Durabilité

18 déc
18/déc/2018

INSA Lyon

Responsable et durable : l’INSA Lyon désormais labellisé DD&RS 

L’INSA Lyon, qui a fait du développement durable un enjeu majeur de sa stratégie d’établissement, vient d’obtenir le label DD&RS, Développement Durable & Responsabilité Sociétale. Une reconnaissance qui engage à poursuivre les efforts entrepris. 
Trois questions à Nicolas Gaillard, Directeur adjoint du développement durable et du patrimoine de l’INSA Lyon.

Pourquoi l’INSA Lyon s’est lancé dans cette course au label DD&RS ? 
La « course » dans laquelle nous nous sommes engagés est un marathon ! On se lance dans cette épreuve grâce à une ambition, inscrite dans le règlement intérieur de l’établissement, affichée dans la charte DD&RS signé par le Directeur de l’INSA Lyon en février 2016 et incarnée par les trois engagements de l'INSA. Tout d’abord, former des ingénieurs humanistes, responsables et citoyens qui aideront l'entreprise à intégrer la « responsabilité sociétale » dans son développement. Puis, être un établissement exemplaire dans son organisation et son fonctionnement, crédibilisant ainsi sa réponse à l’enjeu majeur de notre génération. Enfin, mobiliser les laboratoires et les chercheurs ayant une expertise sociétale pour faire rayonner sciences et ingénierie pour le développement durable. 
Pour arriver à répondre à cette triple responsabilité, la direction a souhaité faire du développement durable un enjeu majeur de la stratégie de l'établissement, basé sur l'obtention du label DD&RS. Après s’y être inscrit, il faut s’y préparer avec méthode, pour l’aborder avec sérénité et tenir la distance ! Comme l’a dit Patti Sue Plumer, coureuse olympique américaine : « Courir nous apprend à nous remettre en question. Cela nous apprend à repousser nos limites, au-delà d’où nous pensions pouvoir aller. Cela nous aide à découvrir ce dont nous sommes faits. » 

Quelles actions ont permis à l’INSA Lyon de décrocher le label ? 
En réalité, l’INSA Lyon faisait déjà beaucoup de choses dans le domaine du DD&RS avant même de candidater à la labellisation. Il fallait surtout structurer la démarche et se donner, progressivement, des objectifs plus ambitieux. Nous avons donc travaillé sur la base de notre « Plan Vert » puis mis en place un outil de pilotage et de suivi des performances dans une logique de progrès continu.
Nous avions déjà des points forts assez uniques, comme l’Institut Gaston Berger qui travaille sur des missions handicap et d’égalité des genres et un ancrage territorial permettant de nombreuses coopérations avec notre environnement proche. Étant une école d’ingénieur, nous avons aussi une forte capacité de réponse aux défis environnementaux qui sont largement abordés dans les programmes pédagogiques ou la recherche. Des cours d’écoconception sont par exemple réalisés en FIMI (Formation Initiale aux Métiers de l’Ingénieur) ou en GM (Génie Mécanique), notre campus se fait le théâtre d’expérimentation à échelle 1, et nous pouvons être fiers des investissements et des efforts de gestion menés pour réduire l’impact environnemental de l’Institut, car nous travaillons depuis longtemps sur la biodiversité, l’infiltration des eaux de pluie, l’utilisation d’éco-matériaux, achetons des denrées sur des circuits courts et menons des opérations avec des entreprises d’insertion. Je suis conscient que ces démarches dépendent des moyens de l’établissement, mais la volonté existe depuis déjà longtemps, en témoigne la démarche ISO 14001 (Management Environnemental) que nous avions engagée il y a une quinzaine d’années. 
Ces atouts expliquent sans doute et en partie que nous ayons obtenu ce label pour quatre ans, soit l’attribution maximum pour notre première candidature.

Quelles perspectives et quels engagements pour demain ? 
On peut considérer, pour reprendre l’image du marathon, que l’on vient de passer les premiers 5 km. Le temps est bon mais il faut tenir le rythme ! Ces efforts seront poursuivis au-delà de l'obtention du label, toujours en respectant son esprit et en le dépassant. Nous souhaitons maintenant agir avec encore plus de transversalité et de manière plus globale.
La structuration de la recherche en enjeux sociétaux est révélatrice de la dynamique engendrée par cette mission. L’enseignement doit être de plus en plus irrigué par cette démarche. Il a été décidé, durant le dernier comité de pilotage, de repenser également les activités de gestion en y intégrant des objectifs DD&RS. Nous allons par exemple essayer, avec l’aide de la DSI (Direction des Services Informatiques) de proposer, très bientôt, une méthode de compensation carbone de notre usage du Web.
L’évènement « INSA campus durable » organisé le 15 novembre dernier par les membres du comité DD&RS (composé d’enseignants, chercheurs, personnels et étudiants), avait permis de mobiliser la communauté INSA sur des problématiques très diversifiées. Nous essayerons de mener un deuxième évènement pédagogique sur les enjeux du climat, encore ouvert à tous et sera un moyen de fédérer plus largement. Pour continuer à incarner cette démarche durable et responsable, nous accélérerons un peu plus le pas de course et travaillerons à mobiliser encore plus d’énergies, toujours en équipe.

 

Le label DD&RS (Développement Durable & Responsabilité Sociétale) porté par le Cirses (Collectif pour l’Intégration de la Responsabilité Sociétale dans l’Enseignement Supérieur), la CGE (Conférence des Grandes Écoles), la CPU (Conférence des Présidents d’Universités) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, valorise les établissements en matière d’engagement durable et sociétal à travers cinq axes : stratégie et gouvernance, formation, recherche, politique sociale et ancrage territorial et environnement.
 

Mots clés

16 nov
16/nov/2018

Entreprises

La Compagnie Nationale du Rhône et l'INSA Lyon lancent une chaire de recherche : "L’eau, énergie renouvelable et production durable"

Didier Lhuillier, Directeur Général de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Éric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon et Jean Guénard, Président de la Fondation INSA Lyon, ont signé une convention de mécénat pour la création d’une chaire de recherche scientifique dédiée à l’énergie renouvelable et au développement durable.

Les travaux réalisés dans le cadre de cette nouvelle chaire porteront plus spécifiquement sur l’amélioration des méthodes de prédiction et l’optimisation des données de production (numérique, IA…) en hydroélectricité. D’une durée de cinq ans, ce nouveau partenariat vient renforcer les collaborations et liens déjà existants entre CNR et l’école d’ingénieurs lyonnaise. Porté par la Fondation INSA Lyon, il illustre la démarche d’innovation ouverte déployée par CNR dans le cadre de sa stratégie. Cette signature s’est déroulée dans les locaux de l’INSA à Villeurbanne, en présence de nombreux étudiants, enseignants-chercheurs et chercheurs, et des collaborateurs de CNR.

La proximité géographique et la complémentarité des missions ont naturellement conduit depuis de nombreuses années CNR et l’INSA Lyon à collaborer sur les thématiques scientifiques ayant trait à l’énergie et à l’environnement.
La volonté de donner un cadre plus large à leur partenariat et l’ambition d’accélérer les réponses technologiques aux enjeux de la transition énergétique les conduisent naturellement à associer leurs expertises respectives au sein du programme de Chaires Enjeux de l’INSA Lyon, porté par sa Fondation et sa Direction de la Recherche.

Une chaire visant à accélérer les réponses technologiques aux enjeux de la transition énergétique
Les prévisionnistes prévoient 10 à 40% d’eau en moins sur le Rhône à un horizon 2050 – 2100 et des épisodes d’extrêmes changements climatiques augmentant les périodes de sècheresse et de crues impactant fortement la production hydroélectrique. Le partenariat avec l’INSA et le lancement de la Chaire vont permettre de renforcer l’adaptabilité de CNR au réchauffement climatique et à la raréfaction de la ressource en eau.

En collaboration étroite avec les équipes de CNR, Marc Clausse, Professeur, enseignant-chercheur et adjoint à la directrice de la recherche INSA Lyon en charge de l’enjeu « Énergie pour un développement durable », est porteur de cette chaire Enjeux. Les spécificités de cette chaire sont de fédérer des compétences scientifiques issues de plusieurs laboratoires pour mener des recherches sur des problématiques industrielles fortement pluridisciplinaires, et d’intégrer des questionnements sociétaux et économiques. Les deux thématiques centrales sont :

  • « Corrosion et fatigue sur ouvrages de vantellerie »,
  • « Optimisation et maintenance prédictive des ouvrages de production électrique à partir de données massives».

Le collectif de recherche s’appuie sur des compétences complémentaires sur les matériaux, la mécanique, la chimie et l’informatique afin d’accompagner la vision stratégique de CNR pour une conversion intelligente et sobre de l’énergie hydraulique en énergie électrique.
Grâce à l’excellence scientifique de l’INSA, ce partenariat va notamment permettre à CNR d’améliorer :

  • sa maintenance prédictive appliquée à la fatigue des matériaux et leur corrosion,
  • sa transformation numérique : en progressant dans l’IA et le Big Data pour améliorer l’analyse de ses données de production et le fonctionnement de ses usines.

La chaire CNR INSA Lyon, portée par la Fondation INSA Lyon, s’inscrit dans le cadre de l’un des cinq enjeux qui structurent la recherche à l’INSA Lyon, l’enjeu « Énergie et Développement Durable ». Cet enjeu, en cohérence avec la stratégie nationale de recherche, elle-même en cohérence avec celle de l’Union Européenne, vise à répondre aux défis portant sur la « Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique » ainsi que sur « Une énergie propre, sûre et efficace ».

L’innovation et la R&D au coeur de la stratégie de CNR
Entreprise-laboratoire des énergies du futur, CNR façonne, à l’échelon local, le paysage énergétique européen de demain.
En 2015, elle s’est engagée au travers de sa stratégie d’entreprise « CNR 2020 » à devenir une entreprise-laboratoire des énergies du futur, avec un double objectif :

  • Mettre l’innovation au coeur de la culture d’entreprise ; CNR a lancé pour cela en 2016 sa plateforme « Innov’action », qui permet de faire remonter et valoriser la créativité de chacun des collaborateurs. Depuis sa création, elle a recueilli près de 350 propositions.
  • Engager CNR dans une démarche d’innovation globale et ouverte pour participer à l’émergence de nouvelles technologies et filières industrielles, et créer de nouveaux relais de croissance, en partenariat avec le monde de la recherche et de l’enseignement.

Les axes de cette stratégie portent sur le développement des nouvelles énergies renouvelables (hydrogène vert, stockage, smart grids, mobilité électrique…), la gestion opérationnelle de l’énergie, le renforcement de l’excellence industrielle de CNR, l’environnement et la biodiversité, et l’agriculture.

 

Mots clés

15 nov
Du 15/11/2018 13:30
au 15/11/2018 18:00

INSA Lyon

INSA Campus Durable

Du sens à l'action

« On ne se réveille pas responsable du jour au lendemain. Être responsable passe par une volonté, puis de nombreuses actions qui au fil du temps, prennent la forme d’une démarche plus globale. On ne devient pas non plus responsable si on est seul.
Une démarche responsable se construit à plusieurs. »

Vous voulez savoir ce que fait l'INSA en matière de Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DDRS) ? 

Rendez-vous à la Bibliothèque Marie Curie, jeudi 15 novembre après-midi, pour découvrir les projets et actions en cours tant dans la formation, la recherche que dans les services et les associations étudiantes.
Cette demi-journée a pour objectif de donner l'envie d'agir dans un écosystème propice à l'expérimentation.
Organisateur de l'événement, le comité de pilotage DDRS de l'INSA s'engage quant à lui à accompagner techniquement et financièrement toutes les idées nouvelles qui contribueront à donner du sens à l’action.

Évènement ouvert à tous les étudiants et tous les personnels (sur autorisation)

Programme complet et inscription http://envue.insa-lyon.fr/20181115_campus_durable/

 

17 nov
17/nov/2016

Formation

Ingénierie du futur : coup de cœur du jury pour l’équipe INSA Lyon-ENSAL

EPIPLEO, c’est le nom du projet porté par des étudiants de l’INSA Lyon et de l’ENSAL (école nationale supérieure d’architecture de Lyon) dans le cadre du prix de l’ingénierie du futur 2016. Leur proposition : construire une structure d’accueil pour une communauté urbaine flottante, et permettre aussi la reconnexion des villes avec leurs fleuves.

EPIPLEO, cela veut dire « un voyage à la surface de l’eau » en grec et c’est ce qu’une équipe pluridisciplinaire et multinationale INSA Lyon-ENSAL a fait vivre au jury du prix de l’ingénierie du futur 2016. Récompensé du prix « coup de cœur » lors de la 10e édition de ce concours, l’équipe a pu exposer son projet au Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, dans le cadre d’une compétition qui récompensait les ingénieurs innovants au service de la mobilité et de l’économie circulaire.

Avec EPIPLEO, il s’agissait pour Antonin Moyne, Marie Préaut, Krystel Richard, Nicolas Cloutier et Yuanmei Kan de proposer une alternative aux zones urbaines en valorisant et utilisant les fleuves. La jeune équipe a imaginé une structure fluviale capable d’accueillir une communauté urbaine qui pourrait être autonome, en mesure de produire des ressources énergétiques alimentaires tout en dynamisant certains aspects économiques et écologiques.

« L’idée ici n’est pas de favoriser l’autarcie mais plutôt d’offrir une opportunité de résilience sur les bords du fleuve, ce qui permettrait à des urbains de subvenir à certains de leurs besoins tout en profitant des connexions que la ville leur offre. On propose de composer un morceau de ville sur les rives du Rhône ou de la Saône par exemple, en minimisant l’empreinte au sol et l’impact sur l’environnement » expliquent Antonin Moyne, élève-ingénieur au département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon.

Souple, aérienne, auto-suffisante en énergie et berceau de biodiversité, cette structure flottante baptisée EPIPLEO a pour intérêt de favoriser un mode de vie durable, évolutif selon les besoins de ses habitants.

« Nous avons opté pour des ancrages ponctuels de type arceaux et ducs d’albe, qui permettent un raccordement aux réseaux urbains, d’eau et d’électricité notamment, pour pallier aux éventuels problèmes d’auto-suffisance. On a imaginé des pontons flottants pour permettre la circulation des usagers vers l’ensemble des bâtiments, et une grande résille métallique pour recouvrir l’ensemble, qui va tirer profit du soleil et du vent pour produire de l’énergie » précise Marie Préaut, étudiante en double-cursus architecte-ingénieur à l’INSA Lyon et l’ENSAL.

Une image de la ville de demain qui a séduit le jury du prix de l’ingénierie du futur 2016, saluant au passage la collaboration entre ingénieurs et architectes autour de ce projet.

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