Analyser et quantifier l'impact des techniques alternatives (TA) de gestion des eaux pluviales sur les différantes composantes du cycle de l'eau à l'échelle d'un bassin versant urbanisé.

L'agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse pousse à « oser désimperméabiliser les sols ». Depuis quelques années, les communautés urbaines promeuvent l’utilisation et la mise en place de systèmes alternatifs de gestion des eaux pluviales à la source (ouvrages de types noue, parking infiltrant, puits d’infiltration, chaussée réservoir, tranchée, toiture végétalisée, etc.) permettant d’infiltrer, de retenir et/ou de retarder les eaux de pluie afin d’éviter la saturation des réseaux et les rejets dans les milieux récepteurs.

Cependant il manque encore des éléments de connaissance quantitatifs sur l’effet combiné de ces ouvrages à l’échelle de bassins versants et dans une perspective de long terme. Ce projet a pour objectif d’analyser et quantifier le rôle des techniques alternatives (TA) sur les différentes composantes du cycle de l’eau à l’échelle d’un bassin versant urbanisé. Un outil opérationnel de modélisation hydrologique sera développé à l’échelle d’un bassin versant muni de techniques alternatives. Cet outil permettra de tester différents scénarios de gestion des eaux pluviales à la source sur un bassin versant (favorisant la rétention et l’infiltration) dans un contexte de changements globaux (climatique, augmentation de la population urbaine, urbanisation croissante, nouvelles technologies et stratégies de gestion des eaux urbaines), et d’évaluer le niveau d’effort à réaliser pour parvenir à une bonne gestion des flux d’eau à l’échelle d’un bassin versant et assurer une non-détérioration des cours d’eau liés aux rejets d’eau pluviales. La définition d’indicateurs permettra d’évaluer le type de stratégies de gestion à mettre en œuvre en fonction des objectifs visés. Les bassins versants tests utilisés pour le projet seront les sites OTHU de l’Ecocampus et du bassin versant de l’Yzeron.