
Sciences & Société
IA2 2019: Intelligence Artificielle pour la Ville Intelligente
L’Institut d’Automne en Intelligence Artificielle (IA2), organisé par le GDR IA, a pour but de proposer une école généraliste en intelligence artificielle, afin d’offrir un panorama des différentes sous-disciplines de l’intelligence artificielle et de leurs principales techniques.
La thématique choisie pour cette école est « intelligence artificielle pour la ville intelligente», faisant écho à l’utilisation massive de techniques d’intelligence artificielle pour ces applications.
- Contact : contact-ia2@gdria.fr
Informations complémentaires
- http://ia2.gdria.fr
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Amphi Claude Chappe, Bâtiment TC, à l’INSA de Lyon, sur le Campus de la Doua.
Mots clés
Derniers évènements
Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sciences & Société
Journées d’études « Par, à travers et avec les objets : des approches pertinentes pour les études urbaines ? »
Ces journées d'étude, organisées par l’UMR 5600 Environnement Ville Société (EVS), visent à confronter des travaux de recherche qui, partant des objets, traitent des questions sociales, urbaines et environnementales.
Ces objets se révèlent multiples dans leurs échelles et leurs fonctions : mobiliers urbains, maison, automobile, plans, etc. Ces journées d'étude n'ont pas vocation à définir une approche par les objets, mais à appréhender une pluralité d’approches et à les situer dans le champ des études urbaines et plus largement des études sur l’anthropocène. Pour cela, elles s’organisent autour d’interventions de chercheurs issus de différentes disciplines (urbanisme, philosophie, anthropologie, etc.). Les journées d’étude ont été labellisées par le CNRS dans le cadre des 80 ans de l’institution. Elles sont financées par l’UMR 5600 EVS et l’INSA Lyon.
Informations complémentaires
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Amphi Ouest, Centre des Humanités, 1 rue des Humanités, 69100 Villeurbanne
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Recherche
Ingénierie@Lyon, à la croisée de la recherche et de l’industrie
Les Instituts Carnot représentent un réseau national de 38 instituts à travers toute la France. Leur objectif est de soutenir l’activité de recherche partenariale des laboratoires avec les entreprises, en encourageant les démarches d’innovation. L’INSA, dont une des vocations est de consolider les liens entre le monde industriel et les laboratoires de recherche publique, a rejoint naturellement ce réseau au moment de sa création, il y a maintenant plus de 12 ans.
Ingénierie@Lyon, un Institut Carnot relié à l'ingénierie
Lyon et plus généralement la région Auvergne Rhône-Alpes est une des plus actives en France dans le domaine de l’ingénierie. Il était donc logique que l’Institut Carnot local soit spécialisé sur l’ingénierie. Entretien avec Jérôme Chevalier, nouveau Directeur de l’Institut Carnot « Ingénierie@Lyon » et professeur à l’INSA Lyon.
Quelles sont les spécificités de l’Institut Carnot Ingénierie@Lyon ?
« Son rôle est de mettre en évidence le potentiel des laboratoires d’ingénierie auprès des industries et de soutenir leur activité de recherche partenariale. Ingénierie@Lyon aide aussi les laboratoires à travailler ensemble sur des sujets de recherche qui peuvent ensuite être appliqués à des problématiques industrielles. Le réseau formé permet une forte collaboration et un partage de compétences et de plateformes expérimentales. Ils sont principalement issus de cinq grands établissements de la région : l’École Centrale de Lyon, l'ECAM de Lyon, l’Université Claude Bernard Lyon 1, le CNRS et l’INSA Lyon. Nous travaillons avec la direction de la recherche des établissements, les sociétés de valorisation (INSAVALOR pour INSA Lyon) et les laboratoires. Au final, nous sommes l’un des leviers d’accélération de l’innovation et de rayonnement de nos laboratoires en ingénierie sur le territoire. »
En tant que laboratoire, comment appartenir à ce réseau ?
« Pour appartenir à l’Institut Carnot et bénéficier du label Carnot, il faut que 10% du budget consolidé des laboratoires soit consacré à de la recherche contractuelle avec des entreprises privées (et non avec des fonds publics). Appartenir à Ingénierie@Lyon, c’est aussi partager ses valeurs et présenter une solide cohérence avec les thématiques de l’institut, dans les domaines de l’ingénierie. Plus de mille contrats de recherche sont signés chaque année par l’ensemble des laboratoires d’Ingénierie@Lyon. L’INSA souhaite jouer un rôle majeur dans le développement des entreprises et répondre à leurs problématiques, c’est pourquoi près d’un tiers de nos laboratoires sont labélisés Carnot. »
Quels sont les bénéfices pour les industries à travailler avec un laboratoire ayant le label Carnot ?
« Les industries ont souvent des problématiques complexes à traiter, mêlant contraintes techniques, économiques, règlementaires et environnementales. Le point fort de l’Institut Carnot est de regrouper des laboratoires aguerris à la recherche partenariale et capables de répondre, souvent à plusieurs, à des questions d’ingénierie dans des domaines aussi variés que le transport, l’énergie, les matériaux ou la santé. Pour l’industriel qui s’engage avec un laboratoire détenant un label Carnot, c’est l’assurance d’une qualité de compétences et de suivi ainsi que de bénéficier du doublement crédit d'impôt recherche. Pour les laboratoires, être associés aux Instituts Carnot leur permet d’avoir une plus grande visibilité et un plus fort ancrage auprès des entreprises. De plus, les Instituts Carnot reçoivent un financement au prorata de leur chiffre d’affaire en termes de recherche partenariale de la part de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour soutenir des projets inter-laboratoires et inter-établissements. Ils peuvent consolider des équipements qui les aident à répondre aux sollicitations des entreprises, comme par exemple, les plateformes d’essais de l'Equipex PHARE. Une partie de notre financement va enfin vers le financement de projets stratégiques, réfléchis et construits avec les directeurs des laboratoires, dans des domaines comme la tribologie, la fabrication additive, les multi-matériaux, etc. »
Pourquoi avez-vous choisi de devenir directeur de l’Institut Carnot Ingénierie@lyon ?
« Depuis 1997, je suis enseignant-chercheur à l’INSA Lyon au sein du laboratoire MATEIS (MATÉriaux : Ingénierie et Science) en sciences des matériaux. J’ai toujours aimé la recherche en lien avec des industries car les solutions qu’on développe sont ensuite utilisées réellement et ont un impact sociétal. J’ai déposé une dizaine de brevets dans le domaine de la santé, dont six ont conduit à des dispositifs médicaux utilisés cliniquement. J’apprécie de me nourrir des problématiques industrielles complexes pour trouver des questions de recherche motivantes et des solutions innovantes. Convaincu de la nécessité des enjeux industriels pour les laboratoires, j’ai toujours apprécié la démarche des Instituts Carnot. Lorsque les précédents porteurs d'Ingénierie@Lyon m’ont contacté pour me proposer de travailler en binôme avec Manuel Collet, président et chercheur CNRS au Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes, j’ai tout de suite accepté. Nous partageons la même vision sur la démarche partenariale et je suis convaincu que nous allons faire un binôme efficace pendant ces quatre ans. Nous allons continuer à développer des projets stratégiques entre les directeurs de laboratoires, en lien avec nos établissements et leurs sociétés de valorisation, pour répondre aux challenges de nos partenaires industriels. Nous souhaitons également monter en visibilité nationalement et internationalement pour porter au plus haut niveau les couleurs de l’ingénierie régionale. »
Jérôme Chevalier et Manuel Collet
- Laboratoire Mécanique des Contacts et Structures LaMCoS
- Ingénierie Matériaux Polymères IMP
- MATÉriaux, Ingénierie et Science MATEIS
- Énergie électrique, Bio ingénierie, Systèmes AMPERE
- Centre d'Énergétique et de THermIque de Lyon CETHIL
- Laboratoire Vibrations et Acoustique LVA
- Laboratoire Génie Électrique et Ferroélectricité LGEF
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International
ELyT School : 10 ans de coopération franco-japonaise
Créée pour favoriser les échanges entre élèves-ingénieurs et étudiants en master français et japonais, l’école d’été ELyT School est organisée chaque année alternativement entre Lyon et Sendai, et s’appuie sur des liens forts tissés entre le CNRS, l’Université de Lyon et l’Université du Tohoku au Japon.
C’est l’une des belles réussites qui lient la France et le Japon en matière d’échanges académiques. ELyT School qui s’adresse aux étudiants de l’INSA Lyon, de l’École Centrale de Lyon et de l’Université du Tohoku au Japon, a pour but de sensibiliser les étudiants aux programmes de double diplôme de master et doctorat. Depuis le début de l’aventure ELyT, 17 thèses en co-tutelle ont été soutenues dans le cadre des laboratoires internationaux associés (LIA) ELyTLab et ELyT Global (réseau de laboratoires français et japonais en sciences de l'ingénieur menant des recherches conjointes dans les domaines de l'énergie, du transport, et du médical) ainsi que de l’Unité Mixte Internationale ELyTMax (laboratoire franco-japonais dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes).
Présentation d’un ingénieur de TEPCO aux étudiants avant d’aller
sur le site de la centrale de Fukushima Dai Ichi.
ELyT School s’est récemment ouverte à des partenaires suédois (Royal Institute of Technology KTH), chinois (Nanjing University of Aeronautics and Astronautics) et américain (University of Washington). Cette dixième promotion de l’école d’été a permis à cinquante étudiants de rencontrer des camarades internationaux autour de la thématique « Energy, Environment, Safety and Engineering » à travers des activités scientifiques, de recherche et des découvertes culturelles.
Visite de Hiraizumi
Le bilan anniversaire d’ELyT School est positif et l’intérêt des étudiants pour les activités d’ELyTMax et d’ELyt Global est grandissant. Les nombreux échanges et amitiés créés entre les étudiants motivent les participants français à préparer l’accueil des étudiants pour la prochaine édition, qui se tiendra à Lyon en 2019.
Contact pour le LIA "ELyT Global" : Damien Fabregue
Contact pour l'UMI "ELyTMaX" : Gaël Sebald

International
« Le plus dur n’a pas été de m’y installer, mais bien d’en repartir »
Jean-Yves Cavaillé, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon, revient sur deux années passées au Japon dans le cadre du partenariat entre l’INSA Lyon, le CNRS et l’Université de Tohoku (TU).
Dans quel contexte s’est présentée à vous cette opportunité ?
Pour la première fois dans l’histoire de l’INSA Lyon, une équipe d’enseignants-chercheurs, Gaël Sebald, Nicolas Mary et moi-même, est mobilisée depuis plus de deux ans dans le cadre de l’Unité Mixte Internationale (UMI) ELyTMaX pour renforcer la collaboration interuniversitaire. L’implication et la participation équilibrée de l’Université du Tohoku, de l’INSA Lyon et du CNRS nous permettent d’avoir la chance de vivre cette expérience. Lorsque l’opportunité d’une expatriation s’est présentée à moi en 2016, j’ai sauté sur l’occasion.
Je travaillais avec l’Université de Tohoku depuis 2000 et réalisais de nombreux déplacements pour consolider les liens entre les écoles. C’est une des meilleures universités au monde dans le domaine des matériaux, notamment métalliques : c’est même la meilleure du Japon ! Me plonger dans cette aventure humaine et scientifique, et découvrir une nouvelle façon de travailler ensemble me motivait depuis le début.
Vous êtes parti accompagné de votre famille, comment a-t-elle vécu ce changement ?
Ma femme était un peu réticente à l’idée d'aller s’expatrier au Japon avec notre fils. La barrière de la langue et les différences culturelles l’inquiétaient. Notre fils, lui, était plutôt enthousiaste. Sa crainte, de très courte durée, était d'avoir à suivre les cours en anglais dans sa nouvelle école internationale. Mais en quelques jours à Sendai, nous avons adopté le pays et ses habitants. Certes, la barrière de la langue est bien réelle et difficilement surmontable. Cependant, la bienveillance, le dévouement et la gentillesse des Japonais nous ont toujours permis d’arriver à nous faire comprendre. Comme je le dis souvent, le plus dur n’a pas été de m’y installer, mais bien d’en repartir ! Dans le milieu académique, la langue utilisée est l’anglais, ce qui ne pose donc aucun problème pour travailler. Concernant mon fils, tout comme les enfants de Nicolas, ils ont eu la chance d’être scolarisés dans une école anglophone et sont maintenant bilingues. Une grande aide pour leur avenir ! De plus, leur jeune cerveau est un atout certain pour apprendre aussi le japonais ! Quant aux enfants de Gaël, bilingues franco-japonais, ils sont scolarisés dans une école japonaise.
Comment votre intégration professionnelle s’est-elle faite ?
Nos collègues japonais ont été très accueillants, chaleureux et ont su se rendre disponible pour nous. Ils nous ont octroyé dès le début les moyens de travailler efficacement. Œuvrant depuis des années à cette collaboration qui a vu naître notre réseau Lyon-Tohoku (ELyT Lab d'abord, puis ELyTMaX), j’avais l’habitude de collaborer avec eux, d'une manière toujours positive. L’expression « lentement mais sûrement » prend tout son sens dans la mise en œuvre de cette collaboration. Nous avons franchi les différentes étapes allant de la simple discussion informelle entre nos aînés (les Professeurs Pierre-François Gobin et Junji Tani, à la fin des années 90) à la création de notre Unité Mixte Internationale avec le soutien continu de l'ensemble de nos tutelles. Cette dernière étape est essentielle : vivre et travailler au quotidien à Sendai nous permet de tirer le meilleur profit de nos complémentarités, de nos différences culturelles et cette situation constitue un véritable terreau porteur d'idées nouvelles, de nouveaux projets. Notre laboratoire n'en est qu'à ses débuts… Et il a pour vocation à accueillir de nouveaux talents ! C’est très agréable de travailler dans ces conditions !
Et maintenant ?
Je suis revenu en France début septembre 2018 et je viens tout juste de prendre ma retraite. Heureusement, l’INSA a choisi de me nommer « professeur émérite », ce qui me permet de poursuivre mes projets pendant au moins deux ans et de continuer à participer à notre collaboration. Après l'inauguration du site français d'ELyTMaX en mars dernier, je vais faire mon possible pour accueillir le mieux possible nos amis japonais à Lyon. Tant que je peux apporter quelque chose de positif à cette aventure, je continuerai !
- Mercredi 21 novembre : inauguration de l’Institute of Fluid Science (IFS) Lyon Center. L'IFS Lyon Center sera une composante importante d’ELyTMaX ayant les moyens de faciliter l'expatriation de chercheurs et d'étudiants de Tohoku à l’INSA Lyon.
- Jeudi 22 novembre : JANET (Japan Academic NETwork in Europe).
L’INSA Lyon accueille les représentants de quarante universités japonaises autour de conférences et workshop
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Sciences & Société
GDRe meeting on "Thermal Nanosciences and NanoEngineering"
Dernière réunion du Groupement de recherche européen (GDRE) sur les problèmes des transferts thermiques à l'échelle nanométrique ("Thermal Nanosciences and Nanoengineering") organisée par le thème Micro et NanoThermique (MiNT) du CETHIL.
Ce groupement réunit des chercheurs expérimentateurs, théoriciens et numériciens autour de la conduction thermique et du rayonnement thermique des nano-objets et matériaux nanostructurés. Ces études offrent des solutions pour une série d'applications pour la transition énergétique (récupération d'énergie par la thermoélectricité ou la conversion thermophotovoltaïque), l'électronique (refroidissement des composants par dissipation améliorée de la chaleur générée), la santé (traitement du cancer par hyperthermie localisée sur les cellules malignes), etc. Le premier GDR sur le sujet avait été créé très tôt en France, dès 2002.
60 participants se réuniront pour présenter les résultats des recherches, provenant de plus d'une dizaine de pays européens (notamment Allemagne, Angleterre, Suisse, Espagne, Finlande, et bien sûr la France) ou extra-européens comme le Japon.
De nouvelles modalités d'actions seront également discutées.
Informations complémentaires
- https://gdrenanotherm.sciencesconf.org/
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Amphitheâtre du CNRS Délégation Rhône Auvergne - 2 Avenue Albert Einstein, 69100 Villeurbanne
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
Du 05 au 08 maiAteliers danse avec la Cie MF
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International
Coopération INSA Lyon-Université du Tohoku: nouveaux accords pour le programme ELyT
Une délégation exceptionnelle d’une cinquantaine d’enseignants chercheurs japonais conduite par le Pr Susumu SATOMI, Président de l’Université du Tohoku, était accueillie par Eric MAURINCOMME ce lundi 5 mars pour la cérémonie de signature de deux programmes majeurs portés par l’Université de Lyon et le CNRS : le Laboratoire International Associé ELyT Global, et l’Unité Mixte Internationale ELyT MaX qui désormais disposera de bureaux en propre à l’INSA Lyon.
En 2016, le CNRS, l’Université de Lyon et l’Université du Tohoku créent un centre de recherche franco-japonais, l’UMI ELyT MaX, tout d’abord basée à Sendai. L’équivalent de 5 chercheurs français à plein temps et 5 doctorants, pour certains en co-tutelle entre l’INSA Lyon et l’Université de Tohoku, ont ainsi rejoint une équipe de 9 chercheurs de l’Université du Tohoku. Désormais, l’UMI ELyT MaX disposera également d’un site à Lyon permettant d’accueillir des chercheurs en provenance de l’Université du Tohoku. L’Insitute of Fluid Sciences (IFS) missionne dès cette année deux enseignants-chercheurs pour trois mois à l’INSA Lyon, et des professeurs et leurs doctorants seront envoyés à l’INSA Lyon pour des périodes longues à partir de l’année prochaine. ELyT MaX se focalise sur l’impact des conditions eXtrêmes, dans les domaines des matériaux pour la production industrielle et le transport, pour la conversion énergétique à l’échelle centimétrique, et dans l’ingénierie médicale. Deux co-directeurs, Kazuhiro Ogawa (Université du Tohoku) et Gaël Sebald (INSA Lyon), dirigent conjointement l’UMI ELyTMaX.
En parallèle, le LIA ELyT Global succède au LIA ELyT Lab créé en 2008, avec un champ collaboratif plus vaste sur les applications et enjeux sociétaux liés aux sciences de l’ingénierie. Les activités de recherche retenues répondent aux enjeux sociétaux communs entre la France et le Japon : l’énergie, les transports et la santé. Dirigé conjointement par Tetsuya Uchimoto (Université du Tohoku) et Julien Fontaine (Ecole Centrale de Lyon), ce réseau d’une centaine de scientifiques des deux pays compte actuellement plus de 25 projets collaboratifs de recherche. Dans les jours qui viennent près de 80 chercheurs français et japonais se réunissent durant 3 jours dans le cadre du workshop ELyT pour approfondir la collaboration.
ELyT est ainsi devenu la marque d’un partenariat institutionnel exemplaire pour lequel l’INSA Lyon continue à jouer un rôle moteur. A l’occasion de sa visite, le Président Susumu SATOMI a souligné son attachement à l’INSA Lyon, qui accueille depuis 2004 le Bureau de liaison de l’Université du Tohoku. Considérée comme la meilleure université d’ingénierie au Japon, et classée au 3ème rang mondial dans le domaine des matériaux, l’Université du Tohoku est un partenaire éminent tant pour la recherche que la formation. Grâce à l’Ecole d’été ELyT School, une quinzaine d’étudiants de l’INSA Lyon participent chaque année avec des étudiants japonais à un programme scientifique organisé alternativement à Lyon et à Sendai. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à partir en échange puisque nous avons 11 candidats pour l’année académique 2018-19, dont 5 pour le double-diplôme Ingénieur/Master.

Recherche
Découverte scientifique : on peut prédire les fissures dans les matériaux multi-cristallins !
Une équipe de chercheurs du Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (LaMCoS) de l’INSA Lyon et du CNRS viennent de permettre pour la première fois la détection de fissures dans des matériaux poly-cristallins, dont font partie de nombreux métaux, des céramique ou encore le silicium. Mieux, les chercheurs sont parvenus en prédire le chemin de fissuration. Leur découverte fait l’objet d’une publication dans la revue Journal of Physics D: Applied Physics jeudi 3 novembre.
Dans certains matériaux, prédire où peuvent se créer des fissurations s’avérait jusqu’ici impossible. C’est le cas des matériaux dits « poly-cristallins », composés d’une multitude de cristaux de taille et d’orientation différentes. Or, c’est justement ce qui compose la plupart des métaux, beaucoup de céramiques ou encore le silicium utilisé dans certains circuits intégrés, processeurs et modules photovoltaïques.
Dans le cadre de l’Institut Carnot Ingénierie@Lyon et d’une collaboration régionale , des chercheurs du Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (LaMCoS, CNRS UMR5259 /INSA Lyon) ont pour la première fois réussi à reproduire des chemins de fissuration dans des matériaux poly-cristallins sur des échantillons jumeaux, et à prédire numériquement ce chemin de fissuration en prenant en compte notamment les joints de grain, c’est-à-dire les zones où les cristaux changent d’orientation.
Les expériences et la modélisation ont été réalisées par l’équipe du Professeur Daniel Nélias au LaMCoS à Lyon-Villeurbanne.
« Le matériau étudié est un silicium de qualité photovoltaïque, de la taille d’une cellule de dimensions 50x50mm. L’orientation des grains, donnée indispensable pour la simulation numérique, a été mesurée (méthode de Laue) sur un nouvel équipement du CEA-INES1 à Chambéry. L’objectif est ici de mieux comprendre les mécanismes conduisant à la rupture des cellules photovoltaïques. Je précise que ces travaux ont été réalisés dans le cadre de l’Equipex Durasol »
explique Daniel Nélias. Cette première scientifique fait l’objet d’une publication jeudi 3 novembre dans le Journal of Physics D: Applied Physics.
1) Ces recherches impliquent également Benoit Marie, de l’Institut national de l’énergie solaire (Université Grenoble Alpes / CEA / CNRS) et du Département des technologies solaires du Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies nouvelles et les Nanomatériaux (LITEN, CEA).
Analyse très détaillée d’une fissuration en fonction des joins de grains d’une structure polycristalline de silicium. Crédit : LaMCoS/INES/LITEN
Le chemin de la fissuration (trait en noir) sur deux échantillons de silicium poly-cristallin de même structure (grains de même forme et de même orientation) a été étudié localement et globalement. Les chemins sont identiques sur les deux échantillons. Crédit : LaMCoS/INES/LITEN
Chemin de fissuration et grains de l’échantillon de silicium poly-cristallin. Pour la première fois, l’effet des plans de clivage entre des grains est implémenté dans un modèle numérique et permet de corréler le chemin et la répartition des grains. Les résultats de la modélisation et des observations réelles sont très similaires. Crédit : LaMCoS/INES/LITEN
En savoir plus :
On the fracture of multi-crystalline silicon wafer, Lv Zhao, Daniel Nelias, Didier Bardel, Anne Maynadier, Philippe Chaudet et Benoit Marie, dans Journal of Physics D: Applied Physics
LaMCoS : lamcos.insa-lyon.fr
INES : www.ines-solaire.org
LITEN : liten.cea.fr
Durasol : www.durasol.fr