
Sport
Basket // Tournoi International INSA Lyon
Le TIIL, Tournoi International INSA Lyon, est le premier tournoi de basket international organisé sur le campus de l'INSA par l'association BASIC ! Du 28 avril au 1er mai, venez profiter d'une ambiance festive et d'activités uniques autour d'une compétition sportive de haut niveau !
L'association de basket de l'INSA Lyon, BASIC, organise pour la première fois en cette année 2023 le Tournoi International INSA Lyon.
Cet évènement sportif de haut niveau, labellisé Génération 2024, réunira des équipes de basket venant d'universités de toute l'Europe, et offrira des animations sur le campus de l'INSA tout au long du weekend.
Toutes les rencontres sportives et activités seront accessibles au public : buvette, finales du tournoi le dimanche soir, show des Crazy Dunkers, soirée de clôture... et plus encore !
Un rendez-vous à ne pas manquer !
Additional informations
- assobasic@gmail.com
- https://tiiltournament.wordpress.com/
-
Campus INSA Lyon
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sport
Cross de l'INSA
Le Cross de l’INSA revient le mercredi 29 mars 2023 sur le campus de la Doua pour sa 27e édition. Au programme : une color run de 2 km, une course loisir de 5 km et une course performance de 10 km.
Le Cross, c’est plus de 400 coureurs, des centaines de spectateurs, des déguisements extravagants, et beaucoup de bonne humeur. Il se déroule en deux temps forts :
- La course folklorique où les déguisements s’enchainent, tous différents les uns des autres. Cette course est une color'run : des poudres multicolores vous attendent pour rendre cette course encore plus folle !
- La course loisir 5 km et performance 10 km, avec un départ simultané Vous pouvez courir en individuel ou monter une équipe sur les 3 courses (déguisement collectif pour la folklo et loisir ou en équipe compet’ pour le 10km).
En parallèle, vous pourrez visiter les stands tenus par de nombreuses associations sur le village coureur.
Restez jusqu’à la fin pour profiter du spectacle sportif et festif des courses, des animations et assister à la remise des récompenses ! Et bien sûr, comme chaque année, des dossards seront tirés au sort à l’arrivée pour gagner de super lots.
Plus qu’à chausser vos baskets, on compte sur vous pour le 29 mars à partir de 18h !
Additional informations
- cross.insa@gmail.com
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10 rue des sports, 69100 Villeurbanne (en face de la piscine universitaire, devant le bâtiment GCU), Campus de la Doua
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sport
TROC 2023 : vente et don de matériel sportif
Vendez ou donnez votre matériel sportif. Offrez-lui une seconde vie et faites en profitez étudiants et personnels qui en auront l'utilité !
Raquette de badminton, vieux skis, vieux manteau au fond du placard, le TROC est une véritable braderie sportive qui concerne toutes les disciplines (sauf les équipements liés à la sécurité).
🏐 Les étudiants et le personnel sont les bienvenus !
Le Troc se déroulera en 3 étapes :
- Le dépôt 12h-14h
- La vente 14h-17h30
- Le retrait 17h30-18h30
💡 Profitez des vacances pour plonger dans votre grenier et récupérez du matériel dont vous ne vous servez plus.
Comment vendre mes articles ?
💶 Amenez votre matériel lors du dépôt et donnez votre prix.
L'association s'occupe de la vente. Venez ensuite aux horaires du retrait récupérer vos bénéfices et vos articles invendus.
Un évènement proposé par l’association 7A+ de l'INSA Lyon
Additional informations
- 7a@asso-insa-lyon.fr
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Maison des étudiants - Bât. Le Thélème 18 avenue des Arts - 69621 Villeurbanne cedex
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sciences & Société
« Quand on sait la difficulté de produire de l’énergie, on veut la préserver »
Diplômée du département génie énergétique et environnement en 2017, Alice Bodin a décidé de mettre ses compétences au service de la transition écologique. Ingénieure engagée, en plus de son activité dans le domaine de la rénovation énergétique, elle intervient à l’Atelier du Zéphyr, une association fondée par un autre ingénieur INSA, Clément Gangneux. Construction d’éolienne Piggott, cuiseur solaire, marmite norvégienne… À travers des stages accessibles à toutes et tous, ils souhaitent permettre à chacun de s’approprier la technique et de prendre conscience de la valeur de l’énergie. Alice Bodin est très impliquée sur cette question. Elle explique l’importance de se confronter à la matière pour avancer vers une forme de résilience énergétique.
À sein de l’Atelier du Zéphyr, vous organisez des stages d’auto-construction d’outils low-tech, capables de produire de l’électricité, se chauffer, cuisiner ou conserver les aliments. Comment est venue l’idée ?
Cette association a été fondée par deux ingénieurs qui souhaitaient redonner du pouvoir d’agir aux gens. L’auto-construction est un monde qui repose souvent sur des bricoleurs un peu fous qui expérimentent dans leurs ateliers et, la documentation, lorsqu’il y en a, est souvent peu accessible. L’idée était de favoriser l’apprentissage de la construction de ces outils qui permettent de maîtriser l’énergie comme des cuiseurs solaires ou des petites éoliennes. Bien sûr, il ne s’agit pas de fabriquer des outils qui soient capables de fournir de l’énergie à tout un pays ni de prôner le survivalisme, mais plutôt d’offrir aux stagiaires une occasion de se mettre en action pour faire face à la dépendance énergétique. Quand on touche à la matière, on comprend rapidement qu’il est difficile de produire de l’énergie, et naturellement, on a envie de la préserver. L’accès à l’énergie est un besoin vital aujourd’hui et on se rend compte que la plupart des citoyens sont dans le flou total sur la façon dont l’électricité arrive à la prise. Sans aucun prérequis technique, les gens viennent se former lors de nos ateliers ; ils prennent le temps d’apprendre et de comprendre le fonctionnement des outils.
Éolienne Piggott en cours de construction (Atelier du Zéphyr)
Dans quelle intention les stagiaires viennent à vos ateliers ? Qui sont-ils ?
Nous accueillons beaucoup de personnes d’horizons différents. Souvent, ce sont des gens très curieux qui ont une appétence pour le travail manuel. Certains ont entendu parler de tel ou tel outil qui leur permettrait d’économiser sur leur facture ou qui ont besoin de faire quelque chose d’utile de leurs mains. J’ai remarqué que c’était toujours des gens qui savaient pourquoi ils étaient là : ils ont une certaine conscience écologique et ils veulent se mettre en action. Et effectivement, se confronter aux difficultés techniques qu’induit la production d’énergie est déjà un grand pas, notamment lorsque vous souhaitez adopter une posture de résilience vis-à-vis de votre consommation d’énergie quotidienne.
Pensez-vous que l’auto-construction soit une solution pour avancer vers un projet de société plus durable et juste ?
Durable oui, très certainement car quand on se rend compte de la valeur de l’énergie, on a tendance à vouloir l’économiser. L’auto-construction permet certainement de faire preuve d’humilité et de respect quand on sait le travail et l’énergie -humaine- que la fabrication d’un objet a demandé. Pour la participation à un monde plus juste grâce à l’auto-construction, je suis plus partagée. Il y a un vrai enjeu de rendre la connaissance accessible à tous, sans prérequis de compétences et c’est ce qui nous anime avec l’Atelier du Zéphyr. Cependant, fabriquer soi-même n’est pas gratuit, à commencer par l’achat des matériaux. Au sein de l’association, nous n’avons pas encore trouvé un véritable modèle économique socialement juste car nos formations ont un coût que nous maintenons très bas, mais qui peut freiner certains budgets.
Aujourd’hui, le fonctionnement de nos objets techniques est de plus en plus complexe, à tel point que nous oublions de nous demander comment ils fonctionnent. Vous militez pour des objets qui soient « compréhensibles » ?
Il y a des gens qui se fichent de savoir comment les choses fonctionnent. J’ai des amis très engagés sur la question environnementale et qui n’ont pas spécialement envie de tout savoir sur la production d’électricité. Je crois que ce qu’il y a d’important dans le développement de la technique pour un monde plus juste dont on parlait plus haut, c’est le concept du « libre ». Je ne suis pas contre la technique, si le besoin l’exige. Actuellement, il se passe quelque chose d’extraordinaire avec les low-techs ; beaucoup de curieux s’intéressent à la façon de fabriquer ou de produire et peuvent avoir accès à une information accessible. Grâce à cette dynamique, beaucoup de citoyens comprennent l’importance de questionner leurs besoins et c’est quelque chose de très fort pour avancer vers une technique vertueuse. Et c’est une chose que m’a donnée ma formation au sein de GEN : c’est la conscience de l’impact et la nécessité de se demander : est-ce indispensable ?
Cuisson d’une omelette à la poêle sur un four solaire (Atelier du Zéphyr)
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 5 - 21 avril 2022

INSA Lyon
L’ingénieur, trop silencieux dans le débat public ?
Le terme « débat » traîne avec lui, un je-ne-sais-quoi qui agace. Serait-ce dû à ces souvenirs de repas de familles où souvent, la loi de celui qui crie le plus fort est élue la meilleure, à contrecœur ? Et pour cause : dans les dictionnaires le mot « débattre » est souvent défini comme « une lutte vigoureuse ».
Au sein de la société, le débat public peut prendre plusieurs formes : celui encadré par la loi, organisé avec des citoyens comme l’initiative du Grand Débat National en 2019 mais dont on déplore le manque de retombées concrètes ; le débat public c’est aussi celui qui est quotidiennement interrogé par les médias et sur les réseaux sociaux, porté par tous les acteurs de la société civile, citoyens, associations, syndicats… Au sein du débat démocratique, les ingénieurs semblent souvent aux abonnés absents. Une forme de pudeur qui ne devrait pas être pour trois ingénieurs INSA : Isabelle Huynh, Florent Guignard et Jean-Michel Longueval ont choisi de faire avancer le débat à travers leurs activités associative, médiatique et politique.
Débattre pour ne pas se battre
« J’ai remarqué que le mot ‘débat’ avait une connotation extrêmement négative », amorce Florent Guignard, fondateur du journal Le Drenche et ingénieur INSA. « On l’associe rapidement à la colère et on confond souvent polémique et débat. Là où la première fait appel à nos émotions, le débat devrait uniquement faire appel à la raison. » Les médias et les réseaux sociaux, dont les modèles économiques sont basés sur l’engagement émotionnel, semblent avoir pris le monopole dudit débat public. Sur les plateaux TV, on choisit des orateurs pour leurs positions, connues à l’avance et l’on organise une bataille d’avis d’experts. « C’est la course à la meilleure réplique qui fera le maximum d’audience ou de clics. D’ailleurs ces fameux experts sont souvent toujours les mêmes et on ne leur fait plus vraiment confiance », déplore Florent Guignard. Seulement, certains sujets complexes comme les sujets scientifiques et techniques, demandent du temps et sont très peu adaptés au paysage médiatique d’aujourd’hui. « Il n’y a pas beaucoup d’ingénieurs dans les médias et pourtant sur les questions technologiques, on a besoin d’ingénieurs pour apporter de la matière au débat », ajoute Florent.
Le silence historique de l’ingénieur
Comment expliquer le faible poids des ingénieurs dans le discours public par rapport à d’autres catégories professionnelles ? Historiquement, les ingénieurs ont assez peu été appelés à exprimer leurs opinions, leurs valeurs et leurs jugements. Ce sont des fonctions qui s’exercent dans l’action. Mais de plus en plus, les nouvelles générations d’ingénieurs ont le besoin de la réflexion sur leurs travaux.
« Il existe une forme de discrétion ou une autocensure chez les ingénieurs et en tant qu’ingénieure, je me reconnais dans cette façon de ne pas être le fauteur de trouble. L’ingénieur n’est pas seulement un technicien car il fait des choses qui changent la vie des citoyens et amène la société dans une direction. Fabriquer des produits, c’est politique, par défaut », explique Isabelle Huynh, ingénieure INSA et fondatrice de l’association La Clavette. Si l’ingénieur exerce une influence non-négligeable sur l’évolution de la société, pourquoi n’ose-t-il pas prendre la parole ? Que pense-t-il des modifications engendrées par son travail ?
La légitimité de l’expert, dans son champ de compétences
« C’est une force que de savoir s’abstenir de parler quand on ne sait pas. Mais quand on sait, il est important de partager sa connaissance car les silences laissent trop souvent le champ libre à des discours moins instruits qui polluent le débat », note Florent Guignard qui a fondé son journal, en partant d’un constat paradoxal. « Je suis tombé un jour sur un sondage à propos du gaz de schiste. On posait la question aux Français : ”êtes-vous pour ou contre le gaz de schiste”. Il y en avait 80% contre, 15% pour et 5% sans opinion. Ensuite, on leur demandait s’ils étaient capables d’expliquer ce que c’était. Et là, il n’y avait plus que 14% des gens qui répondaient oui. Peut-on avoir une réelle opinion sans avoir les connaissances sur le sujet ? Je ne crois pas. » Pour Florent, c’est en essaimant la connaissance matérielle et objective, que l’ingénieur aurait le pouvoir de rééquilibrer les symboliques qui collent à la science et à la technique.
La connaissance objective pour alimenter le débat
« L’enjeu du partage des connaissances est important dans cette affaire. La technique n’est pas toujours comprise par la société civile et l’ingénieur a une mission d’expliquer ce qu’il fabrique. C’est une des raisons pour lesquelles je défends ‘des outils conviviaux' au sens de Ivan Illich1 qui consistent à fabriquer des objets que les citoyens puissent comprendre et s'approprier », explique Isabelle Huynh, également co-fondatrice de l’Institut Transitions. Partager ses connaissances, expliquer ce qu’il est techniquement faisable ou non, imaginer le futur à partir de projections… La fonction d’ingénieur a donc beaucoup à offrir pour alimenter le débat public. Plus encore, il doit œuvrer à séparer la science de l’opinion. « On se retrouve dans un paradoxe où certains faits scientifiques sont discutés et sont traités comme des opinions. Bien sûr, ça n’est pas à l’ingénieur d’imposer la société qu’il veut, mais il peut aider la société civile à faire la différence entre ce qui revient à l’expertise et aux décisions politiques », exprime le fondateur du Drenche.
Former les ingénieurs au débat public
S’il y a une opinion que les deux ingénieurs INSA partagent, c’est le déficit sur la formation au débat en études d’ingénieurs. Jean-Michel Longueval, ingénieur INSA et Vice-Président de la Métropole de Lyon rejoint le point de vue. « Je suis entré en politique par goût pour l’intérêt général et le service public et mon expérience me fait croire qu’il est important d’inciter les ingénieurs à être élus pour apporter un regard scientifique et technique au cœur des instances de décisions », annonce-t-il. « Intéresser les citoyens aux dimensions techniques d’un problème demande de la pédagogie ; ça ne s’improvise pas. Il faut leur donner les outils pour pouvoir être à l’aise dans la conduite de débat et de discussion », ajoute l’ancien Maire de Bron. Au sein de l’INSA Lyon, plusieurs espaces d’enseignements offrent la possibilité de aux étudiants de développer leur capacité d’argumentation et l’expression de son point de vue. Par exemple, les cours à la carte comme ceux intitulés « éloquence et argumentation », « se connaître et connaître les autres », « prospective et citoyenneté » ou « responsabilité sociale de l’ingénieur » sont autant d’occasion qui peuvent leur permettre de s’initier au débat public.
L’ingénieur peut donc apporter une pierre à l’édifice qu’est le débat démocratique. « Au même titre que tous les citoyens, l’ingénieur devrait avoir un vrai positionnement et agir selon ses convictions. Bien sûr, il ne s’agit pas de considérer son avis comme plus haut que celui d’un autre, mais bien de respecter la posture de la science et la technique, objectives. De son côté, il y a une mission à laquelle il devrait s’attacher, c’est de toujours faire la différence entre son opinion et son expertise technique et scientifique. Son rôle n’est pas d’influencer, mais de donner les éléments indispensables à la prise d’une décision ou d’un choix », conclut Isabelle Huynh.
[1] Ivan Illich (1926-2022) dénonce la servitude née du productivisme, le gigantisme des outils, le culte de la croissance et de la réussite matérielle. Il oppose à la « menace d’une apocalypse technocratique » à la « vision d’une société conviviale ».
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 6 - 19 mai 2022

Vie de campus
« La fierté est un moteur pour accomplir de grandes choses »
Au pied du bâtiment H, les bénévoles du Culinarium s’activent dans le local de l’association. Deux jeudis par mois, le programme des membres est chargé. Le temps de midi, dédié à la préparation des repas est toujours suivi d’une distribution auprès de personnes en situation de précarité dans le quartier de la Part-Dieu.
Mounir Radjabou, étudiant en 2e année de FIMI, est le président de cette association bienfaisante. Pour lui, les actions de solidarité menées ne sont pas seulement une affaire d’altruisme mais une expérience où l’humanisme prend tout son sens. Entretien avec un jeune homme qui a fait de la troisième valeur de la devise républicaine, un précepte pour sa vie personnelle et de futur ingénieur.
Lors de votre arrivée à l’INSA Lyon, parmi les nombreuses associations, vous avez spontanément choisi le Culinarium. Pour quelles raisons ?
J’ai grandi à Moroni, la capitale des Comores, dans laquelle presque tout le monde se connaît. La vie y est très chaleureuse et le contact avec les gens très facile. Lorsque je suis arrivé en France il y a deux ans, la Covid-19 faisait son entrée. Confiné et fraîchement arrivé, j’ai vite ressenti le besoin de renouer avec la chaleur humaine et la solidarité dont j’étais habitué sur mon île. J’ai tout de suite adhéré à l’esprit du Culinarium. Je me souviens de la première distribution à laquelle j’ai participé, dont une rencontre qui m’a marqué. Parmi les gens à qui nous distribuions les repas, il y avait cette femme, une canadienne arrivée en France pour rejoindre son conjoint. Elle n’était pas entrée dans les détails, mais son récit laissait sous-entendre que leur relation s’était mal terminée. Elle n’avait pas eu d’autre choix que de partir, sans endroit pour se loger. Cette histoire m’a bousculé car ne collait pas du tout avec les préjugés que j’avais en tête à l’époque et a marqué un tournant décisif sur le regard que je porte aux personnes dans le besoin.
Cette première sortie était donc le début de quelque chose. Quel a été l’élément qui vous a donné le goût d’y retourner ?
Le sourire des gens ! En réalité, on apprend vite que le sandwich ou le panier repas que l’on distribue n’est que la cerise sur le gâteau pour les personnes sans-abri et que nos visites représentent surtout un rempart contre la solitude. Pendant le premier confinement, c’est d’ailleurs ce qui a été le plus difficile à vivre pour eux, lorsque les rues étaient désertes. Souvent, dans les remerciements que l’on nous adresse, il y a une phrase qui revient régulièrement : « merci d’avoir pris le temps ». Ce sont ces mots qui m’ont fait prendre conscience que c’était une chance d’avoir du temps à donner aux autres.
Le don de soi est-elle une valeur morale qui compte beaucoup pour vous ?
Effectivement. « Aider » et « donner » sont des mots qui ont occupé beaucoup de place dans mon éducation, mais je ne les comprenais qu’à moitié avant de vivre ces expériences. Aujourd’hui, ce que nous faisons avec le Culinarium donne corps à ces notions et je saisis leur véritable signification. Je le prends comme un devoir moral et cette activité associative participe à mon équilibre. Il y a quelque chose dont on ne parle pas souvent : être nous au sein de l’association, mais je crois que chacun des membres est plutôt fier de ce qu’il accompli ces jours-là. Il est important de le reconnaître car la fierté est un moteur pour accomplir de grandes choses, et en tant que futurs ingénieurs, cela nous servira à œuvrer pour un monde meilleur. J’aimerais pouvoir être fier de mes actions quand je serai ingénieur.
Vous pensez faire cohabiter votre engagement pour l’humain dans votre futur métier ? Comment ?
En tout cas, je l’espère. J’aimerais m’orienter dans le domaine des énergies car je nourris une ambition : celle de participer au développement énergétique de mon pays d’origine. En France, l’électricité est disponible tout le temps et quasiment partout mais aux Comores, il arrive régulièrement que les pannes électriques paralysent tout le pays. J’aimerais pouvoir participer au développement d’un accès à l’électricité durable pour tous. Je ne suis qu’en deuxième année, alors j’ai le temps de faire mûrir ma réflexion, mais je pense être une personne d’action. Il y a quelques semaines, l’un de nos enseignants nous disait qu’en tant que futur ingénieur, nous aurons deux choix : passer sa carrière à participer à un système qui fonctionne mal ou être au cœur du système pour changer les choses. Bien sûr, la majorité de la classe optait pour la deuxième option, celle du changement, car personne n’aime agir inutilement.
Vous sentir utile est quelque chose qui vous comble dans votre activité associative ?
Ce que nous faisons avec Le Culinarium répond à un besoin immédiat, donc notre action est directement utile. En plus des distributions et des maraudes, il nous arrive de pousser le Samu Social pour certains cas dont nous sommes témoins, mais nous savons que nous n’agissons pas sur le problème de fond et certains soirs, il arrive que nous nous sentions impuissants. Parmi les personnes que l’on aide, il y a celles que l’on recroise et celles que l’on ne recroise plus : soit ils vont mieux, soit ils vont plus mal et on ne le saura pas. Certains soirs laissent un goût d’inachevé mais cette incertitude qui met nos émotions à rude épreuve fait partie de l’apprentissage. Il faut être prêt à être bousculé et touché mais c’est le propre de l’expérience humaine, n’est-ce pas ?
Une partie de l'équipe repas du Culinarium*
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 4 - 10 mars 2022

Sport
Mécasport - AG de recrutement
L'association de sport mécanique de l’INSA recrute !
Mécasport est l'association INSA Lyon qui regroupe les passionnés du sport automobile et de la mécanique. Grand passionné du sport auto ou juste curieux de découvrir ce domaine, venez rencontrer les membres à l'occasion de l'assemblée générale de rentrée.
De nombreux évènements sont organisés tout au long de l'année : sorties karting, visites de salons d'autos, courses, etc...
Additional informations
- omar.bekdache@insa-lyon.fr
- https://www.facebook.com/mecasportinsalyon
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Amphithéâtre Gaston Berger
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
From 05 to 08 MayAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
Sciences & Société
AG de recrutement d'EXIT, l'asso LGBT+ de l'INSA
EXIT, l'asso LGBT+ de l'INSA vous présente ses soirées chill des lundis soirs à 18h30, ses événements dans ou hors campus, et la Science&Arts Queer Week. Rendez-vous à 19h à l'amphi AE1 de GE pour en savoir plus !
Que vous vous questionniez sur le genre ou la sexualité, que vous soyez sorti du placard comme Harry ou non, ou bien que vous ayez juste envie de discuter de fanfictions, les portes de l'association LGBT+ de l'INSA vous sont ouvertes !
Profitez de l'AG pour tout savoir sur les événements de l'année (sorties dans Lyon, soirées Just Dance, ...) et la semaine des Arts&Sciences Queer qui sera lancée cette année.
Vous pouvez aussi venir découvrir l'association à votre rythme lors des permanences qui ont lieu tous les lundi soirs à partir de 18h30 !
Pour rester informé.e n'hésitez pas à rejoindre leur Discord.
Additional informations
- exitlyon69@gmail.com
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Amphithéâtre AE1 - Bâtiment Gustave Ferrié (Département Génie Électrique) - Rez-De-Chaussée
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
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Les 15 et 22 mai 2025
Vie de campus
Forum des associations
Venez découvrir les associations de l'INSA Lyon sur la pelouse du département GCU
Que tu sois fan de sport, d’art, d’informatique, ou encore d’humanitaire, il y en aura pour tous les goûts !
Une occasion unique de découvrir la richesse et la diversité des associations étudiantes. Les membres actifs seront présents pour répondre à vos questions et vous parler de leur engagement.
En attendant, rendez-vous sur le Bot'INSA, le grand annuaire des associations INSAliennes (contact, permanences et événements).
Additional informations
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Pelouse GCU
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Théâtre « Roméo et Juliette » (section Théâtre-études)
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Les 15 et 22 mai 2025
Vie de campus
Président du Bureau des Élèves, il s’organise pour aider les confinés sur le campus
Geoffroy Vancauwenberghe vit certainement l’un des mandats de président de BdE des plus délicats à assumer. Entre sauvetage d’association et aide aux étudiants restés confinés sur le campus, il doit faire preuve de sang-froid et de diplomatie. Récit.
Après le tumulte des premiers jours, Geoffroy Vancauwenberghe souffle un peu. Du haut de ses 20 ans et de son 1,90 m, il observe avec recul la période agitée qu’il vient de traverser. Même si elle est n’est pas terminée, cette vague de confinement a laissé des traces indélébiles dans sa jeune vie, peut-être plus qu’il ne peut encore le constater.
Propulsé président du Bureau des Élèves de l’INSA Lyon en début de semestre dernier, il avait endossé ses responsabilités avec sagesse, conscient des enjeux de l’année à relever et surtout désireux de pouvoir soutenir une jeune équipe à la tête de l’un des plus gros BdE de France, tant par ses effectifs de membres actifs que par son enveloppe financière.
L’année se déroulait sans accroc pour cet élève-ingénieur de 4e année au département génie mécanique. Pour assurer ses fonctions associatives, Geoffroy bénéficiait d’un aménagement de scolarité afin de mener à bien son engagement bénévole et ses études.
Le calendrier estudiantin suivait son cours, avec en ligne de mire le Gala de l’INSA Lyon et d’autres gros événements chers aux cœurs insaliens. Jusqu’à ce début du mois de mars. Et l’arrivée pernicieuse de ce virus dont tout le monde parle.
Geoffroy n’est pas serein. Il doit gérer une situation d’une ampleur inédite et la tâche s’annonce très compliquée. Chaque jour voit son lot de nouveaux problèmes arriver et le met à l’épreuve. Il doit être fin et diplomate en toutes circonstances, pour tenter d’avancer le mieux possible dans cette nébuleuse dont personne ne peut le tirer. À cela s’ajoute le suivi des cours et les soucis personnels rendant ces premiers jours très éprouvants pour le jeune homme, qui n’en est qu’au début de son périple.
Le danger sanitaire est tel qu’un premier décret ministériel annonce l’interdiction des rassemblements au-delà de 1000 personnes. Un vrai coup de massue pour l’équipe organisatrice du Gala, prévu le samedi 14 mars à la Sucrière, le lendemain de la cérémonie de remise de diplômes, elle-même organisée à la Cité Centre des Congrès et devant rassembler près de 3000 personnes.
Défaite, l’équipe encaisse la nouvelle de l’annulation à cinq jours de l’événement, après de longs et laborieux mois de préparation. Ce ne sera que le début d’une série de déceptions. Progressivement, la situation sanitaire du pays poursuit sa dégradation et les décisions s’enchaînent, impactant d’autres événements portés par des associations insaliennes sur le campus.
Commence alors avec toute l’équipe d’étudiants membres du BdE un conséquent travail de réflexion pour apporter des solutions aux problématiques posées à l’association. Il s’agit désormais de la maintenir hors de l’eau après avoir essuyé de nombreux revers, tant sur le plan financier qu’humain. Pleinement impliqué dans ce sauvetage associatif, Geoffroy ne compte plus les jours à répondre aux questions, trouver des solutions, essayer de ne pas baisser les bras dans un contexte exacerbé par le traitement médiatique et la réalité du terrain. La situation sanitaire du pays affole jusqu’à l’annonce de fermeture des établissement scolaires puis celle des commerces, et enfin le confinement, que Geoffroy vit comme la suite logique des actions appliquées.
Il est en réunion de crise avec le conseil d’administration du Bureau des Élèves quand la décision tombe. Déjà à pied d’œuvre pour palier cette éventualité, Geoffroy et son équipe ont pris quelques décisions pour se préparer à cette isolation imposée du campus.
Et pendant que la grande majorité des usagers du site sont priés de ne pas revenir, d’autres, eux, s’apprêtent à ne pas pouvoir le quitter.
Ils seraient environ 700 étudiants à ne pas avoir pris le large à l’annonce du Président Macron, 700 à manger, dormir et vivre sur un campus en grande partie déserté. En lien avec le directeur de l’INSA Lyon, Frédéric Fotiadu, et le directeur général des services, Frédéric Desprès, restés eux aussi sur le site, il est convenu de maintenir partiellement le fonctionnement de la Maison des Élèves, pour assurer quelques services vitaux aux confinés. Les élèves du BdE s’organisent pour mettre en place des permanences. Ils ont récupéré auprès de la direction des restaurants de l’INSA toutes les denrées qui ne seront pas écoulées pour cause de confinement. Ils ont aussi contacté la Croix-Rouge pour récupérer des denrées alimentaires supplémentaires, prévues pour des évènements annulés.
Outre la laverie, c’est la COOP, l’épicerie des étudiants, qui sera ainsi maintenue ouverte, afin de permettre l’approvisionnement en nourriture sans que les élèves ne quittent l’enceinte du campus.
En favorisant cette ouverture, la Maison des Élèves devient le théâtre des impressions de chacun des confinés, français ou étrangers. Connue pour sa vie associative foisonnante, l’INSA l’est tout autant pour son esprit de solidarité, en plein exercice de son expression en ces temps mouvementés.
Dans ce contexte exceptionnel inédit, Geoffroy ne se sent pas seul. S’il travaille main dans la main avec la direction de l’école, il vit en situation de confinement avec ses amis proches, également membres du BdE, avec qui il partage ses problématiques du quotidien. Face aux doutes auxquels ils ont été confrontés, ils ont pu faire appel à l’expérience de leurs aînés, anciens présidents et membres du BdE, pour leur prêter conseil. Aujourd’hui, la situation in-situ est maîtrisée et opérationnelle. Geoffroy et son équipe peuvent prendre un peu de recul. Et se rendre compte que, malgré la dangerosité de la situation, ils viennent d’acquérir une expérience de haut vol très formatrice. Face à cet épisode de tensions et de prises extrêmes de décisions, ils ont gagné en compétences et en connaissance de soi. Gage que l’engagement associatif auquel ils croyaient en intégrant le réseau INSA leur a apporté autant, si ce n’est plus, que les heures qu’ils ont arrêté de compter depuis qu’on leur a dit que le coronavirus rôdait là.