BioAntenna a pour objectif principal de proposer une solution de remplacement aux piles (ou batteries) utilisées dans les capteurs sans fil et plus largement l’Internet des Objets ou IoT (de l’anglais : Internet of Things). Dans la décennie à venir, il est prévu une omniprésence de ces objets (plusieurs milliards), qui pourrait notamment conduire à la consommation et à la dispersion massive de piles, polluantes et couteuses en ressources pour l’environnement.

Aussi, nous proposons de développer un dispositif du type antenne avec une nouvelle fonctionnalité de stockage d’énergie et sa démonstration fonctionnelle autour d’un capteur RFiD passif. Lorsque l’antenne ne sera pas utilisée pour une transmission, elle pourra glaner l’énergie électromagnétique ambiante. Ainsi, grâce à un convertisseur d’énergie RF-DC, cette énergie renouvelable sera stockée dans « l’antenne ». La durée de vie du système, plus efficient, sera étendue.

Par ailleurs, le dispositif sera fabriqué avec une technologie plastronique de production de masse actuellement en émergence rapide : l’In Mold Electronics (IME). Il sera élaboré dans un premier temps sur un polymère de référence tel que le polycarbonate (PC vierge, puis PC recyclé). Dans un deuxième temps, le PC sera remplacé par du poly(acide lactique) (PLA), qui est un matériau biosourcé et biodégradable d’une importance considérable à l’heure actuelle et jamais mis en œuvre dans ce contexte. Ainsi, il sera envisageable de pouvoir disposer d’objets IoT avec une empreinte écologique limitée.

Ce projet s’appuie sur un socle de cinq partenaires avec des compétences et attentes complémentaires : AMPERE, G2Elab, IMP, l’Institut Pascal et la société SINTEX NP. Il s’inscrit dans un paysage industriel-scientifique rhônalpin : Lyon, Grenoble, Oyonnax et Clermont-Ferrand avec de vraies ambitions environnentales.