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ELyT School : Ecole d’été Franco-Japonaise
Dans le cadre de son école d'été 2024 ELyT School, le programme de coopération franco-japonaise ELyT propose un cycle de conférences ouvertes à tous.
Depuis 2009, l'ELyT School est organisée chaque année (alternativement à Lyon et à Sendai) dans le but de former des étudiants et de présenter les institutions partenaires et notamment les programmes de double diplôme Master et PhD, les métiers de la recherche. ELyT School rassemble 35 étudiants sur le thème "Energy, environnement, sustainability".
Le programme comprend des activités scientifiques avec des séminaires donnés par des professeurs japonais et français, des travaux de recherche en petits groupes, des présentations d'étudiants, une visite de plusieurs laboratoires.
Informations complémentaires
- alain.fave@insa-lyon.fr
- https://www.elyt-lab.com/en/content/elyt-school
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INSA de Lyon: salle des thèses, INL, Bat Irene Joliot Curie, 3 rue Enrico Fermi École Centrale de Lyon: bâtiment W1,Amphi 3
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Jean-Yves Cavaillé lauréat du Certificat d’honneur du Ministre des Affaires étrangères japonais
Vendredi 15 décembre 2023, le Pr Jean-Yves Cavaillé s’est vu remettre le certificat d’honneur du Ministre des Affaires étrangères du Japon lors d’une cérémonie organisée en son honneur, à l’INSA Lyon, par le Consul du Japon à Lyon, M. Kuratomi Kenji.
Cette haute distinction est décernée par l’État japonais à des individus qui sont à l’origine de réalisations exceptionnelles dans le domaine des relations internationales et qui ont joué un rôle majeur dans la promotion de l’amitié entre le Japon et d’autres pays. À travers ce certificat d’honneur, le Japon a tenu à reconnaître et saluer les réalisations initiées et développées par Jean-Yves Cavaillé, ces vingt dernières années, pour renforcer la coopération scientifique et technologique entre le Japon et le France.
Impliqué dans la coopération avec l’Université du Tohoku à partir de 2003, Jean-Yves Cavaillé a créé dès l’année suivante un bureau de liaison entre l’Université du Tohoku et l’INSA Lyon. En 2008, il a lancé ELyT-Lab, un laboratoire commun entre l’Université du Tohoku, le CNRS, Centrale Lyon et l’INSA Lyon, dont il a assuré la direction pendant 8 ans. Après avoir créé ELyT School en 2009, pour attirer des étudiants vers les dispositifs de doubles diplômes franco-japonais, il a mis en place un accord de cotutelle de thèses à compter de 2012 entre l’Université du Tohoku et l’INSA Lyon.
En 2016, il a créé ELyTMaX, un Laboratoire International de Recherche, placé sous la tutelle de l’Université de Lyon, de l’Université du Tohoku et du CNRS, et dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes. Jean-Yves Cavaillé l’a dirigé pendant une année et demie, depuis Sendai.
En 2018, il a mis en place ELyTMaX@Lyon, le site français d’ELyTMaX, puis ELyT Global, un réseau international de recherche, soutenu par le CNRS, l’Université du Tohoku, l’INSA Lyon, Centrale Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1, ouvert à de nouveaux partenaires académiques et visant à développer de nouvelles collaborations industrielles.

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Seminar : Physics and Innovation in SiC Power Devices
Séminaire du Professor Tsunenobu Kimoto Departement of Electronic Science and Engineering Université de Kyoto au Japon.
Le Professeur T. Kimoto est un grand spécialiste des composants de puissance en carbure de silicium.
Informations complémentaires
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INSA Lyon - Amphithéâtre Laura Bassi - Villeurbanne
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Sciences & Société
INSA Talk : Écologie au Japon : quels défis ?
Les INSA Talks sont les rendez-vous du Groupe INSA dédiés à l'international.
Depuis deux ans, le Groupe INSA est engagé dans une profonde transformation de ses formations pour y intégrer les enjeux socio-écologiques. Le chantier ClimatSup INSA permet aux écoles de faire évoluer tous leurs cursus pour préparer leurs étudiantes et étudiants aux transitions qu'ils rencontreront ou qu'ils impulseront dans leur vie professionnelle.
Comment s'emparer de ces enjeux socio-écologiques ? Quelles approches, quelles réalités, notamment à l'international ? Pour cette nouvelle édition de nos INSA Talks, nous vous proposons un focus sur le Japon, destination par ailleurs toujours très plébiscitée par les élèves et diplômés INSA.
Rejoignez-nous pour ce partage d’expérience inédit, autour de quatre ingénieurs INSA, en formation ou diplômés, toutes et tous basés au Japon.
En présence de :
- Louise Vermare, étudiante en 5A Génie civil et urbanisme (INSA Lyon)
- Hélène Queguiner, diplômée 2010 en Génie industriel (INSA Lyon)
- Joanna Seiller, diplômée 2017 en Génie des matériaux (INSA Lyon)
- Quentin Siutkowski, diplômé 2016 en Génie électrique (INSA Lyon)
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Conférence en ligne
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Distinction : le Professeur Toshiyuki Takagi reçoit les insignes de Docteur Honoris Causa
Le mercredi 16 novembre dernier, Toshiyuki Takagi, Professeur à l'Université du Tohoku au Japon, Président de la « Japan Society of Maintenology », a reçu les insignes de Docteur Honoris Causa de l’INSA Lyon.
La cérémonie s'est déroulée sous la présidence d’honneur de Gabriele Fioni, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, de Franck Debouk, président de l’Université de Lyon, Kenji Kuratomi, Consul, chef du Bureau consulaire du Japon à Lyon, Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA et Marie-Christine Baietto, Directrice de la recherche et la valorisation à l’INSA Lyon. Elle a été suivie par une table ronde sur le thème de l'expatriation vers ou en provenance du Japon.

Diplômé de l’Université de Tokyo en 1979 et 1982 (master et doctorat respectivement) en ingénierie nucléaire, il a travaillé jusqu’en 1987 dans le « Energy Research Laboratory » de Hitachi Ltd. Par la suite, il fût maître de conférences à l’Université de Tokyo (1987-1989), puis à l’Université du Tohoku (TU) (1989-1998), avant d’être promu Professeur des Universités en 1998 à "l’Institute of Fluid Sciences" de TU. Outre les techniques électromagnétiques de contrôle non-destructif, ses travaux de recherche couvrent notamment la maintenance industrielle, ainsi que les revêtements en carbone de type diamant et leurs applications. Il a été impliqué dans de nombreux projets financés par des agences publiques japonaises dans le domaine du contrôle non-destructif et le contrôle de santé. A ce titre, il a piloté un projet bilatéral entre l'ANR et le Ministère japonais de l'Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT), impliquant une dizaine d'équipes dont le CEA et le CNRS, côté français, et concernant l’étude et le contrôle de l’amincissement des parois des conduites de refroidissement du à la corrosion / érosion.
Toshiyuki Takagi a écrit ou co-écrit plus de 390 articles dans des journaux internationaux à comité de lecture, et est l’éditeur en chef du journal "International Journal of Applied Electromagnetics and Mechanics". En outre, il est le président de la société japonaise "Japan Society of Maintenology", et membre du bureau directeur. Actuellement membre actif du laboratoire ELyTMaX, il est un ambassadeur très actif de cette unité et au-delà, des collaborations France – Japon auprès des institutions japonaises (Université du Tohoku bien sûr, mais aussi la JSPS, le MEXT, etc.).
Depuis plus de 20 ans, le Professeur Takagi contribue, par son rôle moteur et majeur, au rapprochement de l'INSA Lyon avec la prestigieuse Université du Tohoku (TU), classée deuxième du Japon, aussi bien au niveau scientifique (développement de projets de recherche, organisation de workshops communs, etc.) qu'au niveau plus institutionnel (ouverture des "bureaux de liaison" au sein de TU et à l'INSA, doubles diplômes INSA – TU, implication de TU dans la création en 2008 du LIA ELyT lab dont le premier co-directeur japonais a été le Professeur Tetsuo Shoji (avec Jean-Yves Cavaillé pour l'INSA), Vice-Président Recherche et International de TU. Il est lui-même devenu co-directeur en 2013.

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Conférence: "L’origine des relations entre le Japon et la France et leur avenir"
Le Consul Général du Japon à Marseille, M. Yukuo MURATA, fera l'honneur de sa visite à l'INSA Lyon pour donner une conférence sur les relations franco-japonaises. Passionnés ou simples curieux, c'est une occasion unique d'en savoir plus sur l'histoire et la culture de l'Empire du Soleil Levant à travers différents sujets. Evénement ouvert à toute la communauté INSA et au public.
Les relations actuelles entre le Japon et la France sont excellentes. En 2018, la France et le Japon ont célébré le 160e anniversaire du traité d'amitié et de commerce qui lie les deux pays. La culture japonaise a été présentée dans le cadre de l’événement "Japonismes 2018".
Dans cette conférence, M. le Consul Général présentera l'origine des bonnes relations entre le Japon et la France, et clarifiera le fait que ces relations ne sont pas seulement culturelles, mais aussi que la France a grandement contribué à la modernisation du Japon et à la révolution industrielle. En outre, il expliquera les principaux problèmes auxquels le Japon est confronté aujourd'hui. La France pourrait indiquer des solutions permettant au Japon de surmonter ces problèmes.
En résumé, M. le Consul Général présentera:
- le début des relations étatiques entre le Japon et la France;
- les premières coopérations France-Japon;
- la contribution de la France à la modernisation du Japon à l'époque de Meiji;
- quels étaient les clés du développement du Japon ?
- l'avenir des relations entre la France et le Japon.
Une session de questions-réponses clôturera la conférence.
Evénement sur inscription ici.
Pour plus d'information, contacter Mme Nathalie NIESIEWICZ, Chargée de Projets Asie à la Direction des Relations Européennes et Internationales de l'INSA Lyon.
Informations complémentaires
- nathalie.niesiewicz@insa-lyon.fr.
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INSA Lyon - Amph Laura Bassi 23 Av. Jean Capelle O, 69100 Villeurbanne
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Fukushima : entre catastrophe historique et défis scientifiques
Une tragédie en 3 actes qui n’était malheureusement pas une fiction de théâtre : il y a dix ans, le Japon était frappé par une catastrophe naturelle et industrielle aux conséquences lourdes. Jean-Yves Cavaillé et ses collègues enseignants-chercheurs travaillaient à l’époque à entretenir les liens entre l’INSA Lyon et l’Université du Tohoku. Inquiets pour leurs collègues japonais, ils s’étaient rendus sur place quelques semaines après la catastrophe et avaient naturellement voulu prêter main forte, grâce à leurs expertises de recherche. Là où il semblait n’y avoir que des ruines, les chercheurs y ont vu autre chose.
Mars 2021. La route nationale 6 qui relie Tokyo à Sendai laisse défiler les paysages sinistrés de la catastrophe vécue dix ans plus tôt. Le 11 mars 2011, en début d’après-midi, les tintements des carillons à vent avaient été recouverts par le grincement des structures métalliques des bâtiments résistant à la secousse. Les Japonais faisaient leurs courses, promenaient leurs enfants ou travaillaient, quand la terre s’est mise à trembler. « Ce jour-là, je me préparais pour venir à l’INSA, quand j’ai entendu au journal télévisé qu’un très gros tremblement de terre avait touché Sendai. Pendant plusieurs jours, j’ai suivi les événements sur les médias et j’ai attendu d’avoir des nouvelles de mes amis qui s’y trouvaient », explique Lucile Joly-Pottuz, enseignante-chercheure au laboratoire MATEIS1.
Malgré les gestes appris et répétés pour des habitants pourtant accoutumés aux secousses sismiques, la magnitude de 9,1 n’était pas habituelle. Sous les tables, près d’un mur porteur ou agrippée dans l’encadrement d’une porte, la population a vu sa terre déplacée de deux mètres. Ce n’était que le début du cataclysme. Une heure plus tard, c’est une muraille d’écume qui s’est abattue sur la côte nord-est du pays : l’énergie libérée par le séisme a fait entrer la mer, en pleine terre. La marée boueuse avait tout balayé, se jouant des véhicules, des arbres et des immeubles sur son passage. Il fallait certainement de la chance pour survivre à ce moment-là : gagner les hauteurs à temps ou se trouver dans le bon bâtiment.
Un édifice couché sur le flan, arraché de terre par le tsunami.
Jean-Yves Cavaillé, enseignant-chercheur au laboratoire MATEIS et co-directeur français du laboratoire international associé ElyT-lab2, s’y était rendu après la catastrophe, inquiet pour ses collègues du Tohoku. « Plusieurs semaines avaient passé avant que nous puissions les rejoindre par avion. Sur place, les dégâts étaient effarants : il y régnait une atmosphère de fin du monde et le paysage était chaotique. Je me souviens d’un bâtiment couché sur le flan, qui avait été arraché à la terre par le flot de la vague. Il avait été déplacé d’une centaine de mètres », explique Jean-Yves Cavaillé, qui travaille depuis longtemps à structurer la coopération entre Lyon et l’université du Tohoku.
Un cimetière de voitures, détruites ou rendues inutilisables par la catastrophe.
La malédiction ne s’en était pas arrêtée là. Un jour après le tsunami, c’est une vague de peur qui s’était abattue sur le pays : la centrale nucléaire de Fukushima avait vu trois de ses enceintes exploser, libérant leurs particules radioactives dans l’atmosphère. En surchauffe, les réacteurs n’avaient pas pu être refroidis par les dispositifs dédiés, ni par les moteurs diesel de secours endommagés par la vague haute de plus de quinze mètres. Depuis ce jour, « tenues anticontamination », « césium » et « radiations » sont devenus le quotidien des habitants de la région. « Je me souviens de l’ambiance, lourde, la première fois nous avions pu approcher de la centrale. Quand vous êtes sur place, vous êtes pris d’une certaine torpeur à l’idée de ce qu’ont vécu les Japonais. Les radiations sont invisibles mais très présentes à l’esprit. Tout ce qu’il y avait à voir, c’était un temps figé, et beaucoup de débris. Il y a des choses qui marquent, comme les employés en tenue de décontamination, la traversée des environs abandonnés dans la précipitation ou les enseignes de magasins qui ne tiennent plus qu’à un fil », se remémore Bernard Normand, aussi enseignant-chercheur au laboratoire MATEIS.
Le séisme a secoué les édifices et semé le chaos à l’intérieur des bâtiments, ici une école.
Toutes les télévisions du globe ne parlaient que de ça. La solidarité mondiale s’organisait et du côté de l’INSA Lyon, Lucile Joly-Pottuz portait une opération aussi utile que symbolique. « Il s’agissait de plier des origamis en forme de kabuto, le casque traditionnel des armures samouraïs et de les vendre au profit de la Croix-Rouge qui se chargeait de distribuer les fonds pour aider les sinistrés. Le kabuto est une forme d’origami, assez facile à réaliser qui représente bien la ville de Sendai dont le seigneur le plus important Date Masamune est connu pour son kabuto caractéristique. Avec l’aide de la direction des relations internationales, nous avions organisé cette opération, plié des origamis que l’on avait ensuite vendus sur le parvis d’un des restaurants du campus. Les étudiants et les personnels pouvaient les acheter pour les garder ou pour écrire des messages aux Japonais sinistrés », se remémore Lucile avec émotion.
Alors que la relation entre l’INSA Lyon et l’Université du Tohoku s’était intensifiée plusieurs années avant la catastrophe, les chercheurs lyonnais avaient aussi mis leurs compétences à profit. « On s’est demandé ce que l’on pouvait faire à cette époque. Nous leur avions proposé d’héberger une partie de leurs laboratoires chez nous, mais les Japonais voulaient rester sur place, pour réparer. Alors nous avons aidé à la réparation, avec nos moyens, soutenus par la Fondation INSA et l’Ambassade de France à Tokyo. Cette triple catastrophe touchait beaucoup de nos domaines de compétences : mécanique des fluides, matériaux, architecture et génie civil. Nous avions alors monté une série de workshops multidisciplinaires pour échanger sur les différents procédés et mettre en commun les techniques qui pouvaient aider à rebâtir des structures plus sécurisées », ajoute Jean-Yves Cavaillé, aujourd’hui professeur émérite.
Depuis, les chercheurs lyonnais et japonais collaborent autour de leurs approches des risques naturels, foncièrement différentes. « Les séismes, le Japon sait très bien s’en prémunir, et c’est un pays dans lequel le risque est omniprésent. Le plus gros des préoccupations concernaient le tsunami : comment protéger les populations d’un danger si difficile à prévoir ? L’alerte annoncée trente minutes avant la vague, prévoyait trois mètres de hauteur. Elle en a fait plus de quinze. Aujourd’hui, le pays est confronté à un dilemme : construire des berges de trente mètres autour des côtés, ce qui ferait du territoire une prison, ou modifier les berges pour qu’elles puissent dissiper l’énergie de la vague si cela venait à se reproduire », explique le chercheur émérite.
La baie de Matsushima, dont les terres n’ont été que peu touchées
par la vague grâce à ses nombreux îlots. (© Adobe Stock)
Aujourd’hui, dans les 20 kilomètres de la zone rouge autour de la centrale de Fukushima Daiichi, la nature a grimpé le long des façades des maisons épargnées. Personne n’est autorisé à y habiter. Seuls quelques konbinis3 ont réorganisé leurs rayons pour permettre aux 5 000 salariés de travailler quotidiennement au démantèlement de la centrale. « Contrairement à la centrale de Tchernobyl qui a été cloîtrée dans un sarcophage de béton, la centrale de Fukushima Daiichi doit être entièrement démantelée. C’est une prouesse scientifique et technique que personne n’a jamais tenté », annonce Bernard Normand.
Le chantier, colossal devrait prendre plus de 40 ans. Depuis les dix dernières années, la radioactivité encore présente dans les cuves, est contenue par un système de refroidissement continu. C’est ainsi que le projet international de recherche collaborative intitulé PYRAMID4 a vu le jour, il y a 4 ans. « Pour démanteler, il faut attendre une baisse significative de la radioactivité. Pour cela, de l’eau est injectée dans le cœur des réacteurs en continu, puis stockée. Mais comme tout système de refroidissement, les tuyaux peuvent se corroder et fuir. En parallèle du système de gelée des sols mis en place pour éviter une quelconque contamination du sol et des nappes, l’équipe du projet PYRAMID, piloté du côté français par Philippe Guy enseignant-chercheur au laboratoire LVA5, s'est penchée sur les phénomènes de suivi de la corrosion des canalisations. Le consortium a développé des outils de suivi et à l’heure actuelle, nous avons quasiment terminé ce développement, notamment grâce à l’implication des experts en contrôle non-destructif de l’INSA Lyon. C’était notre pierre à l’édifice », enchaîne-t-il. « Modeste, la pierre, au regard de l’investissement de nos collègues et amis japonais », tient à préciser le chercheur à la tête de l’équipe « Corrosion et Ingénierie des surfaces » du laboratoire MATEIS. D’ici quarante ans, le Japon espère pouvoir évacuer les 900 tonnes de débris nucléaires emprisonnés dans le fond des cuves : un calendrier « très serré » selon les trois chercheurs qui s’accordent néanmoins à souligner l’impressionnante mobilisation des Japonais sur la question du démantèlement.
Entre résilience et adaptation aux milieux sévères, la frontière est mince. Jusqu’où l’Homme sera-t-il capable d’aller, l’histoire de Fukushima ne le dit pas encore. En attendant, c’est à ce lieu où le temps semble figé, qu’il tente petit à petit de redonner vie à « l’île du bonheur6 ».
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[1] Matériaux Ingénierie et Sciences (INSA Lyon/CNRS/Université Lyon 1)
[2] Engineering Science Lyon – Tohoku research network (CNRS/INSA Lyon/ECL/Université Lyon 1)
[3] Les konbinis sont des commerces de proximité, au Japon.
[4] Le projet PYRAMID est un projet international de recherche collaborative (PRCI), qui réunit des laboratoires publics français (MATEIS, LVA, CEA) et japonais (IFS et GSE à l'Université de Tohoku, GSST à l'Université Gunma), une Unité Mixte Internationale (ELyTMaX),et le CRIEPI, fondation de recherche à but non lucratif, soutenue par l'industrie électrique japonaise.
[5] Laboratoire de vibration et acoustique (INSA Lyon)
[6] Du japonais 福島, Fukushima, littéralement 福 fuku, « bonheur, fortune », et 島, shima, « île », c’est-à-dire « île du bonheur ou de la fortune ».

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11e édition de l’école d’été franco-japonaise ELyT School
La onzième édition de l’école d’été franco-japonaise ELyT School s’est déroulée du 26 août au 3 septembre 2019 à Lyon, sur les campus de l’INSA et de l’Ecole Centrale, en collaboration avec le laboratoire international associé (LIA) du CNRS ELyT Global qui regroupe des laboratoires de recherche en ingénierie de l’Université du Tohoku à Sendai, de l’INSA Lyon et de l’ECL.
Tous les ans (alternativement en France et au Japon), l’école d’été a pour but de faire connaître les institutions partenaires aux étudiants de l’autre pays (principalement aux élèves-ingénieurs et étudiants en master, afin de les sensibiliser aux programmes de double-diplôme de master et de favoriser la mise en place future de thèses en co-tutelle). Au total, 31 étudiants (dont 18 de Tohoku University) ont pu se rencontrer et échanger au cours de cette école d’été. Leur origine académique est assez diverse mais liée aux activités de ELyT Global : mécanique, physique, matériaux, tribologie, biosciences, environnement. Cela a fortement renforcé les interactions entre étudiants des deux pays durant ces 10 jours. Ils seront des futurs ambassadeurs pour l’ELyT School, et sont très motivés pour participer aux programmes d’échanges académiques ainsi qu’aux doubles diplômes de master et de doctorat.
Cérémonie officielle à la Skyroom de la Tour Oxygène
Le programme a été consacré à la fois à des aspects scientifiques et culturels, avec également la participation des laboratoires des campus. La thématique générale était «Energy, Environment, Safety and Engineering». Une partie importante de l’ELyT School reposait sur des présentations d’enseignants chercheurs français ou japonais (9 au total). Ceux-ci avaient choisi des thématiques permettant de couvrir le large spectre d’origine des étudiants et la thématique de l’ELyT School, tout en s’inscrivant dans les sujets développés par ELyT Global. Chaque étudiant faisait également une présentation sur son parcours personnel et académique.
Pendant une présentation d’étudiant à ECL
Les étudiants ont visité des laboratoires à l’INSA et à l’ECL : MATEIS, INL, LGEF, LTDS, LMFA. Ce fut l’occasion, en plus de voir certaines manipulations et discuter de thématiques particulières avec des doctorants français, de découvrir l’organisation et la vie dans un laboratoire français, très différentes de ce qu’elle est au Japon.
Les étudiants ont également réalisé, en petits groupes, un travail de recherche bibliographique (« group project ») autour de la thématique de l’école pour réfléchir ensemble, échanger, synthétiser leurs recherches. Ce projet a représenté un ensemble de 20 heures de travail pour les étudiants et est, depuis 5 ans, un des points essentiels de l’école : faire travailler ensemble des étudiants d’origine diverse tant d’un point de vue culturel qu’académique. Une présentation orale de chaque groupe, validée par un jury d’enseignants, combinée à une participation active aux activités de ELyT School, conduit à l’obtention de 2 crédits ECTS délivrés par les 3 institutions partenaires.
L’ELyT School est un très bon moyen d'attirer des étudiants en thèse en co-tutelle pour l’avenir et renforcer ainsi ce lien spécial qui a été construit entre Sendai et Lyon. En fait, tous les étudiants en doctorat en co-tutelle ont suivi au moins une ELyT School par le passé. Cette école thématique, au-delà de la synergie formation-recherche, peut aussi contribuer à l’ouverture des étudiants japonais, aujourd’hui encore peu mobiles. C’est le cas cette année où 4 étudiants japonais restent plusieurs mois pour un stage dans les laboratoires de l’INSA ou de l’ECL, grâce au soutien de l’Université de Lyon et de ELyT Global.
L’originalité du projet réside dans la synergie de quatre facteurs clés :
- une approche globale et durable avec un partenaire, essentielle dans la relation avec le Japon
- une réponse adaptée à la problématique de la mobilité japonaise, intégrée dans une collaboration de recherche très active
- un programme qui intègre le triptyque formation/recherche/milieu économique
- la réciprocité du concept (une année en France, une année au Japon).
Cette édition de ELyT School a pu avoir lieu grâce au soutien de plusieurs organismes : le labex MANUTECH-SISE, la fédération IngéLyse, le LIA CNRS ELyT Global, l’UMI CNRS ELyTMaX, le CNRS, l’Université de Lyon, la région Auvergne-Rhône-Alpes, la JASSO, l’INSA de Lyon, l’ECL et Tohoku University.
Excursion à Annecy

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Lyon-Tōhoku, un partenariat stratégique toujours plus structuré
Une délégation d'une soixantaine de chercheurs et représentants d'institutions japonaises était présente à l'INSA Lyon pour l'inauguration de l’Institute of Fluid Science Lyon Center et pour le forum annuel du réseau académique et institutionnel JANET (Japan Academic Network in Europe).
Le Directeur de l’INSA Lyon, Dr. Eric MAURINCOMME, le Professeur Hideo OHNO, Président de l’université du Tōhoku, et le Directeur de l'Institut INSIS du CNRS, Dr Jean-Yves MARZIN, ont eu l'honneur d'ouvrir la cérémonie d'inauguration du centre de recherche créé par l'Institute of Fluid Science (IFS) de l'Université du Tōhoku : l'IFS Lyon Center.
Fondé en 1943 à l'Université du Tohoku, l'IFS est aujourd'hui un centre de recherche de renommée mondiale avec une stratégie à l’international très ambitieuse. Le projet de l'IFS pour 2030 est de former un pôle de recherche international où se rejoignent des chercheurs du monde entier pour travailler conjointement sur sa finalité : continuer de progresser en sciences des fluides et des phénomènes de transport en général, et en technologies d'analyse de la dynamique des thermo-fluides.
L'IFS Lyon Center est également rattaché à l'UMI ELyTMaX (Engineering Science Lyon-Tohoku). Fondé par le CNRS, l'Université de Lyon et l'université du Tōhoku, ce laboratoire franco-japonais dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes, est localisé au Japon depuis 2016 et a inauguré l’ouverture d’un site à Lyon en mars 2018.
Ces deux entités ont, entre autres, l'objectif de faciliter l'accueil de chercheurs et d'étudiants de l'université du Tōhoku à l’INSA Lyon. La délégation a également visité les locaux d'ELyTMaX à Lyon et de l'IFS Lyon Center, ainsi que le bureau de liaison de l'université du Tōhoku et de l'Université de Lyon, basé sur le campus de l'INSA Lyon depuis 2004, où sont exposés une vingtaine de projets de recherche du LIA ELyT GLobal.
Le lendemain de l'inauguration, l'INSA a accueilli en collaboration avec l’université du Tōhoku, le forum JANET, le rendez-vous annuel d'un réseau de 28 universités et institutions japonaises qui ont des bureaux et des laboratoires en Europe, dont l'objectif est de promouvoir la collaboration avec des universités européennes.
Le forum a permis aux universités et centre de recherche japonais et français de présenter sous la forme de conférences leurs ambitions à l’international et de discuter de leurs stratégies et des outils de coopération avec les institutions présentes. Parmi les participants figuraient notamment l'université du Tōhoku, University of Tsukuba, Shinshu University, Nara Institute of Science and Technology, l’Université de Lyon, le Directeur de l’IDEXLyon, le CNRS, la Commission Européenne, et les agences gouvernementales japonaises JSPS et JST. Cet événement a également été ponctué par la participation notable de Mr. Hidekazu Nagasawa, Consul Chef du Bureau Consulaire du Japon à Lyon.
A l'occasion de ce rassemblement exceptionnel à Lyon, une session d'information, ouverte à tous les étudiants de Lyon et de la région, a été organisée pour présenter les programmes de formation. Parmi l'auditoire, représentants d'établissement, étudiants de master et doctorants ont découvert des opportunités de post-doc, d'échanges académiques et de programmes courts.
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Institutionnel
Partir étudier au Japon
10 universités et institutions japonaises ? ? présentent leur programme de mobilité aux étudiants lyonnais ! Une rencontre unique à ne pas manquer pour mieux connaître les possibilités d'études au Japon.
Les institutions présentes :
• Université de Chiba
• Université de Hokkaido
• Université de Nagoya
• Université d'Okayama
• Université de Osaka
• Université de Kyoto
• Université de Tsukuba
• Collège doctoral de sciences et techniques de Nara
• National lnstitute for the Humanities
• Japan Society for the Promotion of Science
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Cet événement est organisé par le réseau JANET (Japan Academic Network in Europe) en partenariat avec I'INSA Lyon et l'Université du Tohoku. JANET est un réseau de 28 universités et instituts japonais qui ont des bureaux et laboratoires en Europe.
Ce réseau a pour mission de promouvoir les échanges et renforcer la collaboration entre les institutions japonaises et européennes.
Informations complémentaires
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INSA Lyon, Bibliothèque Marie-Curie - Amphithéâtre Emilie du Châtelet