Université du Tohoku

12 Jan
12/Jan/2024

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Jean-Yves Cavaillé lauréat du Certificat d’honneur du Ministre des Affaires étrangères japonais

Vendredi 15 décembre 2023, le Pr Jean-Yves Cavaillé s’est vu remettre le certificat d’honneur du Ministre des Affaires étrangères du Japon lors d’une cérémonie organisée en son honneur, à l’INSA Lyon, par le Consul du Japon à Lyon, M. Kuratomi Kenji.

Cette haute distinction est décernée par l’État japonais à des individus qui sont à l’origine de réalisations exceptionnelles dans le domaine des relations internationales et qui ont joué un rôle majeur dans la promotion de l’amitié entre le Japon et d’autres pays. À travers ce certificat d’honneur, le Japon a tenu à reconnaître et saluer les réalisations initiées et développées par Jean-Yves Cavaillé, ces vingt dernières années, pour renforcer la coopération scientifique et technologique entre le Japon et le France. 

Impliqué dans la coopération avec l’Université du Tohoku à partir de 2003, Jean-Yves Cavaillé a créé dès l’année suivante un bureau de liaison entre l’Université du Tohoku et l’INSA Lyon. En 2008, il a lancé ELyT-Lab, un laboratoire commun entre l’Université du Tohoku, le CNRS, Centrale Lyon et l’INSA Lyon, dont il a assuré la direction pendant 8 ans. Après avoir créé ELyT School en 2009, pour attirer des étudiants vers les dispositifs de doubles diplômes franco-japonais, il a mis en place un accord de cotutelle de thèses à compter de 2012 entre l’Université du Tohoku et l’INSA Lyon.

En 2016, il a créé ELyTMaX, un Laboratoire International de Recherche, placé sous la tutelle de l’Université de Lyon, de l’Université du Tohoku et du CNRS, et dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes. Jean-Yves Cavaillé l’a dirigé pendant une année et demie, depuis Sendai.

En 2018, il a mis en place ELyTMaX@Lyon, le site français d’ELyTMaX, puis ELyT Global, un réseau international de recherche, soutenu par le CNRS, l’Université du Tohoku, l’INSA Lyon, Centrale Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1, ouvert à de nouveaux partenaires académiques et visant à développer de nouvelles collaborations industrielles.
 

 

 

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18 Nov
18/Nov/2022

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Distinction : le Professeur Toshiyuki Takagi reçoit les insignes de Docteur Honoris Causa

Le mercredi 16 novembre dernier, Toshiyuki Takagi, Professeur à l'Université du Tohoku au Japon, Président de la « Japan Society of Maintenology », a reçu les insignes de Docteur Honoris Causa de l’INSA Lyon.

La cérémonie s'est déroulée sous la présidence d’honneur de Gabriele Fioni, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, de Franck Debouk, président de l’Université de Lyon, Kenji Kuratomi, Consul, chef du Bureau consulaire du Japon à Lyon, Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA et Marie-Christine Baietto, Directrice de la recherche et la valorisation à l’INSA Lyon. Elle a été suivie par une table ronde sur le thème de l'expatriation vers ou en provenance du Japon.

Le professeur Toshiyuki Takagi est un expert scientifique de premier plan pour les méthodes d'évaluation non destructives des matériaux et structures, notamment par les techniques électromagnétiques.
Diplômé de l’Université de Tokyo en 1979 et 1982 (master et doctorat respectivement) en ingénierie nucléaire, il a travaillé jusqu’en 1987 dans le « Energy Research Laboratory » de Hitachi Ltd. Par la suite, il fût maître de conférences à l’Université de Tokyo (1987-1989), puis à l’Université du Tohoku (TU) (1989-1998), avant d’être promu Professeur des Universités en 1998 à "l’Institute of Fluid Sciences" de TU. Outre les techniques électromagnétiques de contrôle non-destructif, ses travaux de recherche couvrent notamment la maintenance industrielle, ainsi que les revêtements en carbone de type diamant et leurs applications. Il a été impliqué dans de nombreux projets financés par des agences publiques japonaises dans le domaine du contrôle non-destructif et le contrôle de santé. A ce titre, il a piloté un projet bilatéral entre l'ANR et le Ministère japonais de l'Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT), impliquant une dizaine d'équipes dont le CEA et le CNRS, côté français, et concernant l’étude et le contrôle de l’amincissement des parois des conduites de refroidissement du à la corrosion / érosion.
Toshiyuki Takagi a écrit ou co-écrit plus de 390 articles dans des journaux internationaux à comité de lecture, et est l’éditeur en chef du journal "International Journal of Applied Electromagnetics and Mechanics". En outre, il est le président de la société japonaise "Japan Society of Maintenology", et membre du bureau directeur. Actuellement membre actif du laboratoire ELyTMaX, il est un ambassadeur très actif de cette unité et au-delà, des collaborations France – Japon auprès des institutions japonaises (Université du Tohoku bien sûr, mais aussi la JSPS, le MEXT, etc.). 
Depuis plus de 20 ans, le Professeur Takagi contribue, par son rôle moteur et majeur, au rapprochement de l'INSA Lyon avec la prestigieuse Université du Tohoku (TU), classée deuxième du Japon, aussi bien au niveau scientifique (développement de projets de recherche, organisation de workshops communs, etc.) qu'au niveau plus institutionnel (ouverture des "bureaux de liaison" au sein de TU et à l'INSA, doubles diplômes INSA – TU, implication de TU dans la création en 2008 du LIA ELyT lab dont le premier co-directeur japonais a été le Professeur Tetsuo Shoji (avec Jean-Yves Cavaillé pour l'INSA), Vice-Président Recherche et International de TU. Il est lui-même devenu co-directeur en 2013. 
 

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31 Mar
31/Mar/2021

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Fukushima : entre catastrophe historique et défis scientifiques

Une tragédie en 3 actes qui n’était malheureusement pas une fiction de théâtre : il y a dix ans, le Japon était frappé par une catastrophe naturelle et industrielle aux conséquences lourdes. Jean-Yves Cavaillé et ses collègues enseignants-chercheurs travaillaient à l’époque à entretenir les liens entre l’INSA Lyon et l’Université du Tohoku. Inquiets pour leurs collègues japonais, ils s’étaient rendus sur place quelques semaines après la catastrophe et avaient naturellement voulu prêter main forte, grâce à leurs expertises de recherche. Là où il semblait n’y avoir que des ruines, les chercheurs y ont vu autre chose. 

Mars 2021. La route nationale 6 qui relie Tokyo à Sendai laisse défiler les paysages sinistrés de la catastrophe vécue dix ans plus tôt. Le 11 mars 2011, en début d’après-midi, les tintements des carillons à vent avaient été recouverts par le grincement des structures métalliques des bâtiments résistant à la secousse. Les Japonais faisaient leurs courses, promenaient leurs enfants ou travaillaient, quand la terre s’est mise à trembler. « Ce jour-là, je me préparais pour venir à l’INSA, quand j’ai entendu au journal télévisé qu’un très gros tremblement de terre avait touché Sendai. Pendant plusieurs jours, j’ai suivi les événements sur les médias et j’ai attendu d’avoir des nouvelles de mes amis qui s’y trouvaient », explique Lucile Joly-Pottuz, enseignante-chercheure au laboratoire MATEIS1

Malgré les gestes appris et répétés pour des habitants pourtant accoutumés aux secousses sismiques, la magnitude de 9,1 n’était pas habituelle. Sous les tables, près d’un mur porteur ou agrippée dans l’encadrement d’une porte, la population a vu sa terre déplacée de deux mètres. Ce n’était que le début du cataclysme. Une heure plus tard, c’est une muraille d’écume qui s’est abattue sur la côte nord-est du pays : l’énergie libérée par le séisme a fait entrer la mer, en pleine terre. La marée boueuse avait tout balayé, se jouant des véhicules, des arbres et des immeubles sur son passage. Il fallait certainement de la chance pour survivre à ce moment-là : gagner les hauteurs à temps ou se trouver dans le bon bâtiment.

 

Un édifice couché sur le flan, arraché de terre par le tsunami.

Jean-Yves Cavaillé, enseignant-chercheur au laboratoire MATEIS et co-directeur français du laboratoire international associé ElyT-lab2, s’y était rendu après la catastrophe, inquiet pour ses collègues du Tohoku. « Plusieurs semaines avaient passé avant que nous puissions les rejoindre par avion. Sur place, les dégâts étaient effarants : il y régnait une atmosphère de fin du monde et le paysage était chaotique. Je me souviens d’un bâtiment couché sur le flan, qui avait été arraché à la terre par le flot de la vague. Il avait été déplacé d’une centaine de mètres », explique Jean-Yves Cavaillé, qui travaille depuis longtemps à structurer la coopération entre Lyon et l’université du Tohoku. 

Un cimetière de voitures, détruites ou rendues inutilisables par la catastrophe.

La malédiction ne s’en était pas arrêtée là. Un jour après le tsunami, c’est une vague de peur qui s’était abattue sur le pays : la centrale nucléaire de Fukushima avait vu trois de ses enceintes exploser, libérant leurs particules radioactives dans l’atmosphère. En surchauffe, les réacteurs n’avaient pas pu être refroidis par les dispositifs dédiés, ni par les moteurs diesel de secours endommagés par la vague haute de plus de quinze mètres. Depuis ce jour, « tenues anticontamination », « césium » et « radiations » sont devenus le quotidien des habitants de la région. « Je me souviens de l’ambiance, lourde, la première fois nous avions pu approcher de la centrale. Quand vous êtes sur place, vous êtes pris d’une certaine torpeur à l’idée de ce qu’ont vécu les Japonais. Les radiations sont invisibles mais très présentes à l’esprit. Tout ce qu’il y avait à voir, c’était un temps figé, et beaucoup de débris. Il y a des choses qui marquent, comme les employés en tenue de décontamination, la traversée des environs abandonnés dans la précipitation ou les enseignes de magasins qui ne tiennent plus qu’à un fil », se remémore Bernard Normand, aussi enseignant-chercheur au laboratoire MATEIS.

Le séisme a secoué les édifices et semé le chaos à l’intérieur des bâtiments, ici une école.

Toutes les télévisions du globe ne parlaient que de ça. La solidarité mondiale s’organisait et du côté de l’INSA Lyon, Lucile Joly-Pottuz portait une opération aussi utile que symbolique. « Il s’agissait de plier des origamis en forme de kabuto, le casque traditionnel des armures samouraïs et de les vendre au profit de la Croix-Rouge qui se chargeait de distribuer les fonds pour aider les sinistrés. Le kabuto est une forme d’origami, assez facile à réaliser qui représente bien la ville de Sendai dont le seigneur le plus important Date Masamune est connu pour son kabuto caractéristique. Avec l’aide de la direction des relations internationales, nous avions organisé cette opération, plié des origamis que l’on avait ensuite vendus sur le parvis d’un des restaurants du campus. Les étudiants et les personnels pouvaient les acheter pour les garder ou pour écrire des messages aux Japonais sinistrés », se remémore Lucile avec émotion.

Alors que la relation entre l’INSA Lyon et l’Université du Tohoku s’était intensifiée plusieurs années avant la catastrophe, les chercheurs lyonnais avaient aussi mis leurs compétences à profit. « On s’est demandé ce que l’on pouvait faire à cette époque. Nous leur avions proposé d’héberger une partie de leurs laboratoires chez nous, mais les Japonais voulaient rester sur place, pour réparer. Alors nous avons aidé à la réparation, avec nos moyens, soutenus par la Fondation INSA et l’Ambassade de France à Tokyo. Cette triple catastrophe touchait beaucoup de nos domaines de compétences : mécanique des fluides, matériaux, architecture et génie civil. Nous avions alors monté une série de workshops multidisciplinaires pour échanger sur les différents procédés et mettre en commun les techniques qui pouvaient aider à rebâtir des structures plus sécurisées », ajoute Jean-Yves Cavaillé, aujourd’hui professeur émérite. 

Depuis, les chercheurs lyonnais et japonais collaborent autour de leurs approches des risques naturels, foncièrement différentes. « Les séismes, le Japon sait très bien s’en prémunir, et c’est un pays dans lequel le risque est omniprésent. Le plus gros des préoccupations concernaient le tsunami : comment protéger les populations d’un danger si difficile à prévoir ? L’alerte annoncée trente minutes avant la vague, prévoyait trois mètres de hauteur. Elle en a fait plus de quinze. Aujourd’hui, le pays est confronté à un dilemme : construire des berges de trente mètres autour des côtés, ce qui ferait du territoire une prison, ou modifier les berges pour qu’elles puissent dissiper l’énergie de la vague si cela venait à se reproduire », explique le chercheur émérite.

La baie de Matsushima, dont les terres n’ont été que peu touchées
par la vague grâce à ses nombreux îlots.
(© Adobe Stock)

Aujourd’hui, dans les 20 kilomètres de la zone rouge autour de la centrale de Fukushima Daiichi, la nature a grimpé le long des façades des maisons épargnées. Personne n’est autorisé à y habiter. Seuls quelques konbinis3 ont réorganisé leurs rayons pour permettre aux 5 000 salariés de travailler quotidiennement au démantèlement de la centrale. « Contrairement à la centrale de Tchernobyl qui a été cloîtrée dans un sarcophage de béton, la centrale de Fukushima Daiichi doit être entièrement démantelée. C’est une prouesse scientifique et technique que personne n’a jamais tenté », annonce Bernard Normand.

Le chantier, colossal devrait prendre plus de 40 ans. Depuis les dix dernières années, la radioactivité encore présente dans les cuves, est contenue par un système de refroidissement continu. C’est ainsi que le projet international de recherche collaborative intitulé PYRAMID4 a vu le jour, il y a 4 ans. « Pour démanteler, il faut attendre une baisse significative de la radioactivité. Pour cela, de l’eau est injectée dans le cœur des réacteurs en continu, puis stockée. Mais comme tout système de refroidissement, les tuyaux peuvent se corroder et fuir. En parallèle du système de gelée des sols mis en place pour éviter une quelconque contamination du sol et des nappes, l’équipe du projet PYRAMID, piloté du côté français par Philippe Guy enseignant-chercheur au laboratoire LVA5, s'est penchée sur les phénomènes de suivi de la corrosion des canalisations. Le consortium a développé des outils de suivi et à l’heure actuelle, nous avons quasiment terminé ce développement, notamment grâce à l’implication des experts en contrôle non-destructif de l’INSA Lyon. C’était notre pierre à l’édifice », enchaîne-t-il. « Modeste, la pierre, au regard de l’investissement de nos collègues et amis japonais », tient à préciser le chercheur à la tête de l’équipe « Corrosion et Ingénierie des surfaces » du laboratoire MATEIS. D’ici quarante ans, le Japon espère pouvoir évacuer les 900 tonnes de débris nucléaires emprisonnés dans le fond des cuves : un calendrier « très serré » selon les trois chercheurs qui s’accordent néanmoins à souligner l’impressionnante mobilisation des Japonais sur la question du démantèlement. 

Entre résilience et adaptation aux milieux sévères, la frontière est mince. Jusqu’où l’Homme sera-t-il capable d’aller, l’histoire de Fukushima ne le dit pas encore. En attendant, c’est à ce lieu où le temps semble figé, qu’il tente petit à petit de redonner vie à « l’île du bonheur6 ». 

___________________

[1] Matériaux Ingénierie et Sciences (INSA Lyon/CNRS/Université Lyon 1)
[2] Engineering Science Lyon – Tohoku research network (CNRS/INSA Lyon/ECL/Université Lyon 1)
[3] Les konbinis sont des commerces de proximité, au Japon.
[4] Le projet PYRAMID est un projet international de recherche collaborative (PRCI), qui réunit des laboratoires publics français (MATEIS, LVA, CEA) et japonais (IFS et GSE à l'Université de Tohoku, GSST à l'Université Gunma), une Unité Mixte Internationale (ELyTMaX),et le CRIEPI, fondation de recherche à but non lucratif, soutenue par l'industrie électrique japonaise.
[5] Laboratoire de vibration et acoustique (INSA Lyon)
[6] Du japonais 福島, Fukushima, littéralement 福 fuku, « bonheur, fortune », et 島, shima, « île », c’est-à-dire « île du bonheur ou de la fortune ».

 

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07 Nov
07/Nov/2019

International

ELyT School 2019 at Lyon: 11st edition!

The eleventh edition of the Franco-Japanese ELyT School was held from 26 August to 3 September 2019 in Lyon, on the campuses of INSA and Ecole Centrale, in collaboration with the associated international laboratory (LIA) of the CNRS ELyT Global (elyt-lab.com), which includes engineering research laboratories from the University of Tohoku in Sendai, INSA Lyon and ECL.

Every year (alternately in France and Japan), the summer school aims to introduce the partner institutions to students from the other country (mainly engineering and master's students, in order to raise their awareness of double degree programs and to encourage the future implementation of co-supervision theses). A total of 31 students (18 from Tohoku University) were able to meet and exchange ideas during the summer school. Their academic origin is quite diverse but linked to ELyT Global's activities: mechanics, physics, materials, tribology, biosciences, and environment. This greatly strengthened the interaction between students from both countries during these 10 days. They will be future ambassadors for ELyT School, and are highly motivated to participate in academic exchange programs as well as double master and doctoral degrees.

Official ceremony in the Skyroom of the Oxygen Tower

The program was devoted to both scientific and cultural aspects, with the participation of campus laboratories. The general theme was "Energy, Environment, Safety and Engineering". A significant part of the ELyT School was based on presentations by French or Japanese teacher-researchers (9 in total). They had chosen themes that covered the broad spectrum of students' backgrounds and the ELyT School's theme, while being in line with the subjects developed by ELyT Global. Each student also made a presentation on his or her personal and academic background.

During a student presentation at ECL

Students visited laboratories at INSA and ECL: MATEIS, INL, LGEF, LTDS, LMFA. It was an opportunity, in addition to seeing some manipulations and discussing particular themes with French doctoral students, to discover the organization and life in a French laboratory, very different from what it is in Japan. 
The students also carried out, in small groups, a bibliographic research work ("group project") around the school's theme to reflect together, exchange and synthesize their research. This project represented a total of 20 hours of work for the students and has been, for the past 5 years, one of the essential points of the school: to make students from diverse backgrounds work together from both a cultural and academic point of view. An oral presentation by each group, validated by a jury of teachers, combined with active participation in ELyT School activities, leads to the awarding of 2 ECTS credits by the 3 partner institutions.

The ELyT School is a very good way to attract thesis students in co-supervision for the future and thus strengthen this special link that has been built between Sendai and Lyon. In fact, all co-supervised doctoral students have attended at least one ELyT School in the past. This thematic school, beyond the synergy between training and research, can also contribute to the openness of Japanese students, who are still not very mobile today. This is the case this year where 4 Japanese students stay several months for an internship in the laboratories of INSA or ECL, thanks to the support of the University of Lyon and ELyT Global.

The originality of the project lies in the synergy of four key factors:

  • a global and sustainable approach with a partner, essential in the relationship with Japan
  • a response adapted to the problem of Japanese mobility, integrated into a very active research collaboration
  • a program that integrates the triptych of training/research/economic environment
  • the reciprocity of the concept (one year in France, one year in Japan).

This edition of ELyT School was made possible thanks to the support of several organizations: the MANUTECH-SISE labex, the IngéLyse federation, the LIA CNRS ELyT Global, the UMI CNRS ELyTMaX, the CNRS, the University of Lyon, the Auvergne-Rhône-Alpes region, JASSO, the INSA of Lyon, the ECL and Tohoku University, for which we warmly thank you.


Trip to Annecy

        

Contact ELyT School organizers: Alain FAVE and Vincent FRIDRICI

    

 

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22 Oct
22/Oct/2018

International

ELyT School : 10 ans de coopération franco-japonaise

Créée pour favoriser les échanges entre élèves-ingénieurs et étudiants en master français et japonais, l’école d’été ELyT School est organisée chaque année alternativement entre Lyon et Sendai, et s’appuie sur des liens forts tissés entre le CNRS, l’Université de Lyon et l’Université du Tohoku au Japon.

C’est l’une des belles réussites qui lient la France et le Japon en matière d’échanges académiques. ELyT School qui s’adresse aux étudiants de l’INSA Lyon, de l’École Centrale de Lyon et de l’Université du Tohoku au Japon, a pour but de sensibiliser les étudiants aux programmes de double diplôme de master et doctorat. Depuis le début de l’aventure ELyT, 17 thèses en co-tutelle ont été soutenues dans le cadre des laboratoires internationaux associés (LIA) ELyTLab et ELyT Global (réseau de laboratoires français et japonais en sciences de l'ingénieur menant des recherches conjointes dans les domaines de l'énergie, du transport, et du médical) ainsi que de l’Unité Mixte Internationale ELyTMax (laboratoire franco-japonais dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes).


Présentation d’un ingénieur de TEPCO aux étudiants avant d’aller
sur le site de la centrale de Fukushima Dai Ichi. 

ELyT School s’est récemment ouverte à des partenaires suédois (Royal Institute of Technology KTH), chinois (Nanjing University of Aeronautics and Astronautics) et américain (University of Washington). Cette dixième promotion de l’école d’été a permis à cinquante étudiants de rencontrer des camarades internationaux autour de la thématique « Energy, Environment, Safety and Engineering » à travers des activités scientifiques, de recherche et des découvertes culturelles. 


Visite de Hiraizumi

Le bilan anniversaire d’ELyT School est positif et l’intérêt des étudiants pour les activités d’ELyTMax et d’ELyt Global est grandissant. Les nombreux échanges et amitiés créés entre les étudiants motivent les participants français à préparer l’accueil des étudiants pour la prochaine édition, qui se tiendra à Lyon en 2019.

Contact INSA pour "ELyT School"Alain Fave
Contact pour le LIA "ELyT Global"Damien Fabregue

Contact pour l'UMI "ELyTMaX"Gaël Sebald

 

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17 Oct
17/Oct/2018

International

« Le plus dur n’a pas été de m’y installer, mais bien d’en repartir »

Jean-Yves Cavaillé, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon, revient sur deux années passées au Japon dans le cadre du partenariat entre l’INSA Lyon, le CNRS et l’Université de Tohoku (TU).  

Dans quel contexte s’est présentée à vous cette opportunité ?
Pour la première fois dans l’histoire de l’INSA Lyon, une équipe d’enseignants-chercheurs, Gaël Sebald, Nicolas Mary et moi-même, est mobilisée depuis plus de deux ans dans le cadre de l’Unité Mixte Internationale (UMI) ELyTMaX pour renforcer la collaboration interuniversitaire. L’implication et la participation équilibrée de l’Université du Tohoku, de l’INSA Lyon et du CNRS nous permettent d’avoir la chance de vivre cette expérience. Lorsque l’opportunité d’une expatriation s’est présentée à moi en 2016, j’ai sauté sur l’occasion.
Je travaillais avec l’Université de Tohoku depuis 2000 et réalisais de nombreux déplacements pour consolider les liens entre les écoles. C’est une des meilleures universités au monde dans le domaine des matériaux, notamment métalliques : c’est même la meilleure du Japon ! Me plonger dans cette aventure humaine et scientifique, et découvrir une nouvelle façon de travailler ensemble me motivait depuis le début.

Vous êtes parti accompagné de votre famille, comment a-t-elle vécu ce changement ? 
Ma femme était un peu réticente à l’idée d'aller s’expatrier au Japon avec notre fils. La barrière de la langue et les différences culturelles l’inquiétaient. Notre fils, lui, était plutôt enthousiaste. Sa crainte, de très courte durée, était d'avoir à suivre les cours en anglais dans sa nouvelle école internationale. Mais en quelques jours à Sendai, nous avons adopté le pays et ses habitants. Certes, la barrière de la langue est bien réelle et difficilement surmontable. Cependant, la bienveillance, le dévouement et la gentillesse des Japonais nous ont toujours permis d’arriver à nous faire comprendre. Comme je le dis souvent, le plus dur n’a pas été de m’y installer, mais bien d’en repartir ! Dans le milieu académique, la langue utilisée est l’anglais, ce qui ne pose donc aucun problème pour travailler. Concernant mon fils, tout comme les enfants de Nicolas, ils ont eu la chance d’être scolarisés dans une école anglophone et sont maintenant bilingues. Une grande aide pour leur avenir ! De plus, leur jeune cerveau est un atout certain pour apprendre aussi le japonais ! Quant aux enfants de Gaël, bilingues franco-japonais, ils sont scolarisés dans une école japonaise.

Comment votre intégration professionnelle s’est-elle faite ? 
Nos collègues japonais ont été très accueillants, chaleureux et ont su se rendre disponible pour nous. Ils nous ont octroyé dès le début les moyens de travailler efficacement. Œuvrant depuis des années à cette collaboration qui a vu naître notre réseau Lyon-Tohoku (ELyT Lab d'abord, puis ELyTMaX), j’avais l’habitude de collaborer avec eux, d'une manière toujours positive. L’expression « lentement mais sûrement » prend tout son sens dans la mise en œuvre de cette collaboration. Nous avons franchi les différentes étapes allant de la simple discussion informelle entre nos aînés (les Professeurs Pierre-François Gobin et Junji Tani, à la fin des années 90) à la création de notre Unité Mixte Internationale avec le soutien continu de l'ensemble de nos tutelles. Cette dernière étape est essentielle : vivre et travailler au quotidien à Sendai nous permet de tirer le meilleur profit de nos complémentarités, de nos différences culturelles et cette situation constitue un véritable terreau porteur d'idées nouvelles, de nouveaux projets. Notre laboratoire n'en est qu'à ses débuts… Et il a pour vocation à accueillir de nouveaux talents ! C’est très agréable de travailler dans ces conditions !

Et maintenant ? 
Je suis revenu en France début septembre 2018 et je viens tout juste de prendre ma retraite. Heureusement, l’INSA a choisi de me nommer « professeur émérite », ce qui me permet de poursuivre mes projets pendant au moins deux ans et de continuer à participer à notre collaboration. Après l'inauguration du site français d'ELyTMaX en mars dernier, je vais faire mon possible pour accueillir le mieux possible nos amis japonais à Lyon. Tant que je peux apporter quelque chose de positif à cette aventure, je continuerai ! 

Prochaines dates et événements d’ELyT
- Mercredi 21 novembre : inauguration de l’Institute of Fluid Science (IFS) Lyon Center. L'IFS Lyon Center sera une composante importante d’ELyTMaX ayant les moyens de faciliter l'expatriation de chercheurs et d'étudiants de Tohoku à l’INSA Lyon. 
- Jeudi 22 novembre : JANET (Japan Academic NETwork in Europe).
L’INSA Lyon accueille les représentants de quarante universités japonaises autour de conférences et workshop

Additional informations

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05 Mar
05/Mar/2018

International

Coopération INSA Lyon-Université du Tohoku: nouveaux accords pour le programme ELyT

Une délégation exceptionnelle d’une cinquantaine d’enseignants chercheurs japonais conduite par le Pr Susumu SATOMI, Président de l’Université du Tohoku, était accueillie par Eric MAURINCOMME ce lundi 5 mars pour la cérémonie de signature de deux programmes majeurs portés par l’Université de Lyon et le CNRS : le Laboratoire International Associé ELyT Global, et l’Unité Mixte Internationale ELyT MaX qui désormais disposera de bureaux en propre à l’INSA Lyon.

En 2016, le CNRS, l’Université de Lyon et l’Université du Tohoku créent un centre de recherche franco-japonais, l’UMI ELyT MaX, tout d’abord basée à Sendai. L’équivalent de 5 chercheurs français à plein temps et 5 doctorants, pour certains en co-tutelle entre l’INSA Lyon et l’Université de Tohoku, ont ainsi rejoint une équipe de 9 chercheurs de l’Université du Tohoku. Désormais, l’UMI ELyT MaX disposera également d’un site à Lyon permettant d’accueillir des chercheurs en provenance de l’Université du Tohoku. L’Insitute of Fluid Sciences (IFS) missionne dès cette année deux enseignants-chercheurs pour trois mois à l’INSA Lyon, et des professeurs et leurs doctorants seront envoyés à l’INSA Lyon pour des périodes longues à partir de l’année prochaine. ELyT MaX se focalise sur l’impact des conditions eXtrêmes, dans les domaines des matériaux pour la production industrielle et le transport, pour la conversion énergétique à l’échelle centimétrique, et dans l’ingénierie médicale. Deux co-directeurs, Kazuhiro  Ogawa (Université du Tohoku) et Gaël Sebald (INSA Lyon), dirigent conjointement l’UMI ELyTMaX.

En parallèle, le LIA ELyT Global succède au LIA ELyT Lab créé en 2008, avec un champ collaboratif plus vaste sur les applications et enjeux sociétaux liés aux sciences de l’ingénierie. Les activités de recherche retenues répondent aux enjeux sociétaux communs entre la France et le Japon : l’énergie, les transports et la santé. Dirigé conjointement par Tetsuya Uchimoto (Université du Tohoku) et Julien Fontaine (Ecole Centrale de Lyon), ce réseau d’une centaine de scientifiques des deux pays compte actuellement plus de 25 projets collaboratifs de recherche. Dans les jours qui viennent près de 80 chercheurs français et japonais se réunissent durant 3 jours dans le cadre du workshop ELyT pour approfondir la collaboration.

ELyT est ainsi devenu la marque d’un partenariat institutionnel exemplaire pour lequel l’INSA Lyon continue à jouer un rôle moteur.  A l’occasion de sa visite, le Président Susumu SATOMI a souligné son attachement à l’INSA Lyon, qui accueille depuis 2004 le Bureau de liaison de l’Université du Tohoku. Considérée comme la meilleure université d’ingénierie au Japon, et classée au 3ème rang mondial dans le domaine des matériaux, l’Université du Tohoku est un partenaire éminent tant pour la recherche que la formation. Grâce à l’Ecole d’été ELyT School, une quinzaine d’étudiants de l’INSA Lyon participent chaque année avec des étudiants japonais à un programme scientifique organisé alternativement à Lyon et à Sendai. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à partir en échange puisque nous avons 11 candidats pour l’année académique 2018-19, dont 5 pour le double-diplôme Ingénieur/Master.

 

 

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