Campus LyonTech-La Doua

11 déc
11/déc/2024

Recherche

Le cube EIKO : un modèle pour la gestion intelligente de l'énergie

Lundi 2 décembre 2024, un cube étrange a fait son apparition sur notre campus au niveau du parking du bâtiment Archimède : le cube EIKO pour un stockage d’énergie électrique à base de batteries de seconde vie. Il s’agit d’un démonstrateur bâtiment-électromobilité implémenté sur le campus Lyon Tech la Doua. 

Le succès de la transition énergétique dépend de nombreux défis : impacts environnementaux, modifications de comportements, approvisionnements énergétiques, pour ne citer que les principaux. L’habitat et le transport consomment plus de 75% de l’énergie en France. La maîtrise énergétique à partir d’une approche systémique incluant ces deux domaines est donc pertinente mais aussi nécessaire pour optimiser le développement des sources d'énergie ainsi que la gestion entre ces dernières et les divers postes de consommation. 

L’utilisation de stockage est aussi indispensable pour assurer l’adéquation entre l’offre et la demande en énergie, notamment dans le cadre d’un recours aux énergies renouvelables et intermittentes de plus en plus fréquent. En conséquence, le développement d’un réseau « intelligent » reliant tous ces dispositifs (sources, consommation et stockage) et qui permettrait l’optimisation des usages, prend tout son sens.

C’est pourquoi dans le cadre du projet Grid4Mobility ce cube a été disposé sur le campus. À terme, ce système sera alimenté par la centrale solaire de 30kWc installée sur le démonstrateur et sa capacité de 100kWh permettra de stocker l’équivalent de deux véhicules électriques légers. Fourni par la société Mob-Energy, ce système, utilisé à des fins de recherche, sera un élément de stockage du micro-réseau DC maillé qui assure la gestion intelligente de l’énergie.

 

Le cube EIKO est un démonstrateur de bâtiment-électromobilité implémenté sur le campus Lyon Tech la Doua. 

 

Le Projet Grid4Mobility 
Grid4Mobility est plateforme expérimentale multi-site pour l’étude des réseaux énergétiques intelligents pour une transition énergétique adaptée à l’électromobilité et aux bâtiments située sur le campus Lyonnais (Campus Lyon Tech la Doua et Ecully) ainsi que la plateforme Univ. Eiffel -TRANSPOLIS (Ain). Les sites de la Doua (Villeurbanne) et d’Ecully accueillent les Unités Mixtes de Recherche en lien avec la Fédération de Recherche IngéLySE et dépendent des quatre tutelles CNRS, INSA, UCB Lyon 1, ECL. Ces Unités partagent leurs compétences dans le domaine de l’énergétique, du génie électrique, de la thermique, de l’automatique et traitement des données et de l’intelligence artificielle.
Grid4Mobility est un projet du CPER 2021-2027 financé par la Région Auvergne-Rhône Alpes, la Métropole de Lyon, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et des établissements de tutelle (INSA-LYON, Université Gustave Eiffel, CNRS, Université Lyon 1, Ecole Centrale de Lyon).

 

 

Mots clés

18 déc
Du 18/12/2024 17:30
au 18/12/2024 21:00

Sciences & Société

Exposition - Noël au Fablab

Venez découvrir l'univers du Fablab de la fabrique de l'innovation à travers l'exposition des projets de ses usagers et des ateliers Do It Yourself sur le thème de Noël !

Exposition de projets et atelier Do It Yourself.

Evènement gratuit

25 sep
Du 25/09/2024 17:00
au 25/09/2024 21:00

Vie de campus

Le FabLab fait sa rentrée !

Tu es étudiant, étudiante ? Tu as un projet ou tu as juste envie d'apprendre à te servir de tes 10 doigts ? Viens rencontrer l'équipe du FabLab de la Fabrique de l'Innovation situé sur le Campus de la Doua !

Pour son évènement de rentrée, le FabLab te propose des ateliers DIY gratuits, des visites du FabLab, des démonstrations de machines mais aussi des crêpes à volonté et des cadeaux à gagner.

Tu pourras en profiter pour découvrir nos activités, le mode de fonctionnement du FabLab (accès libre et gratuit pour les étudiants) et rencontrer nos FabManagers.

Événement gratuit sur inscription. Réservé aux étudiants et personnels académiques
28 mai
28/mai/2024

INSA Lyon

La Préfète de Région et le Recteur de la région académique reçus à l’INSA Lyon 

Jeudi 23 mai 2024, Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfète du Rhône ainsi que Gabriele Fioni, Recteur, délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Auvergne Rhône-Alpes, Nathalie Mezureux, Déléguée Régionale Académique à la Recherche et à l’Innovation, et Virginie Bazin, Cheffe de mission Emploi, formation, jeunesse, et fonds européens - Pilote Worldskills Lyon 2024 ont été accueillis sur le site de la Doua par Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon entouré de Jean-Michel Jolion, coordinateur du Collège d’ingénierie, Marie-Christine Baietto, Directrice de la recherche et de la valorisation, Catherine Verdu, Directrice de la vie étudiante, Alexis Metenier, Directeur du développement, Nicolas Gaillard, Directeur général des services et Pascale Gibert, Directrice de l’Institut Gaston Berger. 

Cette première visite de madame la préfète a été l’occasion de présenter les différentes activités de l’école, ses grands enjeux actuels et chantiers à venir, mais également de découvrir le campus. 
Ainsi, à travers une déambulation sur le site de la Doua, madame la préfète a pu visiter plusieurs lieux emblématiques du campus : l’amphithéâtre Jean Capelle rénové, les bâtiments Louis Néel et les résidences A et B qui ont pu être rénovés grâce au plan France Relance de l’État ainsi que Creatis, premier laboratoire ouvert en 1957 qui figure parmi les leaders français de l’imagerie médicale.

Dans le cadre des chantiers à venir, la délégation a pu voir le bâtiment des Humanités qui devrait être rénové et découvrir le nouveau bâtiment Suzanne Mériaux, inauguré en juin 2023 et financé dans le cadre du CPER, véritable Centre de compétences et de ressources mutualisées dans la caractérisation, le traitement et la valorisation des déchets et les solutions de dépollution, géré par INSAVALOR, la filiale de valorisation de l’INSA Lyon. 

 

 

Cette délégation a pu prendre la mesure du « campus-ville-démonstrateur » avec une vie de campus foisonnante.  L’activité d’hébergement de l’INSA Lyon recoupe 3100 lits dans 11 résidences. L’INSA Lyon, c'est également une restauration internalisée avec près de 800 000 repas servis chaque année sur deux sites principaux et sept salles de restauration pour plus de 6 000 étudiants. Un axe vert ouvert pour les villeurbannaises et villeurbannais. L’école mène une stratégie importante pour valoriser les espaces végétalisés, réduire les îlots de chaleur urbain à travers un ambitieux programme de plantations, veille à préserver la biodiversité, développer les modes de transport doux et améliorer le cadre de vie sur le campus. 
    
Cette visite s’est terminée avec la présentation du bâtiment de la I-Factory, futur lieu totem de la créativité, de l’entrepreneuriat et de l’innovation de l’Université de Lyon, et un déjeuner afin d’échanger autour des grands sujets comme le collège d’ingénierie ou la politique internationale de l'établissement. 

 

 

Mots clés

04 juil
04/juil/2023

Vie de campus

« Réhabilité, le campus de l’INSA Lyon a su garder sa valeur originelle »

C’est une petite quinzaine d’années qui séparent le début du Plan Campus et le changement de visage du territoire de l’INSA Lyon. Annoncé en 2008 par le Gouvernement, « le Plan Campus » ou « Opération Campus » avait pour objectif de faire émerger douze pôles universitaires d’excellence français, grâce à des dotations exceptionnelles. Parmi les campus sélectionnés, celui de Lyon. À cette époque, l’arrivée du tramway ouvrait le campus sur la ville et donnait le champ libre aux grandes idées pour en faire un lieu plus agréable et plus vert. Confort, performance énergétique et fidélité architecturale : aujourd’hui, ce sont près de quinze bâtiments qui ont été traités.

Le 6 juillet 2023, le campus Lyon Tech-La Doua clôturera symboliquement cette opération nationale. L’occasion de revenir sur l’histoire de la mue du campus insalien avec Nicolas Gaillard, directeur général adjoint des services de l’INSA Lyon.

L’arrivée du Plan Campus en 2008 a été une aubaine pour réaliser les investissements prévus pour la transformation du campus de l’INSA Lyon. Quels constats faisait-on dans les années 2000 à ce sujet ?
Depuis le milieu des années 2000, l’INSA a privilégié les investissements qui permettent des interventions d’ampleur en matière de performance énergétique des bâtiments et de qualité de vie du campus en réduisant les îlots de chaleurs, en favorisant la biodiversité et les modes doux de transport. À cette époque, il fallait rompre avec l’ambiance de type « quartier commercial ou ZAC » avec ses multiples parkings automobiles au pied des bâtiments. Il faut rappeler que les premières constructions avaient été érigées en quelques années, de 1957 à 1961, et seules les résidences avaient connu un plan de rénovation depuis la création de l’école. Des problèmes de structure et de sécurité sur certains ensembles, dus à la construction d’époque, nous contraignaient dans tous les cas à rénover certains édifices. Lorsque l’Opération Campus a été annoncée, c’était l’opportunité de mettre en œuvre le plan d’urbanisation qui avait été pensé à cette époque : un campus démonstrateur, favorisant les mobilités douces.

 


De gauche à droite : vue aérienne du campus de l’INSA Lyon en 1977 et en 2017.

 

Selon quels grands axes le Plan Campus s’est décliné pour l’INSA Lyon et le campus LyonTech-La Doua ? 
Les objectifs portaient principalement sur deux choses : regrouper les activités scientifiques entre elles en créant des sortes de quartiers par disciplines scientifiques ; et en faire un éco-campus démonstrateur avec une meilleure efficacité énergétique notamment. L’entrée du tramway T1
a certainement été un déclic pour réfléchir notre lien à la ville. Un schéma directeur d’aménagement avait alors été co-construit avec l’Université de Lyon : des zones, jusque-là consacrées au stationnement automobile, ont alors été désimperméabilisées et plantées. Par sa localisation, le campus de l’INSA Lyon est naturellement devenu une zone tampon entre la ville de Villeurbanne et le Parc de la Feyssine. Notre campus s'est transformé en un sas de respiration entre le Rhône et la Ville. 

Sur le campus insalien, en plus des bâtiments rénovés, quelles ont été les autres transformations majeures ?
En reconstruisant le campus sur le campus, en ne déconstruisant que les éléments les plus obsolètes et vétustes et en respectant l’énergie grise stockée, nous avons pu optimiser le foncier. Ainsi, les barres du peigne et les extrémités Ouest et Est de la Halle Jacquard ont été totalement déconstruites. Pour la rénovation des autres bâtiments, l’utilisation de matériaux biosourcés, notamment pour les éléments de structure et quelques fois pour les isolants des façades, le réemploi des matériaux a été un des principes techniques majeurs. Dans la même cohérence en matière de réduction d’énergie, plusieurs années ont été consacrées à la réfection d’une partie du réseau de chauffage urbain. Ce travail, qui nous permet de bénéficier d’une chaleur produite à 40 % d’énergies renouvelables, a beaucoup participé à la réduction de l’empreinte carbone de l’établissement. Il prendra fin à l’autonome 2023. Enfin, la réhabilitation ou la disparition de certains bâtiments ont permis de désimperméabiliser les zones, participant à la réduction des îlots de chaleur urbains, à recharger les nappes phréatiques et à favoriser la biodiversité.

 


De gauche à droite : la pelouse du FIMI (anciennement Premier Cycle) en 2017 et en 2021.
Le « Peigne » a laissé place à la pelouse Myriam Mirzakhani.

 

La réhabilitation des bâtiments a été dès le départ, pensée avec un égard certain pour les formes et le style architectural d’origine, n’est-ce pas ?
Le véritable enjeu lorsqu’il s’agit de réhabilitation du patrimoine, c’est de garder la valeur originelle (quand il y en a une – ce qui est le cas à la Doua) tout en modernisant. On ne voulait pas perdre la qualité architecturale des années 1960 qui était bien préservée. Un travail conséquent a été fait avec les architectes pour garder l’esprit et le rythme des façades. L’actualité récente démontre d’ailleurs que ces orientations fortes, prises il y a vingt ans, étaient pertinentes car elles étaient respectueuses du lieu et du patrimoine qui nous ont été transmis. 

 


De gauche à droite : le bâtiment Sadi Carnot en 2010 puis en 2023.

 

Le jeudi 6 juillet 2023, le Plan Campus se clôturera symboliquement aux côtés des autres établissements du campus Lyon Tech-La Doua. Quel bilan tirez-vous de cette longue opération ?
Au total, grâce au Plan Campus et aux autres opérations concomitantes, nous aurons investi depuis 2010, entre 10 et 15 millions d’euros annuellement pour la transformation du campus, ce qui est tout à fait remarquable au sein de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, nous jouissons d’un campus très agréable à vivre, véritablement démonstrateur et énergétiquement économe. Le principal défaut de l’opération a été de vouloir traiter un maximum de bâtiments en site occupé. Cela a été plus difficile que ce que l’on avait envisagé, notamment pour les étudiants, les personnels et les chercheurs. À titre personnel, je regrette que l’on n’ait pas assez pris le parti de végétaliser plus de surfaces mais dans les prochaines années, nous espérons poursuivre dans une même direction : réhabiliter le bâtiment des humanités, poursuivre les interventions sur les espaces extérieurs, enclencher un vaste plan de réhabilitation fonctionnelle des bâtiments et poursuivre nos interventions d’efficacité énergétique. Ce campus continuera également à être un démonstrateur à l’échelle 1 avec des expérimentations de nos laboratoires. 

 

L’INSA Lyon obtient à nouveau le label DD&RS ! 
En 2023, L’INSA Lyon renouvelle sa labellisation DD&RS pour les 4 prochaines années. Reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le label DD&RS apporte une réponse concrète de l’établissement face à son ambition de faire du Développement Durable et de la Responsabilité Sociétale un enjeu stratégique majeur. Ce label vient récompenser et valoriser nationalement et internationalement le fruit de plus de vingt ans d’importantes démarches de l’INSA Lyon pour améliorer la qualité de vie et de travail au quotidien et sur le long terme. L’établissement encourage la mobilisation de toute sa communauté dans sa démarche de durabilité et va plus loin en proposant un Fond d’Initiatives Ecocitoyennes (FIEC) permettant à chacun de proposer un projet ou une innovation promouvant la durabilité, le campus étant particulièrement propice à l’expérimentation.

 

 

[1] : Il a été rejoint depuis par le T4 et sera complété dans les trois prochaines années par le T6, vers le centre de Villeurbanne et le T9 vers le campus de l’ENSAL et l’ENTPE à Vaulx en Velin

 

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26 avr
26/avr/2023

Vie de campus

Dans les coulisses des 24 heures de l'INSA

À quelques jours de la 48e édition du festival des 24 heures de l’INSA, les équipes « orgas » se pressent pour finaliser l’arrivée de plusieurs milliers de participants. Courses, animations, concerts : l’ambiance folle des « 24 » dépasse depuis bien longtemps les frontières du campus de la Doua. Comment cet évènement est-il devenu aussi populaire, tant auprès des insaliens que des jeunes lyonnais ? « Grâce à l’investissement de ses membres et bénévoles, sans aucun doute », répondraient les orgas impliqués dans la grande aventure. Mais derrière cette grande famille de jeunes gens dévoués à l’organisation d’un des plus grands festivals étudiants de France, se cache une mécanique bien huilée, beaucoup de traditions et une forte culture de la transmission. Immersion au cœur des coulisses des 24 heures de l’INSA. 

Qui aurait parié qu’un défi entre deux étudiants lancé il y a presque cinquante ans, deviendrait la coqueluche des festivals étudiants ? Depuis la première course lancée autour des résidences A et B, l’organisation a évolué au cours des dernières décennies ; désormais, près d’une centaine d’étudiants dévoués font vivre le festival des 24 heures de l’INSA, presque tout au long de l’année scolaire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que devenir « orga » développe le sens de la contribution. « Une fois qu’on est entré dans la machine, on comprend que l’on va œuvrer pour un truc beaucoup plus gros que nous. Dès la première réunion, on s'aperçoit qu’il y a des règles bien précises à suivre, des traditions joyeusement ancrées et un niveau de rigueur très élevé. C’est rodé », explique l’un des membres du bureau actuel. Et pour cause, élaborer un festival accueillant près de 400 coureurs et 10 000 personnes par soir sur un campus, ne se sort pas du chapeau. « Chaque année, les membres du bureau et les organisateurs changent. Il y a quelque chose de très incrémental dans la façon de faire vivre l’association des 24h. Les passations de fin d’année sont primordiales. On se repose sur près de 50 ans d’expérience des anciens organisateurs, car on arrive souvent sans trop rien savoir faire ! Petit à petit, il faut trouver sa place. »

 


Le recrutement des bénévoles. (©24 heures de l’INSA)

 

Et pour trouver sa place dans l’organisation « des 24 », il ne faut pas chercher longtemps. Du maniement de la perceuse au développement de logiciels informatiques, en passant par l’art de l’intelligence émotionnelle, « aux 24h », les compétences des futurs ingénieurs sont mises à profit. Ainsi, dix commissions aux noms rocambolesques, sont chargées d’imaginer et mener à bien chaque trait en vue du week-end : la « Decom’ » est chargée de la décoration, les « pédales » sont en charge des courses, la « comsa » des services informatiques… « Le langage des 24h du côté des orgas est parfois un peu hermétique, il faut bien le reconnaître », avoue un membre du bureau. « Mais étonnamment, tout le monde a les mêmes références, on s’en aperçoit dès le premier jour : les membres ont déjà l’impression de se connaître depuis toujours, alors qu’ils se rencontrent pour la première fois ». Les origines de cette culture commune ? Des références transmises par « les anciens, qui parlent souvent plus fort » que les petits nouveaux, précise-t-il. 


L’annonce des artistes aux membres est souvent un moment
d’émotion dans la vie de l’association. (©24 heures de l’INSA)

 

Si les traditions sont si fortes, c’est aussi pour maintenir l’esprit d’équipe et une cohésion au sein des orgas. Pour faire face à la charge de travail et maintenir l’implication des bénévoles tout au long de l’année, des rituels se sont progressivement mis en place. Ainsi, chaque mardi, les commissions se réunissent. Dans le local au pied de la résidence D, les étudiants amassés sur les canapés suivent pieusement le rituel. « Chaque CDC, la chef de com, commence par un bonsoir général. Puis chaque commission a sa petite tradition. Par exemple les chargés des courses doivent littéralement courir autour du bureau avant de débuter chaque assemblée. Et puis, il y a la coutume des surnoms aussi... ». Ainsi, au cœur du folklore « des 24 » : l’usage des pseudos fait loi. Attribués en référence à une anecdote ou une situation vécue, chaque membre se voit prêter un nom de scène dont la signification finit bien souvent emportée par le temps. « Souvent, on connaît plus les gens à travers leur surnom, que leur prénom. Cette tradition est tellement ancrée que même les roadbooks contiennent d’abord les surnoms des gens, puis leurs prénoms ». Sous leurs airs ingénus, ces petits rituels constituent en réalité la base d’une acculturation fondamentale pour la bonne réussite du festival des 24 heures. « Je crois que ces petits rituels ingénus en apparence, permettent aux équipes de faire connaissance et de prendre un peu de recul sur la fastidieuse tâche qu’est l’organisation d’un festival comme les 24 heures, en parallèle d’une formation d’ingénieur. C’est aussi ici que les premiers souvenirs se créent, c’est important », ajoute un membre.

 


Pendant « la semaine orga », les membres et bénévoles s’activent. (©24 heures de l’INSA)

 

Et puis lorsque le printemps éclot, la date se rapproche. Alors que le campus se vide pour les vacances de Pâques, les membres organisateurs et les bénévoles engagés se réunissent avant la dernière ligne droite, à l’occasion de « la semaine orga ». Point de repos avant le grand saut. « C’est le moment où l’on donne vie à toutes les idées qui auraient pu germer pendant l’année. On bricole, on peint, on scie, on nettoie, on répare, on affiche dans toute la ville…. Tout devient plus concret et l’excitation monte ! ». Et bricoler sous le soleil d’avril avec ses amis d’école peut parfois donner du vague à l’âme ou susciter une mélancolie heureuse. « Pendant la semaine orga, on voit l’ampleur de ce qu’il est possible de créer ensemble, en seulement quelques mois. Organiser les 24 heures de l’INSA est une aventure unique dans une vie. On peut vivre et ressentir des choses stressantes, joyeuses, émouvantes… Pendant ma première manifestation, l’année dernière, j’ai ressenti une énergie positive que je n’avais jamais ressenti dans ma vie; et j’en suis sortie grandie », confie une membre active.

 


Chaque année, le visage du campus est transformé
par des structures scéniques impressionnantes. (©Luca Magnin/Graines d’Images)

 

Début mai, le visage du campus de l’INSA Lyon se verra transformé par les structures scéniques, les barrières et les arches gonflées au départ des courses. À leurs postes, les membres des 24 heures verront leur projet prendre vie. Dans le chalet backline, la centaine de bénévoles et techniciens craindra peut-être les imprévus de dernière minute comme une météo peu clémente, un artiste malade ou même une pandémie mondiale. Mais lorsque les balances retentiront dans les baffles du système son, les cœurs seront remplis d’excitation, d’adrénaline et de joie. Dès le vendredi soir, à 20h00 passées sur la fréquence radio des talkies-walkies, le message sera passé pour annoncer l’entrée des festivaliers. « Message à tous les orgas, ouverture de la zone, bon courage à tous et n’oubliez pas de vous amuser ». À partir de cette minute-là pour les orgas, chaque regard croisé avec l’un de ses pairs ne nécessitera pas de mot. « On se comprend d’un simple regard ».

 


Les « orgas » posent pour une photo souvenir. (©Luca Magnin/Graines d’Images)

 

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14 oct
Du 14/10/2022 17:00
au 14/10/2022 19:00

Vie de campus

Balade urbaine - La Doua, lieux communs ?

Dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture et de la Fête de la Science-Campus en Fête, le Rize et ses partenaires propose un balade urbaine.

Terrains communaux submersibles dédiés à l’agriculture, zone militaire inaccessible, rendez-vous des amateurs de sports et même projet de port sur le Rhône… Les identités du quartier sont multiples jusqu’à devenir « le premier centre scientifique européen ». Un projet de campus ambitieux et innovant, qui a donné lieux à des réalisations architecturales remarquables et qui continue sa mue. Partez à la découverte de la vie de campus !

Durée : 2h00
Tout public

Départ Square de la Doua, angle boulevard du 11 novembre 1918 et avenue Claude Bernard, Villeurbanne

D'autres balades sont proposées en septembre et octobre.

09 fév
09/02/2022

Vie de campus

Visite guidée de la Fabrique de l'Innovation (Campus LyonTech-la Doua)

Vous êtes enseignant-chercheur d’un établissement de l’Université de Lyon et vous souhaitez intégrer plus de créativité et de maquettage dans votre enseignement ?

Venez rencontrer l’équipe de la Fabrique de l’Innovation et découvrez les services et espaces mis à votre disposition à la Fabrique de l'Innovation sur le Campus LyonTech-la Doua.

2 options de visite :

  • sur site : 9h30 et 14h30 (durée 1h30)
  • en visio : 12h45-13h30

 

08 oct
Du 08/10/2021 09:30
au 08/10/2021 17:00

Sciences & Société

Portes ouvertes du FabLab de la Fabrique de l'Innovation/AsTech (Campus LyonTech-la Doua)

Evènement organisé dans le cadre de la Semaine Creativ' avec le Centre d'Entrepreneuriat Lyon Saint-Etienne, partenaire de la Fabrique de l'Innovation

Étudiants, entrepreneurs ou simples curieux, le 8 octobre, la Fabrique de l’Innovation vous ouvre les portes de son FabLab de 180m2 situé au cœur du Campus LyonTech-la Doua !

Vous y découvrirez l'association étudiante AsTech chargée de co-gérer le lieu, ainsi que de nombreuses machines pour maquetter et prototyper vos idées : imprimantes 3D, découpeuse laser, découpeuse jet d’eau, pôle bois, pôle électronique…

Passe sanitaire obligatoire pour accéder au lieu.

Informations complémentaires

07 mai
07/mai/2020

Vie de campus

LyonTech-La Doua : le nouveau poumon vert d’un Villeurbanne confiné

Sur le campus LyonTech-La Doua, la nature poursuit sa vie et prolifère sous l’œil avisé et bienveillant de Loïs Guillot, directrice du service interuniversitaire du domaine de la Doua. Floraison, abattage d’arbres touchés par le chancre coloré, suivi de chantiers et projets d’aménagements font le quotidien bien rempli de la jeune femme logée sur le campus. Récit.

Ce ne sont plus des étudiants, ce sont des familles avec leurs jeunes enfants qui s’offrent une respiration sur l’axe vert, utilisant les galets pour sièges naturels. Ce ne sont plus des professeurs qui circulent à bicyclette sur la piste, ce sont des pères, à vélo ou à pied, qui s’offrent un bol d’air à travers le campus. Depuis que le confinement a éloigné les usagers habituels du site LyonTech-la Doua, un autre public s’est dévoilé sur ces hectares partagés par l’Université Lyon 1 et l’INSA Lyon. À défaut de pouvoir se rendre au parc de la Tête d’Or ou celui de la Feyssine, certains promeneurs en quête de respiration pendant une durée imposée et sur une distance périmétrée ont trouvé une alternative à deux pas de chez eux.

De quoi procurer un sentiment étrange à Loïs Guillot, directrice du service interuniversitaire du domaine de la Doua. Logée sur place, elle a pour jardin l’immensité du domaine de la Doua, qu’elle cajole depuis son premier jour de prise de fonctions. Végétation, plantations, aménagements, réhabilitation, constructions n’ont aucun secret pour cette amoureuse de la nature, qui veille sur le campus comme un cuisinier surveille la cuisson de ses mets. Même en cette période qui a contraint à l’isolement l’ensemble de la population. Isolée, elle ne l’est que physiquement. Depuis sept semaines maintenant, elle assure la surveillance du site, le lien avec les entreprises, la gestion des chantiers, la poursuite des dossiers, et avoue recevoir beaucoup de coups de téléphone et plus de mails que d’habitude. Première spectatrice d’une nature qui se déploie à sa mesure, elle observe un campus désormais en fleurs, loin des usages massifs estudiantins qui l’assaillent habituellement en cette période de l’année : le printemps, les festivals et les post-partiels. 

Mais il est un danger qui guette, et qui a frappé fort cette année. Une maladie grave, causée par un champignon classé parasite de lutte obligatoire. Aucun moyen de lutte efficace n’a été trouvé à ce jour, obligeant le signalement de tout sujet contaminé, et la mise en place de méthodes de lutte en tout temps, et en tout lieu. Cette maladie incurable, véritable fléau pour les platanes, a fait son apparition en France en 1945, lors du débarquement en Provence des troupes américaines. Le bois de leurs caisses de munitions a permis l’introduction du parasite responsable de cette maladie, le chancre coloré. Si le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône sont les départements les plus touchés, la maladie se propage et provoque chaque année l’abattage de milliers de platanes sur tout le territoire français.

Lorsque les symptômes sont apparus sur les platanes du campus, Loïs savait qu’il était déjà trop tard. Le chancre avait déjà commencé à détruire ses hôtes depuis quelques années, rendant le verdict sans appel. L’abattage est assuré, après vérification du diagnostic et établissement de la procédure appliquée par arrêté préfectoral. Plusieurs platanes sont touchés aux extrémités du site, sur le parking de l’ENSSIB et devant la direction du patrimoine de l’INSA. Cette allée emblématique du campus, qui longe les quartiers des élèves de première année, va ainsi perdre un peu de sa superbe. Par une semaine de mai 2020, en plein confinement imposé dans la lutte contre la propagation du COVID-19, dix-huit platanes malades ont été abattus pour éviter qu’une autre maladie ne se propage et ne tuent d’autres arbres alentours. L’image est forte et le parallèle apporte son lot de songes.  

Loïs a assisté à l’opération, menée scrupuleusement par des spécialistes en tenue complète de protection. Elle a regardé ces arbres emmenés presque entiers vers la plateforme de brûlage, laissant derrière eux la marque de leur emprise sur le sol et une partie de leurs racines, qui ne peuvent être totalement retirées. Le terrain ainsi contaminé ne peut permettre la plantation de nouvelles espèces. Il porte les stigmates de l’abattage et marquera son temps, photos d’archives à l’appui. 
Une autre physionomie de l’endroit est à l’étude. À l’horizon, un plan d’aménagement État-Région dans lequel Loïs va s’impliquer, pour proposer un décor végétal en cohérence avec le projet. La zone est très ensoleillée, il y fait très chaud l’été. En attendant, elle ne peut s’empêcher de penser aux étudiants restés confinés dans leur chambre de 9 m2. Même s’ils peuvent sortir une heure par jour sur un campus en pleine nature, le temps doit leur paraître long.

  

La reprise est encore floue, pour eux, comme pour elle. Mais à l’image des arbres dont les fleurs commencent à bourgeonner, et de cette nature qui se déploie malgré tout, la vie se poursuit, et peut parfois se réinventer.

Photo équipe - de gauche à droite : Cindy Maleysson, assistante administrative au SIDD, Lucas Feront et Guillaume Maistre-Bazin, deux jardiniers en service pendant le confinement, et Loïs Guillot, directrice du SIDD

 

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