
INSA Lyon
Signature d’un partenariat d’échange sur le site Lyon-Saint-Étienne
Jeudi 29 septembre 2022, à l’université de Lyon, l’École Centrale de Lyon, l'École nationale des travaux publics de l'État (ENTPE), l’Institut national des sciences appliquées de Lyon (INSA) et Mines Saint-Étienne ont signé une convention ouvrant la possibilité de parcours de formation croisés pour les étudiantes et étudiants. Objectif : élargir l’offre de spécialisation pour les élèves de dernière année grâce à une mobilité inter-établissements.
La formalisation par Cécile Delolme, Jacques Fayolle, Frédéric Fotiadu et Pascal Ray, directrice et directeurs des 4 écoles, de cette convention en présence de Frank Debouck, Président de la comue Université de Lyon, ouvre une passerelle entre les écoles d’un même site et sous tutelle de trois ministères différents (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Ministère de l’Industrie, Ministère de la Transition écologique).
“Offrir un modèle de formation un peu différent et s’adapter au projet des étudiantes et étudiants est primordial. Nos 4 écoles mènent à l’acquisition de diplômes d’ingénieur généraliste ou de spécialité, et cette complémentarité est importante pour nos élèves, dont le projet peut évoluer une fois qu’ils ont intégré une école”, soulignent Antoine Le Blanc (directeur de la formation initiale à l’ENTPE), Grégory Vial (directeur des formations à l’École Centrale de Lyon), Christian Olagnon (directeur de la formation à l’INSA Lyon) et Krzysztof Wolski (directeur adjoint en charge des formations à l’école des Mines Saint-Étienne).
La modalité proposée par cette convention permet aux étudiants et étudiantes de ces 4 écoles d’opter pour une mobilité au sein d’une école partenaire lors de leur dernière année et d’élargir ainsi leur panel de compétences. Le dispositif proposé concrétise la complémentarité, la richesse et la diversité des cursus et vient ainsi renforcer au sein de chaque établissement une offre de formation multi-compétences, particulièrement recherchée par les entreprises.
Une mise en place expérimentale est lancée dès la rentrée 2022, et le déploiement complet de cette nouvelle offre interviendra en septembre 2023. Une vingtaine d’élèves devraient ainsi être concernés lors de cette première année, chaque école pouvant accueillir 5 nouveaux élèves par an.
Cette signature est un nouveau jalon du travail commun et collaboratif entrepris entre les 4 écoles :
- la réponse le 15 septembre dernier à l’appel à projets "Accélération des stratégies de développement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche" pour développer la formation tout au long de la vie et des projets européens, à laquelle sont associés l’Université Jean Monnet Saint-Etienne et le CNRS ;
- la réponse à la 3e vague de l’appel à projets “Excellences sous toutes ses formes” prévue pour le 12 janvier prochain, visant à accompagner les établissements d’enseignement supérieur et de recherche porteurs d’un projet de transformation ambitieux à l’échelle du site, dans la mise en œuvre de leur stratégie propre, élaborée à partir de la dynamique territoriale et de leurs besoins spécifiques ;
- des événements organisés avec la participation de la communauté académique et les acteurs économiques, autour de la société numérique responsable, de l’industrie et de la société décarbonées et de l’économie circulaire.

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Évolution de la formation : L’INSA Lyon fait sa (r)évolution !
L’INSA Lyon introduit, dès la première année du cursus ingénieur, des enseignements obligatoires, pour tous les étudiants, sur les enjeux de la transition socio-écologique. En parallèle, la formation dans le domaine du numérique est significativement renforcée. Cette évolution s’inscrit dans les réflexions engagées par l’établissement et ses parties prenantes depuis 2019 sur le rôle et la posture des ingénieurs.
La rentrée 2022 est marquée par l’arrivée de nouveaux enseignements modifiant profondément la maquette de formation de notre parcours ingénieurs. Ainsi, tous les élèves entrants en 1re année suivront des enseignements dédiés aux enjeux socio-écologiques (pour la plupart créés ex nihilo), à hauteur de 12 crédits minimum sur 5 ans. Les programmes des enseignements existants évoluent également pour intégrer un volet développement durable et responsabilité sociétale (DDRS). Au total, les étudiants seront formés au DDRS pour un total de 600 h minimum sur 5 ans (temps de travail en classe + travail personnel). Les enseignements en DDRS seront déclinés sur les cinq années du cursus pour tous les étudiants.
De plus, la place donnée à la formation au numérique (fondamentaux de l'informatique, calcul numérique, science des données, société numérique) est renforcée sur l'ensemble du cursus. En effet, l’accroissement des besoins en compétences numériques pour tous les ingénieurs a conduit à repenser les programmes. Les étudiants, quelle que soit leur spécialité, doivent maîtriser les outils et appréhender les évolutions, les limites et les impacts sociétaux et environnementaux du numérique afin qu’ils puissent jouer un rôle dans la transformation des milieux professionnels au sein desquels ils seront amenés à travailler.
Comme le souligne le directeur de l’INSA Lyon, Frédéric Fotiadu « Face à l’urgence climatique, l’INSA s’est résolument engagé dans une transformation profonde. Notre principal levier d’action ce sont les diplômés, ingénieurs, docteurs que nous formons ».
L’INSA Lyon s’est mobilisé très tôt en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale de ses ingénieurs. L’école s’est dotée d’une cellule DDRS, d’un chargé de mission, d’outils et a placé la question du développement durable et de la responsabilité sociétale au cœur de son pilotage et de son organisation. Au cours du contrat quinquennal 2011-2016, la recherche de l’INSA Lyon a été structurée autour de cinq grands enjeux sociétaux. A partir de 2018, la démarche prospective engagée par l’établissement s’est saisie de cette question de manière très forte, en impliquant l’ensemble des parties prenantes internes et externes de l’école. Dans le même temps, le sentiment d’urgence et la volonté de se mobiliser pour y répondre prenaient corps parmi les élèves et les enseignants-chercheurs. Cela s’est traduit en particulier par la constitution de « groupes transitions » au sein des départements afin d’agir sur la formation des ingénieurs pour mieux répondre à ces enjeux socio-écologiques. Fin 2019, a été votée, en conseil d’administration de l’INSA Lyon, la première lettre de cadrage sur l’évolution de la formation afin d’irriguer tous les niveaux du cursus ingénieur. Un travail est entrepris actuellement pour la formation doctorale, la formation continue et les nouveaux programmes Erasmus Mundus sur lesquels l’INSA Lyon travaille avec ses partenaires.

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« Face à l’urgence climatique, l’INSA s’est engagé dans une transformation profonde, au cœur de laquelle se trouvent nos diplômés »
L’année scolaire 2022/2023 est lancée. L’occasion de faire le point avec Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon, sur les actions entreprises par l’établissement pour répondre aux défis sociétaux actuels.
Canicules, incendies, inondations… La crise climatique touche toujours plus durement la France, comme le reste du monde, illustrant les derniers rapports du GIEC, qui a appelé à des mesures immédiates, radicales pour « garantir un avenir vivable ». Face au défi climatique, comment l’école se saisit de cette urgence ?
L’INSA Lyon s’est mobilisé très tôt en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale de ses ingénieurs. Notre école s’est dotée d’une cellule DDRS, d’un chargé de mission et d’outils et en plaçant la question du développement durable et de la responsabilité sociétale au cœur de son pilotage et de son organisation. Au cours du contrat quinquennal 2011-2016, la recherche de l’INSA Lyon a été structurée autour de cinq grands enjeux sociétaux. À partir de 2018, la démarche prospective engagée par notre établissement s’est saisie de cette question de manière très forte, en impliquant l’ensemble des parties prenantes internes et externes de l’école. Dans le même temps, le sentiment d’urgence et la volonté de se mobiliser pour y répondre prenaient corps parmi les élèves et les enseignants-chercheurs. Cela s’est traduit en particulier par la constitution de « groupes transitions » au sein de départements afin d’agir sur la formation des ingénieurs pour mieux répondre à ces enjeux socio-climatiques. Fin 2019, a été votée, en conseil d’administration de l’INSA Lyon, la première lettre de cadrage sur l’évolution de la formation afin d’irriguer tous les niveaux du cursus ingénieur. De mon point de vue, ce travail doit se prolonger sur la formation doctorale, la formation continue et les nouveaux programmes Erasmus Mundus sur lesquels nous travaillons avec nos partenaires.
Début 2020, avant même que Jean Jouzel ne soit mandaté par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, nous nous sommes saisis de cet enjeu à l’échelle du Groupe INSA, en parfait accord avec notre mission : former des ingénieurs humanistes conscients de l’impact de leurs actions et dotés des meilleures capacités à agir. Nous avons alors souhaité nous associer avec un think tank de référence en la matière, The Shift Project, qui est aussi représentatif de cette mobilisation à l’échelle de la société civile – particuliers, décideurs économiques, institutionnels et politiques. Ce partenariat a permis d’aborder ces sujets complexes avec une réelle hauteur de vue, dans une logique d’innovation partagée. Il a véritablement renforcé la mobilisation de l’ensemble de notre communauté sur l’enjeu de transformation de la formation, tout en donnant lieu à la production de documents de référence mis à disposition de tous les acteurs de l’enseignement supérieur.
Dans le cadre de la fondation INSA, en lien avec des entreprises partenaires telles que Vinci, des réflexions et des échanges contradictoires sur des thématiques telles que « les ingénieurs peuvent-ils réparer le monde ? » ont également pu être organisés. L’INSA cherche enfin à prendre part au débat public sur le rôle de l’ingénieur face à ces enjeux socio-écologiques à travers des interventions dans les médias, comme le magazine Usbek et Rica ou des conférences comme Les Rencontres du Développement Durable.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette évolution de la formation ?
C’est une évolution qui s’inscrira dans la durée. C’est aussi une évolution qui a tendance à masquer le « r » de révolution, tant l’urgence et le caractère radical des transformations s’imposent à nous aujourd’hui. Il s’agit de maintenir une qualité de vie de l’humanité et les équilibres des écosystèmes à l’échelle de la planète. C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit l’ensemble de la dynamique de transformation de l’INSA Lyon.
En matière de formation, nous avons identifié deux enjeux clés : l’enjeu socio-climatique et l’enjeu numérique. Dans une école d’ingénieurs comme la nôtre, ces deux enjeux peuvent et doivent faire système. Ce sont en effet les deux facteurs majeurs d’accélération de l’histoire et de mutation de nos sociétés. Ils ont ainsi été placés au cœur de l’évolution des enseignements de l’INSA Lyon, dont le principal levier d’action, face aux défis socio-écologiques, sont les diplômés, ingénieurs et docteurs que nous formons. Je vous invite d’ailleurs à participer au webinaire « former les ingénieurs humanistes de demain » qui aura lieu le 27 septembre, à l’initiative de Nicolas Freud, chef de projet évolution de la formation et Carine Goutaland, Directrice du Centre des Humanités.
Vous parliez de transformer l’institution elle-même. Les bâtiments sont un des leviers de cette transformation. Qu’en est-il de l’évolution du campus ?
De fait, la pertinence des choix qui ont été opérés sur la décennie écoulée en matière de rénovation des bâtiments est assez exemplaire. L’INSA Lyon a choisi d’agir de façon prioritaire sur la question de la performance énergétique, objet aujourd’hui de toutes les attentions. Le plan campus a permis la rénovation énergétique des premiers bâtiments. Le plan de relance l’a complété. Nos priorités sont de poursuivre les opérations de rénovation, notamment dans le cadre du CPER (Contrat Plan État-Région), pour donner à la fois plus de confort aux usagers et réduire notre impact carbone. Je voudrais également souligner l’importance des espaces non bâtis et je me réjouis de voir la part consacrée aux espaces verts progresser sur notre campus. Ils contribuent à rendre notre environnement de vie plus agréable à travers, notamment, un ambitieux programme de plantations, une réduction des îlots de chaleur urbain et un développement de la biodiversité. Notre recherche contribue également à faire de la Doua un véritable campus démonstrateur pour inventer la ville de demain, avec des expérimentations grandeur nature de nos laboratoires.
Pour être légitime, nous nous devons d’être exemplaire sur notre campus, comme dans l’ensemble de nos activités. C’est précisément ce qu’on propose de poursuivre dans le futur contrat pluriannuel avec l’État.
À quelle étape se trouve le travail mené conjointement ces deux dernières années avec les quatre écoles d’ingénieurs du site Lyon-Saint-Étienne ?
Aujourd’hui, dans un contexte où le site de Lyon-Saint-Étienne doit se réinventer, repenser son organisation et ses schémas de coopérations entre établissements, nous proposons de mobiliser l’extraordinaire potentiel de l’ingénierie, collectivement. En effet, l’école Centrale de Lyon qui dépend, comme nous, du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’école des Mines de Saint-Étienne, qui dépend du Ministère en charge de l’industrie, l’ENTPE, qui dépend du Ministère de la transition écologique, et l’INSA Lyon ont noué une alliance stratégique pour mobiliser leurs forces en ingénierie. Nous souhaitons avancer ensemble pour aborder, en particulier, les enjeux critiques des grandes transitions. Il ne faut pas oublier que notre région constitue le premier site en France en concentration de laboratoires en ingénierie.
Aujourd’hui, les laboratoires, les fédérations et toutes les entités qui structurent les forces scientifiques sur le site Lyon-Saint-Étienne, partagées entre les universités, les organismes de recherche et nos écoles, se sont mobilisés pour formuler des propositions de grands programmes interdisciplinaires. Ils ont imaginé comment mobiliser leurs expertises pour pouvoir répondre, mieux encore que nous ne le faisons aujourd’hui, aux multiples enjeux des transitions.
Cette dynamique, démarrée en 2020, s’articule autour de trois grands défis : aller vers une industrie et une société décarbonées, développer une économie circulaire et construire une société numérique responsable. Ces trois grands défis constituent aujourd’hui la trame de la réponse que préparent nos quatre écoles d’ingénieurs, avec l’ensemble des partenaires académiques du site, pour la vague 3 de l’appel à projets « Excellences » dans le cadre de France 2030. Il s’agit de nous doter de moyens afin de mobiliser nos expertises dans une logique résolument interdisciplinaire, des sciences de l’ingénieur aux sciences humaines et sociales. C’est l’objet même du projet « E@SELY, l’ingénierie pour les transitions » coordonné par Jean-Michel Jolion.
En parallèle, les quatre écoles d’ingénieurs, associant l’Université Jean Monnet et le CNRS, en lien avec nos filiales de valorisation – Centrale Innovation et INSAVALOR - déposent une réponse à l’appel à projets France 2030 « Accélération des stratégies de développement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ». Il vise, entre autres, à construire une offre nouvelle de formation continue afin d’accompagner les entreprises dans leur capacité à aborder leur propre transformation.
L’ensemble de ces initiatives dessinent un schéma cohérent, extrêmement ambitieux, pour transformer notre formation, notre recherche, notre site, nos relations avec notre environnement local, national et international, dans une logique systémique.

INSA Lyon
Former les ingénieur(e)s humanistes de demain : webinaire sur les évolutions à l’INSA Lyon
L’INSA Lyon est engagé depuis 2015 dans une série de démarches visant à actualiser sa mission de formation, en réponse aux défis socio-écologiques, voire anthropologiques de notre temps.
Les réflexions menées ont conduit à l’adoption d’une nouvelle politique de formation en Humanités, au déploiement du chantier d’évolution de la formation sur les cinq ans à venir et à la participation au projet ClimatSup, né de la collaboration entre le Groupe INSA et le think-tank The Shift Project.
Ce webinaire sera l'occasion de faire un point d’étape sur la réforme et les modifications en cours du profil de l’ingénieur humaniste INSA. Quelles sont ses nouvelles facettes ? À l’exercice de quelles responsabilités les ingénieurs de demain seront-ils formés et comment ? Quel est, aujourd’hui, le rôle des Sciences Humaines et Sociales dans une école d'ingénieurs qui revendique un modèle humaniste de formation ?
Alumni, vous vous demandez comment la formation INSA a évolué depuis votre diplôme ? Vous souhaitez contribuer aux transformations en cours en partageant votre expérience de terrain ? Venez vous informer et échanger avec Nicolas Freud, Chef de projet « Évolution de la formation », et Carine Goutaland, Directrice du Centre des Humanités.
Inscription en ligne => https://www.alumni-insa-lyon.org/agenda/2415/identification
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
International
Formation d’anglais en Irlande pour 18 personnels de l’INSA Lyon
Située dans le sud-ouest de l’Irlande, nichée sur une île au milieu de la rivière Lee, la ville de Cork regorge d’animations, de cafés, de pubs, tout en ayant gardé un air de village. C’est en tout cas le retour d’expérience des 18 personnels de l’INSA Lyon qui ont bénéficié d’une semaine de formation intensive d’anglais au Cork English College.
Répartis en 2 groupes, le premier était constitué de personnels administratifs dont la plupart sont « en première ligne » pour accompagner les étudiants internationaux dans leur quotidien. Occupant des postes aux résidences, aux restaurants ou au sein des départements de l’INSA, c’est dans un souci d’amélioration de leurs compétences, autant linguistiques qu’interculturelles, qu’ils ont souhaité participer et que la formation leur a été proposée par la Direction des Relations Européennes et Internationales.
Le deuxième groupe était composé d’enseignants. La formation avait pour but de les accompagner dans la traduction et dans l’adaptation de leurs cours, mais aussi booster leur confiance et rafraîchir leur niveau d'anglais, en vue de dispenser des cours. Chaque année, des étudiants d'échange sont nombreux à venir à l’INSA Lyon, la volonté de l’établissement est donc de renforcer son offre de formations à destination des publics anglophones.
Dispensée par une équipe professionnelle et amicale du Cork English College, la formation a globalement bien plu aux participants en s'adaptant à leur niveau respectif.
D’autres aspects positifs sont également ressortis comme en témoigne Stéphanie Zéoli, au département télécommunications : « Avant notre départ pour Cork, un collègue participant au séjour a créé un groupe WhatsApp. Cela nous a permis d’échanger des infos pratiques et de faire préalablement connaissance, certains d’entre nous ne nous étions jamais rencontrés. Nous venions tous d’entités différentes, c’était un beau mélange de fonctions et de personnalités. Nous avons partagé de très bons moments au travers de sorties ou de visites que nous faisions en dehors des cours et avons tissé des liens qui ne peuvent être que bénéfiques au niveau professionnel, mais aussi personnel. »
L’INSA Lyon compte renouveler cette collaboration avec le Cork English College en parallèle de celle, plus historique, avec l’Université de Cambridge. Reportées plusieurs fois en raison de la crise sanitaire, la Direction des Relations Européennes et Internationales a fait en sorte de maintenir ces formations indispensables à l’internationalisation de l’établissement « qui passe par ce type de séjour et qui ne doit pas être réservé aux étudiants, aux personnels de recherche ou des relations internationales », soutient Damien Fabrègue, Directeur des Relations Européennes et Internationales.
Ces formations sont co-financées par Erasmus+ et Campus France pour accompagner les établissements d’enseignement supérieur à améliorer la qualité de leur accueil envers les étudiants internationaux.
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International
Une semaine de formation DD&RS pour des partenaires de Mauritanie, du Tchad et de Tunisie
L'INSA Lyon a accueilli la semaine dernière des représentants d'universités et écoles d'ingénieur de Mauritanie, du Tchad et de Tunisie, établissements partenaires d’un projet de chaire UNESCO.
Cette rencontre a permis de mettre en commun des réflexions sur l'intégration du développement durable et de la responsabilité sociétale au sein de la formation d’ingénieur et de construire ensemble un plan d’action pour former les enseignants aux techniques pédagogiques et d’éducation au développement durable.
Cette visite a aussi été l’occasion pour les partenaires de découvrir le chantier d'évolution de la formation, inscrit dans Climat Sup INSA, et de suivre un programme d’ateliers proposé par l’équipe ATENA - Appui aux Techniques d’Enseignement, du Numérique et de l’Apprentissage. Aux côtés d'enseignants INSA, ils ont également rejoint la Journée d’Evolution de la Formation de l’INSA Lyon organisée le 16 mars, et participé à un atelier sur l’acculturation à l’approche par compétence le lendemain.
Cette dynamique de partage nord-sud sera prolongée par d’autres événements et se concrétisera par des actions d’accompagnement des équipes pédagogiques pour intégrer le DD&RS dans la formation Ingénieur de leur établissement.

Formation
« Qu’elle soit toute électrique ou hybride, la mobilité de demain a besoin de compétences spécifiques »
Entre impératifs environnementaux et normes européennes, les territoires tendent vers une mobilité « zéro-émission » plus durable. Si dans les villes, la piste de l’électrique a le champ libre, le secteur automobile voit son modèle bouleversé et se trouve confronté à une problématique de taille : celle de la formation aux métiers de la mobilité électrique.
Au sein de l’INSA Lyon, un nouveau mastère spécialisé souhaite répondre aux besoins engendrés par les mutations de la filière. Intitulé « expert en véhicules électrifiés », ce diplôme accueillera sa première promotion en octobre 2022.
Sébastien Morterolle, maître de conférences au département génie mécanique et chercheur au LaMCos1, déjà très engagé dans le projet « Campus Auto’Mobilités », en est le responsable pédagogique.
En mai 2020, dans une interview dédiée au lancement du campus Auto’Mobilités, vous parliez d’un « modèle à parfaire » au sujet de la mobilité « zéro-émission ». À quels modèles de mobilité doit-on s’attendre dans les prochaines années ?
Ce qui est certain, c’est qu’en terme de prospective, les zones urbaines deviendront des zones à faibles émissions dans lesquelles le véhicule thermique n’aura plus sa place. Ensuite, les véhicules lourds pour les trajets inter-agglomérations conserveront certainement des motorisations hybrides et thermiques car sur les trajets autoroutiers, les bénéfices de l’électrique ne sont pas forcément immédiats. Cependant, ce qu’il faut bien garder en tête, c’est qu’un véhicule reste un outil qui a besoin d’énergie pour fonctionner. Même si l’électrique léger sera privilégié pour limiter la pollution et les maladies respiratoires associées, l’empreinte carbone d’un déplacement n’en sera jamais nulle, malgré la plage de haut rendement plus large de l’électrique. Au-delà du véhicule en tant que tel, il y a l’aspect de l’usage sur lequel le futur de la mobilité devra s’appuyer. En optimisant ses usages en fonction par exemple du nombre de passagers ou de kilomètres à parcourir, il faudra savoir choisir le véhicule adapté, entre le vélo, la voiture électrique, le métro ou le train, pour aller vers une mobilité durable. L’adaptation de l’usage aura plus d’impact sur la consommation énergétique que la technologie employée en elle-même. Pour permettre aujourd’hui à l’électrique de rentrer dans ce panachage de solutions, il faut former des spécialistes car la mobilité du futur, qu’elle soit toute électrique ou en partie, aura besoin de compétences spécifiques.
Le mastère « expert en véhicules électrifiés » souhaite donc répondre aux besoins de compétences d’un secteur automobile en pleine mutation. Quels sont les enjeux de formation pour la filière ?
Lorsque l’on a commencé à entendre parler du véhicule électrique il y a quelques années, cela paraissait lointain. Aujourd’hui, on assiste à un réel basculement sociétal vers l’électrique, notamment en raison des normes européennes et locales de plus en plus sévères sur les seuils d’émissions de particules autorisés. Seulement, ces technologies, qu’elles soient hybrides ou électriques, nécessitent des compétences différentes des moteurs thermiques sur lesquels les ingénieurs sont classiquement formés. À l’INSA Lyon, nous pouvons compter sur des expertises en génie électrique et mécanique, donc la mise en place de ce mastère spécialisé s’est faite naturellement. Nous sommes aussi engagés depuis un certain temps sur le campus Auto’Mobilités, qui s’applique déjà à faire la promotion des métiers automobiles électriques et compte sur un réseau d’entreprises, d’industriels et d’établissements régional important.
Pourquoi rejoindre cette formation ? À qui s’adresse ce mastère spécialisé ?
Le diplôme « expert en véhicules électrifiés » est à destination de tous les candidats aspirant à connaître les nouvelles technologies embarquées et maîtriser les méthodes de conceptions de ces systèmes complexes. L’idée de cette formation est d’apporter une coloration pluridisciplinaire sur toute la chaîne de traction du véhicule. Du réservoir à la roue en passant par le contrôle-commande, le programme aborde aussi la motorisation et l’énergie électrique et hydrogène. Globalement, le diplômé aura toutes les clés pour pouvoir gérer au mieux l’ensemble des systèmes du véhicule électrique, léger ou lourd. Un module est également consacré à la pile à hydrogène, sa modélisation et son intégration au véhicule. Cette formation compte 360 heures d’enseignements concrets et opérationnels assurés à 50 % par des professionnels et se complète d’une mission en entreprises de 4 à 6 mois. D’ailleurs, les diplômés pourront compter sur la force du réseau du campus Auto’Mobilités et de l’INSA Lyon tout en positionnant leurs carrières sur un marché porteur en France ou à l’international.
Conditions d’accès
• Être diplômé d’une école d’ingénieur ou d’université (master M2) scientifique et/ou technique.
• Être professionnel en activité ou pas avec le Bac+4 avec 3 ans d’expérience professionnelle.
• Par dérogation de la conférence des grandes écoles, 10 % au maximum des candidats recrutés peuvent avoir un niveau BAC+4 sans expérience ou niveau BAC+2 avec 5 ans d’expérience professionnelle et VAP validée par l’INSA.
• Étudiants étrangers de niveau équivalent à BAC+5.

INSA Lyon
Intégrer les enjeux socio-écologiques dans les formations de l'ingénieur
Point d'étape.
Initié en septembre 2020, le projet « ClimatSup INSA » vise à intégrer les enjeux socio-écologiques au cœur de toutes les formations du Groupe INSA. Après un rapport intermédiaire présenté au grand public en février 2021, The Shift Project et le Groupe INSA proposent un nouveau point d’étape afin de présenter l’avancement du projet et les suites à venir.
Additional informations
- https://www.insa-toulouse.fr/fr/webinaire-point-d-etape-du-projet-climat-sup-insa.html
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Webinaire sur Zoom et retransmission live Facebook
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Les 15 et 22 mai 2025
Formation
La difficile équation du matériau de construction durable
Pour construire durablement, faut-il privilégier la pierre, la paille ou la brique comme les trois petits cochons ? Là où « produit de construction écologique » ne rime pas toujours avec « durabilité économique », la transition des matériaux du génie civil se heurte à plusieurs défis. Pour Élodie Prud'homme, enseignante-chercheure au département génie civil et urbanisme et responsable du module « matériaux innovants pour la construction durable » à l’INSA Lyon, il faut commencer par faire connaître et reconnaître les procédés de construction plus durables par les (futurs) professionnels du secteur.
Construction et le développement durable : laisse béton !
Au procès écologique du bâtiment, l’industrie cimentière est habituée à être sur le banc des accusés. En effet, elle représenterait près de 2,9 % des émissions carbone en France. Si le tout-béton a connu son apogée dans les années d’après-guerre, le procédé lourd et énergivore imposé par la fabrication du ciment est désormais pointé du doigt face à la conjoncture environnementale. « De la fabrication du ciment, nécessitant l’extraction de calcaire et d’argile et une transformation gourmande en énergie fossile, en passant par l'utilisation de granulats qui sont des ressources non-renouvelables à l'échelle humaine, le béton est certainement le plus mauvais élève des matériaux. C'est un exemple très parlant pour illustrer l'impact des matériaux dans le cycle de vie des bâtiments. Dans une construction classique, les parties bétonnées entraînent environ 40 % des émissions de CO2 au niveau de l'étape de construction. L’impact carbone est déjà très élevé dès les premières fondations de la construction », explique Élodie Prud'homme.
Parmi les matériaux nouveaux ou redécouverts par les procédés d’écoconstruction : des matières naturelles. Mais si la réponse durable ne doit pas se cantonner à l’utilisation de quelques matériaux biosourcés comme le bois ou la terre, il faut garder à l’esprit que chaque ressource, une fois extraite de son milieu naturel engendre un impact. « La réponse n’est pas automatique. Une réflexion globale est nécessaire », ajoute l’enseignante.
Explorer de nouveaux matériaux : oui, mais pas seulement.
Le premier petit cochon construisit sa maison avec de la paille trouvée dans un champ. Le deuxième trouva du bois dans la forêt et le troisième prit plus de temps pour construire sa maison, car elle était en briques. Ce sur quoi la comptine ne s’attarde pas, c’est la façon dont les trois personnages ont choisi leur matière. Qu’ont-ils préféré ? Des ressources visiblement à portée de main, mais qui n’ont pas toutes résistées au souffle du loup. Voilà peut-être l’un des principaux défis auquel fait face l’écoconstruction du 21e siècle : concilier impact carbone et performance. « Prenons l’exemple de la laine de chanvre dont la production a un faible impact en émission de GES par rapport un isolant de type polystyrène. Si à épaisseur égale, ses performances isolantes ne sont pas aussi satisfaisantes que le polystyrène, est-ce toujours un choix écologique ? En effet, une performance moindre pourra entrainer des consommations énergétiques plus importantes, qui ne seront pas forcément compensées par l'utilisation de l'écomatériau. Il est donc fondamental d'avoir une vision globale de l'impact environnemental du bâtiment pour faire des choix. L’impact écologique d’un bâtiment ne s’arrête pas à la construction, mais se poursuit pendant toute sa durée de vie, à travers son utilisation, et jusqu’à sa fin de vie, sa démolition et la gestion des déchets », souligne l’enseignante.
Ouvrir les perspectives des futurs ingénieurs
Au sein du département génie civil et urbanisme de l’INSA Lyon, Élodie Prud'homme initie ses élèves de 4e année à d’autres regards sur les matériaux de construction à travers un module, intitulé « matériaux innovants pour la construction durable ». Selon elle, la fonction d’ingénieur a un rôle décisif, capable d’accélérer la transition du secteur. « En amont ou sur le chantier, l’ingénieur est souvent amené à faire des choix, bien qu’il doive faire face aux habitudes du secteur qui se résument souvent à trouver l’équilibre entre performance énergétique, coût financier bas, et temps de livraison rapide. Ce qui freine le développement des éco-matériaux aujourd’hui, c’est une certaine méconnaissance de ces solutions alternatives et le manque de cadre règlementaire pour certains matériaux, tels que la terre crue, qui peut encore faire peur, tant aux maîtres d’œuvre, qu’aux investisseurs et assureurs ! ». À travers un programme de découverte, les élèves-ingénieurs suivant le module optionnel déconstruisent leurs préjugés sur les méthodes alternatives. « Les étudiants doivent développer un matériau à base de terre et/ou de fibres végétales répondant à certaines caractéristiques comme être porteur ou isolant. L’expérimentation est indispensable pour découvrir que les ressources biosourcées ont des propriétés inexplorées. Je suis persuadée que c’est en essaimant les petites graines auprès des futures générations d’ingénieurs que le secteur peut évoluer, d’ailleurs, de plus en plus de bureaux d’études émergent sur ces questions de matériaux durables. Cela est très encourageant pour l’évolution d’un génie civil plus durable », conclut Élodie.
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Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 1 / Épisode 2 - 29 avril 2021

Sciences & Société
7e colloque pédagogie et formation
Tous les deux ans, cet événement constitue un lieu privilégié d’échanges entre les enseignants, les enseignants-chercheurs, et tous les acteurs ayant trait à la formation de nos ingénieurs, architectes et paysagistes.
Continuellement au sein de chacun des établissements du Groupe INSA, des expérimentations pédagogiques sont conduites, les formations sont adaptées pour répondre aux évolutions tant des profils des étudiants recrutés que des besoins de nos diplômés, de nouveaux dispositifs d’accompagnement des élèves et d’évaluation des formations sont mis en place. Cette rencontre permet ainsi de partager, valoriser et mutualiser ces expériences, afin d’enrichir et de faire évoluer nos pratiques et nos formations.
Trois thématiques :
- L’évolution des formations
L’internationalisation des formations, le modèle INSA, spécificités des formations par apprentissage, approches par compétences / programme, évaluation des formations et processus qualité, développement des compétences transversales, projet ClimatSup, intelligence collective et organisation apprenante... - Les méthodes et approches pédagogiques
Retours d’expériences et perspectives : pédagogie par projet, apprentissage par problèmes, développement des dynamiques motivationnelles, pédagogie inversée, interdisciplinarité, technologies immersives... - L’étudiant au centre de la formation
Développement du travail en autonomie, projet personnel et professionnel, dispositifs d’accompagnement pour la réussite, personnalisation des parcours, portofolio, l’IA au service des étudiants ....
Additional informations
- colloqinsa2021@sciencesconf.org
- https://colloqinsa2021.sciencesconf.org/
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Le colloque se déroulera à distance.