Bourse

14 mai
14/mai/2025

Recherche

Bourses postdoctorales MSCA 2025 avec le Groupe INSA : Candidatez dès maintenant

Le Groupe INSA, un collectif de sept grandes écoles d’ingénieurs reconnues à travers la France, invite les chercheurs postdoctoraux motivés à déposer leur candidature à l’édition 2025 des bourses Marie Skłodowska-Curie (MSCA), dans le cadre du programme Horizon Europe de la Commission européenne.

En tant qu’institution d’accueil, le Groupe INSA propose un environnement de recherche de haut niveau, couvrant un large éventail de disciplines, de la recherche fondamentale à l’innovation appliquée, en étroite collaboration avec des partenaires industriels. Rejoindre un établissement INSA, c’est bénéficier d’un encadrement scientifique reconnu et d’un accompagnement personnalisé dans la préparation de votre projet.

Profil recherché
Chercheurs de toute nationalité, titulaires d’un doctorat (avec un maximum de 8 ans d’expérience en recherche), répondant aux critères de mobilité MSCA.

Calendrier

  • Candidature auprès du Groupe INSA : jusqu’au 10 juin 2025
  • Dépôt officiel auprès de la Commission européenne : 10 septembre 2025
  • Démarrage des projets : à partir d’avril 2026

 

 

Mots clés

19 oct
Du 19/10/2023 09:30
au 19/10/2023 18:00

Sport

Bourse aux skis

Viens profiter des meilleures offres possibles en termes de matériel de ski à la bourse aux skis !

Organisé avec notre magasin partenaire Omnisport, le jeudi 19 octobre de 10h30 à 18h vous allez pouvoir acheter le meilleur du matériel d'occasion ou neuf à des prix super avantageux.

Ouvert à tous, étudiants ou non de Villeurbanne, Lyon ou même ailleurs ! Large choix : skis, snow, chaussures, gants, casques et du textiles de ski. 
 

Informations complémentaires

  • president@skiclub-insa-lyon.fr
  • Place devant le Restaurant INSA - Proche arrêt de tram INSA Gaston Berger - Villeurbanne

Mots clés

14 déc
14/déc/2022

Formation

« Plus que l’égalité des chances, nous voulons faire de l’équité des chances »

En octobre 2021, les équipes de l’Institut Gaston Berger du Groupe INSA publiaient le premier tome du Livre blanc « Diversités & ouverture sociale » qui qualifiait avec précision l’état des lieux de l’inclusion des diversités au sein de ses écoles. Les conclusions de ce travail étaient alors sans appel : malgré les nombreuses actions menées sur le terrain pour aider les jeunes issus de milieux modestes à se projeter dans une formation d’ingénieur, les écoles INSA, à l’image de la plupart des grandes écoles françaises, contribuent malgré elles à renforcer les mécanismes d’assignation du système éducatif. 

Un an après, la publication du tome 2 du Livre blanc renoue avec les ambitions du fondateur de l'INSA, Gaston Berger, livrant des préconisations à instaurer au sein de ses écoles pour recruter et mener au diplôme d’ingénieur davantage de jeunes d’origine sociale et territoriale diversifiée. 

Carole Plossu et Sonia Béchet, respectivement directrices de l’Institut Gaston Berger du Groupe INSA et de Lyon font le bilan sur l’aboutissement de deux années de consultations collectives, de partages d’expériences et d’analyses consacrées à l’égalité des chances.


Le premier tome du livre blanc faisait l’état des lieux de la diversité et de l’inclusion au sein du Groupe INSA. Il est notamment fait mention d’un « constat d’illusion ». Qu’entend-on par-là ?
Sonia Béchet : La question à laquelle nous avons tenté de répondre avec ce travail est la suivante : quels chemins sont accessibles à un élève1 sans proximité sociale ou culturelle avec l’enseignement supérieur pour que son potentiel se révèle, sans déterminisme social ? À l’INSA Lyon, nous conduisons déjà plusieurs programmes d’incitation permettant à des jeunes issus d’environnements moins favorisés de se projeter vers l’enseignement supérieur. Mais force est de constater que beaucoup se voient refuser une admission dans les établissements sélectifs. Le « constat d’illusion » est là. On a l’illusion de croire que l’école donne sa chance à tous, qu’il suffit de dire aux jeunes « vous pouvez y aller » pour qu’ils le fassent. En réalité, le système scolaire français participe à la reproduction des élites. Selon leur origine sociale et territoriale, les élèves ne sont pas tous égaux devant leur chance d’accéder aux grandes écoles. En tant qu’école publique de l’enseignement supérieur, nous souhaitons contribuer à compenser ces inégalités. Plus que de l’égalité des chances nous voulons faire de l’équité des chances.


Le tome 2 propose de passer à l’action, listant une série de préconisations, applicables aux écoles du Groupe INSA. Pourriez-vous en détailler quelques-unes ?
Carole Plossu : Ce tome 2 du Livre blanc n’a pas la prétention d’apporter LA solution mais se veut plutôt être un laboratoire d’idées. Il compile les résultats de consultations collectives menées dans les écoles INSA, une analyse de la littérature académique et une veille sur les actions mises en œuvre par d’autres établissements sur le sujet. Concrètement, ces préconisations peuvent se déployer à chaque étape du parcours d’un élève. D’abord avec des actions spécifiques auprès des collégiens et lycéens d’origine modeste afin de leur ouvrir le champ des possibles, d’inspirer leur ouverture scientifique, culturelle et sociétale et de renforcer leurs compétences et leur confiance en eux. L’objectif est de lever les freins et les mécanismes d’autocensure à la candidature, mais cela n’est pas suffisant. Une évolution des processus de recrutement du Groupe INSA est indispensable pour aller plus loin et tendre vers une plus grande équité dans l’accès aux formations sélectives : par exemple, en révisant nos critères de recrutement, en élargissant les viviers de recrutement et en développant des filières de formation favorables à l’ouverture sociale. Enfin, un accompagnement renforcé est nécessaire pour une meilleure réussite académique et pour renforcer l’inclusivité de nos écoles. Un traitement différencié plus équitable doit être assumé à chaque étape du parcours de l’élève, jusqu’à son insertion professionnelle. 

 

À l’INSA Lyon, depuis presque quinze ans, l’Institut Gaston Berger vit au rythme des programmes d’incitation et d’accompagnement. Comment les préconisations proposées dans le tome 2 du Livre blanc pourront-elles prendre vie sur l’établissement lyonnais ?
Sonia Béchet : Ce travail nous a permis d’étayer nos constats statistiques et nous souhaitons approfondir le diagnostic dès le début de l’année prochaine, notamment en cherchant d’autres indicateurs de mesure de l’ouverture sociale. J’aimerais également nourrir le débat auprès de la communauté interne et mobiliser les forces vives sur la question. Nous avons désormais les choses en main ; à nous d’en faire quelque chose. Il est vrai que l’INSA Lyon fait figure de proue sur les actions menées pour faciliter l’ouverture sociale, mais ces travaux nous laissent entrevoir de nouvelles actions à mettre en place. Par exemple, un travail de détection des lycéens ayant le potentiel de réussir des études d’ingénieurs ou des actions en direction des familles pour lever les freins à la candidature peuvent être envisagées. Aussi, je souhaiterais pouvoir continuer à impliquer les personnes avec qui l’on travaille depuis très longtemps dans nos réflexions. Nous sommes associés à 14 lycées et 15 collèges de zones prioritaires ; ce sont eux qui connaissent le mieux le climat dans leurs écoles ; il faut continuer à travailler étroitement avec eux et à prendre soin de ces collaborations.

 

À la suite de la publication de ces deux tomes du Livre blanc, début 2023 verra l’élaboration de plans d’actions dans les INSA. Vous souhaiteriez également voir les résultats de ce chantier essaimer plus largement dans l’ESR2, n’est-ce pas ? 
Carole Plossu : En effet, nous pensons que l’ESR peut agir en faveur d’un accès plus ouvert aux jeunes issus de milieux modestes grâce à des mesures d’équité et afin d’initier un cercle vertueux. Nos préconisations s’appuient sur une conviction partagée par une majorité des contributeurs à ce Livre blanc, à savoir que la seule application du principe de méritocratie, si profondément ancré dans notre société et notre système éducatif, n’est pas en capacité de garantir l’égalité des chances pour chaque jeune, quelle que soit son origine sociale, culturelle ou territoriale. Nous invitons donc à un changement de paradigme remettant en cause l’application du seul principe méritocratique que l’on a érigé en mythe fondateur de « l’égalité républicaine ». Nous avons récemment présenté au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ce nouveau dispositif d’ouverture sociale que le Groupe INSA propose d’expérimenter. Ce projet en rupture pourrait constituer un véritable démonstrateur pour l’ensemble de la communauté de l’ESR. Nous pensons que l’INSA a toute légitimité pour innover sur le sujet de l’ouverture sociale et nous espérons enclencher une dynamique collective en entraînant dans notre sillage d’autres grandes écoles et en influant sur les politiques publiques. 

 

[1] L’emploi du masculin est utilisé à titre épicène.
[2] Enseignement supérieur et recherche

 

Mots clés

23 juin
23/juin/2021

Recherche

« Détecter les influenceurs peut aider à prédire les évènements boursiers »

L’information a fait le tour des réseaux sociaux cette dernière semaine : à l’occasion d’une conférence de presse, le champion de football portugais Cristiano Ronaldo a fait chuter le cours de l’action de l’entreprise Coca-Cola de 4 milliards de dollars en écartant deux bouteilles de soda au profit d’une bouteille d’eau. La nouvelle a fait le tour de la toile et a fait sourire Előd Egyed-Zsigmond, chercheur au LiRiS1. Ce passionné d'informatique bien habitué des fluctuations de la NASDAQ2 ne boursicote pas, comme il aime le rappeler. S’il étudie les cours boursiers chaque matin, c’est pour faire avancer la science de la prédiction car sous la mécanique du système boursier se cache une mystérieuse beauté logique et des enjeux scientifiques de taille. Il explique.

En quelques secondes seulement, Cristiano Ronaldo a réussi à influer sur le cours de l’action de l’une des entreprises les plus influentes du monde. Comment est-ce possible ? 
I
Előd Egyed-Zsigmondl faut d’abord se pencher sur les mécanismes du marché boursier. La Bourse est dominée par la loi de l’offre et la demande : concrètement, si une action est très recherchée par les acheteurs, son prix monte. À l’inverse, l’action baisse quand il y a plus de vendeurs que d’acheteurs. Tous les initiés vous le diront, lorsque vous voulez faire de la plus-value en bourse, chaque information compte car il faut bien comprendre que les évènements extérieurs agissent directement sur ces fluctuations. Avec un geste comme celui de Ronaldo, vu par des millions de personnes, beaucoup de décideurs ont choisi de suivre la célébrité car il a une influence sur les consommateurs ; c’est une question d’image. Détecter les influenceurs peut bien sûr aider à prédire des évènements boursiers, mais soyons réalistes, les 4 milliards de perte induits par le geste de Ronaldo ne sont pas grand-chose à l’échelle d’une telle entreprise, la baisse était de moins de 2 %. En comparaison, lorsque les terrasses et les restaurants ont fermé en mars 2020 avec la crise sanitaire, la marque de soda avait perdu 30 % de sa valeur. Les évènements politiques et sociaux ont une plus grande influence sur la Bourse.

Pour vos recherches, vous passez beaucoup de temps à surveiller les variations des prix, et vous les mettez en parallèle avec des informations contextuelles. À quoi cela sert-il ?
Notre but est de trouver des liens de corrélations et de cause à effet entre les variations des actions et les actualités. C’est un travail purement informatique sur lequel nous basons le développement d’algorithmes capables de prédire les oscillations. La Bourse est un cas d’école très intéressant car les données sont facilement accessibles et très nombreuses et il est donc aisé d’évaluer l’efficacité de nos méthodes scientifiques. Pour donner une idée du volume, chaque cours de bourse génère quotidiennement quatre valeurs intéressantes au minimum : le prix d’ouverture en début de journée, le minimum, le maximum et le prix de fermeture. Avec mon équipe, nous observons les chiffres quotidiennement, un peu comme des traders : toutes les 5 minutes nous relevons le cours des actions, des tweets et des millions d’articles de presse en ligne. Au milieu de cet océan de données, nous demandons à nos algorithmes de tracer les liens. Mais ces liens ne sont pas une réponse universelle, car beaucoup d’éléments contextuels peuvent nous échapper et influer sur le choix des investisseurs. En fait, un algorithme automatique ne sera jamais capable de gérer et générer des gains seul sur un portefeuille pour la simple raison que les choix humains sont imprévisibles. Par exemple, lors du tragique accident survenu sur le vol AF 447 Rio-Paris en 2009 à bord d’un avion Airbus, les financiers auraient pu parier que le concurrent principal de l’entreprise, Boeing, prendrait de la valeur boursière. Or, c’est toute la branche de transports aériens de voyageurs qui a été décotée ; on peut imaginer que le facteur « peur » ait influencé les choix. Mais les ressentis et les émotions ne sont pas toujours automatiques, alors comment intégrer ces notions à un algorithme ?

Quels sont les enjeux scientifiques du développement de tels outils ? 
L’arrivée des journaux et médias en ligne a donné un élan à l’automatisation de l’extraction de données. Aujourd’hui, un outil informatique est capable de digérer d’énormes quantités d'informations. Mais dans un monde sursaturé d’informations, il faut privilégier la qualité au-delà de la quantité et c’est ce que nous cherchons : créer des outils capables d’aider l’humain à y voir plus clair pour faire ses choix. Grâce à une méthode combinée entre le « deep-learning » et le « machine-learning », nous éduquons nos outils à la sémantique, c’est-à-dire à la manière d’interpréter les énoncés pour leur attribuer un sens. C’est un des principaux enjeux de la fouille de données. D’ailleurs, les vaccins contre la Covid n’auraient pas pu être fabriqués aussi vite sans ces algorithmes : imaginez le nombre de données bibliographiques en matière de pharmacologie qu’il a fallu éplucher avant que les scientifiques puissent lancer les phases expérimentales… Cela me fait dire que la discipline a encore de grandes années devant elle.

Mais pour en revenir à la Bourse, si vos algorithmes marchent trop bien, ne pourraient-ils pas compromettre le système tout entier ? 
En réalité, nos expériences montrent que les outils informatiques peuvent aider à être un peu plus efficace, mais tant que ce sont des humains qui vont et viennent sur les actions, la technologie ne pourra jamais être une solution miracle pour faire de la plus-value. Et ça n’est pas plus mal comme ça ! Il nous reste beaucoup à découvrir dans l’analyse d’information structurelle et aujourd’hui, je m’interroge beaucoup : faut-il vraiment tout comprendre de ces mécanismes ? Bien sûr, les méthodes de fouilles de données que nous développons auront des répercussions sur bien d’autres domaines et peuvent permettre par exemple de détecter des signaux faibles pour des crises de toute sorte. Et si le lien logique entre le geste de Cristiano Ronaldo et l’action de Coca-Cola est facile à expliquer, faire comprendre l’humain à des lignes de code nécessite encore quelques bonnes années de recherche !

1 Laboratoire d’InfoRmatique en Image et Systèmes d’information (CNRS/INSA Lyon/Lyon 1/Lyon 2/ECL)
2 Nasdaq : National Association of Securities Dealers Automated Quotations, est la deuxième bourse de valeurs des États-Unis

Crédit photo : UEFA

 

Mots clés

16 fév
16/fév/2021

Vie de campus

« Je voulais lui permettre de s’exprimer pleinement »

Comment favoriser la communication avec une personne qui ne sait ni parler, ni écrire ? La réponse est donnée par Alexandros Sidiras Galante, étudiant en 5e année du département télécommunications, services et usages de l'INSA Lyon et créateur de l’application « PicTalk », qui permet aux personnes non-verbales de communiquer avec leur entourage grâce à un simple smartphone. La solution de communication alternative qu’il a imaginé en mettant en oeuvre ses compétences de futur ingénieur a largement séduit le jury des Coups de Pouce Passion de la Fondation INSA Lyon. 

Pictalk

Comment est née l’application PicTalk et à quoi sert-elle ?
C’est une application dont le but est de faciliter la vie des personnes qui ne peuvent pas communiquer par la parole. Elle permet de verbaliser une intention, à travers des pictogrammes. 
Mon petit frère, porteur de la trisomie 21, ne sait ni parler, ni écrire. Il a développé d’autres manières de communiquer, avec par exemple, sa propre variante de la langue des signes. S’il ne connait pas le langage commun, il dispose d’une incroyable mémoire visuelle qui lui permet de reconnaître les pictogrammes et leurs significations associées. C’est d’ailleurs sur ce principe qu’un logiciel qu’il utilisait quotidiennement était conçu, mais malheureusement, cet outil est cher et ne fonctionne que sur tablette, ce qui n’est pas vraiment facile à transporter dans la rue. Même si cette solution nous a permis d’entamer une communication, je voulais lui permettre de s’exprimer pleinement, c’est pourquoi j’ai souhaité développer une application. La toute première version de PicTalk a été initiée à l’INSA Lyon, en cours de développement web. Avec trois camarades de classe, nous avions réussi bon an mal an, avec nos connaissances, à créer une application. Puis le confinement m’a permis de façonner une solution plus efficiente : PicTalk est en ligne depuis septembre 2020, et ne cesse d’être améliorée par l’usage quotidien qu’en fait Pablo, mon petit frère.


Concrètement, comment fonctionne l’application ? 
Je voulais qu’elle soit un outil complètement personnalisable, comme peut l’être le langage des personnes non-verbales, et qu’elle soit le plus accessible possible. Elle permet à chacun d’uploader ses propres pictogrammes, que l’utilisateur aura lui-même choisi. Concrètement, l’application fonctionne en arborescence : l’interface propose la première intention traduite en dessins comme « je veux », « j’ai mal » ou « je pense », et le reste de la phrase est proposée. La phrase « je veux des frites » sera par exemple représentée par deux images différentes : une main puis une barquette de frites. Une fois la phrase de pictogrammes construite, l’assistant vocal lit l’intention. PicTalk permet aussi de copier-coller la phrase générée pour échanger par messages. Grâce à quelques bibliothèques de pictogrammes uploadées par l’accompagnant de vie ou l’éducateur, l’utilisateur peut dialoguer grâce à n’importe quel appareil électronique. D’ailleurs, l’application n’a pas besoin d’internet pour fonctionner, ce qui la rend encore plus accessible.

I want some french fries

Quelle évolution souhaitez-vous à votre projet ?
L’application est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement, mais il y a encore peu d’utilisateurs. Pour l’instant, je suis encore en phase de test et je fais en sorte de travailler sur tous les bugs pour pouvoir l’améliorer. J'échange beaucoup avec ma mère sur l’expérience utilisateur, car c’est elle qui configure les paramètres du téléphone de mon petit frère. C’est un vrai plus de pouvoir développer l’application à travers l’utilisation de Pablo, et d’ailleurs, nous pourrons bientôt former ses éducateurs pour qu’il puisse l’utiliser à l’école. La dotation que je viens de recevoir de la part de la Fondation INSA Lyon permettra à l’application d’être pérennisée et de stocker autant de pictogrammes sur les serveurs dont les utilisateurs auront besoin, car l’application est gratuite et je souhaite qu’elle le reste. Les dialogues avec mon petit frère permis par l’application sont, pour moi, sources d’une grande motivation à poursuivre le développement. Il y a encore certains points techniques à finaliser, mais j’ai bon espoir que PicTalk puisse permettre à d’autres utilisateurs non-verbaux d’interagir aussi justement qu’ils le souhaitent avec leurs environnements. 

 

PicTalk
PicTalk est une application qui, par l'utilisation de pictogrammes, vise à faciliter la parole des personnes non-verbales. Grâce à l’importation de pictogrammes, elle est utilisable sur toutes les plateformes et appareils électroniques. 
Plus d’informations sur PicTalk.

 

Fondation INSA LyonCoup de pouce passion
À travers les coups de pouce passions, la Fondation INSA Lyon souhaite encourager le développement du modèle INSA en apportant une aide financière, un coup de pouce spécifique aux élèves-ingénieurs qui cultivent une passion, un talent individuel affirmé, reconnu ou en devenir, qu’ils exercent au sein d’une des structures pédagogiques ou associatives de l’école. 
Plus d’informations sur les coups de pouce passions de la Fondation INSA Lyon.

 

 

 

Informations complémentaires

Mots clés

25 sep
25/sep/2020

INSA Lyon

Les brèves de la quinzaine

Recherche. Annie Malchere, Bérangère Lesaint et Thierry Douillard du laboratoire MATEIS (Matériaux, Ingénierie et Science, INSA Lyon/CNRS/Lyon1) ont reçu la médaille du cristal collectif du CNRS pour leur investissement quotidien au sein de la plateforme de microscopie, le CLyM.

Conférences. Dans le cadre de la Fête de la science du 2 au 12 octobre 2020, le département biosciences organise en partenariat avec la bibliothèque Marie Curie et le service culturel, un cycle d’exposition et conférences sur les thèmes suivants : « Les défis de l’agriculture de demain » et « Identification des criminels par leurs empreintes génétiques »

Diversité. Trois étudiants ayant bénéficié depuis le lycée du programme CAP’INSA ont fait part de leur expérience à la ministre déléguée chargée de la ville, Nadia Hai, à l’occasion de sa venue à Vaulx-en-Velin. Ils sont aujourd’hui tuteurs du dispositif mené par le centre Gaston Berger de l’INSA Lyon.

Bourses d'excellenceVictorien Aviles (2FIMI), jeune développeur chevronné d’applications numériques et Taha Boussaid (4GEN), très investi dans la vie associative insalienne ont été récompensés par une bourse d’excellence américaine. La Fondation américaine Ametek soutient les étudiants à haut potentiel avec une forte implication dans leur domaine d’études.
 

 

Mots clés

09 avr
09/avr/2020

Entreprises

Crise sanitaire : des aides financières d’urgence mises en place par la Fondation INSA Lyon

Dès l’annonce du confinement, la Fondation INSA Lyon s’est mise en ordre de marche pour offrir de l’aide supplémentaire aux élèves-ingénieurs en difficulté. Entre mesures exceptionnelles et respect de l’égalité des chances, la Fondation assure, main dans la main avec l’école, une mission première de solidarité et joue son rôle d’accompagnateur vers la réussite dans un contexte inédit. Entretien avec Alexis Méténier, directeur de la Fondation INSA Lyon.

Dans cet état d’urgence sanitaire, la Fondation INSA Lyon a mis en place des mesures exceptionnelles, pourquoi ?
Le 16 mars, dès le lendemain de l’annonce du confinement, nous avons été sollicités par l'INSA Lyon pour créer, en étroite coopération avec la Direction des relations internationales, un programme d'accompagnement et d'aide au retour de nos étudiants, alors en stages ou échanges académiques à l'étranger. Enjoints vivement à rentrer en France, ils étaient notamment confrontés à des prix de billets d'avions inflationnistes. 
Nous avons donc décidé, en accord avec Jean Guénard, Président de la Fondation, de mettre en place un premier programme de solidarité. Il est destiné à la fois aux élèves boursiers avec une aide d'urgence forfaitaire de 500€ délivrée en un virement immédiat, et à tous les élèves confrontés à cette problématique de retour, avec un prêt d'honneur pouvant aller jusqu'à 1000€, remboursable dans les 12 mois suivant le diplôme.
Dans un second temps, début avril, afin de répondre à de nouveaux besoins des élèves, nous avons décidé conjointement avec l’INSA Lyon de renforcer ce premier programme par un dispositif d’aides financières exceptionnelles, dispositif qui sera également abondé par notre Fondation nationale et relayé dans tous les INSA.

Quelles sont ces aides et à qui s’adressent-elles en priorité ?
Ces aides financières exceptionnelles sont destinées aux élèves-ingénieurs en formation, aux élèves en double-diplômes et en échange, aux étudiants en masters et en mastères spécialisés, et aux doctorants. Elles couvrent prioritairement les besoins suivants : voyages de retour au domicile de résidence habituel, alimentation quotidienne, financement d’outils informatiques ou d’accès Internet ou encore de forfaits téléphoniques.
Ces mesures permettent de soutenir les étudiants qui avaient, avant la crise, un job étudiant ou un stage rémunéré, essentiel pour financer le quotidien. Il convient de souligner que nous avons 710 élèves en résidence sur l'INSA Lyon, 130 étudiants encore en échange et plus de 1000 élèves en situation de stages avec des configurations très variables, d’une situation de télétravail à une rupture de convention, en passant par le report du stage ou la suspension de rémunération.
J’ajoute qu’une attention particulière est prêtée aux étudiants en situation de handicap ou ayant des problèmes de santé, ainsi qu’aux étudiants internationaux logés sur le campus.
Je précise aussi que ces aides sont mobilisées dans le cadre de deux fonds de solidarité, celui de l’INSA Lyon, alimenté par la CVEC (Contribution de la Vie Etudiante et de Campus) en lien avec le CROUS ; et celui de la Fondation INSA Lyon, soutenu par le mécénat des entreprises et les dons des diplômés de l’école.

Comment parvenez-vous à attribuer ces aides ? 
Nous avons le bénéfice d'être immédiatement opérationnels. En effet, le fonds de solidarité de la Fondation accompagne des situations exceptionnelles depuis plusieurs années. Des critères existent mais nous sommes actuellement amenés à en définir de nouveaux, afin de gérer le volume des demandes qui nous parviennent via l'adresse mail spécialement mise en place :
solidarite@insa-lyon.fr. Nous avons reçu plus de 250 demandes dans les 72 heures suivant la diffusion de l’information. Il nous faut également adapter les aides à la diversité des situations, en intégrant des conséquences économiques familiales engendrées par la crise sanitaire, comme la perte de travail des parents ou la fermeture des frontières.
Il est aussi primordial de rester dans une logique de réussite et d’égalité des chances.
Ce fonds est géré par une commission transversale comprenant des représentants de l'école, de l’Institut Gaston Berger, de la Fondation et l’assistante sociale des élèves. Il agit de façon complémentaire au fonds de l'INSA Lyon, sur proposition et instruction de dossiers par l'assistante sociale. Toutes les décisions sont prises de façon concertée et en toute confidentialité. Dans le contexte actuel, nous allons fonctionner en commission élargie en lien avec le fonds de solidarité de l’INSA Lyon. 

Combien d’étudiants ont pu en bénéficier à ce jour ?
À ce jour, une douzaine d'élèves sont d’ores et déjà bénéficiaires de notre premier programme à l’international et les 250 demandes documentées ont été reçues et sont en cours d'instruction pour notre action de solidarité.

Ces dispositifs peuvent-ils, ou même doivent-ils s’installer dans la durée ?
Il s’agit avant tout d’une aide d’urgence dans un contexte exceptionnel. Nous ne souhaitons pas en faire un programme permanent mais nous craignons effectivement que les effets de la crise sanitaire aient des répercussions économiques sur le long terme, auprès des familles comme des élèves directement.
Nous nous apprêtons à devoir renforcer notre dispositif jusqu'à la rentrée universitaire de septembre 2020.
C'est pourquoi nous lançons, dès le mois d’avril, une campagne de mobilisation et d’appel aux dons auprès de notre communauté de diplômés, en collaboration avec l’association Alumni INSA Lyon. 

 

« La Fondation m’a offert une aide précieuse. Sans elle, je n’aurais pas pu rentrer en France » 
Témoignage de David, élève-ingénieur à l’INSA Lyon

Lors de l’annonce du confinement, David est au Canada. Élève-ingénieur en formation dans l’un des départements de spécialité de l’INSA Lyon, il poursuit un double-diplôme avec un établissement d’enseignement supérieur outre-Atlantique avec qui l’école noue un solide partenariat. Une fierté pour ce jeune homme, boursier du CROUS, qui, grâce à la Fondation INSA Lyon, bénéficie également d’une bourse de la Fondation Boccard. Des aides protectrices pour cet étudiant au parcours de vie tumultueux, loin des classes sociales privilégiées et livré à lui-même depuis son plus jeune âge. 
Admis directement en 3e année à l’INSA Lyon, David a intégré l'INSA Lyon après avoir effectué une classe préparatoire. Il découvre un monde qui l’accueille à bras ouverts et lui offre l’univers des possibles pour horizon. À tel point qu’il envisage une expérience à l’international en choisissant de poursuivre un double-diplôme de l’autre côté de l’Atlantique. Son aventure tourne court quand il apprend que la France, puis le Canada, passent en confinement pour cause d’urgence sanitaire, dans le but de lutter contre la propagation du Covid-19. « Toutes les universités au Canada ont fermé, les cours se font à distance, tout comme les examens. Il me restait deux cours et un stage de six mois à effectuer pour valider mon double-diplôme. Je ne voulais pas affronter seul cette situation de confinement, à l’autre bout du monde, sans savoir comment les choses allaient évoluer », explique le jeune homme, qui n’a malheureusement aucune possibilité financière pour organiser son retour en France. « J’étais seul, isolé, et sans aucune ressource pour pouvoir me projeter, dans un contexte très stressant. C’est un mail envoyé par la direction des mobilités internationales de l’INSA qui va m’aider, en m’informant de la mise en place par la Fondation INSA Lyon d’une aide de rapatriement. J’ai rempli le document joint et ai attendu la réponse qui s’est avérée positive. La Fondation a financé l’intégralité du montant de mon billet retour. Une aide ô combien précieuse. Sans elle, je n’aurais jamais eu la possibilité de rentrer en France aussi tôt et je ne sais pas comment j’aurais pu gérer la situation », complète l’étudiant boursier, très reconnaissant d’avoir été soutenu. Revenu sur le territoire français depuis le 22 mars dernier, David est à Rennes, entouré, et suit ses cours à distance. Il aurait dû terminer sa session canadienne le 21 avril, et enchaîner par un stage de 6 mois qu’il projetait de faire en région parisienne. À ce jour, il ne sait pas encore de quoi ses lendemains seront faits.
 

Mots clés

19 déc
19/déc/2019

INSA Lyon

Fondation INSA Lyon : 10 ans d’expertise pour faire rayonner l'INSA

30 millions d’euros collectés, 16 mécènes mobilisés, 10 chaires créées : la Fondation INSA Lyon fête 10 années dédiées à l’école à laquelle elle est adossée. Devenue un exemple à suivre dans le paysage de l’enseignement supérieur, cette fondation partenariale profite de l’occasion pour proposer sa nouvelle offre de mécénat conçue pour mettre la science au service des enjeux sociétaux. 

« À 10 ans, on voit plus grand », c’est le slogan anniversaire de la Fondation INSA Lyon qui profite de cette étape pour faire le bilan de son activité. Avec deux campagnes de mécénat menées pendant cette décade, « Au-delà de la Science » et « Inventons l’avenir », la Fondation INSA Lyon s’est positionnée comme un acteur majeur dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans son sillage, elle a emmené 15 entreprises et partenaires et réussi à mobiliser 30 millions d’euros, auprès d’elles mais aussi de particuliers, pour accompagner le développement de l’INSA Lyon et l’aider à construire son avenir. 

Au-delà de cette formidable mobilisation, elle a permis la création de 12 chaires, s’appuyant sur l’expertise issue des 23 laboratoires de recherche de l’établissement. Une manière différente de nouer des partenariats avec les entreprises, en positionnant les moyens et les ambitions autour des grands enjeux sociétaux, qui permettent à l’école et à ses partenaires industriels et académiques de grandir ensemble. C’est dans cette volonté que la Fondation INSA Lyon souhaite développer sa stratégie de mécénat pour les années à venir.
« Notre ambition est d’enrichir et d’amplifier notre action en mettant notre mécénat au service des défis du 21e siècle et des enjeux sociétaux : la santé, le numérique, la mobilité, l’environnement et l’énergie, pour un monde en profonde transformation. En complément de notre offre actuelle, nous souhaitons aujourd’hui convaincre de nouveaux mécènes pour déployer des programmes ambitieux sur ces thématiques en lien avec les acteurs de la société civile » annonce Alexis Méténier, directeur de la Fondation INSA Lyon depuis sa création et directeur des relations entreprises de l’INSA Lyon.

Fière de pouvoir compter sur l’engagement pérenne de ses mécènes de la première heure, qui ont tous réitéré leur engagement pour 5 ans, la Fondation a continué d'élargir son réseau et vient de signer 3 partenariats académiques, autour du handicap avec Handicap International, de l’inclusion numérique avec We Tech Care, et de la surveillance de la qualité de l’air avec Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Ce programme de partenariats a pu être conçu en relation étroite avec le Centre Gaston Berger, garant du modèle INSA et de ses valeurs, basées sur deux piliers fondamentaux : l’humanisme et la diversité. 

Aujourd’hui, forte de ses dix premières années d’expérience, la Fondation INSA Lyon, qui vient de réélire son président, Jean Guénard, regarde l’avenir et veut voir plus grand. Avec l’INSA et ses alumni, elle participe à la réflexion sur le devenir de l’ingénieur et collabore à la création d’une chaire intitulée « Ingénieur INSA, philosophe en action - Penser et agir de manière responsable ». Une question fondamentale qui a pour intérêt de permettre à l’école de continuer à exprimer sa singularité et sa raison d’être.

Témoignages.

Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon
« Je démarre ma prise de fonction à la direction de l’INSA Lyon par la célébration des 10 ans de la Fondation INSA Lyon dont nous ne pouvons qu’être extrêmement fiers. 10 années d’une trajectoire exceptionnelle au service de notre établissement, des entreprises, de nos communautés et, d’une manière générale, du bien commun. Le réengagement de nos mécènes fondateurs est une très belle marque de reconnaissance à laquelle l’ensemble de la communauté INSA est très sensible. 
En 10 ans, la Fondation INSA Lyon est ainsi devenue une véritable référence dans le monde de l’enseignement supérieur, un cas d’école que les professionnels de la levée de fonds scrutent et décortiquent pour tenter d’en décrypter les facteurs clefs de succès. Ce savoir-faire se diffuse désormais au sein du Groupe INSA avec le lancement de la Fondation INSA il y a un an et l’accompagnement d’autres INSA dans la création de leurs fondations locales. » 

Anne-Élise Communal, élève-ingénieure en 5e année au département génie civil et urbanisme de l’INSA Lyon
« Allier le sport et les études m’apporte un rythme, une organisation, un équilibre qui me permettent de m'accomplir en tant que femme, ingénieure et sportive. Et cela, l'INSA l'a bien compris. En 2016, la Fondation INSA Lyon m'a permis de participer avec quinze de mes coéquipiers à la plus grande compétition d'aviron du monde, aux côtés des équipes d'Harvard, de Yale ou encore du MIT. Cette aventure, qui a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation INSA, a été une expérience riche et intéressante qui nous a profondément marqué. L'an dernier, j'ai également pu bénéficier d’un « coup de pouce » de la Fondation dans le cadre d’une création d’entreprise. Dans ces moments-là où tout repose sur une idée et beaucoup de volonté, il est essentiel de se sentir accompagnée et épaulée. Ce soutien nous permet de donner le meilleur de nous-mêmes et d’imaginer le champ des possibles. Je remercie la Fondation de permettre ce type d’initiatives, cela nous pousse à faire ce qui nous plaît ou nous inspire, et cela encourage notre ouverture, notre curiosité et notre détermination. »

 

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10 mai
10/mai/2019

Formation

Le fabuleux destin de Mohamed

L’une des missions de l’INSA Lyon, à travers l’Institut Gaston Berger, est d’accompagner les élèves qui n’oseraient pas, au regard de leurs conditions sociales, territoriales ou financières, s’orienter vers des études d’ingénieur alors qu’ils en ont les capacités. Pour cela, plusieurs actions sont mises en place dans le cadre du programme CAP’INSA. Rencontre avec Mohamed Messalti, étudiant en troisième année du département informatique et ancien élève au lycée Marcel Sembat à Vénissieux.

Les cinq DROM (Martinique, Guyane, Guadeloupe, Réunion et Mayotte) et treize lycées de l’académie lyonnaise bénéficient de dispositifs pour informer les lycéennes et lycéens sur les formations d'ingénieurs et les accompagner en cas d'admission à l'INSA : tutorat, visite du campus, workshop en anglais, école d’été, bourses, ateliers sur les méthodes de travail, programme de mentorat... Mohamed a eu la chance d’en bénéficier.

Un bon élève qui ne sait pas quelle voie prendre
Arrivé en terminale scientifique avec d’excellents résultats, Mohamed doit choisir son orientation. Il hésite alors entre un parcours en médecine ou en école d’ingénieurs.

« Je ne connaissais pas le métier d’ingénieur, ni les formations qui existaient. En effet, dans mon entourage, je n’avais qu’un cousin éloigné ingénieur. Je commence à entendre parler de l’INSA Lyon grâce aux sessions de tutorat qui sont menées dans mon lycée. »

Le tutorat est organisé dans les lycées partenaires de la région. Pendant 2h, quatre insaliens et des étudiants de l’EM Lyon se mettent à disposition des lycéens pour les aider à réviser. 

« J’ai pu leur poser des questions, découvrir les formations et le métier d’ingénieur. Et puis un jour, l’INSA Lyon a proposé aux élèves de mon lycée une journée d’immersion au sein du campus. J’ai pu participer à un cours, échanger avec des étudiants, dont un ancien élève de mon lycée, visiter un laboratoire de recherche et une résidence. Je me suis tout de suite projeté ici. En revenant chez moi le soir, j’avais une vision plus claire de ce qu’était le campus et le métier d’ingénieur. Quelque temps plus tard, le résultat des admissions est tombé, et j’ai su que j’étais accepté à l’INSA Lyon ! »

L’aventure insalienne peut commencer
Il bénéficie alors des actions mises en place par l’Institut Gaston Berger : école d'été, bourses, logement sur le campus, mentorat…

« Une fois le processus enclenché, tout est allé très vite et j’ai été très bien accompagné. L’école d’été, mise en place pour tous les étudiants bénéficiant du programme CAP’INSA, est le dispositif qui m’a le plus marqué. Deux semaines avant la rentrée, nous avions tous les matins des révisions de mathématiques et de physique. Nous devions être une cinquantaine et je me suis enrichi au contact de gens venant d’horizons variés. Nos cultures sont tellement différentes ! 
Également, les étudiants sont logés dans les résidences du campus les deux premières années. Grâce à ça, je n’avais pas à chercher de logement et j’ai tout de suite été dans des conditions propices au travail. Même maintenant que je suis en troisième année, je continue à vivre dans les résidences du campus ! »

Mohamed rejoint la filière Amerinsa en première année. Dans cette filière, 50% des étudiants proviennent d’Amérique Latine et l’autre moitié est française. 

« J’ai toujours été passionné par la culture hispanique et d’Amérique du Sud. Et l’INSA m’a permis de partager mon quotidien avec des étudiants provenant de ces pays. J’ai adoré ces deux années ! J’ai même eu l’occasion de réaliser mon stage ouvrier de première année en Bolivie, dans la compagnie aérienne AMASZONAS. Avec trois autres amis de ma promotion, on a trouvé notre logement grâce à nos camarades boliviens. Nous trois, un guadeloupéen, un guyanais et un rhônalpin, nous nous retrouvions plongés en plein cœur de la culture bolivienne. Si la convention diversité n’avait pas existé, nous ne serions certainement pas à l’INSA et nos chemins ne se seraient jamais croisés ! »

Le suivi des élèves proposé par CAP’INSA s’effectue tout le long de la première année. Le mentorat est mis en place depuis des années et permet aux élèves de rencontrer des ingénieurs INSA.

« Cinq fois par an, des ingénieurs nous proposent des temps d’échange en petits groupes autour de tables rondes. Au début, je dois avouer que j’y allais à reculons en pensant qu’il s’agissait d’une perte de temps… Mais à chaque fois, je découvrais une nouvelle facette du métier de l’ingénieur. Ces échanges m’ont rassuré et j’en suis ressorti grandi. » 

Les rôles s’inversent 
Maintenant en 3e année, Mohamed s’investit à son tour. Tuteur dans son lycée 2h par semaine, il consacre une partie de son temps à l’aide aux devoirs des lycéens. Il leur montre que le métier d’ingénieur leur est accessible, même s’ils viennent d’un milieu défavorisé. Également, il a accompagné dix-huit lycéens pendant six jours à l’INSA Euro-Méditerranée. En effet, pour fêter les dix ans de CAP’INSA, l’Institut Gaston Berger a organisé ce voyage en avril dernier. L’objectif était de faire réviser les mathématiques, la physique et l’anglais, aux lycéens, tout en découvrant une nouvelle culture.

« Le matin, j’aidais l’enseignant à donner ses cours aux lycéens et l’après-midi nous avions des activités culturelles : visite de la médina, des sites archéologiques, de la vieille ville… Les lycéens ont ainsi pu découvrir une nouvelle culture et un campus, tout en renforçant leur niveau scolaire. Et de mon côté, j’ai pu visiter une partie du Maroc ! Quand je prends du recul sur mes trois dernières années, je me rends compte de la chance que j’ai eu. Si l’INSA n’était pas ‘venu me chercher’, je ne me serais peut-être jamais orienté dans cette voie et je n’aurais pas vécu tout ce que j’ai déjà pu vivre. Il me reste encore deux belles années avant d’obtenir mon titre d’ingénieur, et qui sait, je pourrais revenir à l’INSA en tant que mentor ! »

 

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29 mar
29/mar/2019

Recherche

Recherche européenne : deux chercheurs de l’INSA Lyon sélectionnés par l’Élan ERC

L’ERC (European Research Council) est une subvention européenne reconnaissant la valeur et le potentiel de très haut niveau des recherches exploratoires. Le dispositif étant extrêmement compétitif, l’Université de Lyon au travers de l’Élan ERC identifie les chercheurs susceptibles de postuler au financement européen sur les campagnes 2019 et 2020, pour les accompagner dans leur démarche. D’une durée de 5 ans, le financement ERC est compris entre 1,5 et 3,5 millions d’euros et est attribué à un chercheur, débutant ou confirmé, dont le travail exploratoire est susceptible de constituer le fondement de nouvelles industries, nouveaux marchés et innovations sociales. 

Mis en place par l’Université de Lyon depuis le début de l’année 2018, le dispositif Élan ERC accompagne les chercheurs et les enseignants-chercheurs dans la candidature d’appel à projets ERC. Parmi les 16 dossiers sélectionnés sur le bassin lyonnais et stéphanois, deux chercheurs de l’INSA Lyon : Angela Madeo, du laboratoire GEOMAS (Géomécanique, Matériaux, Structure) et Guilhem Baeza, laboratoire MATEIS (Matériaux Ingénierie et Science).

« L’obtention de cette bourse ERC serait une aubaine pour mener mes recherches dans des conditions exceptionnelles. Le soutien de l’Université de Lyon permet d’affiner son projet et de bien comprendre le dispositif ERC », indique Guilhem Baeza, spécialiste des élastomères thermoplastiques.

Guilhem Baeza

Guilhem candidatera dans la catégorie « starting grant[1] » avec un projet de développement d’un caoutchouc innovant réparable et recyclable. Ses recherches ont pour but de comprendre les propriétés des particules ferromagnétiques et d’en proposer une formulation destinée à des applications industrielles ou biomédicales. 

Angela Madeo présentera son projet en tant que « consolidator grant[2] ». Elle travaille sur les méta-matériaux, une discipline récente développée depuis une dizaine d’année à l’INSA Lyon. En modulant leur microstructure, ces matériaux absorbent les ondes, les bruits ou les vibrations. Angela voit en l’Élan ERC une opportunité de développer ses expérimentations.

« L’Élan ERC est un réel soutien face à la sélection drastique qu’induit l’appel à projets européen. Cela nous permet de dégager du temps d’enseignement, de former une équipe en intégrant des post-doctorants sur nos projets ou d’effectuer des missions à l’étranger », ajoute Angela Madeo. 

Angela Madeo

▪️ Plus d’infos sur l’Élan ERC http://bit.ly/2FFeJeH

[1] Catégorie qui s’adresse aux jeunes scientifiques (2 à 7 ans après la thèse).
[2] Catégorie constituant le second type de bourse destinée aux scientifiques expérimentés (7 à 12 ans après la thèse).

 

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