
Sciences & Société
Journée Lyon Saint-Etienne de la Semaine écologie environnement biodiversité
Cet événement, organisé par le CNRS du 12 au 16 juin 2023 dans plusieurs villes de France, est l’occasion de réunir les chercheuses et chercheurs, partenaires et acteurs du territoire autour d’enjeux scientifiques, environnementaux et de société.
L'objectif : mieux faire connaître les recherches en écologie, environnement et biodiversité conduites dans les laboratoires du CNRS et proposer des réponses innovantes à des enjeux locaux ou globaux.
Dans ce cadre, des journées thématiques aux formats variés sont organisées grâce aux chercheuses et chercheurs des Dispositifs de partenariat en écologie et environnement, créés par le CNRS pour soutenir des dynamiques de site.
Cette journée de Lyon / Saint-Étienne sera dédiée à la biodiversité. Au programme : recherches du site, arbres forestiers & changement climatique, biodiversité urbaine, biodiversité dans l'Anthropocène, résistance aux antibiotiques… avant une promenade naturaliste de 15h à 17h.
Informations complémentaires
- http://journee-lyon2023.evenium-site.com/
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Amphithéâtre du CNRS Rhône Auvergne - 2 avenue Albert Einstein, Villeurbanne.
Mots clés
Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
Formation
Pourquoi enseigner les enjeux du vivant dans une école d’ingénieur ?
« C’est une crise dans la crise, un déni dans le déni ». L’érosion de la biodiversité est souvent mise au second plan lorsque l’urgence climatique est abordée. Pourtant intimement liée à la santé et à la nutrition de l’Homme, la santé des écosystèmes est indispensable à la vie de l’Homme sur la planète.
Cette thématique, les enseignants engagés dans l’évolution de la formation d’ingénieur INSA l’ont prise à bras-le-corps. Mais comment faire de la place au vivant dans une école régie principalement par les sciences dures ? Pourquoi former les futurs ingénieurs à ces enjeux ? Est-il possible de faire comprendre les bases de cette biochimie et du réseau d’interactions que constitue la multitude des espèces de nos écosystèmes dont notre développement dépend ? Hubert Charles, enseignant-chercheur et animateur du groupe de travail dédié, apporte des éléments de réponse.
Il y a un exercice que l'enseignant-chercheur aime proposer à ses élèves ingénieurs pour travailler sur la relation entre l’Homme et la nature. « Je les invite à s’imaginer dans une situation tout à fait caricaturale de la vie urbaine, comme une soirée foot et pizza devant la télévision. Je leur demande de dresser une liste de tous les écosystèmes nécessaires pour les besoins de la soirée. Beaucoup de matériaux sont issus de la nature : le cuir du canapé, le bois de la table basse, les pommes de terre et l’huile qui ont servi à faire les frites, les levures pour faire la bière, les forêts qui absorberont le carbone de la retransmission du match, etc. ! Si l’exercice prête à sourire, il n’en est pas moins efficace pour faire prendre conscience de la dépendance de l’être humain au reste du vivant. Match de foot ou pas, nous sommes tous des éléments des écosystèmes redevables des services de la nature pour vivre et exercer nos activités favorites », introduit Hubert Charles.
L’Homme est une espèce ingénieure. Comme le castor qui fabrique des barrages sur la rivière pour conserver de l’eau et protéger son gîte contre les prédateurs, l’être humain modifie son environnement pour son développement depuis le Néolithique. Maintenant, ses capacités de perturbations dépassent largement celles des autres espèces de la planète. « Ainsi, pour les plus urbains d’entre nous, nous avons complètement rompu les liens Homme – nature et perdu la conscience de nos dépendances aux écosystèmes. Dans nos environnements de vie artificiels et contrôlés, ce dualisme nature-culture est exacerbé. Pourtant, 40 % de l’économie de cette vie artificielle repose sur les écosystèmes ».
Au sein du chantier de l’évolution de la formation des ingénieurs INSA, le groupe de travail dédié aux « enjeux du vivant » a fait de ce lien entre nature et culture, une notion fondamentale à inculquer aux étudiants. « C’est un sujet qui implique de nombreux impacts sociaux et philosophiques et une montée en compétences en biologie des élèves et du corps enseignant. Dans les années 50, on s’est construit une vision écopaternaliste, considérant que toute nature qui ne serait pas dressée et contenue par l’homme n’aurait pas de valeur. C’est une vision issue de l’après-guerre, arrivée avec la mécanisation et les pesticides dans l’agriculture. On a cru qu’on pourrait dompter la nature avec des champs de monoculture et avec la technologie. Aujourd’hui, on se rend compte que cette agriculture industrielle rend nos champs improductifs et infertiles. Les questions que l’on veut adresser à nos étudiants sont : quelle est la valeur de cette nature dite « sauvage » ? Pourquoi et comment la soigner ? », poursuit l’animateur et scientifique.
Trop souvent polarisée sur les enjeux climatiques, la crise de l’érosion de la biodiversité menace la vie de l’Homme sur la planète et selon l’IPBES1, il existe 5 causes principales à cette crise : la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, le changement climatique, la pollution et les espèces envahissantes. « Le changement d’usage des sols en est l'une des causes majeures. L’urbanisation, l’industrialisation et l’agriculture intensive ont dégradé la terre nourricière, garante d’un air pur et d’un sol fertile. Par ailleurs, des maladies de société liées à la dégradation de l’écosystème terre sont apparues telles que les cancers, les maladies cardio-vasculaires, les maladies respiratoires liées aux pollutions, et les épidémies… Elles sont les signaux faibles de l’urgence écologique, car il est illusoire de vouloir soigner l’Homme sans soigner l’écosystème : sans écosystèmes en bonne santé, pas d’êtres humains en bonne santé. C’est le principe de santé globale », poursuit l’enseignant.
C’est à cette interface entre biologie et sciences humaines que s’inscrit la réflexion de l’évolution de la formation des ingénieurs INSA sur les enjeux du vivant autour de quatre thèmes : la biodiversité, la santé, l’alimentation et la relation Homme-nature. Les futurs ingénieurs doivent comprendre que tout animal, n’existe pas en tant que tel. « L’homme notamment est un écosystème à part entière. Il ne survit que grâce aux relations qu’il entretient avec les microorganismes qui le colonisent et avec les autres espèces de l’écosystème dans lequel il vit ».
Initier les élèves ingénieurs aux enjeux du vivant est donc une étape clé dans la compréhension globale de l’urgence écologique. En reconnectant l’ingénieur INSA à la réalité de la nature, on lui permet d’avoir le recul nécessaire pour repenser la technologie et d’en réduire son impact sur le vivant. « Si nous voulons former des ingénieurs humanistes, il est de notre devoir d’enseignants de transmettre les bonnes valeurs du développement humain. Et quand je parle de développement, je parle d’amélioration de la qualité de vie et non pas forcément de l’extension de la colonisation de la planète. Il ne faut pas oublier que l’Humanité n’a que 500 000 ans. Parmi toutes les espèces de la planète, l’espèce humaine est très jeune et elle est la seule autant responsable que menacée. Tenter de faire perdurer l’espèce humaine durablement me paraît donc légitime. Pour cela, nous avons besoin de notre capacité à œuvrer collectivement, mais aussi de réaliser une transition technologique pour accéder à la durabilité à l’échelle du vivant. »
Ainsi, le travail collégial réalisé par le groupe de travail a permis de définir les éléments d’un programme pédagogique sur 5 ans ; objectifs dont les enseignants devront s’emparer pour les appliquer dans les départements de spécialité de la formation. « Nous avons initié ce travail au FIMI2 en première année au sein de l’équipe ETRE (Enjeux de la TRansition Écologique) avec un cours de 3h sur le concept de santé globale. En deuxième année à partir de l’année prochaine, nous sortirons de la salle de cours, sur le campus, observer les réseaux de pollinisateurs, la formation du sol, les espèces invasives, les aménagements du territoire et de l’espace naturel pour observer les écosystèmes et mesurer les impacts de l’homme. »
S’il reste encore beaucoup à faire comme le prévient Hubert Charles, ce petit pas est prometteur pour amener à la transition technologique nécessaire pour permettre une durabilité de notre développement à l’échelle du vivant et non à l’échelle temporelle de notre économie. « Faire évoluer la formation de l’ingénieur vers une réelle prise en compte du vivant est indispensable : la crise de la biodiversité ne résulte pas seulement de choix humains et de pratiques techniques, mais aussi de valeurs sur lesquelles s’est fondée notre modernité. C’est là toute la complexité du sujet. »
Une journée banalisée dédiée à l’évolution de la formation de l’ingénieur INSA permettra aux enseignants, enseignants-chercheurs et étudiants de réfléchir, échanger et se former à la transition socio-écologique et aux enjeux du numérique.
Cette journée proposera à la communauté INSA de découvrir et approfondir les sujets pour se mettre en action à travers des cours-conférences, des ateliers, des fresques, des forums d'échange.
🔒 Programme et inscriptions pour les personnels et les étudiants : Journée évolution de la formation - 14 mars 2023
Depuis 2019, un vaste chantier d’évolution de la formation a été entrepris au sein de l’INSA Lyon pour former les étudiants à deux facteurs majeurs de la mutation de nos sociétés : les enjeux socio-écologiques et les enjeux du numérique. Cette évolution concerne tous les élèves ingénieurs, de la 1re à la 5e année et est mise en œuvre progressivement depuis la rentrée 2021. Un socle commun est ainsi décliné en huit thématiques :
▪️ Anthropocène et climat
▪️ Énergie
▪️ Ressources, analyse du cycle de vie (ACV) et mesure d’impact
▪️ Enjeux du vivant
▪️ Quels futurs possibles et souhaitables ?
▪️ Calcul numérique
▪️ Sciences des données et intelligence artificielle
▪️ Enjeux environnementaux et sociétaux du numérique

« Projet soutenu dans le cadre de l'AMI Emergences. »
[1] : IPBES - Rapport de l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques - Résumé à l’intention des décideurs
[2] Formation Initiale aux Métiers d'Ingénieur

Vie de campus
Biodiversité : le cas d’école du campus de La Doua
Une récente étude scientifique franco-américaine parue en janvier dans la revue scientifique Biological Reviews revient sur les chiffres faisant état des espèces animales et végétales éteintes. Là où l’union internationale pour la conservation de la nature recensait 0,4 % d’espèces disparues, le calcul ne permettait pas de mesurer la quantité réelle d’espèces en cours d’extinction ou éteintes sur notre planète, prenant en compte uniquement les espèces vertébrées. Avec les espèces non-vertébrées, il y aurait entre 7,5 et 13 % d’espèces disparues depuis l’an 1 500 dans le monde. Pourtant, la biodiversité en danger peine à être considérée. Alors que faire pour accélérer la prise de conscience, à l’échelle locale ? D’abord, mettre le nez dehors, observer et prendre le pouls de la nature environnante : les forêts ne poussent pas au même rythme que les buildings.
Quand l’évolution naturelle déraille
« La 6e extinction de masse ». Non, ça n’est pas le titre d’un énième blockbuster actuellement à l’affiche mais bien le nom donné pour décrire l’effondrement en cours de la biodiversité. Majoritairement causée par les activités humaines, la sixième extinction succéderait à celle qui aurait causé la disparition… des dinosaures. Cette fois, pas de « météorite ou de volcanisme exceptionnel1 », mais plusieurs causes d’origine humaine. Elles sont au nombre de cinq selon l’IPBES2 : changements d’usage des terres et de la mer, surexploitation des ressources naturelles et d’espèces sauvages, pollution des eaux, des sols et de l’air, propagation d’espèces exotiques envahissantes et changement climatique. Toutes ces activités et phénomènes entraînent destructions et fragmentations des habitats, animales et végétales, avec une rapidité défiant les précédentes.
Si le scénario fait froid dans le dos, la crise de la biodiversité peine à être comprise, encore dans les coulisses lorsque la crise climatique prend le devant de la scène et ce, malgré l’interconnexion des deux urgences : le dérèglement climatique aggrave l’érosion de la biodiversité et la destruction du vivant accélère le réchauffement climatique. Est-ce par rationalisme moderne que nous feignons de ne pas comprendre pourquoi la crise de la biodiversité nous concerne nous, êtres humains ?
Campus de La Doua, avril 2020
Lorsque l’on vit en ville, il semble plus facile d’oublier le lien à la nature, pourtant même en zone urbaine, il existe une biodiversité à protéger. Avec ses 100 hectares, le campus de La Doua est idéalement situé entre le Parc de la Tête d’Or, le Parc de la Feyssine et du Grand Large. Il constitue un bon observatoire dans la zone périurbaine lyonnaise, qui ravit d’ailleurs les membres de l’association Aelbo3. « Depuis quelques années, nous travaillons à recenser la faune et la flore du campus, avec l’aide des étudiants passionnés de biologie. Le principe est simple : à travers une application en ligne, chaque usager peut participer à inscrire les espèces qu’il a observées sur le campus. C’est un inventaire précieux pour mesurer l’état de santé de la biodiversité de notre campus. », explique Loïs Guillot directrice du service interuniversitaire du domaine de la Doua (SIDD).
Arrivée en 2013, elle a vu plusieurs espèces animales et végétales protégées s’installer à nouveau sur le campus. « Nous avons tenté de multiplier les habitats naturels grâce à une méthode de gestion raisonnée et adaptée aux usages qui porte déjà ses fruits. Nous avons par exemple observé l’installation de faucons crécerelle, des rapaces dont le développement est en régression. Côté végétal, des zones de prairies ont permis l’accueil d’insectes pollinisateurs et ont engendré la réintroduction de nouvelles espèces d’orchidées sauvages sur le site. Nous sommes passés de 2 à 8 espèces différentes en l’espace de neuf ans ; c’est pour moi un bon indicateur de la diversité du milieu du campus. Il faut continuer », explique Loïs.
User des petites habitudes pour faire prendre conscience
Sur le terrain et au quotidien, c’est un rôle de funambule que joue l’équipe du SIDD pour s’adapter aux habitudes des usagers du campus et préserver les espaces pour la biodiversité. « Il faut trouver le bon équilibre entre le déploiement de refuges naturels et devancer les habitudes de déplacement des usagers. Mais souvent, trop souvent, on ne peut rien contre la personne pressée qui piétine ces espaces, sans savoir que son passage a des conséquences », ajoute la directrice du SIDD.
La communication et la sensibilisation, si elles sont des outils puissants pour faire changer les mauvaises habitudes, ne sont pas toujours simples à déployer. « Je ne voudrais pas que l’on comprenne que l’on va sauver la planète juste en évitant de piétiner les espaces, non. La biodiversité se cache partout, il ne s’agit pas seulement du moineau ou du hérisson qui trouvent refuge dans le fond de votre jardin. La biodiversité sont des écosystèmes dont nous faisons partie, et s’il tombe, nous tombons avec lui. C’est un système dont l’ampleur des conséquences sont difficiles à percevoir, mais faire comprendre que passer par un chemin de traverse pour aller plus vite peut empêcher les futurs arbustes de pousser, et donc d’amener les insectes qui feront évoluer les écosystèmes… Et ainsi de suite. Pareil pour ne pas jeter ses mégots et déchets par terre, ou cueillir des fleurs pour s’en faire un joli bouquet dans son bureau. C’est un mode de pensée global : nous partageons ces espaces avec d’autres espèces avec lesquelles il faut cohabiter, et même plus, dont il faut être reconnaissants. »
Reconnaissance, car la vie humaine lui est intimement liée : nourriture, pharmacopée, air pur… Une fois compris, les mécanismes valent mille chiffres alarmistes. « C’est d’ailleurs ce que nous essayons de transmettre lors de nos projets auprès des étudiants de génie énergétique et environnement avec les projets POLLEN. C'est une question à laquelle il est nécessaire de sensibiliser nos élèves-ingénieurs, au même titre que la question climatique ou l’épuisement des ressources qui seront abordés dans les nouveaux objectifs du chantier de l’évolution de la formation INSA. Peut-être que l'observation serait une bonne entrée en matière pour s'approprier le sujet. D’ailleurs, je crois que c’est aussi une façon de reprendre confiance et espoir face à ces constats difficiles. La première leçon est peut-être là : l’activité de la nature n’a pas le même rythme que nous, elle prend du temps. Pourtant, c’est elle qui bat la mesure de la grande symphonie de la vie », conclut Loïs.
1 Source : CNRS
2 La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques est un groupe international d'experts sur la biodiversité. Elle a été créé en 2012.
3 Association des étudiants de Lyon en Biologie des organismes de l’Université Lyon 1
4 Faucon crécerelle nicheur à Lyon et Villeurbanne
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 7 - 29 juin 2022

Sciences & Société
Conférence "Ville perméable"
Mobiliser l'ensemble des acteurs, pour une gestion intégrée et une ville résiliente
Pour partager entre acteurs de l'aménagement et de la gestion de l'eau, des solutions pour une ville plus durable au regard de l'eau.
Pour identifier et mettre en avant les externalités positives au service de l'adaptation au changement climatique, la biodiversité et la nature en ville.
Objectifs : S'inspirer des stratégies et solutions développées en France et au Québec ; partager nos cultures de la gestion de l'eau dans la ville, mais aussi de mobilisation des différents acteurs, publics, privés et usagers, et des différentes disciplines, pour faire évoluer les pratiques face aux enjeux d'une ville résiliente.
Les grands axes :
- Évolution des connaissances pour une évolution des pratiques
- Table ronde autour de la chaîne des acteurs et leurs contraintes
- Animer une dynamique territoriale en faveur de villes plus perméables (format webinaire France-Québec)
Programme détaillé à venir prochainement.
Co-organisateurs de l'événement, dans le cadre des 33e Entretiens Jacques Cartier : Graie I Grand Lyon I Ville de Montréal I Ville de Québec IINSA Lyon I Entretiens Jacques Cartier
Informations complémentaires
- http://www.graie.org/
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Hôtel de la Métropole de Lyon (3e) et visio-conférence
Mots clés
Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
Sciences & Société
Atelier "quelques questions de société vues par la science" (2h)
Atelier proposé dans le cadre de la Fête de la Science animée par Hubert Charles, enseignant-chercheur au département Biosciences.
Qu'est-ce qu'un prion ? Qu’est-ce que la vie ? Un virus est-il vivant ? L’homme est-il l’animal le plus évolué ? La couleur de la peau permet-elle de distinguer des races humaines ? Le gène de l’homosexualité existe-il ? Qu’est-ce que la biodiversité ? Un écosystème est-il stable ? Autant de questions dont certaines font échos à l’actualité et auxquelles les élèves et le public pourront répondre en direct. La question s’affiche dans la salle, le public répond sur son téléphone portable et les scores s’affichent en direct pendant que le conférencier anime et donne des explications. Cet atelier est plutôt à destination des lycéens (programme de première et terminale de toutes sections, mais il accessible dès la seconde).
Informations complémentaires
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Amphithéâtre Emilie du Châtelet - Bibliothèque Marie Curie
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Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
Sciences & Société
Atelier "Fresque du climat" (2h30)
Atelier proposé dans le cadre de la Fête de la Science.
Un atelier ludique, participatif et créatif qui propose de découvrir les composantes de dérèglement climatique et les conséquences dramatiques que cela comporte pour l'être humain et l'écosystème. Les bouleversements climatiques constituent, sans ambiguïté une des principales causes de la perte sévère de biodiversité. En équipe, on doit retrouver les liens de cause à effet entre les différents éléments du changement climatique et co-construire une véritable “Fresque” du climat. Perturbation des écosystèmes, acidification des océans, suppression d'espèces ou au contraire prolifération d'autres représente une série d’impacts de changement climatique sur la biodiversité. Un débat final permettra d’envisager des solutions à mettre en œuvre pour limiter le dérèglement climatique.
Atelier animé par Marion Fregonese, Nicolas Stouls, Solène Tadier, Lydie Ferrier, Claire Leschi / Groupe Transition INSA.
Réservé aux lycéens.
Sur Inscription :
- jeudi 8/10 de 9h à 12h : Marion Fregonese et Nicolas Stouls (23 participants max)
- jeudi 8/10 de 14h à 17h : Solène Tadier (15 participants max)
- vendredi 9/10 de 9h à 12h : Marion Fregonese et Lydie Ferrier (23 participants max)
- vendredi 9/10 de 14h à 17h : Claire Leschi (15 participants max)
Informations complémentaires
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Salle de créativité de la BMC 202-203 - Bibliothèque Marie Curie
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Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
Sciences & Société
Bénéfices des arbres, qualité des sols, qualité de l’eau au sein de notre Métropole
Interventions de trois experts
- Frédéric SEGUR, ingénieur territorial à la Métropole de Lyon : comment l’arbre peut jouer un rôle de régulateur du climat, aider à lutter contre l’effet «d’ilot de chaleur urbain» et rendre la vie en ville plus supportable pendant les vagues de chaleur.
- Nicolas HUSSON, ingénieur environnement en sites et sols pollués, consultant et référent associatif, engagé pour la restauration d’une relation apaisée entre l’homme et la nature. Cadrage méthodologique et réglementaire sur les sites et sols pollués, la reconversion de friches dans l’agglomération lyonnaise et les évolutions vers la prise en compte de la biodiversité.
- Stéphane BUSCHAERT, président du Groupe de Recherche, Animation technique et Information sur l’Eau (www.GRAIE.org), directeur régional du BRGM Auvergne Rhône Alpes (établissement public référent dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol.) Evolution récente globalement positive de la qualité des eaux superficielles et souterraines, en France, notamment par des exemples sur le bassin Rhône Méditerranée. Causes des dégradations résiduelles et de la vulnérabilité des eaux. Les bonnes pratiques d’une gestion durable des eaux en ville.
Informations complémentaires
- jmfriaud@free.fr
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INSA Lyon - Amphithéâtre Emilie du Châtelet - Bibliothèque Marie Curie - Villeurbanne
Mots clés
Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
INSA Lyon
Urgence climatique : universités et grandes écoles mobilisées aux côtés des étudiants pour la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable
TRIBUNE
Nous avons une immense responsabilité envers les générations présentes et futures
Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et maintenir la biodiversité impliquent des changements très profonds de nos modes de production et de consommation, d’organisation des espaces urbains et des mobilités, de conception des infrastructures, d’organisation du travail dans le temps et l’espace. Nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nos consommations d’énergie, d’eau et de matières premières, et déployer une économie circulaire à grande échelle. Nous avons une immense responsabilité collective envers les générations présentes et futures, celle d’engager, sans plus attendre, les nécessaires transformations, dont l’ambition doit être à la hauteur des enjeux.
Le rôle central de nos établissements et de la communauté des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche doit être affirmé : par nos expertises, tant dans les sciences dites « dures », que dans les domaines technologiques ou les sciences de gestion et les sciences humaines et sociales, nous expliquons les phénomènes, mesurons leurs conséquences et proposons des solutions. Nous éclairons l’avenir.
Les universités, les organismes de recherche et les grandes écoles ont un devoir d’exemplarité
Nos travaux de recherche irriguent nos enseignements. Nous formons de futurs décideurs, les futurs acteurs de l’économie et de la société. Nous avons le devoir de les préparer à porter l’indispensable transformation, à savoir mesurer l’impact de leurs actions et décisions sur l’ensemble des parties prenantes et à agir en conséquence, en acteurs responsables.
Nous pouvons, nous devons, montrer la voie dans notre propre communauté. Les universités, organismes de recherche et les grandes écoles, ont vocation à devenir les démonstrateurs de solutions innovantes pour les transitions écologique, sociale et économique sur les territoires.
Nous, scientifiques, enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants, personnels administratifs et présidents ou directeurs d’établissement, mobilisons nos forces depuis plusieurs années autour des enjeux de développement durable et de responsabilité sociétale. L’enseignement supérieur français, comme nul autre en Europe, s’est structuré en réseaux d’acteurs aux côtés de la CPU, de la CGE pour produire des outils, de la connaissance et partager des solutions afin d’engager les établissements et tout leur écosystème dans une démarche vertueuse au service du développement durable et de la prise de responsabilité sociétale.
Un engagement collectif qui demande à être soutenu par l’État
Il faut changer d’échelle et aller plus vite dans cette voie, les étudiants nous y invitent avec force, mais nous ne pouvons le faire seuls. Nous, CPU, CGE et CDEFI, appelons l’Etat à un soutien politique qui se traduise par un engagement solennel reconnaissant le rôle essentiel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation dans la lutte contre le changement climatique et plus globalement la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD).
Cet engagement solennel, essentiel, restera vain s’il n’est accompagné de moyens identifiés tant pour la recherche, que pour l’enseignement ou la transformation de nos infrastructures, et inscrits dans la durée. Il faut aussi encourager la collaboration de tous les acteurs dans les territoires et engager systématiquement les étudiants à conduire des projets à fort impact sociétal dans nos établissements en partenariat avec les collectivités territoriales.
L’urgence est aujourd’hui climatique. Nous allons poursuivre, développer et amplifier notre engagement
« systémique » et interdisciplinaire autour des défis liés à cet enjeu. La formation tout au long de la vie, l'innovation – y compris l'innovation sociale – et la recherche sont indispensables à l'examen et à la compréhension des phénomènes, ainsi qu’à l'identification des solutions possibles. Elles contribuent à l'élévation générale des connaissances et à la prise de conscience des enjeux sociétaux, elles sont porteuses de réponses positives.
Co-construire une stratégie et la doter de moyens permettant de les atteindre
Nous, CGE, CPU et CDEFI, nous engageons à contribuer activement à la réalisation des Objectifs de Développement Durable tels que définis par les Nations Unies et nous demandons aux ministères d’en démultiplier l’impact, en co-construisant une stratégie et en la dotant de moyens permettant de les atteindre. Nous avons déjà préparé le terrain de l'Université du futur. Rejoignez-nous dans sa construction au service de l’humanité et de la planète qui l’accueille.
Anne-Lucie Wack, Présidente de la CGE
Gilles Roussel, Président de la CPU
Jacques Fayolle, Président de la CDEFI

Sciences & Société
Séminaire "Approches de l'Anthropocène : comprendre la biodiversité"
Par Alain Pavé, Professeur Émérite de l’Université Claude Bernard Lyon 1, membre de l’Académies des technologies et correspondant de l’Académie d’Agriculture de France.
Direction scientifique : Michel Lussault, géographe, directeur de l'Ecole urbaine de Lyon.
l'Ecole Urbaine de Lyon organise une série de séminaire sur l'approche anthropocène. Le 18 juin, le séminaire portera sur la biodiversité.
Le terme biodiversité a largement migré hors de la sphère scientifique. Ce succès n’a pas été accompagné d’un effort méthodologique et théorique à la hauteur des enjeux, si bien que les discours à ce propos restent approximatifs et plus guidés par l’émotion que par une réflexion scientifique solide.
Informations complémentaires
- http://bit.ly/2YXw2Qi
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Amphi Freyssinet INSA Lyon - 8 rue des Sports, Villeurbanne - Tramway T1 Arrêt INSA Einstein
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Derniers évènements
"Râtelier" - Exposition de fin d'année de la section Arts-Plastiques-études
Du 22 mai au 11 juin50ᵉ édition du festival des 24 heures de l'INSA
Du 23 au 25 mai
Formation
Ingénierie du futur : coup de cœur du jury pour l’équipe INSA Lyon-ENSAL
EPIPLEO, c’est le nom du projet porté par des étudiants de l’INSA Lyon et de l’ENSAL (école nationale supérieure d’architecture de Lyon) dans le cadre du prix de l’ingénierie du futur 2016. Leur proposition : construire une structure d’accueil pour une communauté urbaine flottante, et permettre aussi la reconnexion des villes avec leurs fleuves.
EPIPLEO, cela veut dire « un voyage à la surface de l’eau » en grec et c’est ce qu’une équipe pluridisciplinaire et multinationale INSA Lyon-ENSAL a fait vivre au jury du prix de l’ingénierie du futur 2016. Récompensé du prix « coup de cœur » lors de la 10e édition de ce concours, l’équipe a pu exposer son projet au Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, dans le cadre d’une compétition qui récompensait les ingénieurs innovants au service de la mobilité et de l’économie circulaire.
Avec EPIPLEO, il s’agissait pour Antonin Moyne, Marie Préaut, Krystel Richard, Nicolas Cloutier et Yuanmei Kan de proposer une alternative aux zones urbaines en valorisant et utilisant les fleuves. La jeune équipe a imaginé une structure fluviale capable d’accueillir une communauté urbaine qui pourrait être autonome, en mesure de produire des ressources énergétiques alimentaires tout en dynamisant certains aspects économiques et écologiques.
« L’idée ici n’est pas de favoriser l’autarcie mais plutôt d’offrir une opportunité de résilience sur les bords du fleuve, ce qui permettrait à des urbains de subvenir à certains de leurs besoins tout en profitant des connexions que la ville leur offre. On propose de composer un morceau de ville sur les rives du Rhône ou de la Saône par exemple, en minimisant l’empreinte au sol et l’impact sur l’environnement » expliquent Antonin Moyne, élève-ingénieur au département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon.
Souple, aérienne, auto-suffisante en énergie et berceau de biodiversité, cette structure flottante baptisée EPIPLEO a pour intérêt de favoriser un mode de vie durable, évolutif selon les besoins de ses habitants.
« Nous avons opté pour des ancrages ponctuels de type arceaux et ducs d’albe, qui permettent un raccordement aux réseaux urbains, d’eau et d’électricité notamment, pour pallier aux éventuels problèmes d’auto-suffisance. On a imaginé des pontons flottants pour permettre la circulation des usagers vers l’ensemble des bâtiments, et une grande résille métallique pour recouvrir l’ensemble, qui va tirer profit du soleil et du vent pour produire de l’énergie » précise Marie Préaut, étudiante en double-cursus architecte-ingénieur à l’INSA Lyon et l’ENSAL.
Une image de la ville de demain qui a séduit le jury du prix de l’ingénierie du futur 2016, saluant au passage la collaboration entre ingénieurs et architectes autour de ce projet.