Filière Étudiant Entrepreneur

23 juil
23/juil/2024

Entreprises

Entreprendre@INSA : mise à l'honneur des projets entrepreneuriaux de la saison 2023-2024 au H7

Le 17 juillet 2024 a eu lieu la journée de clôture des dispositifs ENTREPRENDRE@INSA, mettant à l'honneur les projets entrepreneuriaux nés au sein de l’établissement et de l'écosystème innovation et entrepreneuriat du territoire. 

Accueillis à H7, lieu totem emblématique de l'entrepreneuriat de la métropole lyonnaise, une vingtaine de structures de l'écosystème entrepreneuriat lyonnais se sont mobilisées : écoles, incubateurs, accélérateurs, investisseurs, banques publiques et privées, structures d'accompagnement et partenaires industriels venus écouter une quinzaine de jeunes entrepreneurs de l’INSA Lyon, porteurs de projets innovants et ambitieux. Soutien à l'agriculture durable, décarbonation de nos sociétés, numérique responsable, projets sociaux, préservation des ressources naturelle comme l'eau... Les projets portés sont solides, viables et adressent avec détermination les grands enjeux de notre société. 

« C’est là toute la vocation de l’INSA et du dispositif entreprendre@INSA : faire émerger de beaux projets, solides sur le fond et leurs appuis. En mettant à profit le savoir-faire ingénieur INSA, les étudiants entrepreneurs incarnent les valeurs humanistes de leur école pour contribuer à résoudre des défis importants... et toujours dans l'humilité et la bonne humeur ! », explique Charly Jucquin, directeur du développement adjoint, en charge de l’entrepreneuriat. « Ces entrepreneurs seront diplômés de l'INSA en septembre. Nous avons donc cherché à nous entourer d'un écosystème diversifié, complémentaire, compétent et enthousiaste en capacité et en réseau pour continuer à faire grandir ces projets et ces entrepreneurs dans les prochaines années, et les guider vers le succès qu'ils méritent. »

Pour faciliter ce passage de relais, les partenaires de l'écosystème venaient pitcher, eux aussi, leur structure et leur offre. « Ce moment a démontré, s'il en était nécessaire, toute la richesse et la puissance de notre territoire », ajoute Charly Jucquin. La journée s'est terminée autour d'un cocktail convivial et estival au sein du Forum H7 afin de nouer et consolider les liens entre jeunes entrepreneurs et partenaires de l’écosystème. « À eux d'écrire la suite de l'histoire ! », conclut le directeur du développement adjoint, en charge de l’entrepreneuriat. 

 

 

 

Avec la présentation des projets suivants : 

Et des partenaires de l’écosystème :

  • AgroParisTech
  • Alumni INSA Lyon
  • Angelor
  • Biomérieux
  • BPI
  • CELSE
  • Crédit Mutuel
  • EMLyon
  • ETIC
  • Evolem
  • H7
  • INSA Angels
  • INSAVALOR
  • IRIIG
  • Isara
  • La Fabrique de l’innovation
  • Lyon Start-up
  • Mines Saint-Etienne
  • PULSALYS
  • Société Générale
 

Mots clés

16 juil
16/juil/2024

Formation

L’entrepreneuriat étudiant au service des agriculteurs

Accès aux financements, vieillissement de la population agricole, régulations… Qu’ils soient d’ordres financiers, sociaux ou réglementaires, les défis posés aux agriculteurs français mettent parfois en difficulté la pérennisation des activités. Des problématiques qui freinent ou même entérinent les projets des jeunes agriculteurs qui souhaiteraient s’installer. Dans ce contexte, Hugo Grel (5IF), Adrien Comtet (5GM) et Alexis Buin (5GM) ont cherché à soutenir la filière à travers deux projets entrepreneuriaux, incubés au sein de la Filière Étudiant Entreprendre de l’INSA Lyon. Zoom sur « IncubaTerre », pour favoriser la reprise des exploitations agricoles et « Boostaferme » qui propose de simplifier l’accès aux financements.

IncubaTerre : favoriser la reprise des exploitations agricoles

Selon l’INSEE, en 2020, la moitié des exploitations en France métropolitaine sont dirigées par un exploitant âgé de 55 ans ou plus. D'ici 2030, ces dirigeants auront atteint l’âge légal de départ à la retraite. « Les prochaines années, beaucoup de fermes seront mises en vente, mais racheter une exploitation coûte cher. Pour les porteurs de projets, c’est encore plus difficile d’y accéder », expliquent Adrien Comtet et Alexis Buin. Dans ce contexte, comment participer à faire perdurer l’agriculture française pour assurer la souveraineté alimentaire du pays ? « En créant un écosystème vertueux qui accompagne les porteurs de projets agricoles à l’image de ce qu’ils sont : des entrepreneurs, qui seront amenés à diriger une entreprise agricole, dès les débuts de l’installation », répondent les élèves-ingénieurs en 5ᵉ année de génie mécanique. « IncubaTerre veut agir pour lever les freins financiers, communautaires et organisationnels, à la manière d’un incubateur d’entreprises : notre force réside dans le conseil à développer un business viable, qui assure des revenus dès les premières années. Puis, grâce à un réseau de grandes et moyennes surfaces partenaires locales, les producteurs membres s’assurent des débouchés commerciaux ». Lancé à la FÉE en février dernier, Incubaterre prépare sa première promotion en commençant à rassembler une communauté de porteurs de projets agricoles. À plus long terme, Adrien et Alexis ambitionnent de créer un incubateur dans chaque région métropolitaine. « Aider à la reprise de petites exploitations est aussi une façon d’accélérer la transition vers l’agriculture régénératrice, pour l’environnement, mais aussi d’agir pour le lien social et une vie économique plus juste. » 

 

Adrien Comtet et Alexis Buin veulent favoriser le développement de reprises
d’exploitations agricoles, en accompagnant les porteurs de projets.

 

Boostaferme : trouver l’aide adéquate

Hugo Grel, en 5ᵉ année d’informatique à l’INSA Lyon, est fils d’un producteur de fraises des bois. « J’ai vu mon père travailler près de 70 heures par semaine, sans finalement arriver à joindre les deux bouts. Il a dû, à contre-cœur, changer de métier. Depuis, je me suis mis en tête de trouver une solution pour ces agriculteurs qui n’ont pas de quoi nourrir leurs familles, malgré l’engagement dans leur activité », explique-t-il. Hugo élabore une solution : celle d’une plateforme numérique dédiée à l’identification des aides disponibles pour les agriculteurs. « En discutant avec des producteurs, j’ai constaté la difficulté et le coût prohibitif associés à la recherche d’aides financières. Souvent, cette tâche est confiée à des conseillers coûteux ou nécessite la lecture fastidieuse de documents compliqués ». Pour remédier à cela, Boostaferme propose une solution automatisée dont l’élève-ingénieur a déjà développé un prototype. Grâce à un abonnement annuel qui se veut abordable, les producteurs peuvent accéder à un catalogue d’aides disponibles, personnalisé selon leur profil. « Par la suite, nous souhaitons augmenter la solution d’une intelligence artificielle qui permettra de pré-remplir les dossiers de demandes d’aide, pour rendre le processus plus accessible et moins chronophage », envisage Hugo Grel. 


L’équipe de Boostaferme propose aux agriculteurs de simplifier les démarches d’accès aux financements et aides.

L’équipe de Boostaferme propose aux agriculteurs
de simplifier les démarches d’accès aux financements et aides.

 

 

Des synergies prometteuses au sein de la FÉE

Pendant un semestre au sein de la filière étudiant entreprendre, les trois étudiants ont pu convertir leurs idées en projets concrets. Ils soulignent le cadre propice à l’échange et l’enrichissement apporté par cette expérience. Bien que distincts, Boostaferme et IncubaTerre partagent des objectifs communs. « On s’est lancé des perches entre nous ces derniers mois et on discute pas mal. Cela nous permet de consolider nos objectifs et s’assurer que l’on est dans la bonne voie », explique Adrien Comtet. « Il nous reste encore un mois au sein de la FÉE pour peaufiner nos lancements. Ensuite, nous sauterons dans le grand bain de l’entrepreneuriat, avec quelques soutiens d’ici-là, je l’espère ! », conclut Hugo Grel.

 

Entreprendre@INSA 

Pour les étudiants intéressés par l'entrepreneuriat et l'innovation, l'INSA propose depuis septembre 2023 un nouveau service, entreprendre@INSA, accessible dès la 3ᵉ année dans tous les départements de formation, permettant de découvrir l'entrepreneuriat ou d'explorer le potentiel de tout projet et idée.

En point d'orgue du parcours INSA, la Filière Étudiant Entreprendre (FÉE), au dernier semestre de la 5ᵉ année, est conçue pour celles et ceux qui souhaitent démarrer leur carrière dans l'entrepreneuriat, avec ou sans idée initiale. L’originalité de cette filière réside à la fois dans son mode de recrutement, uniquement sur profil et non sur projet, et dans son savoir-faire centré sur l'émergence de projets solides et humanistes, utilisant au mieux la technologie pour apporter des réponses aux enjeux sociétaux et environnementaux de notre époque.

En quelques éléments clés, la FÉE, c'est :

- Un programme de 6 mois temps plein, sur le dernier semestre de la 5ᵉ année.
- Plus de 300h de face-à-face pédagogique
- Des connexions facilitées avec tout l'écosystème innovation-entrepreneuriat lyonnais
- Plus de 50 professionnels embarqués
- 1 mentor et des moyens de prototypage dédiés par projet

Plus de renseignement en écrivant à entreprendre@insa-lyon.fr

 

Mots clés

24 juin
24/juin/2020

Vie de campus

Mob-Energy : la start-up INSA qui met les gaz

L'histoire de Mob-energy débute en 2013, au 5e étage de la résidence B sur le campus de l’INSA Lyon. Salim rencontre Ilyass, alors tous deux étudiants en première année d’études d’ingénieur. Les mois passent et l’amitié entre les deux étudiants s’affirme. Lorsqu’en 2016 est organisé un concours d’innovation par Volvo Renault Trucks, ils s’interrogent ensemble : comment pallier les problématiques de rechargement des voitures électriques, de plus en plus nombreuses ? 

À cette époque, Salim El Houat et Ilyass Haddout sont en 4e année de génie industriel et génie mécanique et développement. Quelques mois plus tard, le concept est né : un robot-batterie qui se connecte automatiquement au véhicule, éliminant toute problématique de construction de points de recharge fixes et sans mobiliser de places de parking. Baptisé « Bolt », la conception du robot évolue encore, soutenue par l’arrivée de Maxime Roy dans l’équipe, alors étudiant en génie industriel. « Bien que nous n’avions pas gagné le concours organisé par Volvo, nous avions gagné un nouvel associé et repartions avec la conviction que la problématique posée par le rechargement des véhicules électriques était pertinente. Dès notre rentrée en 5e année, nous avions rejoint la Filière Étudiant Entreprendre l’INSA Lyon pour monter notre entreprise et affiner la solution », se souvient Salim El Houat, désormais diplômé de l’INSA Lyon.

Durant un an, l’équipe s’efforce de poser les bases de la start-up. En juin 2018, les trois amis reçoivent un premier financement de la Fondation INSA Lyon, permettant de réaliser le premier prototype. Le campus était devenu leur laboratoire d’expérimentation : « Pour réaliser nos tests, nous avons eu la chance de bénéficier de véhicules électriques ou d’outils de mesure électroniques et surtout, des compétences des laboratoires nous environnant. Le laboratoire DISP avait par exemple lancé un groupe de travail avec des étudiants de l’INSA sur la gestion du traitement des commandes de recharge, le laboratoire Ampere nous a aidé à la conception de l’architecture et la programmation du robot et le CITI à la navigation autonome de Bolt. L’environnement insalien a grandement participé à la germination de nos idées, et d’ailleurs, même nos bureaux sont aujourd’hui sur le campus, dans les locaux du CEI d'Insavalor ! », explique Salim. 

Aujourd’hui, si le temps de la K-Ffêt et de la vie étudiante n'est pourtant pas si lointain pour les trois entrepreneurs, les voilà lancés dans une folle aventure, à la manœuvre d’une entreprise employant déjà 11 collaborateurs. Désormais respectivement CEO1, CTO2 et COO3, Salim, Ilyass et Maxime travaillent aujourd’hui à la recharge électrique de demain. « À l’heure où nous parlons beaucoup de mobilité électrique face au contexte écologique grave, nous pensons que la démocratisation de ce type de véhicules ne sera réellement possible que lorsque les enjeux de la recharge seront élucidés. Avec Mob-Energy, nous apportons une solution aux trois parties prenantes : les électromobilistes, qui peinent à trouver des prises de recharge en ville ; les acteurs du parking, élus un peu malgré eux comme support de la mobilité électrique ; et les acteurs de l’énergie, faisant face à l’augmentation de la demande. Depuis Bolt, notre prototype a évolué en même temps que nous travaillions avec des professionnels du parking, un monde qui, en théorie, reste en inadéquation avec les services de recharge qui exige que les usagers libèrent la borne - et donc la place de parking - une fois la recharge terminée. Pour réconcilier ces deux mondes, nous proposons un robot autonome qui, une fois installé sur un parking, stocke de l’énergie et se déplace de manière autonome jusqu’aux véhicules ayant commandé une recharge. Il se connecte et se déconnecte automatiquement via un module, un petit boîtier que l’utilisateur pose au sol avant de laisser sa voiture en stationnement », poursuit le CEO de la start-up. 

Efficacité du service variable selon les véhicules et les usages présents sur site ; sécurité face à un robot capable de se déplacer de façon autonome ; modèle économique à prouver… Si le robot « Bolt » avait été expérimenté sur les parkings du campus de l’INSA Lyon, son grand frère dénommé « Charles », doit aujourd’hui arpenter les sols enrobés des parkings citadins lyonnais et parisiens pour affirmer ses performances. « Bolt était un robot plat qui se plaçait directement sous la voiture pour la recharger. Mais nous nous sommes rapidement rendus compte que cette solution nécessitait de lever des verrous d'usages et technologiques qui allaient ralentir la mise sur le marché du produit. Charles, le petit dernier, a été imaginé en collaboration avec des designers, des usagers et des gestionnaires de parkings. Il vient se connecter à l’arrière du véhicule, et non plus en dessous. Il est désormais visible de loin car il est à hauteur de pare-brise. D’ailleurs, peut-être que demain, il pourrait assurer une mission de télésurveillance. C’est autant d’opportunités à creuser ! », dit Salim.

Et saisir des opportunités, c’est ce que va permettre le Fonds Pertinence Invest 2 à la jeune start-up. « Nous avons récemment réussi à obtenir une importante levée de fonds d’amorçage de la part de Sofimac Innovation, une société de gestion dédiée à l’investissement technologique dont la filiale de valorisation de l’INSA est partenaire. Nous avons pris pour habitude de travailler très étroitement avec Insavalor qui a assuré le lien avec ces partenaires avec lesquels nous partageons un alignement d’intérêts et de valeurs certain. Cette somme, 2,1 millions d’euros, va nous permettre d’aborder les premiers déploiements de notre solution. Nous sommes les premiers soutenus par ce nouveau fond, Pertinence Invest 2, et c’est très gratifiant. Ces encouragements sont indispensables pour nous, jeune entreprise, pour aborder la suite », ajoute le CEO de Mob-energy.

Adossée au marché de l’automobile aujourd’hui bouleversé par la crise du Covid-19, la start-up insalienne ne se laisse pas abattre. Pour Salim El Houat, deux indicateurs sont à prendre en compte : d’un côté le monde du transport en ville qui se transforme avec des logiques de véhicules partagés et moyens de locomotions doux. De l’autre, la voiture électrique qui reste une formidable opportunité pour la décarbonation de transport routier léger. « Malgré la crise sanitaire, nous abordons la suite des opérations avec une certaine confiance. Le secteur automobile électrique présente de belles perspectives, ce qui nous donne des raisons de croire que nous sommes sur la bonne route. Après nos expérimentations et la fin de la R&D, nous passerons à l’étape de la commercialisation et de l’industrialisation. Au sein de l’équipe, nous nous donnons 18 mois pour faire certifier notre produit, qui aura sûrement évolué en fonction des problématiques soulevées par nos clients suite aux expérimentations in situ. Et si d’ici fin 2021 l’objectif n’est pas atteint, nous sortirons notre casquette d’entrepreneur, et nous trouverons des solutions. L’aventure a commencé avec la philosophie insalienne : toujours remettre en question les acquis et ne jamais rompre le lien avec notre écosystème. Covid ou pas, nous trouverons une manière de nous insérer sur le marché ! », conclut le diplômé de Génie Industriel, confiant.

 

À propos de Mob-Energy
Mob-Energy est une start-up française qui développe une nouvelle solution en réponse à l’une des problématiques de la mobilité : l’accès à la recharge, les solutions existantes étant contraignantes pour les usagers et les gestionnaires de parking. Leur mission est d’accélérer la révolution électrique en rendant accessible et pratique la recharge des véhicules électriques, grâce à des robots-chargeurs. Mob-energy propose également un outil de simulation et de solutions de recharges « ME analytics » qui permet de simuler les solutions envisagées sur le site, préciser les coûts et analyser les taux d’efficacité.

 

1 Chief Executive Officer, directeur général
2 Chief Technical Officer, directeur des nouvelles technologies
3 Chief Operating Officer, directeur d’exploitation

 

Mots clés

21 jan
21/jan/2020

Entreprises

Chapelle Tech : votre espace de travail entièrement dans le Cloud

Travailler depuis n’importe quel poste de travail dans son entreprise ou chez soi, en ayant accès à tous ses documents et applications ? Certains en rêvent et d’autres le font ! Augustin Gaillot, ingénieur diplômé du département Informatique de l’INSA Lyon, et son cousin Félix Perreau, diplômé de l’ESSEC (Cergy-Pontoise), ont imaginé une solution pour les entreprises en créant un parc informatique clé-en-main sur le Cloud. Explications.

Le Cloud pour bureau informatique, c’est donc possible ?
Oui ! C’est ce que nous proposons aux PME aujourd’hui : une solution de parc informatique dans le Cloud accessible à tous les employés depuis n’importe quel poste de travail. On propose l’accessibilité technique et financière aux clients qui n’ont plus qu’à adapter leurs besoins de manière autonome. Tout est automatisé et nous sommes joignables tout le temps si besoin. 

C’est une révolution dans le monde du travail ! Comment est née l’idée ?
Quand j’étais encore étudiant à l’INSA ! Avec mon cousin, on refaisait souvent le monde au cours de nos discussions et on avait d’abord imaginé qu’on pourrait avoir le contenu d’un téléphone dans le Cloud. Mais comme la couverture réseau en France est affreuse, on a laissé tomber l’idée ! Et puis, on a pensé à l’intérêt d’avoir accès au contenu de son ordinateur partout, tout le temps. On était très inspiré par le Shadow, un ordinateur dans le Cloud pour jeux vidéo ! On a voulu appliquer le principe au monde professionnel en développant une infrastructure complète et favoriser le nomadisme du professionnel. On a travaillé sur le côté simplicité de l’intégration et fluidité de l’expérience pour que l’accessibilité aux entreprises soit très facile et légère. Plus de portes physiques pour travailler ! Notre vision à long terme est de développer une solution Cloud complète avec un compte pour se connecter à n’importe quel outil n’importe où dans le monde.

Grâce à votre projet, vous venez d’intégrer Station F, le plus grand campus de start-up au monde, basé à Paris dans la Halle Freyssinet. Comment vous sentez-vous ?
On n’en revient toujours pas ! On a créé Chapelle tech en décembre 2018 alors que j’étais à l’INSA, étudiant de la Filière Étudiant Entreprendre. On passe l’été 2019 à Lyon, en travaillant sur le projet avec un élève-ingénieur stagiaire du département IF et fin septembre, alors que mon cousin faisait sa rentrée en dernière année sous le statut étudiant entrepreneur, on apprend que le dossier que nous avions déposé est présélectionné pour nous permettre d’intégrer la Station F. Il n’y a que trente places ! C’est la Providence ! C’est aussi ça, l’entrepreneuriat, parfois, on a de la chance !

Où en êtes-vous dans votre projet ?
Nous avons embauché un développeur sénior à temps partiel avec 40 ans d’expérience dans les technologies qui nous concernent et on vient de recruter un développeur en CDI à temps plein. L’objectif est de développer une solution complète pour quatre ou cinq clients et optimiser l’intégration du parc informatique. C’est un produit très technique pour lequel j’ai dû apprendre tous les langages. C’est colossal et c’est grâce à mon parcours à l’INSA que j’ai pu gérer jusque-là tout seul. Quand j’étais étudiant en 4e année, je suis parti neuf mois à l’université de Tokyo pendant lesquels j’ai travaillé en recherche sur l’intelligence artificielle. J’ai aussi travaillé à temps partiel dans la société LGCE que deux autres INSA ont créé en 2013, Élies Guiheneuf et Loïc Leguille, qui propose des services d'expertise et d'accompagnement de projets touchants aux systèmes d'information, d'amélioration des processus, et de valorisation des données. Cela m’a permis d’aller chercher des compétences que j’utilise aujourd’hui dans mon job. Élies et Loïc nous ont par la suite beaucoup aidés, et ils continuent. 
Aujourd’hui, nous préparons une levée de fonds auprès de business angels et de fonds d’investissement, dans l’optique de pouvoir embaucher une dizaine d’employés d’ici fin 2020, issus de tous les corps de métier de l’informatique. Autre objectif : réduire l’impact sur l’environnement de nos solutions, qui consomment déjà 20% d’électricité de moins qu’un parc informatique classique. On va s’atteler à développer le data center le plus autonome en énergie et le moins émetteur de gaz à effets de serre possible !

 

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19 fév
19/fév/2019

Formation

L’innovation selon le département Télécommunications de l'INSA Lyon

L’un des axes de la formation dispensée à l’INSA Lyon est de favoriser l'ouverture d’esprit et la créativité des étudiants. Dans ce cadre, le département Télécommunications, Services et Usages (TC) a mis au point, depuis plus de 15 ans, les « Projets Innovants ». Les élèves sont stimulés pour inventer une solution qui répond à une problématique de société en exploitant leurs compétences : développement d’applications, robotique, intelligence artificielle, internet des objets (IoT), etc. Rencontre avec Stéphane Frénot, Directeur du département et fondateur de ce cours ainsi que Florian Nebout, diplômé INSA TC 2010. 

Comment permettre aux élèves de développer leur créativité et les faire penser « out of the box » ? L’équipe enseignante du département TC a mis en place un cours sur l'innovation sous forme de gestion de projets. Les groupes, de trois à quatre élèves, travaillent ensemble sur une innovation de leur choix, concrète et réalisable. Ils ne sont volontairement soumis à aucune contraintes technologique ou financière, pour s’approprier au mieux les sujets et dépasser les limites qu’ils se posent traditionnellement. 

En 2009, Florian Nebout, ancien élève du département TC et actuellement ingénieur expert en robotique chez Awabot, avait travaillé sur un projet d’écrans connectés, Ambiavoice. Il garde un très bon souvenir de ce projet : « je me souviens avoir particulièrement apprécié travailler sur un domaine innovant car je voyais une application concrète de mes connaissances et de mon travail. À l’époque, imaginer un écran de télévision qui s’adapte aux utilisateurs était vraiment révolutionnaire. On était à mi-chemin entre une smart TV et un assistant vocal. Ces projets m’ont permis d’avoir une vision sur des sujets dont nous ne parlions pas jusqu’à présent et qui sont très importants pour le monde professionnel : démarche d’innovation, marketing, finance, management. Ça nous apporte de bonnes connaissances de tout ce qui est important pour un lancement de projet réussi ! ».

Guidé par un binôme de tuteurs pluridisciplinaires, composé d'un enseignant technique et un enseignant des Humanités, ce projet permet d’évaluer les compétences des étudiants en ingénierie et en gestion de projet.

« Depuis 2 ans, nous avons organisé les projets innovants lors de la cinquième année de formation. En effet, les élèves ont quasiment terminé leur cursus et possèdent de solides compétences d'ingénieur. Ils peuvent s’ils le souhaitent, à la suite du projet, se lancer dans la réalisation concrète d’une start-up, en intégrant par exemple la Filière Étudiant Entreprendre (FEE). Julien Honnart, fondateur de Klaxit, l’application mobile de covoiturage domicile-travail, a par exemple, intégré la FEE à la suite de son parcours en Télécom », précise Stéphane Frénot.

 

À la découverte de la méthodologie « Lean Start-up » 

Les élèves-ingénieurs développent une innovation en suivant une méthodologie de travail applicable dans leur vie future, le Lean Start-up. Ce concept, conçu par Éric Ries, permet une approche innovante pour lancer un produit sur un marché ou développer une activité économique. L’objectif est de réaliser un produit, mesurer les retours d’expérience des utilisateurs, et l’améliorer pour qu'il satisfasse au mieux les consommateurs. Les élèves sont formés à cette méthodologie de création de projet en utilisant les trois étapes clés : construire / mesurer / apprendre. « Au niveau même du département Télécom, nous utilisons le Lean Start-up pour améliorer les projets innovants. Nous avons construit le concept de ce cours, nous avons mesuré son impact et sa réalisation en demandant des retours d’expériences aux élèves et nous le réadaptons. Par exemple, nous avons remarqué que la phase de démarrage doit être plus longue pour que les élèves aient plus le temps d’approfondir leur sujet », commente Stéphane Frénot.

Le rythme est intense pour les élèves. Tous les quinze jours, les groupes doivent présenter un point d’étape pour valider leur sujet : « Je me souviens des nombreux rendus qui prenaient des formes vraiment variées : vidéos, infographies, dossiers, pitch… On s’est formé sur des outils dont on n’avait pas l’habitude de se servir et on a appris à gérer notre stress lors de nos prises de parole. De plus, travailler au sein d’un groupe composé de personnalités et cultures différentes était très formateur. On s’est heurté à quelques difficultés de gestion d’équipe et de projets, mais ça représente assez bien la réalité de l’entreprise. Aujourd’hui, avec du recul, je me rends compte que ce projet a développé chez moi un vrai goût pour le domaine de l'innovation ! », conclut Florian Nebout.

 

Une démarche qui intéresse des entreprises 

Cette année, SPIE ICS, signataire d'une chaire d’enseignement et de recherche dédiée à l’Internet des objets (IoT) avec l’INSA Lyon, a décidé de primer un projet innovant remarquable. Parmi 15 projets, quatre ont retenu l'attention : 
Mon Petit Recycleur, une caméra analyse en temps réel les déchets des plateaux de cantine sur les tapis roulants et indique le bac de tri adéquat. L’objectif est double : apprendre aux utilisateurs à mieux trier leurs déchets et permettre aux restaurants de dresser des statistiques des déchets produits pour s'adapter à la demande.
Fitness Plus, une solution qui vise à mettre en place un coaching personnalisé ou des programmes de sport à la carte grâce à la détection de mouvement et l’analyse d’image des utilisateurs.
Treen, une solution d’aide au tri sélectif, adaptée aux différents produits et régions. Après avoir scanné le code barre du produit, Treen se charge d’indiquer comment le trier.
Stormy, un système de gestion des stocks et d’organisation du rangement pour un usage domestique ou professionnel.

Fin janvier, suite à une ultime présentation, c’est l’équipe de Fitness Plus qui s’est vu remettre le prix « coup de cœur SPIE ICS ». Une reconnaissance pour ces futurs diplômés qui pourront, s’ils le souhaitent, concrétiser ce projet et l’incuber dans la Filière Étudiant Entreprendre.
Pour accéder à l’ensemble des projets en ligne, rendez-vous sur Jumplyn.

 

 

 

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17 jan
17/jan/2018

Entreprises

Le goût des autres : un moteur pour Antonin Fauret

Quand un Ingénieur INSA invente pour les autres, cela donne un profil qui sort du lot. Rencontre avec Antonin Fauret, ingénieur diplômé INSA Lyon 2017 et créateur du Totemigo.

Qu’est-ce que le Totemigo ?
Le Totemigo est un outil avec un objectif simple, celui d’accélérer la rééducation des enfants atteints du trouble de la prononciation. C’est donc un objet qui a été imaginé et conçu afin d’être sensoriel, manipulable, il est aussi constitué de couleurs et d’images qui le rendent attractif pour les enfants. 

Son nom est sorti lors d’une séance de créativité, il a tout de suite plu aux enfants à qui on l’a proposé. Le Totemigo est de forme hexagonale à faces carrées. Il ne sert pas forcément que pour la communication, l’objectif est qu’il convienne à plus : qu’il soit utile à tous les enfants, au-delà même de la Trisomie et des handicaps. En effet, l’outil est adaptatif : à la fois à l’enfant et à l’apprentissage. Logique, articulation, lecture, motricité… Rien ne lui résiste ! Les adultes peuvent créer eux-mêmes leurs scénarios sur un site web. 

Comment est née l’idée ?
Pendant longtemps, je me suis occupé d’une petite fille trisomique qui s’appelle Emmanuelle. C’est la petite sœur d’un ami, elle avait des difficultés pour prononcer les mots correctement.

Quand j’ai quitté la région parisienne pour intégrer l’INSA Lyon en 2012, je ne savais pas encore que cela allait être moteur dans ce projet.

En septembre 2014, j’ai commencé à étudier au département Génie Mécanique Développement pour ensuite m’orienter vers la Filière Étudiant Entreprendre (FEE) en février 2017 aux côtés de deux autres étudiants INSA, Valéria Soalovei, qui venait du département Biosciences et Thibault Eymard, qui venait du département Génie Mécanique Conception. Eux aussi avaient été sensibilisés au handicap (association, membres de la famille…).

Pendant quatre mois, nous travaillons ensemble autour d’un projet avec le but premier de créer du lien. Très vite, notre idée se concrétise : on voulait aider les enfants dans leurs troubles de la prononciation pour éviter la dé-sociabilisation à l’école et accélérer l’apprentissage. Il fallait donc un objet qui soit interactif, ludique et lumineux : le Totemigo était né.

Est-ce que le Totemigo sera disponible sur le marché ?
Nous avons testé le Totemigo auprès d’un public de 300 personnes, composé d’orthophonistes, éducateurs spécialisés et d’enfants. La plupart des retours que nous avons reçu sont plus que positifs. Ça donne de l’espoir pour l’avenir !

Je travaille actuellement, et avec l’aide du département Génie Mécanique de l’INSA, à une deuxième version du Totemigo avec une sensorialité augmentée. Il s’appellera le Totemitech (« tech » pour technologie). Il sera notamment capable de réagir par des vibrations et de la lumière aux réponses des enfants.

Le 7 février prochain, nous lançons un financement participatif pour faire aboutir le projet, auquel chacun peut participer.

L’envie d’aider les enfants et plus globalement d’aider son prochain vous est venue comment ?
Dans la vie, il faut se donner un but. Le mien, c’est d’avoir un impact positif. J’ai donné des cours pour transmettre mon savoir, je me suis investi dans des associations pour donner de mon temps, j’ai déjà eu deux stagiaires à qui j’ai transmis des connaissances… Cette fois-ci je donne le sourire et de nouvelles capacités d’apprentissage à des enfants et ça, ça n’a pas de prix. Il y a une phrase toute bête qui dit « je sais pourquoi je me lève le matin » et je sais aujourd’hui pourquoi je suis debout tous les jours : pour aider des enfants handicapés. L’impact positif, c’est vraiment ce que je cherche !

TOTEMIGOS - Résumé des Scénarios from Antonin Fauret on Vimeo.

 

Pour aller plus loin sur le sujet : 
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 2 - 30 novembre 2021

Informations complémentaires

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