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Formation d’anglais en Irlande pour 18 personnels de l’INSA Lyon
Située dans le sud-ouest de l’Irlande, nichée sur une île au milieu de la rivière Lee, la ville de Cork regorge d’animations, de cafés, de pubs, tout en ayant gardé un air de village. C’est en tout cas le retour d’expérience des 18 personnels de l’INSA Lyon qui ont bénéficié d’une semaine de formation intensive d’anglais au Cork English College.
Répartis en 2 groupes, le premier était constitué de personnels administratifs dont la plupart sont « en première ligne » pour accompagner les étudiants internationaux dans leur quotidien. Occupant des postes aux résidences, aux restaurants ou au sein des départements de l’INSA, c’est dans un souci d’amélioration de leurs compétences, autant linguistiques qu’interculturelles, qu’ils ont souhaité participer et que la formation leur a été proposée par la Direction des Relations Européennes et Internationales.
Le deuxième groupe était composé d’enseignants. La formation avait pour but de les accompagner dans la traduction et dans l’adaptation de leurs cours, mais aussi booster leur confiance et rafraîchir leur niveau d'anglais, en vue de dispenser des cours. Chaque année, des étudiants d'échange sont nombreux à venir à l’INSA Lyon, la volonté de l’établissement est donc de renforcer son offre de formations à destination des publics anglophones.
Dispensée par une équipe professionnelle et amicale du Cork English College, la formation a globalement bien plu aux participants en s'adaptant à leur niveau respectif.
D’autres aspects positifs sont également ressortis comme en témoigne Stéphanie Zéoli, au département télécommunications : « Avant notre départ pour Cork, un collègue participant au séjour a créé un groupe WhatsApp. Cela nous a permis d’échanger des infos pratiques et de faire préalablement connaissance, certains d’entre nous ne nous étions jamais rencontrés. Nous venions tous d’entités différentes, c’était un beau mélange de fonctions et de personnalités. Nous avons partagé de très bons moments au travers de sorties ou de visites que nous faisions en dehors des cours et avons tissé des liens qui ne peuvent être que bénéfiques au niveau professionnel, mais aussi personnel. »
L’INSA Lyon compte renouveler cette collaboration avec le Cork English College en parallèle de celle, plus historique, avec l’Université de Cambridge. Reportées plusieurs fois en raison de la crise sanitaire, la Direction des Relations Européennes et Internationales a fait en sorte de maintenir ces formations indispensables à l’internationalisation de l’établissement « qui passe par ce type de séjour et qui ne doit pas être réservé aux étudiants, aux personnels de recherche ou des relations internationales », soutient Damien Fabrègue, Directeur des Relations Européennes et Internationales.
Ces formations sont co-financées par Erasmus+ et Campus France pour accompagner les établissements d’enseignement supérieur à améliorer la qualité de leur accueil envers les étudiants internationaux.
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« Je suis parti à vélo pour limiter l’empreinte carbone de mon échange Erasmus »
Jules Ducas a passé son enfance dans le Massif Central, près du Puy-en-Velay. Cette proximité de longue date avec la nature lui aura inspiré, à l’âge adulte, une attention toute particulière à la question environnementale.
Alors que se présente à lui l’opportunité d’une mobilité à l’international dans le cadre de ses études de génie mécanique procédés polymères avancés, l’étudiant prend une décision audacieuse : il rejoindra son université d’accueil portugaise à vélo.
Avec 2200 kilomètres à parcourir en moins de 20 jours pour être à l’heure à la rentrée lisboète, il prouve qu’il est possible de voyager autrement.
À travers son projet, baptisé « altitrip – mon Erasmus à vélo », Jules questionne un enjeu important pour les établissements d’enseignement supérieur : celle de l’empreinte carbone des mobilités engendrées par les cursus des étudiants. Pour Jules, l’exploration prend son sens, non plus dans la destination, mais dans la façon de la rejoindre. Rencontre.
Vous êtes désormais arrivé à l’Instituto Superior Tecnico après avoir parcouru plus de 2000 km à vélo. Comment allez-vous ?
Très bien ! Je suis arrivé à Lisbonne sain, sauf et heureux. J’ai repris des forces et j’ai même repris la douce habitude de dormir dans un lit. À l’arrivée, j’étais finalement juste déçu ne pas avoir croisé de panneau marqué « Lisbonne » comme je l’aurais imaginé, mais j’étais fier, car deux jours avant, l’aventure avait failli s’arrêter pour cause de casse matérielle. L’arrivée à vélo a une saveur particulière que vous ne ressentirez jamais en posant le pied sur le tarmac d’un aéroport après deux heures d’avion. D’ailleurs, l’arrivée met un petit coup au moral, comme lorsque l’on rend le dernier partiel de l’année : c’est cool, mais c’est la fin de quelque chose. Enfin, pour ma part, ça n’était que la fin de ce trajet-ci, car j’envisage déjà de nouvelles destinations à rejoindre à vélo !
Un vol Lyon-Lisbonne dure 2 heures. Votre voyage a duré 18 jours. Comment se lance-t-on dans ce pari fou de rejoindre sa destination de mobilité Erasmus à vélo ?
L’objectif de ce projet était justement de prouver que le pari n’était pas si fou. J’ai, sur ce trajet, rencontré des gens qui faisaient des choses bien plus dingues ! Avec du temps devant soi, tout le monde peut voyager à vélo et puis si la fatigue se faire sentir, on peut prendre un train et continuer le voyage. Rien n’est grave !
Ce trip était ma deuxième exploration à vélo, car j’avais expérimenté le voyage à vélo entre la France et Budapest entre ma deuxième et troisième année d’études d’ingénieur. Au fond de moi, j’avais toujours eu cette idée de poursuivre le voyage à vélo, donc j’ai choisi une destination européenne. C’est tombé sur Lisbonne. Pour tout avouer, avant que la crise sanitaire n’enterre le projet initial, je visais une université uruguayenne, car je cherchais du dépaysement. À vélo, j’ai changé de regard sur le dépaysement : même à côté de chez soi, on peut se croire à l’autre bout du monde.
Comment se prépare-t-on à un tel voyage ? Aviez-vous des appréhensions particulières malgré votre expérience ?
Je n’avais pas vraiment de peurs, car j’avais en tête que j’allais être seul. Finalement, mon grand-frère s’est joint à l’aventure et a même pris dix jours de congés supplémentaires pour me suivre jusqu’à Lisbonne. J’étais très motivé à partir, malgré les longs mois de préparation de matériel, de budget et de démarches administratives. Ici, notre but était d’aller d'un point A à un point B, mais la seule chose à laquelle on ne peut pas se préparer, c’est l’imprévu. C’est finalement le plus enrichissant dans ce type de voyage : ressentir et appréhender les fondamentaux de la vie comme trouver de l’eau potable ou un endroit pour dormir.
Derrière votre projet « altitrip – mon erasmus à vélo » se cache une volonté de promouvoir une mobilité plus douce et durable. Quel rapport entretenez-vous avec l’urgence climatique en tant que jeune et futur ingénieur ?
Je m’aperçois qu'en arrivant à l’INSA, j’avais très peu de connaissance sur les enjeux climatiques. Je savais seulement que ça n’allait pas très bien. Puis, j’ai eu des prises de conscience fortes en m’intéressant au sujet jusqu’à m’en passionner. J’ai étudié sur le campus d’Oyonnax, plus petit que celui de Lyon et sur lequel j’ai pu m’engager scientifiquement, techniquement et politiquement. C’est difficile pour notre génération qui a grandi dans un système émetteur et qui se trouve à un moment crucial pour l’avenir de la planète. L’ordre de grandeur des changements est tellement immense que ça donne le vertige, mais j’ai envie de servir.
De quelle manière envisagez-vous de continuer à lutter contre le réchauffement climatique ?
Je sais que ça n’est pas en faisant des voyages à vélo que l’on va changer le monde. La preuve : je n’ai économisé « que » 330 kg de Co2, ce qui représente très peu par rapport à la consommation annuelle d’un français. Ce que je voudrais : que ce projet inspire, peut-être aux autres étudiants en passe d’effectuer leur mobilité, de repenser vraiment ce qu’est le dépaysement. En 2300 km, j’ai vu des choses aussi belles qu’à l’autre bout de la planète. Mais les choses qui vous traversent quand vous faites un tel voyage sont inestimables comme prendre conscience du poids des choses. Je suis persuadé que si chaque individu a l’occasion de ces prises de conscience, elles pourront ensuite collectivement faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique. Pour ma part, je vais passer les six prochains mois à étudier à l’Instituto Technico pour rentrer (peut-être à vélo), obtenir mon diplôme et pouvoir agir dans le cadre de mon métier. C’est difficile pour un jeune étudiant ingénieur de trouver un job vertueux en accord avec ses valeurs. Mais bon, la difficulté n’est qu’une question de point de vue, comme l’a prouvé ce voyage.

International
Erasmus : en direct de Tallinn
Clément Sirioud est étudiant en 4e année de Génie Mécanique, spécialité conception-étude à l’INSA Lyon.
Arrivé dans la capitale estonienne depuis quelques semaines dans le cadre de son échange académique, il raconte ses premières impressions.
Faire le point sur ses attentes
« Pour mon échange Erasmus, je voulais visiter un pays dépaysant et qui m’ouvre l’esprit ! Avant d’arriver ici, j’ai rencontré plusieurs personnes ayant fait leur échange à Tallinn et l’Estonie a tout de suite éveillé ma curiosité. Ici, on parle anglais très facilement et avec presque tout le monde. Et surtout, Tallinn est si bien placée que l’on peut voyager dans beaucoup de pays voisins. Je suis déjà allé à Riga en Lettonie, je prévois d’aller en Laponie et en Russie. À Taltech, mon université d’accueil, il y a beaucoup d’étudiants en échange. Cela crée une communauté qui m’a l’air plutôt soudé, notamment grâce à l’ESN, l’Erasmus Student Network qui organise beaucoup de sorties et voyages. C’est aussi quelque chose que je voulais, rencontrer des gens de tous les horizons. »
Prendre ses marques
« Ma première semaine d’installation à Tallinn a d’abord rimé avec papiers administratifs ! C’est la partie un peu lourde de l’arrivée, mais c’est pour être tranquille pendant les six prochains mois. Par exemple, il me fallait faire ma carte d’identité estonienne qui permet de bénéficier des transports publics gratuitement. Ça a l’air compliqué dit comme ça mais je vis dans un appartement réservé aux étudiants Erasmus donc nous avons tous été confrontés aux mêmes problématiques en arrivant, ça permet de s’entraider et puis les personnels de l’université sont plutôt disponibles pour nous aider sur ces questions. Alors, maintenant, place aux cours. Et à l’aventure. »
Découvrir l’autre« Ici, tout est paisible. Il suffit de marcher dans la rue pour voir comme les gens sont calmes et prennent le temps de vivre. L’Estonie est un petit pays de 1,3 million d’habitants, donc la vie est très différente du tumulte lyonnais. Au premier abord, les gens m’ont paru assez froids, mais je comprends petit à petit qu’il s’agit seulement d’une façon d’être différente de la mienne : ici, on met de la distance avec les gens que l’on ne connaît pas forcément et on ne s’entiche pas de formule de politesse, on va à l’essentiel. À Tallinn, les gens sont toujours disponibles pour aider. Et malgré que ce soit une capitale, aussi petite soit-elle, la ville est plutôt chaleureuse, ce qui contrecarre l’hiver pluvieux ! Ici, on a l’impression d’être dans un village, alors que nous sommes dans le pays le plus connecté du monde ! Presque toutes les démarches sont faisables en ligne : pour situer l'engagement de l'Estonie dans le tout numérique, c'est le premier état au monde à avoir proposé le vote citoyen par internet. C'est un peu déroutant d'imaginer que ce pays est hyperconnecté lorsque l'on se balade dans la vieille ville. Je suis impatient de découvrir toutes les subtilités de ce pays. »
Plus d’informations : https://www.insa-lyon.fr/fr/international