
INSA Lyon
Former les ingénieur(e)s humanistes de demain : webinaire sur les évolutions à l’INSA Lyon
L’INSA Lyon est engagé depuis 2015 dans une série de démarches visant à actualiser sa mission de formation, en réponse aux défis socio-écologiques, voire anthropologiques de notre temps.
Les réflexions menées ont conduit à l’adoption d’une nouvelle politique de formation en Humanités, au déploiement du chantier d’évolution de la formation sur les cinq ans à venir et à la participation au projet ClimatSup, né de la collaboration entre le Groupe INSA et le think-tank The Shift Project.
Ce webinaire sera l'occasion de faire un point d’étape sur la réforme et les modifications en cours du profil de l’ingénieur humaniste INSA. Quelles sont ses nouvelles facettes ? À l’exercice de quelles responsabilités les ingénieurs de demain seront-ils formés et comment ? Quel est, aujourd’hui, le rôle des Sciences Humaines et Sociales dans une école d'ingénieurs qui revendique un modèle humaniste de formation ?
Alumni, vous vous demandez comment la formation INSA a évolué depuis votre diplôme ? Vous souhaitez contribuer aux transformations en cours en partageant votre expérience de terrain ? Venez vous informer et échanger avec Nicolas Freud, Chef de projet « Évolution de la formation », et Carine Goutaland, Directrice du Centre des Humanités.
Inscription en ligne => https://www.alumni-insa-lyon.org/agenda/2415/identification
Informations complémentaires
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En ligne
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Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sciences & Société
UniverShifté
Les Shifters vous invite à l’#Univershité pour étoffer vos connaissances sur le changement climatique et découvrir les démarches qui peuvent faciliter la transition énergétique.
L'INSA Lyon est à nouveau partenaire de l’UniverShifté 2022.
Que ce soit pour la journée ou l’ensemble du weekend, venez participer à cette deuxième édition riche en animations, conférences et moments de détente sur le campus de la Doua.
L’UniverShifté est un évènement à portée nationale organisé par les bénévoles de l’association The Shifters que l'INSA avait accueilli pour leur première édition en septembre 2021.
Le projet répond aux objectifs des Shifters : informer et débattre sur les enjeux de la décarbonation, et soutenir les travaux du Shift Project dans une ambiance festive et estivale.
▪️ Réservez votre place en ligne : https://www.helloasso.com/associations/the-shifters/evenements/univershifte2022
Informations complémentaires
- https://univershifte.fr/
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INSA Lyon - 20 avenue Albert Einstein 69621 Villeurbanne
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UniverShifté
Les Shifters vous invite à l’#Univershité pour étoffer vos connaissances sur le changement climatique et découvrir les démarches qui peuvent faciliter la transition énergétique.
Des ateliers seront organisés pour apprendre de façon ludique : La Fresque du Climat, La Fresque Océane, La Fresque de la Mobilité, Fresque de la Biodiversité ... Il y en aura pour tous les goûts !
Des conférences autour de l'engagement citoyen, de la construction d’un imaginaire collectif, sur la finance et pleins d’autres sujets seront également accessibles.
Débattez lors de tables rondes sur le logement, le numérique, la santé, la culture, mais également vous informer sur les initiatives d’autres associations, échanger autour d’un verre…
Le soir, un diner écoresponsable sera organisé par le Collectif TRESS.
Informations complémentaires
- https://univershifte.fr/
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INSA Lyon - 20 avenue Albert Einstein 69621 Villeurbanne
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Intégrer les enjeux socio-écologiques dans les formations de l'ingénieur
Point d'étape.
Initié en septembre 2020, le projet « ClimatSup INSA » vise à intégrer les enjeux socio-écologiques au cœur de toutes les formations du Groupe INSA. Après un rapport intermédiaire présenté au grand public en février 2021, The Shift Project et le Groupe INSA proposent un nouveau point d’étape afin de présenter l’avancement du projet et les suites à venir.
Informations complémentaires
- https://www.insa-toulouse.fr/fr/webinaire-point-d-etape-du-projet-climat-sup-insa.html
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Webinaire sur Zoom et retransmission live Facebook
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Recherche
Progrès numérique et sobriété : un mariage de raison
La pandémie et les confinements successifs auront fini d’accomplir la tâche : il n’est plus question de se passer de l’outil digital. Mais désormais, la transition numérique, aussi incontournable soit-elle, soulève une question : est-elle compatible avec la transition énergétique ?
Il semblerait que la technologie mette à nouveau l’humain face à son rapport au progrès, aux limites de la planète et du temps. Entre accélération et freinage d’urgence, quatre chercheurs de l’INSA Lyon prennent le temps de l’explication, et invitent à reconsidérer le besoin. Société numérique + enjeux climatiques : comment satisfaire l’équation ?
Le numérique prodige, déchu.
Hervé Rivano, Jean-François Trégouët et Nicolas Stouls sont chercheurs à l’INSA Lyon. Ils publiaient en novembre dernier une tribune qui s’attachait à démontrer la menace pesante du numérique sur la transition énergétique. « Le numérique est souvent considéré comme une porte de sortie pour réduire la consommation d’énergie dans beaucoup de secteurs. Mais les impacts environnementaux liés à son usage croissant sont bien trop sous-estimés », introduit Jean-François Trégouët, maître de conférence à l’INSA Lyon et membre du laboratoire AMPERE1.
Selon le Shift Project, la part du numérique dans le total mondial des émissions de gaz à effet de serre se hisse à 3,7 %2. « Les impacts directs sont principalement liés au cycle de vie des terminaux et leur utilisation. Les ordinateurs, les boîtiers internet ou les câbles sont fabriqués puis acheminés aux quatre coins du monde. Puis pour faire fonctionner ces objets, il faut produire de l’électricité, prévoir des centres de stockage et différents réseaux qui acheminent les données. Tout ça pèse dans le bilan carbone mondial. Les impacts indirects quant à eux sont tout aussi importants mais bien plus difficiles à évaluer », ajoute-t-il.
Parmi les conséquences difficiles à mesurer, « l’effet rebond » qui se traduit par une augmentation de la consommation, lorsqu’une solution technique est optimisée. « C’est un phénomène paradoxal. Par exemple, alors que les quantités d’énergie nécessaires pour faire transiter une donnée diminue grâce aux avancées des ingénieurs, la consommation d’énergie mondiale dédiée au numérique ne cesse de croître. C’est l’effet rebond : bien que l’outil soit plus efficace, nous consommons plus de ressources ! », illustre Hervé Rivano, professeur à l’INSA Lyon et chef de l’équipe Agora3 au laboratoire CITI4.
Le numérique qui semblait représenter une si belle opportunité pour répondre aux enjeux environnementaux, ne semble donc pas remplir toutes ses promesses. Et alors que l’on doit l’émergence du numérique à la recherche technologique, c’est cette dernière qui semble être convoquée pour optimiser encore et encore, l’outil.
Ingénieurs et chercheurs, à la barre.
Inventer, réinventer, trouver des méthodes de réduction de la consommation en énergie ou en matière première… L’optimisation technique fait le quotidien des chercheurs. « Tout est presque faisable en matière de technologie. Il est par exemple tout à fait possible d’imaginer d’inclure les data-centers à l’échelle d’une ville et réutiliser la chaleur produite en l’injectant directement dans le réseau de chaleur urbain. Il existe de nombreuses pistes prometteuses et stimulantes pour les ingénieurs et les chercheurs, mais ces pistes répondent à quelle nécessité ? Celle de chauffer des habitations, ou celle de consommer encore plus de données ? Il est primordial de questionner notre besoin », pose Nicolas Stouls, maître de conférence et membre du laboratoire CITI.
Cette attitude, c’est celle communément appelée « la sobriété numérique », une notion qui rappelle que le progrès doit servir des causes, et ne pas être un objectif en soi. Kévin Marquet, maître de conférence et enseignant au département informatique de l’INSA Lyon, a participé aux ateliers menés par le Shift Project sur la question. « La sobriété numérique consiste à ne plus nécessairement passer par des technologies pour effectuer une tâche, mais à piloter ses choix à travers une attitude critique vis-à-vis de la technologie. Il s’agit de se donner un choix, plutôt que de le subir », explique-t-il.
Référé-suspension : le besoin questionné.
Si la capacité à interroger l’utilité de la demande semble être nécessaire pour voir diminuer l’impact environnemental du numérique, le chercheur déplore l’attitude simpliste qui consiste à renvoyer l’utilisateur à sa propre et unique responsabilité. « Le modèle économique le plus répandu sur internet est celui de la publicité, basée sur des systèmes de ciblage très énergivores. Alors, le consommateur aura beau avoir fait ses choix numériques le plus sobrement du monde, une bonne partie du problème lui échappe encore. Les grands silencieux dans ce combat, ce sont les états des pays développés où la surconsommation numérique règne et dont le pouvoir de régulation est puissant. Tout ceci est une affaire de collectif : individus, entreprises et états, chacun a le pouvoir d’interroger l’utilité de ses comportements », ajoute Kévin Marquet.
Si le choix du consommateur est restreint et les politiques de régulation silencieuses, qu’en est-il du choix de l’ingénieur-concepteur, souvent à l’origine de la réponse à la demande ? « Le mythe du savant dans sa tour d’ivoire oublie que le chercheur fait partie de la société en tant que citoyen actif. La sobriété numérique est un champ de recherche passionnant pour les économistes et les sociologues, mais néanmoins, ses concepts pluridisciplinaires impliquent l’ingénieur et questionnent le rôle socio-politique des chercheurs », dit Jean-François Trégouët.
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
Pour répondre aux défis majeurs de notre époque, l’INSA Lyon a récemment entamé un chantier d’évolution de la formation, avec au cœur du projet, le développement durable et le numérique. « Donner à penser et à comprendre pour que les citoyens construisent leurs choix en conscience fait partie de nos missions de chercheur. Les liens entre transition numérique et transition écologique ne sont pas toujours évidents à percevoir, et nous espérons pouvoir apporter aux élèves-ingénieurs, les clés pour les comprendre », ajoutent les enseignants-chercheurs également engagés dans les ateliers de réflexion autour de la formation.
La préoccupation semble également avoir irradié au-delà des laboratoires et des salles de classe. « User d’un numérique plus responsable » : c’est une ambition inscrite dans le plan stratégique de l’établissement pour 2030 et dont les nombreuses dimensions nécessiteront un arbitrage, comme l’explique Hugues Benoit-Cattin, chargé du numérique. « Le chantier de la responsabilité numérique de l’établissement est très vaste. Devenir une structure numériquement responsable, c’est autant faire en sorte de consommer des solutions locales, que mutualiser les ressources informatiques et former ses personnels et étudiants à adopter une hygiène numérique. Des actions sont déjà engagées, et nous devons aller plus loin. Je pense également à la logique d’inclusion, dans l’accompagnement du handicap par exemple, qui est une belle illustration de ce à quoi le numérique peut servir, et où le progrès sert la cause », conclut Hugues Benoit-Cattin.
Pour aller plus loin : Hervé Rivano, Nicolas Stouls et François Trégouët ont animé une rencontre-débat en décembre dernier. La rencontre est à retrouver ici « Télétravail, 5g, Netflix… Notre empreinte numérique est-elle soutenable ? »
1 Génie électrique, électromagnétisme, automatique microbiologie environnementale et applications (INSA Lyon, ECL, Lyon 1, CNRS)
2 https://theshiftproject.org/article/pour-une-sobriete-numerique-rapport-shift/
3 AlGorithmes et Optimisation pour Réseaux Autonomes
4 Centre d’innovation en télécommunications et intégration de services (INSA Lyon/INRIA)
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 5 - 21 avril 2022

Formation
Former tous les étudiants aux enjeux climat - énergie : le Groupe INSA ouvre un partenariat avec The Shift Project
The Shift Project, un laboratoire d’idées reconnu pour son expertise sur les enjeux climat-énergie, et qui œuvre en faveur d’une économie « post-carbone », va accompagner les établissements du Groupe INSA dans leur projet de former tous leurs étudiants à ces enjeux. Entretien avec Nicolas Freud, référent pour le projet ClimatSup et pilote du projet d’évolution de la formation à l’INSA Lyon.
Comment pouvez-vous présenter le projet ClimatSup INSA, et que va-t-il apporter à la formation INSA Lyon ?
L’INSA Lyon est en relation régulière avec The Shift Project depuis que ce dernier a lancé son chantier sur l’enseignement supérieur (voir, notamment, le rapport « Mobiliser l’enseignement supérieur pour le climat », publié en mars 2019). Nous avons pu constater que nous partagions le point de vue selon lequel tous les étudiants devraient être formés aux enjeux climat-énergie. Nous avons alors pensé que The Shift Project pourrait nous aider à conduire notre chantier d’évolution de la formation sur ces thématiques, en nous apportant un accompagnement méthodologique et une expertise sur le plan scientifique et technique. C’est de là qu’est né le projet Climatsup, aujourd’hui porté à l’échelle du Groupe INSA, qui devrait nous aider à élaborer un programme de formation cohérent sur la thématique climat-énergie, dans le cadre plus global du chantier d’évolution de la formation défini par le conseil d’administration de l’établissement.
N’y a-t-il pas un risque à s’associer à The Shift Project, dont les propositions peuvent apparaître parfois controversées ?
The Shift Project fonde ses propositions sur le diagnostic de la communauté scientifique, qui établit clairement la nécessité de décarboner les activités humaines pour parvenir à limiter le réchauffement climatique. Il est toujours guidé, dans sa démarche, par l’exigence de rigueur scientifique. Il est tout à fait légitime, cependant, que ses propositions suscitent le débat, tant les problèmes à résoudre pour faire face au changement climatique et réaliser la transition énergétique remettent en question nos habitudes, dans tous les domaines. L’INSA Lyon estime que tous ses étudiants doivent être formés sur ces questions, et doivent être des acteurs des transformations en cours et à venir. Même s’il s’agit de sujets extrêmement complexes, les ingénieurs que nous formons peuvent et doivent contribuer à éclairer les débats et prises de décision, en apportant, notamment, leur expertise scientifique et technique (indispensable, par exemple, pour ne pas se tromper d’ordre de grandeur lorsqu’on cherche des solutions). L’expérience avec The Shift Project sera très intéressante pour nous aider à avancer sur ces sujets.
L’INSA Lyon est particulièrement moteur pour faire évoluer sa formation, en phase avec les grands enjeux sociétaux et environnementaux. Est-ce une priorité stratégique pour l’établissement ?
Oui, absolument. L’INSA Lyon a acté le fait que les grands enjeux sociétaux et environnementaux doivent occuper une place centrale dans la formation. L’étape de la politique de formation étant franchie (avec le vote de deux notes de cadrage par le CA en 2019-20), l’établissement aborde à présent la phase plus opérationnelle de construction des futures maquettes de formation, qui seront proposées dès la rentrée 2021 aux nouveaux bacheliers. C’est un chantier complexe, mais nous sommes heureux de compter, dans le paysage des grandes écoles, parmi les acteurs les plus impliqués dans cette transformation devenue particulièrement urgente.