
Art & Culture
« C'est pas grave » / Création chorégraphique Cie MF
« C'est pas grave » est une devise consolante et révélatrice qui invite à chambouler les structures et à ne pas se laisser subjuguer par le poids des difficultés, celles du corps lourd ou celles de l’esprit blessé. Dans cette création, la Cie MF évoque la signification ambivalente de la gravité matérielle et symbolique qui imprègne notre vie à travers une méthode d'écriture chorégraphique ironique et légère qui simplifie la rencontre sans minimiser son impact.
Dans le cadre d'une résidence de la Cie MF à l'INSA Lyon, la section Danse-études de l'INSA Lyon sous la direction de la compagnie présente « Espaces du temps » qui se jouera du 15 au 18 avril à 20h à la Rotonde, la compagnie présentera également sa création « C'est pas grave » le 27 mai à 20h30 à la Rotonde et ouvre des workshop à destination de la communauté insalienne.
Une sortie de résidence avec la création « Advienne que pourra », fruit de collaborations de recherche avec les laboratoires de l'INSA Lyon se fera dans le cadre du FASSIL courant décembre 2025.
En savoir plus : https://www.ciemaximefrancesco.com/c-est-pas-grave
Additional informations
- culture@insa-lyon.fr
-
Campus LyonTEch - La Doua - La Rotonde - 20 Avenue des Arts 69100, Villeurbanne
Keywords (tags)

Art & Culture
« Espaces du temps » / Création chorégraphique par la section Danse-études sous la direction de la Cie MF
La Cie MF est en résidence à l'INSA Lyon et cette création chorégraphique est la première pierre de son programme.
Dans ce même cadre, la compagnie présentera "C'est pas grave" le 27 mai à 20h30 à la Rotonde (lien de réservation) et ouvre des ateliers à destination de la communauté insalienne (lien de réservation). Une sortie de résidence avec la création Advienne que pourra, fruit de collaborations de recherche avec les laboratoires de l'INSA Lyon se fera dans le cadre du FASSIL courant décembre 2025.
“Fini. C’est fini. Ça va finir. Ça va peut-être finir…” cit. Marin, M., May B, 1981.
Espaces du temps est une création chorégraphique collective interprétée par 26 étudiants et étudiantes de la section Danse-études de l’INSA Lyon. Accompagnés par Maxime et Francesco, les danseurs et danseuses interrogent avec audace et sensibilité les notions de temps et d’espace. Par une prise de risque assumée, les élèves s’engagent dans une exploration de la manière dont le flux incessant d’informations et la virtualisation des interactions humaines modifient radicalement notre perception du temps. En jouant avec la malléabilité de l’espace et la plasticité des corps, ils et elles façonnent des espaces-temps multiples voire absurdes.
La scène est un terrain graphique et mouvant où se croisent des temporalités entrelacées et des dimensions réinventées. Elle offre une nouvelle géométrie du réel. Physicalité engagée, gestuelle anti-conformiste et humour incisif, Espaces du temps plonge dans un univers où les instants se fragmentent, les repères se dissolvent. Les corps dansants recomposent un possible ailleurs. Cette performance contemporaine, portée par l’énergie collective et une réflexion commune, questionne le rapport aux temps présents à travers le prisme du mouvement. Espaces du temps est une invitation à ralentir, à ressentir et à imaginer le réel autrement. “Ça va bientôt commencer…”
- Réservation Espaces du Temps : https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/espaces-du-temps-spectacle-danse-etudes
- Réservation C'est pas grave : https://my.weezevent.com/cest-pas-grave-creation-cie-mf
- Réservation ateliers : https://framaforms.org/inscription-ateliers-danse-cie-mf-1743168755
Additional informations
- culture@insa-lyon.fr
-
La Rotonde, 14 - 16 Av. des Arts, 69100 Villeurbanne
- Réservation
Keywords (tags)

Art & Culture
Ateliers danse avec la Cie MF
Dans le cadre d'une résidence artistique avec la Cie MF à l'INSA Lyon*, la compagnie propose deux ateliers sur deux jours le 15 et 22 mai, l'un ouvert aux danseurs et danseuses et l'autre à tout personnel, étudiantes et étudiants de l'INSA Lyon sans prérequis.
Atelier danseurs et danseuses de l'INSA Lyon : Danse contact et partnering
Le travail de contact et de partnering repose sur une écoute sensorielle et une connexion des centres du corps. L’objectif est de jouer avec son propre poids et celui du partenaire, afin de découvrir son corps à travers celui de l’autre. Cela implique d'apprendre à s'abandonner, tout en étant capable de recevoir. Ce travail en duo permet de développer une conscience accrue du poids du corps et des qualités d’adaptation. En complément, les participants apprendront un extrait de la pièce "C’est pas grave".
- Le 15 mai de 14h à 17h / Le 22 mai de 17h à 19h Au studio danse (RDC - Bâtiment la Rotonde - Centre des Humanités)
Atelier amateurs et amatrices (ouvert à tout personnel, étudiantes et étudiants de l'INSA Lyon - sans prérequis) : Plier le papier, plier le corps
Atelier entre les origamis et la danse contemporaine. Maxime et Francesco proposent un atelier qui se compose en deux grandes parties. La première consiste à apprendre à créer des origamis. La deuxième étape consiste à retranscrire avec le corps l’expérience sensitive du pliage de papier.
- Le 15 et 22 mai de 12h30 à 13h30 Au studio danse (RDC - Bâtiment la Rotonde - Centre des Humanités)
En savoir plus sur la Cie MF : https://www.ciemaximefrancesco.com/
_____________________________
*Dans ce même cadre, la section Danse-études de l'INSA Lyon sous la direction de la compagnie présente Espaces du temps qui se jouera du 15 au 18 avril à 20h à la Rotonde, la compagnie présentera également sa création "C'est pas grave" le 27 mai à 20h30 à la Rotonde (lien de réservation à venir). Une sortie de résidence avec la création Advienne que pourra, fruit de collaborations de recherche avec les laboratoires de l'INSA Lyon se fera dans le cadre du FASSIL courant décembre 2025.
Additional informations
- culture@insa-lyon.fr
-
Studio danse - bâtiment La Rotonde - 14 - 16 Av. des Arts, 69100 Villeurbanne
Keywords (tags)

Art & Culture
Repenser les espaces et explorer les vertiges : les projets de la section Danse-études
Chaque année, la section Danse-études propose des projets chorégraphiques ambitieux et de très grande qualité. L’édition 2024, ne déroge pas à la règle. Avec les projets « Nos corps et nos espaces » et « Vertiges », la section propose de questionner les espaces à leur manière. Interview avec Delphine Savel, responsable de la section Danse-études.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux projets ?
Deux projets ambitieux dans lesquels nos élèves ingénieurs danseurs s’investissent toute l’année à raison de 3h à 18h par semaine et en week-end. Des créations chorégraphiques qui redonnent de la place au corps et viennent questionner les arts dans leurs transdisciplinarités. Le public fera l’expérience des espaces externes et internes du corps à travers des expériences vertigineuses parce qu’audacieuses.
Comment s’est déroulé le travail pour nos élèves ?
Les projets chorégraphiques s’organisent autour d’équipes artistiques complètes et sous la direction d’un chorégraphe professionnel. Les étudiants travaillent au contact de professionnels du spectacle vivant afin de co-construire une création chorégraphique annuelle. Il s’agit d’accompagner nos étudiants à mettre en œuvre tout un potentiel physique et sensible, une intelligence globale incarnée et exprimée par le mouvement.
Je dirige la section Danse-études avec les convictions suivantes : comme l’ingénieur, le danseur est responsable individuellement de sa création, mais comme l’art de l’Ingénierie, l’art de la Danse est par essence un art collectif. La difficulté physique intrinsèque de la danse crée une volonté et une énergie nécessaire au dépassement de soi. Il s’agit d’un challenge, d’une performance à reconquérir chaque jour.
Comment s’est imposé le choix des thématiques ?
Je travaille en collaboration avec les chorégraphes trois mois avant leur arrivée à l’INSA. Nous réfléchissons à associer leurs travaux de recherche à l’ADN de notre école et à la spécificité du public élève ingénieur : des femmes et hommes qui seront amenés à participer à une culture humaniste.
Pour la collaboration avec Natacha Paquignon (Compagnie Corps au bord), questionner les relations entre les corps et les espaces était une évidence. Quels dialogues entretiennent nos corps avec les différents espaces ? Quels ressentis ? Comment transformer nos perceptions ? Confronter le réel au virtuel à travers l’art numérique afin de chahuter les aprioris, renverser les perceptions donc les sensations. L’idée d’une déambulation a émergé très vite afin de placer le public dans cette immersion réflexive et sensorielle.
Pour la collaboration avec Nicolas Barry (Compagnie Ensemble Facture) nous avons d’abord réfléchi à un partenariat multi-disciplinaires visant à mélanger les arts dans les sections arts-études de l’INSA Lyon. Nicolas a souhaité très rapidement partir sur la notion de Vertige, entendue au sens de la sensation provoquée par une perte de repères. Dans l’histoire de l’art, le vertige peut être lié à l'invention de la perspective, qui a créé la sensation, chez les spectateurs que « l’espace que je vois n’est peut-être pas l’espace ». À partir de ce principe, Nicolas Barry souhaitait inviter les étudiants à penser leur pratique à partir de l’idée de vertige, appliqué à leur propre médium. L’idée étant de créer une pièce hybride, où le public serait invité à faire l’expérience du vertige, comme une expérience sensorielle et poétique où le projet serait d’essayer de saisir, grâce au vertige, le principe qui sous-tend, selon nos convictions, une grande part de la plus belle émotion provoquée par les œuvres d’art : le trouble.
Chaque année, la section travaille avec de grands chorégraphes et de belles compagnies. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces collaborations ?
La section Danse-études fête cette année ses 33 ans. Dès sa conception la qualité des collaborations artistiques faisait partie du cahier des charges. Avec un parrain tel que Maurice Béjart, il ne pouvait en être autrement.
Depuis 11 ans je m’inscris dans cette lignée. Je mets un point d’honneur à créer des collaborations ambitieuses, novatrices avec des compagnies de danse régionales en pleine émergence avec à leur tête des artistes prometteurs que je découvre ou dont j’entends parler, mais aussi avec des compagnies de renommée nationale et internationale.
Nous travaillons sur la qualité des corps et des imaginaires dansants des élèves ingénieurs et celle-ci est reconnue par les regards experts de nos collaborateurs de la Biennale de la Danse, de la Maison de la Danse, des Subsistances, de la DRAC, du CND… Dominique Hervieu a accepté de succéder à Maurice Béjart parce que la section Danse-études et ses élèves relèvent chaque année le défi d’une danse amateure au sens noble du terme. Des passionnés de danse qui font plus qu’interpréter : ils et elles mettent en jeu leur singularité, leur authenticité afin d’incarner ce potentiel physique et sensible à travers le mouvement dansé.
La section Danse-études joue chaque année sur le plateau de la Rotonde, mais elle a été aussi invitée à investir des plateaux de scènes nationales (Hexagone de Meylan, TNP de Villeurbanne), celui de la Maison de la Danse, des Subsistances, du festival professionnel Chaos Danse, du festival Cluny Danse …
Cette année, les sections travaillent ensemble, est-ce une volonté ?
Chaque année la section Danse-études collabore intimement avec l’option lumière et son de la section Théâtre-études : les Teks… mais tous les deux ou trois ans cette collaboration s’étend aux autres sections. Cette année toutes seront à nos côtés : l’art de la Danse est par essence un art collectif… on y revient !
> En savoir plus
> Je réserve ma place

« Vertiges » - Du 25/03/2024 au 29/03/2024
> En savoir plus
> Je réserve ma place


Art & Culture
Vertiges - Spectacle de danse
La section danse-études vous présente l'un de ses deux projets chorégraphiques annuels : "Vertiges", sous la direction de Nicolas Barry – Ensemble Facture en collaboration avec les sections Théâtre (option lumière et son et option jeu), Arts-plastiques, Théâtre, Cinéma et Musique-études.
Dans l’histoire de l’art, le principe de vertige peut être relié à l'invention de la perspective, qui a créé la sensation, chez les spectateurs et spectatrices, que « l’espace n’est peut-être pas l’espace ». À partir de ce principe, les élèves de Danse-études ont été invité.e.s à penser leurs pratiques à partir de l’idée de vertige, appliquée à leur propre médium. C'est la création d'une pièce hybride, où les spectateurs et spectatrices seraient invité.e.s à faire l’expérience du vertige. Non pas comme dans le cadre d’un spectacle de magie, avec des tours, mais comme une expérience sensorielle et poétique où il s'agit de saisir, grâce au vertige, le principe qui sous-tend une grande part de la plus belle émotion provoquée par les œuvres d’art : le trouble. Cette création a été pensée autour de la dernière partie du film Vertigo d’Alfred Hitchcock (1958). Dans ce film, le personnage principal, un enquêteur interprété par James Stewart, est « acrophobe », une peur irrationnelle des hauteurs, un vertige pathologique. Film sur le double, l’illusion, l’irrationnel, Vertigo (ou Sueurs froides en français), est un chef-d’œuvre complet, dont l’esthétique, le son, le jeu d’acteur, les dialogues et l’intrigue sont tous hissés à des hauteurs rarement égalées dans l’histoire du cinéma. Pour la pièce Vertiges la bande son du film (musique, dialogues et bruitages) a été utilisée, et les danseurs et danseuses ont composé sur ce support un nouveau trouble. C'est une pièce qui à la fois s’appuie et s’accroche au film, et à la fois s’en éloigne radicalement. Entre la narration que l’on croit suivre avec nos oreilles et celle que l'on voit, la pièce qui se déroule est à la fois Vertigo et dans le même temps tout autre chose. "Comme l’image célèbre de la silhouette d’Hitchcock qui se place entre l’image et la surface de projection, nous avons fait avec Vertiges l’ombre de son chef-d’œuvre."
Crédits : Chorégraphe – Metteur en scène : Nicolas Barry | Ensemble Facture, Assistante chorégraphe : Sophie Billon, Assistant chorégraphe : Julien Meslage, Avec la complicité de Delphine Savel, Vidéaste : Selim Tigrine Danseurs et danseuses : Mylène Ah Mouk, Maelys Alazard, Lila André-Gallis, Julie Durand, Eléonore Guiboud-Ribaud, Néa Joshua, Maelys Kaddour, Blaise Maurin-Gallet, Meije Pigeonnat, Bertille Roure, Héloïse Weiss et la participation au semestre 1 de Capucine Coudert, Mailys David et Alice Gangneux.
Comédiens et comédiennes : Margaux Khatchadourian, Damien Requillart et Hugo Valentiny,
Création lumière : Lucien Valle Régie lumière et son : Lucie David, Clarisse Darbois, Claire Garreau et Jeanne Menière sous la direction de Noé Germani-Boyer Vidéastes : Isalyne Albert, Robinson Baudet, Emma Berna, Nina Bernard, Zineb Rjimati, Encadrantes : Karine Priot et Elodie Lefebvre
Prélude musical : cours M.A.O de la section Musique-études sous la direction de Jean-Michel Pirollet Musique : séquence de la bande-originale de film Vertigo d’Alfred Hitchcock par Bernard Hermann, 1958
Costumes : Nicolas Barry
Photographe : Ugo Mary de l’association Graines d’Images (IG : @mary.aspect)
Je réserve en ligne : https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/vertiges-spectacle-danse-etudes
Évènement ouvert à tous les publics et gratuit
En partenariat avec : Compagnie Ensemble Facture. Projet soutenu par la DRAC
Additional informations
- claire.baudy@insa-lyon.fr
- https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/vertiges-spectacle-danse-etudes
-
INSA Lyon - La Rotonde - 14 Avenue des Arts - 69100 Villeurbanne
Keywords (tags)

Art & Culture
Nos corps et nos espaces - Spectacle de danse
La section danse-études vous présente l'un de ses deux projets chorégraphiques annuels : "Nos corps et nos espaces", sous la direction de Natacha Paquignon – Cie Corps Au Bord
Qu'est-ce qui rend un espace accueillant ou oppressant ? Comment se répondent nos corps et les lieux ? À quel moment la relation devient-elle conflictuelle ? Pouvons-nous transformer notre perception de l'environnement, entrer dans un rapport de continuité avec les espaces et les occuper autrement ? Cette pièce est une proposition où la danse entre en résonance avec un environnement qui n'a pas été conçu pour elle. Les corps des danseurs et danseuses entament un dialogue avec les lieux qui évolue au fil de la rencontre avec différents espaces. En plus de leur présence physique, ils et elles habitent certains espaces dans une dimension invisible. Leurs corps virtuels augmentent les lieux réels. Les scènes de réalité augmentée seront accessibles via l'application Reveality, téléchargeable sur place ou ici : https://reveality.io/fr/
Crédits : Chorégraphe : Natacha Paquignon | Compagnie Corps Au Bord, Assistante chorégraphique : Laure-Anne Deltort, Regard extérieur : Delphine Savel, Musique : Valentin Durif, Vignettes de réalité augmentée : Selim Tigrine (vidéaste) et Maxime Touroute (ingénieur et artiste numérique | Reveality), Costumière : Nadine Chabannier
Danseurs et danseuses : Elise Auger, Camille Bar, Clémence Chaffanjon, Marine Charvat, Axelle Cherrier-Boiron, Célia Compère, Ninon Desclaux, Amélie Fort, Juliane Fraisse, Adèle Hamelin, Sterenn Le Roux d'Orvenn, Mohamed-Youssef Malki, Louise Marc, Thibaud Mathieu, Bianca Muccini
Création et régie son et lumière / Tecks : Mathis Arbez, Alice Cador, Arys Sahler et Mattéo Thenoz sous la direction de Noé Germani-Boyer
Photographe : Ugo Mary de l’association Graines d’Images (IG : @mary.aspect) –
Je réserve en ligne : https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/nos-corps-et-nos-espaces-spectacle-danse-etudes
Jauge limitée - réservation obligatoire – Évènement ouvert à tous les publics et gratuit
En partenariat avec : Compagnie Corps Au Bord.
Additional informations
- claire.baudy@insa-lyon.fr
- https://www.helloasso.com/associations/art-scene/evenements/nos-corps-et-nos-espaces-spectacle-danse-etudes
-
Agora et studio de de danse, Bâtiment La Rotonde, 14 avenue des arts, 69100 Villeurbanne
Keywords (tags)

Art & Culture
Création chorégraphique de Lēnablou : « Le sacre du sucre »
« Insularité » et « pluriversalité », un pas de danse à la rencontre de l’autre.
Lēnablou est docteure en anthropologie de la danse, danseuse, chorégraphe et pédagogue autour de la Techni'Ka et de l'esthétique du Bigidi issues du Gwoka.
« Le sucre » est l’estampille d’une expérience unique dans l’histoire de l’humanité, celle de la colonisation où les corps ont été au bout de leur déshumanisation. Lēnablou, héritière de cette histoire nous embarque dans cette étincelle sensible de la création humaine qui est l’art du fap-fap, de l’inattendu, de l’improbable, de la rupture, de l’imprévisible…
En somme une esthétique de l’harmonie du désordre !
Porté par la section Danse-études du Centre des Humanités de l'INSA Lyon, l’Art de la Scène et Lafabri'K - Laboratoire des danses et expressions artistiques (Guadeloupe), avec les étudiantes associées : Lou Vereertbrugghen (Génie énergétique et environnement, 5e année), Jeanne Dupas et Pauline Lavainne (Biosciences, 5e année), ce projet est conçu en partenariat avec le département de notation du mouvement du CNSMD Paris et soutenu par la Maison de la Danse, le Centre national de la danse et la DRAC Auvergne Rhône-Alpes.
Conférence : Le geste chaotique du corps dansant : expression d'une nouvelle pluriversalité.
Mardi 8 novembre - 12h30 - Rotonde des Humanités, Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne
Entrée Libre – ouverte à tous
Additional informations
-
Rotonde des Humanités, Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne
Keywords (tags)

Art & Culture
Conférence : Le geste chaotique du corps dansant : expression d'une nouvelle pluriversalité.
« Insularité » et « pluriversalité », un pas de danse à la rencontre de l’autre.
Lēnablou est docteure en anthropologie de la danse, danseuse, chorégraphe et pédagogue autour de la Techni'Ka et de l'esthétique du Bigidi issues du Gwoka
La danse Gwoka de la Guadeloupe met en exergue un corps dansant à la dérive, instable qui risque à tout moment la chute sans jamais tomber. C’est le geste Bigidi ! Une question s’impose : quel est le signifié et le signifiant du désordre corporel ? Le philosophe Bernard Piettre nous donne un premier élément de réponse : « Le désordre du monde visible et sensible cache un ordre intelligible, visible à la seule intelligence ».
« Ma communication est un cheminement à travers l’expérience humaine, historique, culturelle, sociale… qui permet d’appréhender le Bigidi et d’approcher la création des sociétés caribéennes ». Lēnablou
Première de la nouvelle création chorégraphique de Lēnablou « Le sacre du sucre »
Jeudi 10 novembre - 20h - Rotonde des Humanités, Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne
Entrée Libre – ouverte à tous
Additional informations
-
Rotonde des Humanités, Campus LyonTech-La Doua – Villeurbanne
Keywords (tags)

Formation
« Le bigidi, c’est faire corps avec le déséquilibre permanent sans jamais tomber »
Les prémisses de la relation entre Lēnablou et la section danse-études avaient débuté dès 2015. En avril dernier, des élèves-ingénieurs danseurs ont été accueillis en Guadeloupe pour découvrir un travail inédit : la théorisation d’une danse traditionnelle insulaire. Développée par Lēnablou, chorégraphe et anthropologue de la danse, « la Techni’ka » résulte d’un long processus d’analyse d’une culture qui se transmettait jusqu’alors par l’oralité. Accompagnés sur l’île par « Lafabri'k », un laboratoire des danses et expressions artistiques, les 32 étudiants de l’INSA Lyon ont ainsi découvert « l’art de vaciller sans tomber ».
Après ce premier temps d’échange au printemps, c’est à la section danse-études et à l’association l’Art de la Scène de recevoir la danseuse sur le campus en novembre prochain. À l’occasion du lancement de la seconde partie du projet, Marine Plaza (5GEN), Lisa Biche (5GM) et Julien Poletti (4GM), se sont prêtés au jeu de l’interview croisée pour raconter cette expérience sensorielle qui les a poussés à expérimenter le déséquilibre permanent.
En avril dernier, vous vous êtes rendus en Guadeloupe pour découvrir « la Techni’ka », une technique développée à partir du Gwoka, une danse traditionnelle. Comment peut-on résumer le travail de Lēnablou ?
Julien : Les danses populaires s’opposent aux danses savantes, celles qu’il faut apprendre à partir d’une théorie comme la danse classique par exemple. Le Gwoka fait partie de la première catégorie : c’est une danse qui tire ses origines dans l’histoire de l’esclavage, née dans les plantations. De cette culture, Lēnablou a théorisé ces mouvements qui ont coutume d’être transmis uniquement à l’oral. C’était la première fois que les pas étaient étudiés en vue d’être écrits. La Techni’ka est le nom de cette théorie.
Lisa : Autour de la Techni’ka, il y a une philosophie, appelée « le Bigidi », un mot créole qui signifie « chanceler » ou « vaciller ». C’est l’idée de faire corps avec le déséquilibre permanent sans jamais tomber. Dans cet esprit, les mouvements du Gwoka ont été étudiés pour être réappropriés. Pour comprendre les gestes et la tonalité, il faut comprendre la culture guadeloupéenne. D’ailleurs pendant notre séjour, les masterclass que nous suivions étaient complétées par des rencontres avec des gens de l’île, ce qui nous a permis de relier les mouvements de la Techni’ka et du Gwoka qui sont très liés à l’histoire de la Guadeloupe.
Comment pourriez-vous décrire les mouvements du Gwoka ?
Marine : Il y a dans le Gwoka, des positionnements de pieds totalement inédits, presque étranges et inhabituels pour le corps. Ces positions recherchent le déséquilibre et le chancellement, le fameux état du « Bigidi ». C’est une danse que l’on fait résonner à l’écoute d’une percussion et qui se danse pendant des soirées Léwoz, des fêtes locales où danseurs, chanteurs et tambouriers s’unissent. Nous avons eu la chance d’en vivre une et c’était très impressionnant. Les danseurs se mettent en mouvement plus par nécessité que par envie de danser, comme un besoin viscéral de faire corps avec la musique.
À titre individuel, que retenez-vous de cette rencontre inédite ?
Julien : En me rendant en Guadeloupe, je m’attendais à apprendre les bases d’une danse mais j’ai retenu une chose essentielle de l’enseignement de Lēna et du Bigidi qui me resteront longtemps : être fort, c’est savoir tomber et toujours s’adapter.
Marine : La méthode d’apprentissage de la Techni’ka est très rigoureuse et Lēna est une femme ferme qui a cherché à nous pousser dans nos retranchements. J’ai compris en dansant : parfois, il faut pouvoir « sentir » avec le corps plus que de « comprendre » avec la tête.
Lisa : À travers les bases de la Techni’ka, nous avons aussi découvert l’histoire de la Guadeloupe, et c’est ce côté qui m’a profondément touchée. C’est ce que je retiens surtout de cette expérience : la morale du Bigidi. Le déséquilibre fait partie du jeu, mais il faut se relever : après une épreuve, on se doit d’aller de l’avant.
Avril 2022
Le travail qui vous a été donné d’expérimenter s’apparente à un véritable travail de recherche du mouvement. En tant que futurs ingénieurs, y avez-vous vu des liens avec la science ?
Julien : Elle a fait un travail analogue à celle d’un chercheur en science ; elle a d’ailleurs même écrit une thèse sur le sujet. En allant à la rencontre des gens et en observant l’existant, le Gwoka, elle a formalisé la Techni’ka : c’est comme faire des expériences pour valider ou invalider une hypothèse scientifique.
Marine : Dans notre futur métier, il y a la théorie : la corde intellectuelle que l’on tresse à l’école. Avec le Gwoka, j’ai compris cela : toucher d’abord la sensibilité permet parfois de mieux la comprendre théoriquement. Pour être des ingénieurs mobilisés, il nous faudra prendre conscience de l’importance de la corde sensible.
Lisa : En tant qu’ingénieurs, nous allons agir dans un monde pour des gens. On peut le faire grâce à notre formation, mais si on veut des impacts réels, il faut être capable de comprendre les besoins de ces personnes. Je ressors de cette expérience plus nourrie en tant que future-ingénieure, car je crois que c’est important de savoir pourquoi on fait les choses.
• Conférence de Lēnablou sur la culture guadeloupéenne :
« Le geste chaotique du corps dansant : expression d’une nouvelle pluriversalité »
Le 8 novembre à 12h30 - Rotonde - Campus INSA Lyon - Entrée libre.
• Représentation par la Compagnie Trilogie Lēnablou :
« Le sacre du sucre »
Le 10 novembre à 20h00 - Rotonde - Campus INSA Lyon - Entrée libre.
Une campagne de financement participatif pour accompagner le deuxième volet du projet a été lancée par l’association étudiante l’Art de la Scène : https://lacooperative.groupe-insa.fr/en/projects/projet-gwada