
Institutionnel
Soirées des diplômés de l'INSA Lyon
La remise des diplômes est un moment important dans la vie des élèves de l’INSA Lyon et fait partie d’une tradition chère à notre école.
Exceptionnellement, cette année, la remise des diplômes sera destinée aux diplômés des années 2019, 2020 et 2021 afin qu’aucune promotion ne soit privée de cette célébration officielle, dont nous avons malheureusement dû annuler les deux dernières éditions en raison de la crise Covid.
Vendredi soir, les festivités commenceront à deux pas du campus, à l’Amphithéâtre 3000 de la Cité-Centre des Congrès, lieu devenu emblématique pour bon nombre d’insaliens fraîchement diplômés. La soirée s’achèvera dans une ambiance lounge et conviviale.
Le lendemain, samedi 19 mars, sera l’occasion pour les diplômés de se retrouver dans leurs départements avant de vivre une dernière soirée insalienne et non des moindres. Le Gala dès 19h à La Cité internationale, pour clôturer leur parcours en beauté
autour d’un dîner et de nombreuses animations.
Informations complémentaires
Derniers évènements
Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Institutionnel
Générations INSA - promos en 0 et 1
A destination des diplômé(e)s 1961, 1970, 1980, 1981, 1990, 1991, 2000, 2001, 2010 et 2011 ?
Des retrouvailles avec au programme visites du campus, visites touristiques, moments conviviaux et temps d'échanges.
Informations complémentaires
- https://generationsinsa.alumni-insa-lyon.org/
-
INSA Lyon - 20 avenue Albert Einstein 69100 Villeurbanne
Mots clés
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Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
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Entreprises
Jeunes diplômés : comment avancent-ils dans la tempête Covid ?
L'entrée dans la vie active est une étape clé du parcours d’étudiant souvent ponctué de nombreux questionnements et de doutes. Comment faire vivre les enseignements reçus dans leur nouvelle vie de jeune actif ? Trouver sa voie et se projeter sur l’avenir n’est pas toujours facile dans un monde en perpétuelle évolution. Dans le contexte de crise sanitaire que le monde connaît actuellement, les questionnements semblent être exacerbés pour les jeunes diplômés. Entre un marché du travail en crise et un pessimisme perpétuel des médias, comment vit-on sa vie de jeune diplômé INSA en 2020 ?
Si le passage du quotidien d’étudiant aux premiers pas dans la vie active représentait déjà une période de chamboulement important pour un jeune diplômé, le contexte Covid ne semble pas faciliter la transition. Récemment diplômé du département informatique, Grégoire Bailly déplore le manque d’opportunités et de rencontres sur lesquelles leurs camarades des promotions précédentes avaient pu compter. « Je suis un peu frustré de ne pas pourvoir me lancer pleinement dans la découverte de nouveaux horizons professionnels. J’ai réalisé mon stage de fin d’études en télétravail, donc pour commencer à se construire un réseau, les possibilités étaient limitées », explique Grégoire.
En 2019, 67% des étudiants stagiaires avaient été recrutés avant leurs diplomations. Certains diplômés espéraient pouvoir compter sur cette tendance pour assurer leur insertion sur le marché du travail. Malheureusement pour Manon Anekkar, diplômée de génie mécanique, la réalité économique de son entreprise en a décidé autrement. « Après mon stage, je me suis laissée une semaine de pause pour souffler un peu et prendre un peu de recul sur la situation que nous étions en train de vivre. Mais dès le début de mes recherches, j’ai rapidement compris que les opportunités étaient moins nombreuses qu’à l’accoutumé. En attendant, je trouve du soutien auprès de mon entourage et je ne baisse pas les bras. Je compte sur le souffle qu’apportera la nouvelle année pour m’insérer dans la vie active », dit-elle.
À l’inverse de Manon, d’autres de ses camarades ont été plus chanceux. Quentin Bulot, diplômé du département génie énergétique et environnement a choisi la sécurité quand son entreprise d’accueil lui a proposé un CDI. « Lorsque j’étais étudiant, je m’imaginais me laisser le temps de découvrir plusieurs secteurs et entreprises différentes avant de poser mes valises. Pour tout avouer, la crise sanitaire a fait changer mon fusil d’épaule, et j’ai préféré jouer la carte de la sérénité avec un contrat à durée indéterminée », explique-t-il.
Si certaines entreprises restent prudentes sur les embauches, d’autres misent sur l’avenir et les compétences fraîchement acquises. C’est le cas pour Tanguy Keryhuel, ingénieur en génie industriel. Après un stage au sein d’un grand groupe de l’industrie du luxe, le diplômé INSA s’est vu proposé un contrat d’alternance doublé d’un financement pour réaliser un mastère spécialisé en management de projets et programmes. « C’était une superbe opportunité qui ne se refuse pas, surtout quand l’emploi paraît si incertain à l’extérieur. Moi qui ai toujours eu le regard tourné vers l’international, j’attends que les conditions sanitaires nous permettent à nouveau de voyager car mon entreprise propose des mobilités à l’étranger. C’est la seule chose que j’ai dû mettre en suspend à cause du Covid », dit-il.
Conscients du monde et du contexte dans lequel ils évoluent, les insaliens diplômés sont nombreux à évoquer l’importance de croire en l’avenir. Le jeune diplômé d’informatique Grégoire Bailly ajoute : « J’ai confiance en mon domaine de spécialité. La crise que nous traversons a déjà montré l’impérieuse nécessité de l’informatique, mais aussi ses limites, alors je ne suis pas très inquiet. La société d’aujourd’hui a besoin d’ingénieurs spécialisés en informatique pour résoudre les problématiques soulevées par la crise ».
D’autres ont préféré mettre leur raison de côté, pour se laisser guider par les choix de leurs cœurs. Martin d’Agay et Vincent Garcia se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale tout juste après leur diplomation en génie industriel en 2019. Le premier confinement avait été déclaré quelques mois après la création de leur start-up, Kikleo. « Nous avons développé notre projet au sein de la filière étudiant entreprendre pendant nos études à l’INSA. Notre défi est de réduire le gaspillage alimentaire en développant une solution à destination de la restauration collective. Manque de chance, notre outil s’est rapidement confronté aux mesures barrières édictées par le gouvernement. Il est clair que nous n’avions pas prévu de devoir faire face si rapidement à une tempête de cette envergure avec notre entreprise, mais nous avions décidé de relever le défi. Et aujourd’hui, nous avons pu embaucher deux stagiaires », explique Martin.
En dépit de la fermeture des restaurants collectifs, Kikleo s’est adapté et a grandi avec ses fondateurs. « Nous avons tout de même essayé de tirer le meilleur de ce confinement car nous avons continué nos tests à la maison, réfléchi à la suite et développé de nouvelles idées. Se lancer dans l'entrepreneuriat à notre âge est déjà un défi, et gérer une entreprise en période de crise, l’est encore plus. Nous avons tiré beaucoup d’enseignements de tout cela, et d’ailleurs peut-être le plus important : celui d’y croire profondément », confie Vincent.
Si le contexte sanitaire a apporté son lot de complications, les six jeunes diplômés restent confiants et optimistes. Dans une société chamboulée par une crise sans précédents, ils portent haut les valeurs humanistes de leur école.

Formation
Damien Guerrier, en charge de l’innovation d’un grand groupe à seulement 23 ans
L’ascension a été très rapide. Damien Guerrier, ingénieur INSA Lyon Génie Industriel 2018, a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles : à peine diplômé et déjà Innovation Business Manager d’une grande entreprise de conseil créée par des ingénieurs INSA : Amaris. Rencontre avec ce jeune ingénieur de 23 ans qui n’a pas froid aux yeux.
Difficile d’imaginer que ce jeune cadre faisait son entrée il y a six ans seulement, à l’INSA Lyon.
« Mes professeurs de lycée m’avaient tellement parlé de l’INSA que j’avais l’impression de connaître l’école par cœur avant d’y avoir mis les pieds. Je ne savais pas vraiment ce qu’était le métier d’ingénieur, mais j’aimais les maths et la physique. Quand j’ai découvert l’écosystème associatif et l’énergie qui se dégageait des insaliens lors des journées portes ouvertes, j’ai tout mis en œuvre pour intégrer l’école. J’ai intégré le premier cycle en AMERINSA, puis j’ai rejoint le département Génie Industriel. Plus j’avançais dans le cursus, plus j’aimais la dimension managériale du métier d’ingénieur. En m’engageant dans la vie associative étudiante, j’ai vécu des situations de stress et de joie très fortes, mais j’ai surtout énormément appris en m’ouvrant aux autres. Avant l’INSA, j’étais quelqu’un d’introverti et timide, et maintenant, je me retrouve face à des décisionnaires qui palpent plusieurs millions
d’euros ! »
L’histoire de Damien et de l'entreprise Amaris débute lorsqu’il est contacté via le réseau social professionnel LinkedIn par son futur directeur, lui proposant un stage managérial au sein de la société lyonnaise.
« J’étais en échange au Portugal lorsque j’ai passé les entretiens en visio-conférence. À l’époque, j’avais besoin de peaufiner mon projet professionnel et je ne connaissais pas le secteur du conseil. Ça a été une véritable révélation ! J’ai signé avec les bureaux de Lyon sans même avoir rencontré les équipes. J’ai débuté comme stagiaire manager et je suis aujourd’hui en charge du développement des activités innovation du groupe. Les choses sont allées très vite pour moi et je ne pensais pas pouvoir accéder à ce poste, dont je rêvais, si rapidement. »
Pour Damien, manager rime avec confiance.
« Amaris fait confiance aux gens et je crois que c’est pour cela que je me suis senti rapidement en phase avec les valeurs de l’entreprise. Je me plais dans mon rôle d’ingénieur manager car on peut construire avec les personnes. J’accompagne des équipes de chercheurs de la naissance de leurs idées jusqu’au produit. Et puisque chacun a quelque chose à raconter, une histoire à vivre, je suis fier de pouvoir être en mesure d’aider mes collaborateurs à aller là où ils souhaitent aller. En tant qu’ingénieur INSA, on a cette double force, d’être à la fois très technique et d’avoir le sens de l’humain. »
Lever le voile sur l’innovation, un vaste chantier qui n’effraie pas le jeune diplômé.
« C’est un projet où il y a tout à construire. On part de zéro et à l’échelle du groupe il faut pouvoir se positionner comme une société innovante. Est-ce que ça n’est pas trop de responsabilités ? J’en redemande tous les jours ! Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’oser, garder confiance en soi et ne jamais se dire que nos épaules ne sont pas faites pour ça. On est capable de tout ce que l’on souhaite réaliser. Alors oui parfois j’ai un peu peur, car on me laisse des cartes à jouer pour construire quelque chose qui peut vite être gigantesque, mais dans deux ans, soit le pari sera perdant, soit je pourrais me retourner et me dire ‘c’est moi qui l’ai fait’. »

Formation
Isabelle Huynh souhaite réenchanter l’industrie grâce à l’ingénierie positive
Éveiller les consciences. Voilà la mission que s’est donnée Isabelle Huynh, diplômée en Génie Mécanique 2014 de l’INSA Lyon. Après deux ans en tant qu’ingénieure produit dans une entreprise, la jeune femme part en quête de sens pour répondre à la question suivante : « Comment utiliser mes compétences à des fins justes en alignant mon métier avec mes convictions intimes ? ». Après six mois de voyage autour du monde à découvrir « des solutions techniques qui améliorent la vie des personnes », elle créé l’association « La Clavette1 » et s’applique à diffuser le concept d’ingénierie positive. Portrait.
Copyright Jean Fotso 2016
De l’amour de l’objet
« Déjà très jeune, j’étais attirée par le métier d’ingénieur et le pouvoir de création qui lui est lié. Être ingénieur c’est d’abord imaginer toutes les solutions possibles pour pouvoir construire son objet. Je trouve le côté technique de la conception fascinant et beau : je peux rester des heures devant une pièce mécanique sans m’en lasser. Et l’objet n’est pas nécessairement hautement technologique. Une lampe faite à partir d’une bouteille de plastique et d’une petite LED, c’est génial et très ingénieux ! »
Puis, le doute s’installe
« Je travaillais pour une entreprise de fabrication de machines à café en capsules, soit une des innovations les moins écolos de ces dernières années. À la pause déjeuner, je me faisais remarquer si je mangeais une tomate en plein mois de décembre ou si mon Tupperware n’était pas en verre, et le paradoxe s’est révélé : comment pouvions-nous, ingénieurs, être si incohérents entre nos valeurs personnelles et l’exercice de notre métier ?
Et puis le projet « implémenter le Bluetooth pour pouvoir lancer son café depuis son lit » a été la goutte de trop pour moi : si c’est ce qu’on entendait par innovation, ça serait sans moi. J’ai démissionné quelques mois après cette prise de conscience. »
User de sa matière grise à bon escient
« En tant qu’ingénieur et en tant que citoyen, notre intelligence a une certaine valeur. La première question à se poser est : à quoi veux-je la dédier ? À créer des objets inutiles ? Ou concevoir des produits qui améliorent réellement la vie des personnes de façon durable et bienveillante ? Dans la plupart des industries, la vision est encore très concentrée sur l’économique et on ne prend que très rarement en compte l’impact sur la société. Je travaillais sur des produits de grande consommation où le marketing nous dictait le cahier des charges et nous n’avions que peu de marge de manœuvre. Aujourd’hui, les ingénieurs sont un peu plus sollicités sur des points décisionnels stratégiques mais ça n’est pas toujours le cas. Et il était hors de question pour moi de continuer à dire : ‘je n’ai pas le choix’. »
L’ingénierie positive : de la quête personnelle à l’impact social
« Je savais que mes collègues n’étaient pas des cas isolés de professionnels dont le métier n’est pas en accord avec leurs idées personnelles. Cependant, il n’y avait pas de réponse si on se demandait comment mêler technique et impact social. Alors pour partager et diffuser les réflexions de ma quête de sens, j’ai créé « La Clavette ». Son nom fait écho à une pièce qui a pour fonction de lier en rotation deux éléments mécaniques. Et la métaphore est la suivante : ce qui m’intéresse, c’est être à la jonction, faire le lien entre le monde technique et la société pour aider les projets qui ont du mal à embrayer. Je ne cherche pas à convaincre, mais surtout à montrer des « innovations frugales2 » et faire grandir une nouvelle approche en s’inspirant de l’ingéniosité des pays émergents. Alors que je me trouve en Équateur, j’ai besoin de passer à un autre niveau en termes d’impact. Je décide à mon retour en France de contacter les entreprises et les écoles. »
Sensibiliser, former, accélérer le changement
« L’association intervient auprès des écoles d’ingénieurs à travers des cours, des évènements où les étudiants travaillent sur des projets concrets et en faisant du lien avec des entrepreneurs sociaux. Elle s’emploie à trois missions : faire grandir l’esprit critique chez les élèves-ingénieurs, entretenir la capacité à se projeter dans le futur et développer une vision systémique du métier. Auprès des entreprises, il s’agit plus d’inspirer, de former et de faire comprendre qu’il n’y a pas que des hippies dans le monde de l’ingénierie sociale et solidaire ! L’ingénierie positive doit s’intégrer dans les stratégies d’entreprise et il faut d’ailleurs faire preuve d’ingéniosité pour combiner rentabilité et impact. C’est là que tout se joue. »
Son leitmotiv : mettre ses compétences au service de sa ligne idéologique
« Le métier d’ingénieur ouvre beaucoup de portes et c’est à nous de choisir celles que nous voulons ouvrir. Il y a énormément de liberté inhérente au métier, mais il y a aussi beaucoup de responsabilités. Garder un œil critique sur les choses, ne jamais être en déni sur le futur et rester conscient des impacts de nos travaux pour répondre à des enjeux de durabilité plutôt qu’au court terme relève du devoir. »
[1] Une clavette est une pièce mécanique liant un moteur à un système mécanique.
[2] L’innovation frugale, résumée par Navi Radju, est une démarche qui se retrouve dans les pays émergents consistant à « faire mieux avec moins » : le manque de ressource fait naître une créativité et une ingéniosité qui n’existent plus dans les pays occidentaux.