Tesla

13 May
13/May/2019

Vie de campus

L’idée lumineuse d’Alexandre et Louis

Il y a trois ans, Alexandre Siccardi et Louis Dassonville, deux étudiants en Génie électrique à l’INSA Lyon se sont lancés dans le projet de concevoir une bobine Tesla. Découverte de leur nouvelle bobine, cette fois-ci, musicale !

Nikola Tesla était un inventeur humaniste. Son objectif était de diffuser à tous, facilement et gratuitement du courant électrique. En 1891, il invente la machine à la base de la transmission sans fil de l’électricité : la bobine Tesla. Cet appareil permet de générer une très haute tension qui émet un puissant champ électromagnétique. Sans cette invention, les radios et téléphones qu’on connaît actuellement n’existeraient pas. L’importante tension crée un éclair. En une année, Alexandre et Louis ont réalisé un premier prototype reproduisant les fonctions classiques de la bobine.

« On a rencontré de nombreux imprévus tout au long de sa conception. On avait envisagé un dispositif de plus de 2 mètres de haut pour avoir des éclairs les plus grands possibles ! Cependant, elle demandait trop d’énergie et les composants n’étaient pas adaptés. Mais il était hors de question de se contenter d’une petite bobine faisant de petits éclairs, alors on a changé de technologie pour en faire une nouvelle, alimentée en triphasée et capable de jouer de la musique. »

De gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis DassonvilleLa folie des grandeurs ? Oui, mais en connaissance de cause. 

« Les bobines Tesla existent depuis longtemps et sont relativement faciles à fabriquer. Par contre, en concevoir une musicale est bien plus inédit et innovant ! C’est un véritable challenge à relever de par sa complexité car on évolue dans un environnement avec de hautes fréquences, de forts courants et de très grandes tensions. Cela demande de très bonnes connaissances en électricité. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. En une année à peine, ils améliorent leur prototype et changent son fonctionnement.

« On a réussi à produire des arcs de 3,30 mètres alors que les éclairs de la précédente mesuraient au maximum 1,40 mètres ! Mais surtout, nous pouvons faire varier le bruit produit par les éclairs et jouer de la musique ! Pour couronner le tout, nous avons construit une cage et un costume de Faraday. Ceux-ci nous permettent de toucher les arcs électriques sans aucun risque d’électrocution. »

Les démonstrations sont impressionnantes et la bobine Tesla de l’INSA Lyon se fait connaître en dehors des murs de l’école.

« On a reçu beaucoup de demandes de démonstration ! Aussi bien sur le campus, que pour les cinquante ans du département Informatique, à la Cérémonie de Remise des Diplômes, ou encore ce week-end aux 24h de l’INSA, mais également hors les murs avec des représentations à la Japan Touch et au planétarium de Vaulx-en-Velin. On a conscience que notre bobine permet d’aborder plusieurs notions d’électricité de façon accessible à tous, tout en mêlant son et lumière. »

Accompagnés et soutenus par l’association de mécatronique de l’INSA, (ClubElek), le département Génie électrique, la Fondation INSA Lyon et Keep Motion, la bobine Tesla de l’INSA Lyon a été inaugurée le jeudi 2 mai. Elle mesure 2,20 mètres de haut pour 1,20 mètres de diamètre. Sa tension maximale atteinte est de 1 200 000 volts pour un courant de 16 ampères. Les éclairs atteignent les 3,30 mètres.

Légende photo / de gauche à droite : Marc Chanet, président du clubelek ; Alexandre Siccardi ; Louis Dassonville

 

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14 Feb
14/Feb/2018

Formation

Département Génie Électrique : deux étudiants font des étincelles !

Alexandre Siccardi et Louis Dassonville, tous deux en 4e année au Département Génie Électrique, ont récemment obtenu une bourse Jeune Talent de la Fondation INSA. Leur projet ? Une bobine Tesla entièrement réalisée à l’INSA, capable de produire des arcs électriques de 3,4 mètres de longueur.

« C’est d’abord un défi qu’on s’est lancé entre nous » explique Alexandre Siccardi. « Ce projet est né de l'envie de reproduire un des plus beaux spectacles de la nature : la foudre » complète son partenaire, Louis Dassonville.

Ces deux passionnés de bricolage ont rejoint l’INSA Lyon en 3e année, après un DUT en Génie Électrique et Informatique Industrielle. C’est au Clubelek, l’association de mécatronique de l’INSA, qu’a germé le projet, soutenu par le matériel et les moyens financiers apportés par l’association. Louis avait déjà réalisé une bobine de ce type dans le cadre de son DUT, Alexandre avait lui aussi fait des tentatives de son côté. Ensemble, ils ont décidé d’aller encore plus loin et de travailler sur un premier prototype de bobine Tesla.
Quelques mois plus tard, leur machine, permettant de générer des arcs électriques et un puissant champ électromagnétique, est présentée aux enseignants et élèves du département Génie Électrique ainsi qu’à l’exposition Japan Touch à Lyon.

« Construire cette bobine, inventée vers 1891, c’était un peu comme « marcher dans les pas de son inventeur, Nikola Tesla, avec l’envie de s’éclater pour le côté spectaculaire et dangereux des grands arcs électriques » confient Alexandre et Louis.

Un deuxième prototype plus performant en cours de réalisation
Mais les deux élèves-ingénieurs ne s’arrêtent pas là, et se lancent dans l’élaboration d’un deuxième prototype, encore plus puissant. Amélioré grâce aux technologies actuelles, cet appareil historique prend alors un aspect encore plus impressionnant. À tel point que les étudiants doivent désormais le tester à l’extérieur, en dehors des locaux du département, pour que les arcs électriques puissent se déployer sans danger.

Pour aller jusqu’au bout de leur projet, le duo se présente à la Fondation INSA Lyon qui accepte de les soutenir. La bourse récemment obtenue par les deux élèves va leur permettre de se procurer les condensateurs dont ils ont besoin pour terminer la bobine dès cette année. Ils pourront aussi la sécuriser grâce à des barrières spéciales qu’ils comptent bien, là encore, construire eux-mêmes. « Le but, maintenant, c’est de terminer la bobine et de la rendre entièrement fonctionnelle », déclare Alexandre, qui indique aussi qu’ils la mettront à disposition de leur département pour montrer les valeurs et les compétences de Génie Électrique et pour que les élèves, enseignants et membres du Clubelek, puissent en profiter.

Inspirer les futurs étudiants du département Génie Electrique
« Il ne faut pas avoir peur de la technique, elle n’est pas réservée aux techniciens ! Au contraire, un ingénieur doit savoir faire le lien entre théorie et technique. Nous voulons que notre bobine donne envie aux élèves du premier cycle de rejoindre le département GE, nous souhaitons leur montrer l’importance de la technique et ce qu’il est possible de faire avec les connaissances acquises en GE » s’exclame Alexandre, qui pense d’ailleurs s’orienter vers la recherche et le développement, pour pouvoir continuer à bricoler et inventer des objets, et surtout travailler en vivant de sa passion. Louis, quant à lui, réfléchit entre poursuivre des études ou entrer sur le marché du travail à sa sortie de l’INSA Lyon.

 

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