EVS

27 nov
Du 27/11/2025 14:30
au 27/11/2025 16:30

Sciences & Société

La condition terrestre du Mississippi : infrastructures, sol et mutations de la fabrique urbaine

Conférence de Jennifer Buyck, Professeure en urbanisme et aménagement de l’espace à l’Université Gustave Eiffel et au Lab’URBA

Dans le cadre des activités de l’atelier "Objets et urbanisation" de l'UMR 5600 Environnement Ville Société, nous accueillons Jennifer Buyck pour une conférence intitulée "La condition terrestre du Mississippi : infrastructures, sol et mutations de la fabrique urbaine".

Le delta du Mississippi constitue un territoire emblématique des mutations contemporaines de la fabrique urbaine à l’échelle planétaire. Bien au-delà du cours du fleuve, ce vaste socio-écosystème révèle les interactions entre infrastructures, sols, milieux naturels et dynamiques humaines, à l’épreuve des bouleversements écologiques. Cette conférence propose d’explorer la condition terrestre du delta : comment la ville, les communautés et les systèmes techniques coexistent et se transforment dans un environnement en tension. En adoptant un regard élargi sur le delta, il s’agit de penser l’urbanisation non seulement comme aménagement, mais comme expérimentation écologique et pratique attentive aux interactions entre sols, infrastructures et communautés.

 

Photo d'illustration : La nouvelle Louisiana Highway n°1 (LA 1) sécurisant l’accès au terminal pétrolier de Port Fourchon, Leeville, Lake Jesse, Golden Meadow, Louisiane, États-Unis, 2022 ©J. Buyck

17 nov
Du 17/11/2025 12:30
au 17/11/2025 13:45

Sciences & Société

Habiter ensemble autrement. Du socialisme utopique à l'utopie écologiste

Conférence d’Anne-Sophie Clémençon et Michel Bernard

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, nous recevons lundi 17 novembre, à partir de 12h30, Anne-Sophie Clémençon, historienne de l'architecture et de l'urbanisme, et Michel Bernard, journaliste et cofondateur de la revue Silence, pour nous parler de leur nouveau livre "Habiter ensemble autrement. Du socialisme utopique à l'utopie écologiste", paru aux éditions Le passager clandestin.

13 oct
Du 13/10/2025 12:30
au 13/10/2025 13:45

Sciences & Société

Conférence : Concerter pour la création d’un futur parc. Le cas du parc Roger Planchon à Villeurbanne

Conférence d’Amélie Mariller, co-fondatrice et co-gérante de l’Atelier Pop Corn

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, nous recevons lundi 13 octobre, à partir de 12h30,  Amélie Mariller, co-fondatrice et co-gérante de l’Atelier Pop Corn pour nous parler de l’aménagement du parc Roger Planchon à Villeurbanne. L’aménagement de ce parc (2ha) se fait dans le cadre du projet de requalification de la friche industrielle, résultant de la fermeture de l’usine ACI (Auto Châssis International).

Ce projet, qui s’étend en tout sur 5 ha, comprend, en plus de la création d’un parc, la construction de logements et de bureaux. L’atelier Pop Corn est intervenu à plusieurs reprises tout au long du projet, pour la programmation et la préfiguration des futurs usages du parc et des chantiers participatifs.

Illustration ©Métropole de Lyon

Informations complémentaires

05 déc
05/12/2024 14:00

Sciences & Société

Soutenance de thèse : Éléonore GENDRY

Évolutions des régimes de travail industriel et mutations urbaines: L’exemple de l’entreprise Berliet et de l’agglomération lyonnaise : 1950-2020

Doctorante : Éléonore GENDRY

Laboratoire INSA : EVS

École doctorale : ED483 : ScSo (Histoire, Géographie, Aménagement, Urbanisme, Archéologie, Science Politique, Scociologie, Anthropologie)

Les relations entre l’activité et l’urbanisation sont aussi anciennes que l’existence des villes. Si ces liens ont particulièrement été étudiés pour les périodes du XIXe siècle et du début du XXe siècle, leur observation n’est que peu détaillée après-guerre. Or, l’industrie n’a jamais été aussi présente dans notre environnement dessinant des sociétés hyper- industrielles caractérisées par un continuum entre la production de biens et de services, la consommation de masse, les industries financières et culturelles, engendré par le développement du numérique. Pour saisir plus précisément les transformations urbaines héritées des évolutions de l’industrie, cette recherche s’intéresse aux mutations du travail ; ces dernières étant elles aussi liées aux changements industriels.
L’étude porte plus particulièrement sur l’usine de production de véhicules industriels Berliet implantée depuis 1917 sur les communes de Vénissieux et de Saint-Priest dans l’agglomération lyonnaise. Pour appréhender les mutations du travail au sein de cette entreprise, l’enquête s’intéresse à l’évolution de la production des moteurs Berliet entre 1950 et 2020 à l’aide des traces laissées par ces changements : journaux d’entreprise, correspondances, rapports et ouvrages spécialisés, plans ou encore photographies. Des entretiens menés auprès d’actuels ou d’anciens salariés de l’entreprise explicitent certaines traces lacunaires.
À l’issue de cette enquête, les transformations urbaines liées aux mutations du « travail industriel » s’observent autour de l’organisation et de la distribution de l’appareil productif, de l’habitat et des infrastructures de transport. Considérant l’observation de ces interdépendances entre l’industrie et la ville, il peut être avancé que des états urbano-industriels se distinguent au sein de l’agglomération lyonnaise simplifiés en deux morphologies urbaines idéales-typiques : l’une industrielle (1950-1973), l’autre hyper- industrielle (2000-2020). L’observation de ces états, caractérisés par des encastrements multiples entre industries, logements, infrastructures, etc., incite à concevoir les politiques industrielles comme une politique globale s’intéressant à l’activité productive, mais aussi aux questions du logement ou des déplacements.
 

Informations complémentaires

  • Amphithéâtre Ouest, Bâtiment des Humanités, INSA-Lyon (Villeurbanne) 

12 déc
Du 12/12/2024 12:30
au 12/12/2024 13:45

Sciences & Société

Le réaménagement de la rive droite du Rhône à Lyon

Conférence de Marjorie Salles, Directrice de projet, Agence BASE

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, nous recevons Marjorie Salles, Directrice de projet au sein de l’Agence BASE pour nous parler de la requalification des berges du Rhône à Lyon.

Le projet de réaménagement de la Rive droite du Rhône, porté par la Métropole de Lyon, a été conçu par l’agence de paysage et d’urbanisme BASE. Ce réaménagement vise à renouveler le lien entre le fleuve et la ville. Il s’agit de faire des berges un lieu à la fois de vie sociale, de loisirs et de biodiversité. Le nouvel aménagement, qui s’étendra sur 2,5 km, comprendra des terrasses et des belvédères ; environ 1200 arbres seront aussi plantés.

Le chantier débutera en 2025 pour une fin attendue en 2030.

16 oct
Du 16/10/2024 12:30
au 16/10/2024 13:45

Sciences & Société

La “ville perméable”. Le cas de la Métropole de Lyon

Conférence de Christian Arlet, Direction du cycle de l’eau, Métropole de Lyon

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, nous recevons Christian Arlet, responsable de l’équipe “Ville perméable” de la Direction du cycle de l’eau de la Métropole de Lyon pour nous parler de la politique de gestion des eaux urbaines de l’agglomération lyonnaise. La Métropole de Lyon est reconnue pour sa gestion intégrée des eaux urbaines, notamment son utilisation des techniques alternatives au réseau d’assainissement depuis les années 1990. En 2014, la Métropole de Lyon lance le projet “Ville perméable”.

Ce projet vise à désimperméabiliser les sols urbains et à privilégier l’infiltration des eaux pluviales sur site. Au cours de la période 2017-2019, la collectivité territoriale a désimperméabilisé 113 ha. D’ici 2026, il s’agira de désimperméabiliser 400 ha supplémentaires : voirie, cours d’école et de collège, cours d’immeubles sont concernées.

04 déc
Du 04/12/2023 12:30
au 04/12/2023 13:30

Sciences & Société

Conférence – Le projet urbain du quartier Terraillon (Bron)

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, Elvan Arik, Directeur Adjoint Politique de la Ville de Bron interviendra pour parler du projet urbain du quartier Terraillon à Bron.

Construit dans les années 1960 au nord de Bron, 6 700 personnes résident aujourd’hui dans le quartier Terraillon. Depuis 2008, un important projet urbain mené par la Métropole de Lyon, la Ville de Bron et l’État, a déjà profondément modifié la configuration de ce quartier. Cette transformation va se poursuivre jusqu’en 2030 dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain. Son objectif est de rendre le quartier plus animé, plus dynamique et plus attractif (d’après le site de la Métropole de Lyon).

21 nov
Du 21/11/2023 12:30
au 21/11/2023 13:30

Sciences & Société

Conférence – Les Voies Lyonnaises

Dans le cadre des midis de l’aménagement, organisés par le département GCU et la composante EVS de l’INSA Lyon, Guillaume Julien Neveu, Directeur projet des Voies Lyonnaises, à la Métropole de Lyon interviendra pour parler de ce projet.

Le réseau des Voies Lyonnaises représentera 250 kilomètres en 2026, et 355 kilomètres en 2030. Il comprend 12 lignes et est pensé comme un réseau en commun qui reliera le centre de l’agglomération aux communes périphériques et inversement. Il doit encourager la pratique du vélo en assurant la sécurité des cyclistes (d’après le site de la Métropole de Lyon).

02 sep
02/sep/2021

Recherche

« Face aux modes de travail qui évoluent, il faut s’attendre à ce que la ville se transforme »

Le télétravail pourrait-il modifier l’organisation des villes ? Au sein du laboratoire Environnement Ville et Société, Éléonore Gendry, doctorante, étudie de près les mutations urbaines de la Métropole de Lyon. Depuis l’invention de la machine à vapeur, les territoires semblent avoir évolué au rythme des révolutions techniques. Et si leur organisation était désormais concernée par les nouveaux modes de travail de plus en plus numérisés ? Sous la direction de Jean-Yves Toussaint, enseignant à l’INSA Lyon et responsable scientifique et technique du Labex Intelligences des Mondes Urbains, dont est labellisé son sujet de thèse, Éléonore construit des ponts entre la ville et les habitudes de travail. Elle explique.  

Votre sujet de recherche consiste à mettre en parallèle les évolutions des modes de travail et celles de la morphologie de la Métropole de Lyon. Pourquoi ?
Notre étude s’appuie sur l’hypothèse que le travail joue un rôle important sur la transformation de nos villes. Aujourd’hui, les zones industrielles telles que nous les connaissons incluent des commerces ou des restaurants, des infrastructures de transport en commun ou des espaces verts, mais il y a cinquante ans, une toute autre organisation urbaine existait. Face aux prochaines mutations du travail, il faut s’attendre à ce que les aménagements de la ville évoluent aussi. Mon travail de thèse s’attarde à étudier le territoire lyonnais de 1950 à aujourd’hui, pour en tirer des conclusions et imaginer, en toute humilité, ce à quoi elle pourrait ressembler dans plusieurs années. Et notre ville a déjà connu de beaux exemples de mutations de territoire par le travail.


Vue aérienne de l’usine de Vénissieux, 1950
Fondation de l’automobile Marius Berliet - Lyon (1950)

Quels types de mutations par exemple ?
Lorsque l’on s’attarde sur l’histoire de la société des automobiles de Marius Berliet, aujourd’hui Renault Trucks, on s’aperçoit que la construction de l’usine avait non seulement impacté le quartier Monplaisir sur lequel elle se trouvait, mais également les alentours des sites de production. Il a notamment fondé la « Cité Berliet », aujourd’hui à Saint-Priest qui s’inspirait des travaux de l’architecte Tony Garnier. Cette cité-ouvrière est née d’une politique sociale visant à offrir aux employés toutes les commodités dont ils pouvaient avoir besoin comme un logement, une crèche, des jardins, une bibliothèque, une école primaire… Aujourd’hui, le groupe Berliet a été racheté et le territoire même s’il a évolué, a gardé des traces de son histoire. D’ailleurs, vous connaissez certainement la rue du 8
e arrondissement qui porte son nom. C’est une belle mise en abyme pour celui qui y avait transformé le paysage en y implantant une des plus grandes usines de son époque.


Vue aérienne de l’usine Renault Véhicules Industriels à Vénissieux 
et de la cité Berliet à Saint-Priest, 1980-1990
Fondation de l’automobile Marius Berliet - Lyon (1980-1990)

Comment étudie-t-on l’évolution urbaine des villes ? Existe-t-il une méthode particulière ? 
L’objectif du laboratoire dont je fais partie s’applique à analyser les dynamiques de changement entre environnement, ville et société. Notre antenne à l’INSA Lyon est spécialiste des objets urbains qui sont un prisme intéressant pour étudier l’évolution des pratiques. Dans le cas de Berliet, c’est à travers le moteur que nous allons tenter de décrypter l’histoire. Marius Berliet a construit son premier moteur en 1894 et en tant qu’objet d’ingénierie, il permet d’expliquer des dynamiques globales. Son évolution technique et mécanique a induit des changements de fabrication, qui ont eux-mêmes induit des changements d’organisation des usines, du nombre d’ouvriers nécessaires pour produire, etc. Par extension, il se peut qu’un nouveau moteur ait impacté le paysage urbain. Notre expertise se situe à la confluence de l’ingénierie et des sciences sociales. Quant à la méthode, nous récolterons dans un premier temps des données d’archives et mènerons des enquêtes terrain notamment auprès d’anciens employés. De cette base, nous croiserons les informations morphologiques du territoire pour essayer de déterminer les mutations futures éventuelles de notre ville au regard de l’évolution de l’industrie, qui n’est plus du tout la même qu’autrefois.  


Ligne de montage des moteurs de cylindrées 120*140 de l’usine Berliet
Source : usines d’aujourd’hui, numéro spécial, octobre 1958

À quoi ressemble l’industrie de nos jours ? A-t-elle toujours sa place dans les villes ? 
Aujourd’hui, l’industrie n’est plus uniquement les haut-fourneaux, en tout cas à l’échelle urbaine. Les industries actuelles tendent à lier production de biens, services, connexions et informations (numériques) et « culture » (design, style de vie…). Ces industries, qui concernent de plus en plus de populations de travailleurs cadres, redéfinissent les catégories de planification urbaine en répartissant les activités primaires, secondaires et tertiaires. Au cœur du processus d’hyper-industrialisation, ces industries conduisent les villes à se mettre en réseau. Mon travail de thèse s’inscrit dans une dynamique financée par la Métropole de Lyon dans le cadre d’un projet de Territoire Innovant de Grande Ambition (TIGA). En 2018, Lyon a présenté un projet dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt
1, intitulé « L’industrie intégrée (re)connectée à son territoire et ses habitants ». Si le projet a été lauréat, c’est parce qu’il propose de mettre en lien industrie et habitants pour répondre aux différents enjeux que suppose la révolution industrielle que nous vivons. C’est d’ailleurs pour cela que nous travaillons avec le service de prospective de la Métropole : pour permettre à l’industrie lyonnaise, de continuer à exister dans la ville et d’être un véritable facteur de développement pour la vie des habitants. 

Robots servant à positionner à l’horizontale et sur un axe les moteurs. Renault Trucks, Vénissieux, Photo Le Progrès, Christophe Gallet, 2020

Votre travail tombe à point nommé puisque le télétravail dû à la situation sanitaire s’est développé, amorçant peut-être une nouvelle révolution dans les modes de travail. Peut-on dire que la Covid ait déjà impacté nos territoires urbains ?
C’est pour l’instant assez dur à dire, mais c’est une question intéressante. Ce qui est drôle, c’est que mon sujet de thèse a été pensé bien avant la crise Covid ; c’est encore la preuve que le travail est un vecteur très intéressant pour comprendre la ville. Nos déplacements sont principalement fondés sur ce besoin d’aller là où le travail se trouve et le télétravail, s’il parvient à être généralisé dans les entreprises, aura certainement un impact. Seulement, ces changements ne seront visibles que dans plusieurs décennies. Rome ne s’est pas construite en un jour. La ville de demain non plus !

 1 Territoires d’innovation de grande ambition

 

Mots clés

01 mar
Du 01/03/2021
au 02/03/2021

Recherche

Activités sociales et environnements urbains : quels effets sur les pollutions urbaines et les enjeux de santé publique ?

Ce séminaire rassemblera des interventions en urbanisme, sociologie, sciences politiques, anthropologie et sciences de l’environnement.

L'UMR 5600 Environnement Ville Société organise lundi 1er mars après-midi et mardi 2 mars matin un séminaire sur les rapports entre activités sociales, environnements urbains et pollutions – que ces activités soient de production, de consommation ou d’usage.

De quelles manières les environnements urbains et les objets qui les composent (constructions, mobiliers urbains, équipements, objets personnels, etc.) orientent-ils les pratiques sociales, sources des pollution du sol, de l’air et de l’eau ? Quel est leur rôle dans les pollutions observées et l’observation de ces pollutions ? Comment les rapports entre activités sociales, environnements urbains et pollutions sont-ils intégrés dans les politiques environnementales et de santé publique ? Par qui ? Etc.

Compte tenu de la situation sanitaire, il aura lieu en distanciel.

Programme complet et liens zoom : https://objeturba.hypotheses.org/60

Légende de la photographie : 1-8-13, nouvelles boîtes à ordures [dépôt des poubelles sur le trottoir dans les rues de Paris] : [photographie de presse] / [Agence Rol], 1913, via Gallica

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