
Formation
"Nous ne sommes que 100 à avoir décroché cette certification"
Philippe Vienne en 5e année au département Télécommunications, Services et Usages, est le premier élève-ingénieur de l’INSA Lyon à décrocher la
« certification Docker ». Membre actif du Bureau des Élèves (BdE) depuis 5 ans et élu étudiant pendant 3 ans, il a toujours mis ses compétences au profit de la vie associative de l’INSA. Entretien.
Vous venez de participer à la DockerCon au Danemark, de quoi s’agit-il ?
La société Docker organise régulièrement 4 jours de conférences dans le monde entier. Le mois dernier, la DockerCon se déroulait du 16 au 19 octobre à Copenhague. Soutenu par mon Directeur de département, j’ai sauté sur l’occasion pour y aller !
Hall de la DockerCon avec la baleine emblématique de Docker
Qu’est-ce que Docker ?
Docker est une entreprise qui a développé une solution révolutionnaire qui permet de mutualiser plusieurs serveurs en même temps en « conteneurisant » ou en cloisonnant les données. Docker s’adresse aux développeurs, aux administrateurs de systèmes informatiques, aux techniciens de maintenance et toutes les Directions des Systèmes d’Information (DSI) des entreprises.
Lorsque l’on utilise plusieurs programmes en même temps sur un ordinateur, ils peuvent parfois se « marcher sur les pieds » et il faut mettre des limites. Avant Docker, il y avait des solutions de virtualisation des données qui consistaient à simuler un ordinateur dans l’ordinateur. Docker a supprimé la couche de virtualisation en n’utilisant qu’un seul système sur lequel chaque exécution de programme est cloisonnée. Les fonctionnalités restent les mêmes, mais l’utilisation des ressources est bien moindre et le gain de temps est énorme ! Aujourd’hui on peut déployer une application en une journée alors qu’avant, cela prenait 1 à 2 semaines !
Pourquoi être allé à cette DockerCon ?
Dès ma première année à l'INSA, je me suis occupé de la gestion informatique du BdE et ce travail de terrain m’a permis de me former à beaucoup de technologies. Je gère 3 serveurs aujourd’hui et j’ai toujours envie d’en savoir plus sur le sujet. Je fais partie du groupe local des utilisateurs de Docker à Lyon avec qui j’échange régulièrement lors d’afterworks, qu’ils appellent « Meetups ». Je conseille d’ailleurs à tous les élèves-ingénieurs de participer à ces groupes locaux qui permettent d’être au contact de professionnels qui, au-delà de nos cours, ont une approche de l’informatique plus communautaire et plus terrain !
Vous avez obtenu la certification Docker, qu’est-ce que cela vous apporte ?
Je suis parti à la conférence sans avoir l’idée de passer la certification. La veille de l’examen, un ami présent sur place m’a convaincu de participer. Avoir cette certification permet de confirmer la compétence « Docker » auprès des recruteurs. C’est très valorisant, d’autant plus que nous ne sommes que 100 dans le Monde à
l’avoir décrochée ! Aujourd’hui, j’ai postulé pour un stage en entreprise en mettant en avant ma certification. Pour mon entretien, j’ai rencontré leur CTO (Chief Technicology Officer) et leur développeur qui m’ont confié avoir passé l’examen en même temps que moi, mais ne pas l’avoir réussi…
Diplôme de certification Docker // Le prestigieux Wall of Fame des « fluent Docker ».
Edition octobre 2017
Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai beaucoup appris ! Techniquement, j’ai découvert leur nouvelle application MTA (Modernize Traditional Applications) lancée à cette occasion. Humainement, j’ai rencontré des professionnels des 4 coins du monde, comme par exemple une développeuse Microsoft d’Inde et un développeur japonais de l’entreprise de télécommunications NTT. J’ai même rencontré les développeurs d’applications que j’utilise au quotidien ! Nos échanges étaient très intéressants parce qu’on était tous réunis autour d’une même passion.

Recherche
Le premier robot Pepper est arrivé à l’INSA Lyon !
Après des mois d’attente, le robot Pepper a fait son entrée à l’INSA Lyon pour la plus grande satisfaction de l’école et de tous ceux qui pourront travailler sur des problématiques d’Intelligence Artificielle grâce à ce robot humanoïde d’intérieur.
Il n’a pas encore été baptisé mais fait déjà beaucoup parler de lui. Le robot Pepper d’1,21 mètre et de 28 kg, au design soigné et aux multiples fonctionnalités est arrivé à l’INSA Lyon et plus précisément au département Télécommunication, Services et Usages (TC). C’est dans le laboratoire CITI (Centre d'Innovation en Télécommunications et Intégration de Service), et plus spécialement avec l’équipe CHROMA (INSA Lyon – Inria) qu’il va faire ses premiers pas et permettre d’explorer diverses problématiques de l’Intelligence Artificielle.
Acquérir Pepper va ainsi permettre de répondre à plusieurs objectifs, à commencer par intégrer cet humanoïde dans l’option « Robotique Embarquée » que peuvent suivre les élèves de 5e année en TC. Il va également participer à l’activité recherche de l’équipe CHROMA et du laboratoire CITI sur la robotique de services et des robots connectés.
« L’enjeu pour nous est de travailler sur la navigation autonome des robots mobiles en environnement humain très dense. Comment détecter les humains, comment naviguer en toute sécurité et réaliser des tâches dans un environnement très dynamique et incertain, comment se connecter et coopérer avec les autres robots présents dans cet environnement : ce sont les problématiques sur lesquelles nous allons pouvoir avancer avec Pepper » précise Olivier Simonin, créateur et responsable de l’équipe CHROMA.
Dans la ligne de mire de cette équipe de chercheurs : la robocup@home avec Pepper. Lancée en juillet 2016 par la Robocup, cette ligue standard Pepper a pour intérêt de servir de benchmark scientifique pour les équipes de recherche qui travaillent sur la robotique de service. Un formidable réseau pour CHROMA, dont l’activité correspond en tous points aux enjeux de cette compétition.
« Nous souhaitons monter une équipe INSA pour participer à la robocup@home de 2018 organisée au Canada. Ce sera pour nous l’occasion de valider les travaux menés dans l’équipe CHROMA parce que cette compétition propose de relever des challenges qui correspondent précisément à des recherches que l’on mène » précise Olivier Simonin, ravi de pouvoir prétendre à ces nouveaux défis de la robotique.
Quand au nouveau robot venu, dont la recherche du prénom a déjà commencé, la prise de marques se fait avec précaution. Le modèle Pepper, conçu à Paris par la société franco-japonaise ALDEBARAN Softbank Robotics, possède 12 heures d’autonomie, des capacités mécatroniques et de perception de haute performance. Il a la particularité de ne pas être bipède mais de se déplacer sur 3 roues sphériques, d’être équipé d’un ensemble de capteurs sur tout le corps, de caméras et de lasers unidirectionnels pour détecter les obstacles. Une interface tactile fixée sur son buste, des micros et des enceintes, permettent d’interagir directement avec lui, en complément des connexions wifi et réseau. 17 000 euros auront été nécessaires à son acquisition, investis par la Direction de l’INSA Lyon, Formation et Recherche, le département TC, le laboratoire CITI et l’équipe CHROMA-Inria.

Pour approfondir : L'intelligence artificielle - IA - au coeur de l'enjeu "information et société numérique" de l'INSA Lyon, le numéro n°7 du Magazine #57 traite de l'intelligence artificielle.
Informations complémentaires

Entreprises
Karen Luzignant, diplômée ingénieure INSA Lyon – TC 2001
L’INSA Lyon et la société SPIE ICS viennent de lancer une chaire d’enseignement et de recherche dédiée à l’Internet des Objets (IoT), adossée au laboratoire CITI (Centre d’Innovations en Télécommunications et Intégration de Services) et au département TC (Télécommunications, Services et Usages) de l’INSA Lyon.
A l’initiative de cette collaboration « recherche » : Karen Luzignant, Directrice de Département chez SPIE ICS, et aussi ingénieure diplômée du département TC en 2001.
« A la suite de mon stage de fin d’études, SPIE ICS me propose un poste d’ingénieur d’affaires. J'ai donc intégré cette société dans laquelle j’ai pu évoluer, jusqu’à prendre la direction d’un département opérationnel (centre de profits). Chez SPIE, nous avons de vraies responsabilités. C'est à moi d'élaborer la stratégie de mon Département pour atteindre mes objectifs et le résultat attendu, à tous les niveaux : Commercial, Offres, Technique, RH. Lancer une chaire d’enseignement et de recherche avec l’INSA Lyon en fait partie et raisonne pour moi à plusieurs niveaux.
D’abord, l’internet des objets est un sujet porteur, sur lequel l’INSA s’est positionné. Ensuite, nous avons une histoire avec cette école qui nous ressemble, de par sa variété des domaines technologiques que nous retrouvons chez SPIE, et ses valeurs que nous partageons. Et puis, grâce à cette collaboration, nous nous positionnons sur le marché et pouvons capter de futurs talents »
explique Karen Luzignant, en charge chez SPIE ICS de la gouvernance de la Chaire IoT INSA Lyon/SPIE ICS.