INSAVALOR

24 juin
24/juin/2020

INSA Lyon

Chaire Alumni / INSA Lyon : l’ingénieur INSA, ce philosophe en action

Avec la chaire « Ingénieur INSA, philosophe en action. Penser et agir de manière responsable », l’INSA Lyon et son association d’Alumni, la Fondation INSA Lyon et la filiale de valorisation INSAVALOR, souhaitent interroger le rôle de l’ingénieur et nourrir la réflexion sur son évolution dans une société transformée par de grands enjeux.

Urgence climatique, « robolution », crise des représentations et des pratiques… Le monde d’aujourd’hui connaît de profonds bouleversements et commence à percevoir les impasses de nos systèmes socio-économiques. Les enjeux actuels sont de taille et pour pouvoir leur faire face, le monde doit se réinventer. 

À la croisée de ce nouveau monde et de ses défis : l’ingénieur. Humaniste comme le souhaitaient les fondateurs de l’INSA Lyon, l’ingénieur INSA devait porter en lui la responsabilité sociétale de ses actes mais aussi de sa pensée. Cette représentation formulée à la fin des années 60, lors de la création du modèle INSA, n’a pas pris une ride aujourd’hui, jusqu'à trouver un écho très fort dans un contexte en pleine mutation. 

Comment cet « ingénieur, philosophe en action » évolue-t-il dans notre société contemporaine ? Quelle sagesse peut-il développer face aux défis du temps, à une révolution numérique incontrôlée et incontrôlable, à un futur incertain et imprévu ? À quelles valeurs pourra-t-il se référer et quel idéal cherchera-t-il à véhiculer dans un monde où l’humanité peine à se projeter ? Comment parviendra-t-il à allier pensées et actes, attentes et satisfactions, besoins économiques et nécessités vitales ?
 
C’est pour tenter de répondre à ces questions, et pour redonner à l’humanisme de l’ingénieur INSA tout son sens dans une époque bouleversée, que l’INSA Lyon et l’Association Alumni INSA Lyon lancent la chaire « Ingénieur INSA, philosophe en action. Penser et agir de manière responsable ». Parce que le monde bouge, qu’il faut anticiper et se mettre en mouvement.

 

Pour participer au développement de cette chaire, une opération de financement participatif a été déployée le 22 juin 2020 : https://crowdfunding.groupe-insa.fr/fr/projects/chaire-alumni-insa-lyon

En savoir plus sur la chaire : https://chaires.insa-lyon.fr/chaire-institutionnelle-alumni-insa-lyon

 

Penser l’évolution du rôle et de la responsabilité des ingénieurs avec nos Alumni
Par Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon

L’INSA Lyon est engagé depuis deux ans dans une démarche Prospective, inspirée de la méthode élaborée par son père fondateur Gaston Berger. Ces travaux nous ont permis de mener une réflexion profonde sur les futurs possibles de notre établissement à l’horizon 2040, en envisageant divers scénarios, dont certains de rupture. La crise du Covid-19 nous a brutalement confrontés à ces hypothèses d’exception, qui, au début 2020, étaient encore considérées comme peu probables. Face aux enjeux résultant de ces circonstances, la question du rôle des ingénieurs, déjà au cœur dans notre démarche prospective, reste plus que jamais d’actualité.

Par la diversité des fonctions qu’elles et qu’ils occupent dans tous les domaines et secteurs d’activité, par l’infinie richesse de leurs parcours professionnels et de leurs expériences personnelles, les diplômés INSA constituent à la fois une extraordinaire source d’informations et d’inspiration, et une formidable caisse de résonance à ces questionnements. Ils sont aussi, par leur nombre, un puissant levier de transformation des entreprises et organisations de nos sociétés. Je suis donc particulièrement heureux et enthousiaste à l’idée de porter ensemble cette chaire Alumni INSA Lyon pour approfondir nos réflexions sur la place et la responsabilité de l’ingénieur dans le monde actuel et à venir.

Ce projet absolument passionnant va contribuer à resserrer les liens et renforcer les interactions entre notre établissement et son réseau d’Alumni. Il constitue également une très belle opportunité pour rapprocher de notre communauté de diplômés qui s’en étaient éloignés. Dans un monde en recherche de sens et de nouveaux repères, cette chaire est une invitation à nous mobiliser toutes et tous pour penser notre rôle au sein de la société sur la base de ce qui constitue l’essence même de l’INSA Lyon depuis sa création : le modèle d’ingénieur humaniste.

Cette « marque de fabrique INSA » repose précisément sur la capacité à s’ouvrir à d’autres disciplines, notamment les sciences humaines et sociales, pour saisir toute la pluralité du monde et s’interroger systématiquement sur l’impact sociétal et environnemental des technologies. C’est aussi l’ouverture au monde des arts, de la culture et du sport, pour nourrir notre réflexion et notre expérience d’autres formes de sensibilité, d’interactions, de pratiques, d’autres quêtes de la performance et de dépassement de soi. C’est enfin un véritable engagement citoyen en faveur de l’ouverture sociale et de toutes les formes de diversités pour construire un monde plus juste, inclusif, bienveillant et altruiste.

Formés selon ce modèle porté par l'INSA et nourris de ses valeurs fondamentales, nos diplômés sont particulièrement à même de percevoir la multitude de signaux forts ou faibles qui annoncent les mutations à venir. Ils ont la capacité à les penser non seulement sous l’angle de la technologie, mais aussi et surtout selon une approche intellectuelle globale. C’est précisément cette dynamique qui va être mise en œuvre au sein de la Chaire Alumni, au service de nos élèves, de nos enseignants-chercheurs, de nos partenaires et de la société d’une manière générale.

Il s’agira ici de toujours mieux nous préparer à affronter cet avenir incertain, complexe, bouleversé par le présent, en adoptant une vision systémique pour engager avec conscience et éthique les grandes transitions énergétiques, environnementales et écologiques, numériques, mais également sociales et sociétales, qui permettront de faire advenir un futur désirable.


Repositionner le rôle de l’ingénieur dans la société
Par Daniel Louis-André, ingénieur INSA génie électrique 1977 et président de l’association Alumni INSA Lyon

L’ingénieur INSA, femme ou homme, est attaché, peut-être plus aujourd’hui qu’hier, à toutes les valeurs portées par le modèle INSA. Si ses caractéristiques, tout comme son état d’esprit, n’ont pas été érodés par le temps, je pense que nous pouvons constater que l’ingénieur INSA a beaucoup évolué.

Avec tout d’abord, la dimension internationale qu’il a pu acquérir, dans l’entreprise, et dans la société au sens large. Partir en échange pendant ses études il y a quarante ans était le privilège de quelques-uns d’entre nous. Depuis, la mobilité est devenue obligatoire pour tous les étudiants, et les moyens de communication se sont considérablement développés, rendant l’internationalisation beaucoup plus simple à gérer. 
Dans ce monde où tout s’est accéléré, nous constatons par ailleurs que l’ingénieur INSA est de plus en plus en quête de sens. L’engagement, l’adéquation aux valeurs de l’entreprise, l’utilité donnée au métier exercé sont des moteurs dans la recherche d’emploi, tout comme dans la conservation d’un poste. Le salaire ne suffit plus au bonheur. Le modèle de société de ces dernières décennies ne fait plus rêver, il est même décrié. La société doit se transformer.

Dans ma spécialité génie électrique, les ingénieurs ont conscience d’être complètement au cœur de la transformation du modèle énergétique. Dans cette course vers la mobilité faible émission, les jeunes ont conscience d’un enjeu majeur : leur impact sur l’évolution des modes de vie pour faire baisser les consommations d’énergie.
Le volet environnemental et la place de l’humain sont devenus primordiaux.
Dans la projection de l'industrie du futur, de l’usine 4.0, au milieu du big data, des objets connectés, de l’ultra-technologie, il y a cette voie vers l’innovation à domicile, les circuits courts, les modèles personnalisés.

De manière plus globale, on va donc demander à l’ingénieur d’être toujours plus créatif. On va lui demander de trouver l’équilibre entre l’expertise qu’il va pouvoir développer en regard des technologies de pointe, et la nécessité de travailler avec une démarche plus large pour mieux intégrer la dimension environnementale sur l’ensemble du cycle de production, et replacer l’humain, tel qu’il doit l’être, au cœur des processus.
L’ingénieur de demain doit tenir ce rôle, avoir cette vision globale, développer cette approche systémique et exercer plus que jamais son sens critique. Il doit avoir la faculté de s’interroger au-delà de son « patrimoine » de compétences, quitte à remettre en cause les approches qui semblent évidentes. 

J’aimerais enfin personnellement que l’ingénieur ait un rôle plus important dans la cité, par sa connaissance générale et son savoir-faire, alors qu’il a aujourd’hui peu d’impact. C’est peut-être ce qu’il faut transmettre à nos jeunes : apprendre à ne pas être passifs, face à des systèmes qui les enferment sur des modèles. Il faut repositionner le rôle de l’ingénieur, et mon optimisme me conduit à penser que c’est possible. 

Mais pour parvenir à développer de nouvelles approches qui répondent à la fois à la quête de sens de l’ingénieur, et à la nécessité de repositionner son rôle dans la société, il faut s’interroger sur l’art et la manière.
Comment un ingénieur INSA doit se comporter au sein de l’entreprise pour jouer son rôle ? Comment cet ingénieur de demain va parvenir à jouer un rôle important dans son entreprise tout en exerçant son regard critique ? Comment pourra-t-il être à l’initiative du changement sans être perçu comme celui qui veut tout révolutionner ? Les notions de savoir-être et de compréhension du monde de l’entreprise sont ici fondamentales, et doivent guider la formation des élèves, au-delà bien-sûr des bases scientifiques qu’il faut conserver.

Je suis Président des Alumni depuis mars 2019 et, depuis, je suis régulièrement au contact des élèves et des diplômés INSA. Avec cette chaire, nous souhaitons apporter des réponses à leurs préoccupations, notamment au regard des enjeux sociétaux et environnementaux. Et nous allons pouvoir le faire ensemble, avec l’école et la Fondation INSA Lyon.
Cette dimension tripartite est pour moi indispensable au succès de ce projet, comme de beaucoup d’autres. En tant qu’Alumni, nous allons pouvoir faire le lien entre ceux qui pensent la formation à l’INSA Lyon, les ingénieurs en activité et ceux en devenir.
Nous souhaitons faire de cette chaire un terrain concret d’échange d’idées et d’expériences, qui produise des résultats tangibles pour tous les acteurs : École et enseignants, ingénieurs en activité, entreprises.


Promouvoir le modèle d’ingénieur humaniste
Par Laure Corriga, présidente du directoire d’INSAVALOR

Nous soutenons cette chaire originale qui a toute légitimé pour exister, parce qu’elle colle à l’ADN de l’INSA Lyon. S’interroger sur le rôle de l’ingénieur fait partie des fondements de l’école, et c’est important de partager la réflexion avec notre écosystème, aux côtés des Alumni et de la Fondation INSA Lyon.
Pour moi, un ingénieur, c’est quelqu’un qui, face à des enjeux, des problèmes variés, apporte des solutions techniques et organisationnelles en prenant conscience des impacts et parties-prenantes qui l’entourent. Sa grande qualité, c’est son adaptabilité. Aujourd’hui, dans un contexte où les enjeux économiques, sociétaux et environnementaux sont plus visibles, l’ingénieur devient un acteur dont le rôle devrait être plus grand, avec une place dans la société plus prépondérante. Son regard devrait être essentiel, nourri par cette démarche projet dont il a l’enseignement et la maîtrise.
Le rôle de l’ingénieur évolue parce que la société évolue. Dans un monde qui devient plus automatisé, l’ingénieur sera forcé de changer, de prendre en considération de nouveaux paramètres. Au-delà de l’innovation technologique, il devra mesurer l’impact de ses décisions sur le plan sociétal et environnemental, voir plus loin, inventer de nouveaux modèles, en faisant notamment appel à sa créativité. Il devra vivre avec le changement mais aussi l’initier. Il va évoluer dans un contexte plus internationalisé, avec des collaborations aux réponses moins immédiates. 
L’INSA éveille ses élèves en ce sens, et souhaite leur apporter les connaissances et les compétences nécessaires. De cette chaire, j’aimerais qu’il ressorte une sorte de label d’ingénieurs humanistes, qui permettrait de témoigner du parcours INSA et de la démarche globale acquise au fil de l’enseignement. 
INSAVALOR peut, sur un plan très opérationnel, apporter sa contribution au travail de la chaire sur les aspects de formation continue et développer des modules de formation en cohérence avec la démarche philosophique portée par cette chaire. De plus, en tant qu’acteur de terrain, nous allons pouvoir être récipiendaire des attentes des entreprises et être témoin de leurs changements. Certaines d’entre elles ont déjà entrepris une réflexion fondamentale et ont compris qu’elles devaient prendre leur essor avec de nouvelles générations plus engagées. D’autres travaillent leur marque employeur et vont, a priori, dans cette direction. 


Renforcer le lien entre les différentes générations d'ingénieurs en plaçant au cœur des échanges la philosophie-même du métier
Jean Guénard, ingénieur INSA génie civil 8e promotion et président de la Fondation INSA LyonL’environnement de l’ingénieur a évolué, depuis la création de l’INSA en 1957. Pour son co-fondateur, Gaston Berger, l’Homme était alors au centre de toutes les préoccupations. Aujourd’hui, plus de soixante ans plus tard, nous constatons que les élèves défendent une autre position : la Terre est désormais placée au centre de leurs préoccupations. Cette notion de « Terre en danger », qui n’était réservée qu’à quelques élites un peu marginalisées de l’époque, est devenue omniprésente aujourd’hui. Les notions de frugalité, réparation, économies, reviennent sur le devant de la scène et l’ingénieur humaniste a cette prise de conscience que les ressources de la terre ne sont pas inépuisables. L’ingénieur, qui doit dorénavant s’astreindre à ne pas penser qu’à lui-même, doit apporter sa contribution à l’évolution sociale, économique, intellectuelle et culturelle au monde qui l’entoure, et dans l’organisation du travail. 
J’attends donc de cette chaire, avec beaucoup d’intérêt, une redéfinition concrète et actuelle de la notion d’ingénieur humaniste, où l’on se réfère à l’homme mais aussi à la Terre. Mais pour moi, l’ingénieur de demain n’est pas, hormis sur cet aspect environnemental, si différent de ce qu’il était hier. Avec une technique excellente, et une expertise pointue de sa spécialité, il présente une formation solide et une ouverture au-delà de son champ d’expertise, doublée d’une culture générale qui doit être la plus large possible. 
Pour moi, un ingénieur, c’est celui qui s’intéresse à ce qui se passe autour de lui, et qui met ses compétences au service de ses valeurs. Des valeurs avec lesquelles il est en accord, dès sa formation sur les bancs de l’INSA. Ces valeurs fortes, l’école les portaient quand j’étais moi-même étudiant. Je fais partie de ceux qui ont eu accès à cette formation d’excellence, étant pourtant éloigné du monde de l’enseignement supérieur. Mes parents, agriculteurs puis épiciers, au Creusot, me soutenaient dans ma scolarité, plutôt satisfaisante. Grâce à eux, j’ai pu rentrer à l’INSA, puis bénéficier d’une bourse d’études dès ma deuxième année. À l’époque, je ne savais pas que je réussirais le pari fou d’aboutir dans une carrière riche de dizaines d’ouvrages d’art, de génie civil, de souterrains, de voies ferrées ou routières, de ports ou d’ouvrages maritimes à la construction d’un ouvrage unique : le viaduc de Millau. Chance ? Intuition ? Culot ? Ambition ? Sans doute un peu de tout cela, mais surtout un goût et une pratique développée de la motivation des équipes.
Seul, je ne suis rien. Ensemble, tout, absolument tout, est possible.
J’avais commencé comme conducteur de travaux et gravi les échelons chez EMCC puis chez Eiffage, jusqu’à en devenir Président de la branche Infrastructures. Dans ma spécialité, le génie civil, nous concevons, nous construisons, et nous pouvons suivre la réalisation. C’est un domaine où nous pouvons nous projeter. Aujourd’hui, le besoin de nouvelles infrastructures n’est plus aussi fort, l’heure est au renouvèlement du patrimoine, et à l’entretien préventif des bâtis. Il faut faire avec l’existant, un véritable défi pour les ingénieurs de ma spécialité. Grâce à cette chaire, impulsée par les Alumni, le lien entre les différentes générations d'ingénieurs va pouvoir être renforcé, en plaçant au cœur des échanges la philosophie-même du métier. Et, je l’espère à nouveau, faire en sorte que l’impensable ne soit pas impossible. 

 

 

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28 mai
28/mai/2020

Formation

Formation continue : INSAVALOR propose ses
« classes virtuelles Techno » 

Dans ce contexte inédit où de nombreux salariés se retrouvent en télétravail ou en chômage partiel, INSAVALOR et ses équipes pédagogiques se sont mobilisées et proposent une offre de formation 100% à distance. Essais non-destructifs, maintenance, acoustique, métrologie, mécanique, matériaux... C’est à travers une offre naissante d’une quinzaine de classes virtuelles que la filiale de valorisation de l’INSA Lyon propose aux salariés d’entreprises d’acquérir des compétences technologiques auprès d’experts. Interview de Rodolphe Bernard, directeur général d’INSAVALOR. 
 

Dans quel cadre ont été créées ces « classes virtuelles techno » ?
À l’instar de nombreux secteurs économiques, la formation continue a connu un moment particulier avec la crise sanitaire. Proposer des classes en distanciel était un projet qui ne datait pas d’hier ; le confinement en a accéléré la concrétisation et s’avérait être l’occasion de se former à distance dans des domaines technologiques. À travers un format court, les classes virtuelles techno d’INSAVALOR proposent d’acquérir une connaissance 360° dans un nouveau domaine ou d’actualiser ses connaissances dans des domaines technologiques, porteurs de développement pour son activité. 
 
Comment se déroule une formation à distance ?
Les classes se déroulent dans le cadre d’une visio-conférence collective, en inter ou en intra-entreprise. Elles sont conçues sur des formats courts d’une demi-journée par un expert du domaine en question. Tous nos animateurs sont, soit des chercheurs de l’INSA Lyon, soit des ingénieurs spécialisés ou des consultants-experts. Elles visent un apport de connaissances ciblées et à la pointe. Ce sont également des classes interactives où vous pouvez poser des questions à l’intervenant comme vous le feriez pendant une formation présentielle. Les acquis de ces modules à distance pourront, quand la situation sanitaire le permettra, être approfondis grâce à des modules en présentiel. À terme, ces classes virtuelles techno devraient offrir une approche complémentaire à notre offre existante, venant l’enrichir et permettant un « mix » de formation présentiel/distanciel.
 
Quelles thématiques sont disponibles et comment s’inscrire ?
Aujourd’hui, nous proposons une quinzaine de cours en ligne dans des domaines variés : essais non-destructifs, maintenance, acoustique, métrologie, mécanique et matériaux. D’ici la fin du mois de mai, la liste s’étoffera pour proposer une cinquantaine de thématiques différentes. L’inscription se fait en ligne, à travers le catalogue des classes virtuelles disponible sur notre site internet. Enfin, je crois qu’il est important de rappeler qu’en cette période particulière, les entreprises ayant des salariés en chômage partiel peuvent bénéficier du dispositif du Fonds National pour l’Emploi (dispositif FNE-Formation) qui offre la prise en charge totale des frais de nos formations. C’est une raison supplémentaire pour essayer les classes virtuelles !

Situé sur le Campus LyonTech - La Doua à Villeurbanne, INSAVALOR est la filiale de Recherche & Développement, Valorisation et Formation Continue de l’INSA Lyon. Promoteur actif de la recherche de l’INSA Lyon, INSAVALOR favorise les relations entre les laboratoires et les entreprises en quête de solutions technologiques, de compétences et de formations pour leurs projets innovants. 
La formation continue est une composante forte de l’activité d’INSAVALOR. Son expertise est bâtie sur un savoir-faire acquis pendant plus de 50 ans dans les domaines des sciences de l’ingénieur, avec une volonté permanente de se positionner au plus près des besoins professionnels de demain. 
Chaque année, INSAVALOR accueille près de 1 200 stagiaires et propose quelques 400 actions de formation programmées au travers de 10 domaines de compétences (actions courtes ciblées, actions qualifiantes, certifiantes et diplômantes…). INSAVALOR dispose d’une offre en formations en inter et intra-entreprises ainsi qu’en formations sur-mesure. 

Découvrez les « classes virtuelles techno » proposées par INSAVALOR : https://formation.insavalor.fr/page/nos-classes-virtuelles
 

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26 mai
26/mai/2020

INSA Lyon

Hommage à Serge Turlan

Hommage de Michel Descombes, membre du directoire d'INSAVALOR et de Stéphane Raynaud, enseignant-chercheur de l’INSA Lyon à Serge Turlan décédé le 9 mai dernier.

Humaniste, curieux et épicurien
« Serge TURLAN a été très tôt un fervent partisan du mélange des sciences et des humanités, que ce soit lors de son passage à CAST, puis comme enseignant à l’INSA de Lyon, où il initia et développa des projets de formation tant dans le domaine de la qualité, du management, que celui de la métrologie.  Son passage dans l’industrie l’avait certainement conforté dans l’idée que la technique sans le relationnel et la prise en compte des personnes n’est pas viable, en humaniste il a toujours été fidèle à ce précepte.
Curieux, il l’était aussi, si souvent une phase d’hésitation précédait son engagement, il finissait toujours par accepter le challenge. Curieux il l’était aussi pour comprendre et échanger avec ses interlocuteurs, approfondir, trouver un sens, débattre, même lorsque leurs visions, voire leurs convictions se trouvaient être éloignées des siennes. Son appétence pour la pédagogie, que ce soit pour les élèves ou pour les professionnels de la formation continue, qu’il a gardé jusqu’à la fin de sa carrière, tenait certainement à son attrait pour les autres.
Cela l’a amené à assumer de nombreuses responsabilités dans l’établissement. Sans être exhaustif, il a été responsable du service métrologie à la fois à CAST et au département GMC, chef de la Mission Formation Continue et l’un des acteurs de son rapprochement avec INSAVALOR et CAST dont il fut aussi quelques années l’un des directeurs, sans oublier son investissement auprès d’institutions comme le Collège Français de Métrologie, pour n’en citer qu’une.
Epicurien, il l’était tout autant, ceux qui l’ont côtoyé, se rappellent qu’il était aussi un compagnon de voyage et d’agape affable, lors de déplacements en France ou à l’étranger. Son attrait, en toute simplicité, des arts de la table n’était pas la moindre de ses qualités, se remémorer ces temps d’échange et de convivialité sans contraintes, resteront les souvenirs les plus présents et agréables. » Michel Desccombees


« Serge,
Je te dois beaucoup, lors de mon arrivée dans le département GMC, tu étais le référent dans le domaine de la métrologie dimensionnelle,  de la qualité et du management de projet. Tu m’as donné le gout de poursuivre ma carrière dans le domaine du contrôle qualité des produits mécaniques en formation initiale et continue.
Nous avons travaillé de nombreuses années main dans la main au sein de la plateforme commune INSA GMC et INSAVALOR/INSACAST de métrologie.
Tu étais toujours entre le milieu industriel et le milieu universitaire. Tu as mis en œuvre et réalisé des projets remarquables dans le cadre des PFE avec de nombreux industriels et étudiants du département GMC pendant une trentaine d’années et jusqu’à ton départ à la retraite.
Tu étais très attachant, bienveillant, serviable et à l’écoute des collègues et des étudiants. Tu étais très pédagogue et généreux dans les explications et les connaissances prodiguées.
Une fois à la retraite, passionné par la formation continue, tu as continué quelques années pour diffuser ton savoir et ton expérience… Le dernier projet réalisé ensemble en tant que client et co encadrant de PFE  était il y a tout juste 3 ans, sur la conception d’une machine de mesure du pollen dans l’air.
Triste nouvelle en période de crise sanitaire COVID19, tu nous quitte à cause d’une allergie aux piqures de guêpes…Incroyable fin !
Je te souhaite au nom du Pôle Smart-RAO – Meca3D et surtout des collègues du domaine métrologie de l’INSA/INSAVALOR de reposer en paix.
Tu resteras dans nos mémoires.
Amicalement, Stéphane. » 

 

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23 jan
23/jan/2020

Formation

INSAVALOR : « Le train de la blockchain est en marche »

La blockchain s’est révélée au grand public par le bitcoin, une monnaie numérique cryptée qui a longtemps fait parler d’elle. Pour les entreprises, elle pourrait être un puissant vecteur d’efficacité et de sécurité. INSAVALOR, la filiale de valorisation de l’INSA Lyon, a nouvellement développé une offre de formation continue sur cette nouvelle technologie. Pour Rodolphe Bernard, directeur général d’INSAVALOR, il est encore temps de sauter dans le train. Interview.

Nodes, token, minage… La blockchain est un concept difficile à appréhender. À quoi sert-elle ? 
C’est avant tout une technologie que l’on peut imager comme un grand registre décentralisé sur lequel sont enregistrées toutes les transactions des utilisateurs et dont la mise à jour est effectuée par le réseau lui-même. Le registre n’est pas contrôlé par une seule institution mais de façon collective par des « mineurs » qui jouent le rôle de modérateurs. Prenons l’exemple des paiements électroniques. Lorsque vous effectuez un paiement par carte bancaire, il y a un tiers de confiance qui arbitre la transaction : la banque. Elle vérifie que l’argent figure sur votre compte, la transfère sur le compte du vendeur et garde une preuve dans un registre de transactions centralisé. La banque est l’unique intermédiaire, arbitre et témoin de cet échange. Et vous la payez pour jouer ce rôle. Imaginez maintenant que cette transaction soit inscrite dans une blockchain : votre transaction est vérifiée par des mineurs, codée de façon anonyme, et inscrite dans le registre blockchain. Une fois enregistrée, elle demeure accessible à tous les membres du réseau. Le registre n’est pas hébergé sur un serveur central : chaque membre du réseau, également appelés « nœud actif » en possède une copie. Le tiers de confiance unique, ici la banque, disparait, au profit d’un protocole blockchain reposant sur une validation des transactions au travers d’une approche collaborative. 

Pour quelles raisons INSAVALOR a souhaité se positionner sur cette thématique ? 
INSAVALOR joue le rôle de passerelle entre les laboratoires de l’INSA Lyon et les acteurs du monde économique. Une part grandissante de nos formations et contrats de recherche industrielle concerne la science des données.
Blockchain et big data sont complémentaires : la première transforme notre façon de stocker et d'analyser les données tout en favorisant leur protection. Cela participe à diminuer la méfiance encore exprimée vis-à-vis du big data. Si la technologie blockchain demeure encore à ce jour difficile à comprendre, c’est qu’elle n’en est qu’à ses premiers pas. À l’image de ce qu’étaient les premiers protocoles internet, les vraies premières applications ne perceront que dans quelques années. Ce que nous souhaitons avec cette offre de formation continue, c’est permettre aux entreprises de comprendre et saisir les enjeux de cette technologie émergente grâce à l’expertise des laboratoires INSA, tel que le CITI1.  

En quoi consiste l’offre de formation continue sur la blockchain proposée par INSAVALOR ? 
Notre offre de formation a été construite afin de pouvoir répondre aux entreprises à chaque étape de développement de leur projet blockchain. Que vous soyez décideurs, juristes ou experts techniques, cette offre de formation s’appuie sur l’intervention de spécialistes de l’INSA Lyon et d’experts du domaine. Ainsi, dans une premier module de formation orienté « décideur », il s’agit de s’initier à cette nouvelle technologie, d’en mesurer les différents enjeux et d’appréhender de nouvelles opportunités pour son entreprise. L’approche technologique et pratique permet de concevoir des architectures et déployer des solutions basées sur la technologie blockchain, comme des smart contracts2. Enfin, le volet juridique aborde les problématiques de régulations internationales. Avec cette nouvelle offre de formation continue, nous nous adressons aux entreprises qui souhaitent devenir novatrices en la matière. 

À propos d’INSAVALOR
Située sur le Campus LyonTech - La Doua à Villeurbanne, INSAVALOR est la filiale de Recherche & Développement, Valorisation et Formation Continue de l’INSA Lyon. Promoteur actif de la recherche de l’INSA Lyon, INSAVALOR favorise les relations entre les laboratoires et les entreprises en quête de solutions technologiques, de compétences et de formations pour leurs projets innovants.
Plus d’informations sur la nouvelle offre de formation : La Blockchain, comment se former ?

1Centre d’Innovations en Télécommunications et Intégration de services
2Contrats intelligents qui exécutent automatiquement des conditions définies au préalable et inscrites dans une blockchain. 

 

Mots clés

27 nov
Du 27/11/2019
au 04/12/2019

Sciences & Société

IN SITU : la semaine de l'innovation de l'Université de Lyon

IN-SITU est une semaine d’événements dédiée à l’innovation et qui a pour objectif de mettre en valeur tous les services, structures et initiatives des établissements d'enseignement supérieur permettant aux acteurs socio-économiques d’innover en partenariat avec l’Université de Lyon.

Cette semaine thématique regroupera plusieurs dizaines d’événements disséminés sur l’ensemble des campus des établissements de l’Université de Lyon, ainsi qu’un challenge d’innovation, un colloque scientifique, une remise des prix ou encore des campus tours.

Nous listons ici les évènements se déroulant sur le campus de la Doua - Villeurbanne où l'INSA Lyon est particulièrement impliqué.

Mercredi 27 novembre 2019

Jeudi 28 novembre 2019

Vendredi 29 novembre 2019

Mardi 2 décembre 2019

Mercredi 3 décembre 2019

Jeudi 4 décembre 2019

 

17 oct
17/oct/2019

Entreprises

Laure Corriga, première femme à la tête d’INSAVALOR

Nicolas Penet ayant annoncé son départ, c’est Laure Corriga, directrice générale du directoire depuis 2018, qui prend les rênes d’INSAVALOR. Interview.

Vous avez été nommée présidente du directoire d’INSAVALOR par le Conseil de surveillance. C’est une surprise ou une réponse attendue ?
« Je fais partie du directoire d’INSAVALOR depuis dix ans et j’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Penet. Lorsqu’il nous a informés de son départ, j’avais annoncé mon souhait de prendre sa suite et de garder la même lignée. C’est un vrai engagement. Beaucoup de questions se sont posées quant à l’ampleur de ce poste, et c’est pour cela que nous insistons sur la structure que nous formons, un directoire, avec plus de monde en responsabilité et une grande répartition des tâches.
Nicolas Penet est irremplaçable, notre envie est de faire avancer INSAVALOR avec une vraie ambition pour cette structure. » 

Y a-t-il d’autres changements dans l’équipe ?
« Oui, nous avons décidé d’intégrer deux personnes dans le directoire. Rodolphe Bernard devient directeur général après avoir été recruté comme chargé d’affaires en formation continue et être devenu notre directeur formation en 2018. Mathilde Bruyère devient membre du directoire, en charge du déploiement des activités Recherche & Développement / Valorisation d’INSAVALOR, elle est notre responsable Europe depuis 2013. » 


Légende : au centre, Laure Corriga et Rodolphe Bernard, respectivement présidente et directeur général du directoire d’INSAVALOR, entourés à gauche de Michel Descombes et à droite de Mathilde Bruyère, membres du directoire.

INSAVALOR semble pouvoir compter sur des engagements fidèles, vous confirmez ?
« Oui. INSAVALOR, c’est avant tout une équipe, avec des salariés présents depuis longtemps, qui ressentent un véritable sentiment d’appartenance à un groupe, à l’INSA Lyon et au Groupe INSA. Nous menons des projets collectivement, en bénéficiant d’une forte cohésion d’équipe. »

Vous dites vous inscrire dans la continuité des actions entreprises avec Nicolas Penet, c’est-à-dire ?
« Trois gros projets nous tiennent à cœur. À commencer par notre positionnement au sein du Groupe INSA. À partir du 1er janvier 2020, nous étendons dans cette optique notre rayonnement et allons assurer la gestion des activités contractuelles R&D de l’INSA Toulouse. 
Autre mission, la formation continue. Depuis plus de 30 ans, INSAVALOR développe son offre de formation continue pour accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs. Nous souhaitons répondre à l’appel à projets lancé par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour l’action Sociétés universitaires et de recherche (SUR), avec l’objectif de valoriser encore plus nos activités de formation continue, certifiées ISO 9001.
Enfin, nous sommes toujours persuadés que l’Europe dans la Recherche offre un potentiel exceptionnel, qui engendre une augmentation des activités de recherche non négligeable. Notre rôle est d’aider les chercheurs à se positionner au niveau européen, et c’est bien notre valeur ajoutée. Il faut décharger les chercheurs d’une certaine lourdeur et les accompagner dans leur projet sur la globalité. Cela commence d’ailleurs en amont, en fléchant les appels à projets qui peuvent les intéresser. L’aspect lobbying et recherche de partenariats est un champ important de cette activité. » 

Vous êtes une femme, nommée à la tête d’une filiale R&D, valorisation et formation continue qui fait figure d’exemple dans le monde de l’enseignement supérieur depuis 30 ans. Votre regard sur cet aspect de votre nomination ?
« Je suis très contente de cette décision, et de l’intégration d’une autre femme dans notre directoire. C’est la première fois dans l’histoire d’INSAVALOR et je trouve que c’est un vrai pas en avant, surtout dans le secteur d’activités des sciences dures. Nous obtenons ainsi la mixité et la parité. C’est un joli signe que nous fait notre communauté en nous faisant confiance. C’est encourageant pour l’avenir. » 

 

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18 juin
18/juin/2019

Formation

Projets de fin d’études : toucher du doigt le monde de la recherche

Dernière étape de la formation d’ingénieurs dans les INSA, le Projet de Fin d’Études (PFE) est un travail de recherche fondamentale ou de recherche & développement, réalisé de façon individuelle ou en petits groupes. Pendant 4 à 6 mois, les étudiants tissent leurs premiers liens professionnels en laboratoire ou en entreprise, encadrés par des enseignants-chercheurs de l’INSA Lyon. Interview croisée de Nacer Hamzaoui, enseignant-chercheur au département Génie Mécanique (GM), Nicolas Penet, Président du directoire d’INSAVALOR et Laurent Demia, ingénieur mécanique INSA chez Sandvik Mining and Rock Technology.

En quoi consiste un projet de fin d’études à l’INSA Lyon ?

Nacer Hamzaoui : « C’est une approche qui permet à l’étudiant d’aborder son futur métier dans des conditions réelles, en appliquant tous les acquis de sa formation et en découvrant de façon autonome de nouveaux concepts. En entreprise ou en laboratoire, il profite d’une première expérience en réelle responsabilité d’ingénieur, et découvre la recherche. Le PFE sert bien souvent de passerelle vers le premier emploi. Ces approches sont aussi bénéfiques pour l’enseignant-chercheur encadrant, qui élargit ses liens et concrétise ses travaux avec le monde socio-économique. Et au département Génie Mécanique, le PRI (Projet Recherche et Ingénierie) est complété par un concours intitulé ‘Mon projet INSA en 300 secondes’ dont l’objectif est de motiver et féliciter les futurs ingénieurs qui soutiennent leurs projets devant un jury de professionnels. Ce travail de communication et de synthétisation d’un sujet complexe est très bénéfique à leur future vie professionnelle. »

Le PFE : un produit d’appel vers la recherche ?

Nicolas Penet : « La recherche est encore trop souvent délaissée par les élèves-ingénieurs. Le PFE peut se dérouler dans l’un de nos laboratoires à l’INSA Lyon et permet à l’étudiant de s’initier à l’activité de recherche. Souvent, cela lui permet de s’engager dans la réalisation d’un doctorat, en collaboration avec une entreprise. Ce type de projet permet notamment à INSAVALOR, la filiale de valorisation de l’INSA Lyon, de nouer des liens et des collaborations longues avec les partenaires. Les projets de fin d’études restent une porte d’entrée privilégiée pour les industriels qui découvrent le potentiel d’innovation de nos laboratoires de recherche. »

Quels bénéfices pour les entreprises demandeuses ?

Laurent Demia : « Étant moi-même ingénieur INSA, j’ai bénéficié du dispositif PFE lorsque j’étais étudiant en Génie Mécanique. J’ai pu vivre l’expérience dans un service de R&D en entreprise et je sais donc ce que cela apporte à l’élève-ingénieur. En passant du côté de l’industriel, mais aussi en ayant collaboré avec les départements Génie Mécanique et Génie Électrique sur de nombreux PFE, on se rend compte de l’intérêt d’apporter un peu de sang neuf et un regard nouveau sur certains de nos projets. Cela nous amène également un côté théorique et académique qui permet d’anticiper certains sujets de développement ou de mener en parallèle des travaux de pré-analyse ou des études de faisabilité. Dans la plupart des cas, cette approche, fait naître de nouvelles idées et une réelle ouverture d’esprit à l’industriel. »

« Mon projet INSA en 300 secondes 2019 »

« Mon projet INSA en 300 secondes » est une façon innovante pour les étudiants de 5e année du département de Génie Mécanique de l’INSA Lyon de présenter leurs PRI. Le défi ? Présenter des sujets complexes de façon percutante et accessible à tous les publics. Cette année, 14 projets sélectionnés ont été présentés devant un jury de professionnels ce jeudi 20 juin.
Félicitations aux lauréats et à tous les participants :

◾ Théo Pinanel (1er prix)
◾ Axel David (2e prix)
◾ Théophile Vanlemmens (3e prix)
◾ Armand Brun (Prix Alumni INSA Lyon) 

 

Mots clés

19 sep
19/sep/2018

Formation

Mastère Spécialisé ® : l'INSA Lyon formera dès 2019 au Contrôle Non Destructif

Trois bâtiments carrés blancs, sans fenêtres et aux murs excessivement épais. Adossés au bâtiment Saint-Exupéry du Campus de l’INSA Lyon, ces laboratoires de contrôle par rayons X sont surnommés les « blockhaus » par les enseignants-chercheurs et étudiants qui expérimentent quotidiennement. Aussi discrètes soient-elles, ces infrastructures sont une aubaine pour les spécialistes du Contrôle Non Destructif (CND). Tout comme l’ouverture du Mastère Spécialisé® qui ouvrira à la rentrée 2019 dans ce domaine.

Rencontre avec Philippe Duvauchelle, responsable de cette nouvelle formation et enseignant-chercheur au laboratoire LVA.

Le Contrôle Non Destructif : késako ?
Ensemble de techniques telles que l’imagerie par rayons X, le contrôle ultrasonore, l’émission acoustique, l’analyse par courants de Foucault, la thermographie infrarouge ou encore le ressuage et bien d’autres. Le CND est omniprésent dans notre société et également présent à chaque étape de la fabrication industrielle pour garantir qualité et fiabilité sans, comme son nom l’indique, détruire le produit.

« Les CND s’utilisent dans tous les domaines, précise Philippe Duvauchelle. Grâce aux différentes techniques de CND, on peut contrôler la qualité d’une soudure, d’une pièce de fonderie, d’un pneu, d’un ouvrage d’art ou d’une prothèse de hanche… On peut s’intéresser à la détection d’explosif dans des colis, voire contrôler des arbres sur pieds sans avoir à les découper ! » 

Une formation rare et des compétences pourtant recherchées par les entreprises
Si beaucoup d’entreprises sont à la recherche d'ingénieurs spécialisés dans ce domaine, peu de formations en CND sont dispensées en France. L’ouverture d’un Mastère Spécialisé à l’INSA Lyon a pour objectif de combler les besoins des industries tout en inspirant une dynamique globale de recherche et de formation en CND avec la création d’une plateforme multitechniques à l’INSA.

« L’INSA est depuis longtemps un acteur reconnu dans le domaine des CND, c’est une thématique historique, ajoute Philippe Duvauchelle. Ce diplôme spécialisé vise à former des professionnels de haut niveau scientifique, futurs responsables et décideurs sur les sujets techniques du CND et nous avons imaginé cette formation en collaboration directe avec nos partenaires (EDF, St-Gobain, GE Measurement & control, Intercontrôle/Framatome, VINCI énergies) et INSAVALOR pour être au plus près de la réalité industrielle et économique en offrant de réelles opportunités à nos étudiants. »

Comment se déroule une année de Mastère Spécialisé® en CND
à l’INSA Lyon ?

Destiné à des jeunes diplômés ingénieurs, titulaires d’un bac +5 ou des candidats dont l’expérience professionnelle est significative, la formation prévoit des enseignements répartis en 5 modules soit 450 heures de cours dispensés d’octobre à février. Un stage en entreprise de 18 à 26 semaines et la rédaction d’un mémoire professionnel sont également au programme.

« Puisque c'est une année de spécialisation, nous n’exigeons pas de pré-requis en CND mais il est nécessaire de disposer d’une bonne culture scientifique et un minimum de langue anglaise. Cette formation permettra aux participants d’acquérir les compétences nécessaires à la mise en œuvre de méthodes de CND. Ils seront capables de choisir des orientations, valider des choix techniques, diriger une équipe de techniciens et d’ingénieurs et de gérer une activité en Contrôle Non Destructif grâce à des enseignements dispensés par des experts et des séminaires chez nos entreprises partenaires. Nous profiterons des installations du campus qui sont une véritable chance pour la formation et la recherche et nous permettent de proposer un grand nombre d’heures de travaux pratiques », conclut Philippe Duvauchelle. 

 

Mots clés

21 juin
21/juin/2018

Entreprises

INSAVALOR : un modèle né pour grandir

La filiale de R&D, valorisation et formation continue de l’INSA Lyon vient de fêter ses 30 ans. Objet de curiosité à l’époque, INSAVALOR est aujourd’hui un modèle à suivre.

Entretien avec Nicolas Penet, Président du Directoire d’INSAVALOR.

En 30 ans, qu’est-ce qui a changé ?
Nous sommes passés d’ovni à modèle. En 1988, nous étions pionniers dans le paysage de l’enseignement supérieur. INSAVALOR était née pour stimuler la recherche et le développement au sein de l’INSA, et devenir une interface active entre le monde socio-économique et les laboratoires. 30 ans plus tard, INSAVALOR est devenue un modèle qu’on cherche à dupliquer. Un appel à projets vient même d’être lancé pour permettre le montage de Société Universitaire de Recherche sur notre modèle.

INSAVALOR aujourd’hui, c’est quoi ?
17 millions d’euros de chiffre d’affaires, 150 salariés, 40 start-up hébergées.

INSAVALOR est l’outil des 23 laboratoires de recherche de l’INSA Lyon. Elle signe 1000 contrats industriels par an et compte plus de 200 familles de brevets en portefeuille. Notre rôle est d’être un facilitateur de collaborations technologiques. Trois valeurs sont ressorties d’une étude qualité réalisée l’an dernier : réactivité, efficacité et professionnalisme. Elles constituent l’ADN d’INSAVALOR depuis sa création et une ligne directrice pour son développement futur.

INSAVALOR est aussi un opérateur de formation continue pointue. Chaque année, elle accueille 1200 stagiaires et organise en moyenne 450 sessions de formation. Notre offre variée et technique permet d’accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs.

INSAVALOR est l’un des fondateurs du fonds d’investissement Pertinence Invest. Dans quel but et avec quelles perspectives ?
Nous sommes capables de voir les projets très tôt et de les comprendre dès leur sortie de laboratoire.
Notre ambition, c’est de pouvoir accompagner ces projets portés par des chercheurs de l’INSA, de suivre toutes les étapes et d’éviter à ces chercheurs-entrepreneurs de perdre du temps en levée de fonds. Pour cela, nous avons créé Pertinence Invest, qui regroupe huit structures de valorisation adossées aux plus grandes écoles d’ingénieurs de France. Via ce fonds d’investissement, elles se coordonnent au niveau national pour soutenir la création de start-up et favoriser l’innovation « made in France ».
Nous avons fait la preuve du concept pendant cinq ans, et maintenant nous voulons le déployer avec l’objectif à court terme de lever 50 millions d’euros.

Et quelle ambition dans le domaine de l’hébergement d’entreprises ?
Presque 30 ans après l’ouverture de son premier Centre d’Entreprise et d’Innovation (CEI), INSAVALOR attend la livraison de son quatrième CEI prévue courant 2019. Juste à côté de nos locaux, 1500 m2 seront dédiées à l’accueil de nouvelles entreprises. Actuellement, nous comptons environ 40 entreprises hébergées, avec la particularité de pouvoir rester sur notre site. Toujours dans notre logique d’accompagnement et de valorisation, nous nous adaptons au développement de ces sociétés, et tenons à les garder près de nous.

Que pouvez-vous dire sur les liens entre INSAVALOR et le Groupe INSA ?
INSAVALOR a pour objectif de se déployer sur le plan national au travers du Groupe INSA, pour élargir la gamme de réponses que nous pouvons apporter aux industriels.

Plus globalement, si l’on parle d’avenir, nous avons une ligne directrice qui guide nos actions : améliorer toujours et encore nos services, être pro-actif, anticiper les besoins et se réinventer, en restant encore et toujours à l’écoute des milieux académique et économique.

 


Découvrir la chaîne Youtube INSAVALOR

 

Lire le dossier de presse INSAVALOR fête ses 30 ans

Informations complémentaires

Mots clés

19 oct
Du 19/10/2017 10:00
au 19/10/2017 12:30

Recherche

CO’Lab-entreprises - Valorisation des données

Intégré à l’événement Le ShaKer, CO’Lab-Entreprises est une action visant à resserrer les liens entre les entreprises du numérique et les laboratoires informatiques de la Région.

Le sujet de la Valorisation des données vous intéresse et vous souhaitez échanger sur l’intérêt d’une collaboration avec un laboratoire informatique ? Cet événement est fait pour vous !

Cet événement aura lieu le 19 octobre matin sur le campus Lyon Tech-la Doua, avec deux temps forts :

  •  une table-ronde : venez vous inspirer d’industriels ayant collaboré avec un laboratoire de recherche et posez-leur vos questions : concrètement, comment ça marche ? 
  •  des rendez-vous individuels : prenez rendez-vous avec les experts dans votre domaine d’expertise, notamment regroupés dans l’offre DataValor, pour résoudre vos problématiques de valorisation de données.

Informations complémentaires

  • Amphi René Char - 403 Rue des Humanités, 69100 Villeurbanne

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