
INSA Lyon
1ʳᵉ édition de la Journée de l’Ingénierie à Lyon : Réutiliser, Réinventer, Régénérer – pour une ingénierie du vivant et des territoires
Le 15 avril 2025, l’Hôtel de Région Auvergne-Rhône-Alpes a accueilli la toute première édition de la Journée de l’ingénierie, événement inédit, organisé par le Collège d’ingénierie (une alliance entre 4 grandes écoles : Centrale Lyon, l’ENTPE, l’INSA Lyon et Mines Saint-Étienne) ouvert à tous les acteurs de la région : ingénieurs, étudiants, lycéens, entreprises, collectivités, citoyens. Cette journée, pensée comme un espace de débat et d’inspiration, s’est articulée autour d’un triptyque ambitieux : « Réutiliser, Réinventer, Régénérer ».
Cinq tables rondes et des ateliers de médiation scientifique ont rythmé cette journée dense, marquée par un objectif clair : remettre l’ingénierie au cœur de la transformation écologique et sociale, dans une logique profondément territoriale.
Les directeurs et la directrice des 4 écoles : Pascal Ray (Centrale Lyon), Cécile Delolme (ENTPE), Frédéric Fotiadu (INSA Lyon) et Jacques Fayolle (Mines Saint-Etienne)
Réutiliser : valoriser les ressources existantes, changer de rapport à la matière
Dans un monde fini, où les ressources deviennent critiques, la réutilisation s’impose comme un levier incontournable. De nombreux intervenants ont pointé le caractère profondément gaspilleur de nos modèles industriels actuels.
Fabrice Bonnifet (Co-auteur du sixième rapport du GIEC & Président du Conseil Scientifique - Fondation pour la Nature et l'Homme) a été particulièrement direct : « 80 % des surfaces construites ne servent à rien, les voitures sont à l’arrêt 96 % du temps. » Il appelle à une réduction massive de la production, couplée à une durabilité accrue de tout ce qui est produit. Cela suppose de réintégrer dans chaque modèle d’entreprise une logique de dette environnementale à rembourser.
Bernard Yannou (Directeur du Laboratoire Génie Industriel et Directeur-adjoint de la Recherche - Centrale SupElec) a insisté sur la nécessité d'une approche low-tech : « faire avec le juste nécessaire. ». Dans le secteur du bâtiment, il rappelle que moins de 1 % des matériaux sont aujourd’hui réutilisés dans de nouveaux projets. Un enjeu colossal.
De son côté, Arnaud Mercier (Chargé RSE - stratégie et mobilité durable, Michelin) a présenté un modèle exemplaire d’économie de la fonctionnalité : vendre non plus des pneus, mais un service facturé au kilomètre, optimisant la durabilité, la sécurité et la réduction des déchets.
Réinventer : repenser nos modèles économiques et industriels à l’échelle des territoires
La réinvention ne concerne pas seulement les technologies, mais surtout la manière dont elles s’inscrivent dans les territoires, les usages, et les écosystèmes vivants.
Laure Flandrin (Enseignante Chercheuse - École Centrale Lyon) a posé un cadre fort dès l’ouverture : « Notre économie est prédatrice, linéaire, et pensée en opposition au vivant. Il faut réencastrer l’économique dans le social et le social dans l’environnemental. » Elle défend une approche territorialisée et coopérative, où les acteurs locaux construisent des réponses adaptées à leurs enjeux spécifiques, plutôt que d’imposer des solutions macro.
Antoine Denoix, PDG - AXA Climate, a poursuivi cette idée en soulignant que les risques climatiques diffèrent selon les territoires, et que les entreprises doivent se reconnecter à leur ancrage local pour s’adapter. Il appelle à modéliser la résilience – par exemple en valorisant économiquement le recyclage de l’eau ou la consolidation des sols en viticulture.
Isabelle Delannoy, Présidente de Symbiotique, quant à elle, appelle à passer d’une logique linéaire à une logique systémique, où la coopération autour des ressources vitales (comme l’eau) devient centrale. Elle rappelle que réinventer les méandres des rivières peut permettre de recharger les nappes phréatiques et d’éviter une explosion du prix de l’eau.
Régénérer : une ingénierie au service du vivant
Enfin, le troisième pilier de la journée portait sur la régénération : au-delà de la sobriété et du recyclage, il s’agit de redonner à la nature plus qu’on ne lui prend, d’imaginer des modèles industriels qui deviennent positifs pour les écosystèmes.
Pour cela, il faut, selon Fabrice Bonnifet, une transformation radicale du rôle de l’ingénieur : « L’entreprise doit devenir un agent de régénération. Elle doit rendre à la nature ce qu’elle prélève. Il faut que les sciences de l’ingénieur se mettent au service du vivant. »
De son côté, Laurence Borie-Bancel, Présidente du Directoire de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a illustré cette approche avec l’exemple de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), qui produit une énergie 100 % renouvelable tout en aménageant le fleuve Rhône pour stabiliser la nappe phréatique et soutenir l’agriculture locale.
La question de la géo-ingénierie, portée par François Gemenne, a également été abordée comme un signal d’alerte : face à l’échec des politiques actuelles, doit-on manipuler le climat artificiellement ?
Entre technologies risquées (injection de soufre dans l’atmosphère, forêts artificielles, miroirs spatiaux) et dilemmes éthiques, le débat reste ouvert, mais il montre l’urgence d’agir autrement avant d’en arriver à ces extrêmes, et surtout le rôle que l’ingénieur devra jouer demain.
Une ingénierie des limites et des liens
Au terme de cette journée, une idée s’est imposée : l’ingénierie de demain ne peut être ni extractive, ni isolée, ni techno-centrée. Elle doit faire lien : entre les humains, avec le vivant, au cœur des territoires.
Réutiliser, réinventer, régénérer — ces trois verbes tracent un cap clair pour la transformation des pratiques, des formations, et des modèles économiques. La première Journée de l’Ingénierie pose ainsi les bases d’un nouvel imaginaire technique : celui d’un monde où l’innovation n’est plus synonyme de croissance matérielle, mais de résilience collective.

Formation
Colloque Enseigner les Transitions Écologiques et Sociales dans le Supérieur (ETES)
Les crises écologiques et sociales en cours appellent des mutations profondes et systémiques de nos sociétés. Dans cette perspective, l'enseignement supérieur a un double rôle : former des citoyens et citoyennes éclairés et les préparer dans leur insertion professionnelle aux différentes transitions à mettre en œuvre.
Pour les enseignants et les enseignantes les défis sont nombreux : se former aux enjeux des transitions, décloisonner les savoirs entre communautés disciplinaires historiquement distinctes, créer de nouvelles ressources (disciplinaires et transdisciplinaires), partager les savoirs et les pratiques pédagogiques, ...
Le colloque Enseigner les Transitions Écologiques et Sociales dans le Supérieur (ETES) se veut un lieu d'échange et de partage : il s'adresse à l'ensemble des personnes qui enseignent, qui souhaitent enseigner ou qui s'intéressent à l’enseignement des transitions et de leurs enjeux.
Programme complet et inscription → https://etes2025.sciencesconf.org/
Colloque organisé par le groupement de recherche (GDR) Labos 1point5, dispositif soutenu par le CNRS, INRAE, l’ADEME, l'INRIA et Sorbonne Université.
Additional informations
- https://etes2025.sciencesconf.org/
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Campus de l'INSA Lyon (La Doua - Villeurbanne).
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
INSA Lyon
Retour sur la Journée Découverte de l'INSA Lyon 2025
Près de 5 300 participantes et participants réunis sur le campus et à distance ainsi que 150 personnels et 300 étudiants mobilisés pour l'organisation de la Journée Découverte de l'INSA Lyon, le samedi 8 février dernier. L'évènement hybride, mêlant présentiel et virtuel, a permis aux lycéens, étudiants et leurs parents de découvrir l'établissement sous tous les angles. Stands, conférences, témoignages et visites de campus offraient ainsi une immersion complète dans l'environnement d'une école d'ingénieur et toutes les clés pour envisager sereinement son avenir académique dans un monde en mutation.
Revivre l'évènement et revoir les conférences en replay.

Formation
« En dernière année à l’INSA Lyon, j’ai été admise aux Mines via le Parcours Talents »
Le dispositif « Parcours Talents » offre aux étudiants en dernière année d’école d’ingénieur et boursiers, la possibilité de réaliser un double diplôme avec l’une des écoles donnant accès aux Corps Techniques de l’État.
L’objectif du dispositif est double : d’une part, renforcer la diversité sociale et géographique des grands corps ; et d’autre part, donner la chance à des talents de se révéler à travers un cursus de très haut niveau d’excellence technique et scientifique.
À l’INSA Lyon, 4 étudiants sont actuellement en formation depuis la rentrée 2024. Parmi eux, Lisa Biche, admise aux Mines Paris - PSL. Elle témoigne de son parcours et de ses premiers mois dans ce cursus qui fait sens pour elle.
De l’INSA Lyon aux Mines, quel a été votre parcours ?
J’ai intégré l’INSA Lyon en 2ᵉ année, en section danse-études. J’ai poursuivi en département génie mécanique, avec un aménagement de ma scolarité pour poursuivre la danse, via le Jeune Ballet Calabash. Par la suite, j’ai réalisé un stage de recherche à Polytechnique Montréal en collaboration avec l’école nationale du cirque, puis un échange universitaire à Vienne, en Autriche. J’ai terminé mes études à l’INSA Lyon par un stage dans l’entreprise Serf, spécialiste de prothèses, et au sein de laquelle j’ai travaillé sur la conception d’une prothèse de genou, sur des essais et sur de l’instrumentation de la chirurgie de pied. En parallèle de ce parcours, je suis réserviste dans l’armée de Terre. En dernière année à l’INSA Lyon, j’ai pris connaissance du Parcours Talents, et très rapidement, j'ai postulé et été admise aux Mines. Actuellement, je prépare le concours du Corps des Mines et des Ingénieurs de l’Armement, à travers ce double diplôme.
Quelles raisons vous ont poussée à candidater aux Parcours Talents ?
Chaque Parcours Talents est certainement différent, mais pour ma part, je venais chercher aux Mines, une complémentarité avec ma formation en génie mécanique. Mon diplôme INSA m’a très bien formée à la technique et aux aspects scientifiques, mais m’imaginant future manager, je devais compléter mon parcours avec des notions managériales. Dans le Corps des Mines, l’aspect technique est le fondement du corps des mines, permettant ainsi d’avoir une action publique pertinente. Aussi, d’après les nombreuses rencontres et périodes de stages que nous avons eus depuis la rentrée, je m’aperçois que ces fonctions permettent d’avoir un impact très large. Par exemple, nous avons rencontré des ingénieurs de la Direction générale de l'Énergie et du Climat (DGEC), travaillant sur la stratégie nationale de l’énergie bas carbone (SNBC) en France. Ils étaient en plein travail sur l’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et passaient du temps à consulter une multitude d’acteurs différents ; il y a une vraie notion de démocratie et de collaboration qui me plaît beaucoup en plus des enjeux d’appropriation des politiques d’État. On a l’impression d’être au centre de décisions importantes, qui ont un impact réel sur la vie des citoyens.
Se mettre au service de l’État est-il un objectif professionnel important pour vous ?
Lorsque j’étais encore en études à l’INSA Lyon, je n’avais pas nécessairement pensé au public. Cela étant dit, en tant que réserviste, c’est quelque chose qui ne m’était pas étranger, d’autant que je suis assez investie en tant que cheffe de Groupe. Plus j’avance dans le cursus, et plus je me projette dans la Haute Administration Publique. Bien sûr, ça n’est pas du tout gagné, car les concours sont très difficiles. Les stages en immersion m’aident à définir ce que je voudrais pour la suite de ma vie professionnelle. Ces rencontres sont d’ailleurs très précieuses pour préparer les concours et notre sphère professionnelle. Contrairement à des hommes politiques, les Hauts Fonctionnaires interviennent sur du long terme, et mettent en place des politiques cohérentes. J’aime ces enjeux de quête de l’intérêt général, loin de l’intérêt privé. Ces postes font sens pour moi, par l’impact qu’ils permettent.
Parmi les 6 écoles de formation des grands corps techniques des Parcours Talents, pourquoi avez-vous choisi de postuler à l’École nationale supérieure des mines de Paris ?
Chaque école est très différente, c’est vrai. En venant de génie mécanique, je pouvais déjà écarter Télécom Paris et Agro Paris Tech. Le domaine de la santé m’intéressait beaucoup d’un point de vue entreprise et recherche ; la transition écologique également. En ce sens, les Mines me permettaient de développer des compétences complémentaires à celles que j’avais, tout en postulant aux deux concours qui m’intéressaient : le Corps des mines et celui des Ingénieurs de l’Armement. L’admission aux concours est suivie de trois années de formation, puis des postes sont ensuite proposés aux « Corpsards ». Je crois que j’aimerais rejoindre une agence comme l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) ou une Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL).
Comment se sont déroulés ces premiers mois ?
Ma vie de Mineure1 se passe très bien ! Je suis dans une chambre universitaire mise à disposition par l’école, ce qui me permet d’être dans de bonnes conditions financières et qui n’est pas négligeable. Tous nos cours scientifiques sont au choix ; j’ai pu choisir des cours qui me plaisent vraiment. J’ai décidé de suivre l’option « santé et vivant ». La préparation aux concours, qui implique notamment des échanges avec de nombreux acteurs, est particulièrement enrichissante. Cela me permet réellement de me poser des questions importantes. Comment ai-je envie de me positionner dans la société ? Quel rôle ai-je envie d’avoir ? Cependant, le concours est tellement sélectif qu’il faut se préparer à envisager d’autres plans, plus ouverts. Si je ne suis pas admise, je me tournerai peut-être vers l'industrie ou vers une thèse CIFRE ; l’important est de ne se fermer aucune porte. Je n’aurais jamais pu parier sur mon parcours scolaire et professionnel : si au lycée, on m’avait dit que je serais aux Mines à l’heure actuelle après l’INSA Lyon, je n’y aurais pas cru ! L’important, c’est de rester ouverte et de saisir les opportunités quand elles se présentent.

Le dispositif Parcours Talents est rendu possible grâce à une convention signée entre le Groupe INSA et l’État.
Les candidatures sont ouvertes pour les élèves de cinquième année en janvier de l'année universitaire en cours, pour une réponse fin mars 2025. La sélection se fait sur dossier et entretien devant jury.
Plus d’informations : https://parcours-talents.ensta.fr/
[1] Les élèves comme les anciens élèves de l'École des Mines sont appelés les Mineurs.

Formation
Module « ETRE » : l’INSA Lyon met en œuvre sa révolution pédagogique sur les enjeux de transition écologique et sociale.
Comptant parmi les premiers établissements de l’enseignement supérieur français à vouloir former l’ensemble de ses étudiants aux enjeux de « développement durable et de responsabilité sociétale », l’INSA Lyon s’est engagé dès 2019 à faire évoluer ses formations et contenus pédagogiques. Un chantier ambitieux mené dès les deux premières années au sein du département Formation Initiale aux Métiers d'Ingénieur, FIMI. Depuis février 2023, la première réalisation à grande échelle de ce projet a débuté via le déploiement du module « ETRE » pour « Enjeux de la Transition Écologique » en 1ʳᵉ, puis 2ᵉ année du département FIMI. L’occasion de faire un premier bilan avec les équipes initiatrices de ce module et les étudiants qui l’ont suivi. Témoignages.
« Nous avons réussi à relever le défi de proposer un enseignement à 1 600 étudiants par an répartis sur deux années, mais aussi d'avoir pu faire monter en compétences une équipe pédagogique de près de 80 enseignants issus de disciplines très diverses », se félicite Marion Fregonese, Directrice du département FIMI. Près de deux ans après sa mise en place, le module « ETRE » a pris racine dans le paysage pédagogique de l’INSA Lyon. Son ambition : permettre aux étudiants de 1ʳᵉ et 2ᵉ année d’acquérir des connaissances solides sur les enjeux socio-écologiques et la responsabilité de l’ingénieur dans la nécessaire transformation de la société et des métiers de l’ingénierie face à ces enjeux. Dans un contexte sociétal en plein bouleversement, l’INSA Lyon s’est montré à l’écoute et précurseur et marche après marche, a construit avec succès ce nouveau module.
À l’avant-garde
Août 2018 : « Les grèves scolaires pour le climat » battent leur plein, mobilisant les jeunes partout dans le monde notamment à Lyon. Photo : Page Facebook Lyon Doua Climat
Dans le sillage des revendications mondiales qui se sont élevées par la voie de la jeunesse (grève mondiale pour le climat lancée en août 2018 par Greta Thunberg), des rapports et alertes des scientifiques et de la médiatisation grandissante des sujets environnementaux, le collectif étudiant « Transition » de l’INSA Lyon se mobilise et exprime sa volonté de mieux former les élèves sur ces enjeux. Dans ce contexte, l’INSA Lyon, apparaît précurseur. L’établissement, déjà engagé côté recherche sur ces sujets depuis plusieurs années, vote fin 2019 en conseil d’administration la première lettre de cadrage sur l’évolution de la formation afin d’irriguer tous les niveaux du cursus ingénieur. Un bouleversement éducatif se met en marche, fruit d’un important travail collectif et innovant, propulsé par une philosophie, celle de Gaston Berger et son modèle de « l’ingénieur humaniste ». C’est un défi de taille pour toute la communauté enseignante de l’établissement. Il faut désormais inventer les modalités pédagogiques pour donner aux futurs ingénieurs les clés nécessaires à la mise en œuvre de la transition socio-écologique. Preuve de son avance, ce n’est qu’en février 2022 qu’un groupe de travail présidé par le climatologue Jean Jouzel remet à la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation un rapport dit « Jouzel-Abbadie », préconisant que la formation à la Transition écologique dans l’Enseignement supérieur puisse devenir partie intégrante des parcours de formation dès le niveau licence.
Pédagogie de la transition
Chiffres vertigineux, rapports inquiétants et éco-anxiété, enseigner la transition socio-écologique ne se décrète pas : la communauté des enseignants doit innover et concevoir une maquette pédagogique sur-mesure. « L'une des premières difficultés a été d'apprendre à se comprendre entre les intervenants venant tous de nombreuses disciplines, mais c’est une étape qui a soudé la communauté pédagogique », témoigne Solène Tadier, co-responsable du module ETRE. Dès 2020, des groupes de travail se sont constitués pour travailler sur certaines thématiques de manière collégiale. Pas simple de partir d’une page blanche, faire discuter des visions parfois antagonistes sur la responsabilité de l’ingénieur et « choisir les sujets à traiter en priorité » raconte Solène Tadier.
L’enseignement des enjeux socio-écologiques nécessite également de faire appel à des modalités pédagogiques moins magistrales, plaçant l’apprenant au cœur de ses apprentissages. « Enseigner des notions qui impactent émotionnellement et individuellement implique une nouvelle forme de pédagogie. Certaines séances impliquent même des sorties sur le terrain », insiste Simon Lecestre, Chargé de mission Transformation Socio-Écologique à l'INSA Lyon et membre de l’équipe pédagogique du module ETRE. « On étudie des objets scientifiques comme le système Terre, la biodiversité, le changement climatique, les ressources minérales, qui ne sont pas neutres. Ils entrent en collision avec un autre objet que l'on se doit d'étudier en même temps : soi-même. »
Simon Lecestre, Chargé de mission Transformation Socio-Écologique à l’INSA Lyon
et membre de l’équipe pédagogique du module ETRE
Une prise de conscience
Côté étudiants, après plus d’une année d’existence, les retours sur ce module sont plutôt positifs : « il y a une vraie volonté de nous sensibiliser au changement climatique et à ses conséquences, peut-être aussi de convaincre ceux qui se montraient sceptiques ou insensibles, de montrer que la transition est un enjeu clé dans notre futur métier d’ingénieur », témoigne Constance Regnault, étudiante en deuxième année en FIMI. Pour certains, ce fut même un enseignement qui a déclenché une vraie prise de conscience et pour d’autres, un cours ressenti comme une parenthèse de liberté avec le loisir de se projeter directement dans la posture de l’ingénieur, d’inventer et de décider. « Ce qui m’a le plus marqué est indéniablement l’intervention sur les limites planétaires. Il agit un peu comme un électrochoc qui nous fait réaliser qu’agir pour l’environnement n’est pas un problème à remettre à demain, mais bel et bien une urgence dont il faut s’occuper dès maintenant » souligne Iban Perrin, étudiant en deuxième année en FIMI. « J’ai beaucoup aimé le projet « IMPACTS » qui consistait à analyser le cycle de vie d’un objet du quotidien et de ses alternatives en petit groupe. La séance de restitution à la classe était très intéressante et a permis de soulever des questions et d’échanger en classe », témoigne Camille Rominger, elle aussi étudiante en deuxième année en FIMI.
Camille Rominger, étudiante en deuxième année du département Formation initiale aux métiers de l’ingénieur (FIMI) a particulièrement apprécié le projet IMPACTS dans le cadre du module ETRE
« Il est trop tôt pour évaluer l'influence de ce module sur les choix académiques et/ou professionnels des étudiants. Ce qui est certain en revanche, c'est que certaines séquences provoquent des déclics, ou des prises de conscience chez certains élèves et participent à orienter des choix plus durables », expose Arnaud Sandel, co-responsable du module ETRE. Un constat partagé par Camille Rominger : « il me semble qu’un enseignement à lui seul ne transformera pas l’état d’esprit de l’ingénieur du futur, mais lui donne des outils pour répondre à certaines problématiques ».
Consolider les acquis
Illustration de l’architecte utopiste Luc Schuiten, qui a partagé sa vision d’un monde biomimétique avec les 1600 étudiants de FIMI lors de conférences données en février 2024, dans le cadre du module ETRE.
En 2024, 1 600 élèves vont à nouveau suivre le module ETRE. Certains étudiants émettent d’ores et déjà le souhait de voir ce type d’enseignement « imprégner la totalité du cursus à l’INSA Lyon », comme en témoigne Iban Perrin.
Côté enseignants, il reste encore du travail mais l’essentiel est déjà fait. « La quasi-totalité des intervenants a décidé de signer à nouveau pour la 2ᵉ année de déploiement. Et l'équipe pédagogique apprécie d’enseigner en binôme d’enseignants en Sciences pour l'ingénieur et en Humanités, c’est une vraie richesse. Pour les élèves, cela se concrétise par la rédaction de données scientifiques sous la forme d’un récit fictionnel prospectif », précise Mathieu Gautier, co-responsable du module ETRE. Reste encore à « stabiliser les séquences pédagogiques dans le temps et à travailler l’articulation avec les enseignements de spécialité des années 3-4-5 du cursus ingénieur dans une approche programme », prend soin d’ajouter la Directrice de FIMI. Et de conclure : « Notre travail fait l’objet d’une attention toute particulière au niveau national et nous devons veilleur à la mise à jour régulière des contenus en lien avec les évolutions sociétales et environnementales ».
Alors que les premiers étudiants qui ont eu reçu l’enseignement du module ETRE sur les 2 ans du FIMI arrivent cette année en 3ᵉ année, le déploiement de nouveaux enseignements estampillés Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DDRS) est en cours au sein des départements de spécialité. Le chemin de la révolution pédagogique à l’INSA se poursuit mais les bases sont déjà bel et bien tracées.

INSA Lyon
Webinaire Intégrer l'INSA Lyon en 3e année
🎙️Vous souhaitez intégrer l'INSA Lyon en 3e année après une classe préparatoire, un BTS, un BUT ou un DUT ?
Les études d’ingénieur INSA sont aussi accessibles après un bac+2 en intégrant directement un département de spécialité.
🎙️Laurent Lebrun, directeur de la formation à l'INSA Lyon vous donne rendez-vous mardi 17 décembre à 19h00 pour parler des admissions en 3e année et répondre à vos questions. Trois salles vous seront proposées en fonction de votre profil (étudiants CPGE, BUT, licence, apprentissage...).
✨ Webinaire ouvert à tous sans inscription => https://www.rejoindreinsalyon.com/admission/processus-admission-3e-annee/
Additional informations
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Formation
De nouvelles opportunités d'intégrer l'INSA Lyon : le dispositif INS'AVENIR
Depuis la rentrée 2023, l’INSA Lyon a mis en place un nouveau dispositif permettant à des lycéennes et lycéens qui n’avaient pas choisi les bonnes options au baccalauréat général de rejoindre l’INSA Lyon. Grâce à cette nouvelle voie d’accès, pensée avec l’Institut Gaston Berger, notre école s’ouvre à de nouveaux profils de bacheliers.
« Qu'est-ce que je dirais à des lycéens ? Je leur dirais de tenter le coup, de tenter leur chance, de toujours croire que c'est possible et même une fois sur place de ne pas se décourager ». Noah entame sa seconde année au sein de la filière INS’AVENIR. Le jeune homme de 20 ans a quitté sa Guadeloupe natale après avoir fait un bac STI2D pour suivre une scolarité à Lyon : « avec ce dispositif, je suis accompagné dans mon parcours. Cela permet de renforcer mes connaissances dans des domaines que je n’avais pas suivi pendant le bac ». Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable, disciplines littéraires, sciences économiques et sociales, histoire-géographie et géopolitique, arts, langues…. Ces spécialités de bac ferment les portes de la majorité des formations d'ingénieurs. Avec l’ouverture de la nouvelle filière INS’AVENIR, ce sont désormais les titulaires d'un baccalauréat général ayant suivi une seule spécialité scientifique en Terminale, aux côtés des titulaires d'un baccalauréat technologique (STI2D ou STL), qui peuvent nous rejoindre.
« Les choix d'orientation se faisant de plus en plus tôt au lycée, cette nouvelle filière permet à des élèves s'étant fermé la possibilité de poursuivre des études supérieures scientifiques par leur choix de spécialités, de pouvoir intégrer une école d'ingénieur de renom » souligne Marion Fregonese, Directrice de la Formation Initiale aux Métiers d'Ingénieur (FIMI). Et de continuer : « mais, surtout, nous les accompagnons vers la réussite. Ils sont encadrés. La pédagogie déployée dans cette nouvelle filière vise à valoriser ces parcours variés en favorisant l'enrichissement mutuel, l'interdisciplinarité, l’acquisition de connaissances et de compétences scientifiques, techniques et humaines solides, l'autonomie et l'initiative, et en accompagnant les élèves dans leur projet de formation. C’est un enrichissement pour notre école de former ainsi des futurs ingénieurs avec des profils initiaux variés ».
Pendant toute la scolarité, chaque élève est encadré par un enseignant tuteur, pour le conseiller, suivre sa formation, analyser avec lui ses points forts ou à renforcer, l'orienter vers les bons interlocuteurs en cas de problème spécifique. Des ateliers méthodologiques (organiser son temps de travail, travailler un cours en autonomie, poser un raisonnement scientifique en plusieurs étapes, etc.) sont mis en place par l’équipe pédagogique. Ces ateliers apportent aux élèves les outils pour mieux se connaître, développer leur propre façon d’apprendre, bâtir leur projet professionnel et devenir progressivement acteurs responsables de leur formation. L’approche pédagogique par projet conduit enfin les élèves à développer leur autonomie, l’intelligence collective et l’entraide, tout en acquérant des compétences scientifiques fondamentales.

INSA Lyon
L’Édito de rentrée de Frédéric Fotiadu, directeur de l'INSA Lyon
« Cette rentrée est de nouveau, et plus que jamais, placée sous le signe de l’urgence climatique et environnementale avec une volonté, réaffirmée par l’INSA Lyon, de poursuivre et renforcer sa transformation pour relever le défi des transitions.
Cette transformation systémique de notre établissement face aux enjeux socio-écologiques est au cœur de notre stratégie Ambitions 2030, adoptée par notre conseil d’administration fin 2020. Le Contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performance (COMP), que nous nous apprêtons à signer avec notre Ministère, vise à accélérer cette dynamique dans les trois années qui viennent. En ce début d’année, je vous propose un point sur les éléments saillants de ce COMP, qui constitue une nouvelle modalité d’interaction avec notre Ministère.
En matière de formation, dans la continuité de l’évolution de nos enseignements menée en partenariat avec The Shift Project, nous allons déployer une approche par compétence totalement renouvelée pour confronter, toujours plus, nos élèves à des problèmes complexes et transdisciplinaires qui les incitent à proposer et mettre en œuvre des solutions technologiquement fiables, économiquement viables et qui contribuent à la transformation socio-écologique et numérique des organisations.
Afin de toujours mieux répondre aux besoins des entreprises sur de nouveaux types de profils dans des secteurs en tension, nous lançons aussi de nouvelles formations de Bachelors d’Assistant Ingénieur « Mutations Industrielles et Technologiques », accréditées par la Commission des Titres d’Ingénieurs. Ce projet est porté dans le cadre du Collège d’Ingénierie, l’alliance que nous avons mise en place avec Centrale Lyon, l’ENTPE et Mines Saint-Etienne en novembre 2022.
Toujours avec le Collège d’Ingénierie, nous allons poursuivre cette année l’élaboration d’une offre renouvelée de formation tout au long de la vie, portée par INSAVALOR, notre filiale de valorisation, afin de mieux accompagner la transition socio-écologique des entreprises.
L’INSA renforce également, de manière significative, son engagement dans l’entrepreneuriat étudiant. Notre filière Étudiants Entrepreneurs a notamment évolué depuis l’année dernière afin de générer et d’accompagner davantage de projets technologiques à impact positif.
L’évolution de notre formation passe aussi par de nouveaux projets à l’international, en particulier avec l’Alliance européenne ECIU (European Consortium for Innovative Universities), dont le groupe INSA est membre depuis 2019. Avec ECIU, nous souhaitons accélérer cette année le déploiement d’une approche innovante, basée sur une pédagogie par défi (challenge-based learning), en lien avec des problématiques concrètes d’acteurs institutionnels et économiques de nos différents territoires, confrontés à des enjeux de transition.
Au-delà de l’Europe, notre modèle d’ingénieur humaniste au service d’un développement soutenable suscite un fort intérêt au Maroc et en Chine. Nous allons ainsi poursuivre des discussions engagées à l’échelle du Groupe INSA, avec l’UM6P (Université Mohammed VI Polytechnique) au Maroc et l’Université Beihang en Chine, afin de faire émerger des coopérations en matière de formation et de recherche.
En matière de recherche, après une première expérimentation à l’échelle du Collège d’Ingénierie, nous poursuivons le déploiement, à plus large échelle, de bouquets de thèses thématiques et pluridisciplinaires. Visant à favoriser des approches interdisciplinaires de problématiques liées à la transition socio-écologique, ces bouquets sont constitués de quatre ou cinq thèses, coordonnées autour d’un même enjeu et menées simultanément au sein de laboratoires de recherche, de disciplines et d’établissements différents, y compris dans le champ des sciences humaines et sociales.
À l’échelle du site Lyon-Saint-Etienne, nous allons également poursuivre, avec l’ensemble des autres établissements, nos réflexions afin de voir comment nous pourrions articuler et animer de façon coordonnée nos masters, écoles doctorales, unités de recherche autour d’un champ disciplinaire, en vue de favoriser l’émergence d’une stratégie partagée dans le domaine de la recherche et de la formation à la recherche.
Si la mobilisation pour la transition écologique et sociale est véritablement inscrite, à la fois au cœur des projets de formation, de recherche et de développement à l’international de l’INSA Lyon, nous avons aussi fait le choix, de l’aborder d’une manière singulière, avec « l’Assemblée INSA pour la transition écologique et sociale ». Lancée au mois de mai dernier, et financée en partie par la Fondation INSA Lyon, cette démarche participative et coopérative, inédite par son ampleur et son ambition, vise à interroger nos missions et activités, au regard des enjeux socio-écologiques. La stratégie de l’établissement sera actualisée en conséquence.
Plus que jamais engagés sur les enjeux de diversité, d’ouverture sociale et territoriale, nous poursuivons en cette rentrée les nouveaux dispositifs que nous avons initiés l’an dernier afin de faciliter l’orientation, renforcer l’accompagnement et favoriser la réussite des élèves : INS’AVENIR, le Premier cycle INSA Martinique Caraïbe, l’Include Campus ou encore la classe préparatoire aux études supérieures « sciences et technologies industrielles » ouverte par le lycée Arbez Carme sur le territoire d’Oyonnax.
À l’échelle du Groupe INSA, nous proposons également un ambitieux projet dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » (AMI CMA), qui vise à élaborer et expérimenter de nouvelles approches pour diversifier le vivier de lycéens généraux intégrant l’enseignement supérieur, qu’il s’agisse de diversité de genre, de diversité sociale et territoriale.
Toujours dans le cadre de l’AMI CMA, nous proposons un deuxième projet, porté cette fois-ci par le Collège d’Ingénierie, afin d’accompagner et de former davantage de jeunes sur les métiers de l’industrie. Ce dispositif vise notamment à créer une année de « remédiation et d’exploration » post-bac, à poursuivre le développement de spécialités du Bachelor d’assistant ingénieur sur les mutations technologiques et industrielles, et à mettre en place une nouvelle voie d’accès au titre d’ingénieur, en s’appuyant sur des dispositifs de Validation des Acquis de l’Expérience et de Formation Tout au Long de la Vie.
Ces deux projets font l’objet de demandes de financements importants et leur mise en œuvre reste bien évidemment soumise à l’obtention des moyens humains et financiers requis.
Voici ainsi un aperçu, non-exhaustif, des axes prioritaires pour cette nouvelle année universitaire. Des engagements absolument majeurs pour renforcer la mobilisation de notre établissement, et de l’ensemble de ses parties prenantes, au service de la transition sociale et écologique à tous les niveaux de notre organisation.
Bonne rentrée à toutes et tous. »

Formation
Inauguration de l’Include campus
Mercredi 10 janvier 2024, Danielle BALU, Sous-Préfète de Nantua, Gabriele FIONI, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, Catherine STARON, Vice-Présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes déléguée à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation, Jean DEGUERRY, Président du Département de l'Ain, Michel MOURLEVAT, Président de Haut-Bugey Agglomération, Michel PERRAUD, Maire d’Oyonnax, Véronique RAVET, Maire de Bellignat, et Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon ont inauguré l’Include campus.
Projet démarré dès 2020, l’Include campus répond à une priorité du gouvernement et de la région de développer l’enseignement supérieur en dehors des grandes métropoles. Sur le territoire aindinois, il permettra de former les talents dont a besoin la Plastics Vallée. Il répond également à la Stratégie Ambitions 2030 de l’INSA, visant à renforcer l’ouverture sociale et territoriale et toujours mieux accompagner les entreprises à relever les défis des grandes transitions.
Financé par l’Agence Nationale de Recherche « INCLUDE, pour une Université Inclusive » porté en 2021 par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et dont l’INSA Lyon est l’un des partenaires, ce dispositif s’adresse à la fois aux futurs bacheliers, aux étudiants souhaitant changer de filière, aux salariés, aux demandeurs d’emploi et aux personnes en reconversion professionnelle. Ouvert à la rentrée 2023, l’Include Campus d’Oyonnax permet de suivre plus de 150 formations diplômantes en ligne.
Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon, a souligné lors de l’inauguration que « l’INSA Lyon est la première école d’ingénieurs à accueillir sur l’un de ses campus ce type de dispositifs. L’environnement scientifique, technologique, humain et les infrastructures dont nous disposons sur le site d’Oyonnax-Bellignat méritaient d’être mis au service d’une si belle ambition ».
C’est réellement un dispositif « tremplin » qui garantit à une promotion d’étudiants de mener à bien des études supérieures à distance, tout en bénéficiant des services et des facilités du campus d’Oyonnax. À ce titre, l’Include Campus répond à plusieurs enjeux et je voudrais en citer trois. L’enjeu de territoire. (…) 25 % des familles en milieu rural envisagent des études longues contre 45 % en milieu urbain et un lycéen sur deux « s’autocensure » dans le choix de son orientation post-bac en raison de difficultés liées à la mobilité. Un Enjeu économique. Aujourd’hui, dans un contexte de marché immobilier privé saturé, il est de plus en plus compliqué pour nos étudiants de se loger dans les grandes villes, le modèle d’université doit se réinventer, impliquant des changements d’organisation et d’articulation de nos campus avec la ville et les territoires. Un Enjeu d’inclusion : l’université se caractérise par l’autonomie de l’étudiant mais aussi de façon corollaire par un décrochage scolaire chaque année. Le tutorat et mentorat renforcés, personnel d’appui dédié, accès aux services et ressources d’orientation, de santé, hébergement… sont intégrés au campus d’Oyonnax ». Danielle BALU, Sous-Préfète de Nantua
« L'Include campus est une des briques d'un ensemble novateur de dispositifs déployées par l'INSA à Oyonnax, en partenariat avec l'Université Claude Bernard, grâce à l'investissement de l’État et des collectivités territoriales. Ce campus connecté vise à créer un dynamisme et un environnement propice à la réussite académique et à l’inclusion des étudiants. En offrant une multitude de formations, de ressources et de services, il ambitionne de faciliter leur parcours éducatif, favorisant ainsi leur épanouissement personnel et leur accomplissement dans leurs études. Cette approche intégrée illustre l'engagement de l'INSA à soutenir activement l'accès aux études de la nouvelle génération, sur le territoire d'Oyonnax, en fournissant un cadre stimulant et adapté aux défis contemporains. » Gabriele FIONI, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes
« Inaugurer l’Include Campus Oyonnax de l’INSA, c’est répondre à deux engagements forts que nous portons avec Laurent Wauquiez : former plus d’ingénieurs et de techniciens pour nos entreprises et développer l’enseignement supérieur de proximité. L’offre proposée par l’Include Campus est une formidable réponse aux défis de la territorialisation des formations de l'Enseignement Supérieur que la Région Auvergne-Rhône-Alpes est très fière de soutenir. Je me réjouis également qu’à la rentrée 2024, l’INSA Lyon, première école d’ingénieurs post-bac, proposera à Oyonnax deux nouvelles formations d’ingénierie pour soutenir la transformation du secteur de la plasturgie si important dans l’Ain et au cœur des enjeux du plan Région des ingénieurs et des techniciens. » Catherine STARON, Vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, déléguée à l’Enseignement supérieur, à la Recherche et à l’Innovation
« L’Include Campus et les nouveaux dispositifs de formation développés par l’INSA sur son site d’Oyonnax servent une ambition sans cesse renouvelée et toujours adaptée au territoire. Je me réjouissais de l’année 2023 [Ouverture d’une Classe Préparatoire aux Études Supérieures « sciences et technologies industrielles », un nouveau collège à Saint-Didier-de-Formans, 75 places en première année de PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) à Bourg-en-Bresse depuis 2023, …] mais 2024 illustrera encore le dynamisme de notre territoire avec un nouveau diplôme d’ingénieur de spécialisation, pour accompagner la transformation du secteur de la plasturgie et une formation de Bachelor, débouchant sur la fonction d’assistant ingénieur. » Jean DEGUERRY, Président du Département de l'Ain
« Avoir l’opportunité de suivre une des 150 formations diplômantes en ligne proposés dans tout un panel de domaines est une véritable opportunité pour tous les étudiants de notre bassin. Faire des études supérieures coûte aujourd’hui de plus en plus cher, et nécessite souvent de faire de longs trajets. Ce nouveau service offert à notre population est très précieux que ce soit dans une continuité ou pour des reprises d'études. » Michel PERRAUD, Maire d’Oyonnax
Cette inauguration s’est tenue en la présence de Christine Godet, Déléguée Régionale Auvergne-Rhône-Alpes de Polyvia, Benoît Dorsemaine, Directeur Emploi Formation de Polyvia, Joël Viry, Président de Polymeris et du Plasticampus, Béatrice DE COSAS, Proviseure du Lycée Arbez Carme, et les représentants de l’AEPV.
L’Include Campus s’inscrit dans le nouveau projet de développement du campus d’Oyonnax. A la rentrée 2024, deux nouvelles formations seront ouvertes : un Bachelor d’Assistant Ingénieur (BAC+3) et un diplôme d’ingénieur de spécialisation (BAC+6). Ces nouvelles formations veulent attirer de nouveaux talents sur le site d’Oyonnax et enrichir la vie de notre campus de ces étudiants venant de différents horizons, qui pourront s’y côtoyer.

Formation
Webinaire Intégrer l'INSA Lyon en 3e année
🎙️Vous souhaitez intégrer l'INSA Lyon en 3e année après une classe préparatoire, un BTS, un BUT ou un DUT ?
Les études d’ingénieur INSA sont aussi accessibles après un bac+2 en intégrant directement un département de spécialité.
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