
Sciences & Société
Nuit de la physique : thème Physique et Sport à Lyon
La « Nuit de la physique » est une manifestation grand public organisée par la Société Française de Physique, avec le soutien du CNRS, du CEA, de la Société Française d'Optique et la Société Chimique de France
Fabrice Ville, Professeur au département génie mécanqiue de l'INSA Lyon et chercheur au laboratoire LaMCoS donnera une conférence intitulée "Tribologie du vélo et de l'aviron"
Jean-Christophe Péraud, diplômé INSA Lyon, sportif de haut niveau - 2e du Tour de France 2014 et médaille d’argent en VTT aux JO de Pékin 2008, sera présent lors de la table ronde sur le rôle de la science dans les performances sportives.
Informations complémentaires
- berengere.guilbert@insa-lyon.fr
- https://www.sfpnet.fr/nuit-de-la-physique-theme-physique-sport-a-lyon
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École Normale Supérieure de Lyon - Salle place de l’École, Lyon 7e
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Vie de campus
« Sportif valide ou handicapé, pour faire avancer le bateau, il faut un tandem équitable »
Comme beaucoup de rameurs, Thibault Massolo est tombé dans le grand bain de l’aviron grâce à son histoire familiale. Lorsqu’il arrive à l’INSA Lyon, il intègre naturellement la section sportive de haut-niveau et le pôle espoir en quête de performance. Désormais, c’est à travers un autre projet sportif qu’il s’épanouit.
Aujourd’hui élève-ingénieur en 4e année du département génie civil et urbanisme, Thibault Massolo s’est vu proposer un rôle inédit : s’improviser guide handisport dans l’objectif d’accompagner un athlète aux championnats de France Élite d’aviron. Cette expérience s’est avérée formatrice et heureuse, même si accéder à la différence de l’autre n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Il raconte cette tranche de vie qui fait appel à l’humilité, l’ouverture et l’humanité.
Pendant plusieurs mois, vous avez accompagné Florian, un handi-athlète qui débutait l’aviron. Vous n’étiez pas nécessairement familiarisé avec le monde de l’handisport, n’est-ce pas ?
Lorsque Florian est arrivé au club1, je n’ai pas tout de suite pris la mesure de l’aventure qui nous attendait. On m’avait proposé de l’accompagner vers le championnat de France, et cet objectif très concret m’a motivé à renouer avec la performance ; je me sentais capable de l’aider à l’atteindre son objectif. Florian est un ancien rugbyman de haut-niveau qui suite à un accident de la route, a hérité d’une mobilité restreinte sur la chaîne postérieure. Ses médecins n’avaient pas prédit qu’il pourrait remarcher un jour, mais il s’est beaucoup battu pour rééduquer son corps. Le monde de l’handi-aviron, prévoit trois catégories de classification empêchement. Pour Florian, c’est délicat : son dossier médical indique qu’il devrait concourir dans une certaine catégorie, mais sa force de caractère le fait jouer face à des sportifs qui présentent des déficiences très différentes des siennes, comme des déficiences visuelles. Cela soulève une vraie question éthique : comment mesurer l’empêchement dans le sport paralympique ? Car entre celui ou celle dont le genou ne se plie pas et quelqu’un de malvoyant, la pratique est parfois biaisée. C’est un peu étonnant à dire, mais certains handicaps sont plus favorisants que d’autres ; mais ils sont tous très différents, presque uniques. D’ailleurs, s’il fallait catégoriser par handicap, chacun gagnerait son championnat !
Comment l’accompagnement se déroule sur le bateau ?
Très concrètement, je suis sur le bateau avec lui, à l’avant. Il n’y a pas tellement de différence de mouvement avec un partenaire valide : nous sommes tous les deux rameurs. Et comme sur n’importe quel bateau, il faut apprendre à connaître son coéquipier, être à l’écoute en permanence et communiquer. Nous avons mis en place des adaptations car l’aviron est une discipline qui fait appel à la dissymétrie. Florian ayant une difficulté à articuler le coude gauche, il rame principalement à tribord. Il y a aussi des différences de force, mais finalement, c’est comme ramer avec quelqu’un de valide qui n'aurait pas exactement les mêmes caractéristiques physiques ou serait moins développé musculairement… En naviguant avec Florian, j’ai remarqué qu’il se posait énormément de questions. Il lui est difficile de ‘débrancher le cerveau’, comme on dit. Il porte beaucoup d’attention aux ressentis de son corps et il intellectualise chaque sensation. C’est une approche très différente de celle que j’ai eue à mes débuts : moi, j’ai appris à ramer, en ramant ! Mais c’est un échange très enrichissant et qui enseigne l’humilité.
Dans un tel duo, comment chacun trouve sa place sur le bateau ?
Je me souviens de notre première course : je voulais le guider et faire à sa place. Bien évidemment, on s’est plantés ! On s’est arrêtés au milieu de la course car je ne l’avais pas laissé s’exprimer. À partir de ce jour, il a pris le lead mental sur le bateau. Il a une force différente de celle que j’ai pu voir chez mes coéquipiers valides. Avec une zénitude et l’insouciance qu’on prêterait aux rameurs débutants, Florian change les codes de la discipline, ce qui m’oblige à remettre en question ce que je pensais savoir. Aujourd’hui, chacun trouve sa place dans le tandem et on arrive à faire ensemble. De toute façon, il n’y a pas d’autres choix en aviron : si on ne met pas la pelle au même moment dans l’eau, le bateau ne peut pas aller ni droit, ni vite.
Les championnats de France Élite d’aviron ont eu lieu tout récemment. Comment s’est déroulée la compétition ?
Plutôt bien. Nous avons terminé vice-champions de France. Bien sûr, nous aurions voulu être sur le haut du Podium, mais c’est le jeu. Et puis Florian a seulement trois mois d’aviron derrière lui ! Pour ma part, j’ai vraiment vécu le championnat de France élite comme tous les autres sportifs et pas seulement comme un guide. Il y a eu beaucoup de préparation en amont bien sûr, mais c’était finalement très grisant de construire à partir de zéro et de voir la progression de mon coéquipier : handisport ou pas, l’investissement a été le même. Nos deux médailles ont la même valeur.
Le podium du Championnat de France Élite d’aviron.

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[1] Club Aviron Toulonnais

Vie de campus
L'INSA et l'aviron : une affaire de famille chez les Colard
Dans la famille Colard, je voudrais le cadet et la benjamine d’une fratrie de trois enfants. Thibault Colard, 27 ans, et Marion Colard, 23 ans, sont élèves-ingénieurs à l’INSA Lyon. Ils sont également champion olympique et 3e championne du monde d’aviron, entre autres victoires sportives. Ou encore fils et fille d’ingénieure INSA. Portrait de famille d’une lignée de rameurs-ingénieurs ou d’ingénieurs-rameurs hors-normes.
L’aviron, ça se transmet de père en fille, de mère en fils et de frère en sœur chez les Colard. Avec un papa entraîneur national d’aviron et une maman rameuse, les trois enfants de la fratrie ont côtoyé les abords des bassins très jeunes.
« La discipline est venue à nous assez naturellement. On ne nous a jamais obligé à quoique ce soit et puisque l’aviron ne peut pas se pratiquer trop jeune à cause du matériel, nous avons chacun pratiqué des sports différents avant de monter dans un bateau. C’est peut-être une affaire de gènes, car même notre grand frère Quentin est rameur », explique Thibault.
Et en montant sur leurs bateaux, Thibault et Marion rejoignent rapidement les marches du podium. Le cadet est médaillé des JO de Rio, et la benjamine, trois fois championne du monde. Chaque membre de la famille a un palmarès à la hauteur de sa passion.
« La famille, c’est un soutien pour les moments de doute et de joie. On s’entraîne et on se pousse mutuellement puisqu’on se comprend. C’est une chance », confie Marion.
Sport emblématique de l’INSA Lyon depuis sa création, l’aviron n’est pas qu’une question de performance et de résultats, sinon de valeurs partagées entre les membres du même bateau. Christine, la maman, a appris à ramer lorsqu’elle était étudiante à l'INSA.
« C’est un sport d’équipe, qui requiert rigueur et bienveillance. Je crois que nous avons eu à cœur de transmettre les fondamentaux du sport à nos enfants. Pour faire avancer le bateau, il faut de la cohésion et de la confiance entre les rameurs. Cela nous pousse à nous dépasser, tout en faisant attention à l’autre. J’espère qu’ils sauront transposer ces valeurs dans leurs vies d’ingénieurs », explique la mère des deux étudiants.
Thibault et Marion ne sont pas seulement des rameurs chevronnés. Tous les deux élèves-ingénieurs Sportifs de Haut Niveau en 5e année au département information et en 3e année au département Biosciences, ils jonglent entre études et sport.
« Il a fallu prouver que nous étions capables de gérer les deux pendants de nos carrières de rameur-ingénieur en entrant à l’INSA. Le soutien de nos professeurs et de la section SHN est un facteur clé dans notre réussite, c’est certain », dit Thibault.
Et l’INSA, c’est aussi une histoire de famille.
« Notre mère, nos oncles et tantes sont ingénieurs INSA ! Alors lorsqu’il a fallu choisir une école qui permettait de vivre nos deux vies, nous avons naturellement pris le chemin insalien. Et d’ailleurs, nous avons trouvé ici une deuxième famille », conclut Marion.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 1 / Épisode 7 - 8 juillet 2021

Vie de campus
INSAviron : un événement sportif pour tous à Miribel-Jonage !
L’INSA Lyon est un campus rempli de rameurs ! Jeux Olympiques, the Head of the Charles, championnats mondiaux et français sont à la portée des élèves-ingénieurs qui brillent régulièrement dans cette discipline. À l’occasion des 60 ans de l’école, un grand événement réunissant tous les amateurs de glisse sur l’eau et tous les curieux est fixé au 28 septembre, à Miribel-Jonage.
La journée promet d’être folle sur la base nautique de Miribel-Jonage. En privatisant l’ATOL, l’INSA Lyon convie toute sa communauté autour de la pratique d’une de ses disciplines phares : l’aviron.
« C’est effectivement un événement emblématique du sport universitaire et du sport à l’INSA Lyon. Que les départements, services et autres entités de l’INSA n’hésitent pas à former des équipes, la journée sera intense ! » lance Caroline Bessac, directrice du Centre des Sports de l’INSA Lyon.
Avec Corinne Dorel, chef de projet, l’événement a été conçu pour fédérer et surtout permettre à ceux qui n’en auraient peut-être pas l’occasion de découvrir un sport à sensations. Margot Guillouard, étudiante du comité directeur de l’association sportive d’aviron à l’INSA Lyon, co-organise l’événement et mobilise les étudiants qui vont accompagner les participants, aux côtés des étudiants de la section Sport de Haut Niveau en aviron de l’INSA Lyon.
« L’aviron est très représentatif des valeurs de l’INSA, c’est même une allégorie de la formation insalienne. Pour ressentir le plaisir du décollage et de la glisse, il faut du travail et de la cohésion, et tu as beau être puissant et volontaire, si tu ne rames pas avec les autres, tu ne gagneras pas. C’est dans la coopération et l’effort que tu avances » résume Corinne Dorel.
Jeudi 28 septembre, direction donc Miribel-Jonage, là où s’entraînent les rameurs de la section Sport de Haut Niveau et ceux de l’association sportive de l’INSA Lyon. Le départ est fixé à 13h du campus de l’INSA, où l’on propose de partir à vélo, en portant fièrement les couleurs du développement durable, enjeu fort de l’établissement.
« Une fois arrivé, quatre activités sont proposées aux participants : des courses de dragon boat avec 20 pagayeurs et des courses en Huit, des relais en ergomètre et des baptêmes d’aviron » précise Corinne Dorel, pour permettre à chacun de vivre l’expérience, quel que soit son niveau de pratique.
Un challenge entre l’association sportive d’aviron de l’INSA Lyon et celle d’un autre établissement est aussi au programme, avant de pouvoir assister à une remise des prix en bonne et due forme.
Les inscriptions seront lancées le 28 août prochain.
Une belle avant-première au 36e anniversaire de la Section Sport de Haut Niveau qui aura lieu deux jours plus tard, le 30 septembre.