titre que la réduction des impacts environnementaux liés à la gestion de l’eau, de la biodiversité et des espaces verts.
Nous avons mis en place cet engagement au service de la durabilité depuis de nombreuses années, en instaurant notamment un bilan des émissions de gaz à effet de serre depuis 2009, associé à un plan d’actions en réduction et en compensation. Nous avons également réalisé, en 2016, un diagnostic complet des aspects énergétiques et écologiques.
Avec les programmes de travaux de l'opération Lyon Cité Campus, qui visent à réhabiliter les bâtiments de notre campus, sont intégrées des exigences environnementales fortes, fondées sur des cibles de performances Haute Qualité Environnementale. Il faut savoir, par exemple, que les façades structurelles ont été réhabilitées avec un matériau bio-sourcé, le bois, remplaçant en partie les anciens éléments en aluminium. Toutefois, le nouveau parement est resté en aluminium pour respecter le choix de l’architecte Jean Prouvé.
Cet intérêt pour le patrimoine historique est d’ailleurs l’un des éléments qui expliquent notre bon classement dans la partie « Villes et communautés durables ». Nous sommes en effet attachés à la préservation du patrimoine historique et culturel, et notre campus en témoigne. C’est un campus ouvert sur la ville, avec des espaces verts et des espaces culturels dynamiques et accessibles.
Depuis quand date la prise de conscience de l’INSA Lyon dans l’intérêt des enjeux DDRS ?
Dès le début des années 2000, il y a près de vingt ans, notre école a mis le sujet de l’écologie au centre des discussions, avec la création d’une association étudiante, puis très vite le recrutement d’un chargé de mission. C’est en 2011 que l’INSA propose dans son projet d’établissement, un programme d’actions ciblées intitulé Agenda 21, qui sera institutionnalisé ensuite pour structurer la formation et la recherche au regard des enjeux DD&RS. Et en 2016, tout s’accélère. Avec la signature par la direction d’une charte Développement Durable et Responsabilité Sociétale proposée par nos élèves, qui fait des problématiques de développement durable un enjeu majeur et collectivement admis. Tous ces efforts nous conduisent naturellement à une labellisation officielle obtenue en 2019, pour une durée de 4 ans, qui vient reconnaître tout le travail réalisé pour faire de notre institut un établissement exemplaire en matière de d’engagement durable mais aussi pour intégrer la responsabilité sociétale dans son développement et veiller à mobiliser tous les acteurs. Et dernièrement, juste avant le confinement, nous avons eu l’immense honneur de recevoir le trophée des Campus Durables pour deux projets « verts », une récompense pour toute la communauté INSA qui se mobilise largement sur tous ces aspects.
La crise sanitaire occupe et préoccupe tous les esprits à l’heure actuelle, mettant au second plan la question de l’urgence climatique.
Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, le discours ambiant a fait passer les problématiques DD&RS au second plan. Les médias focalisent leur attention sur la crise, avec toutes les problématiques sanitaires et aussi économiques que cela soulève. Cette crise met en lumière la désindustrialisation de notre pays et la délocalisation de certaines productions, comme celle de masques et de gants, vers la Chine notamment, illustrant notre dépendance et nous contraignant à des coûts et des délais importants, ce qui est également un non-sens environnemental.
Aussi, j'ai le sentiment que ces questions autour des enjeux climatiques et la place de l’humain dans la société vont revenir au cœur du débat, notamment dans les plans de relance post-Covid.
Notre école est également préoccupée par la crise actuelle. Mais il convient peut-être de distinguer l’urgence de la situation d'une stratégie d’action à long terme. Les enjeux de transition sont majeurs : transition énergétique, changement climatique, enjeux sociaux et solidaires… Ces problématiques touchent tous les citoyens. Elles doivent être au cœur de nos réflexions. Elles le sont particulièrement à l’INSA, où à terme, nous souhaitons nous affirmer encore plus dans les domaines de la transition écologique et durable. Ces classements sont très encourageants, mais nous voulons aller plus loin pour construire un avenir plus durable, qui porte des valeurs sociales et environnementales auxquelles nous croyons.
* L’INSA Lyon est classé dans les « 201-300 » sur 767 institutions pour le classement global. En 2019, l’INSA était classé « 301-400 » sur 450 institutions. L’école se distingue sur 8 indicateurs des 17 objectifs de développement durable établis par l’Organisation des Nations Unies :
Égalité des sexes :
Recherche sur l'étude du genre, les politiques en matière d'égalité des sexes et l'engagement à recruter et à promouvoir les femmes
INSA Lyon classé au rang 301-400
Eau propre et assainissement :
Recherche liée à l'eau, à l'utilisation de l'eau et à l'engagement à assurer une bonne gestion de l'eau dans la communauté au sens large
INSA Lyon classé au rang 201-300
Une énergie propre et abordable :
Recherche sur l'énergie, utilisation et politiques énergétiques, et engagement à promouvoir l'efficacité énergétique
INSA Lyon classé au rang 54
Réduction des inégalités :
Recherche sur les inégalités sociales, les politiques en matière de discrimination et l'engagement à recruter du personnel et des étudiants issus de groupes sous-représentés
INSA Lyon classé au rang 101-200
Villes et communautés durables :
Recherche sur la durabilité, le rôle de gardien des arts et du patrimoine et les approches internes de la durabilité
INSA Lyon classé au rang 70
Action pour le climat :
Recherche sur le changement climatique, l'utilisation de l'énergie et les préparatifs pour faire face aux conséquences du changement climatique
INSA Lyon classé au rang 101-200
La vie sous l'eau :
Recherche sur la vie sous l'eau et éducation et soutien aux écosystèmes aquatiques
INSA Lyon classé au rang 101-200
Partenariats pour les objectifs :
Les moyens plus larges par lesquels les universités soutiennent les objectifs de développement durable par la collaboration avec d'autres pays, la promotion des meilleures pratiques et la publication de données
INSA Lyon classé au rang 201-300

Formation
Transition énergétique : l’INSA alimente l’esprit critique de ses étudiants
Épuisements des ressources, émissions de gaz à effets de serre, pollutions locales… La liste des impacts désastreux d’une production énergétique majoritairement fossile n’est plus un secret. Si l’utilisation de solutions renouvelables représente aujourd’hui seulement 11% de la production totale énergétique française, les scénarios prospectifs se multiplient. Les étudiants de 5e année du département de génie électrique (GE) ont rencontré à l’occasion d’une conférence, Marc Jedliczka, porte-parole de l’association NégaWatt, dont la démarche vise à repenser le modèle énergétique français.
Le scénario NégaWatt
« L’énergie n’est pas un but en soi. L’objectif, c’est la réponse aux besoins énergétiques. » C’est ainsi que Marc Jedliczka a introduit son sujet lors de la conférence récemment donnée aux étudiants de 5GE. La démarche NégaWatt se résume en trois concepts-clés : sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables. « C’est une approche de bon sens. En réduisant la quantité d’énergie nécessaire à la source pour un même service, en priorisant les besoins en énergies essentiels, et en développant les sources d’énergies renouvelables, nous pourrons commencer à contenir l’emballement du climat. Si la démarche NégaWatt ne propose pas de rupture technologique, elle admet néanmoins que cette même technologie peut aider à réduire les besoins de consommation. Ça, c’est le travail des ingénieurs », interpelle le porte-parole de l’association.
Ouvrir les étudiants de génie électrique à des productions alternatives
En tant que spécialistes de l’électricité, ces élèves-ingénieurs sont indubitablement concernés par l’enjeu de la transition énergétique. Claude Richard, enseignant au département GE de l’INSA Lyon, explique comment les élèves-ingénieurs y sont formés. « Pour aller vers plus d’énergie renouvelable et une rationalisation de l'utilisation de l'énergie, il nous faut des ingénieurs capables de comprendre le système énergétique dans sa globalité. Puisque l'énergie électrique est un des principaux vecteurs d'énergie aujourd'hui, nous mettons un point d’honneur à accompagner la réflexion de nos étudiants, notamment à travers les ‘conférences industrielles de 5GE’ ou des projets de création d'entreprise tournés vers la transition énergétique avec les 3e année du département. La venue de Marc Jedliczka répond aussi à une demande forte de la part des étudiants qui, se sentant de plus en plus concernés par l'urgence climatique, souhaitent ouvrir leurs esprits à l’utilisation d’énergies intermittentes comme les énergies renouvelables. Cependant, ces systèmes nécessitent de disposer d’ingénieurs agiles et compétents aussi bien en électronique de puissance, électrotechnique, mécatronique, mais également sur la mise en œuvre des architectures électroniques de pilotage et de communication. Les enjeux des systèmes électriques, la distribution et la conversion de l’énergie et l’intelligence associée sont des expertises centrales dans la formation pluridisciplinaire de GE et qui seront également au centre des bouleversements énergétiques de demain. »
Entre vision et actions concrètes
Noé Delargillière, diplômé INSA génie énergétique et environnement, a rejoint l’Institut NégaWatt depuis un an et demi en tant que chargé de mission. « L’Institut NégaWatt est le bras opérationnel de la vision développée par l’association éponyme. Aujourd’hui, le bâtiment est le secteur le plus consommateur en France. Mon travail consiste à co-construire des stratégies de rénovation de bâtiments avec les collectivités et les gestionnaires de parcs tertiaires. Nous travaillons ensemble à réduire les consommations énergétiques pour atteindre les objectifs fixés par la loi, et pour cela, il faut mobiliser des décideurs et des équipes, autour de changements importants. Je suis un ingénieur qui fait du conseil, une bonne partie de mon travail consiste à rendre des résultats compréhensibles et aider à dépasser les résistances au changement. Je pense que faire l’aller-retour entre une vision et des actions concrètes fait partie du rôle de l’ingénieur dans la transition énergétique. Je suis convaincu qu’il ne faut plus considérer la technique et l’ingénierie comme quelque chose de neutre, mais elles doivent être au service d’un engagement et d’une vision de long terme car nous avons des décisions à prendre dans les années à venir », conclut le jeune ingénieur.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 5 - 21 avril 2022

Recherche
Équipex PHARE : des moteurs plus sûrs et plus fiables étudiés à l’INSA Lyon
Un cube jaune criblé par un réseau de taraudages à embase posé sur un massif d’acier et de béton de 41 tonnes, lui-même monté sur des suspensions pneumatiques… Non, ce n’est pas une nouvelle génération de caisse de magicien, mais bien un excitateur capable de secouer 450 kg selon six degrés de liberté. Installée à l’INSA Lyon, cette plateforme d’essais de grandes capacités, dénommée « PHARE-3 », fait partie de l’équipex PHARE dont l’objectif est d’élaborer les machines tournantes du futur. Rencontre avec Régis Dufour, professeur à l’INSA Lyon et au LaMCoS (Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures) et responsable scientifique de PHARE-3.
En quoi consiste la plateforme d’essais « PHARE-3 » accueillie par l’INSA Lyon ?
La plateforme « PHARE-3 » s’intéresse au comportement dynamique des machines embarquées, c'est un excitateur d’exception qui mobilise Éric Chatelet, maître de conférences, et Franck Legrand, ingénieur d'études CNRS. Ce dispositif est exclusif dans le monde académique français pour étudier le comportement des structures en rotation sous sollicitations extrêmes et d’en attester la bonne tenue. Avec sa force de 62 kN, il impose, grâce à trois paires d’actionneurs hydrauliques, des excitations par la base à des structures embarquées en combinant translations et rotations selon six axes de façon simultanée. Sa forme compacte offre cinq faces et donc une grande modularité pour tester selon plusieurs directions divers types de produits, comme des turbocompresseurs voire des optiques de voiture. Cette facilité de manœuvre fait de cet excitateur un outil profitable à tout domaine de recherche impliquant une machine tournante ou toute autre structure embarquée.
Dans quel contexte s’inscrit l’équipement d’excellence PHARE ?
L’équipex PHARE, pour Plateforme macHines tournantes pour la mAîtrise des Risques Environnementaux est né dans le cadre d’un PIA (Programme d’Investissements pour l’Avenir) en alliant principalement le LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes), le LMFA (Laboratoire de Mécanique des Fluides et d’Acoustique) et le LaMCoS, laboratoires installés à Centrale Lyon et l'INSA Lyon. Ces trois UMR CNRS sont labélisées institut Carnot Ingénierie@Lyon, label d’excellence dans la recherche partenariale. L’intention de l’Equipex PHARE est d'améliorer les moyens de transport et les dispositifs de production d’énergie au sein desquels les machines tournantes jouent un rôle essentiel. Pour cela, il propose trois modules d’essais répartis dans les bâtiments des deux écoles d’ingénieurs.
A quels enjeux sociétaux répond l’équipex PHARE ?
Les moyens d’expérimentation mis en œuvre ont vocation à répondre à des enjeux de développement durable et de maîtrise des risques. Il s’agit pour les trois plateformes d’essai, d’étudier les phénomènes vibratoires pour élaborer des turbomachines et des moteurs performants, durables et fiables. L’équipex PHARE entretient un lien fort entre recherche académique et industrielle pour créer une avance technologique pour l’industrie française. Je souhaite que ce module PHARE-3 hébergé à l'INSA Lyon soit une plateforme ouverte autour de laquelle gravitent chercheurs, doctorants et entreprises pour faire avancer la recherche et répondre aux nombreux enjeux en fournissant une technologie innovante, frugale et sûre.
PHARE-1 et -2 sont les deux premiers modules d’étude et sont hébergés par l’École Centrale de Lyon. Ils sont respectivement pilotés par le LTDS, le porteur de l’Equipex, et le LMFA. PHARE-1 étudie les vibrations sous vide d’un moteur d’avion civil à échelle et vitesse réelles et PHARE-2 consiste en un banc d’essai dans une chambre anéchoïque pour comprendre les liens entre l’aérodynamisme, les vibrations et les bruits émis par les machines tournantes.

Entreprises
La Compagnie Nationale du Rhône et l'INSA Lyon lancent une chaire de recherche : "L’eau, énergie renouvelable et production durable"
Didier Lhuillier, Directeur Général de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Éric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon et Jean Guénard, Président de la Fondation INSA Lyon, ont signé une convention de mécénat pour la création d’une chaire de recherche scientifique dédiée à l’énergie renouvelable et au développement durable.
Les travaux réalisés dans le cadre de cette nouvelle chaire porteront plus spécifiquement sur l’amélioration des méthodes de prédiction et l’optimisation des données de production (numérique, IA…) en hydroélectricité. D’une durée de cinq ans, ce nouveau partenariat vient renforcer les collaborations et liens déjà existants entre CNR et l’école d’ingénieurs lyonnaise. Porté par la Fondation INSA Lyon, il illustre la démarche d’innovation ouverte déployée par CNR dans le cadre de sa stratégie. Cette signature s’est déroulée dans les locaux de l’INSA à Villeurbanne, en présence de nombreux étudiants, enseignants-chercheurs et chercheurs, et des collaborateurs de CNR.
La proximité géographique et la complémentarité des missions ont naturellement conduit depuis de nombreuses années CNR et l’INSA Lyon à collaborer sur les thématiques scientifiques ayant trait à l’énergie et à l’environnement.
La volonté de donner un cadre plus large à leur partenariat et l’ambition d’accélérer les réponses technologiques aux enjeux de la transition énergétique les conduisent naturellement à associer leurs expertises respectives au sein du programme de Chaires Enjeux de l’INSA Lyon, porté par sa Fondation et sa Direction de la Recherche.
Une chaire visant à accélérer les réponses technologiques aux enjeux de la transition énergétique
Les prévisionnistes prévoient 10 à 40% d’eau en moins sur le Rhône à un horizon 2050 – 2100 et des épisodes d’extrêmes changements climatiques augmentant les périodes de sècheresse et de crues impactant fortement la production hydroélectrique. Le partenariat avec l’INSA et le lancement de la Chaire vont permettre de renforcer l’adaptabilité de CNR au réchauffement climatique et à la raréfaction de la ressource en eau.
En collaboration étroite avec les équipes de CNR, Marc Clausse, Professeur, enseignant-chercheur et adjoint à la directrice de la recherche INSA Lyon en charge de l’enjeu « Énergie pour un développement durable », est porteur de cette chaire Enjeux. Les spécificités de cette chaire sont de fédérer des compétences scientifiques issues de plusieurs laboratoires pour mener des recherches sur des problématiques industrielles fortement pluridisciplinaires, et d’intégrer des questionnements sociétaux et économiques. Les deux thématiques centrales sont :
- « Corrosion et fatigue sur ouvrages de vantellerie »,
- « Optimisation et maintenance prédictive des ouvrages de production électrique à partir de données massives».
Le collectif de recherche s’appuie sur des compétences complémentaires sur les matériaux, la mécanique, la chimie et l’informatique afin d’accompagner la vision stratégique de CNR pour une conversion intelligente et sobre de l’énergie hydraulique en énergie électrique.
Grâce à l’excellence scientifique de l’INSA, ce partenariat va notamment permettre à CNR d’améliorer :
- sa maintenance prédictive appliquée à la fatigue des matériaux et leur corrosion,
- sa transformation numérique : en progressant dans l’IA et le Big Data pour améliorer l’analyse de ses données de production et le fonctionnement de ses usines.
La chaire CNR INSA Lyon, portée par la Fondation INSA Lyon, s’inscrit dans le cadre de l’un des cinq enjeux qui structurent la recherche à l’INSA Lyon, l’enjeu « Énergie et Développement Durable ». Cet enjeu, en cohérence avec la stratégie nationale de recherche, elle-même en cohérence avec celle de l’Union Européenne, vise à répondre aux défis portant sur la « Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique » ainsi que sur « Une énergie propre, sûre et efficace ».
L’innovation et la R&D au coeur de la stratégie de CNR
Entreprise-laboratoire des énergies du futur, CNR façonne, à l’échelon local, le paysage énergétique européen de demain.
En 2015, elle s’est engagée au travers de sa stratégie d’entreprise « CNR 2020 » à devenir une entreprise-laboratoire des énergies du futur, avec un double objectif :
- Mettre l’innovation au coeur de la culture d’entreprise ; CNR a lancé pour cela en 2016 sa plateforme « Innov’action », qui permet de faire remonter et valoriser la créativité de chacun des collaborateurs. Depuis sa création, elle a recueilli près de 350 propositions.
- Engager CNR dans une démarche d’innovation globale et ouverte pour participer à l’émergence de nouvelles technologies et filières industrielles, et créer de nouveaux relais de croissance, en partenariat avec le monde de la recherche et de l’enseignement.
Les axes de cette stratégie portent sur le développement des nouvelles énergies renouvelables (hydrogène vert, stockage, smart grids, mobilité électrique…), la gestion opérationnelle de l’énergie, le renforcement de l’excellence industrielle de CNR, l’environnement et la biodiversité, et l’agriculture.

Sciences & Société
GDRe meeting on "Thermal Nanosciences and NanoEngineering"
Dernière réunion du Groupement de recherche européen (GDRE) sur les problèmes des transferts thermiques à l'échelle nanométrique ("Thermal Nanosciences and Nanoengineering") organisée par le thème Micro et NanoThermique (MiNT) du CETHIL.
Ce groupement réunit des chercheurs expérimentateurs, théoriciens et numériciens autour de la conduction thermique et du rayonnement thermique des nano-objets et matériaux nanostructurés. Ces études offrent des solutions pour une série d'applications pour la transition énergétique (récupération d'énergie par la thermoélectricité ou la conversion thermophotovoltaïque), l'électronique (refroidissement des composants par dissipation améliorée de la chaleur générée), la santé (traitement du cancer par hyperthermie localisée sur les cellules malignes), etc. Le premier GDR sur le sujet avait été créé très tôt en France, dès 2002.
60 participants se réuniront pour présenter les résultats des recherches, provenant de plus d'une dizaine de pays européens (notamment Allemagne, Angleterre, Suisse, Espagne, Finlande, et bien sûr la France) ou extra-européens comme le Japon.
De nouvelles modalités d'actions seront également discutées.
Informations complémentaires
- https://gdrenanotherm.sciencesconf.org/
-
Amphitheâtre du CNRS Délégation Rhône Auvergne - 2 Avenue Albert Einstein, 69100 Villeurbanne
Mots clés
Derniers évènements
Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
Du 16 au 18 mai
Recherche
Biogaz : DELTALYS se positionne sur l’innovation
Depuis 2014, DELTALYS développe son expertise pour accompagner les acteurs de la filière des gaz renouvelables. Aux commandes de cette société indépendante, Charly Germain, ingénieur INSA 2007 diplômé du département Génie Mécanique Conception. Retour sur une histoire de famille.
Diplôme en poche, Charly Germain se tourne vers le domaine des énergies et passe quasi huit ans de sa vie dans l’univers du gaz non renouvelable. Jusqu’à ce qu’il ressente un vrai désaccord entre son activité professionnelle, et ses valeurs.
« Pour le dire simplement, j’en avais marre. J’ai ressenti le besoin de mettre mon temps au service des énergies renouvelables et non pas à celui du secteur pétrolier » explique l’ingénieur.
Et puis, quelque part en lui sommeillait l’envie d’une aventure entrepreneuriale. Entre alors en scène, son père, Patrick.
« Mon père était chercheur au laboratoire LGCIE à l’INSA Lyon et travaillait sur le gaz renouvelable. Avec ses collègues, ils se sont retrouvés confrontés à de plus en plus de demandes de prestations, jusqu’à s’interroger sur la façon de créer une activité autour du biogaz, pour apporter une réponse aux industriels » se souvient Charly.
DELTALYS naît alors sur ce deal : si l’équipe de chercheurs emmenés par Patrick Germain accompagne Charly sur le plan technique, Charly portera la structure à vocation industriel.
Depuis sa création en 2014, DELTALYS travaille avec le laboratoire DEEP (ex-LGCIE) et a fait de l’INSA Lyon son principal partenaire académique et scientifique. Si Patrick, lui, est parti à la retraite, Charly continue à développer, avec les chercheurs du DEEP, son expertise et des solutions innovantes pour les entreprises. DELTALYS est en passe aujourd’hui de commercialiser sa dernière solution novatrice et écologique de filtration des biogaz, EcoLys, et compte bien poursuivre l’aventure jusqu’à s’imposer comme une société industrielle, capable de commercialiser ses solutions à grande échelle, et s’ouvrir à d’autres secteurs d’activités.
Informations complémentaires

Recherche
Enjeux sociétaux : l’INSA Lyon poursuit son avancée en matière de recherche
Deux journées recherche sont programmées pour la fin de l’année à l’INSA Lyon. En lumière, les enjeux « Energie pour un développement durable » et « Environnement : Milieux Naturels, Industriels et Urbains ».
Entretien croisés avec Marc Clausse et Nicolas Rivière, les référents de ces enjeux à l’INSA Lyon.
La Recherche à l’INSA Lyon a été structurée autour de 5 enjeux sociétaux. Quelles sont les avancées sur vos enjeux respectifs ?
Marc Clausse (Energie) :
Cette structuration apparaît pertinente dans nos relations avec les industriels car elle permet d’avoir un langage commun. La présentation de nos activités à travers les grandes thématiques de recherche permet de dépasser l’échelle du laboratoire. Ainsi, 15 laboratoires dans lesquels l’INSA est partie prenante, émargent à l’enjeu énergie, couvrant les matériaux, les TICE, et les systèmes énergétiques.
Nous avons commencé à travailler sur les appels à projets européens pour 2019 avec les correspondants de chaque laboratoire pour l’enjeu Energie et la cellule Europe d’INSAVALOR. Il s’agit d’identifier les projets sur lesquels l’INSA peut se positionner au regard des moyens présents avec une vision transversale pour fédérer les équipes de différents laboratoires.
Nous souhaitons aussi structurer les travaux sur des domaines en émergence, comme l’énergie SMART. Dans ce domaine par exemple, l’INSA dispose des compétences pour répondre aux problématiques de pilotage intelligent des réseaux et systèmes intégrant une grande part d’énergie renouvelable. Notre action vise à créer des synergies entre eux.
Nicolas Rivière (Environnement) :
L’enjeu environnement recouvre des thématiques très diverses, à des échelles différentes, des petits objets qui nous entourent jusqu’au bassin versant d’un fleuve. Le fil conducteur, c’est le problème du changement global. L'état des lieux que nous avons réalisé permet déjà aux chercheurs de différents laboratoires de mieux connaître leurs activités et compétences respectives. Cela permet de renforcer les collaborations entre équipes de recherche qui existent déjà sur certaines thématiques et de commencer à se positionner ensemble sur les appels d’offre de tous niveaux.
Quelles sont vos thématiques de réflexion actuelle ?
Marc Clausse (Energie) :
Un travail de réflexion auprès des laboratoires de l’INSA nous a permis d’identifier 5 thèmes transversaux pour l’enjeu Energie pour un développement durable :
- Production efficace de chaleur et d’électricité, qui porte sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes de production de chaleur et d’électricité à partir de sources renouvelables, fossiles et nucléaires.
- Solaire et photovoltaïque, qui couvre toutes les échelles, de la petite cellule à l'intégration d’un système sur un bâtiment.
- Energie en réseau, qui concerne tant la conception que la gestion des réseaux d’énergie électrique, gaz ou chaleur, ainsi que leurs interactions.
- Fiabilité, risques, évaluation multi-critères, qui regroupe les actions portant sur le développement d’outils et de méthodes pour garantir l’intégrité des systèmes énergétiques mais aussi pour évaluer la pertinence de leur déploiement par rapport à un contexte donné.
- Micro-énergies et systèmes d’énergie nomade, qui porte sur les systèmes énergétiques de faible puissance, et notamment l’ensemble des problématiques liées aux capteurs autonomes énergétiquement et au management de l’énergie des réseaux de capteurs et de communications.
Nicolas Rivière (Environnement) :
5 grandes thématiques ont également été définies pour l’enjeu Environnement : Milieux Naturels, Industriels et Urbains :
- Procédés et produits respectueux de l'environnement et de la santé : produire de façon sûre et propre des produits sûrs et propres. Nous travaillons sur des sujets comme la chimie verte, les matériaux bio-sourcés ou encore la production végétale.
- Gestion et valorisation des matériaux pollués et déchets : économiser et remédier, objectif zero-waste. La thématique couvre des activités à diverses échelles, du recyclage de déchets au démantèlement d’un site industriel.
- Risques naturels et industriels : nous protéger et protéger notre environnement. Cela couvre des domaines comme le ravage des cultures, la pollution des nappes phréatiques, ou encore les séismes et les inondations.
- Milieux et ressources en eau : surveiller, protéger notre environnement, notre cadre de vie, les écosystèmes et l’eau.
- Imaginer l’ingénierie nécessaire à un environnement viable et à un monde habitable. Ce dernier thème est le plus transversal et vise à évaluer et intégrer tous les stades de nos productions et de nos pratiques pour chercher le meilleur compromis en tenant compte du rôle de l’innovation et du rôle des organisations. Il s’agit de prendre en compte les problématiques sociétales dans les travaux de recherche.
Dans le cadre du 5717, l’INSA propose le cycle d’événement « Recherche d’avenir » pour valoriser la structuration de la recherche à l’INSA Lyon. Quelle est votre implication ?
Marc Clausse (Energie)
Nous avons choisi deux intervenants qui ont des approches différentes de la thématique énergie : une approche par la technologie, et une approche par les sciences humaines et sociales.
Fabrice Lemoine, sherpa de la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) pour l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE) apportera une vision sur les scénarios de long terme qui se dessinent en matière de transition énergétique. Ces scénarios comportent tous un point bloquant du point de vue technologique. Les enjeux pour la recherche sont de lever ces verrous. Cette problématique s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique et croissance verte de 2015. C’est cette loi qui donne les grandes orientations que l’on retrouvera dans les appels à projets de l’ANR mais également dans les appels à projets européens. Concrètement, il nous faut tenir compte de ces orientations dans la structuration de nos projets pour être capables de répondre aux enjeux et d'aller chercher les financements. Nous avons une occasion de saisir des opportunités en s’emparant des sujets.
Le deuxième intervenant Alain Nadai, socio-économiste membre de l’Alliance thématique nationale des sciences humaines et sociales ATHENA, apportera son expertise sur un deuxième type de verrous aux scénarios de transition écologiques qui sont de nature sociologique, géographique ou encore juridique. Ces aspects doivent être pris en compte dans les projets de recherche. Demain, nous devrons être capables d’agglomérer des indicateurs technologiques et sociaux pour répondre aux grandes problématiques de planification urbaines des grandes villes.
Ces interventions viendront nourrir le travail des chercheurs mais également les étudiants qui assisteront à cette conférence.
Nicolas Rivière (Environnement)
Sur la thématique environnement, c’est le carnet de route des grandes organisations nationales et internationales qui va donner le cap pour la recherche, en concertation avec tous nos partenaires industriels et opérationnels (collectivités, etc.). La législation influe en effet sur les nouvelles manières de produire, de consommer, de distribuer, d’aménager, de protéger. C’est pourquoi j’ai souhaité inviter Patrice Bueso du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, qui apportera une vision sur les grands enjeux environnementaux nationaux et les attentes de l’Etat dans le domaine de la recherche mais également de la formation de l’ingénieur de demain. Michel Lussault interviendra ensuite sur la thématique de la ville de demain et ses usages.
Nous avons également souhaité donner la parole aux étudiants qui présenteront leurs projets sur des thématiques comme l’impact du passage au tout numérique ou les circuits courts dans le domaine alimentaire.
Recherche d’avenir - Volume 1
« Environnement : Milieux naturels, Industriels et Urbains »
A partir de 14h00
INSA Lyon (l’amphithéâtre sera précisé ultérieurement)
Avec Patrice Bueso, Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire
Michel Lussault, professeur des universités, spécialiste de géographie urbaine
Nicolas Rivière, directeur adjoint de la recherche INSA, en charge de l’enjeu
Recherche d’avenir - Volume 2
« Energie pour un développement durable »
A partir de 14h00
Rotonde des Humanités, INSA Lyon
Avec Alain Nadai, socio-économiste, directeur de recherche CNRS, spécialiste des questions énergétiques
Fabrice Lemoine, professeur, Université de Lorraine, directeur du Laboratoire Energétique et Mécanique Théorique Appliquée
Marc Clausse, directeur adjoint de la recherche INSA, en charge de l’enjeu

Recherche
Spas Balinov : ingénieur et entrepreneur
Fondateur de la jeune start-up QINTEQ, Spas Balinov met ses compétences en ingénierie au service de sa soif d’entreprendre et permet à un laboratoire d’industrialiser une nouvelle technologie.
Diplômé en 2009 du département Génie Mécanique Conception (GMC), Spas Balinov est un entrepreneur aguerri. Etudiant à l’INSA Lyon, il s’associe avec Stanislaw Ostoja-Starzewski, diplômé du département Informatique en 2008, autour du projet NovaNano. La start-up, spécialisée dans la construction de nano-satellites, est créée en 2009 avec une belle ambition : connecter le monde entier à Internet à un prix abordable.
Fort de cette expérience entrepreneuriale, Spas Balinov est à la recherche d’un nouveau projet. Il se rapproche alors de PULSALYS, société d’accélération du transfert de technologies du territoire Lyon-Saint-Etienne.
« Mon réseau était sur Lyon et j’en connaissais bien l’écosystème. PULSALYS propose à la fois un portefeuille de technologies et des solutions de financement adaptées à leur maturation. C’est un package intéressant pour un entrepreneur ».
Par l’intermédiaire de PULSALYS, l’entrepreneur rencontre ainsi le professeur Christian Vollaire et se lance dans l’industrialisation d’une invention au potentiel prometteur : une technologie de transmission d’énergie par ondes électromagnétiques pour la télé-alimentation d’appareils à distance. Le fruit de plusieurs années de recherche et développement au sein du Laboratoire AMPERE (Génie Electrique, Electromagnétisme, Automatique, Microbiologie environnementale et Applications).
« Cela faisait 10 ans que le laboratoire travaillait sur cette technologie et l’équipe de recherche souhaitait transférer les résultats à un entrepreneur » explique Spas Balinov.
QINTEQ voit le jour en 2016.
Après une période d’incubation auprès de PULSALYS, la start-up poursuit aujourd’hui son développement et s'assure de nouveaux clients sur le marché de la surveillance des ouvrages d’art, des structures industrielles et des sites contaminés.
« L’intérêt de notre technologie est de diminuer les coûts d’exploitation. En supprimant les piles et les fils, on supprime la maintenance. Cela s’avère particulièrement utile pour des utilisations en environnement dangereux ou difficile d’accès pour lesquels les coûts d’intervention sont très élevés », explique Spas Balinov.
La start-up connait déjà un certain succès : QINTEQ a été primée en juin dernier lors du challenge IoT by Ericsson (Internet des objets Connectés) à l’occasion du salon VivaTech pour sa capacité à « exploiter la 5G pour développer des applications IoT apportant un impact positif sur notre société ».
Informations complémentaires

Formation
Ingénierie du futur : coup de cœur du jury pour l’équipe INSA Lyon-ENSAL
EPIPLEO, c’est le nom du projet porté par des étudiants de l’INSA Lyon et de l’ENSAL (école nationale supérieure d’architecture de Lyon) dans le cadre du prix de l’ingénierie du futur 2016. Leur proposition : construire une structure d’accueil pour une communauté urbaine flottante, et permettre aussi la reconnexion des villes avec leurs fleuves.
EPIPLEO, cela veut dire « un voyage à la surface de l’eau » en grec et c’est ce qu’une équipe pluridisciplinaire et multinationale INSA Lyon-ENSAL a fait vivre au jury du prix de l’ingénierie du futur 2016. Récompensé du prix « coup de cœur » lors de la 10e édition de ce concours, l’équipe a pu exposer son projet au Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, dans le cadre d’une compétition qui récompensait les ingénieurs innovants au service de la mobilité et de l’économie circulaire.
Avec EPIPLEO, il s’agissait pour Antonin Moyne, Marie Préaut, Krystel Richard, Nicolas Cloutier et Yuanmei Kan de proposer une alternative aux zones urbaines en valorisant et utilisant les fleuves. La jeune équipe a imaginé une structure fluviale capable d’accueillir une communauté urbaine qui pourrait être autonome, en mesure de produire des ressources énergétiques alimentaires tout en dynamisant certains aspects économiques et écologiques.
« L’idée ici n’est pas de favoriser l’autarcie mais plutôt d’offrir une opportunité de résilience sur les bords du fleuve, ce qui permettrait à des urbains de subvenir à certains de leurs besoins tout en profitant des connexions que la ville leur offre. On propose de composer un morceau de ville sur les rives du Rhône ou de la Saône par exemple, en minimisant l’empreinte au sol et l’impact sur l’environnement » expliquent Antonin Moyne, élève-ingénieur au département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon.
Souple, aérienne, auto-suffisante en énergie et berceau de biodiversité, cette structure flottante baptisée EPIPLEO a pour intérêt de favoriser un mode de vie durable, évolutif selon les besoins de ses habitants.
« Nous avons opté pour des ancrages ponctuels de type arceaux et ducs d’albe, qui permettent un raccordement aux réseaux urbains, d’eau et d’électricité notamment, pour pallier aux éventuels problèmes d’auto-suffisance. On a imaginé des pontons flottants pour permettre la circulation des usagers vers l’ensemble des bâtiments, et une grande résille métallique pour recouvrir l’ensemble, qui va tirer profit du soleil et du vent pour produire de l’énergie » précise Marie Préaut, étudiante en double-cursus architecte-ingénieur à l’INSA Lyon et l’ENSAL.
Une image de la ville de demain qui a séduit le jury du prix de l’ingénierie du futur 2016, saluant au passage la collaboration entre ingénieurs et architectes autour de ce projet.