Transition socio-écologique

08 juil
08/juil/2024

Institutionnel

2e session pour l’Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale

Les 24 et 25 juin, un mois après le début des travaux, s’est tenue la deuxième session de l’Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale de l’INSA Lyon. L’occasion d’accueillir Fabrice Bonnifet, parrain du dispositif, Directeur Développement Durable & QSE du groupe Bouygues et président du Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D).

Au programme de cette seconde session : deux journées avec des conférences d’experts, une table ronde, des intermèdes culturels dont un court spectacle théâtral et musical mais aussi et surtout la reprise des travaux en groupe pour débattre des futures propositions. Retours sur les meilleurs moments de cet acte deux.

Le meilleur du génie humain

La première matinée était ouverte à l’ensemble de la communauté INSA, en plus de la centaine de membres habituels de l’Assemblée, afin qu'un plus grand nombre puisse notamment assister à l'intervention de Fabrice Bonnifet, parrain de l'assemblée.

Son leitmotiv « l’entreprise contributive », une entreprise reconnectée au vivant et consciente des limites planétaires, qui se détourne d’une « raison d’être marchande, mercantile, visant uniquement à rémunérer l’actionnaire, satisfaire les clients et donner du travail aux collaborateurs et à la supply chain (chaîne logistique) ».

« Je suis très content d’être le parrain de cette assemblée et très heureux que l’INSA ait mis à l’agenda de ses priorités cette thématique de la transition qui est passionnante. Les enjeux de formation et d’éducation sont essentiels et les écoles d’ingénieurs ont un rôle important à jouer. Cette assemblée va stimuler le génie humain dans ce qu’il y a de meilleur au service à la fois de l’impératif économique et aussi de la sauvegarde des communs, car si l’on continue à dégrader ce que la planète nous apporte gratuitement et bien, il n’y aura plus d’économie », a déclaré Fabrice Bonnifet. 

 

 

Attendue également, la parole du haut fonctionnaire au développement durable au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), Michel Eddi, venu pour une conférence sur la transition socio-écologique dans l’Enseignement supérieur. 

« Je porte un regard très positif sur ce dispositif. Sans cette intelligence collective, on ne peut comprendre les raisons pour lesquelles il va falloir changer nos pratiques et nos méthodes de travail avec cette idée qu’il faut changer les choses, mais avec tout le monde », a affirmé le haut fonctionnaire. 

Le cri du vivant

La musique est un cri qui vient de l’intérieur ! Sur scène, Simon Lecestre, chargé de projet évolution de la formation à l’INSA Lyon et narrateur de la pièce « Empreinte » accompagné par les musiciens de l’association villeurbannaise Art’isse, a ouvert la deuxième journée de cette session.
Derrière lui, les violoncellistes ont joué durant dix minutes retraçant 10 000 ans d’histoire des activités humaines. Une belle réussite pour l’association Art’isse invitée par l’Assemblée, une association créée en 2023 qui se donne pour objectif d’enrichir via l’art l’envie et le pouvoir d’agir afin de tisser un monde plus juste et écologique. 

Hubert Charles a pris la suite avec un exposé sur le vivant. L’enseignant-chercheur au département Biosciences de l’INSA Lyon est également très impliqué depuis plusieurs années dans la réflexion de l’évolution de la formation des étudiants dans l’établissement sur les enjeux du vivant. 

« Notre attention et l’attention médiatique sont souvent focalisées sur les problèmes économiques, géopolitiques et sur les conséquences du changement climatique, mais on parle très peu de l’effondrement de la biodiversité. Et pourtant, c'est probablement le seul sujet qui devrait nous préoccuper, car il s’agit tout simplement de l’habilité de la planète pour l’espèce humaine », a insisté Hubert Charles. 

 

 

 

Les camps de base en ébullition

Forts de la dynamique d’équipe et du travail de réflexion initiés lors de la première session, les camps de base (au nombre de 10) ont pu facilement reprendre leurs travaux lors de cette deuxième session. Avec cette fois-ci des invités de marque engagés venus les nourrir dans leur réflexion dans le cadre de tables rondes : Isabelle Huyn, co-fondatrice de l’Institut Transitions ; Vincent Brunie, Directeur de l’INSA Rennes ; Émilie Frenkiel, maîtresse de conférences en science politique à l'Université Paris Est Créteil (UPEC) et initiatrice de la convention citoyenne étudiante de l’UPEC ; Éric Domon, ingénieur, spécialiste de l’intelligence collective et assistant de projet en durabilité à la Haute école spécialisée en Suisse ou encore Raphaëlle Colas des Francs, formatrice et coordinatrice à l’école Fertîles, « école de la coopération et de l’engagement au service des bascules écologique, sociale et démocratique ». 

 « C’est vraiment chouette de voir toute la communauté INSA réunie. Les membres de l’Assemblée sont très studieux. J’espère que pour eux, ce sera une belle expérience de citoyenneté », a témoigné Isabelle Huynh - Co-fondatrice de l'Institut Transitions.

Moment fort de l’après-midi de la deuxième journée, une « place du marché » organisée dans le hall de l’amphithéâtre Néel afin que chaque camp de base puisse confronter et/ou conforter ses idées et ses propositions avec celles des autres camps de base. Un moment très apprécié des membres de l’Assemblée et des animateurs des camps de base, piliers indispensables à la fabrication des propositions et qui ont une nouvelle fois intensément œuvré, en multipliant les outils d’intelligence collective et en poussant les participants dans leurs retranchements pour formuler des idées à la hauteur des enjeux.

« En tant qu’animatrice, j’ai la chance d’avoir un super groupe dans mon camp de base. C’est vraiment une superbe expérience. J’aime animer, faire sortir les gens de leur zone de confort et en même temps les guider. Ce qui me tient le plus à cœur, c’est le sujet du soin au vivant », s’est réjouie Loïs Guillot, Directrice du Service Interuniversitaire du Domaine de la Doua et animatrice du camp de base La Vanoise. 

« Il y aura très probablement un avant et un après cette Assemblée. Mais il ne faudra pas se dire que cette Assemblée est une parenthèse. Il faudra continuer à tisser des fils après l’Assemblée pour toute la communauté INSA », a insisté Carine Goutaland, Directrice du Centre des Humanités, membre de l’Assemblée. 

Après cette deuxième session, étape où les membres de l’Assemblée ont travaillé sur des propositions nombreuses et innovantes, il reste encore du travail lors de prochaine session qui sera consacrée à la structuration et la convergence des idées.  

Rendez-vous à la rentrée pour la troisième session les 12 et 13 septembre 2024.

 

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06 juin
06/juin/2024

Institutionnel

L’INSA Lyon inaugure son Assemblée pour la Transition écologique et sociale

Le 27 mai dernier, l’Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale de l’INSA Lyon, constituée de 100 membres, a officiellement démarré ses travaux pour sa première session. Objectif de ce dispositif d’envergure, innovant et participatif : élaborer une vision commune et écrire ensemble l’avenir de l’établissement pour un futur durable.

Au programme de cette première session : deux matinées de conférences avec des experts renommés, et deux après-midis dédiés à des sessions de travail par petits groupes dits « camps de base » afin d’initier de premières réflexions et propositions. Retour sur ces deux journées riches et intenses en idées et en émotions. 

 

 

 

Une grande fierté

Particulièrement attendue par la communauté INSA, l’Assemblée pour la transition Écologique et Sociale de l’INSA Lyon a démarré ce 27 mai au matin. Et quel meilleur symbole qu’un lancement dans l’amphithéâtre Capelle qui aurait été probablement très fier de voir naître ce dispositif, tout comme Gaston Berger, fondateurs de l’INSA Lyon.

« Voir loin, voir large, analyser en profondeur, prendre des risques, penser à l’homme, comme le disait Gaston Berger, c’est un bel héritage et ce sont quelque part les ingrédients qui nous ont permis de mettre en place ce dispositif », ouvre Nicolas Freud, Directeur de la Transformation socio-écologique de l’INSA Lyon.

« J’ai une grande confiance dans le fait que ce dispositif va vraiment nous permettre de franchir une nouvelle étape et un nouveau cap », a déclaré Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon.

« Notre établissement est en transformation et ce que nous faisons ici, cela a aussi un impact dans le monde de l’entreprise avec lequel on interagit. Ces entreprises qui attendent notamment de nous que nos ingénieurs soient plus affutés pour leur permettre d’accélérer la transformation », rappelle Alexis Métenier, Directeur du Développement et de la Fondation INSA Lyon. 

Excitation et motivation

Les sourires et la motivation sont également bien présents du côté des 100 membres de l’Assemblée présents et de la vingtaine de participants externes issue d’entreprises et d’entités publiques. « C’est une preuve que l’on a de l’espoir et qu’il y a plein de gens qui sont motivés et qui ont envie de faire bouger les choses », témoigne Camille Rominger, étudiante en 1ʳᵉ année au département Formation initiale aux métiers de l’ingénieur (FIMI). 

« On constate que tout le corps de l’INSA est mobilisé sur ces sujets de transition et de transformation. Il y a déjà eu beaucoup de chemin de fait, et il reste encore beaucoup à faire », explique Fabien Pellet, salarié de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR).

Tête, cœur, tripes

La pilule est parfois dure à avaler et pourtant le constat est sans appel : de nombreuses limites planétaires sont déjà franchies. En séance plénière, les experts invités à intervenir tout au long de ces deux premières journées pour permettre à l’Assemblée de s’imprégner du sujet, n’ont pas manqué de faire quelques rappels forts. 

« Pendant longtemps, nous avons vécu comme si la Terre et le Monde étaient deux entités indépendantes sans prendre en compte notre impact sur la Terre ». Sur scène, François Gemenne, spécialiste de géopolitique de l’environnement et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dresse un panorama sans concession tout en faisant appel à l’intelligence collective et à l’action. 

« Chacune des choses que vous déciderez ici et demain à l’INSA, pour peu que vous en inspiriez d’autres, ce seront d’autres écoles d’ingénieurs qui vous suivront, et ce que vous aurez ici décidé dans cette Assemblée, peut-être qu’un jour d’autres suivront la même voie. Il faut toujours se souvenir que nous sommes face à un problème graduel et chaque geste, chaque décision que nous allons prendre va déterminer la hausse de température que nous allons connaître », lance le scientifique. 

« Votre Assemblée fait sens, car les enjeux de formation et d’éducation sont essentiels. Cela fait des dizaines d’années que les scientifiques nous alertent sur les conséquences de notre inconséquence. On continue de faire comme si de rien n’était et de proposer des solutions qui sont incompatibles avec les enjeux d’aujourd’hui. Il y a plusieurs leviers à activer dont la formation. Et il y a urgence. Je suis très content d’être le parrain de cette Assemblée », lâche d’un ton solennel derrière son écran en visio, Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable (C3D). 

Intelligence collective et robustesse

Face aux mauvaises nouvelles, il faut changer de lunettes et de logique pour agir et c’est là que l’Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale de l’INSA Lyon prend tout son sens. « En tant qu’ancien élève de ce bel institut, je suis très heureux et très fier de voir que mon école organise un changement de paradigme. On ne peut plus prendre des décisions comme on le faisait avant », explique Emmanuel Goy, Directeur régional adjoint de l’Ademe Auvergne-Rhône-Alpes. 

« L’intelligence collective, c'est un sauf-conduit pour survivre quand on est une humanité qui doit se repenser. Faire ensemble et se rassembler pour voir différemment les choses, c’est trouver la voie de futurs souhaitables », insiste Mathieu Baudin, historien, Directeur de l’Institut des Futurs Souhaitables, qui aide celles et ceux qui le souhaitent à imaginer et construire demain.

 « Le futur du vivant n’est pas dans des gains de performance. Ce serait physiquement impossible, voire suicidaire en raison du dépassement des limites planétaires, mais dans les gains de robustesse. Les nouveaux ingénieurs doivent être en mesure de proposer des solutions robustes », expose Olivier Hamant, Directeur de recherche à l’Institut national pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). 

En camps de base, les idées fusent

« L’Ardèche », « le Mézenc », « la Vanoise »… Au programme de cette première session, les participants avaient également rendez-vous chaque après-midi par petits groupes d’une dizaine de personnes dans des camps de base, portant le nom de sites naturels de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour réfléchir ensemble au monde de demain, à l’avenir de l’INSA Lyon et établir conjointement des propositions concrètes. Des moments intenses, parfois non sans mal, mais toujours très constructifs. 

« Le camp de base, c'était par moment un peu perturbant, mais on a réussi à sortir beaucoup d’idées, une vision commune. Dans notre équipe, nous avons notamment travaillé sur la notion de campus durable », détaille Garry Verneuil Sainte Luce, personnel administratif au sein de la DSI de l’INSA Lyon.

« Beaucoup de satisfaction d’avoir concrétisé tous ces mois de travail. Les participants étaient globalement très satisfaits de cette première session et du travail en camp de base. Cela donne envie de se projeter pour la suite », témoigne Simon Lecestre, un des animateurs des camps de base.

Franchir un cap

L'Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale se réunira régulièrement tout au long de l’année 2024 pour un total de quatre sessions de deux journées. Les membres de l’Assemblée sont attendus pour la seconde session les 24 et 25 juin en présence du parrain de l’Assemblée, Fabrice Bonnifet.

Depuis plusieurs années, l’INSA Lyon est profondément engagé en matière de transition écologique et de nombreux chantiers ont d’ores et déjà été lancés comme l’évolution de la formation depuis 2020. L’acculturation aux enjeux socio-écologiques et la transformation profonde de tout un établissement en la matière nécessitent une dynamique et une implication humaine forte et élargie. C’est tout l’objet de cette Assemblée : embarquer toute la communauté insalienne et au-delà afin de montrer que toutes et tous peuvent participer à penser la transition écologique.

 

À voir et à écouter

Frédéric Fotiadu Nicolas Freud Paroles d'experts

 

 

 

Paroiles d'entreprises Paroles de personnels Paroles d'étudiants

 

Mots clés

18 avr
18/avr/2024

INSA Lyon

Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale : l’INSA Lyon franchit un nouveau cap

Le 27 mai prochain, l’INSA Lyon lancera officiellement son Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale. Une nouvelle étape pour l’établissement, déjà profondément engagé en matière de transition écologique. Philosophie, composition et objectifs : voici l’essentiel à connaître sur ce nouveau dispositif.

L’Assemblée, c’est quoi ?

Dispositif participatif et coopératif, inspiré de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), l’Assemblée doit réunir personnels et étudiants autour de deux objectifs ambitieux : interroger les missions et les activités de l’établissement au regard des enjeux socio-écologiques et faire des propositions afin de nourrir son futur « schéma directeur Développement Durable et Responsabilité Sociétale et Environnementale ». Toutes les écoles et universités devront se doter de ce document stratégique d’ici à 2025, en cohérence avec le « Plan climat-biodiversité et transition écologique de l'Enseignement supérieur ».

Pourquoi ?

Depuis plusieurs années, l’INSA Lyon est profondément engagé en matière de transition écologique et de nombreux chantiers ont d’ores et déjà été lancés comme l’évolution de la formation depuis 2020. L’acculturation aux enjeux socio-écologiques et la transformation profonde de tout un établissement en la matière nécessitent une dynamique et une implication humaine forte et élargie. C’est tout l’objet de cette Assemblée : embarquer toute la communauté insalienne et au-delà afin de montrer que toutes et tous peuvent participer à penser la transition écologique.

 

Les grandes étapes du parcours de l’Assemblée : 

 

Les grandes étapes du parcours de l’Assemblée : 

 

Les 100 membres

L’Assemblée pour la Transition Écologique et Sociale de l’INSA Lyon, ce sont 100 personnes réunies autour d’une même dynamique.
• 65 membres tirés au sort, dont 25 étudiants ;
• 30 membres désignés en responsabilité au sein de l’établissement ;
• 5 membres volontaires issus de la communauté INSA ;
• des partenaires socio-économiques issus de l’écosystème INSA.

 

Les 100 membres de l'Assemblée

 

Pour toute demande d’information : assemblee@insa-lyon.fr
 

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28 mar
28/mar/2023

Formation

La formation des ingénieurs INSA aux enjeux socio-écologiques au cœur d’une chaire UNESCO

Engagé depuis 2019 dans un vaste chantier visant à former tous ses élèves-ingénieurs aux enjeux socio-écologiques, l’INSA Lyon se voit reconnu par la création d’une chaire Unesco. Ce label souligne la pertinence et la qualité du travail entrepris par les membres engagés dans le déploiement des nouveaux enseignements. Intitulée « former les ingénieurs aux enjeux de la transition socio-écologique », cette chaire qui réunit une quinzaine de partenaires nationaux et internationaux, a pour vocation d’amplifier les collaborations, partager les bonnes pratiques et approfondir les réflexions.

Laurence DupontUne chaire dédiée aux actions entreprises pour former les ingénieurs aux enjeux socio-écologiques
Le cursus de formation d’ingénieur à l’INSA Lyon effectue progressivement sa mue, avec, à la rentrée dernière, la mise en place de ses premières applications. Pour que tous les élèves-ingénieurs développent une compréhension profonde et systémique des enjeux de durabilité et deviennent acteurs de la transition socio-écologique, plus de deux cents enseignants sont mobilisés pour poursuivre le déploiement de nouveaux enseignements. Le chantier, hors norme, s’étalera sur cinq ans. « L’idée de construire une chaire Unesco s’est imposée à nous assez naturellement », témoignent les deux initiatrices du projet, Laurence Dupont, enseignante en chimie, et Fatma Saïd Touhami, responsable de l’équipe d’appui pédagogique ATENA. « En effet, l’objectif d’une chaire Unesco est de promouvoir un ensemble intégré d’activités de formation et de recherche, d’information et de documentation autour d’une thématique choisie. Il s’agit aussi de contribuer à bâtir des passerelles entre le monde universitaire, la société civile, le monde socio-économique et l’élaboration des politiques. Avec un principe fondateur : l’échange de connaissances et d’expérience, et la collaboration. »

À travers ce label, reconnu dans le monde entier, l’INSA Lyon entend participer à la coopération mondiale pour l’Éducation, les Sciences et la Culture grâce à la force du réseau d’établissements d’enseignement supérieur et instituts de recherche réuni par l’Organisation mondiale. « L’Unesco est une référence mondiale dont les travaux en matière d’éducation sont particulièrement inspirants. Nous avons pensé qu’une chaire Unesco serait un atout considérable pour développer un réseau de partenaires autour de l’enjeu clé de la formation des enseignants. Car pour former des étudiants aux enjeux socio-écologiques, il faut d’abord amener les enseignants à se former », précise Nicolas Freud, chef de projet évolution de la formation depuis 2020 et responsable de la chaire. 
« Il s’agissait également de nous associer à des partenaires reconnus pour leur expertise en sciences de l’éducation. Nous nous sommes notamment rapprochés du laboratoire ADEF1, de l’Université d’Aix-Marseille, avec lequel nous avons lancé en 2020 la thèse de Hugo Paris sur l’intégration des enjeux socio-écologiques dans la formation des ingénieurs, avec un focus sur les changements que cela implique pour les enseignants », explique Fatma Saïd Touhami. 


Un réseau international pour partager ses expériences et s’inspirer des différences

Si l’INSA Lyon pouvait déjà compter sur ses liens avec de très nombreux partenaires académiques internationaux, il n’existait pas jusqu’ici de collaboration spécifiquement dédiée à la formation aux enjeux socio-écologiques. C’est ce que permet désormais la chaire Unesco : un partage des réflexions et des expériences concrètes, avec l’immense plus-value d’une approche interculturelle. « Le plus grand intérêt d’une collaboration internationale, particulièrement avec des pays du Sud, est de pouvoir sortir d’une vision purement occidentale. Nos contextes locaux étant très différents, nous n’avons pas les mêmes préoccupations que nos partenaires tchadiens, tunisiens ou mauritaniens à propos des enjeux du climat, des ressources et de la biodiversité. Nos échanges n’en sont que plus intéressants et enrichissants », explique Valérie Lebey, chargée de projets Afrique à la Direction des Relations Européennes et Internationales. « Nous travaillons actuellement sur un projet intégrant une approche COIL (Collaborative Online International Learning) avec nos partenaires colombiens. Il s’agit d’une collaboration inter-universitaire à la fois entre enseignants, engagés dans une démarche de co-construction des activités pédagogiques, et entre étudiants, invités à suivre simultanément les activités d’apprentissage en ligne. L’objectif est de faire vivre une forme de mobilité virtuelle aux étudiants, en les amenant à s’enrichir mutuellement des approches et des expériences de chacun, sans les impacts associés aux déplacements internationaux », poursuit Laurence Dupont. 

Apporter des réponses aux attentes croissantes du monde socio-économique

Conduits selon quatre axes de travail, les travaux de la chaire Unesco n’a pas seulement pour ambition de transformer la formation des ingénieurs. Les porteurs de la chaire voient plus loin. « Les entreprises avec lesquelles l’INSA est en relation – via la Fondation INSA Lyon, par exemple – soutiennent les évolutions de la formation engagées par l’établissement. Elles commencent aussi à exprimer des besoins d’accompagnements et de formation de leurs personnels en activité, de leurs cadres dirigeants et de leurs ingénieurs ; les entreprises sont fortement intéressés par les nouveaux enseignements développés à l’INSA. Nous explorons cette question et échangeons notamment avec nos partenaires de l’Université de Sherbrooke, qui ont déjà une expérience en la matière », ajoute Nicolas Freud.

 

 

Une chaire au service de la communauté INSA
L’un des enjeux de la chaire est de valoriser les travaux de l’INSA et de susciter de nouvelles collaborations dans le périmètre thématique de la formation des ingénieurs aux enjeux socio-écologiques. La chaire est ouverte à tout enseignant désireux de contribuer à l’un de ses axes. 

Pour en savoir plus : https://chaires.insa-lyon.fr/chaire-unesco


Le programme de chaire Unesco
Lancé en 1992, le programme UNITWIN/Chaires Unesco vise à renforcer la coopération au niveau international entre les acteurs académiques. Avec plus de 850 établissements de 117 pays dans le monde, il favorise le partage de connaissances et les coopérations sur les questions prioritaires en lien avec les domaines de compétence de l’Unesco, à savoir l’éducation, les sciences exactes et naturelles, les sciences sociales, la culture et la communication.
Grâce à ce réseau, les établissements d’enseignement supérieur et les instituts de recherche du monde entier mettent en commun leurs ressources, tant humaines que matérielles, pour relever les défis pressants et contribuer au développement de leur société. Ces travaux ont prouvé leur utilité s’agissant d’orienter les décisions politiques, de mettre en place de nouvelles initiatives pédagogiques, de générer de l’innovation par la recherche et de contribuer à l’enrichissement des programmes universitaires existants tout en promouvant la diversité culturelle. 

 


[1] Laboratoire "Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation"

 

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