
Sciences & Société
Conférence : Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement : réflexions sur quelques vulnérabilités logicielles
Olivier Levillain, maître de conférences en sécurité des systèmes d'information Télécom SudParis.
Les systèmes d'information que nous utilisons quotidiennement sont d'une grande complexité. Ils reposent en particulier sur l'implémentation de protocoles réseau et sur l'interprétation de documents aux formats variés.
Dans cette conférence, nous étudierons quelques exemples de problèmes affectant les lecteurs PDF (malléabilité du format, absence d'un affichage de confiance) et les piles TLS (_Heartbleed_, contournement de l'authentification, exécution de code arbitraire). Nous verrons aussi comment des spécifications complexes, incomplètes ou ambiguës contribuent à cette situation.
Olivier Levillain est maître de conférences en sécurité des systèmes d'information à Télécom SudParis. Auparavant, il a été responsable du centre de formation à la SSI au sein de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Il a également travaillé dans les laboratoires de la sous-direction expertise de l'ANSSI, sur des sujets variés allant des attaques sur les mécanismes bas-niveau des architectures matérielles aux infrastructures de gestion de clés. Plus récemment, ses travaux ont porté sur les protocoles réseau sécurisés (et plus particulièrement SSL/TLS) et l'étude des vulnérabilités logicielles.
Début de la présentation à 18h45, en présentiel depuis l'INSA Rennes, diffusée en multiplex à l'amphithéâtre Chappe, département télécommunications pour l'INSA Lyon.
Additional informations
- antoine.boutet@insa-lyon.fr
-
Amphithéâtre Chappe, Département télécommunications
Keywords (tags)

Sciences & Société
Conférence Inter-INSA sur la recherche en Cybersécurité "Sécurité logicielle et malware"
Avez-vous déjà pensé faire une thèse ? Le monde de la recherche vous intrigue ? Des atomes crochus avec la cybersécurité mais le sujet est vaste et vous ne savez pas part où commencer ? Le projet CyberINSA du groupe INSA organise des conférences sur la recherche en cybersécurité pour répondre à vos questions.
La première conférence intitulée **"Sécurité Logicielle et Malwares"** sera donnée par Jean-Yves Marion Professeur et chercheur au LORIA.
Cette conférence s'adresse à l'ensemble de la population étudiante de l'INSA Lyon et ne nécessite pas de connaissances spécifiques ni de niveau minimum. Que vous soyez 1A ou 5A, si la cybersécurité vous intéresse, n'hésitez pas : venez découvrir les dernières avancées scientifiques autour des virus, malware et autres logiciels malveillants et l'envers du décor de la recherche dans ce domaine !
Cette conférence en multiplexe avec les autres INSA sera diffusée dans l'amphi Chappe bat. Hedy Lamarr (dpt TC) à partir de 18h15 et sera suivie d'un moment d'échange avec des chercheurs en cybersécurité autour d'un buffet.
Pensez à vous inscrire avec le lien suivant : https://evento.renater.fr/survey/participation-conference-cyberinsa-20-dec-2cm7y6ng
Additional informations
- antoine.boutet@insa-lyon.fr
- https://cyberinsa.insa-cvl.fr/informations-conference/
-
Amphithéâtre Hedy Lamarr (Claude Chappe)
Keywords (tags)

Sciences & Société
Présentation du "Framework AVEVA"
Découvrez le Framework et les applications pour les illustrer.
Fabien Villareal (Business Development Aveva) nous proposera un partage autour du Framework AVEVA qui permet aujourd’hui à une usine sur 3 dans le monde d’implémenter ses propres outils d’exploitation. Il partagera ses retours d’expériences et les projets déjà réalisés dans l’industrie, les transports, le Life Sciences, la pétrochimie, l’énergie, les utilités etc.
Il présentera également comment l’ENSAM a fait de ces outils le moteur logiciel de leurs investigations et recherches pour répondre aux attentes des systèmes d’information de demain.
Additional informations
- mady.guillemot@insa-lyon.fr
- https://industrial-software.com/
-
Salle MES Rez-de-Chaussée 10 rue des sports Bâtiment Jacquard INSA LYON

Recherche
Pollution atmosphérique : mesurer les risques grâce à la modélisation cartographique
Greenpeace a récemment publié une carte interactive dénonçant les niveaux de pollution atmosphérique aux abords des écoles lyonnaises. Pour mener son étude, l’ONG a croisé deux cartes : une première réalisée en 2017 par l’observatoire Atmo Auvergne Rhône-Alpes et une deuxième cartographie des établissements accueillant des enfants. Matérialisés en quatre catégories, du vert au rouge, la nouvelle carte affiche les niveaux d’exposition au dioxyde d’azote présents dans l’air.
Le logiciel à l’origine de la modélisation de ces données est SIRANE, créé par Lionel Soulhac, professeur au Département Génie Mécanique de l’INSA Lyon et Directeur adjoint du Laboratoire de Mécanique des Fluides et d’Acoustique, le LMFA1. Il explique l’importance de la modélisation de la pollution atmosphérique pour répondre aux enjeux d’environnement et de santé.
En ville, des panneaux lumineux renseignent sur la qualité de l'air en temps réel. Variant de 1 à 10 et du vert au rouge, les « indices Atmo » sont le résultat de mesures en stations et de logiciels de simulation comme l’explique Lionel Soulhac.
« La pollution atmosphérique, qu’elle soit chronique ou accidentelle, est très diffuse et difficile à mesurer. Au LMFA, on l’étudie de façon expérimentale, grâce à des maquettes à échelle réduite et grâce à la modélisation numérique avec le logiciel SIRANE par exemple. »
Lionel étudie les risques de la pollution atmosphérique depuis quelques années. Pour créer une cartographie de la qualité de l’air, le logiciel combine plusieurs grandes familles de données comme la géographie du site, les producteurs de polluants comme les industries et d’autres facteurs de propagation et de dilution comme la météorologie.
« SIRANE travaille en croisant les données pouvant influencer la qualité de l’air : le trafic routier, les centrales de chauffage, le relief, les bâtiments, le vent qui vient du nord ou d’ailleurs… Et nous croisons ces données avec les mesures réelles de la pollution pour obtenir une modélisation en 2D ou 3D. »
En collaboration avec deux enseignants-chercheurs du Centre d’Innovation en Télécommunications et Intégration de services (CITI), Hervé Rivano, Walid Bechkit et Lionel Soulhac travaillent au développement de micro-capteurs de mesure de l’air.
« Aujourd’hui, les outils de mesure de la qualité de l’air coûtent très cher à fabriquer et à exploiter. Les micro-capteurs sont une solution économique et pratique. Bientôt, nous pourrions avoir ces capteurs jusque dans nos téléphones, permettant d’alimenter les vecteurs de communication auprès du grand public, comme les applications mobiles2 ou les girafes en ville. Les mesures de la qualité de l’air seraient plus représentatives de la réalité. »
Les cartographies numériques ne sont pas seulement utiles à des fins informationnelles. Elles sont de véritables outils d’aide à la décision.
« Les cartes nous permettent de simuler des scénarios en prévision du comportement de la pollution atmosphérique dans 10 ou 20 ans. Les institutions publiques, les organismes spécialisés en sécurité de l’air et les entreprises utilisent ces outils de modélisation pour mettre en place des actions correctrices. »
Plusieurs projets en santé et sécurité sont en cours, par exemple en relation avec le Centre Léon Bérard pour étudier les corrélations entre épidémies, maladies et pollution atmosphérique.
« Il s’agit d’aider les spécialistes de la santé et de la sécurité à apprivoiser une menace qui peut être invisible à l’œil nu. Nous travaillons également avec des sapeurs-pompiers à l’élaboration de lunettes de simulation capables d’avertir des risques toxiques ou radiologiques grâce à la réalité augmentée. »
1 INSA/Lyon 1/ École Centrale de Lyon/CNRS
2 L’application « Airtogo » de l’observatoire Atmo Auvergne Rhône Alpes utilise également le logiciel SIRANE