International

25 Apr
25/Apr/2023

Formation

« Il est nécessaire d’inciter les mobilités universitaires bas-carbone »

Dans un contexte contraint par l’urgence climatique et compte tenu du fort impact environnemental du voyage, comment repenser la mobilité universitaire à l’international ? C’est le sujet qui a occupé Antoine Humbert, Gladys Leclerc, Sarah Spagnesi et Kathleen Izquierdo, lors de leur cursus au sein de la formation mastère spécialisé Manager de l’Environnement et de l'Éco-Efficacité Énergétique (ME4). Dans le cadre de leur « Projet de Compétences Acquises », ces étudiants se sont mis en quête de solutions concrètes et applicables à l’INSA Lyon en matière de stratégie bas-carbone. 

Dans votre rapport intitulé « Alignement de la politique de mobilité internationale des étudiants avec la stratégie bas-carbone de l’INSA Lyon », vous décrivez vous être appuyés sur des constats précédemment établis par le projet GEnEPI1, mené par des étudiants de l’INSA Lyon en 2021. Quels étaient ces constats en matière de mobilité étudiante ?

Kathleen Izquierdo : Le rapport GEnEPI2 « Décarbon’INSA » mené par des étudiants de troisième année du département génie énergétique et environnement établit la liste des émissions de gaz à effet de serre liées aux mobilités internationales des étudiants et du corps professoral. Il propose aussi des préconisations pour réduire les émissions et inscrire les mobilités dans une trajectoire bas-carbone. Sur l’année 2019, près d’un quart du bilan carbone de l’établissement était dû aux « déplacements aériens étudiants », soit 2076 tonnes CO2eq émises. Cela s’explique : avec plus de 200 universités partenaires à travers le monde, l’INSA Lyon a une politique de développement international ambitieuse. Les offres de séjour longue distance sont nombreuses ; la mobilité étudiante d’une durée minimale d’un semestre étant un critère d’obtention du diplôme selon le référentiel des études rédigé par la Commission des Titres d’Ingénieurs (Cti), chaque département de spécialité doit accompagner les étudiants sur leurs projets de mobilité. Deux fois sur trois, les trajets sont réalisés en avion, et l’impact environnemental est significatif. 
Suite à l’étude GEnEPI, le PassCarbone a été instauré au sein du département GEn. Cet outil de comptabilité fixe un quota carbone par étudiant à 5 tonnes CO
2eq pour réaliser l’ensemble des mobilités du cursus de spécialité. Le dispositif n’interdit rien, les étudiants peuvent demander des dérogations dans le cadre de projets nécessitant une mobilité plus lointaine. Le bilan de ce dispositif est positif puisqu’il sensibilise et permet aux étudiants d’envisager leur mobilité autrement, notamment en utilisant des moyens de transport moins polluants.

 

Face à ces constats, comment avez-vous questionné la nécessité de rendre obligatoire la mobilité à l’international ?

Antoine Humbert : La raison d’être des mobilités est intrinsèquement liée à l’acquisition de multiples compétences, qu’elles soient relatives aux savoirs et aux savoir-faire, au développement de compétences relationnelles, linguistiques ou personnelles. Au-delà des apports académiques et professionnels, cela permet aux élèves-ingénieurs d’élargir leurs horizons, de développer une adaptabilité et une ouverture aux autres : des qualités indispensables pour devenir un ingénieur ancré dans la réalité, capable de répondre aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui en faveur d’un développement durable. Nous avons donc cherché d’autres formes d’expériences permettant d’accéder à des compétences similaires : un engagement associatif, un tour de France à vélo, une expérience de woofing, être professeur de français langue étrangère, un engagement pour devenir mentor de jeunes issus de milieux défavorisés… Bien sûr, chaque levier d’action est plus ou moins facile à mettre en place et aura un potentiel d’impact différent.

 

Quels sont les principaux leviers qui peuvent être actionnés pour réduire la facture écologique des mobilités académiques étudiantes ? 

Gladys Leclerc : Pour faire mieux, il est indispensable de dresser un état des lieux de la situation existante. Pour ce faire, il faut collecter de la donnée. Les évaluations carbone réalisées jusque-là se basent sur des extrapolations. Or, disposer de données plus précises est primordial pour conduire efficacement le changement. Cela permet notamment d’envisager la création d’un outil de suivi et de pilotage des mobilités plus fiable. Une fois les données connues, il est possible de fixer un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’engager un plan d’action pour atteindre cet objectif. Ensuite, le volet financier est très important. Aujourd’hui, beaucoup de bourses sont proposées aux étudiants « pour aller loin ». Or, nous avons constaté la nécessité d’inciter financièrement les mobilités douces. Pour accompagner et soutenir les changements de pratiques, un système de bourses « bas-carbone » doit être mis en avant. Nous avons imaginé un « badge mobilité » qui intégrerait le temps de transport, souvent plus long, lié aux mobilités douces pour les voyages européens. En complément au sujet financier, l’INSA pourrait accompagner ses étudiants dans la préparation, l’organisation de départs groupés ou la mutualisation des bagages. Enfin, il apparaît nécessaire de créer de nouveaux récits et de mettre en lumière des expériences de mobilité douce stimulantes. Le deuil des mobilités existantes est inévitable pour atteindre les objectifs des Accords de Paris… Certains étudiants ont d’ailleurs déjà commencé, comme Jules Ducas, étudiant à l’INSA Lyon qui avait rejoint son université d’accueil à vélo. Ces récits permettent d’envisager les choses sous un autre angle pour les élèves-ingénieurs qui s’apprêteraient à partir à l’étranger et peuvent susciter l’envie de faire autrement.

 

La mobilité internationale étudiante préoccupe beaucoup les institutions et la jeunesse très sensible aux défis environnementaux. C’est un sujet qui nécessite un profond travail de conduite du changement : un terrain idéal pour des étudiants en éco-efficacité ?

Sarah Spagnesi : Nous avons relevé un engouement très fort autour du sujet de la part de toute la communauté, d’autant que le contexte externe a beaucoup de poids, en particulier chez les étudiants qui manifestent de plus en plus d’intérêt sur ce sujet-là. Cela oblige les établissements à être plus proactifs que réactifs. À l’INSA Lyon, des initiatives ont déjà été mises en place mais elles restent insuffisantes. Loin de vouloir supprimer totalement les mobilités des étudiants et malgré un contexte contraint par les réglementations, il est possible et même nécessaire de faire mieux au vu du contexte environnemental, social et politique. Les changements rapides sous contraintes sont souvent difficiles à opérer et le sujet de la mobilité n’y échappe pas. Les freins aux changements identifiés sont essentiellement structurels, organisationnels et sociétaux. Toute politique de changement s’accompagne de mesures d’adaptation. Nous avons été ravis de constater l’intérêt de l’INSA Lyon pour ce sujet de transformation et soulignons la volonté de l’établissement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

 

La formation mastère spécialisé : Manager de l’Environnement et de l’Éco-Efficacité
Un cursus au service du développement durable et en adéquation avec le Plan Climat et la Stratégie Nationale Bas Carbone.

Fort de plus de vingt ans d’existence et d’expérience, cette formation fait évoluer sans cesse son enseignement pour répondre aux besoins et aux évolutions du marché. Aujourd’hui l’écologie industrielle et territoriale, l’économie circulaire, la maîtrise de l’énergie, la RSE/RSO, le droit de l’environnement, les énergies renouvelables, ainsi que le management QHSE harmonisé sont des thématiques au cœur des enjeux globaux du développement durable et représentent le socle de cette formation.

En savoir plus :  Les formations mastères spécialisés proposés par l’INSA Lyon

 

[1] GEnEPI est l’acronyme de « GEn Équipe Projet Interdisciplinaire » qui vise à travailler la dynamique de groupe, la gestion de projet et la communication orale et écrite à travers un projet collectif au sein du département GEn.

[2] Anouk et al., « Projet GEnEPI Groupe 2 - Mobilité Internationale -Livrable 1 : Bilan actuel ». 30 novembre 2021.

 

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06 Apr
From 06/04/2023 13:00
to 06/04/2023 14:00

Sciences & Société

INSA Talk : Écologie au Japon : quels défis ?

Les INSA Talks sont les rendez-vous du Groupe INSA dédiés à l'international.

Depuis deux ans, le Groupe INSA est engagé dans une profonde transformation de ses formations pour y intégrer les enjeux socio-écologiques. Le chantier ClimatSup INSA permet aux écoles de faire évoluer tous leurs cursus pour préparer leurs étudiantes et étudiants aux transitions qu'ils rencontreront ou qu'ils impulseront dans leur vie professionnelle.

Comment s'emparer de ces enjeux socio-écologiques ? Quelles approches, quelles réalités, notamment à l'international ? Pour cette nouvelle édition de nos INSA Talks, nous vous proposons un focus sur le Japon, destination par ailleurs toujours très plébiscitée par les élèves et diplômés INSA.

Rejoignez-nous pour ce partage d’expérience inédit, autour de quatre ingénieurs INSA, en formation ou diplômés, toutes et tous basés au Japon.

En présence de :

  • Louise Vermare, étudiante en 5A Génie civil et urbanisme (INSA Lyon)
  • Hélène Queguiner, diplômée 2010 en Génie industriel (INSA Lyon)
  • Joanna Seiller, diplômée 2017 en Génie des matériaux (INSA Lyon)
  • Quentin Siutkowski, diplômé 2016 en Génie électrique (INSA Lyon)

 

28 Apr
From 28/04/2023
to 01/05/2023

Sport

Basket // Tournoi International INSA Lyon

Le TIIL, Tournoi International INSA Lyon, est le premier tournoi de basket international organisé sur le campus de l'INSA par l'association BASIC ! Du 28 avril au 1er mai, venez profiter d'une ambiance festive et d'activités uniques autour d'une compétition sportive de haut niveau !

L'association de basket de l'INSA Lyon, BASIC, organise pour la première fois en cette année 2023 le Tournoi International INSA Lyon.

Cet évènement sportif de haut niveau, labellisé Génération 2024, réunira des équipes de basket venant d'universités de toute l'Europe, et offrira des animations sur le campus de l'INSA tout au long du weekend.

Toutes les rencontres sportives et activités seront accessibles au public : buvette, finales du tournoi le dimanche soir, show des Crazy Dunkers, soirée de clôture... et plus encore !

Un rendez-vous à ne pas manquer !

30 Nov
30/Nov/2022

International

La buena onda de l’autre côté de l’atlantique

« Rugby, sciencia y buena onda1 ». C’est en trois mots que Charlotte Delevoie, étudiante en 5e année de génie mécanique, résume son échange universitaire. Cette jeune élève-ingénieure rugbywoman arrivée en terre argentine en juillet, a pris l’expérience à bras-le-corps : club de sport local, association d’aide humanitaire, travaux universitaires… Pas question d’en perdre une miette pour découvrir la culture du pays de l’intérieur, pour le meilleur comme pour le pire : une tranche de vie qui fait la part belle à la rencontre, la découverte de soi et à l’importance de collectionner les moments de vie. 

27 juillet 2022, 7 heures du matin. 
À la sortie de l’aéroport Ministro Pistarini d'Ezeiza, dans la province de la capitale argentine, Charlotte Delevoie s’est lancée dans une aventure de six mois dont elle ne connaît pas encore l’issue. Sa première rencontre, avec un chauffeur de taxi, donne le ton : ici, on échange comme si on se connaissait depuis toujours. Dans la voiture noire et jaune, le paysage urbain défile sous les yeux de l’étudiante. « Je me suis retrouvée catapultée dans un autre monde, une ville qui ne dort jamais et où tout le monde échange si naturellement. Les premiers jours m’annonçaient que je ne voudrais pas en perdre une seconde », introduit-elle. En échange à l’ITBA, l’Institut Technologique de Buenos Aires, la jeune mécanicienne partage son temps universitaire entre ses cours et un projet de recherche d’ingénierie. « Je suis chargée de remettre en forme la partie hydraulique d’un banc d’essai d’une pompe centrifuge qui est habituellement utilisée par les étudiants de l’école pour réaliser des tests. En rencontrant des ingénieurs qui m’aident à accomplir cette tâche, je m’aperçois que les choses ne sont pas si différentes qu’à l’INSA, comme si la science était le dénominateur commun. » 

Rapidement, Charlotte se fait à la vie portègne. Si bien, qu’elle souhaite se créer de nouveaux repères. Ancienne du Lou Rugby et des Chapsettes, l’ailière cherche à Charlotte Delevoie rugbyintégrer une équipe et se confronte à une différence culturelle de taille, la première d’une longue série : ici, le rugby féminin est à la marge. Cependant, une exception demeure au « Centro Naval », le club qu’elle intègre. « Quand je dis que je joue au rugby, on me regarde souvent avec des yeux ronds. En Argentine, ce sport n’est pas très féminisé. En trouvant ce club qui a une très forte volonté d’ouvrir ce sport aux filles, ça m’a donné envie de m’y investir pour les six prochains mois. » Si investie, qu’au sein de son équipe avec laquelle elle a remporté le tournoi régional de rugby à sept (URBA), Charlotte a même été officieusement élue meilleure joueuse de son équipe. « On a vécu des moments de sport très forts avec mes coéquipières que je n’aurais jamais cru pouvoir vivre. C’est une expérience qui me permet aussi de comprendre le fonctionnement de la société argentine ; le rugby étant tout de même un sport pratiqué par une classe sociale plutôt aisée dans le pays ». 

Découvrir le meilleur comme le pire du pays des gauchos2, c’est ce que Charlotte imaginait pour son échange international. « J’ai conscience que je suis installée dans un quartier aisé, où je mène finalement un petit train-train confortable. Un jour, une association de l’université proposait d’aller aider à construire un abri de quelques mètres carrés pour des familles vivant dans des bidonvilles à Pilar, dans la province de Buenos Aires. J’y allais pour l’expérience et pour apporter mes compétences techniques, mais c’était surtout pour toucher du doigt les inégalités de mon pays d’accueil, que je n’aurais jamais vu depuis ma petite routine bien tranquille. »

Vivant dans une colocation d’une quinzaine de personnes venues de toute l’Amérique latine, Charlotte Delevoie vit au tempo latino, en résonance avec des jeunes dont les préoccupations sont parfois bien différentes des siennes. « Ici, beaucoup de jeunes de mon âge rêvent de quitter leur pays car l’économie y est très instable. La question climatique, qui tient une place importante dans ma vie personnelle, est très lointaine pour eux. J’ai encore rencontré peu de gens touchés par la transition environnementale et je m’aperçois à quel point les habitudes culturelles peuvent être un frein à la prise de conscience écologique. Par exemple, la consommation de viande est quelque chose de très ancré en Argentine : pour la plupart des gens avec qui j’en ai discuté, il est absolument inimaginable de toucher à cet aspect culinaire. C’est parfois assez frustrant. »

Bientôt diplômée de l’INSA Lyon, la jeune fille ambitionne de travailler dans le secteur des énergies renouvelables. En contact avec des chercheurs de l’Université du Costa Rica, elle pourrait continuer l’aventure en terre latine avant de rentrer de son voyage en voilier. « J’ai récemment rencontré un père de famille, dont les enfants avaient fait la traversée de l’Atlantique avec une association. C’est une alternative qui commence à se développer sérieusement et c’est une option que j’envisage pour réduire l’impact de mon échange universitaire. Ça serait aussi une façon de découvrir mes propres limites, de rencontrer d’autres personnes et de grandir, toujours en expérimentant. »


 
[1] « Rugby, sciences et bonnes ondes »
[2] Les « gauchos » désignent les gardiens des grands troupeaux bovins d'Amérique du Sud, particulièrement dans les pampas.

 

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19 Oct
19/Oct/2022

International

International Partner Days, the event's come back

The 2022 edition of the International Partner Days, held on 12 and 13 October, was marked by the 25th anniversary of this emblematic event for our institution and the return to a face-to-face gathering. Some thirty partners representing 21 universities from Europe, Africa, and North and Latin America came to the event, the same number of participants as before the Covid period: an encouraging result that testifies to the continuing enthusiasm for this event.

On Wednesday 12 October, a "Partner Day" started with a conference "Coming out stronger, together", open to the INSA community as well, marking the return of international activities after the pandemic, with sustainable development as the main theme. The first round table brought together those responsible for the evolution of INSA training: Laurence Dupont, Anne Laure Ladier, Fatma Saïd-Touhami, Hugo Paris presented together the new SD&SR courses and projects, and more specifically the launch of a global UNESCO chair.

Thierry Marsick and Celine Lyoën from the City of Lyon took part in a second round table to introduce the « Plan Lumière », the consumption of urban lighting and Lyon's famous Festival of Lights, alongside their INSA collaborators Jean-Michel Deleuil and Leonardo Cardenas from the Civil Engineering and Urban Planning Department.

Finally, Maria Mont Verdaguer, philosopher in ethics, as well as Emmanuel Rondeau, INSA alumni and director of wildlife documentaries for WWF® among others, each gave a talk to make us take a step back and question our perception of sustainable development and the expectations we have on future engineers.

In the afternoon, two guided tours of the campus were offered with the participation of Elise Pencé, Director of Real Estate, and Loïs Guillot, Campus Development Project Manager.

On Thursday 13 October, the traditional "Study Fair" day invited partners to set up a stand in the colours of their institution and provide information to hundreds of INSA students, as mobility is compulsory at INSA in the 4th or 5th year of the engineering curriculum. The International Partner Days are the starting point of the mobility process for students who have until 16 November to choose two destinations on the internal application portal.

After the online editions organized successively in 2020 and 2021, the European and International Relations Office has been reflecting on the re-launch of the event in person, taking into account the concern about the carbon footprint of international travel. In the end, the partner universities were invited to participate in a hybrid event that would meet several goals: to offer a quality program in order to renew ties that had been weakened by the Covid break, but also to allow more flowing and spontaneous exchanges with the INSA community than in an online setting. The intention was also to avoid the occasional and individual travels of foreign delegations throughout the year in order to share the efforts of internal teams, but also to create inter-university interactions within INSA Lyon. The event will therefore be renewed next year in the hope that a lifting of restrictions will make the participation of Asian partners possible.

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20 Jul
20/Jul/2022

Vie de campus

Que font nos étudiants cet été ?

Les dernières copies sont rendues et les turnes vidées de leurs habitants ; le campus est désormais déserté par les 6 000 étudiants qui le parcourent quotidiennement durant l’année. Nous sommes allés à la rencontre de plusieurs étudiants de l’INSA Lyon pour leur poser la question suivante : « qu’est-ce que vous faites pour les vacances ? ». Au programme : recherche de sens, volonté de réduire son impact environnemental et belles rencontres. 

Noëlie vient de passer son échange Erasmus à Trondheim, en Norvège. Étudiante en 4e année de génie énergétique et environnement, elle n’a pas souhaité prendre l’avion pour le trajet retour. Cette jeune fondeuse amatrice de vélo a profité de l’occasion pour vérifier l’adage qui prétend que le chemin est plus important que la destination. « Dès le 22 juillet, je rentrerai en France à vélo, en longeant la côte de la mer Baltique. Cette décision vise à réduire l’impact carbone total de mon échange universitaire, et est en lien avec le PassCarbone mis en place par notre département de formation qui nous incite à calculer notre empreinte sur l’environnement », explique Noëlie Maurin. Désireuse de donner un double sens à son voyage, elle souhaite également partager l’aide reçue sur sa route. « J’aimerais pouvoir transformer chaque coup de pouce en un don à l’association Solidarité Eau Sud qui agit pour le développement de l’accès à une eau de qualité. Ainsi, chaque repas, accueil, aide mécanique ou don financier permettra de soutenir les activités de l’association. » Noëlie a prévu d’arriver à destination en septembre prochain. Avec un calendrier plus large que celui dont elle aurait normalement besoin pour parcourir les 4 000 kilomètres qui la séparent de son arrivée, elle prendra le temps d’aller à la rencontre des gens et espère pouvoir mener des échanges sur les enjeux liés à l’eau. 

 

 
Noëlie Maurin rentrera de son échange Erasmus à vélo dès le 22 juillet.

 

Malgré les fortes chaleurs, il semblerait que le trajet « actif » ait le vent en poupe cet été. Dimitri Lazarević, Walid Da Costa, Antoine Sermet, Maximilien Tessier et Benjamin Marre ont eux aussi été séduits par l’idée de la traversée à faible impact. Avec leur projet intitulé « la course pour le climat », les élèves-ingénieurs ont traversé la France, de Lyon à Paris, avec une ambition : militer pour la nécessité de changer de modèle de société tout en présentant des alternatives de vie durables et souhaitables pour l’avenir de la planète. Dès le 20 juin, le petit peloton de coureurs et cyclistes, a pris le temps du voyage pour aiguiser ses réflexions personnelles et collectives sur la question du climat. « Sur le trajet, nous avons été accueillis par des mairies, des campings et des particuliers sensibles à notre cause. Ce fut l’occasion de dialoguer mais aussi de réfléchir à nos perceptions et nos ressentis sur le sujet. Nous avons publié plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux qui font office de carnets de voyage, où l’on aborde autant nos petites galères techniques que des vrais sujets de fond. Cela nous a permis de partager les idées associées à notre aventure plus largement possible », explique Dimitri Lazarevic, porteur du projet. Rejoints par d’autres courageuses et courageux sur le trajet, les étudiants de génie civil et urbanisme sont arrivés 17 jours plus tard à la capitale, accueillis par la directrice de l’Académie du Climat et un adjoint à la mairie de Paris chargé de l’écologie et de l’énergie. 

 

 

 
L’équipe étudiante de la « course pour le climat » arrivée
à Souppes sur Loing (Seine-et-Marne) pour leur 14e étape.

 


Pour les basketteuses de l’INSA Lyon, l’été 2022 sera l’occasion d’enfin participer aux EUSA Games 2022, en Pologne, une compétition reportée depuis la crise sanitaire. Qualifiées en 2019, les joueuses, vice-championnes de France de basket universitaire, n’avaient pas encore eu l’occasion d’affronter leurs homologues européennes. Leur coach et directrice du centre des sports de l’INSA Lyon, Caroline Bessac est admirative et fière de son équipe. « Notre école peut compter sur de nombreux champions en sport individuel mais il est assez rare qu’une équipe soit qualifiée à un tel niveau de compétition en sport collectif. Pour se hisser à cette qualification, nous avons dû nous mesurer à des équipes universitaires de grande taille. Malgré la crise sanitaire, la situation internationale et l’évolution des parcours personnels de chacune, nous avons réussi à nous retrouver à Lodz. Désormais, l’objectif est d’aller le plus loin possible dans la compétition. » Objectif : championnes de l’EUSA 2022 donc, pour les basketteuses insaliennes qui espèrent pouvoir fêter leur victoire à leur retour sur le campus insalien, après le 31 juillet. 

 

 
L’équipe de basket féminin lors d'un stage de préparation physique aux Saisies.

 

Côté campus, Ariane Desclaux, élève-ingénieure en 4e année de génie industriel, a décidé de consacrer une partie de son été à accueillir ses nouveaux camarades arrivant à l’INSA. Coordinatrice des écoles d’été, elle veillera durant le mois d’août à ce que chacun des nouveaux arrivants soit bien installé. « Je devrais m’assurer que tout soit prêt, que tout le monde ait les bonnes infos et qu’aucun détail ne soit négligé ! », explique-t-elle. L’école d’été accueillera ainsi les étudiants étrangers, les élèves de la formation active en sciences et les admis directs en deuxième année. En journée, des cours de FLE pour les étudiants internationaux, des mathématiques, des sciences élargies et un module « diversité ». « En plus de ce programme pédagogique, les équipes du BdE proposeront une activité chaque soir et week-end. Du sport, des jeux de société, des quizz, des buffets, des séjours à thèmes… L’idée est de ne laisser personne de côté, tout en faisant vivre le campus souvent vide à cette époque de l’année ». Ce job étudiant a un sens tout particulier pour Ariane, qui originaire de l’île de la Réunion, se souvient de ses premières semaines à l’INSA Lyon. « J’ai moi-même eu l’occasion de participer à l’école d’été lorsque je suis arrivée sur le campus alors je sais ce que c’est que d’arriver pour plusieurs années dans un endroit qui se trouve loin de chez soi ! Je veux faire au mieux pour que chacun se sente bien dans son nouvel environnement et puisse attaquer la rentrée en beauté », conclut Ariane.

 

 
L’école d’été de l’année 2021-2022

 

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27 Jun
27/Jun/2022

International

Launch of the SAMEurope project under the French Presidency of the Council of the European Union

From 20 to 22 June, INSA Lyon welcomed representatives of international relations and sport from Karlsruher Institut für Technologie (Germany), Chalmers University of Technology (Sweden), University of Jyväskylä (Finland), and Universitat Jaume I (Spain) to celebrate the launch of the project SAMEurope - Student-Athletes Erasmus+ Mobility in Europe - which is scheduled to run for 3 years and supported by the Erasmus+ program of the European Commission.

As academic partners, the five institutions will join forces to address a European issue: the international mobility of high-level sportsmen and women for whom an Erasmus+ stay is a difficult project to combine with their sporting and academic obligations.

SAMEurope's ambition is to help these students to gain international experience in order to strengthen their dual sporting and professional project, and do so by creating the following tools:

  • a European platform allowing students to map the best universities according to their sports practices;
  • a best practice guide for all European higher education institutions to improve the reception of sportspeople;
  • a sociological study on the advantages of mobility for sports students, particularly in terms of soft skills useful for their future careers.

At the launch event, the SAMEurope initiative was welcomed and recognized by Campus France and the National Sports Agency of the Ministry of Sports and Olympic and Paralympic Games as the first project in this field that will benefit all European institutions. The partners of the Tony Parker Adéquat Academy and Boccard Life Solutions were also present to express their views and provide input as a training center and employer.

Diane Marie-Hardy, an INSA graduate and also a top athlete in athletics and rugby, represented the students by sharing her experience of exchange at Loughborough University (England) and the benefits she gained from it for her career. The next meeting of the consortium of five institutions is scheduled to take place at Chalmers University in autumn 2022, where the first milestones of the project will be set for the creation of tools but also for the communication of SAMEurope through institutional and sports events.

 

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21 Mar
21/Mar/2022

International

Une semaine de formation DD&RS pour des partenaires de Mauritanie, du Tchad et de Tunisie

L'INSA Lyon a accueilli la semaine dernière des représentants d'universités et écoles d'ingénieur de Mauritanie, du Tchad et de Tunisie, établissements partenaires d’un projet de chaire UNESCO.

Cette rencontre a permis de mettre en commun des réflexions sur l'intégration du développement durable et de la responsabilité sociétale au sein de la formation d’ingénieur et de construire ensemble un plan d’action pour former les enseignants aux techniques pédagogiques et d’éducation au développement durable.

Cette visite a aussi été l’occasion pour les partenaires de découvrir le chantier d'évolution de la formation, inscrit dans Climat Sup INSA, et de suivre un programme d’ateliers proposé par l’équipe ATENA - Appui aux Techniques d’Enseignement, du Numérique et de l’Apprentissage. Aux côtés d'enseignants INSA, ils ont également rejoint la Journée d’Evolution de la Formation de l’INSA Lyon organisée le 16 mars, et participé à un atelier sur l’acculturation à l’approche par compétence le lendemain.

Cette dynamique de partage nord-sud sera prolongée par d’autres événements et se concrétisera par des actions d’accompagnement des équipes pédagogiques pour intégrer le DD&RS dans la formation Ingénieur de leur établissement.

 

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02 Feb
From 02/02/2022
to 03/02/2022

Sciences & Société

T.I.M.E.S Semi-Final

ESTIEM (European Students of Industrial Engineering and Management) est le réseau d’étudiants en Génie Industriel et en Management en Europe, composé de 76 “local groups” répartis dans 26 pays. Le local group de Lyon, basé en Génie Industriel à l’INSA, organise cette année, en partenariat avec Citwell, les demies finales du T.I.M.E.S les mercredi 2 et jeudi 3 février ! Citwell est une entreprise de conseil qui proposera une étude de cas pour l’événement.

Le T.I.M.E.S (Tournament In Management and Engineering Skills) est la plus grande compétition européenne de résolution d’études de cas, opposant des équipes d’étudiants de toute l’Europe.

Cette compétition permet aux étudiants de développer des compétences analytiques et rhétoriques à travers leurs présentations et en recevant un retour de professionnels. Après l’organisation des “Local Qualifications” en janvier avec l’entreprise Stäubli, qui ont permis de sélectionner l’équipe représentant l’INSA Lyon pour la suite du concours (félicitations à Charles Baguet, Alizé Bosio et Antoine Fargeon), le LG Lyon organise une des 4 demies-finales de la compétition.

Pour des raisons sanitaires, l’évènement se déroulera en ligne. 8 équipes de 4 étudiants européens participeront à ce concours : les équipes de Eindhoven, St-Petersburg, Ankara-Bilkent, Lappeenranta, Groningen, Istanbul-Yildiz, Trondheim, Stockholm.

Pour cet événement, Citwell, cabinet de conseil en management, fondé en 2004, spécialiste de la Supply Chain, des Opérations, du Service Clients et de la Conduite du Changement accompagnant les entreprises dans leurs projets de transformation proposera l’étude de cas et fera partie du jury départageant les candidats.

16 Jun
From 16/06/2022 13:30
to 16/06/2022 18:00

Institutionnel

Entreprises, Start-ups et Enseignement Supérieur: comment innover et entreprendre ensemble à l'international ?

L’INSA Lyon et la French Tech One co-organisent un événement autour des relations écoles/entreprises à l'international.

Acteurs privés, enseignants-chercheurs et personnels des relations internationales sont invités à se réunir pour discuter ensemble les clés d'une collaboration réussie.

Temps forts de l'après-midi :

◾ 13h30 | Ouverture

Prof. Frédéric FOTIADU, Directeur de l’INSA Lyon

◾  14h | Présentation du projet FIT Europe

Prof. Lionel BRUNIE, Directeur du Département Informatique à l'INSA Lyon et Dorothée BRAC DE LA PERRIERE, Chargée de Projets Européens

Soutenu par la Commission Européenne, ce projet a réuni 4 universités européennes, des start-ups et des entreprises pour former des étudiants ingénieurs en informatique aux enjeux éthiques et sociétaux soulevés par les technologies du numérique.

15h | Table-ronde : « Regards croisés sur la coopération entre secteur économique et enseignement supérieur »

En présence de Juliette Jarry, Vice Présidente Déléguée au Numérique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de 2016 à 2021, qui partagera son expertise sur le développement du Campus Région du Numérique.

◾ 16h | En parallèle :

Rencontre entre chercheurs et entrepreneurs : 5 startups présenteront leurs freins technologiques et besoins en R&D. Intéressés ? Il reste des places.
◾ Workshop : "Monter une formation innovante à partir de cas pratiques des start-ups et d’objectifs pédagogiques" - Publics: Entreprises, start-ups, enseignants-chercheurs.

Animé par Lionel BRUNIE & Harald KOSCH, Responsable de la Chaire Distributed Information System de l’Université de Passau, Allemagne.
Workshop : "Comment l’enseignement supérieur s’empare des dispositifs européens pour coopérer avec ses partenaires industriels" - Publics : Services des relations européennes et/ou internationales, enseignants-chercheurs, entreprises

Animé par Dorothée BRAC DE LA PERRIERE & Marie-Cécile BARRAS, Chargée de projets européens à INSAVALOR

 

 

 

 

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