Admission

23 jan
23/jan/2024

Formation

Orientation scolaire : l’ingénierie pour toutes !

Selon une étude de la Conférence des Grandes Écoles1, l’ingénierie est la discipline la plus en mal de mixité dans l’enseignement supérieur : un contexte qui soulève des enjeux de justice sociale, indispensable à l’heure de la transition socio-écologique. Manque de représentation de femmes scientifiques, processus d’identification difficile, stéréotypes, beaucoup de barrières sont encore à l’œuvre au moment des choix d’orientation… Le calendrier ParcourSup est un moment clé pendant lequel les voies professionnelles commencent à se spécialiser et souvent de manière très genrée. Pour Clémence Abry-Durand, chargée de mission égalité de genre au sein de l’Institut Gaston Berger, il est important de rappeler que la transition socio-écologique ne peut se faire sans les femmes ingénieures.

L’ingénierie en mal de mixité

Avec un taux moyen de 28 % de féminisation en écoles d’ingénieur2, c’est un manque de mixité alarmant qui s’affiche à l’échelle nationale. Si les femmes ont tendance à avoir un diplôme supérieur par rapport aux hommes dans tous domaines confondus, en sciences, elles s’orientent régulièrement vers les sciences du vivant. « Lorsqu’elles ont un profil scientifique, les lycéennes s’orientent principalement vers la biologie ou la médecine car souvent, les métiers du soin sont plus faciles à imaginer pour elles », explique Clémence Abry-Durand. 

Une projection difficile donc, dans une fonction déjà invisibilisée dans la société, ou représentée de manière stéréotypée dans les films et les médias. « Lorsque l’on choisit des études d’ingénieur, que l’on soit une fille ou un garçon, c’est souvent parce qu’on a eu un aperçu des perspectives de métier via des personnes de son entourage ou de sa famille. Pour se projeter, les jeunes filles ont d’autant plus besoin d’avoir des représentations de femmes qui sont passées par-là ; des figures modèles qui permettent de montrer que c’est possible et qu’elles peuvent réussir », ajoute la chargée de mission de l’Institut Gaston Berger.

Une question de justice sociale 

Pourquoi chercher à féminiser l’ingénierie, donc, si les femmes ne sont pas spontanément attirées par ses métiers ? Qu’elle soit posée de façon innocente ou rhétorique, cette interrogation mérite une réponse. Au-delà de l’indépendance financière et du pouvoir économique auxquels peuvent mener les carrières d’ingénieurs, il en va de la qualité des solutions et des produits techniques conçus dans notre société. « L’ingénieur a un pouvoir, assez silencieux mais tout de même important, sur les solutions technologiques qui régissent notre monde. Il existe une multitude d’objets quotidiens conçus par et pour des hommes qui mettent de côté ou ont des conséquences sur la vie des femmes. L’un des exemples les plus connus est la ceinture de sécurité : les risques d’être blessés lors d’un accident de voiture est plus élevé pour les femmes que les hommes car le référentiel pour les mannequins crash-test est calibré sur les mensurations d’un homme moyen. Ces questions sont aussi très présentes dans l’IA mais finalement cela s’applique à tous les secteurs d’ingénierie dans lesquels nous formons. À l’heure de la transition socio-écologique, il est important de diversifier le profil des futurs ingénieurs mais aussi de voir plus loin pour les former aux enjeux d’égalité femmes-hommes ainsi qu’aux biais de genre dans l’ingénierie. C’est l’affaire de tous et toutes, c’est indispensable pour construire une société juste et souhaitable. »

47 % de filles en première année à l’INSA Lyon : les initiatives à l’œuvre

En tant qu’établissement de l’Enseignement Supérieur, l’INSA Lyon a ainsi une responsabilité sociale sur la question ; une nécessité que le fondateur Gaston Berger soulignait déjà dans son projet d’éducation à son origine en 1957. Si l’INSA Lyon peut compter 47 % de filles en première année de Formation Initiale aux Métiers d’Ingénieur (FIMI)3, c’est grâce au travail de fond mené depuis plusieurs années au sein de l’école. « Plus que d’être attentifs, nous sommes proactifs. À travers les activités de l’Institut Gaston Berger, nous travaillons beaucoup avec des établissements du secondaire et nous échangeons régulièrement avec les entreprises qui ont des attentes fortes car elles ont besoin de recruter des femmes. En faisant intervenir des étudiants et étudiantes auprès des élèves de collèges et lycées, l’INSA donne à voir des rôles modèles accessibles : pas besoin de s’appeler Marie Curie pour être ingénieure4 ! Le recrutement post-bac et la diversité des filières sont aussi des atouts de taille pour attirer des profils qui s’intéressent à tout et qui ne souhaitent pas se spécialiser tout de suite. Or, cela correspond davantage au profil scolaire des jeunes filles. D’ailleurs, elles ne bénéficient d’aucun passe-droit : c’est important de le répéter car ce mythe a la peau dure ! »

Plus récemment l’accent a été mis sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles car mixité n’est malheureusement pas synonyme d’égalité. Si ce sujet est devenu central dans l’enseignement supérieur et la recherche ces dernières années, il est d’autant plus essentiel dans les milieux qui restent majoritairement masculins. « Il ne s’agit pas seulement de recruter plus de jeunes filles, il s’agit de garantir des conditions d’études égales pour qu’elles soient épanouies, qu’elles puissent se projeter et prendre toute leur place sans qu’on leur rappelle sans cesse leur catégorie de sexe… C’est déjà le cas pour bon nombre d’entre-elles, il y a probablement déjà un effet boule de neige sur le recrutement des plus jeunes : c’est bien plus facile de s’orienter vers des formations où l’ambiance paraît sécurisante et solidaire. »

Pour autant, en matière d’égalité les avancées restent fragiles. « Il ne faut pas relâcher les efforts, communiquer sur le modèle INSA et continuer à lutter contre toute forme de déterminisme social. La période ParcourSup est très stressante pour tout le monde, mais c’est un moment charnière pendant lequel il s’opère une vraie répartition genrée dans les choix d’orientation. Il faut peut-être le voir aussi comme un moment où l’on peut encore leur rappeler qu’elles ont toute leur place en école d’ingénieur », conclut la chargée de mission égalité de genre de l’INSA Lyon.

 

Clémence Abry-Durand sera présente à la Journée découverte de l’INSA Lyon, le samedi 3 février 2024. Elle animera aux côtés de Virginie Mathivet, ingénieure INSA du département informatique (2003) et docteure du laboratoire LIRIS, une conférence thématique intitulée « L’ingénierie pour toutes » . Cette conférence sera retransmise en direct à 10h45 et 15h45.
Participer à la Journée découverte en distanciel
https://www.rejoindreinsalyon.com/inscription-en-distanciel/ 

 

[1] Baromètre Égalité femmes-hommes : les Grandes écoles toujours mobilisées (8e édition, publiée le 8 mars 2023)
[2] Le masculin est utilisé à titre épicène et sans aucune discrimination de genre.
[3] Le FIMI correspond aux deux premières années de formation d’ingénieur à l’INSA Lyon.
[4] Voir le concept de l’effet Marie Curie développé par Isabelle Collet : les modèles de femmes scientifiques sont souvent exceptionnels


 

 

Mots clés

05 déc
05/12/2023 19:00

Formation

Webinaire Intégrer l'INSA Lyon en 3e année

🎙️Vous souhaitez intégrer l'INSA Lyon en 3e année après une classe préparatoire, un BTS, un BUT ou un DUT ?

Les études d’ingénieur INSA sont aussi accessibles après un bac+2 en intégrant directement un département de spécialité.

🎙️Laurent Lebrun, directeur de la formation à l'INSA Lyon vous donne rendez-vous mardi 5 décembre à 19h00 pour parler des admissions en 3 année et répondre à vos questions.

✨ Webinaire ouvert à tous sans inscription => https://bit.ly/webinaire_admission_insalyon_3eannee

26 nov
26/11/2023

Sciences & Société

Raid Dingue de Villeurbanne

1 journée durant laquelle 120 participants en équipe de 2 donnent le meilleur d'eux même pour venir à bout de multiples épreuves sportives (Trail, VTT, R&B, ...) 🏆

Un parcours variant de 37 à 55 km pour s'adapter à tous les niveaux, aussi bien amateurs que confirmés.
Évènement handi-accessible ♿

Pour cette édition, Armand Thoinet sera à nouveau parrain.

Lancement des inscriptions : 23 octobre 2023
20 juin
20/juin/2023

Formation

Admis à l'INSA Lyon en 1re année à la rentrée 2023

🎉 Admis à l'INSA Lyon en 1re année à la rentrée 2023 vous faites désormais partie de la 67e promotion. Félicitations !

Pour vous aider dans vos premiers sur notre campus, nous vous recommandons de consulter : 

A partir du 10 juillet, vous allez pouvoir procéder à votre inscription administrative, toutes les infos =>  Rentrée 2023 - Inscription administrative
 

Mots clés

01 fév
01/fév/2021

Formation

Bilan positif pour la journée portes ouvertes virtuelle de l’INSA Lyon

Le contexte sanitaire et les distanciations sociales n’auront pas empêché les lycéens, familles et futurs candidats à l’INSA Lyon de découvrir l’école à travers leurs écrans. La journée portes ouvertes virtuelle du samedi 23 janvier a visiblement eu autant de succès que l’édition précédente proposée en janvier 2020 qui avait accueilli, pour rappel, 12 000 visiteurs, soit près de 5 000 familles.

Une communauté mobilisée
Près de 10 000 personnes ont visionné les 24 conférences de présentations organisées en direct sur le site internet dédié. Toute la journée, de 9h00 à 18h00, les visiteurs ont eu la possibilité de suivre des directs de présentation des différentes filières et des processus d’admissions, visiter le campus virtuellement et échanger avec des enseignants et des étudiants à travers des salons de discussion dédiés. Au programme de cette expérience inédite, l’interactivité et l’immersion rendues possibles par les nombreux ambassadeurs mobilisés dans l’organisation de cet évènement. 

Un public ravi par l’expérience 
Parmi les différents dispositifs et sujets proposés par la plateforme, c’est certainement le processus d’admission en 1e année qui a été le plus sollicité : 2459 utilisateurs en cumulé ont suivi les 3 présentations en direct. Mais au-delà des chiffres, il est à noter que les premiers retours des lycéens, recueillis sur les réseaux sociaux, Instagram notamment, ont été unanimement positifs. L’enquête menée auprès des participants a souligné l’écoute et la disponibilité des intervenants ; deux qualités qui, en cette période troublée, ont su trouver leur place autant chez le public accueilli, que les équipes insaliennes investies. 

Les conférences de présentations sont disponibles en replay. Pour les découvrir ou les redécouvrir : http://jpo.insa-lyon.fr/

 

☑️ Vous avez assisté à cette journée ? Votre avis nous intéresse.
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Mots clés

17 jan
17/jan/2019

Formation

À vos marques. Prêts ? Admission !

L’objectif ? Faire le bon choix. Quand ? Maintenant ! C’est toute la problématique du retour des vacances de Noël : les lycéens doivent choisir leur orientation sur Parcoursup, celle qui les guidera vers le métier de leurs rêves. Si les écoles tentent de mettre à disposition toutes les informations nécessaires pour que chacun puisse faire le bon choix, il est parfois difficile d’y voir clair. Le Groupe INSA se met en quatre pour apporter toutes les réponses, notamment en participant aux salons. Entretien avec Corinne Laurent, Directrice du Service Admission du Groupe INSA.

22 janvier - 14 mars : deux mois intenses pour les lycéens qui doivent choisir leurs vœux de poursuite d’études sur Parcoursup. Comment appréhendez-vous le trimestre qui s’annonce ?
La période des admissions est aujourd’hui devenue une étape incontournable et décisive dans la vie des lycéens. Très tôt, ils doivent choisir leur orientation parmi de nombreuses voies possibles. L’année dernière, ils étaient près de 18 000 à candidater pour intégrer l’un des quatorze établissements du Groupe INSA. Ce chiffre, en augmentation constante, nous incite à mettre en place des dispositifs adaptés, notamment notre participation à de nombreux forums et salons, aux quatre coins de la France, entre octobre et février. Pour cela, des enseignants, des personnels administratifs, mais également des anciens élèves et des étudiants sont formés pour présenter le modèle INSA, les spécialités de formations et les modalités d’admissions.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées lors des salons ?
Ce qui interroge le plus les lycéens et leurs parents, ce sont les modalités d’admission et leurs chances d’intégrer un établissement du Groupe INSA. Ils ont bien souvent déjà fait leur choix, aimeraient intégrer tel INSA ou tel établissement partenaire, et certains viennent même nous voir avec leurs relevés de notes pour savoir s’ils ont un bon dossier.  
Ensuite, ce sont les formations qui intéressent le plus. Nous proposons plus d’une soixantaine de spécialités au sein du Groupe INSA. Bien choisir sa formation est une étape importante dans la construction d’un parcours professionnel. Les lycéens ont besoin de se projeter et de saisir les contours du métier d’ingénieur, et nous les aidons en leur donnant un maximum d’informations. Nous leur parlons aussi des spécificités de notre modèle, de nos valeurs autour de l’ouverture et la diversité, de l’humanisme, qui nous conduisent à former des ingénieurs mais aussi des architectes et des paysagistes, engagés et responsables. 

Cette année, quelles sont les nouveautés en matière d’admission ?
Quelques nouveautés en effet sont à signaler pour cette année. 
Du 4 au 15 février 2019, les lycéens pourront interroger des « étudiants ambassadeurs » du Groupe INSA sur la vie étudiante, via un forum virtuel accessible sur Parcoursup. Premiers jours sur le campus, ressenti et organisation dans la vie d’étudiant, vie associative, logement, restauration, transports… C’est une occasion pour eux de dialoguer directement avec ceux qui vivent l’INSA et qui sont finalement ceux qui en parlent le mieux. 
Une autre nouveauté concerne les lycéens boursiers sur critères sociaux 2018-2019 qui sont admis en première année dans l’un des six INSA en France : grâce à la Fondation INSA, une aide de 500€ leur sera accordée. Cela correspond pleinement aux valeurs du groupe, afin de permettre à tous d’accéder à des études de haut niveau. 
Enfin, et même si cela ne concerne pas les lycéens, signalons que le recrutement en 3ème année se modifie fortement, avec des évolutions dans le recrutement des élèves de Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) qui va conduire à une augmentation du nombre de vœux pour tous les candidats.

Informations complémentaires

Mots clés

12 avr
12/avr/2018

Formation

Admission INSA : ingénieur différent, recrutement différent !

C’est ce moment qui fait la différence : l’entretien d’admission. 
Comprendre la motivation, percevoir la sensibilité aux valeurs véhiculées par l’INSA, recruter un profil qui pourra s’adapter naturellement au modèle de formation des INSA : c’est en cela que le Groupe INSA se démarque dans le paysage français de l’enseignement supérieur et de la recherche et des autres écoles d’ingénieurs.

C’est une étape décisive depuis toujours. En 1957, alors que le modèle INSA débarque dans le paysage français de l’enseignement supérieur, le mode de recrutement fait déjà parler de lui. Il n’y aura pas de concours à l’entrée de cet établissement lyonnais qui forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs. Jean Capelle, co-fondateur de l’INSA Lyon, dira lors de son discours d’inauguration :

« Nous essayons de choisir en fonction des aptitudes intellectuelles certes, mais aussi du caractère ; nous apprécions les candidats actifs, sportifs, aimant la vie collective, capables d’initiatives, ce qui complète heureusement les qualités traditionnelles du bon élève. »

S’adressant aux élèves, il poursuivra avec cette phrase marquante :

« Je vous demande la curiosité sur le plan intellectuel, la sympathie sur le plan humain. »

Pour recruter, un outil va être alors appliqué. Inédit, il a le formidable intérêt de placer l’humain au cœur de la stratégie. Innovant, il a été élaboré par Gaston Berger, co-fondateur avec Jean Capelle de l’INSA Lyon.

« Gaston Berger, en tant que philosophe et entrepreneur, s’intéressait de très près à l’étude de la personnalité et du caractère. Il a publié en 1950 "Traité pratique d’analyse du caractère" et un questionnaire caractérologique. Les 7 premières promotions de l’INSA le passeront en même temps que l’entretien d’admission » explique Sonia Bechet, directrice adjointe de l’Institut Gaston Berger et auteur d’une thèse de doctorat en psychologie intitulée « Approche psychologique de la conception et de la validation d’un entretien de recrutement : application au processus d’admission en première année aux INSA ».

En 1957, ils étaient 1500 à candidater pour 300 places à Lyon. 60 ans plus tard, et après la naissance de 6 autres établissements calqués sur le même modèle, ils sont 17 800 à avoir déposé leur dossier pour 2 100 places dans toutes les écoles du Groupe INSA. L’attractivité du réseau INSA ne se dément pas d’année en année, bien au contraire. Et dans cette aventure du recrutement, la part de l’humain a toujours bénéficié d’une considération particulière. 

« Il a fallu s’adapter face à ce nombre croissant de candidatures et à l’agrandissement du réseau. L’entretien systématique a été abandonné en 1979 mais les élèves avec des notes « justes » pouvaient demander un entretien pour valoriser leur candidature s’ils le souhaitaient. En 2003, j’ai été embauchée pour remettre en place les entretiens d’admission » explique Sonia Béchet, alors ingénieur d’études et doctorante.

Face à la notoriété grandissante de l’INSA, comment donc préserver l’esprit initial de valorisation de l’humain et de ses qualités personnelles lorsque le nombre de candidatures explose, et que le temps est compté dans les procédures de recrutement ?

« J’ai poursuivi la réflexion déjà engagée à l’origine de l’INSA en redonnant toute leur place aux critères originels de sélection. Et cela dans le but de favoriser l’adéquation entre les valeurs du modèle et les candidats. J’ai pu proposer une méthodologie d’enquête ciblant des critères indépendants des résultats scolaires, autour d’entretiens menés par un jury formé à cette démarche » précise Sonia Béchet.

Enseignant, ingénieur et psychologue forment alors ce jury trinôme et échangent avec le candidat pendant 45 minutes. Jusqu’en 2015, ce seront ceux de la « vague B » qui seront reçus, afin de leur donner un coup de pouce pour améliorer leur classement et venir se placer parmi les 2500 meilleurs sélectionnés.
A partir de 2015 et sur injonction du Ministère, l’entretien est ajusté. Il concerne désormais les 5000 premiers classés et dure 30 mn. Le jury devient binôme.

« Cet entretien peut faire la différence. L’INSA a besoin de très bons élèves mais aussi qui sont sensibles aux valeurs de son modèle. Et si l’analyse restait cantonnée à l’examen d’un dossier ou la réussite d’un concours, on passerait à côté de certains profils. Aujourd’hui, la commission d’entretien est composée d’un binôme qui permet de croiser les regards, et qui doit respecter un maître-mot sur la conduite des échanges : la bienveillance » complète Corinne Laurent, directrice du service admission du Groupe INSA. 

Du 23 avril au 3 mai 2018, 400 examinateurs recevront donc 5000 candidats au Groupe INSA.
Quelques jours plus tard, le 22 mai, Parcours Sup fera une ou plusieurs propositions à chaque candidat, en tenant compte des réponses de chacun des établissements ou regroupement d’établissements figurant dans leurs vœux.

Composition de l’entretien
Accueil collectif des candidats, avec présentation Groupe INSA
Entretien individuel avec jury
Rencontres avec élèves-ingénieurs


Claude Maranges
Président de la commission d'admission Inter-INSA, directeur de la formation de l'INSA Toulouse et enseignant jury d’entretien

« Je participe aux entretiens tout d'abord parce que c'est un moment très agréable. On y découvre des parcours de lycéens "impressionnants" avec des activités diverses et variées, beaucoup d'engagement. Bref, en deux mots, "de belles personnes". On entend parfois que la jeunesse n'est pas engagée ou impliquée : j'invite toutes celles et ceux qui pensent cela à participer aux entretiens. Ils changeront rapidement d'avis !
Il ne faut pas oublier que nous recevons des lycéens, de 16 ou 17 ans, qui vivent pour la première fois un entretien. Plutôt que d’entretien, il s’agit bien d'échange. Il se déroule dans une ambiance sympathique et détendue, nous souhaitons mettre à l'aise les candidats pour voir leur "vraie" personnalité et pas le discours stéréotypé que certains pensent que l'on attend. Nous sommes donc dans une attitude bienveillante pour déceler chez chaque candidat ses points forts et "ses qualités humaines". Il s'agit aussi d'essayer de percevoir le potentiel du candidat et comment il pourrait s'épanouir à l'INSA. Nous ne devons pas oublier notre rôle de formateur et le fait qu'à cet âge, les lycéens ont 5 ans devant eux pour se révéler et "éclore" dans le contexte INSA. » 


Michel Durgueil
Ingénieur INSA Lyon Génie Mécanique Construction diplômé en 1980
Jury d’entretien depuis une quinzaine d’années

« J’ai répondu à l’appel de l’INSA Lyon pour être membre de jury d’entretien parce que ma formation dans cette école a été très importante pour moi. Ma mission de jury est de parvenir à détecter les meilleurs profils au regard des jeunes retenus par le processus d’admission, pour qu’ils soient au plus proche de ce que l’INSA recherche, et au plus proche de ce qu’ils ont envie de faire. J’ai choisi de faire partie des jurys de recrutement pour éviter qu’un jeune, même s’il a de très bonnes compétences scientifiques, ne prennent la place d’un jeune qui veut vraiment intégrer l’INSA. Ce que je cherche avant tout, c’est de voir ce que ces candidats ont dans le ventre, pourquoi ils veulent faire l’INSA, comment ils savent s’organiser, et comment ils se comportent en groupe parce que dans leur future vie professionnelle, cela comptera.  
On rencontre beaucoup de gens pendant cette période de recrutement, et même à mon âge on en apprend encore. On échange avec des jeunes qui ont des parcours époustouflants. Certains nous font rêver. »

 

Les chiffres des candidats aux admissions du Groupe INSA en 2018
17 805 bacheliers, dont 17 186 issus de la filière S, candidats en 1re année
852 candidats aux admissions en 2e année
7295 candidats aux admissions en 3e année  
752 candidats aux 5 filières par apprentissage de l'INSA Lyon