Histoire

03 Mar
03/03/2023 12:30

Sciences & Société

Conférence – La Duchère, une histoire au futur par Pierre Gras

Une conférence proposée dans le cadre des Midis de l’aménagement.

Dans le cadre des Midis de l’aménagement, organisés par le département Génie Civil et Urbanisme (GCU) de l’INSA Lyon et l’UMR 5600 Environnement Ville Société, Pierre Gras, Docteur en histoire des villes et des formes urbains, écrivain et chercheur associé au LAURe-EVS (ENSAL), viendra parler du quartier de la Duchère et ses évolutions, à partir de son livre, coécrit avec Philippe Dufieux, La Duchère, une histoire au futur, paru aux éditions Libel.

La séance aura lieu de 12h30 à 13h30

Plus d’informations sur la séance : https://objeturba.hypotheses.org/437
Plus d’informations sur les Midis de l’aménagement : https://objeturba.hypotheses.org/406

Additional informations

  • sophie.vareilles@insa-lyon.fr
  • INSA Lyon - Salle IOA, 1er étage, bâtiment E. Freyssinet, département GCU.

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02 Nov
02/Nov/2022

INSA Lyon

Les récits ont le pouvoir de faire entrer les individus en résonance

C’est un petit cube lumineux de quelques mètres carrés qui trône à l’entrée de la Bibliothèque Marie Curie. Conçue pour être installée dans l’espace public, la Cabane à histoires invite à s’y assoir pour prendre le temps d’écouter le récit d’un objet étonnant : une coiffe amazonienne de la tribu Kayapo.  

Une musique dès les premiers pas et un objet qui apparaît à l’écran. L’auditeur embarque pour un voyage où s’ouvre le monde : à travers les bruits captés dans la plus grande forêt du monde et un récit singulier. Carine Goutaland, directrice du Centre des Humanités, revient sur les raisons de l'installation de ce paysage sonore saisissant sur le campus d’une école d'ingénieurs : plus qu’une immersion d’un instant, la Cabane à histoires pourrait avoir le pouvoir de transformer notre rapport au monde. À la condition d’accepter de se laisser surprendre, au détour d’un couloir. Explications.

En quoi consiste cette « Cabane à histoires » ?
La Cabane à histoires est un dispositif créé par le musée des Confluences. L’idée est de passer quelques minutes immergé dans un paysage lumineux et sonore qui permet de raconter une histoire autour d’un objet des collections du musée. Celle qui se trouve sur le campus de l’INSA Lyon nous parle d’une coiffe-bonnet de la population Kayapo, laquelle vit dans l’État du Pará, au Brésil. Quand on pénètre dans cet espace, en entrant ou en sortant de la bibliothèque, on accepte de se laisser transporter par un récit, une histoire que l’on n’aurait pas eu l’occasion d’écouter autrement. Ici, il s'agit d’un jeune homme de la tribu Kayapo dont on raconte l’histoire et c’est toute la magie de cette petite boîte : elle est posée là, elle nous arrête un instant au milieu de nos déplacements quotidiens et nous met en relation avec des êtres humains qui se situent à des milliers de kilomètres et à qui les récits dominants n’ont que peu laissé la parole. Pour le sociologue et philosophe Hartmut Rosa, « nous devons apprendre à écouter le monde à le percevoir nouvellement et à lui répondre1 ».  Cette Cabane à histoires illustre bien cette idée : dans notre société où tout va très vite, nous sommes connectés en permanence avec le monde mais souvent sans prendre le temps d'être transformés et touchés par lui. En s’arrêtant dans la Cabane à histoires, pour quelques minutes et au milieu du tumulte quotidien, on s'offre une occasion d'entrer en résonance avec un autre univers pour en ressortir (un peu) transformé.

Le dispositif sonore propose de « réenchanter notre rapport au monde ». Qu’est-ce que ça veut dire ?
Parler de « réenchantement de notre rapport au monde » suppose que celui-ci est « désenchanté ». Max Weber, sociologue allemand, parlait déjà du « désenchantement du monde » il y a un siècle pour désigner le processus de rationalisation mis en place avec le capitalisme moderne. Il me semble que cette notion va aussi de pair avec une perte de sens, un sujet dont on entend beaucoup parler aujourd’hui… Par ailleurs, nos sociétés occidentales modernes sont marquées par un héritage platonicien où la « rationalité » prend le pas sur la « sensibilité ». Bien sûr, la rationalité scientifique, d’ailleurs souvent réduites aux sciences dites exactes, est indispensable dans l'analyse des enjeux planétaires auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Cependant, on sent bien qu’il y a une urgence à prendre en considération d’autres formes de rationalités pour mieux comprendre le monde dans sa complexité et surtout, imaginer des réponses à la hauteur des enjeux2. En entrant dans la Cabane à histoires, on fait un pas de côté, un détour par la fiction et on accepte de se laisser toucher au cœur et de faire une place à la sensibilité. Les récits ont ce pouvoir de transformer et de faire entrer les individus en résonance ; je crois que c’est ce que veut dire « réenchanter notre rapport au monde ». 

Pourquoi l'INSA Lyon a-t-il décidé d'accueillir la Cabane à histoires sur le campus ? 
Nos relations avec le Musée des Confluences se sont concrétisées à travers un partenariat il y a quelques années autour d'un projet intitulé « Récits d’objets, objets en récit », mené dans le cadre d’un cours de sciences humaines et communication en 3e année d’informatique. Pour des élèves-ingénieurs, le récit constitue un outil très intéressant pour compléter leurs compétences scientifiques et techniques. Cela peut sembler à priori éloigné de la science mais on peut l'envisager comme une voie complémentaire d'accès à la connaissance, et aussi comme un puissant levier d'action. Plus que jamais peut-être, nous attendons des ingénieurs qu'ils sachent se positionner par rapport aux choix technologiques et aux visions du monde qui les accompagnent. Nous avons besoin d'ingénieurs capables aussi de mobiliser leur imagination pour penser les futurs possibles et contribuer à façonner des futurs souhaitables3. C'est un aspect qui ressort clairement dans les réflexions menées actuellement dans le cadre du chantier d'évolution de la formation INSA : si nous devons continuer à former des ingénieurs dotés d'une solide expertise scientifique et technique, « l'art, les lettres et la fiction peuvent, entre autres, contribuer à libérer nos imaginaires et envisager de nouvelles trajectoires techniques compatibles avec les enjeux4 ». En fait, explorer aussi les dimensions sensibles et émotionnelles en tant qu'ingénieur permet d’augmenter sa capacité d’action et son pouvoir de transformation. C’est d’ailleurs quelque chose que Gaston Berger avait en tête en développant le modèle INSA. Si l’on reste toujours à distance de nos sensibilités, on n’arrivera jamais à transformer le monde. Un peu comme le dit Cyril Dion dans son Petit Manuel de la résistance contemporaine : « il faut changer d’histoire pour changer l’Histoire ». Encore et toujours une histoire d’histoire, en somme !

 

La Cabane à histoires - Dans le vestibule de la BMC
Du 13 octobre 2022 au 31 janvier 2023

Prêtées par le Musée des Confluences dans le cadre de « Villeurbanne Capitale de la Culture Française 2022 », quatre Cabanes à histoires sont installées dans l’espace public villeurbannais. Ces dispositifs sonores proposent une immersion dans un paysage sonore, le temps d’une courte histoire. Grâce à un son immersif, chaque histoire nous invite à réenchanter notre rapport au monde et à ses cultures en nous rapprochant des bruits de la terre et de la nature, tout en nous interrogeant sur de grands enjeux d’aujourd’hui.
La Bibliothèque Marie Curie accueille l’une d’elle pendant trois mois. En savoir plus.

Villeurbanne capitale francaise de la culture

 

[1]   H. Rosa, Accélérons la résonance ! Pour une éducation en Anthropocène, entretiens avec Nathanaël Wallenhorst, Le Pommier, 2022, p. 53.

[2] Manuel de la grande transition, du collectif FORTES (p.225)

[3] Céline Nguyen et Marianne Chouteau, maîtres de conférences à l'INSA Lyon, Imaginer le futur avec les ingénieurs, Cause commune (n°27 janv-fév 2022)

[4] Voir le rapport-manifeste Former l’ingénieur du XXIe siècle issu de la collaboration The Shift Project/Groupe INSA, rapport (vol. 1, février 2022, p. 40)

Additional informations

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20 Sep
20/Sep/2022

INSA Lyon

Le nouveau visage de l’amphi Capelle bientôt dévoilé

Avec ses 800 places, l’amphithéâtre Capelle est certainement le plus grand mais aussi le plus étonnant des amphis de l’INSA Lyon. Construit dès l’origine de l’école pour accueillir les élèves du « collège propédeutique », il eut longtemps été un emblème. Aujourd’hui assez méconnu des nouvelles générations d’étudiants en raison de l’incendie en 2017 qui l’avait rendu totalement inutilisable, ce colosse a pourtant abrité bien des choses. Sous ses voiles de béton : des cours passionnés, des nuits du cinéma ou de longues heures de devoirs surveillés. 

Après cinq années de silence et une réhabilitation notamment permise par la solidarité insalienne, son nouveau visage sera dévoilé le mardi 4 octobre 2022.
Zoom sur un lieu unique en son genre.

 

Le totem des intentions de l’architecte de l’INSA  
Parmi les premiers bâtiments imaginés par Jacques Perrin-Fayolle pour la construction « éclair » de l’école, « l’auditorium » trône en roi. Intégré dans un ensemble qui comprenait tous les locaux nécessaires aux enseignements de l’année préparatoire, « l’amphi » a fait l’admiration de tous. Avec ses grandes ailes inclinées, la couverture est semblable à un parapluie retourné par le vent. Supportée par huit portiques, elle draine astucieusement les eaux pluviales en deux points. Comme un mouvement saugrenu au milieu des lignes droites des autres bâtisses du campus, son esthétique n’était pas le seul atout prévu par l’architecte : l’inclinaison et les brisures des murs latéraux avaient été imaginées pour servir des propriétés acoustiques intérieures particulièrement bonnes. 

Une autre subtilité est visible depuis le tramway, à l’extrémité sud de l’amphithéâtre : un « mur-plan », orienté vers la ville. Dans sa volonté d’intégrer les arts au campus scientifique, Perrin-Fayolle avait pris le soin de faire produire cette cartographie sur une façade de béton armé. Dressée sur un des murs pignons, elle témoigne de l’histoire des premiers bâtiments de l’établissement.

 

Mur plan 2018
Le « mur-plan », 2017

 

Un amphi et plusieurs vies
Des noms, il en aura porté, presque autant que le bâtiment aura eu de vies avant le silence forcé. « L’amphi de propé », « l’audi », « l’auditorium » ... La référence au recteur Capelle en hommage au co-fondateur de l’INSA Lyon arrive plus tard, dans les années 1980. 
Principalement utilisé pour des cours magistraux de mathématiques, de physique-chimie et de sociologie, il a aussi été témoin des trois premières cérémonies de remise de diplômes. Équipé d’un « système de micros suivant les mouvements des professeurs dans leurs démonstrations sur un tableau noir plus large qu’un écran de cinémascope
1 », d’une cabine de cinéma et d’une scène capable de s’agrandir au moyen d’une cloison mobile, l’amphithéâtre s’est longtemps fait la terre d’accueil de représentations de théâtre, de soirées-ciné, de concerts ou de réceptions. Plus tard, une salle de répétition aura même été installée pour les étudiants de la section musique-études, venus profiter de l’excellente acoustique. 

 

Intérieur de l'amphi Capelle

 

Après les flammes, la renaissance
Parmi les souvenirs associés à « l’amphi Capelle », il en est un que l’on voudrait effacer. Le 18 avril 2017, la bâtisse qui avait été témoin de l’évolution de 41 000 élèves devenus ingénieurs, crachait de la fumée par les ouvertures. Les services de sécurité, intervenus pour procéder à l’extinction du départ de feu d’origine électrique, découvraient le sinistre décor : le sol rouge ocre devenu gris, les bancs capitonnés brûlés, les parois reculant en lambeaux, les plafonds rongés par les flammes. Cet incendie avait rendu le « Grand Amphi », complètement inutilisable.

 

 

Il a ainsi fallu cinq années et plusieurs millions d’euros pour redonner à ce lieu emblématique, sa verve d’antan. L’opération de sauvetage, qui a notamment été rendue possible grâce à un financement participatif conduit par la Fondation INSA Lyon, a traduit la grande solidarité de la communauté insalienne. Les travaux ont permis de transformer cet amphithéâtre en un lieu moderne et connecté, paramètres indispensables pour les nouveaux étudiants. Pour que l’amphithéâtre puisque reprendre ses vies d’avant, une attention particulière a de nouveau été portée à l’acoustique. Désormais réhabilité, le lieu emblématique bénéficiera aux étudiants et personnels du campus, qui pourront peut-être, déceler sur les tablettes en bois rescapées et réutilisées comme revêtement pour le fond de la scène, quelques vieilles marques de formules mathématiques ou de mots d’amour gravés au compas.

 


Inauguration du nouvel amphithéâtre Capelle
Mardi 4 octobre 2022, de 8h45 à 11h00
En présence d’Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences
Sur inscription uniquement => https://bit.ly/inauguration-amphi-capelle 

 

 

 [1] « Constellation », juillet 1960, « Une grande école à l’échelle du XXe siècle »

 

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04 Oct
From 04/10/2022 08:45
to 04/10/2022 11:00

INSA Lyon

Conférence inaugurale du nouvel amphithéâtre Jean Capelle

Plus grand du campus avec ses 900 places et d'inspiration corbuséenne, l’amphithéâtre Capelle fut construit en 1957. En 2017, un incendie l'a rendu complètement inutilisable et après des mois de travaux, le nouvel amphithéâtre ouvrira à nouveau ses portes le mardi 4 octobre prochain.

Pour cette inauguration, l'INSA Lyon accueille le physicien et philosophe des sciences Etienne Klein pour une conférence inaugurale portant sur les clés de la Vérité.

Qu’est-ce que la Vérité ? Comment l’époque de la hâte, des réseaux sociaux, des croyances, des opinions, des fake news la mettent-elles à l’épreuve ? Comment l’exercice, les métiers, la recherche et l’éthique de la science, doivent-ils s’y confronter ? Comment des items aussi sensibles que la confiance, le doute, l’information, la démocratie sont-ils impactés par les menaces qui pèsent sur elle ? Au final, n’est-ce pas la majuscule du Progrès qui est en péril ? Etienne Klein vient partager son diagnostic et ses recommandations à propos d’un sujet cardinal dans la vie d’un établissement formant aux métiers d’ingénieurs.

 

🎟️ Les inscriptions sont closes 🎟️

Additional informations

  • INSA Lyon - Campus LyonTech-La Doua - 49 avenue Jean Capelle 69100 Villeurbanne - Arrêt Croix-Luizet (Tram T1)

05 May
05/May/2022

Vie de campus

Les 24 heures de l’INSA : 50 ans de courses

L’ambiance folle de son festival musical a dépassé les frontières du campus de La Doua il y a bien des années. Les 24 heures de l’INSA, dont les courses, concerts, animations accueillent près de 10 000 personnes par soir, chaque année, sont nées d’un pari lancé entre des élèves-ingénieurs : qui fera le plus grand nombre de tours à vélo entre les résidences A et B, en 24 heures ? C’était il y a tout juste 50 ans. 

« Pourquoi les 24h sont-elles devenues aussi populaires ? », questionne réthoriquement Raymond Hamelin, directeur de l’INSA de 1974 à 1991 dans un courrier de remerciements adressé au bureau étudiant organisateur. « Sans doute parce que l’effort demandé aux concurrents n’est pas banal et que l’exploit sportif fascine. Sans doute aussi parce qu’autour de la course cycliste s’est développée année après année, un folklore sympathique où chacun trouve plaisir et détente. (…) Merci aux coureurs qui perpétuent une tradition déjà longue dans laquelle l’INSA aime se retrouver : effort et humour. »

L’idée naît d’un pari un peu fou entre quelques élèves-ingénieurs de l’INSA Lyon : tourner à bicyclette pendant 24 heures, autour des résidences A et B. Dans les cartons d’archivage, entre quelques courriers et dossiers de sécurité datés, on relève la toute première trace de la naissance administrative de la course. En 1972, quelques jours avant le premier coup de sifflet de la compétition, Jean-Claude M., Claude M. et Jean-Paul K. adressaient une lettre poliment manuscrite au secrétaire général de l’établissement avec un objectif affiché : « Nous proposons d’organiser une course cycliste (…) pour créer une ambiance sympathique et clore l’année scolaire ». Il n’est nul besoin de préciser pour la suite de l’histoire que l’objectif de sympathie avait été rempli : l’enthousiasme de la première édition est si fort que la compétition « mi- compétitive, mi- folklorique » est reconduite l’année suivante, signant les prémices de celles que l’on appelle communément, « les 24 ».

 

 
La « course sérieuse » dans les années 1980 (Fonds d’archives personnel de C. Olagnon)

 

Dès lors, le règlement pose les conditions : la course d’endurance prend place sur un circuit de 3 kilomètres et le but est de faire le plus grand nombre de tours de piste à vélo, sur les heures imparties. Sur le terrain plat du campus de La Doua, les « concurrents » avancent en équipe ou en solitaire, sur leur propre matériel roulant. Le classement est alors fait sur différentes catégories : « les sérieux », « les vétérans », « les folklos », « les tandems » et « les solitaires ». 

 

 
La « course folklo » dans les années 1980 (fonds d’archives personnel de C. Olagnon)

 

La « course sérieuse », reste donc l’originale, celle que l’on parcourt pour gagner. Par opposition, « la course folklorique » est celle pour ceux qui, à la performance kilométrique, préfèrent l’originalité vestimentaire et les élucubrations créatives. Dans un article en 1985, Lyon Matin décrivait la scène dont un reporter local avait certainement été témoin la veille : « engins bizarroïdes, mus par la seule force musculaire, telle est la définition de ces véhicules issus tout droit de l’imagination de bricoleurs talentueux 2 ». C’est ainsi que baignoires et autres télécabines de skis sur roues arpentaient les rues du campus transformées pour l’occasion. Les « concurrents folklos » étaient-ils aussi endurants que les « cyclistes sérieux » ? Aucune archive documentaire n’a pu l’affirmer jusqu’ici, mais il est une certitude que les membres des deux camps livrent, encore aujourd’hui autant de gouttes de sueurs, expérimentent quelques inévitables gamelles et reçoivent les vigoureux encouragements de la part des spectateurs étudiants et villeurbannais présents le long de la ligne. Un peu plus tard, les courses se diversifient : course à pied, triathlon, roller ou même natation. Tout est prétexte à la compétition pourvu qu’elle soit de bonne guerre.

 

 
Tract publicitaire des 24 heures de l’INSA Lyon de 1984 (Fonds d’archives de l’INSA Lyon)

 

Le sens de la fête. Dans un journal de bord rédigé par un étudiant dans les années 1980, il est décrit3 : « la course sert de prétexte à de nombreuses autres activités, comme des tournois de water-polo, du rugby, des joutes nautiques, mais aussi des concerts de jazz et de rock qui viennent animer le campus. (…) Il y a même des concours de danse pour gagner une bouteille de mousseux. » 
Parmi les animations destinées à soutenir les coureurs, chaque année a son lot d’activités :  expositions, cinéma de plein air, concours de lancer d’œufs (1983), trial acrobatique (1984), soirée dansante au double mixte (années 1990), baptême de l’air en montgolfière ou descente en rappel (1991) ... La programmation n’avait de limites que l’imagination des élèves-ingénieurs, les moyens techniques de leur époque et l’inévitable accord préalable de l’administration de l’établissement. L’évènement « qui ne laisse pas de répit », a pourtant eu une animation récurrente, ayant eu de longues années de vie : la soupe à l’oignon servie le dimanche matin à 5 heures offrait de quoi réchauffer les cyclistes sérieux et les âmes -encore- éveillées.

La musique est intégrée à l’évènement dès les débuts en 1972, d’abord sur la ligne d’arrivée de la course et l’amphithéâtre de la Rotonde puis sur un podium et un chapiteau jusqu’en 1998 où les musiciens jouent désormais sur une scène métallique extérieure. Ce dernier dispositif de scène, doublé de la notoriété de la course et l’arrivée du tramway sur le campus en 2001, a certainement donné aux 24h, la tournure qu’on leur connaît aujourd’hui. Si l’esprit des courses toujours très présent, continue d’attirer des cyclistes avides de challenge, les 24 heures attirent un public de plus en plus nombreux et qui dépasse largement les frontières de l’INSA autant pour ses animations que ses concerts. Avec des têtes d’affiches importantes depuis le début des années 2000, chaque édition démontre une étonnante synergie mettant en phase les associations INSA, les administrations, les pouvoirs publics locaux et les entreprises partenaires. Les modalités d’organisation ont connu des évolutions mais le festival des 24 heures continue d’agir comme un outil d’ouverture du campus sur la ville ; Comme Lyon Matin l'a écrit en 1985 les 24 heures de l’INSA sont « l’un des rendez-vous les plus importants de l’année, aussi bien pour les étudiants que pour Villeurbanne ».

 

 
Le départ de la course des 24h en 2014 (M.B./Graines d’images)

 
Un véhicule de la course folklo 24h en 2019 (A.Dufeuil/Graines d’images)

 

La 47e édition des 24 heures de l’INSA se tiendra les 20, 21 et 22 mai sur le campus de La Doua à Villeurbanne. 
Programmationhttps://www.24heures.org/artistes/ 

Concerts solidaires (gratuit)

Le dimanche 22 mai, les 24 heures de l’INSA, le Crédit Mutuel, le Ninkasi, l’association Un Doua de Jazz, la Fondation INSA Lyon et Habitat Humanisme vous proposent de groover solidaire à travers une programmation jazz. Cette soirée, au profit du Collectif de Solidarité Étudiante, permettra de récolter des dons pour lutter contre la précarité étudiante.
Plus d’informations : https://www.24heures.org/concert-solidaire/  

 

[1] Courrier de Raymond Hamelin au « Club des 24 heures de l’INSA », en 1986. (Fonds d’archives de l’INSA Lyon)
[2] Lyon Matin, 9 mai 1985
[3] « Galère d’un journal de bord », note manuscrite reliée, écrite par un certain surnommé « Sancho ». Il explique que la note était dédiée à F. Maupas, alors son enseignant en psychologie (environ 1980). (Fonds d’archives de l’INSA Lyon)

 

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04 Feb
04/Feb/2021

INSA Lyon

« Gaston Berger voulait former des ingénieurs qui comptent »

« Modèle INSA » : deux petits mots pour une si longue histoire. Au sein de l’école d’ingénieurs lyonnaise, il existe une entité chargée de faire vivre cette histoire : l’Institut Gaston Berger de Lyon. Désormais directrice, Sonia Béchet cultive une relation toute particulière avec l’histoire de son école. Spécialiste en psychologie cognitive, elle avait été recrutée pour faire évoluer l’une des particularité du modèle INSA : les entretiens d’entrée des élèves-ingénieurs. Et depuis cette rencontre avec le modèle INSA il y a vingt ans, elle n’a jamais quitté l’étude de cette philosophie riche de sens. Dans une période où la notion de collectif est mise à rude épreuve par la crise sanitaire, le modèle INSA pourrait s’avérer être un concept fédérateur précieux. La nouvelle directrice de l’Institut Gaston Berger de Lyon explique. Interview.

Vous prenez la tête de l’Institut Gaston Berger de Lyon, est-ce une nouvelle ère qui accompagne votre nomination ?
Ce qui est certain, c’est que l’Institut Gaston Berger est capable de s’adapter à un environnement en perpétuelle évolution. À l’origine, le « Centre diversité réussite » créé en 2009 avait pour objectif de répondre aux questions d’ouverture sociale et de favoriser l’accès à tous aux études d’ingénieurs. Puis en 2015, l’intérêt témoigné pour le modèle INSA nous a obligés à nous transformer en « Institut Gaston Berger », en intégrant la problématique autour de la responsabilité de l’ingénieur. Aujourd’hui, le modèle INSA devient un axe stratégique commun à toutes les écoles du groupe INSA, chaque école est en passe de déployer un centre Gaston Berger. Notre rôle est d’accompagner l’INSA à continuer d’être ce que son fondateur avait imaginé : une école d’ingénieurs qui évolue avec les enjeux de son temps et qui impulse des changements. Cela se traduit par des missions très concrètes, comme l’accompagnement des lycéens et lycéennes, des étudiants et des étudiantes à travers des programmes de tutorat et de mentorat, ou encore grâce à nos recherches sur la responsabilité de l’ingénieur dont nous essaimons les concepts dans la formation des élèves en collaboration avec le centre des humanités. Et désormais, nous co-construisons aussi beaucoup avec nos entreprises partenaires où le modèle INSA est plébiscité.  Il y a beaucoup de similitudes entre ce que nous vivons aujourd’hui et le moment où Gaston Berger a pensé le modèle d’école d’ingénieur : le sentiment que tout s’accélère, que la technologie prend beaucoup de place et que finalement on a la sensation de ne plus beaucoup avoir la main sur la question. Et je pense que notre modèle est très précieux pour avoir un cadre de référence et se projeter dans l’avenir. C’est très structurant.

La crise sanitaire a mis (ou remis) sur la table des questions de société et pointé du doigt des problématiques organisationnelles fortes. Conscientiser et apporter des réponses à ces questions est au cœur de votre métier : la pandémie a-t-elle apporté de nouvelles réflexions d’envergure ?
Dans ses travaux sur la prospective, Gaston Berger part du principe que les évolutions et les changements font partie du jeu, qu’il ne faut pas les subir mais les anticiper. Bon, des scénarios catastrophes ont bien été imaginés lors des travaux de prospective engagés par l’établissement, mais nous ne les attendions pas immédiatement il faut bien l’avouer. Par contre, s’il y a quelque chose que la démarche prospective avait déjà mis en exergue, c’est le besoin de chacun d’entre nous, de donner du sens à sa vie et à ses activités. Le confinement nous a mis face à cette question très rapidement : qu’est-ce qui est essentiel ? Je crois qu’au sein de l’INSA, ce qui s’est avéré essentiel, c’est le « faire-ensemble ». La crise sanitaire a démontré que l’on ne pouvait plus raisonner chacun dans son silo. Je suis convaincue que c’est une vraie bonne idée transformante : nous sommes tenus de travailler tous ensemble, et l’Institut Gaston Berger permet d’une certaine façon de mettre en lien toutes les parties prenantes du modèle INSA. Les alliances portées par la Fondation INSA
1 sont une belle illustration de ce pourquoi nous travaillons les uns et les autres. Ces partenariats mettent autour de la table et au service d’un enjeu sociétal, plusieurs acteurs de la société civile. Enseignants-chercheurs, étudiants, entreprises, ONG et mécènes sont ainsi réunis autour de valeurs qui ont du sens dans le modèle INSA : la responsabilité, la solidarité et l’équité.

 « Je veux comprendre, je veux agir », disait Gaston Berger. C’est une citation qui sonne un peu comme le crédo de l’IGB. Concrètement, comment l’Institut Gaston Berger transforme ses réflexions en actions ? 
Effectivement, au sein de l’IGB, les équipes cogitent mais elles agissent aussi ! D’abord dans le dispositif d’accompagnement des étudiants sur les questions du handicap, de l’égalité des genres et de diversité pour permettre l’accès à toutes et tous aux études d’ingénieur. Pour mettre en place ces programmes, nous avons un lien fort avec la Fondation INSA Lyon et les entreprises partenaires avec qui nous co-créons au quotidien.
Nous avons également un important travail de recherche sur la responsabilité de l’ingénieur, et l’enjeu est de continuer à infuser ces notions dans la formation de nos étudiants. La traduction en actes a déjà bien essaimé au centre des humanités : par exemple depuis 2019, les cours à la carte permettent aux étudiants de se former à l’égalité de genre et aux questions de responsabilité de l’ingénieur. L’utilité des sciences humaines et sociales au service d’un établissement comme le nôtre n’est plus à prouver, je crois. Et cette fonction était d’ailleurs l’une des préoccupations majeures de Gaston Berger : l’INSA devait former aux questions sociétales, pour pouvoir faire des ingénieurs qui comptent, en agissant. 

Pour finir, le modèle INSA est parfois difficile à saisir pour qui ne le pratique pas au quotidien. Pourriez-vous le décrire en 3 mots ?
Voyons voir… Si je dois le décrire, je choisirais : « équité, solidarité et éthique », mais si je dois le qualifier, ce serait plutôt « moderne, juste et transversal ». Je crois que c’est là que réside tout l’intérêt du mot « modèle ». C’est une vraie philosophie, un puits de ressources inépuisable. En 1957, Gaston Berger ne s’est certainement pas dit : « et si nous nourrissions nos ingénieurs d’arts, de sport ou même de sociologie pour voir ce que cela donne ? ». Son modèle a été établi selon des intentions très précises, et ces intentions étaient si bien pensées que le modèle est atemporel. Quels que soient les époques et les changements, cette identité fondatrice ne vieillit pas. Pour le petit secret, même après vingt années d’étude quotidienne des travaux de Gaston Berger, j’ai encore l’impression de le découvrir, sans cesse. C’est ce qui rend mon travail au sein de l’INSA, plein de sens.

 

1 Sonia Béchet occupe également les fonctions de directrice des programmes de la Fondation INSA.

 

 

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29 Jun
29/Jun/2018

INSA Lyon

Démarche prospective : l’INSA Lyon ouvre les portes de la réflexion

Imaginer et préparer l’avenir, ensemble, tel est le défi que souhaite relever l’INSA Lyon pour l’horizon 2040. Après le premier séminaire du 8 juin dernier qui avait réuni les personnels INSA, l’établissement a invité ses partenaires académiques, institutionnels, politiques et sociaux-économiques à participer à cette démarche stratégique et collaborative. 90 personnes ont répondu présent à l’appel.

 

« Je découvre entièrement la Prospective de Gaston Berger et j’en suis ravi ! La présentation de la méthodologie et la mise en pratique sont vraiment complémentaires et stimulantes. De nature curieux, je suis venu dans une dynamique de découverte et, en tant qu’ancien étudiant INSA, je suis toujours enchanté de revenir ici surtout pour participer à l’avenir de l’école avec qui j’ai encore des liens forts, notamment à travers l’entreprise dont je suis Président. Je suis réellement impressionné par la mobilisation et le nombre des acteurs participant à ce séminaire. J’ai beaucoup appris en échangeant avec les autres et en confrontant les différents points de vue » a témoigné Jean-Michel Bérard, Fondateur et Président du Directoire d’Esker et ingénieur diplômé INSA Lyon du département Informatique.

La Prospective est destinée à développer une intelligence collective et aspire à décloisonner les schémas établis en plaçant les collectifs humains au centre du processus. Ainsi, durant une matinée, les participants ont travaillé à la collecte et l’analyse de facteurs de changement et la formalisation d’enjeux-clés pour l’avenir. L’investissement actif et volontaire de tous ces acteurs a permis l’émergence d’idées nouvelles.

 

« Je connaissais la prospective appliquée à d’autres domaines et je trouve la démarche très intéressante et absolument nécessaire. L’enseignement supérieur ne peut pas faire l’économie de cette réflexion face à un environnement changeant. Je suis très heureuse de pouvoir participer à l’émergence de pistes de réflexion différentes, notamment à propos du volet numérique, considéré par la Région Auvergne Rhône Alpes comme une priorité de la collaboration avec l’enseignement supérieur. C’est pour cela qu’il était impératif pour la région d’être présente aujourd’hui. » a déclaré Juliette Jarry, Vice-Présidente numérique de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Eric Maurincomme, Directeur de l’INSA Lyon et Président du Groupe INSA, a salué la forte mobilisation des partenaires

« Le travail remarquable que vous avez effectué ce matin et l’énergie fournie à aborder les sujets complexes induits par le futur sont indispensables à la démarche prospective. Les prochains mois d’étude s’annoncent passionnants pour l’INSA Lyon. Merci d’avoir participé si activement à imaginer le futur lumineux de notre école. »

 

Consultez la galerie de photos  : seminaire-prospective-27062018

 

 

 

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27 Jun
27/06/2018

Sciences & Société

Séminaire prospective : l'INSA Lyon à l'horizon 2040

Après une année anniversaire pendant laquelle a été réaffirmé son modèle, l'INSA Lyon lance une démarche prospective.

Un projet collectif associant personnels, acteurs du monde économique mais aussi élus et institutionnels, pour imaginer et préparer l'avenir de l'INSA Lyon.

Au programme : ateliers interactifs et collaboratifs sur les idées reçues, les facteurs de changement et des représentations de notre organisation passée, présente et future.

21 Jun
21/Jun/2018

INSA Lyon

La Prospective à l’INSA Lyon : décollage réussi pour l’horizon 2040

Le vendredi 8 juin dernier, les salles de cours du premier cycle ont accueilli le séminaire qui a marqué le lancement de la démarche de prospective, stratégique pour l'INSA Lyon à l'horizon 2040. Quels sont les futurs possibles pour l’établissement ? Quels futurs choisis veut-on faire advenir ?

L’année anniversaire qui a marqué les 60 ans de l’INSA Lyon a apporté des éléments de compréhension du passé et permis de réaffirmer les valeurs et l’identité de l’école. Dans cette continuité et selon la méthodologie de son fondateur, Gaston Berger, l’INSA Lyon souhaite « retrouver l’esprit pionnier » en invitant ses acteurs à envisager l’avenir. 
Focus sur une démarche collective et inédite dans l’enseignement supérieur.

Éclairer le présent grâce aux futurs

Ni « divination », ni concept fantaisiste, la méthode prospective propose d’observer le présent à la lumière des futurs possibles et souhaitables. C’est une démarche exploratoire qui interroge l’école autour de cinq grandes questions : « que peut-il advenir ? », « qui sommes-nous ? », « que pouvons-nous faire ? », « que voulons-nous faire ? » et « comment le faire ? ». Pour tenter de répondre aux préoccupations face à son avenir, l’INSA Lyon s’appuie sur la démarche de Gaston Berger, dont le travail s’était inscrit dans une dynamique avant-gardiste pour son époque. Allier la compréhension et l’action, telle est l’ambition de cette initiative.

« J’ai été ravie de participer à ce séminaire et j’ai beaucoup aimé l’ambiance qui s’en est dégagée ! Le travail en groupe était stimulant et j’ai tout de suite eu envie de m’impliquer dans cette initiative. Je me suis d’ailleurs prêtée au rôle de « reportrice » lors des séances plénières de la matinée et c’était un exercice très agréable d’échanger les différents points de vue de chacun des groupes. Ce fut également l’occasion de rencontrer des collègues que je ne connaissais pas et de nouer des contacts de tous horizons. En tant qu’ancienne étudiante INSA, j’ai trouvé la démarche prospective excellente et je suis impatiente de connaître les fruits de cette réflexion globale. » confie Sorina Pop, ingénieur INSA 2007 et ingénieur de recherche au laboratoire CREATIS.

La Prospective considère l’avenir en trois grands « domaines » : 
-    L’avenir, domaine de liberté : le futur n’est pas déterminé et n’est pas une fatalité mais une chance, constitué d’un ensemble des futurs possibles et imaginables 
-    L’avenir, domaine de volonté : il est le fruit de l’action ; il faut pour cela étudier les futurs possibles et agir pour advenir le futur choisi
-    L’avenir, domaine de responsabilité : face à un avenir ouvert, choisir son avenir est une obligation qui relève d’une responsabilité collective

Pour appliquer cette méthode à son environnement propre, l’INSA Lyon suivra quatre grandes étapes : la mobilisation, l’anticipation, l’appropriation et la décision. Un premier séminaire, organisé le vendredi 8 juin, a permis à 80 personnels de l’INSA Lyon de travailler en ateliers doublés de séances plénières, sur la collecte et l’analyse d’idées reçues concernant l’enseignement supérieur et l’INSA Lyon, l’identification de facteurs de changement et des représentations passé, présente, futur, souhaitée et redoutée de l’INSA Lyon. Le même travail sera réalisé dans le cadre de prochains ateliers avec d’autres parties prenantes de l’école (élèves, alumni, membre du Conseil d’Administration, entreprises, partenaires académiques, institutionnels, responsables politiques, représentants du monde associatif…). À la suite de ces ateliers de lancement, un Groupe Prospective, comprenant des personnels INSA Lyon et des externes, sera constitué pour accompagner la réflexion prospective de l’INSA Lyon pendant toute la durée de la démarche. L’école lancera un appel à candidature en interne dans les prochains jours pour recruter les membres de ce groupe.

Une démarche par essence, collective

« Imaginer et préparer l’avenir, ensemble » : la Prospective est destinée à valoriser les collectifs humains. L’implication active et volontaire est une condition indispensable à l’efficacité de l’approche, car l’anticipation ne peut se transformer en action qu’avec l’appropriation des acteurs concernés. En cherchant à développer l’intelligence collective, en écoutant ses collaborateurs et en ouvrant la diversité des points de vues, l’INSA Lyon aspire à décloisonner les schémas de fonctionnement pour devenir une institution plus agile. 

« J’ai trouvé très constructif de travailler de façon collective avec des équipes internes à l’INSA Lyon car cela créé une vraie proximité entre les gens et les entités. Nous pouvions nous exprimer librement et nous étions tous très impliqués dans la démarche réflexive. J’avais déjà assisté à un événement de présentation de la Prospective, et ces ateliers m’ont permis de comprendre les bénéfices de cette initiative en m’exprimant sur des sujets vraiment pertinents. L’encadrement par des animateurs internes à l’INSA et par Philippe Durance, spécialiste de la méthode Prospective nous ont permis d’aborder des questions intéressantes pour la suite du travail, même si j’aurais souhaité pousser la réflexion un peu plus loin malgré le temps imparti. Je ne peux qu’encourager toutes les parties prenantes de l’INSA Lyon à participer à cette démarche prospective ! » a déclaré Julien Serral, directeur adjoint de la direction du patrimoine.


L’INSA Lyon, pionnier de l’enseignement supérieur à se lancer dans la démarche Prospective

Fidèle à sa forte capacité d’adaptation à un monde changeant et à son esprit d’initiative, l’INSA Lyon s’est lancé le défi de la démarche, inédite en France et ambitieuse pour une institution aussi importante que l’INSA Lyon. L’attitude prospective exige une profonde analyse de son identité et de son environnement, une vision large pour s’extraire des forces du présent et replacer l’humain au centre des décisions.
Si de nombreuses entreprises et chefs d’Etat se sont auparavant engagés dans une démarche prospective, aucun établissement de l’enseignement supérieur français n’avait entrepris, jusqu’à présent, cette réflexion stratégique pour son devenir sur la base de cette méthodologie.  

 

 

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19 Jan
19/Jan/2017

INSA Lyon

INSA Lyon : un concept inédit pour fêter 60 ans d’existence !

Actualité mise à jour le 25.07.2023

« Notre avenir a une histoire », voilà le slogan de l’INSA Lyon à l’aube de son soixantième anniversaire. Pour le fêter toute l’année, l’école a imaginé un concept, le 5717, avec lequel elle raconte son passé pour préparer au mieux son avenir.

Découvrir, se souvenir, célébrer. Ce sont les trois axes du 5717, concept dévoilé en ce début de mois de janvier par l’INSA Lyon, qui fête durant toute l’année 2017 ses soixante années d’existence. Un site lui est ainsi dédié : 5717.insa-lyon.fr (désactivé en 2023).

« Le choix de créer un site internet entièrement dédié à cette année anniversaire s’est imposé naturellement à notre direction de la communication, qui souhaitait fédérer le plus de monde possible autour de ce concept 5717. Il s’adresse à tous et a permis, pour la première fois dans l’histoire de l’école, de récolter des témoignages du passé, de raconter l’aventure INSA jusqu’à aujourd’hui et même d’en esquisser l’avenir » explique Eric Maurincomme, directeur de l’INSA Lyon, réélu dans ses fonctions au printemps 2016 à l’issue d’un premier mandat.

Découvrir
Les 5 valeurs chères à l’INSA Lyon qui font la particularité de son modèle : renommée, innovation, excellence, diversité et ouverture.

Se souvenir
De l’histoire de l’INSA Lyon, racontée à travers 6 chapitres de 1957 à demain. Photos et témoignages inédits illustrent les 60 années d’existence d’une école née dans un esprit révolutionnaire et avant-gardiste.

Célébrer
Le 5717 de l’INSA Lyon durant toute l’année avec une programmation riche d’événements et de diversité.

« Toute la communauté INSA s’est investie dans ce concept 5717 qui je l’espère sera partagé au-delà de nos murs. Le site sera également disponible en anglais, que je vous invite à consulter régulièrement pour découvrir le calendrier des événements » ajoute Eric Maurincomme.

 

60 ans de la marque INSA
Avec les 60 ans de l’INSA Lyon, c’est la marque INSA qui fête aussi son anniversaire. L’INSA Lyon est le premier-né du modèle, qui a essaimé sur tout le territoire avec la naissance de 5 autres INSA : Toulouse (1963), Rennes (1966), Rouen Normandie (1985), Strasbourg (2004), Centre Val de Loire (2014). Le premier INSA international a même vu le jour en 2015 à Fès, au Maroc, et s’appelle INSA Euro-Méditerranée.
 

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