
Formation
De nouvelles opportunités d'intégrer l'INSA Lyon : le dispositif INS'AVENIR
Depuis la rentrée 2023, l’INSA Lyon a mis en place un nouveau dispositif permettant à des lycéennes et lycéens qui n’avaient pas choisi les bonnes options au baccalauréat général de rejoindre l’INSA Lyon. Grâce à cette nouvelle voie d’accès, pensée avec l’Institut Gaston Berger, notre école s’ouvre à de nouveaux profils de bacheliers.
« Qu'est-ce que je dirais à des lycéens ? Je leur dirais de tenter le coup, de tenter leur chance, de toujours croire que c'est possible et même une fois sur place de ne pas se décourager ». Noah entame sa seconde année au sein de la filière INS’AVENIR. Le jeune homme de 20 ans a quitté sa Guadeloupe natale après avoir fait un bac STI2D pour suivre une scolarité à Lyon : « avec ce dispositif, je suis accompagné dans mon parcours. Cela permet de renforcer mes connaissances dans des domaines que je n’avais pas suivi pendant le bac ». Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable, disciplines littéraires, sciences économiques et sociales, histoire-géographie et géopolitique, arts, langues…. Ces spécialités de bac ferment les portes de la majorité des formations d'ingénieurs. Avec l’ouverture de la nouvelle filière INS’AVENIR, ce sont désormais les titulaires d'un baccalauréat général ayant suivi une seule spécialité scientifique en Terminale, aux côtés des titulaires d'un baccalauréat technologique (STI2D ou STL), qui peuvent nous rejoindre.
« Les choix d'orientation se faisant de plus en plus tôt au lycée, cette nouvelle filière permet à des élèves s'étant fermé la possibilité de poursuivre des études supérieures scientifiques par leur choix de spécialités, de pouvoir intégrer une école d'ingénieur de renom » souligne Marion Fregonese, Directrice de la Formation Initiale aux Métiers d'Ingénieur (FIMI). Et de continuer : « mais, surtout, nous les accompagnons vers la réussite. Ils sont encadrés. La pédagogie déployée dans cette nouvelle filière vise à valoriser ces parcours variés en favorisant l'enrichissement mutuel, l'interdisciplinarité, l’acquisition de connaissances et de compétences scientifiques, techniques et humaines solides, l'autonomie et l'initiative, et en accompagnant les élèves dans leur projet de formation. C’est un enrichissement pour notre école de former ainsi des futurs ingénieurs avec des profils initiaux variés ».
Pendant toute la scolarité, chaque élève est encadré par un enseignant tuteur, pour le conseiller, suivre sa formation, analyser avec lui ses points forts ou à renforcer, l'orienter vers les bons interlocuteurs en cas de problème spécifique. Des ateliers méthodologiques (organiser son temps de travail, travailler un cours en autonomie, poser un raisonnement scientifique en plusieurs étapes, etc.) sont mis en place par l’équipe pédagogique. Ces ateliers apportent aux élèves les outils pour mieux se connaître, développer leur propre façon d’apprendre, bâtir leur projet professionnel et devenir progressivement acteurs responsables de leur formation. L’approche pédagogique par projet conduit enfin les élèves à développer leur autonomie, l’intelligence collective et l’entraide, tout en acquérant des compétences scientifiques fondamentales.

Formation
Premier cycle INSA Martinique-Caraïbe et INS’Avenir : les premiers bilans
Une réelle transformation de nos sociétés ne se fera point sans mixité ni diversité. Un an après la publication du tome 2 du Livre blanc « Diversités & ouverture sociale » par les équipes de l’Institut Gaston Berger du Groupe INSA, la rentrée 2023 a vu naître deux nouveaux dispositifs de formation pour favoriser la mixité sociale et territoriale : le Premier cycle INSA Martinique Caraïbe à Fort-de-France, et la filière INS’Avenir proposée à l’INSA Lyon. Le premier ambitionne de favoriser la réussite des étudiants ultra-marins ; le second de mener à l’intégration des bacheliers technologiques et de bacheliers généraux n’ayant suivi qu’une seule spécialité scientifique en terminale au cursus d’ingénieur.
« Se laisser le temps pour mûrir ses projets d’orientation, et se laisser aussi le temps de mûrir soi-même ». C’est un peu le point commun qu’ont manifesté les étudiants de la première promotion du dispositif Premier cycle INSA Martinique Caraïbe lorsqu’ils ont été interrogés sur le choix de première année d’études supérieures. Recrutés via la plateforme Parcoursup, les candidats suivent pendant deux années une formation généraliste équivalente à celle proposée dans les INSA en métropole, pour poursuivre ensuite leur cursus ingénieur au sein d’une des écoles du Groupe INSA. « Nous avons beaucoup de jeunes qui ne seraient jamais allés dans l’Hexagone pour poursuivre leurs études supérieures. Ils auraient choisi un BTS ou l’Université pour différentes raisons, parfois financières ou par peur du déracinement qui peut s’avérer trop brutal à 17 ou 18 ans. L’objectif est qu’ils puissent accéder à la 3e année avec plus de maturité, l’habitude de ne plus vivre chez leurs parents, dans une culture où les liens familiaux sont très forts, à 8000 kilomètres du cocon familial », explique Damien Jacques, enseignant au département FIMI1 de l’INSA Lyon et porteur du projet.
La première promotion du Premier cycle INSA Martinique Caraïbe compte 23 étudiants.
Grâce à des échanges pérennisés et réguliers de longue date avec des collègues de l’île aux fleurs, l’INSA s’est naturellement intégré au paysage enseignant martiniquais. C’est aussi le fort besoin de formation d’ingénieur et de formation scientifique qui a déterminé l’implantation de ce tout nouveau cursus. « Ce cycle vise à faciliter le retour des ingénieurs diplômés sur le territoire, notamment grâce à des spécialités ciblées qui répondent aux problématiques économiques locales. Lors des études de faisabilité, les entreprises nous remontaient des difficultés de recrutement sur des secteurs spécifiques. Le besoin en techniciens et techniciens supérieurs se fait aussi ressentir », ajoute l’enseignant. Aujourd’hui, la première promotion, composée de 23 étudiants montre une belle émulation. « Le groupe est composé d’élèves martiniquais, guyanais et métropolitains. Et il y a une quasi-parité filles-garçons ! C’est un groupe très hétérogène, ce qui constitue une richesse pour l’évolution de chacune et chacun. »
La diversité du groupe d’apprenants, c’est aussi le fer de lance du dispositif INS’Avenir, lancé à la rentrée dernière au sein de l’INSA Lyon. Accueillant des élèves issus de baccalauréats technologiques2 et de baccalauréat général ayant suivi une seule spécialité scientifique en terminale3, cette filière se déroule sur deux années préliminaires, avant de rejoindre la 2e année du département FIMI. « Grâce à un dispositif individualisé, cette filière laisse le temps aux élèves de s’adapter aux exigences de l’enseignement supérieur et, nous l’espérons d’améliorer le taux de réussite pour les bacheliers technologiques », indique Pedro Da Silva, Professeur des Universités au département FIMI et co-responsable de la filière. « L’ouverture aux bacheliers généraux ayant suivi une seule majeure scientifique permet d’élargir notre vivier et d’avoir des parcours que l’on n’aurait jamais eus autrement, par le cursus classique ».
Dans la première promotion, composée de 27 étudiants, la mixité et la diversité des parcours est donc un pari réussi. Dans cette classe, bacheliers spécialistes de disciplines littéraires, de sciences économiques et sociales ou encore d'histoire-géographie et géopolitique, cohabitent avec des bacheliers de sciences et technologies de l'industrie et du développement durable. « Il y a un vrai recul de certains étudiants sur les problématiques de transitions énergétiques et de problématiques de durabilité. Cela donne des regards et des façons de penser différentes et finalement assez complémentaires. L’interdisciplinarité les fait avancer », ajoute Sébastien Livi, Professeur des Universités et aussi co-responsable de la filière INS’Avenir. « Il ne faut pas oublier que dans notre système scolaire, nous demandons aux élèves de se spécialiser très tôt, dès le lycée. Pour l’accès aux écoles du Groupe INSA, il est requis de suivre deux spécialités scientifiques en terminale ; nous avons souhaité donner une chance aux bacheliers généraux qui n’ont qu'une spécialité scientifique. La filière INS’Avenir offre ainsi une souplesse dans les choix d'orientation des lycéens, qui se dessinent dès la fin de la seconde », conclut l’enseignant.
[1] La Formation Initiale aux Métiers d’Ingénieur correspond aux deux premières années du cursus ingénieur à l’INSA Lyon
[2] Baccalauréats STI2D et STL
[3] Mathématiques ou SI / NSI / PC + l’option Maths complémentaires

Formation
Ouverture d’une nouvelle classe préparatoire aux études supérieures à Bellignat
Pour favoriser l’ouverture sociale et territoriale dans l’accès aux études supérieures, mais également accompagner les étudiants dans leur réussite : une nouvelle classe préparatoire aux études supérieures ouvre à Bellignat dans l'Ain, en partenariat avec l’INSA Lyon.
Olivier Dugrip, recteur de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, recteur de l’académie de Lyon, chancelier des universités, Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon et Béatrice De Cosas, proviseure du lycée Arbez Carme, ont signé mercredi 1er février une convention pour l’ouverture d’une nouvelle classe préparatoire aux études supérieures (CPES) à Bellignat.
Ce dispositif vise à faciliter la transition vers l’enseignement supérieur, et plus particulièrement vers des cursus d’ingénieur, de bacheliers d’origine sociale et territoriale diversifiée. En effet, il sécurise le parcours des étudiants, en passant par une structure connue de l’élève : le lycée.
La CPES Bellignat
La CPES « sciences et technologies industrielles » ouvrira à la rentrée 2023 et accueillera 25 élèves la première année. Le programme sera ouvert aux titulaires d’un baccalauréat technologique (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable ou sciences et technologie de laboratoire avec l’option sciences physique-chimie) ou d’un baccalauréat général, en priorité les bacheliers généraux avec l’enseignement de spécialité « mathématiques » et une deuxième spécialité scientifique. Ils bénéficieront d’enseignements généraux et scientifiques (30 heures par semaine) et d’un tutorat par des étudiants ingénieurs de l’INSA Lyon.
Tous les étudiants pourront bénéficier d’une solution de logement sur place.
A l’issue de cette CPES, les étudiants pourront, en fonction de leurs aspirations et de leur niveau de compétences :
- intégrer le dispositif INS’AVENIR de l’INSA Lyon ;
- rejoindre une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) « technologie et sciences industrielles », dans le cadre de partenariats établis par la CPES, pour les étudiants ayant obtenu un baccalauréat technologique ;
- intégrer un parcours au sein d’IUT en première ou deuxième année ;
- ou encore intégrer un parcours au sein d’une section de technicien supérieur (STS).
« La création de cette classe préparatoire s’inscrit dans la stratégie de développement de l’INSA Lyon sur le territoire d’Oyonnax, ainsi que dans le cadre de la politique de diversités et d’ouverture sociale menée par le Groupe INSA pour lutter contre les inégalités d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur » déclare Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon.