
INSA Lyon
L’INSA Lyon toujours plus investi dans le développement durable
Le Times Higher Education a publié hier, mercredi 22 avril, la deuxième édition de son classement mondial dédié à la performance des établissements d’enseignement supérieur en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. L’INSA Lyon se classe parmi les 200 meilleures universités mondiales ayant un impact positif sur la société et décroche la 5e place ex-aequo des institutions françaises*. Un rang remarquable pour un établissement engagé de longue date sur ces problématiques. Interview avec Nicolas Gaillard, directeur adjoint en charge du développement durable.
Avec sa 54e place mondiale sur la thématique « Énergie propre et abordable » et sa 70e place sur la thématique « Villes et communautés durables », l’INSA sort son épingle du jeu sur l’énergie et la durabilité. Qu’en est-il vraiment ?
En matière d’énergie, l’établissement se mobilise depuis de nombreuses années pour définir une trajectoire de transition énergétique et écologique. L’efficacité énergétique du patrimoine immobilier et le développement des énergies renouvelables sont en effet des axes prioritaires, au même titre que la réduction des impacts environnementaux liés à la gestion de l’eau, de la biodiversité et des espaces verts.
Nous avons mis en place cet engagement au service de la durabilité depuis de nombreuses années, en instaurant notamment un bilan des émissions de gaz à effet de serre depuis 2009, associé à un plan d’actions en réduction et en compensation. Nous avons également réalisé, en 2016, un diagnostic complet des aspects énergétiques et écologiques.
Avec les programmes de travaux de l'opération Lyon Cité Campus, qui visent à réhabiliter les bâtiments de notre campus, sont intégrées des exigences environnementales fortes, fondées sur des cibles de performances Haute Qualité Environnementale. Il faut savoir, par exemple, que les façades structurelles ont été réhabilitées avec un matériau bio-sourcé, le bois, remplaçant en partie les anciens éléments en aluminium. Toutefois, le nouveau parement est resté en aluminium pour respecter le choix de l’architecte Jean Prouvé.
Cet intérêt pour le patrimoine historique est d’ailleurs l’un des éléments qui expliquent notre bon classement dans la partie « Villes et communautés durables ». Nous sommes en effet attachés à la préservation du patrimoine historique et culturel, et notre campus en témoigne. C’est un campus ouvert sur la ville, avec des espaces verts et des espaces culturels dynamiques et accessibles.
Depuis quand date la prise de conscience de l’INSA Lyon dans l’intérêt des enjeux DDRS ?
Dès le début des années 2000, il y a près de vingt ans, notre école a mis le sujet de l’écologie au centre des discussions, avec la création d’une association étudiante, puis très vite le recrutement d’un chargé de mission. C’est en 2011 que l’INSA propose dans son projet d’établissement, un programme d’actions ciblées intitulé Agenda 21, qui sera institutionnalisé ensuite pour structurer la formation et la recherche au regard des enjeux DD&RS. Et en 2016, tout s’accélère. Avec la signature par la direction d’une charte Développement Durable et Responsabilité Sociétale proposée par nos élèves, qui fait des problématiques de développement durable un enjeu majeur et collectivement admis. Tous ces efforts nous conduisent naturellement à une labellisation officielle obtenue en 2019, pour une durée de 4 ans, qui vient reconnaître tout le travail réalisé pour faire de notre institut un établissement exemplaire en matière de d’engagement durable mais aussi pour intégrer la responsabilité sociétale dans son développement et veiller à mobiliser tous les acteurs. Et dernièrement, juste avant le confinement, nous avons eu l’immense honneur de recevoir le trophée des Campus Durables pour deux projets « verts », une récompense pour toute la communauté INSA qui se mobilise largement sur tous ces aspects.
La crise sanitaire occupe et préoccupe tous les esprits à l’heure actuelle, mettant au second plan la question de l’urgence climatique.
Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, le discours ambiant a fait passer les problématiques DD&RS au second plan. Les médias focalisent leur attention sur la crise, avec toutes les problématiques sanitaires et aussi économiques que cela soulève. Cette crise met en lumière la désindustrialisation de notre pays et la délocalisation de certaines productions, comme celle de masques et de gants, vers la Chine notamment, illustrant notre dépendance et nous contraignant à des coûts et des délais importants, ce qui est également un non-sens environnemental.
Aussi, j'ai le sentiment que ces questions autour des enjeux climatiques et la place de l’humain dans la société vont revenir au cœur du débat, notamment dans les plans de relance post-Covid.
Notre école est également préoccupée par la crise actuelle. Mais il convient peut-être de distinguer l’urgence de la situation d'une stratégie d’action à long terme. Les enjeux de transition sont majeurs : transition énergétique, changement climatique, enjeux sociaux et solidaires… Ces problématiques touchent tous les citoyens. Elles doivent être au cœur de nos réflexions. Elles le sont particulièrement à l’INSA, où à terme, nous souhaitons nous affirmer encore plus dans les domaines de la transition écologique et durable. Ces classements sont très encourageants, mais nous voulons aller plus loin pour construire un avenir plus durable, qui porte des valeurs sociales et environnementales auxquelles nous croyons.
* L’INSA Lyon est classé dans les « 201-300 » sur 767 institutions pour le classement global. En 2019, l’INSA était classé « 301-400 » sur 450 institutions. L’école se distingue sur 8 indicateurs des 17 objectifs de développement durable établis par l’Organisation des Nations Unies :
Égalité des sexes :
Recherche sur l'étude du genre, les politiques en matière d'égalité des sexes et l'engagement à recruter et à promouvoir les femmes
INSA Lyon classé au rang 301-400
Eau propre et assainissement :
Recherche liée à l'eau, à l'utilisation de l'eau et à l'engagement à assurer une bonne gestion de l'eau dans la communauté au sens large
INSA Lyon classé au rang 201-300
Une énergie propre et abordable :
Recherche sur l'énergie, utilisation et politiques énergétiques, et engagement à promouvoir l'efficacité énergétique
INSA Lyon classé au rang 54
Réduction des inégalités :
Recherche sur les inégalités sociales, les politiques en matière de discrimination et l'engagement à recruter du personnel et des étudiants issus de groupes sous-représentés
INSA Lyon classé au rang 101-200
Villes et communautés durables :
Recherche sur la durabilité, le rôle de gardien des arts et du patrimoine et les approches internes de la durabilité
INSA Lyon classé au rang 70
Action pour le climat :
Recherche sur le changement climatique, l'utilisation de l'énergie et les préparatifs pour faire face aux conséquences du changement climatique
INSA Lyon classé au rang 101-200
La vie sous l'eau :
Recherche sur la vie sous l'eau et éducation et soutien aux écosystèmes aquatiques
INSA Lyon classé au rang 101-200
Partenariats pour les objectifs :
Les moyens plus larges par lesquels les universités soutiennent les objectifs de développement durable par la collaboration avec d'autres pays, la promotion des meilleures pratiques et la publication de données
INSA Lyon classé au rang 201-300

Sciences & Société
Séminaire INL : Jean-Pierre RASKIN Professeur Université Catholique de Louvain, Belgique
Avec l’augmentation des objets connectés, l’industrie de la microélectronique dessine le monde de demain, quel est son visage ?
Les limitations technologiques à l’échelle nanométrique : sources d’inspiration, d’innovation et de défis sociétaux. Les nanotechnologies révolutionnent notre manière de communiquer, de consommer, et de penser. La fabrication et la caractérisation de ces objets de taille nanométrique sont de véritables défis pour les scientifiques et l'industrie. Dans le domaine de la microélectronique les tailles caractéristiques des transistors ne cessent de diminuer et avec cette réduction de taille les défauts structurels dans et entre les matériaux ainsi que les contraintes mécaniques résiduelles au sein des films minces, pour ne citer qu'eux, limitent grandement les performances de certains composants électroniques de base. La communauté scientifique œuvre pour apporter des solutions à ces problèmes. Cependant, ces mêmes limitations technologiques peuvent être exploitées de manière originale et devenir de véritables sources d’innovation dans d’autres domaines d’applications.
Dans le cadre de ce cours, deux exemples seront présentés : (i) l’intérêt des défauts d’interface dans la réalisation d’un substrat de silicium haute performance indispensable pour l’intégration de l’électronique haute fréquence nécessaire pour tout objet communiquant. Cette innovation technologique est aujourd’hui présente dans tous les smartphones et tablettes ; (ii) l’exploitation des contraintes internes dans les films minces pour le développement de laboratoires d’essai mécanique sur puce de silicium afin d'explorer le comportement électromécanique de matériaux à l’échelle nanométrique. Cette technique de caractérisation permet d’observer, déformer et mesurer les propriétés physiques des films minces utilisés dans la microélectronique mais aussi comme coatings dans l’industrie du verre et de l’acier. La beauté de ces innovations technologiques ne peuvent pas cacher une réalité environnementale et sociale bien moins réjouissante. L’utilisation de ces technologies avancées, complexes, énergivores et très demandeuses en matériaux critiques et toxiques, doit être envisagée avec bien plus de conscience. Les ingénieurs et scientifiques doivent embrasser la complexité de ces défis sociétaux en adoptant une démarche holistique. Ce changement de paradigme doit être enseigner aux futurs ingénieurs afin qu’ils contribuent au développement d’un monde durable.
--------------------------------------
Jean-Pierre RASKIN est né à Aye, Belgique, en 1971. Il a reçu un diplôme d’ingénieur industriel (ISIA), ingénieur civil (UCLouvain) et doctorat en Sciences Appliquées (UCLouvain) en 1993, 1994 et 1997, respectivement. Sa thèse de doctorat porte sur le développement de la technologie Silicon- on-Insulator (SOI) MOSFET pour les applications RF. Il réalisa un post-doc à The University of Michigan, Ann Arbor, USA, de janvier 1998 à décembre
1999, dans le domaine des ondes millimétriques et les techniques de microfabrication pour la réalisation de dispositifs MicroElectroMechanical Systems (MEMS). En janvier 2000, il rejoint l’UCLouvain comme chargé de cours. Il fut nommé professeur en 2007 et professeur ordinaire en 2010. Il fut professeur invité à Newcastle University, Newcastle Upon Tyne, UK, de septembre 2009 à septembre 2010.
Son domaine de recherche concerne la modalisation, la caractérisation large bande et la fabrication de dispositifs avancés en technologie SOI MOSFET, ainsi que la fabrication et la caractérisation de capteurs MEMS incluant des labs-on-chip pour l’exploration des propriétés physiques intrinsèques des matériaux à l’échelle nanométrique.
Depuis 2012, il est titulaire du cours IngénieuxSud. Ce cours organisé en collaboration avec l’ONG Louvain Coopération met en collaboration des étudiants de l’UCLouvain avec des étudiants de plus de 15 universités du Sud, et plus d’une dizaine d’ONG, incluant Ingénieurs Sans Frontières. Il fonda en 2016 le consortium européen ENCOS regroupant les plus grandes universités et groupes industriels européens qui œuvrent au développement d’une microélectronique plus durable.
Il a été nommé Fellow of IEEE en 2014 (USA), a reçu la Médaille BLONDEL 2015 (Paris), le SOI Consortium Award 2016 (Shanghai), et le European SEMI Award 2017 (Dublin) en reconnaissance de ses travaux pionniers dans le domaine des technologies SOI RF. En 2017, IngénieuxSud a été couronné par le prix European Global Education Innovation Award. Il est auteur ou co-auteur de plus de 300 articles publiés dans des revues scientifiques internationales et plus de 700 présentations à des congrès scientifiques internationaux.
Informations complémentaires
-
INSA Lyon, Bâtiment Blaise Pascal, Amphithéâtre Pierre Gilles de Gennes.
Mots clés
Derniers évènements
Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
Du 16 au 18 mai
Sciences & Société
Conférence-débat avec Jocelyne Porcher
(Modération Carine Goutaland) - Participation d’étudiants grands-répondants
Avant de devenir sociologue et directrice de recherches à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), Jocelyne Porcher, spécialiste des relations entre humains et animaux, a exercé pendant plusieurs années le métier d’éleveuse.
De Paris à la campagne et de la ferme au laboratoire, son parcours atypique est aussi un cheminement éthique. Dénonçant les souffrances animales mais aussi les souffrances humaines infligées par l’élevage et l’abattage industriels, elle interroge par ailleurs les paradoxes du véganisme.
Jocelyne Porcher nous invite à reconsidérer l’élevage comme une vraie relation de travail entre l’homme et l’animal. Et si repenser notre rapport aux animaux nous permettait de réinventer notre rapport aux autres, au travail, au monde ?
Un 2e rendez-vous est prévu en présence d’autres « penseurs du travail », mardi 21 janvier 2020 avec C’est quoi ce travail ?!
-----------------------
Partenariat Villa Gillet, dans le cadre du festival (Re) faire société, Mode d’emploi
Du 13 au 20 novembre 2019
Informations complémentaires
-
Rotonde INSA Lyon - 20 avenue des Arts - 69100 Villeurbanne
Derniers évènements
Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
Du 16 au 18 mai
INSA Lyon
Urgence climatique : universités et grandes écoles mobilisées aux côtés des étudiants pour la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable
TRIBUNE
Nous avons une immense responsabilité envers les générations présentes et futures
Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et maintenir la biodiversité impliquent des changements très profonds de nos modes de production et de consommation, d’organisation des espaces urbains et des mobilités, de conception des infrastructures, d’organisation du travail dans le temps et l’espace. Nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nos consommations d’énergie, d’eau et de matières premières, et déployer une économie circulaire à grande échelle. Nous avons une immense responsabilité collective envers les générations présentes et futures, celle d’engager, sans plus attendre, les nécessaires transformations, dont l’ambition doit être à la hauteur des enjeux.
Le rôle central de nos établissements et de la communauté des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche doit être affirmé : par nos expertises, tant dans les sciences dites « dures », que dans les domaines technologiques ou les sciences de gestion et les sciences humaines et sociales, nous expliquons les phénomènes, mesurons leurs conséquences et proposons des solutions. Nous éclairons l’avenir.
Les universités, les organismes de recherche et les grandes écoles ont un devoir d’exemplarité
Nos travaux de recherche irriguent nos enseignements. Nous formons de futurs décideurs, les futurs acteurs de l’économie et de la société. Nous avons le devoir de les préparer à porter l’indispensable transformation, à savoir mesurer l’impact de leurs actions et décisions sur l’ensemble des parties prenantes et à agir en conséquence, en acteurs responsables.
Nous pouvons, nous devons, montrer la voie dans notre propre communauté. Les universités, organismes de recherche et les grandes écoles, ont vocation à devenir les démonstrateurs de solutions innovantes pour les transitions écologique, sociale et économique sur les territoires.
Nous, scientifiques, enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants, personnels administratifs et présidents ou directeurs d’établissement, mobilisons nos forces depuis plusieurs années autour des enjeux de développement durable et de responsabilité sociétale. L’enseignement supérieur français, comme nul autre en Europe, s’est structuré en réseaux d’acteurs aux côtés de la CPU, de la CGE pour produire des outils, de la connaissance et partager des solutions afin d’engager les établissements et tout leur écosystème dans une démarche vertueuse au service du développement durable et de la prise de responsabilité sociétale.
Un engagement collectif qui demande à être soutenu par l’État
Il faut changer d’échelle et aller plus vite dans cette voie, les étudiants nous y invitent avec force, mais nous ne pouvons le faire seuls. Nous, CPU, CGE et CDEFI, appelons l’Etat à un soutien politique qui se traduise par un engagement solennel reconnaissant le rôle essentiel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation dans la lutte contre le changement climatique et plus globalement la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD).
Cet engagement solennel, essentiel, restera vain s’il n’est accompagné de moyens identifiés tant pour la recherche, que pour l’enseignement ou la transformation de nos infrastructures, et inscrits dans la durée. Il faut aussi encourager la collaboration de tous les acteurs dans les territoires et engager systématiquement les étudiants à conduire des projets à fort impact sociétal dans nos établissements en partenariat avec les collectivités territoriales.
L’urgence est aujourd’hui climatique. Nous allons poursuivre, développer et amplifier notre engagement
« systémique » et interdisciplinaire autour des défis liés à cet enjeu. La formation tout au long de la vie, l'innovation – y compris l'innovation sociale – et la recherche sont indispensables à l'examen et à la compréhension des phénomènes, ainsi qu’à l'identification des solutions possibles. Elles contribuent à l'élévation générale des connaissances et à la prise de conscience des enjeux sociétaux, elles sont porteuses de réponses positives.
Co-construire une stratégie et la doter de moyens permettant de les atteindre
Nous, CGE, CPU et CDEFI, nous engageons à contribuer activement à la réalisation des Objectifs de Développement Durable tels que définis par les Nations Unies et nous demandons aux ministères d’en démultiplier l’impact, en co-construisant une stratégie et en la dotant de moyens permettant de les atteindre. Nous avons déjà préparé le terrain de l'Université du futur. Rejoignez-nous dans sa construction au service de l’humanité et de la planète qui l’accueille.
Anne-Lucie Wack, Présidente de la CGE
Gilles Roussel, Président de la CPU
Jacques Fayolle, Président de la CDEFI

INSA Lyon
L'INSA Lyon parmi les établissements mondiaux les plus performants en matière de développement durable
Le nouveau classement de Times Higher Education, dévoilé le 3 avril dernier, place l'INSA Lyon parmi les meilleures universités mondiales en matière d'impact social et économique.
Ce palmarès inédit évalue la performance des universités et écoles mondiales dans la réalisation des objectifs de développement durable établis par l’Organisation des Nations Unies. Une façon originale de considérer l’excellence universitaire au-delà des critères relatifs à la formation ou la recherche mis en avant dans les classements traditionnels.
Au total, 462 universités, provenant de 76 pays différents, ont été passées au crible. Et ce sont 9 établissements français qui tirent leurs épingles du jeu. L’INSA Lyon se place au 4e rang des écoles d’ingénieurs françaises, derrière Centrale Nantes, Polytechnique et l’Institut Mines Télécom Altantique1.
Pour établir ce classement, le Times Higher Education s’est basé sur 11 critères parmi les 17 objectifs de développement durable2. Pour cette première édition, l'INSA Lyon se distingue sur quatre indicateurs :
- réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles - objectif 5
- faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables - objectif 11
- prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions - objectif 13
- lier des partenariats pour la réalisation des objectifs - objectif 17.
L'INSA se place au 1er rang des écoles d’ingénieurs françaises dans les catégories "égalité de genre" et "villes et communautés durables". Et au 3e rang des écoles d’ingénieurs françaises dans les catégories "mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques" et "partenariats pour la réalisation des objectifs".
Cette performance met en évidence l'investissement de l'établissement pour relever certains des défis mondiaux les plus pressants.
« Aujourd’hui, nous sommes particulièrement sensibles aux problématiques écologiques et sociales. Nous l’étions dès la création de l’INSA, avec un modèle qui prend en compte les notions d’éthique, d’équité, d’efficacité économique, de citoyenneté, de responsabilité sociétale et de qualité environnementale. Ces principes, plus que jamais d’actualité, prennent vie au travers de nombreuses actions en matière de développement durable, telles que l’accueil et l’accompagnement de la diversité sous toutes ses formes (sociale, culturelle, genre, handicap, internationale), l’éco-campus, l’ouverture à la ville et aux citoyens ou encore la sobriété dans l’usage des ressources » souligne Éric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon.
1 L'INSA Lyon se classe au 4e rang des écoles d’ingénieurs françaises, soit au 8e rang des établissements français, place 300+.
2 Les 17 objectifs de développement durable selon l’Organisation des Nations Unies : 17 objectifs pour sauver le monde.

INSA Lyon
Responsable et durable : l’INSA Lyon désormais labellisé DD&RS
L’INSA Lyon, qui a fait du développement durable un enjeu majeur de sa stratégie d’établissement, vient d’obtenir le label DD&RS, Développement Durable & Responsabilité Sociétale. Une reconnaissance qui engage à poursuivre les efforts entrepris.
Trois questions à Nicolas Gaillard, Directeur adjoint du développement durable et du patrimoine de l’INSA Lyon.
Pourquoi l’INSA Lyon s’est lancé dans cette course au label DD&RS ?
La « course » dans laquelle nous nous sommes engagés est un marathon ! On se lance dans cette épreuve grâce à une ambition, inscrite dans le règlement intérieur de l’établissement, affichée dans la charte DD&RS signé par le Directeur de l’INSA Lyon en février 2016 et incarnée par les trois engagements de l'INSA. Tout d’abord, former des ingénieurs humanistes, responsables et citoyens qui aideront l'entreprise à intégrer la « responsabilité sociétale » dans son développement. Puis, être un établissement exemplaire dans son organisation et son fonctionnement, crédibilisant ainsi sa réponse à l’enjeu majeur de notre génération. Enfin, mobiliser les laboratoires et les chercheurs ayant une expertise sociétale pour faire rayonner sciences et ingénierie pour le développement durable.
Pour arriver à répondre à cette triple responsabilité, la direction a souhaité faire du développement durable un enjeu majeur de la stratégie de l'établissement, basé sur l'obtention du label DD&RS. Après s’y être inscrit, il faut s’y préparer avec méthode, pour l’aborder avec sérénité et tenir la distance ! Comme l’a dit Patti Sue Plumer, coureuse olympique américaine : « Courir nous apprend à nous remettre en question. Cela nous apprend à repousser nos limites, au-delà d’où nous pensions pouvoir aller. Cela nous aide à découvrir ce dont nous sommes faits. »
Quelles actions ont permis à l’INSA Lyon de décrocher le label ?
En réalité, l’INSA Lyon faisait déjà beaucoup de choses dans le domaine du DD&RS avant même de candidater à la labellisation. Il fallait surtout structurer la démarche et se donner, progressivement, des objectifs plus ambitieux. Nous avons donc travaillé sur la base de notre « Plan Vert » puis mis en place un outil de pilotage et de suivi des performances dans une logique de progrès continu.
Nous avions déjà des points forts assez uniques, comme l’Institut Gaston Berger qui travaille sur des missions handicap et d’égalité des genres et un ancrage territorial permettant de nombreuses coopérations avec notre environnement proche. Étant une école d’ingénieur, nous avons aussi une forte capacité de réponse aux défis environnementaux qui sont largement abordés dans les programmes pédagogiques ou la recherche. Des cours d’écoconception sont par exemple réalisés en FIMI (Formation Initiale aux Métiers de l’Ingénieur) ou en GM (Génie Mécanique), notre campus se fait le théâtre d’expérimentation à échelle 1, et nous pouvons être fiers des investissements et des efforts de gestion menés pour réduire l’impact environnemental de l’Institut, car nous travaillons depuis longtemps sur la biodiversité, l’infiltration des eaux de pluie, l’utilisation d’éco-matériaux, achetons des denrées sur des circuits courts et menons des opérations avec des entreprises d’insertion. Je suis conscient que ces démarches dépendent des moyens de l’établissement, mais la volonté existe depuis déjà longtemps, en témoigne la démarche ISO 14001 (Management Environnemental) que nous avions engagée il y a une quinzaine d’années.
Ces atouts expliquent sans doute et en partie que nous ayons obtenu ce label pour quatre ans, soit l’attribution maximum pour notre première candidature.
Quelles perspectives et quels engagements pour demain ?
On peut considérer, pour reprendre l’image du marathon, que l’on vient de passer les premiers 5 km. Le temps est bon mais il faut tenir le rythme ! Ces efforts seront poursuivis au-delà de l'obtention du label, toujours en respectant son esprit et en le dépassant. Nous souhaitons maintenant agir avec encore plus de transversalité et de manière plus globale.
La structuration de la recherche en enjeux sociétaux est révélatrice de la dynamique engendrée par cette mission. L’enseignement doit être de plus en plus irrigué par cette démarche. Il a été décidé, durant le dernier comité de pilotage, de repenser également les activités de gestion en y intégrant des objectifs DD&RS. Nous allons par exemple essayer, avec l’aide de la DSI (Direction des Services Informatiques) de proposer, très bientôt, une méthode de compensation carbone de notre usage du Web.
L’évènement « INSA campus durable » organisé le 15 novembre dernier par les membres du comité DD&RS (composé d’enseignants, chercheurs, personnels et étudiants), avait permis de mobiliser la communauté INSA sur des problématiques très diversifiées. Nous essayerons de mener un deuxième évènement pédagogique sur les enjeux du climat, encore ouvert à tous et sera un moyen de fédérer plus largement. Pour continuer à incarner cette démarche durable et responsable, nous accélérerons un peu plus le pas de course et travaillerons à mobiliser encore plus d’énergies, toujours en équipe.

Sciences & Société
Tour de France Agir Ensemble
Opération nationale de mobilisation des étudiants et des personnels de l’Enseignement Supérieur et la Recherche pour des campus durables dans des villes durables
Le tour de France AGIR ENSEMBLE est une opération nationale pilotée par l’AVUF (Association des Villes Universitaires de France) en partenariat avec l’ADEME, la MGEN, la CPU, la CGE, les Crous, et la Caisse des Dépôts pour stimuler des coopérations territoriales positives face aux enjeux de la transition énergétique et écologique.
Des ateliers sont proposées toute la semaine pour tout savoir sur les gestes éco responsables du quotidien, faire le point sur les projets de notre territoire en termes de développement durable, en savoir plus sur les différentes façons d'agir chez vous ou sur votre campus...
Informations complémentaires
-
Lyon - Villeurbanne - Saint Etienne
Derniers évènements
Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
Du 16 au 18 mai
INSA Lyon
INSA Campus Durable
Du sens à l'action
« On ne se réveille pas responsable du jour au lendemain. Être responsable passe par une volonté, puis de nombreuses actions qui au fil du temps, prennent la forme d’une démarche plus globale. On ne devient pas non plus responsable si on est seul.
Une démarche responsable se construit à plusieurs. »
Vous voulez savoir ce que fait l'INSA en matière de Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DDRS) ?
Rendez-vous à la Bibliothèque Marie Curie, jeudi 15 novembre après-midi, pour découvrir les projets et actions en cours tant dans la formation, la recherche que dans les services et les associations étudiantes.
Cette demi-journée a pour objectif de donner l'envie d'agir dans un écosystème propice à l'expérimentation.
Organisateur de l'événement, le comité de pilotage DDRS de l'INSA s'engage quant à lui à accompagner techniquement et financièrement toutes les idées nouvelles qui contribueront à donner du sens à l’action.
Évènement ouvert à tous les étudiants et tous les personnels (sur autorisation)
Informations complémentaires
Derniers évènements
Ateliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
Du 16 au 18 mai
Formation
La Pelouse du 1er Cycle transformée en laboratoire pour la Foire des Sciences et Technologies
C’est dans une ambiance festive que l’INSA Lyon a accueilli ce jeudi 7 juin, la Foire des Sciences et Technologies. L’occasion pour les étudiants de 2e année de clôturer cette belle année pédagogique en exposant sur la Pelouse du Premier Cycle, leurs prototypes conçus en équipe durant ce dernier semestre.
« L’objectif de la Foire des Sciences et des Technologies est de valoriser les projets des étudiants, hors du contexte scolaire. C’est une belle occasion de découvrir les différents parcours pour les 1e années et de démystifier les sciences de l’ingénieur », explique Damien Jacques, professeur de conception mécanique-production et responsable Conception du Premier cycle.
Au programme de cet après-midi : expositions et démonstrations des ingénieux prototypes étudiants, évaluation par des jurys autour de critères d’innovation, de réalisation, de technicité et de communication, challenges et remise des trophées réalisés par une élève du département Arts-plastiques.
« L’intérêt de notre projet était de proposer une solution concrète aux personnes en situation de handicap, leur fournir une aide à l’émancipation de leur handicap. C’est la raison qui m’a poussé à rejoindre ce P2i. J’avais vraiment envie de fabriquer quelque chose d’utile, qui avait du sens, pas seulement un accessoire high-tech innovant.
C’était une super expérience ! Nous avons abordé les problématiques de façon plus pratique et pragmatique que traditionnellement en cours. Les travaux pratiques étaient ludiques et enrichis par des conférences sur des thématiques scientifiques et sociétales », indique Pierre Jacquot, membre de l’équipe lauréate.
Organisés dans le cadre du projet CRITER (Conception et Réalisation d’Innovations Technologiques en Energies Renouvelables) par les enseignants du Premier Cycle et l’Institut Gaston Berger, ces travaux ont permis aux élèves d’appréhender la réalité professionnelle du métier d’ingénieur. Chaque équipe a interprété le cahier des charges imposé à sa manière, donnant naissance à des projets aux noms évocateurs : le « brulux », le « tous à poêle », le « pointireur » ou encore « le ramasseur tireur ». Du bioréacteur au réchaud à cogénération en passant par des véhicules insolites ou des machines à jouer à la boccia (discipline apparentée à la pétanque, adaptée aux boulistes en situation de handicap), ces projets ont assurément encouragé les ambitions et suscité de futures vocations.
« Nous étions tous très impliqués dans nos projets, enseignants et étudiants, c’est une vraie réussite. Même si nos professeurs nous ont apporté de l’aide, la réussite du projet dépendait vraiment de la responsabilité de chacun des membres de l’équipe. Cela m’a vraiment permis de prendre conscience de mes capacités et des compétences que j’ai développé durant ces deux premières années à l’INSA. Je suis très fier du travail mené avec l’équipe ».
Les P2i à l’INSA Lyon, c’est quoi ?
Les Parcours Pluridisciplinaires d’Initiation à l’Ingénierie sont proposés aux étudiants de 2e années et permettent d’aborder le métier d’ingénieur selon 8 parcours différents : « bio-ingénierie et matériaux bio-sourcés », « Ingénierie des données capteurs », « Prototype et industrialisation », « L'énergie sous toutes ses formes », « Ingénierie et santé », « Innovation par la mécatronique et la robotique », « Modélisation numérique pour l’ingénieur » et « Ondes signaux et images ». Mis en place à l’INSA en septembre 2015, ils ont pour objectif d’aider les élèves-ingénieurs à mieux se projeter dans leur cycle d’ingénieur.
Les P2i se concentrent sur la réalisation un projet pluridisciplinaire concret et permet de contextualiser les connaissances théoriques.
Les étudiants consacrent ainsi 90 heures à des modules théoriques et 180 heures à réalisation du projet.

Sciences & Société
Recyclerie : vente des objets
Organisée par Objectif 21, en partenariat avec l’Armée du Salut et la cellule développement durable de l’INSA.
Après la récolte fin juin, voici venu le moment de la vente.
Les recettes récoltées seront destinées à financer des projets associatifs.
Rendez-vous de 13h à 17h au bas du bâtiment F.
Informations complémentaires
- gregory.guillemet@insa-lyon.fr
-
13h à 17h au bas du bâtiment F.