
Recherche
Marie Le Guilly : à un an de la thèse, elle ouvre l’univers des possibles
Ingénieure diplômée du département Informatique en 2017, Marie Le Guilly découvre son appétence pour la recherche et n’est pour l’instant pas déçue. Au contraire, un premier prix à l’école d’été sur la science des données et une thèse dans le cadre de l’enjeu Société Numérique à l’INSA Lyon la pousse aujourd’hui à réfléchir à son avenir d’ingénieure et bientôt docteure INSA.
Vous vous êtes démarquée à l’école d’été organisée par ACM (Association for Computing Machinery) sur la science des données, quel retour d’expérience pouvez-vous faire ?
« Sur les conseils de mes encadrants de thèse, je suis partie à Athènes du 11 au 17 juillet dernier participer à six jours intensifs autour de la science des données, ou data science, un thème en vogue en ce moment ! Je faisais partie des 55 participants sélectionnés sur 180 candidats au départ, nous avons été évalués tous les jours et je suis arrivée classée première à la fin de la semaine. À chaque journée son intervenant, j’ai appris beaucoup de choses et rencontré beaucoup de gens. Tout le monde était très compétent et je ne m’attendais pas à ce prix ! »
Vous rentrez en dernière année de thèse au LIRIS (Laboratoire d’informatique en image et systèmes d’information), pourquoi avoir choisi ce doctorat ?
« Dès ma dernière année en cycle ingénieur, je me suis intéressée à la recherche et j’ai choisi d’abord de faire un stage en laboratoire pour voir si je me sentais de partir pour 3 années de doctorat ! Le test a été convaincant et j’ai donc intégré l’équipe « base de données » du LIRIS après avoir été diplômée ingénieure. Avec mes encadrants, Jean-Marc Petit et Vasile-Marian Scuturici, nous déterminons ensemble le périmètre de mes travaux de recherche. J’avais très envie de travailler sur deux domaines : l’apprentissage automatique et les bases de données, deux communautés fortes et très proches mais avec peu d’interaction entre elles. Au fil de ma thèse, je me suis intéressée au croisement de ces deux disciplines. Avec l’objectif de rédiger et soutenir ma thèse en septembre 2020. »
La recherche à l’INSA Lyon a été structurée autour de 5 enjeux sociétaux. Votre thèse s’inscrit dans le cadre d’un contrat doctoral ciblé sur l’enjeu Information et Société Numérique. Quel regard portez-vous sur ce contexte ?
« J’aime l’aspect à la fois théorique et appliqué de ma thèse, avec parfois l’opportunité de collaborer avec des entreprises. J’aime bien voir l’impact concret de mes travaux, discuter avec des gens qui peuvent être intéressés par les applications que ces travaux permettent. C’est très valorisant et encourageant de se dire que nos recherches servent à quelque chose. Et c’est très enrichissant de se situer entre la recherche académique et la recherche appliquée, et de participer à un enjeu sociétal. »
Qu’envisagez-vous pour la suite ?
« Je ne sais pas encore mais c’est vrai que la recherche me plaît beaucoup. Donner des cours aussi, j’enseigne l’informatique aux élèves du premier cycle. Je finis ma thèse, je me marie, et après on verra ! »

Sciences & Société
BDA'19 (Bases de Données Avancées)
35e Conférence sur la Gestion de Données – Principes, Technologies et Applications.
Rendez-vous incontournable de la communauté gestion de données en France
La recherche en gestion de données n’a jamais été aussi active, variée, ouverte sur d’autres champs de l’informatique et, au-delà, sur les grands défis des applications modernes. Poursuivant la tradition de rencontres annuelles de la communauté de gestion de données francophone, BDA 2019 invite académiques et industriels à soumettre leurs travaux récents pour rendre compte des défis et des avancées scientifiques et industrielles dans ce domaine en pleine effervescence.
Informations complémentaires
- https://bda.liris.cnrs.fr/
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Campus Lyon Tech à la Doua (Laboratoire LIRIS, INSA Lyon & Université Lyon 1) - Villeurbanne
Mots clés

Sciences & Société
Inauguration du laboratoire commun Behaviors.ai
Laboratoire commun financé par le programme labcom édition 2016 de l'ANR
Behaviors.ai est porté par l'équipe SMA (Systèmes Multi-Agents) du LIRIS* et par l'entreprise Hoomano qui conçoit des applications pour les robots d'interaction.
L'objectif de ce laboratoire commun est d'explorer de nouvelles approches de l'intelligence artificielle, et en particulier l'intelligence artificielle développementale, pour concevoir de nouvelles formes d'interactions et pour créer des robots plus empathiques, capables d'apprendre au fur et à mesure de leurs interactions avec l'environnement.
L'inauguration aura lieu dans le cadre du SIDO, l’événement fondateur de la filière IoT. Elle sera suivie du workshop annuel de Behaviors.ai sur le thème : Emotionally Intelligent Social Robots
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*LIRIS - Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information
UMR 5205 CNRS / INSA Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1 / Université Lumière Lyon 2 / École Centrale de Lyon
Informations complémentaires
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Centre des congrès, Cité internationale - 50 Quai Charles de Gaulle 69006 Lyon
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International
VISITE DU DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE CHEZ LE PARTENAIRE AMERICAIN University of Pittsburgh
Objectifs de renforcement du double-diplôme et de promotion des cours en anglais INSA
Du 18 au 21 février, Claudine Gehin, Maître de Conférences en charge des échanges académiques du Département Génie Electrique de l’INSA Lyon, s’est rendue à l’University of Pittsburgh pour rencontrer des personnes-clés de la Swanson School of Engineering notamment le Vice-Recteur des Affaires Internationales, la Directrice des Relations Internationales, le Directeur de la Formation et le Professeur à l'origine du double-diplôme INSA Lyon et Master of Science du Département ECE (Electrical and Computer Engineering).
L’objectif de la visite était multiple : renforcer le partenariat au niveau du double-diplôme (en place depuis 2012), présenter aux étudiants américains la nouvelle offre de cours en anglais de l’INSA et le programme court INNOV@INSA.
L’occasion a aussi été saisie de rencontrer les étudiants INSA sur place dont 3 sont actuellement en 1ère année de double-diplôme, 1 en doctorat et un en poste à Pittsburgh.
Perspectives pour encourager les étudiants INSA à rester en thèse et accueillir les undergraduates de Pitt
Les discussions engagées avec les différents interlocuteurs ont permis d’identifier les points à améliorer, notamment pour encourager les étudiants INSA à poursuivre une thèse à l’University of Pittsburg après leur double-diplôme. Depuis 2012, seulement 2 étudiants sur 10 sont restés pour une thèse : un constat paradoxal vu la supériorité des salaires US comparés aux salaires français. L’INSA doit également réfléchir à des cours et des projets en anglais adaptés aux étudiants américains de premier cycle, les étudiants en Master partant peu en échange.
L’engouement des étudiants de l’University of Pittsburgh est en tout cas toujours aussi prononcé pour le programme court INNOV@INSA qui a accueilli 22 de ses étudiant depuis 2016. Le programme Information & Science Technology (IST) de l’INSA est une alternative de mobilité adaptée aux étudiants en Master du partenaire : un nouvel étudiant sera encore accueilli à la rentrée prochaine.
Partenariat renforcé grâce au réseau GE3 et une collaboration récompensée en Recherche
Au niveau institutionnel, l’INSA et l’University of Pittsburg bénéficient de liens rapprochés grâce au réseau GE3, et le comité de direction dont ils font aussi partie, qui vise à favoriser les échanges d’élèves-ingénieurs entre les universités membres.
Outre la formation académique, l’INSA et l’University of Pittsburg ont de solides relations en recherche. Un projet conjoint (2016-2018) entre le département ECE, les laboratoires LIRIS (Informatique) et INL (Nanotechnologies) de l’INSA, financé par la Région Auvergne Rhône-Alpes, a fait l’objet de plusieurs publications dont une a été récompensée du prix du meilleur papier étudiant par la conférence BIODEVICES en 2018.
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Sciences & Société
16e COnférence en Recherche d’Information et Applications (CORIA-EARIA'2019)
Une conférence et une école thématique organisées par le laboratoire LIRIS
Créée en 2004 par l'association ARIA, CORIA est la principale conférence francophone en Recherche d'Information et Applications.
Elle est organisée cette année conjointement avec l'école avancée EARIA et aura lieu du 25 au 29 mars 2019 sur le campus de la Doua, à Villeurbanne. L’édition 2019 de EARIA est fléchée sur la thématique « Recherche d’Information et Apprentissage Automatique ».
Informations complémentaires
- sylvie.calabretto@insa-lyon.fr
- https://coria-earia2019.projet.liris.cnrs.fr/
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INSA Lyon - Campus LyonTech - La Doua
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La crème de la tech à Paris : IRIXYS aussi !
C’est à Paris qu’il faudra être du 24 au 26 mai prochains pour découvrir les innovations de demain ! Le salon Viva Technology se tient au parc des expositions de la Porte de Versailles et parmi les grands noms de la tech et de l’économie numérique mondiales se trouve IRIXYS, notre pépite franco-italo-allemande !
Viva Tech, c’est « the place to be » quand on est fan de nouvelles technologies. Pendant trois jours, dont un ouvert au grand public, 800 start-up du monde entier spécialisées dans le digital vont exposer tout ce qu’il y a de plus révolutionnaire en matière d’industrie du futur et de numérique. En tête d’affiche, 5 noms font sensation : Satya Nadella (Président Directeur Général de Microsoft), Virginia « Ginni » Rometty (Présidente Directrice Générale d’IBM), Mark Zuckerberg (fondateur et Président Directeur Général de Facebook), Dara Khosrowshahi (Président Directeur Général d’Uber) ou encore Éric Schmidt (Conseiller Technique et membre du Conseil d’Alphabet INC.)
80 000 personnes sont attendues Porte de Versailles pour cette édition 2018 d’un salon qui, en 3 années d’existence, est devenu incontournable pour tous les professionnels du secteur. IRIXYS y fera son entrée pour la première fois.
« Nous sommes très contents d’être à Viva Tech ! D’autant plus que notre présence a été sollicitée, ce qui signifie que nous sommes visibles et que nous avons été identifiés comme acteurs du marché ! » confie Lionel Brunie, co-créateur d’IRIXYS.
Une belle récompense pour cette pépite européenne qu’est IRIXYS, centre international de recherche et d’innovation spécialisé dans les systèmes numériques intelligents. Inauguré le 30 novembre 2016 à l’INSA Lyon, IRIXYS repose sur les forces de 3 pays : la France, avec l’INSA Lyon, l’Allemagne, avec l’Université de Passau, et l’Italie avec l’Université des Études de Milan.
Reposant sur un modèle original, IRIXYS inscrit ses forces dans 3 directions : la formation, la recherche, et l’innovation.
« Si nous voulons inventer le monde du futur, il faut des formations adaptées. La collaboration entre pays et établissements est une partie de la réponse. Avec notre double diplôme franco-allemand, nous avons conçu un programme d’enseignement avec ce qui se fait de mieux en Allemagne et en France dans notre domaine » explique Lionel Brunie. « Notre vision est globale : il n’est pas possible de faire de la recherche partenariale ou fondamentale sans étudiants, ce sont eux qui boostent la recherche. Nous avons donc intégré à IRIXYS un collège doctoral international et un PhD-Track (parcours en 5 ans ingénieur + doctorat). Mais à quoi sert un PhD-Track sans stratégie d’innovation ? IRIXYS, en restant une structure à taille humaine, cherche à faire vivre les idées, à faire émerger l’innovation à l’interface des compétences de nos trois équipes » ajoute Lionel Brunie.
Innover oui, mais dans quelle direction ? Dans un contexte où le numérique, le big data, l’intelligence artificielle ont bouleversé le monde, comment IRIXYS se positionne ?
« Nous avons une vraie responsabilité sociétale, citoyenne. Les technologies sur lesquelles nous travaillons changent le monde, le numérique change le monde, et cela pose des questions d’éthique. Nous sensibilisons nos ingénieurs et nos chercheurs à cela : nous voulons innover, mais pas à n’importe quel prix. »
IRIXYS a développé de nombreuses compétences et une expertise dans les domaines suivants :
- Big Data et informatique cognitive (« Cognitive Computing ») : analyse de grands volumes de données, recherche d’information, détection de fraudes, apprentissage (« machine learning »), aide à la décision, IA
- cybersécurité et protection de la vie privée : analyse de risques, confidentialité des données et des échanges, traçabilité, protection des données personnelles, protection contre les attaques
- systèmes distribués collaboratifs : blockchain, clouds-fogs, environnements mobiles, réseaux sociaux, Internet des Objets, entreprise intelligente (Industrie 4.0)
Plusieurs start-up sont déjà nées autour de ce jeune centre de recherche collaborative, créées par d’anciens doctorants ou post-doc. Elles seront présentes aux côtés d’IRIXYS sur le salon VivaTech, avec d’autres start-up lyonnaises partenaires : SiS (blockchain, détection de fraudes à l'identité numérique, partenaire d'un LabCom avec le LIRIS), Genki (blockchain, IoT), Datavalor (apprentissage, analyse de données), Boot_Start (Big Data, RI), Tilkee (documentique), Webcastor (video, metadonnées).
En participant au salon VivaTech, IRIXYS sera également présent aux côtés d’autres acteurs universitaires français et allemands en vue d’afficher la dimension stratégique des partenariats universitaires franco-allemands dans le domaine de l’industrie du futur et du numérique.
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Sécurisation des données numériques : des solutions pour les PME !
Comment garantir la confidentialité des données individuelles tout en bénéficiant d’une connaissance collective en réseau ? C’est la raison d’être du SIBIL-Lab, laboratoire commun fraichement né d’une collaboration entre le laboratoire LIRIS (UMR 5205 CNRS, ECL, INSA Lyon, Lyon1 et Lyon2) et la société Attestation Légale.
Il y a d’un côté la nécessité de sécuriser les données numériques, renforcée par l’entrée en application du règlement européen sur la protection des données (RGPD) en mai prochain.
Il y a de l’autre côté une crainte des entreprises à transférer des données sensibles, même dans une démarche facilitatrice sur le plan administratif.
Entre les deux, se positionne désormais le SIBIL-Lab. Ce laboratoire commun est né le 1er avril dernier de la collaboration de l’INSA Lyon avec la société Attestation Légale, ou ALG, spécialisée dans la simplification des démarches administratives.
« ALG a pour objectif de proposer des solutions numériques pour faciliter les échanges commerciaux entre entreprises et a en ce sens monté un réseau social B2B. Via ce réseau, les entreprises peuvent transmettre leurs dossiers financiers légaux, dans un processus qui tend à l’automatisation de l’échange des données. Tout cela implique des problèmes de sécurité compte tenu de la sensibilité des données, notamment bancaires, et c’est là que nous intervenons » explique Sara Bouchenak, enseignante et chercheuse au laboratoire LIRIS, membre de l’équipe DRIM, et directrice du SIBIL-Lab.
« En effet, les PME n’ont pas la possibilité d’avoir un service R&D comme les grands groupes industriels. Le SIBIL-Lab agit alors comme un service externalisé de R&D pour ces entreprises. C’est donnant-donnant : pour nous, chercheurs, ce sont des cas très pratiques d’application de nos algorithmes et nos modèles de sécurité qui s’offrent à nous ; pour les entreprises, c’est l’apport de solutions innovantes » complète Sara Bouchenak.
Et des solutions innovantes qui garantissent la confidentialité des données ! Car pour répondre à la frilosité des utilisateurs, SIBIL-Lab travaille à la mise au point d’un outil numérique intelligent capable d’analyser les données cryptées confiées par les clients. En utilisant le chiffrement homomorphique, le SIBIL-Lab peut bénéficier de l’étendue du réseau social d’ALG pour étudier le comportement client. Et anticiper de futures réactions, qui pourront les aider à prédire un comportement frauduleux. Cet accès à beaucoup d’informations a pour formidable intérêt de pouvoir construire des modèles plus précis, forts de l’étude de plusieurs comportements.
Le SIBIL-Lab a obtenu un financement de l’ANR pour une durée de 3 ans et continue à chercher d’autres financements, français et européens. Pour l’heure, une vingtaine de personnes, du monde de l’entreprise et du monde académique sont impliquées. Une thèse CIFRE est entamée et d’autres thèses seront lancées au cours des 3 années, qui aboutiront l’espère-t-on, au développement du LabCom.
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Créer des images de terrain réalistes grâce aux réseaux neurones
L'équipe GeoMod du Laboratoire d'Informatique en Images et Systèmes d'Information (LIRIS - CNRS/INSA de Lyon/Université de Lyon/École Centrale de Lyon), en collaboration avec l'université de Purdue (USA) et Ubisoft, présentera à la conférence SIGGRAPH Asia 2017 (27-30/11/2017) une nouvelle méthode interactive pour concevoir et éditer des images de terrains.
Cette méthode s'appuie sur des résultats récents d'apprentissage profond pour synthétiser des terrains réalistes à partir de croquis simples et intuitifs et peut également simuler approximativement l'érosion de terrain en quelques millisecondes quand les algorithmes classiques de simulation prennent plusieurs minutes.
Le processus de création d’image de terrain requiert le tracé de lignes et points caractéristiques (lignes de crête, rivières, marquages d’altitude…). À partir de ce tracé grossier et assez peu dense, il est normalement difficile d’inférer un terrain complet, réaliste et respectant les souhaits de l’auteur.
Pour résoudre ce problème, les chercheurs du LIRIS utilisent des méthodes d’apprentissage profond (deep learning) en apprenant la relation croquis-terrain souhaité à partir d’une base de données qu’ils ont eux-mêmes construite. Toute la difficulté consiste dans la construction de cette base de données. Pour ce faire, ils proposent d’extraire des lignes caractéristiques à partir de données cartographiques de terrains réels, en simulant les écoulements d’eau ou l’érosion des sols. Ainsi ils obtiennent un ensemble de couples croquis-terrain réel, sur lequel ils utilisent ensuite un réseau de neurone appelé conditional Generative Adversarial Network (cGAN) pour apprendre la relation entre les croquis et les terrains.
Même si l’entraînement du réseau peut nécessiter plusieurs milliers d’exemples et quelques heures de calcul, une fois cet apprentissage réalisé, la synthèse de terrain à partir d’un croquis fourni par l’utilisateur ne dure que quelques millisecondes, ce qui rend cette nouvelle méthode utilisable dans une interface interactive.
Publication : LIRIS (Eric Guérin - Julie Digne - Eric Galin - Adrien Peytavie - Christian Wolf), Department of Computer Science, Purdue University (Bedrich Benes) et Ubisoft (Benoît Martinez) . Interactive Example-Based Terrain Authoring with Conditional Generative Adversarial Networks. ACM Transactions on Graphics (Proceedings of Siggraph Asia 2017), ACM, 2017, 36, Article 228, Nov 2017, 13 pages.
L'équipe GeoMod du LIRIS développe des algorithmes et des structures de données liés à la modélisation géométrique. Les principaux thèmes de recherche abordés sont : modélisation et reconstruction de formes 3D, génération et manipulation de maillages de qualité, évolution géométrique et topologique, modélisation de scènes naturelles complexes, simulation d'écosystèmes, aspect combinatoire de la compression pour la transmission et la visualisation interactive de maillages, calcul de descripteurs analytiques, prise en compte d'une information de mouvement et gestion de masses de données. Les travaux menés dans l'équipe sont effectués sur deux plateformes : Hybrid pour la modélisation de formes complexes, et Arches pour la représentation de scènes naturelles complexes.

Pour approfondir : L'intelligence artificielle - IA - au coeur de l'enjeu "information et société numérique" de l'INSA Lyon, le numéro n°7 du Magazine #57 traite de l'intelligence artificielle.
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Mars dans le viseur, il est diplômé… de Génie Mécanique !
André Debus est ingénieur INSA Lyon diplômé en 1983 du département Génie Mécanique Construction (GMC). C’est grâce à une candidature spontanée qu’il rentrera au Centre national d’études spatiales pour travailler sur l’exploration… de la planète Mars. Entretien avec un passionné de l’espace.
De quoi allez-vous parler lors de la conférence qui se tiendra le 15 décembre prochain à l’INSA Lyon ?
D’ExoMars. Exo pour exobiologie, qui désigne tout simplement un programme de recherche de traces de vie sur la planète Mars, scrutée en ce sens depuis 40 ans. Après un premier lancement en 2016, la deuxième mission du programme, qui sera engagée en 2020, aura pour objectif de déposer sur le sol de la planète rouge une plateforme russe et un robot mobile (rover) européen pour forer le sol martien, recueillir et analyser des échantillons à la recherche de composants organiques d’origine biologique. La vie sur Terre est apparue dans les mêmes conditions qu’a fort probablement connu Mars durant son premier milliard d’années d’existence…
Durant cette soirée, d’autres thématiques seront abordées, comme celle de l’éthique. Pourquoi ?
Il existe en effet une dimension éthique liée à la protection de la planète. En 1967, l’ONU a rédigé un traité international de loi spatiale, qu’on appelle aussi « traité de l’espace », qui a été ratifié par presque tous les États afin de régir leurs activités en matière d’exploration ou d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes. L’article 9 de ce traité les oblige à veiller à ne pas contaminer l’espace et vice-versa. C’est d’ailleurs pour cela que si un risque de contamination existe, les sondes interplanétaires utilisées pour les explorations doivent être biologiquement décontaminées, ce qui a été une activité, entre autres, que j’ai menée pendant une vingtaine d’années.
Pourquoi cela vous tenait-il à cœur de tenir une conférence à l’INSA Lyon, votre école de formation ?
D’abord parce que Khalid* m’en parlait depuis longtemps ! Ensuite, parce que le spatial est très peu connu. Les gens n’ont, je pense, qu’une vision restreinte des activités spatiales (la fusée Ariane surtout ou quelques missions spectaculaires comme Rosetta-Philae), alors je pense que c’est bien de présenter un peu plus en détail ce qui est fait. L’exploration du système solaire et les sciences de l’univers ne sont qu’une petite partie des activités spatiales. Il y a tant de choses à découvrir et encore à comprendre, il y a donc beaucoup de choses à faire.
Quel regard portez-vous sur votre diplôme obtenu à l’INSA Lyon ?
C’est un diplôme relativement polyvalent. A l’INSA, en GMC, on touchait à la thermodynamique, l’électronique, l’informatique… Quand je suis arrivé au CNES, je travaillais sur les matériaux mais les autres thèmes ne m’étaient pas inconnus et j’ai pu grâce à cela développer des compétences, en particulier en côtoyant ou travaillant avec des experts. Quand on rentre dans une société, on a toujours le choix d’acquérir des connaissances générales, comme je l’ai fait, ou de devenir expert. L’INSA donne d’excellentes bases qui donnent l’opportunité de se diversifier.
J’aimerais dire aux élèves-ingénieurs qu’avec un diplôme INSA, quel qu’il soit, ils peuvent travailler dans le domaine du spatial, que ce soit dans l’industrie, les agences ou les laboratoires scientifiques.
Informations pratiques
Conférence-débat : ExoMars, à la recherche de vie sur Mars !
Où : Amphi Chappe, Bâtiment Claude Chappe, 6 Avenue des Arts - INSA Lyon
Quand : Le 15 Décembre 2017 de 18h30 à 19h30
Son CV en quelques lignes
Diplôme INSA Lyon en poche, André Debus obtient en 1987 une thèse en physique des matériaux avec le laboratoire GEMPPM (Groupe d'Études de Métallurgie Physique et de Physique des Matériaux, INSA Lyon-Université Claude Bernard Lyon 1). Il entre dans une société lyonnaise comme ingénieur des matériaux. En parallèle, il avait envoyé une candidature spontanée au CNES, Centre National d’Etudes Spatiales, dont il recevra une réponse… Un an plus tard !
Reçu en entretien, il sera embauché dans la foulée comme ingénieur des matériaux sur un projet d’exploration de la planète Mars avec la Russie. La sonde spatiale Mars 96 échoue mais André Debus poursuit son travail cette fois sur la mission spatiale Rosetta-Philae, en tant que responsable qualité chargé du suivi du développement des instruments scientifiques, puis comme responsable technique chargé du développement du système de batteries de l’atterrisseur Philae. Pendant toutes ces années, il a également développé les activités de protection planétaire, qu’il a poursuivi jusqu’en 2009 en support à l’avant-projet ExoMars.
En 2009, André Debus décroche un Master en astrophysique spécialité technique spatiale et instrumentation, en VAE (validation des acquis de l’expérience). Il part ensuite pendant 6 ans en détachement au centre technique de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) à Noordwijk, aux Pays-Bas, en tant qu’ingénieur instruments dans l’équipe projet ExoMars. A son retour au CNES en 2015, il devient chef de projet des contributions françaises au programme ExoMars.
*Le département TC à l’initiative
C’est sur une idée de Khalid Idrissi, enseignant au département TC (Télécommunications, Services et Usages) à l’INSA Lyon et chercheur au LIRIS, (Laboratoire d’Informatique en Images et Systèmes d’Information), qu’André Debus est de passage à l’INSA.
« André Debus est un copain de promotion, j’étais en Génie Electrique et lui Génie Mécanique Conception. Cela faisait longtemps que je voulais qu’il intervienne à l’INSA et nous profitons de la conférence qu’il donne la veille au Planétarium de Vaulx-en-Velin pour organiser sa venue ici. Il m’a semblé important que nos étudiants, en TC et plus généralement à l’INSA, sachent que leurs compétences peuvent servir également dans le spatial. Nous avons par exemple en TC une option sur la communication satellitaire. D’un autre côté, je souhaitais une conférence alliant technique et éthique, et donc, faire intervenir quelqu’un pour qui la démarche scientifique et technique ne peut pas être dissociée de tout ce qui touche au respect de l’autre. Nous voulons former des ingénieurs responsables, humanistes, qui demain devront prendre des décisions en connaissance de cause, en mesurant l’impact qu’elles auront sur leur environnement, notre environnement » souligne Khalid Idrissi.
Créé en 1961, le CNES est l’établissement public chargé de proposer au Gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre au sein de l’Europe. Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Le CNES est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites, qu’il fait réaliser par l’industrie. Il s’entoure également de partenaires scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est le principal contributeur de l’ESA (Agence spatiale européenne), chargée par ses 20 Etats membres de conduire la politique spatiale de l’Europe. Le CNES compte près de 2 500 collaborateurs, femmes et hommes répartis dans 4 centres : à Paris, le siège social et la Direction des lanceurs (DLA) ; à Kourou, le Centre spatial guyanais (CSG) et à Toulouse, le Centre spatial de Toulouse (CST) qui est le centre technique et opérationnel du CNES où les ingénieurs étudient, conçoivent, développent, réalisent, mettent à poste, contrôlent et exploitent les systèmes orbitaux, satellites et instruments. Les activités du CNES se répartissent en cinq domaines d’intervention : Ariane (les lanceurs), les sciences, l’observation de la Terre, les télécommunications, la défense.
www.cnes.fr / Facebook.com/CNESFrance / twitter.com/CNES_France

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CO’Lab-entreprises - Valorisation des données
Intégré à l’événement Le ShaKer, CO’Lab-Entreprises est une action visant à resserrer les liens entre les entreprises du numérique et les laboratoires informatiques de la Région.
Le sujet de la Valorisation des données vous intéresse et vous souhaitez échanger sur l’intérêt d’une collaboration avec un laboratoire informatique ? Cet événement est fait pour vous !
Cet événement aura lieu le 19 octobre matin sur le campus Lyon Tech-la Doua, avec deux temps forts :
- une table-ronde : venez vous inspirer d’industriels ayant collaboré avec un laboratoire de recherche et posez-leur vos questions : concrètement, comment ça marche ?
- des rendez-vous individuels : prenez rendez-vous avec les experts dans votre domaine d’expertise, notamment regroupés dans l’offre DataValor, pour résoudre vos problématiques de valorisation de données.
Informations complémentaires
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Amphi René Char - 403 Rue des Humanités, 69100 Villeurbanne