Tunisie

13 juin
13/juin/2024

International

L’INSA Lyon lance le projet « FALSAFA » pour promouvoir le développement durable et la responsabilité sociale

Le projet « FALSAFA », dont le nom signifie « philosophie » en arabe, fait référence au courant de pensée développé par les philosophes Ibn Sinā et Ibn Roshd, qui préconisaient que l'homme doit se conformer à la nature plutôt que de chercher à la dominer.

Porté par l’INSA Lyon en partenariat avec l’ambassade de France en Tunisie, ce projet ambitieux, axé sur le Développement Durable et la Responsabilité Sociale s’étendra sur deux ans et s'inscrit dans le cadre de la chaire UNESCO visant à former les ingénieurs aux enjeux socio-écologiques.

Les objectifs du projet :

  • Mettre en place des modules d'enseignement sur le Développement Durable (DD) et Responsabilité Sociale (RS).
  • Éditer une revue scientifique internationale, à comité de lecture, spécialisée dans les domaines du DDRS.
  • Créer un réseau d'établissements (Méditerranéens et Subsahariens) adhérents aux principes fondamentaux des Chaires UNESCO DDRS de l'INSA Lyon et Réseaux du RMEIM.


Pour mener à bien ce projet, cinq écoles d’ingénieurs tunisiennes et 3 autres partenaires français ont été mobilisés : 

  • l'Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie (INSAT),
  • l’École Nationale d'Ingénieurs de Monastir (ENIM), 
  • l’École Nationale d'Ingénieurs de Gabès (ENIG), 
  • L’École Supérieure des Ingénieurs de Medjez El Bab (ESIM),  
  • l’École nationale d'ingénieurs de Sfax (ENIS),  
  • Centrale Méditerranée, 
  • INSAVALOR,
  • Réseau Méditerranéen des Écoles d’Ingénieurs et de Management (RMEIM).

Une délégation composée de Damien Fabrègue, Directeur de la DAREI, Nicolas Freud, Directeur de la transition socio-écologique, Jean-Yves Champagne, Chargé de Relation Afrique et Fatma Saïd-Touhami responsable de la cellule Appui aux Techniques de l’Enseignement, du Numérique et de l’Apprentissage (ATENA) a participé à une mission du 2 au 4 mai 2024. L’objectif était la signature officielle de la convention et la présentation de l’accompagnement pédagogique apporté par l’équipe ATENA aux différents partenaires. 

Ce projet s'annonce comme une initiative transfrontalière d'envergure, promettant des avancées significatives dans le domaine du Développement Durable et de la Responsabilité Sociale.

Délégation complète en Tunisie

 

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16 fév
16/fév/2024

International

Échange académique en Tunisie : aventures et contrastes culturels

En matière d'expériences à l'international, Marion, élève-ingénieure au département génie électrique, n’en est pas à son coup d’essai. Ayant voyagé en Asie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, elle souhaitait pour sa mobilité académique, une destination qui lui était inconnue. C'est en Tunisie qu'elle a posé ses valises, à Sfax, la deuxième ville et le cœur économique du pays.

Au sein de l'École Nationale d'Ingénieurs de Sfax, Marion est d'abord étonnée par la similitude du système universitaire tunisien avec celui de la France. Cours, installations, matériel utilisé lors des travaux dirigés et pratiques : l'enseignement à l'ENIS présente des ressemblances surprenantes avec le système français. « Il n'y a pas ou peu de cours magistraux. La taille réduite des groupes pour les travaux dirigés et pratiques favorisent l'échange entre les étudiants et renforcent la cohésion de groupe. D'ailleurs, beaucoup de gens parlent français et je me suis fait de très bons amis dans mon groupe de classe. Le campus était très agréable et on avait accès aux salles de cours lorsque celles-ci étaient libres pour travailler et passer des moments ensemble. En bref, l'ambiance était très agréable ! »

 

 

Néanmoins, c'est dans le quotidien de la vie que l'étudiante aventurière a perçu la différence culturelle ; des contrastes qui auront certainement marqué sa construction personnelle. « J'ai dû faire face à des défis, mais rien d'insurmontable. Des petits défis quotidiens, comme les transports en commun quelque peu chaotiques par exemple ! Ce qui m'a peut-être un peu plus marquée, c'est le manque de loisirs ouverts aux femmes. Durant mon échange, j'ai tout de même pu rejoindre un club de judo en ville, qui avait un très bon niveau. Et j'ai plusieurs fois participé à des semi-marathons organisés le week-end dans différentes villes du pays. Il est indéniable qu'une femme en Tunisie aura une expérience d'échange très différente d'un homme. Cela m'a appris à compter sur mes propres ressources et sur la complicité humaine. »

 

 

Mais l'étudiante pondère : le choc culturel qu'elle venait chercher a surtout été source d'enrichissements. « J'ai appris énormément de choses sur le monde en général, notamment sur les inégalités. J'ai découvert un pays, avec son histoire et sa culture propre, avec une vision finalement très différente de celle de la France. Plus encore, j'ai visité des endroits magnifiques, insoupçonnés, avec des coûts qui restent très accessibles. »

Si la mobilité académique idéale consistait à concilier études de qualité et soif de découvertes, la Tunisie est une destination idéale. « C'est une destination qui ne répond pas forcément aux critères habituels des échanges d'études. Il faut parfois savoir être un peu débrouillard et faire preuve d'une large ouverture d'esprit. En revanche, si vous êtes étudiant et que vous cherchez à découvrir quelque chose de complètement différent de tout ce que vous connaissez, je ne peux que vous conseiller de réaliser votre échange académique en Tunisie ! »

 

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