Enjeu

12 mai
12/mai/2025

Formation

L’INSA Lyon accueille du 7 au 9 juillet le colloque annuel de Labos1point5

“Enseigner les Transitions Écologiques et Sociales dans le Supérieur (ETES)”

Chaque année depuis 2023, le collectif de recherche interdisplinaire Labos1point5 organise un colloque national dédié à l’enseignement des transitions écologiques et sociales dans l’enseignement supérieur.

Après Sorbonne Paris Cité en 2023 et l’université de Bordeaux en 2024, l’INSA Lyon accueillera l’événement en 2025, du 7 au 9 juillet. Le rendez-vous s’adresse aux personnels qui enseignent, qui souhaitent enseigner ou qui s'intéressent à l’enseignement des transitions et de leurs enjeux d'échanger. Durant trois jours, ils pourront échanger, suivre les avancées des expériences et des enseignements mis en place et réfléchir collectivement aux voies d'action pour relever les différents défis qui se présentent (se former aux enjeux des transitions, décloisonner les savoirs, créer de nouvelles ressources, partager les savoirs et les pratiques pédagogiques, etc.).

L'inscription au colloque est gratuite, mais obligatoire, renseignements et inscriptions sur : https://etes2025.sciencesconf.org/

 

À propos de Labos1point5. Labos1point5 est un collectif de membres du monde académique, de toutes disciplines et sur tout le territoire, partageant un objectif commun : mieux comprendre et réduire l'impact des activités de recherche scientifique sur l'environnement, en particulier sur le climat. Groupement de recherche, Labos1point5 mène une étude scientifique pour évaluer l'empreinte carbone de la recherche publique française et met à disposition plusieurs outils accessibles. Le collectif organise également différentes actions de sensibilisation et de formation et publie régulièrement des rapports. 
Pour en savoir plus : https://labos1point5.org/

 

Mots clés

07 juil
Du 07/07/2025
au 09/07/2025

Formation

Colloque Enseigner les Transitions Écologiques et Sociales dans le Supérieur (ETES)

Les crises écologiques et sociales en cours appellent des mutations profondes et systémiques de nos sociétés. Dans cette perspective, l'enseignement supérieur a un double rôle : former des citoyens et citoyennes éclairés et les préparer dans leur insertion professionnelle aux différentes transitions à mettre en œuvre.

Pour les enseignants et les enseignantes les défis sont nombreux : se former aux enjeux des transitions, décloisonner les savoirs entre communautés disciplinaires historiquement distinctes, créer de nouvelles ressources (disciplinaires et transdisciplinaires), partager les savoirs et les pratiques pédagogiques, ...  

Le colloque Enseigner les Transitions Écologiques et Sociales dans le Supérieur (ETES) se veut un lieu d'échange et de partage : il s'adresse à l'ensemble des personnes qui enseignent, qui souhaitent enseigner ou qui s'intéressent à l’enseignement des transitions et de leurs enjeux.

L'inscription est gratuite, mais obligatoire (Date limite d'inscription : 27 juin 2025)
Programme complet et inscription → 
https://etes2025.sciencesconf.org/

 

Colloque organisé par le groupement de recherche (GDR) Labos 1point5, dispositif soutenu par le CNRS, INRAE, l’ADEME, l'INRIA et Sorbonne Université.

28 avr
28/avr/2021

Recherche

« Le véhicule du futur n’est peut-être pas celui que l’on imagine »

Le véhicule du futur sera-t-il volant, autonome ou électrique ? Enseignant-chercheur au laboratoire Ampère et au département génie mécanique, Éric Bideaux vient d’être nommé responsable de l’enjeu « transport : structures, infrastructures et mobilités ». Pour lui, aucun doute : les mobilités de demain seront celles qui répondront aux impératifs énergétiques et environnementaux. Et parmi les nombreux challenges que l’enjeu impose, la réponse n’est peut-être pas aussi millimétrée qu’un roulement de vilebrequin… Interview.

Véhicules, infrastructures, usages… Les nouvelles mobilités constituent un domaine de recherche très vaste. Comment pourrait-on résumer les objectifs et l’organisation des travaux autour de cet enjeu au sein de l’INSA Lyon ?

Effectivement, les challenges soulevés par cet enjeu sont nombreux et nos laboratoires travaillent à deux aspects, très interdépendants : la question énergétique et celle de l’environnement. Il existe plusieurs façons d’opérer pour travailler à ces questions. D’abord, nous cherchons à optimiser les technologies existantes : réduire les pertes, récupérer l'énergie disponible, réduire les émissions ou travailler sur les matériaux par exemple. Puis, il y a l’aspect peut-être un peu plus impressionnant, celui du développement de nouvelles architectures innovantes, l’électrique et l’hybride, la voiture autonome et connectée, etc. Et enfin, vient la question des usages : comment réfléchir sur les usages et les mobilités adaptés et quelles sont leurs conséquences sur les infrastructures ? Nous avons à l’INSA une richesse au niveau de la recherche assez unique en son genre qui nous permet d'associer un large spectre de compétences scientifiques sur ces différents sujets. Pour produire, développer et améliorer un secteur aussi pluridisciplinaire que le transport, c’est un atout non-négligeable. Le campus est aussi un territoire d’expérimentation incroyable pour jouer avec les nouvelles mobilités et leurs interactions avec les infrastructures : entretenir le lien avec la formation est important, et je tiens à le souligner, nos étudiants sont déjà très inventifs, mais c'est notre rôle de les associer à ces travaux et d'éveiller leur curiosité ainsi que le goût de l'innovation. Les idées les plus farfelues sont parfois les plus intéressantes !  

Vous êtes chercheur au laboratoire Ampère1, au sein duquel les recherches font la part belle à l’électrique et à l’automatique. Votre nouvelle nomination à « l’enjeu transport » signifie-t-elle que le développement du véhicule électrique est prometteur pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux ?

Il est certain que la révolution du véhicule électrique existe déjà, et nous irons certainement vers des voies d’amélioration sur ces architectures et leurs usages. Mais je crois très sincèrement que la solution universelle n’existe pas. L’électrique pose des difficultés environnementales de production, de stockage et de recyclage, par exemple les terres rares des moteurs ou la reconversion des batteries : pas besoin d’aller plus loin pour comprendre qu'il y a encore une large place pour la recherche et l'innovation. Cependant, c’est une solution qui peut correspondre à un certain type d’usage, et je crois que c’est dans cette direction que nous trouverons un équilibre : en diversifiant les solutions techniques. Je fais effectivement partie du laboratoire Ampère avec une spécialité en ingénierie des systèmes multiphysiques et automatique. Depuis plus de 25 ans, je m’intéresse aux questions énergétiques, en particulier des véhicules. Je crois que c’est cela qui m’intéresse dans cette nouvelle casquette de responsable d’enjeu : travailler avec chaque laboratoire, sans a priori sur la source d’énergie utilisée et avec la conviction que la diversité est une clé essentielle pour un transport moins impactant sur l’environnement. En fait, il n’est pas question pour nous, chercheurs, de dire « voilà la solution », mais plutôt de donner aux industriels et à la société les outils et les méthodes pour avancer dans un contexte donné. Ici, avec l’impératif énergétique et environnemental. 

S’il n’existe pas de solution unique, pensez-vous que le véhicule du futur existe quand même ? Les véhicules autonomes-volants et autres spinners -écologiques- tous droits sortis de Blade Runner ne resteront-ils que des chimères ? 

Peut-être que ce type de véhicule existera un jour, qui sait ! Plus sérieusement, je crois que le véhicule du futur n’est pas celui que l’on imagine. Il dépendra surtout des usages et des législations, qui sont peut-être les seules à pouvoir faire évoluer rapidement le parc automobile d’un pays, en favorisant une solution plus qu’une autre. Il existe tout un tas de pistes à creuser sur les transports, du véhicule à son usage. Par exemple, nous avions travaillé à la conception de la première pelleteuse entièrement électrique il y a déjà plus de 5 ans. Aucune émission de polluants, un niveau de bruit moindre et une efficacité énergétique plus élevée que la mini pelle traditionnelle : c’était une vraie révolution pour les professionnels. Mais nous pouvons aller un peu plus loin dans l’exploration de nouvelles pistes. Voyez plutôt : aujourd’hui, nous considérons un véhicule comme un objet nous permettant de nous déplacer d’un point A à un point B. Pourtant, lorsqu’il est arrêté, il est inutile. Ne serait-ce pas ici quelque chose à explorer ? Ne peut-il pas servir, en plus de nous assister dans les déplacements, à autre chose ? Pour moi, le véhicule du futur naîtra de ces réflexions. Parce que le véhicule autonome, c’est très beau sur le papier : une machine parfaite conductrice, qui vous emmène à bon port en toute sécurité. Mais en matière d’usage, quelle différence y a-t-il avec une rame de métro autonome comme celles de la ligne D du réseau lyonnais ? La question est : à quel besoin répond le véhicule autonome ?

Vous parliez de la législation capable de faire avancer le changement en matière de transport. Le chercheur et l’ingénieur n’ont-ils pas leur mot à dire dans le débat public aux côtés des industriels et des législateurs ? Notamment sur cette affaire de questionner le besoin ?

La société gagnerait à intégrer un peu plus les scientifiques au débat, c’est certain. Mais cela sous-entendrait peut-être que la technique est neutre, ce qui n’est pas le cas : tous les chercheurs n’ont pas le même avis et les mêmes points de vue ! Et c’est ce qui fait toute la richesse de la recherche aujourd’hui. En matière de transport, les solutions qui émergent auront toujours un impact énergétique et environnemental, même si la technique peut participer à l’amoindrir. Nous serons toujours, chercheurs et citoyens, confrontés à un dilemme. Les avancées résideront dans les choix. Je crois que notre rôle de scientifique est surtout de donner à la société civile, les moyens de faire ses choix, et c’est dans cet esprit que je souhaite faire avancer l’enjeu de recherche au sein de l’établissement.

[1] Laboratoire Ampère (UMR CNRS 5005) : Génie Électrique, Automatique, Bio-ingénierie (INSA Lyon/ECL/LYON1/CNRS)

 

Mots clés

22 avr
Du 22/04/2021 14:00
au 22/04/2021 17:00

INSA Lyon

Le Grand Tour - Forum Génération Egalité

15 étapes en avril et mai 2021

En partenariat avec l’Institut Open Diplomacy, l'INSA Lyon accueille une étape du Grand Tour - Forum Génération Egalité, en présence de M. Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.

En amont du Sommet International « ONU Femmes » qui aura lieu fin juin, le Grand Tour donne lieu à 14 conférences consultatives sur tout le territoire, permettant de recueillir les réflexions des participants sur la manière de faire progresser durablement l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde.
Les conclusions de ces travaux seront remises au gouvernement en amont du Sommet, co-organisé par la France et le Mexique, et qui rassemblera en juin 2021, à Paris, 60 chefs d’Etat et de gouvernement. 

L’égalité femmes-hommes, constitue un enjeu majeur pour l’INSA Lyon. En nous impliquant dans le Grand Tour #NotreGénérationEgalité, nous sommes particulièrement heureux et fiers et contribuer à la dynamique internationale engagée au service de cette ambition. 

Programme du jeudi 22 avril 2021 de 14h à 17h

Conférence consultative autour de M. Cédric O, Secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques avec : 

•    Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l'Institut Open Diplomacy
•    Dr. Frédéric Fotiadu, Directeur de l'INSA Lyon
•    Juliette JARRY, Vice-présidente Région Auvergne Rhône-Alpes déléguée au numérique
•    Marie-Noëlle Battistel, Députée de l'Isère, Vice-présidente de la Commission aux Affaires économiques et de la délégation aux Droits des femmes
•    Rana Hamra, Fondatrice d'Humanity Diaspo
•    Pauline Adam-Kalfon, Associée de PwC France
•    Fatima Bakthi, Secrétaire générale adjointe de Femmes Ingénieurs
•    Emmanuelle Quiles, Présidente de Janssen France
•    Sonia Bechet, Directrice de l'Institut Gaston Berger
•    SEM Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité
•    SEM Hans-Dieter Lucas, Ambassadeur d'Allemagne

En raison des conditions sanitaires, l’évènement sera totalement proposé en format digital.
La participation est gratuite et ouverte à toutes et tous.
Inscription obligatoire : https://www.open-diplomacy.eu/grand-tour-generation-egalite

 

30 avr
30/avr/2021

INSA Lyon

L'INSA Lyon, hôte du Grand Tour #NotreGénérationÉgalité

En partenariat avec l’Institut Open Diplomacy, l'INSA Lyon a accueilli une étape du Grand Tour - Forum Génération Egalité, en présence de M. Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.

En amont du Sommet International « ONU Femmes » qui aura lieu fin juin, le Grand Tour donne lieu à 14 conférences consultatives sur tout le territoire, permettant de recueillir les réflexions des participants sur la manière de faire progresser durablement l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde.
Les conclusions de ces travaux seront remises au gouvernement en amont du Sommet, co-organisé par la France et le Mexique, et qui rassemblera en juin 2021, à Paris, 60 chefs d’Etat et de gouvernement. 

L’égalité femmes-hommes constitue un enjeu majeur pour l’INSA Lyon. Cette implication dans le Grand Tour #NotreGénérationEgalité permet à la communauté INSA de contribuer à la dynamique internationale engagée au service de cette ambition. 

Voir ou revoir l'étape 6 du Grand Tour #NotreGénérationÉgalité​​​​ avec M. Cédric O

3 questions à M. Cédric O | Etape 6/14 du Grand Tour #NotreGénérationÉgalité​

L'étape 6 du Grand Tour a eu le plaisir d'accueillir, autour de M. Cédric O, Secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques : 
•    Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l'Institut Open Diplomacy
•    Pr. Frédéric Fotiadu, Directeur de l'INSA Lyon
•    Juliette JARRY, Vice-présidente Région Auvergne Rhône-Alpes déléguée au numérique
•    Marie-Noëlle Battistel, Députée de l'Isère, Vice-présidente de la Commission aux Affaires économiques et de la délégation aux Droits des femmes
•    Rana Hamra, Fondatrice d'Humanity Diaspo
•    Pauline Adam-Kalfon, Associée de PwC France
•    Fatima Bakthi, Secrétaire générale adjointe de Femmes Ingénieurs
•    Emmanuelle Quiles, Présidente de Janssen France
•    Sonia Bechet, Directrice de l'Institut Gaston Berger
•    SEM Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité
•    SEM Hans-Dieter Lucas, Ambassadeur d'Allemagne

Informations complémentaires

Mots clés

09 oct
09/oct/2020

INSA Lyon

Les brèves de la quinzaine

Campus d'Oyonnax. Le recteur Olivier Dugrip était en visite au PlastiCampus de Bellignat. Il a échangé avec les étudiants insaliens du Haut-Bugey du parcours de formation en plastronique sur leurs perspectives d’avenir.

En finale. Serveur cloud personnel connecté utilisant des disques durs revalorisés, Hurricane proposer de se libérer des grands noms du stockage en ligne par une approche éco-responsable. Le projet, porté par des élèves de l’INSA Lyon, est en finale du concours Coup2boost.

Formation durable. Bertand Raquet a répondu aux journalistes d'Usbek&Rica concernant les défis des sociétés modernes qui s’imposent aux ingénieurs de demain. Pour le président du Groupe INSA, aucun doute : «  Tout ingénieur devra demain intégrer les enjeux climatiques et énergétiques à son métier. » 

Objets connectés. Quatre livres blancs ont été édités par le laboratoire Citi et SPIE ICS qui travaillent dans le cadre de la chaire IoT à favoriser le développement de l’internet des objets pour une société connectée et respectueuse de l’individu. Le premier de la série traite de la sécurisation et du respect de la vie privée de l’utilisateur. 

Ingénierie positive. Au micro de RCF Radio, l’ingénieure INSA et fondatrice de l’association La Clavette, Isabelle Huynh expose son concept « d’ingénierie positive », l'évolution de sa vie professionnelle et la place des industriels dans la transition écologique et solidaire.

 

Mots clés

21 juil
21/juil/2020

INSA Lyon

La revue de presse prospective #INSA2040

Le Comité d’études prospective #INSA2040 propose une revue de presse sur les impacts de la crise sanitaire en lien avec les enjeux majeurs identifiés pour l’avenir de l’INSA.

Les membres du Comité d’études prospective vous souhaitent un été reposant et ressourçant, riche de lectures et de découvertes.

 

Partager avec l’entreprise des valeurs sociales, environnementales et économiques

Le choc économique né de la crise du Covid-19 fait déjà sentir ses effets. Pour beaucoup d’entreprises, la survie se joue dans l’urgence de la reprise. Cet espoir de relance à court terme obligerait-il à revoir à la baisse, sinon renier, des stratégies adossées à de fortes exigences éthiques, sociétales et environnementales ? Autrement dit, la sortie de crise compromettrait-elle l’avenir de la fameuse Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ?

Entretien avec Claire Boilley-Forestier, responsable du Développement Durable de Bouygues Construction, et Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’Innovation sociale auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire

Usbek & Rica, 21/07/2020.
 

Incarner l’humanisme scientifique

En pleine évolution, l’édition scientifique observe une plus grande production de données scientifiques, de publications en libre accès et de prépublications en ligne… Mais ces changements vont-ils durer ?

Affaires universitaires - Damien Grapton, 16/07/2020.
 

Mettre les personnels au cœur du projet #INSA2040

Dans la course à la productivité, il devient de plus en plus difficile de trouver le temps de se reposer. Et si nous arrêtions de considérer le repos comme productif, c’est-à-dire comme une simple condition de la performance au travail ? Ne s’agit-il pas au contraire de reprendre le contrôle du temps pour s’autoriser des moments d’oisiveté, de paresse et de procrastination ?
Entretien avec Ghislain Deslandes, Professeur en philosophie des sciences de gestion, ESCP Business School.

The Conversation, 17/07/2020.

 

Transversal

Le pilotage de la transition écologique (dans le meilleur des cas) et la gestion des effondrements à venir (au pire) constitue un exercice de haute voltige, minutieux et particulièrement sensible dans nos sociétés d’opinion et d’individualisme. […] [L]es changements systémiques attendus pour réduire et s’adapter au changement climatique, et pour mener une transition digne de ce nom, sont profonds. Bien sûr ils sont de nature économique, politique et technique, mais aussi collective, culturelle et psychologique, correspondant à ce qu’on appelle en général le « facteur humain » qui complexifie le pilotage des évènements.

Alterjure (blog) - Thibault Turchet, juriste, 29/062020.

 

Mots clés

17 oct
17/oct/2018

Recherche

Recherche : excellence et sens de la responsabilité au service de la société

L’INSA Lyon pousse encore plus loin sa réflexion en matière de recherche. Après avoir structuré sa recherche autour de 5 enjeux sociétaux, l’établissement fait appel aux sciences humaines et sociales pour accompagner les sciences dures. Vers une recherche encore plus responsable.

Anthropocène ou pas anthropocène ? Va-t-on officialiser ce terme qui désignerait cette nouvelle époque géologique dans laquelle nous sommes ? Époque caractérisée par le fait que depuis la Révolution Industrielle, les activités de l’Homme ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre. Au-delà de l’enjeu géologique, il semble difficile de rejeter le fait que l’Homme est devenu un facteur de modification de la planète.

Ce qui est certain, c’est qu’à l’INSA Lyon, la conscience d’un monde qui évolue, dans lequel l’ingénieur et le chercheur ont un rôle à tenir, un impact à mesurer, est un fait avéré. C’est d’ailleurs avec cette réalité que la recherche, poursuivie dans les 23 laboratoires en tutelle ou co-tutelle à l’INSA, a fait l’objet d’une restructuration significative. On cherche oui, mais on cherche pour qui ? Pour quoi ? Pour une société bouleversée par de grands défis scientifiques, technologiques, environnementaux et sociétaux. Et quand on a plus de 700 enseignants-chercheurs qui œuvrent au quotidien pour faire avancer le monde, il vaut mieux parler de stratégie, d’orientations, de vision.

« Notre stratégie de recherche s’appuie sur une recherche au plus haut niveau d’excellence scientifique dans les disciplines majeures de l’ingénierie, une recherche responsable. Nos travaux sont structurés et animés sur la base de cinq grands enjeux sociétaux : Énergie pour un Développement Durable ; Environnement : Milieux naturels, Industriels et Urbains ; Information et Société Numérique ; Santé Globale et Bio-ingénierie ; et Transport : Structures, Infrastructures et Mobilités » explique Marie-Christine Baietto, Directrice de la Recherche à l’INSA Lyon depuis 2016. 

À la croisée des disciplines
Et parce qu’ensemble, on va plus loin, la Direction de la Recherche s’est organisée pour désigner cinq adjoints, tous chercheurs à l’INSA Lyon, dont la mission est d’animer cette recherche scientifique déployée au sein des laboratoires. Des Groupes Enjeux multidisciplinaires ont ainsi vu le jour, permettant d’explorer des problématiques, anciennes et nouvelles, en combinant les compétences disciplinaires de plusieurs laboratoires et domaines scientifiques.

« Nos travaux de recherches produisent des impacts environnementaux, économiques, éthiques et philosophiques, qui ont une influence sur notre société et son évolution. Parce que ces questions sont au cœur des travaux menés à l’INSA Lyon, nous avons lancé un appel à projets pour la mise en place de contrats doctoraux « Enjeux » dès l’an dernier. Cinq contrats ont démarré en 2017, cinq autres cette année » précise Marie-Christine Baietto. 

L’appui des sciences humaines et sociales : un regard sociétal fondamental
Et pour pousser plus loin l’analyse, un autre dispositif est venu compléter cette stratégie de la recherche : le fléchage de masters sciences humaines et sociales pour accompagner ces thèses.

« Il y a de vraies attentes sociétales et nous encourageons l’accompagnement des travaux de thèse par tout ce qui peut enrichir la réflexion, ajoute Nicolas Rivière, responsable de l’enjeu Environnement : Milieux naturels, Industriels et Urbains. Il s’agit par exemple d’accompagner le doctorant dans une réflexion sur l’acceptabilité par la population. Les étudiants de masters, co-encadrés par des enseignants-chercheurs des sciences humaines et sociales, vont nous aider à discerner si cette recherche est pertinente ou non, si elle colle aux attentes de la société. » 

Un atout de plus dans cette vision de la recherche à l’INSA qui se développe avec un regard sociétal devenu incontournable dans une société en perpétuelle évolution.

 

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