Les mots de l’année 2023 de la communauté de l’INSA Lyon

Il y a un sujet qui a agité la toile les derniers jours de l’année 2022 : le « ChatGPT », un prototype d’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle développé par l’entreprise OpenAI. Entre inquiétude et fascination, les internautes ayant pris le loisir de dialoguer avec « l’IA qui a réponse à tout », ont tenté de lui faire cracher les grandes prédictions de l’année à venir. À la question, « quelle couleur symbolisera l’année 2023 ?¹ », l’intelligence artificielle a répondu : « je pourrais opter pour la couleur jaune, souvent associée à l’optimisme, au changement et à la nouveauté. »
Nul doute que cette intelligence artificielle ait été entraînée par des êtres humains ; car l’optimisme, c’est bien ce que la tradition des vœux nous exhorte à célébrer lorsque la nouveauté calendaire pointe le bout de son nez. Même Alain Rey, linguiste et lexicographe reconnu, désignait les « vœux » de la nouvelle année en ce sens : « tournés vers l’avenir et le bon vouloir² ». Cette année, l’exercice semble difficile pour certains, lorsque les mots « crise environnementale », « pénurie d’énergie » ou « guerre » flottent quotidiennement dans les esprits.

Dans la réjouissante symphonie du début d’année, quelques membres de la communauté de l’INSA Lyon se sont donc prêtés à un petit exercice : interrogés sur les réseaux sociaux, ils ont partagé leurs souhaits et leurs résolutions pour cette nouvelle année. 

Incertitudes
« J’ai choisi ce mot car il reflète mon état d’esprit actuel face aux difficultés du quotidien que nous rencontrons tous. L’augmentation du prix des produits alimentaires, du carburant, le réchauffement climatique… Tous ces évènements me préoccupent. Mais j’ai conscience qu’il faut aller de l’avant, alors je souhaite à tous les insaliens et insaliennes mes plus sincères vœux de réussite scolaire et professionnelle. Je leur souhaite aussi de profiter de la vie. À moi, je me souhaite une bonne santé et de continuer à m’épanouir dans le bénévolat au sein d’associations qui me tiennent à cœur. »

Martine Ortega, ancienne secrétaire du bureau des élèves désormais à la retraite

L’aboutissement et le commencement
« Cette année 2023 signera la fin de mon cursus d’ingénieur, après six années d’études mouvementées. Mon souhait de devenir ingénieur date du lycée et j’ai cru ne jamais pouvoir accomplir ce projet après l’échec de ma première année. L’année de cette fin de cursus représente l’aboutissement et une très belle récompense pour moi. Mais c’est aussi le commencement, une nouvelle page qui s’inscrit. J’ai hâte de m’engager dans la vie professionnelle, de découvrir de nouvelles manières de voir les choses et de créer quelque chose de concret. Je pars confiant. »

Un élève-ingénieur de 5^e année de génie mécanique

Résolution bas carbone
« Ma priorité, cette année, sera de déterminer précisément mon impact en CO2. Je pense que lorsque l’on compte, on se rend mieux compte de chaque geste et on y est par conséquent plus attentif. Il y a énormément de choses à prendre en compte : comment on se déplace, ce que l’on achète, ce que l’on consomme... Je sais que l’exercice ne sera pas simple. Pour commencer, je me concentrerai sur les transports : à chaque fois que je prendrais la voiture, le bus ou le train, je noterais les kilomètres que j’ai parcourus avec les émissions de CO2 associés. Je prends cette résolution, car j’ai eu beau vouloir calculer mon empreinte carbone avec des calculettes en ligne, ce sont toujours des chiffres approximatifs. Cette année, je souhaite connaître précisément le poids de chacun de mes choix, pour à long terme, me fixer un budget carbone limité plus exigeant d’année en année. »

Benjamin François, élève-ingénieur en 4^e année de génie électrique

La joie, l’espoir et le rire
« Ces dernières années, j’ai le sentiment que nos vœux pour la nouvelle année s’apparentent plus à une tape encourageante sur l’épaule qu’à une célébration de la vie et du temps qui passe. Et J’ai le sentiment que 2023 ne fait pas exception : même la douceur -anormale- de cet hiver trouble mon entrain vers l’espoir et l’optimisme. En prenant le temps de réfléchir à ce que je souhaitais de tout cœur pour cette nouvelle année, deux choses sont venues : je veux rire aux éclats un peu chaque jour et ne garder que des raisons d’espérer que le monde va trouver un équilibre. Comme le rire, l’espoir est contagieux. J’aimerais que cette année donne à chacun l’occasion de planter des graines de joie, en attendant le printemps. D’ailleurs, planter des graines d’espoir, c’est ce que fait l’INSA, il me semble, en donnant à ses élèves-ingénieurs les moyens d’éclairer les années qui viendront. » 

Un personnel administratif de l’INSA Lyon

[1] Les prédictions de l’intelligence artificielle ChatGPT pour 2023
[2] Les vœux d'Alain Rey - France inter.